Allez on va bien commencer, merci aux reviewers, que serait on sans vous, et c'est vrai que ça fait plaisir de voir qu'y a des gens qui lise et qui apprécie !
bellasidious : merci, alors on est encore à la présentation des personnages, on a (normalement) 7 ans devant nous (au pire je les tue tous avec un avada kedavra géant), je veux bien planter le décors avant d'entrer vraiment dans la psychologie des personnages (et ce chapitre était déjà écrit). Mais promis, on va savoir ce qu'elle ressent la petite (dés le prochain), et je vote avec mon moi pour une réunion de parent d'élève, ce serait-y pas drôle de voir Voldy débarquer au château ? Hé rangez ses baguettes tout de suite !
AndromedaLN : merci (oui on va le faire en individuel), là voilà la suite
Premières tensions
Le cours avait débuté depuis près d'une demi heure quand les deux Serpentard franchirent le seuil de la serre numéro un. Le professeur était un jeune homme brun avec une petite moustache qui visiblement n'était pas le principal souci de l'enseignant. Elles entrèrent avec discrétion et le regard du professeur montrait bien son mécontentement.
La journée avait plutôt mal commencé pour le professeur Londubat. En effet, il avait du se rendre au chevet d'un bulbe de sphyctoporene qui avait certainement dû attraper la varicelle. Le problème étant très gênant du fait de la capacité transmissive du virus et de la virulence de la fièvre qui avait abattu le malheureux bulbe à peine sortit de terre. Il était allé dans les serres à tout hasard, ne trouvant de toutes façons nullement le sommeil. Les serres lui apportaient souvent du réconfort, il se promenait ici ou là, rempotant ou nettoyant l'occasion une de ses protégés. Si beaucoup d'enseignants se retrouvaient à Poudlard par le fruit d'un hasard, ce n'était pas le cas de Neville. La botanique ne fut dès son premier cours de première année une révélation.
Après avoir administrer une dose de potion calmante à la pauvre plante, il retourna dans la serre numéro 4. C'était sans aucun doute sa sphère préférée, car seul quelques élèves de dernière année s'y rendaient. C'était dans ce lieu des mieux exposé que vivait son magnifique Mimbulus Mimbletonia. Il se posa contre le pot de la gigantesque plante et ferma les yeux. Des branchages vinrent immédiatement entouré le jeune homme qui instinctivement caressa tranquillement les feuilles reposant sur son bras. Il se sentait mieux, ces soucis et ses craintes apaisés en un instant. Le temps passa lentement, les yeux toujours clos il repensait à cet après midi d'août.
Il était tranquillement installé près de la fenêtre dégustant un fabuleux cocktail à base de lemon et de noix de coco délicieusement parfumé de rhum. Il aimait la fin de l'été à Poudlard. En fait, les professeurs avaient l'opportunité de profiter du calme du château, sans élèves, sans contraintes, sans bruit. Il avait passé ses vacances chez sa grand-mère, l'aidant surtout à retaper sa vieille bicoque qu'elle ne voulait quitter pour rien au monde. Elle était fière de lui et il était heureux de pouvoir aider à son tour cette femme qui l'avait élevé.
La journée avait été magnifique, le temps clément ni trop chaud ni trop frais, et le calamar jouait tranquillement à balancer de l'eau sur des oiseaux trop téméraires, quand le directeur pénétra dans leur salle.
Il avait l'air soucieux mais Neville n'avait pas remarqué l'habituelle gravité sur son visage, celle qui accompagné les mauvaises nouvelles. Ce même air qu'il avait pris lorsque quatre années plus tôt l'homme était venu lui annoncer le massacre à l'hôpital Saint Mangouste. Ce massacre qui emporta de façon définitive ses deux parents.
Lorsque les mots « fille de Voldemort » sortir de la bouche du directeur, ils frappèrent de plein fouet les tympans du jeune homme qui lâcha son verre. Le bruit se rependit dans tout son être, il se sentait salit jusqu'aux orteils.
Il ne prononça pas le moindre mot pendant tout le temps où le débat animé s'était engagé entre le directeur et son staff pédagogique. Il avait du s'assoire car lorsqu'il reprit conscience de son corps, il n'était plus en train de regarder par la fenêtre mais assis les yeux lui piquant fortement, les joues collantes comme s'il avait pleuré.
Le professeur Mc Gonagall l'accompagna jusqu'à ses appartements ce soir là, il ne se souvenait de rien d'autre.
Le jour de la rentrée, il se sentait nerveux. Il l'était toujours, se remémorant sa propre première rentrée, sa crainte d'être exclu de Poudlard faute de trouver une maison apte à convenir au jeune garçon qu'il était alors. Mais cette fois, il connaissait la raison de cet état de tension si fatiguant. Elle serait dans sa classe pour au moins les cinq prochaines années…
Le matin se leva silencieusement, il avait du s'assoupir la présence de son amie végétale l'apaisant. Il regarda sa montre, les aiguilles indiquaient 6H48. Il caressa doucement les feuilles et se releva. Il ne dit rien en quittant la serre.
