RAR :

Enola : tu vois je lâche pas le morceau ! Deux chapitres en deux jours mais je tiens à signaler que le prochain sera pas avant le we prochain prochain … voilà … ah oui t'es pas encore orpheline, j'ai résisté à l'envie !

Lola : posté avant mardi ! Elle est pas belle la vie ! Par contre gaffe à ce que tu dis ou fait car ton perso pourrait connaître un sort terrible

Satya : allez tu peux le faire, lance toi ma satya ! Je crois en toi et voilà la suite en espérant que ça t'inspira à écrire

Rouge est le sang de la victoire mais rouge est aussi le sang de la défaite

La lande était silencieuse. Trop peut être. Les animaux semblaient avoir abandonné les lieux depuis des heures. Un crissement de pied, un murmure, c'était tout ce qu'avait entendu Severus Rogue avant de s'élancer dans l'affrontement baguette à la main. C'était une belle bataille, les deux camps avaient été parfaitement synchrones, un peu comme si le rendez vous avait été fixé à l'avance. Un premier coup de baguette avait suffit à faire sortir de leur planques l'ensemble des combattants venus jouer l'avenir des villageois du village en contre bas.

C'était une bataille comme depuis longtemps il n'y en avait plus eu, une bataille propre où les chefs se mêlent au funeste sort de leur troupe. Voldemort restait toutefois un peu en retrait, laissant ses fidèles mangemorts nettoyer un peu le terrain avant de poser ses royaux pieds de Lord sur la terre battue et un peu boueuse. Harry Potter, quant à lui, montrait toute sa volonté et sa puissance en lançant des sortilèges de toute nature à toute ombre ennemie pointant son nez. Il savait qu'il ne risquait rien de fâcheux étant donné que leur maître leur avait interdit depuis bien longtemps de tuer Harry Potter, pour le peu qu'ils en auraient été capables. C'était sa tâche à lui et à personne d'autre : la prophétie avait été claire.

Les morts commençaient à s'étaler les feuilles d'automnes de cette magnifique plaine rougeoyante et aucun des deux camps ne semblait montrer le moindre signe de fatigue. Ils étaient de part et d'autre sur entraînés, et rien ne les auraient fait abandonnés, pas même la vision de ces corps sans vie ou agonisants d'être connus et parfois même aimés. « La guerre fait des victimes, lorsque l'on s'y engage il faut avoir de bonne raison et ne pas se retourner sur les pertes », c'était ce que leur rappeler Albus Dumbledore a chaque départ, chaque mission et tous avaient accepter ses conditions.

Grégory Goyle restait tranquillement en retrait dans un fossé à frapper, insulter, et torturer sa dernière victime en riant de toute sa grosse carcasse quand il sentit un coup le frapper par derrière. C'était Fred Weasley, mais ce dernier n'eut pas le temps de s'attarder sur le gros lard qu'un autre mangemort s'en prenait déjà à lui l'assommant violement par un sortilège d'immobilisation parfaitement maîtriser. Goyle était tombé les dents les premières sur le sol boueux du fossé et du sang coulait de sa bouche pâteuse. Il était encore conscient, comprenant tout ce qui se passait et pourtant incapable de bouger le moindre cils. Il fixait les orbites de Seamus Finigan et entendait sa complainte douloureuse. Il regretta de ne pas l'avoir achever lorsqu'il le pouvait encore, car cette vision était répugnante. Seamus avait senti la présence de son tortionnaire à son odeur putride, son haleine écoeurante et dans un dernier mouvement de courage lança sa main au hasard et agrippa son visage. Il tira de toute ses force et ses ongles s'enfoncèrent peu à peu dans les narines de Goyle toujours immobilisé par le sortilège. Galvanisé par cette prise, il roula sur lui-même et réussi à agripper les cheveux du mangemort. Il descendit lentement ses doigts n'hésitant pas une seconde et il fit pénétrer, avec toute la force qu'il lui restait, ses index à l'intérieur des yeux. Ces derniers opposèrent une résistance puis finalement, cédant sous la pression, les doigts entrèrent petits à petit, le liquide oculaire coulant le long des mains de Seamus. C'était une horrible vision et Seamus continua la pénétration aussi loin qui le pu en souriant de la douleur qu'il sentait parcourir le corps sans convulsion de Grégory dont la respiration était entravée par la terre, le sang et la salive.

Voldemort entra enfin en scène après que de nombreux assaillants furent déjà au sol. Il ne s'encombra pas à régler le sort des membres de l'ordre et se précipita directement sur Harry. Celui-ci se débarrassa d'abord d'un mangemort qui s'interposait entre eux en lui envoyant un « expelliarmus » bien senti et se jeta à son tour sur son meilleur ennemi.

