Note de l'auteur : Voilà le deuxième poème de ce recueil, il est assez triste et évoque la déchéance d'un couple, de deux amis, de deux amants ... On ne les attendait peut être pas là, mais c'est comme ça que j'ai vu Sirius et Remus ... Bonne lecture !
¤ Luxurieuse Lune ¤
Je la regarde encore, cette luxurieuse Lune,
Penchant de tous mes désirs, penchant de tout mon plaisir,
Je le regarde et je pleurs, je pleurs tout mon malheur.
Je hurle, je crie, j'aboie à ma mauvaise fortune,
Je frappe, je tape, j'enrage à n'en plus finir,
J'abandonne, je me relâche pour ne plus voir ta frayeur.
¤
Et elle passe, elle passe lentement, trop lentement.
Et elle coule, elle coule cette foutue nuit !
Et j'ai peur, peur de tout, de me réveiller.
Mon cœur bat plus vite mais tu n'es plus ce garçon charmant,
Pourtant je crains de me lever sans lui,
Mais j'ai surtout peur, peur de ne pouvoir te sauver.
¤
Je hais cette foutue lune, ce destin !
Je le hais de nous séparer par trois matins,
Je le hais de nous détruire à petit feu !
Et enfin, le soleil apparaît, tout mon être est creux.
C'est une nuit de trop à passer comme ça,
Une nuit de trop à te regarder dans cet état …
¤
Je vais t'abandonner, je le sais, je t'aime pourtant.
Mais cette lune, cette saloperie luxurieuse,
A détruit mon bonheur, ma foi, a ravivé mes sentiments …
Mon Remus, mon adorable, ma beauté,
N'en veut pas à la Lune, à cette curieuse,
Elle n'a fait que nous rapprocher, c'est son droit de nous séparer.
¤
Mon amour, n'oublies pas nos autres nuits magiques,
Nous en avons eut, de belles, de douces, d'enivrantes.
Pense à ce temps passé, dans mes bras, magnifique …
Oublie juste ce moment, quand tu réveilleras,
A l'aube, tout seul, dans le froid, sans moi …
¤
Ne m'en veux pas, je suis lâche, détestable …
Je t'ai aimé, je t'aime, je t'aimerais ;
Mais je suis bête, peureux et coupable,
Je ne peux plus vivre comme ça, tu es ma prison !
Je peux pas, je ne veux pas être ton salut !
¤
Je te laisse là, j'en ai fini de cette lettre ;
Sache que quand tu la liras je serais loin …
Tout est fini, pourquoi m'as-tu mordu ?
Je ne peux pas, je ne veux pas être ton fardeau !
¤
Adieu mon pêché, ma muse, ma déraison !
Tu as été tout, mon sauveur, ma malédiction.
Adieu amour, lune, tristesse, fureur, monde cruel,
Tu as été tout, ma lumière, ma lueur, ma sirène,
Adieu Luxurieuse, tempête de malheur.
¤
Et je prends la lame, blanche, nacrée, de Ta couleur,
Et je t'aime, regarde moi, je ne fais qu'un avec elle.
Et je l'enfonce, doucement, et je me perds dans la douleur.
Enfin, je la vois, brillante, comme dorée, tellement belle.
¤
Je la rejoins, fléau de ma vie,
Je la rejoins, bonheur de mon cœur,
Je suis avec la Lune Impérieuse,
De là haut je te gouvernerais !
¤
Je suis le temple de l'amour, je suis le temple de la mort.
Je suis blanc, transparent, je touche les nuages,
Et je te regarde, te réveiller. Et finalement,
Je suis là, à tes côtés …