Le cours avait bien débuté. Elle était arrivé sans esclandres, c'était il attendu à ce qu'elle en fasse ? Il avait fait l'appel et avait prononcé son nom de façon clair et rapide. Il s'y était préparé. Il était heureusement loin le temps où les sorciers n'osaient pas prononcer le nom du mage noir. La peur n'évitant pas le danger, peu à peu la population avait repris l'habitude de nommer leur ennemi par son nom : Voldemort.
Le cours ne fut qu'une présentation de leur programme de l'année, mais toutefois en professeur rigoureux, Neville Longdubat ne supportait pas le manque de respect et le fait d'arriver en retard, à fortiori le premier cours de l'année était un sacré manque de respect.
Héra sortit rapidement à la fin du cours et laissa ses deux condisciples en compagnie d'un professeur apparemment prêt à leur retirer leurs premiers points. Elle percuta en sortant un jeune garçon.
Pardon, lui dit-il doucement d'une voix à peine audible
C'est rien, mais … commença t-elle
…
non rien, finit-elle par dire
Agathe venait de la rejoindre et elle ne voulait pas prolonger cette discussion. Agathe. Sa conduite intrigante avait éveillé la curiosité d'Héra. Elle ne voulait pas le montrer mais elle ne se sentait pas tranquille en sa compagnie. Elles se rendirent tout de même ensemble au cours de métamorphose. La journée s'annonçait charger, et le poids de sac de cours matérialisait leur emploi du temps.
La salle était encore occupé par des cinquième année lorsque les élèves arrivèrent devant elle. Les gryffondors étaient déjà là. Héra compris donc que le cours devait être commun aux deux maisons. Elle jeta un regard aux deux garçons qui se disputaient dans un coin du couloir. C'était encore eux : James et Arthur. Elle avait appris leur nom en écoutant d'autres élèves les apostrophés. La réputation de James Potter commençait à se faire connaître dans l'établissement. Il avait ouvertement fait preuve d'une impertinence outrageuse pendant un cours, faisant perdre les 20 premiers points de sa maison.
Héra les regardait. Arthur avait du s'en rendre compte et donna un coup de coude à son complice de toujours. James avait certainement eu l'intention de répliquer mais la porte s'ouvrit à ce moment précis. En tête des élèves sortit Terry Weasley, préfet de la maison serpentard.
Arthur se retourna sur James l'arrêta de justesse avant que celui-ci ne lui saute dessus. Il lui cracha tout de même abondamment sur la robe et l'insulta violemment. Le professeur alerté par les propos injurieux acheva de vider leur sablier en ôtant les derniers 25 points de sa maison et en lui donnant la première retenue de l'année.
Cela avait eu l'inconvénient de mettre Minerva Mc Gonagall de très mauvaise humeur. Elle lançait des regards froids et distants à tous les élèves et en particulier à James qui n'en avait même pas conscience, trop occupé à ronger sa colère silencieusement.
Héra avait senti l'excitation montée en elle. Elle était d'une réceptivité incroyable aux affects des personnes et en particulier à la colère. Elle avait eu du mal à se concentrer sur le cours, voulant à tout prix absorber cette énergie émergeante. Elle réalisa soudain que le cours était fini. Elle se retourna et vit qu'Agathe n'était déjà plus à ses côtés. Elle soupira de soulagement, sortit en dernière de la salle en se dirigea droit vers la volière.
Elle enroula un parchemin autour d'un aigle noir aux yeux vert émeraude. Elle ne prit pas la peine de saluer le volatile qui maintenait son emprise en resserrant ses sers sur l'épaule de la jeune fille. Elle était en retard. Elle le savait et l'aigle devait s'impatienter.
Le déjeuné fut bref en raison de la reprise des cours. Le cours d'histoire. Le professeur Binns unique professeur fantôme de Poudlard. La réputation de son cours n'était plus à faire, il valait mieux prévoir du travail sinon on risquait de finir aussi spectral que le professeur à la fin de deux heures trente hebdomadaire.
Héra entra dans la pièce et s'installa à une table seule. L'ensemble des élèves de première année avait cours en même temps dans cette petite pièce exposée plein sud où se reflétait un soleil brûlant pour cette fin de saison. Le professeur traversa le tableau provoquant quelques cris de surprise dans l'assistance.
La scène qui suivit fut des plus comiques et mériterait de figurer dans les annales de Poudlard.
Le professeur jeta un regard aux nouveaux élèves et s'arrêta sur le visage de la jeune Héra.