Ils se retrouvaient une fois de plus face à face. Voldemort avait un regard plein de malice alors qu'Harry comme à son habitude le dévisager avec toute la haine possible. Après un court moment de silence, Voldemort commença.

- Alors Harry, nous revoici face à face ! Constata le Lord en riant

- Visiblement Tom, renvoya Harry

-Toujours aussi impertinent, pas étonnant que ton fils soit aussi …

-Aussi quoi ? Cria Harry qui regrettait de se laisser emporter à chaque fois

-Aussi minable que son père ! Laisse moi passer Potter, j'ai une affaire à régler

-Que veux tu à ses gens Jedusor ? demanda Harry

-Rien qui ne puisse t'intéresser Potter, allons laisse moi et je t'épargnerai …

-Laisse moi rire, si tu le pouvais tu me tuerais sur le champ mais pas de chance pour toi, ce soir c'est toi qui vas en baver…

Ce fut le déclencheur des hostilités, Harry envoya le premier sort, mais Voldemort fut aussi rapide et se protégea à temps. Ils avaient eu beau changer de méthode, changer de baguettes, rien n'y faisait, la lutte finissait toujours de la même façon : un lien entre eux se formait de baguette à baguette, et plus personne ne pouvait les approcher. Nombre de mangemorts et de membres de l'ordre se demandaient encore pourquoi ils essayaient systématiquement de combattre mais aucun d'eux n'auraient jamais osé poser la question à leur chef respectif. C'était ainsi.

Les combats avaient cessés pour assister tranquillement à la lutte entre les deux hommes. C'était un rituel, les mangemorts se plaçait derrière Voldemort et les membres de l'ordre derrière Harry et personne ne prononçait le moindre mot attendant l'issue prévisible du match nul. La seule chose qui amusée encore était la façon dont le lien serait rompu. Un mangemort cria tout d'un coup pour faire démarrer les paris :

-Projection à un kilomètre !

-Je dis explosion, enchéri un membre de l'ordre

-Explosion aussi, ajouta un mangemort

-projection mais plus loin, souffla un autre membre de l'ordre

Les votes continuèrent une bonne partie de l'affrontement, les gallions glissant de mains à mains comme pour une course de cheveux ou un match de catch particulièrement intéressante ; et pendant que leurs troupes faisaient des paris sur leur dos, Harry et Voldemort se livraient à une bataille psychique des plus intense. En effet, il ne suffisait pas de lancer des sortilèges comme pour un duel classique, ils ne pouvaient pas se tuer aussi simplement et cela ils l'avaient compris depuis longtemps mais, il fallait que l'un prennent le dessus sur l'autre. C'était comme cela que l'un des deux vaincrait, faute de quoi, ils devraient s'en remettre à la seconde prophétie ce qui les obligeraient à attendre bien trop longtemps.

Le combat s'acheva dans une explosion tonitruante à la faveur de Voldemort qui raisonna à des kilomètres à la ronde. Les membres de l'ordre furent projetés sur plusieurs mètres et les mangemorts profitèrent de ce que l'explosion soit à leur avantage pour lancer « les troupes de la mort » sur le village pendant que les membres de l'ordre ramassaient les blessés. Du côté villageois, personne n'avait survécu. Le village était habité par certains cracmols que Dumbledore avait placé pour leur sécurité, mais aussi par des enfants moldus qui avaient le don magique et qui auraient été accueillis à Poudlard des années plus tard.

La bataille avait été propre, pas de coup bas, pas de manigances, les membres de l'ordre avait perdus dix neuf de leurs meilleurs membres dont Seamus Finigan qui ne fut jamais retrouvé et qui agonisa silencieusement au côté de Grégory Goyle dans le fossé qui lui servi de tombe. Et pendant que les blessés étaient ramenés à l'Ordre, le champagne coulait à flot dans le manoir de Voldemort, il était content et devait en faire part à tous. Harry reçut ce soir là dans son lit de Sainte Mangouste une douleur des plus intense par sa cicatrice. Cette douleur, il n'en voulait plus, il se coucha sur le côté et se jura que ce serait la dernière fois que Voldemort serait heureux !

Une porte s'ouvrit à la volée, la médicomage en chef entra dans la petite pièce.

