Après une absence assez longue, voici la suite de « Primula et Drogon »; merci de votre soutien et bonne lecture!

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Quelques semaines après l'accouchement, les hobbits des plus grandes familles de la Comté affluèrent au Pays de Bouc pour rendre visite au petit-fils dernier né de Gorbadoc. Soucieux de ménager Primula, le vieil hobbit avait refusé un maximum de visites, ne tolérant que la présence de visiteurs incontournables. Ainsi, les hobbits les plus modestes, auprès de qui Primula et Drogon jouissaient pourtant d'une grande popularité n'eurent pas l'heur de pouvoir venir saluer le bébé. Les seuls roturiers admis furent les Gamegie, et ce sur la demande expresse de Primula qui voulait que son amie Bell soit l'une des premières à rencontrer son fils.

« Père, avait argumenté Primula, je ne vois pas pour quelle raison je devrais faire des sourires à Lobellia Sacquet de Besace qui n'a, du reste, jamais pu me supporter alors que je ne peux même pas montrer Frodon à mon amie Bell. »

Devant l'insistance de sa fille, Gorbadoc avait cédé. Après tout, les Gamegie étaient de braves gens et Bell avait toujours servi avec dévouement la famille de son gendre. Le grand maître du pays de Bouc envoya donc un courrier à Hobbitebourg conviant le jardinier de son cousin et son épouse auprès du berceau de son petit fils. Quand elle eut la missive en main, Bell Gamegie ne put réprimer sa joie:

« Comme je suis heureuse pour Madame Primula! Dit-elle à Hamfast! Elle voulait tellement un enfant! Et comme il doit être magnifique! »

« N'exagérons rien, avait répondu Hamfast dans un sourire amusé. A cet âge-là, tu sais, ma chérie, tous les enfants se ressemblent! »

« Non, non, tu verras, je suis sure que celui-là est différent des autres. »

Cette fois, Hamfast n'avait rien répondu, ne voulant pas contrarier son épouse qu'il adorait. Dès le lendemain, le couple se mit en route pour Hobbitebourg avec le petit Hamson, alors âgé de trois ans. La petite famille fut reçu avec beaucoup d'honneur par Mirabella en personne qui emmena Hamson jouer avec les autres enfants et conduisit Bell et Hamfast auprès de Primula et du bébé.

« Comme il est joli! S'écria Bell en voyant le petit Frodon. Deux saphirs dans un visage de porcelaine! Oh, qu'est ce qu'il ressemble à sa maman! Ah, ça, Madame Primula, vous l'avez attendu, ce petit, mais on peut dire que ça en valait la peine! »

« C'est vrai, ajouta Hamfast! Je soupçonnais Monsieur Bilbon d'exagérer quand il nous disait qu'il était magnifique, mais il avait raison! Et Monsieur Drogon, alors, il ne doit pas être peu fier! »

« Oui, oui, répondit Primula dans un faible sourire. Veux-tu le prendre un peu, Bell? »

« Je ne sais pas si... »

Sans laisser à Bell le loisir de répondre, Primula vint lui mettre le bébé dans les bras. Manifestement ravi d'être en compagnie, Frodon gratifia Bell d'un radieux sourire qui émut la hobbite au plus haut point.

« Oh, comme il est gracieux! C'est rare, un enfant de cet âge qui accepte d'aller avec quelqu'un d'autre que sa mère! »

« Ca, on peut dire que j'ai de la chance! Répliqua en riant Primula! Frodon aime beaucoup le monde! Il ne pleure pratiquement jamais et accepte de prendre son biberon avec n'importe qui...Sauf ma belle-soeur, Menegilda! Enfin, cela dit, elle n'était guère enthousiaste au moment de sa naissance, il est vrai! »