Vous … vous …
…
C'est … non …NON
…
Héra regardait le professeur avec un étonnement certain. Elle avait déjà provoqué ce genre de réaction mais elle ne s'attendait pas à cela au beau milieu d'un cours. Le fantôme hurla, le cri provoquant un bruit des plus stridents et angoissant. Ses membres fantomatiques se désolidarisèrent de son corps translucide. Ses yeux sortirent de ses orbites faisant apparaître quelques traces de fumée autour de la masse informe et flottante.
Les élèves tournaient leur tête de l'un vers l'autre, comme à un match de tennis, leur effroi se lisait sur leur visage et même Héra semblait désolé d'un tel spectacle.
Enfin, le professeur réussit à repasser par le tableau laissant flotter une jambe au dessus du bureau.
Le silence se fit une fois encore. James se leva et prit la parole.
Voilà ce qui arrive quand la fille de machin chose met les pieds à Poudlard
Arthur réalisa mais trop tard que son ami allait profiter de ce moment pour régler ses comptes. Héra se leva de sa place.
Machin chose s'appelle LORD VOLDEMORT
Oh j'ai peur … je crois qu'il va falloir qualifier les choses
Et quelles choses ?
Le fait que toi et ton père pouvait aller enfer !
Ah oui et bien amène moi quelqu'un d'assez puissant pour t'exhausser, vous êtes tous minable et ton père en tête
Tu parles pas de mon père espèce de …
Qu'est ce qui a Potter, on a peur d'aller jusqu'au bout de ses pensées, c'est génétique apparemment
… Je vais te faire crever !
Oh mon dieu j'ai peur…
Mais tu peux !
Très bien, Potter, cela me convient très bien, ce que mon père n'a pas encore réussi sur le tien, je vais le réussir sur toi
Alors là…
Les deux élèves sortirent leur baguette dans un même mouvement. Chacun des deux avaient reçus de par leur éducation les rudiments du duel magique même si aucun d'eux n'avait encore réellement été confronté à une situation de combat. Le reste de la classe se remettant à peine de la réaction de leur professeur, devaient à nouveau faire face à une situation de stress intense. Visiblement cela allait dégénérer rapidement entre ces deux là et seul Arthur essayait de rassoire son ami, ne voulant pas que la tension monte d'un cran supplémentaire. Il éprouva une crainte lorsqu'il vit la lueur dans l'œil des deux combattants et se résigna.
D'un seul geste de sa baguette, Héra repoussa toutes les tables, écrasant au passage certains élèves bien trop angoissés pour oser dire quelque chose. Marie essaya de s'interposer mais Doriane la rattrapa par le col de sa robe de sorcière.
Alors fille de Voldemort, t'attends quoi ? dit James en scrutant le moindre mouvement de la jeune fille
Mais je t'en prie fils de Potter, les perdants d'abord !
Les joutes verbales se succédaient rapidement mais aucun des deux n'osaient commencer le combat. Paradoxalement au fait que leurs pères s'affrontaient régulièrement, les deux enfants ne savaient qu'en théorie comment s'y prendre. Le passage de la théorie à la pratique étant un vrai gouffre à franchir. Il avait certes envie de se battre, de se prouver et de prouver à leur parent qu'ils étaient digne de leur héritage, ils n'arrivaient pourtant à s'y résoudre.
Les minutes passèrent, le souffle des élèves étant coupé par les ondes qui émanaient des deux jeunes gens. La colère montait de plus en plus, il ne faudrait plus longtemps avant que le premier sortilège ne sorte. L'énergie contenue dans chacun avait formé un nuage noir et une fumée violette entre eux. Les vitres commencèrent à vibrer et les tableaux sur les murs murmuraient des choses inaudibles mais, compte tenu de la terreur sur leur visage, non rassurantes.
Un habitant avait d'ailleurs quittait son paisible environnement depuis quelques secondes.
La baguette levée au niveau de leur regard, bras tendu dans une symétrie presque parfaite, les deux enfants se regardaient. Leur visage était fermé, la joute verbale achevée, l'étape suivante, il l'a connaissait tous les deux. Les sortilèges passaient et repassaient dans leur tête, mais aucun des deux ne parvenait à arrêter le listing infernal pour fixer sa concentration sur un seul.
Doloris, murmura une voix dans sa tête
Non, pas ça … supplia t-elle à la voix
Doloris, murmura une voix dans sa tête
Mais je ne peux pas, dit-il en faisant taire la voix
Cette fois c'était la voie du non retour, les baguettes tremblaient et les deux enfants dirent d'une même voix : DOLORI…
EXPELLIARMUS retentit une voix derrière eux
Les baguettes avaient volés sur une distance de plus de deux mètres et étaient tranquillement posé l'une à côte de l'autre au pied du sorcier. Il ne baissa pas pour les ramasser mais elles atterrir directement dans la paume de sa main.