-Laissez moi, je vais bien ! Hurla Harry qui n'avait pas envi d'être dérangé

-Mon malade est un bien mauvais malade … constata la médicomage en ôtant sa blouse verte qui tomba en provoquant un bruit métallique quand son badge indiquant « Hermione Granger, chef de service » heurta le sol

-Herm c'est toi ? Exactement ce qui me fallait …. Ria Harry

-C'est très indiqué pour ce que tu as… foi de médecin ! Dit calmement Hermione en verrouillant la porte de la chambre

Harry ouvrit ses draps et laissa entrer la jeune fille, en pensant « tient Voldy prends ça cadeau d'Harry Potter » avant de se laisser envahir par le plaisir.

Le soleil se couchait au travers de la fenêtre d'une maisonnette d'une petite ville tranquille. Marietta Goyle venait de finir de dîner. Elle sentait que quelque chose de mauvais se préparait, son mari avait été bien trop excité avant de partir et elle pria le ciel pour qu'il n'en rechape pas. Elle alluma la radio et attendait patiemment des nouvelles. Attendre c'était la seule chose qu'elle pouvait faire….

Arthur écoutait pour la cinquantième fois son ami se plaindre de la façon dont l'infirmière, dont Dumbledore, dont Mc Gonnagall le traitait et regardait d'un air absent au travers de la fenêtre.

Il s'en voulait de la façon dont il avait laissé le pauvre Adam mais en même temps, il ne pouvait laisser tomber son meilleur ami et James avait besoin de lui.

-Tu m'écoutes Arthur ? demanda James visiblement énervé

-Oui James, répondit tranquillement Arthur en délaissant le paysage

-Bon t'en penses quoi ?

-Oui James, répondit une nouvelle fois Arthur qui n'avait pas écouté un traître mot de ce qu'il venait de dire

-Bon alors tu m'aideras ? Interrogea James

-Oui James

-Très bien alors à halloween, on le mettra en place

-Hein, quoi ? James …Tu vas où ?

C'était trop tard, il venait de quitter la salle commune et Arthur n'avait pas la moindre idée de ce dans quoi il venait de s'engager. Il verrait bien le moment voulu après tout. Il profita de l'absence de son meilleur ami pour faire son devoir d'histoire. Même si la guerre des gobelins n'était pas un sujet passionnant, il aimait bien l'histoire, c'était même une de ses matières préférées, sûrement car son père lui racontait des tas d'histoire liée à son métier et cela depuis qu'il était tout petit. Son père, il avait un peu la nostalgie de sa maison, bien qu'il aimait Poudlard, il regrettait de ne pouvoir serrer chaque soir sa mère dans ses bras et de pouvoir traîner dans son jardin à la recherche de nouvelles créature.

James allait franchir la porte du grand hall lorsqu'il croisa Agathe.

-T'es encore là toi ? Constata James avec mauvaise humeur

-Pour ton plus grand déplaisir oui mon petit James ! dit avec malice la blonde aux yeux bleus profonds

-Que me veux tu ? demanda le jeune gryffondor en scrutant le moindre geste d'Agathe

-Pour l'instant rien, mais je t'ai déjà prévenu de faire bien attention à toi …

-Tu te prends pour ma mère ? Grogna James en reculant

Agathe approcha du gryffondor tel l'aigle fonçant sur sa proie et lui murmura à l'oreille « je voulais simplement te prévenir afin qu'on soit tous les deux à égalité le moment venu ». Elle déposa un baiser sur ses lèvres et disparu avant que James n'est eu le temps de comprendre quoi que ce soit.

Il restait là, complètement stupide au milieu du grand hall sans bouger le moindre muscle, son cerveau essayant de capter les nouvelles informations transmises. Ce fut le professeur Mc Gonagall qui le sortit de sa torpeur.

-Potter, que faites vous ici à une heure pareille ? Interrogea t-elle

-Heu … dit-il en regardant sa montre

-Mais encore, Potter ?

-Rien

-Alors faites votre « rien » dans votre dortoir jeune homme ! Hurla t-elle pour le secouer un peu

Il remonta les six étages sans même s'en rendre compte en repensant au baiser qu'il venait de recevoir. Il oublia totalement la raison pour laquelle il était sortit et à ce moment là, le Quidditch lui semblait être la dernière de ses préoccupations. Il ne remarqua même pas le professeur Lupin qui sortait de son bureau portant des cartons volumineux.