Le couple Gamegie resta un long moment à bavarder amicalement avec Primula et repris le chemin d'Hobbitebourg en fin d'après-midi, car Hamfast s'inquiétait de laisser le jardin de Monsieur Bilbon sans surveillance. Le calme ne revint pas pour autant à Château-Brande, car en début de soirée, les Sacquet de Besace se firent annoncer. Leur venue n'enchantait guère Gorbadoc, et encore moins Drogon, mais les liens de parenté obligeaient l'un et l'autre à faire bonne figure à ces facheux. Si Othon seul parlait peu et n'était guère dérangeant, on ne pouvait, en revanche, pas en dire autant de sa femme. Depuis toute jeune, Lobelia avait toujours été à la fois arriviste et vindicative. Issue d'un milieu moins huppé que son époux, elle avait considéré son mariage comme une promotion sociale et depuis lors, s'employait à écraser par ses piques toutes les dames de son entourage, les traitants d'oisives et d'ecervelées. Primula avait particulièrement fait les frais de sa jalousie et de sa morgue; en effet, Lobelia n'avait jamais pu supporter la beauté de sa cousine et la sympathie qu'elle provoquait auprès de tout son entourage. Mais le pire grief de Lobelia tenait au fait qu'étant plus jeune, Othon avait lui aussi fait la cour à sa belle cousine. Aussi la qualifiait-elle de « femme légère » chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Et depuis la naissance de Frodon, sa haine vis à vis des Sacquet était allé en grandissant; jusqu'alors, sa seule suppériorité vis à vis de Primula résidait dans le fait qu'elle avait un fils. Mais à présent que sa cousine était elle aussi mère, de surcroit d'un fils qu'on disait partout magnifique, Lobelia s'était trouvée ramenée à sa triste médiocrité. Soucieux de ne pas faillir à ses responsabilités, Gorbadoc vint acceuillir ses hôtes lui-même, un sourire affable autant que forcé épinglé aux lèvres.

« Chers cousins, quelle heureuse surprise! Mentit Gorbadoc. Primula sera certainement ravie de votre visite! »

« Elle peut, oui! Répliqua Lobelia sur un ton âpre. Ce n'est pas rien que de faire tant de route pour faire risette à un mouflet! Vraiment, on a pas fait tant de bruit pour mon Lothon! »

Gorbadoc eut envie de servir une réplique acerbe à sa déplaisante cousine, mais n'en fit rien, soucieux de ne pas rendre la situation encore plus désagréable; il fit servir des raffraichissement à ses hôtes et fit informer sa fille de leurs visites. Quelques minutes plus tard, Primula fit son entrée dans le grand salon de Château-Brande, Frodon dans les bras.

« Othon, Lobelia! Comme c'est gentil d'être venu! Oh, mais Lothon est là, aussi! Tu veux venir faire un bisou à ton nouveau cousin, mon petit Lothon? »

« Nan, c'est nul, les bébés! Répliqua le petit garçon avec le même ton cinglant que sa mère. »

« Hum...oui, c'est vrai qu'à cet âge, les bébés semblent ennuyeux, répliqua Primula sur son ton le plus aimable. Vous resterez bien dîner ici? »

« Pour sur, répondit Othon! Au moins, on ne se sera pas déplacé pour rien! »

« Oui, euh...Bon, veuillez m'excusez, mais je dois aller donner son biberon à Frodon »

« Je peux m'en charger, ma chérie! Tenta Gorbadoc. »

« Non, Père, restez plutôt avec nos hôtes! »

Et Primula disparut dans le vestibule, abandonnant son père en proie à ses déplaisants cousins. Lorsque les Sacquet de Besace repartirent le lendemain matin, chacun en fut soulagé, et ils ne devaient plus importuner leurs cousins jusqu'à l'entrée à l'école de Frodon.

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Et bien, voilà, c'est tout pour aujourd'hui! dans le prochain chapitre, plusieurs années seront sautées car l'optique de cette fic n'est pas de narrer l'enfance de Frodon. J'espère que celui-ci vous aura plu!