On y va dans mon bureau immédiatement, et tous les autres en salle d'étude, le professeur Lovegood viendra vous surveiller
Les élèves se relevèrent la plupart s'étant caché derrière des bureaux pour échapper aux retombés des sortilèges. Tous étaient satisfaits de la fin de l'histoire même si grand nombre d'entre eux auraient souhaité voir disparaître Héra.
Arthur regarda son ami partir et lança un regard noir à la jeune Serpentard qui lui répondit par un sourire des plus ténébreux et significatif.
Le bureau était désert à cette heure. Du dehors on pouvait entendre des voix discutées avec véhémence mais une fois à l'intérieur, le silence était assourdissant. Les anciens directeurs et directrices de Poudlard regardaient les deux enfants avec gravité et pointant du doigt la petite Héra qui ne baissa pas le regard pour autant.
Le directeur entra à son tour et passa de l'autre côté du bureau directorial en croisant ses bras comme pour mieux apprécier la situation.
Jamais, vous m'entendez, JAMAIS, un sortilège impardonnable ne sera lancé dans mon établissement, dit le directeur en insistant sur chacun des mots prononcés
Les tableaux entrèrent en effervescence, et certains applaudirent même les propos du directeur.
Ca suffit vous autres, laissez nous, TOUS, dit le professeur avec colère en regardant son assemblée murale
Mais ... mais, protestèrent certains
TOUS ! répéta le directeur
Une fois les tableaux vidés de leur propriétaire, le directeur reprit
Votre conduite est inqualifiable, il vous aura donc fallut cinq malheureux jours pour en arriver à telles conclusions
Moins si j'en avais eu l'occasion, dit James en regardant avec affront le directeur
Encore aurait-il fallu que tu saches comment te servir d'une baguette, ironisa Héra
Parce que tu crois que je …
Ca suffit ! dit le directeur, je ne veux plus jamais qu'une telle situation se reproduise vous m'entendez
C'est facile dans ce cas, virez la, ou mieux tuez la, ajouta James en regardant la jeune fille
Oui demande au directeur de le faire vu que t'en es pas capable tout seul, toi au ton père d'ailleurs, quand mon père veut tuer quelqu'un il rate pas son coup, demande à ta mère elle te le dira
Espèce de …censuré ! je vais te ...
James chercha sa baguette et se souvint à ce moment là que c'était encore le directeur qui les avait. Il se jeta poings les premiers sur la fillette. Elle se défendit assez bien et rendit les coups reçu avec une certaines forces.
Le directeur leur lança un sortilège de stupéfixion afin de calmer leur ardeur. Puis les envoya à l'infirmerie en se rendant compte qu'il avait eu la main lourde sur la puissance su sortilège. D'après l'infirmière, ils en avaient pour au moins 32 heures à s'en remettre.
Albus remonta dans son bureau. Il était si las de cette violence. Il recommençait à douter de ses choix. Peut être espérez t-il trop en effet d'eux. Il s'effondra dans un fauteuil et attendit la nuit. Il ne bougeait pas.
Arthur se rendit au chevet de son ami. Il était aussi dur que de la pierre et lui chuchota à son oreille des paroles réconfortante. Sa baguette était posée sur la petite table près du lit. C'était une très belle baguette en bois de houx, 23,6 cm. L'élément magique était un nerf de dragon associé à une plume de phénix. C'était une baguette puissante. Le père du jeune voulait s'assurer de sa capacité et avait fait faire cette dernière sur mesure par le maître en la matière Ollivander. Arthur se souvenait bien du jour où Harry et son père les avaient emmené sur le chemin de traverse pour acheter leur fourniture. James était ce jour là, plus excité qu'à l'ordinaire, ce qui n'était pas peu dire et une fois qu'il eut sa baguette en main, il n'avait plus rien dit. Arthur avait même dit en riant que si cette baguette avait réussi à faire taire son ami, c'était qu'elle était vraiment puissante.
Arthur resta au chevet de son ami jusque sur les coups de vingt heures l'infirmière le mit à la porte prétextant que de toutes façons il ne pouvait rien faire pour lui.
Un rire gras retentit dans un manoir reculé de la civilisation, essuyant la pluie et les éclairs. Un serviteur apporta le courrier et les nouvelles étaient bonnes. De sa main argentée, il posa les paquets reçus et se baissa quand un volatile entra avec élégance dans l'immense pièce. L'aigle se posa sur le dos du majestueux fauteuil en tweed vert foncé et poussa un cri puissant à l'intention du serviteur qui se retira en couinant. Le parchemin fut déroulé et Voldemort ria de plus belle. Une femme entra et vint se poser sur les genoux du maître. « Brave petite, digne fille de son père » lâcha t-il en reprenant un rire résonnant.