-James … James ! Répéta le professeur

-Oui ? dit James

-Et bien, vous voulez bien m'aider ? demanda le professeur avec un sourire bienveillant

-Bien sur ! Excusez moi, dit le garçon en prenant un carton des bras de son professeur de défense

-Vous m'avez l'air bien pensif ce soir … Ria le professeur

-Une fille m'a embrassé, lâcha s'en réfléchir James

-Et bien, et bien … ponctua en riant l'homme qui ne pu s'empêcher de lancer un « vous avez hérité des gênes de votre père et de votre grand-père … »

James éclata de rire, car bien qu'il ne supportât pas qu'on le compare à son père, il fallait qu'il admette qu'il avait une grande admiration pour son grand-père dont il portait le nom. A ses yeux, il était une légende et sa participation au groupe des Maraudeurs était un héritage familial qu'il arborait avec la plus grande fierté, Arthur aurait été un parfait témoin de cela.

-Professeur, pour le groupe de défense ? demanda James une fois qu'ils furent arrivés devant la salle de cours

-Ne vous inquiétez pas de cela pour l'instant James, dit le professeur en posant les cartons sur son bureau

-Je veux y entrer, je me le dois … supplia James en regardant l'homme qui avait été l'un des meilleurs amis de son grand père

-Je connais très bien tes motivations, sois tranquille, rassura le professeur en soulageant le garçon de sa charge, mais … James promets moi de te tenir tranquille !

Lupin l'avait tutoyé pour la première fois depuis qu'il était à Poudlard et comprenant qu'il était temps pour lui de rentrer à la tour, il salua son enseignant et sortit de la salle. Il avait presque atteint le portrait de la grosse dame quand il croisa de nouveau le professeur Mc Gonagall dont l'humeur ne s'était pas améliorée.

-Potter, vous allez me rendre folle ! Dans mon bureau immédiatement !

-mais professeur je …

Il suivait en soufflant la vielle femme qui semblait très soucieuse et fatiguée. Le bureau du professeur Mc Gonagall n'avait pas changé depuis des années, il était grand et sur l'armoire derrière son bureau trônait la coupe de Quidditch, sa grande fierté. Elle s'assit directement derrière son bureau pendant que James s'installa sur la chaise face à elle en s'attendant à en prendre une fois de plus pour son grade.

-Potter, je peux savoir à quoi vous jouez ? demanda le professeur

-Je ne vois pas ce que vous voulez dire, dit avec une certaine innocence le garçon

-Vous avez fait perdre à Gryffondor 216 points depuis que vous avez posé le pied à la gare de Pré au lard c'est-à-dire il y a deux mois ! Si on prend en compte le fait que vous avez passé un mois à l'infirmerie, je me pose des questions sur votre santé mentale et votre place dans votre maison… soupira la femme en sortant son dossier scolaire. Vous êtes un jeune garçon plein d'avenir mais vous allez finir par ruiner tous ces atouts pour des bêtises …

James ne répondit rien, c'était un peu l'histoire de sa vie d'attirer l'attention mais c'est la première fois que cela marchait vraiment même s'il aurait certainement préféré que ce soit son père et non une inconnue qui lui fasse la morale.

-Ecoutez Potter, votre grand père a failli me faire mourir plus d'une fois, votre père nous a causé autant de tourment mais je ne souhaite pas que ce soit un Potter qui m'enterre ! dit elle avec calme et une certaine lassitude mêlée de plaisanterie dans la voix, alors faites vous un peu oublié … pour votre propre bien et le mien !

James ne savait trop quoi répondre devant le professeur qui devenait soudain assez maternelle. Il se contenta de sourire sans ajouter le moindre mot et elle le laissa sortir sans aucune punition.

Une fois le jeune sorti, Minerva s'installa confortablement dans son fauteuil. Elle était lasse de tout ceci, elle avait de la sympathie pour tous les élèves de sa maison mais encore plus pour James. Elle connaissait bien Harry, elle l'avait vu évoluer sept années à ses côtés à Gryffondor et encore plus après cela dans sa formation d'auror qui fut des plus brillante. Il était certes devenu un puissant sorcier mais ces qualités humaines laissaient vraiment à désirer et la façon dont il avait négligé sa famille était une preuve de cela.

Un hibou vint troubler ses réflexions. Il venait de Dumbledore et le mot contenait simplement ses trois mots : « on a perdu ».

Minerva soupira une nouvelle fois, elle devenait trop vieille pour tout cela, quand les hommes arrêteraient ils de se battre pour le pouvoir ?

Elle se releva calmement et sortit de son bureau en prenant soin d'éteindre les lumières. Elle était de garde ce soir au QG et on aurait certainement besoin de son aide pour soigner les blessés.

Elle monta jusqu'au bureau d'Albus et transplana.

J'expliquerai plus tard comment c'est possible !