Le chapitre est là et il est même pas 23h, je m'améliore, hein ? :-P Bonne lecture !

Chapitre 8 : La vie est enfant de maraude

Achear n'était peut-être pas le professeur le plus populaire, il n'en restait pas moins un maître en sa matière et, surtout, il s'agissait de quelqu'un de juste – après tout, ce n'était pas pour rien qu'il avait fait ses classes à Poufsouffle. Les potions jouissaient donc d'une assez bonne notoriété à Poudlard, chacun pouvant prétendre à s'améliorer ou se perfectionner.

Évidemment, comme dans toutes les matières, il y avait aussi certains élèves qui ne parviendraient jamais à élaborer la moindre petite potion correcte, et d'autres qui, au contraire, venaient dans ce cours pour pratiquer avec brio leur matière de prédilection et qui, souvent, faisaient plus que ce que Achear demandait.

Parmi ceux-là, on aurait pu citer James Potter, Sirius Black ou encore Lily Evans, mais comme tous trois brillaient avec excellence dans toutes les matières possibles et imaginables, il était dur de savoir quelle était celle qu'ils privilégiaient.

En revanche, Severus Rogue était un véritable génie des potions. Un coup d'œil aux ingrédients lui suffisait pour savoir quelle type de potion ils allaient élaborer et avec le nom de la potion même, il était capable de créer le protocole de fabrication avant qu'il soit affiché au tableau. Sans doute aurait-il pu être reconnu dans sa classe pour cela, mais c'était sans compter une certaine Gryffondor aux cheveux acajou qui se trouvait deux tables devant lui.

Tara n'était pas plus douée que Rogue, en fait ils devaient avoir plus ou moins le même niveau, mais voir la jeune fille confectionner une potion était une expérience pour le moins effrayante et traumatisante lorsqu'on n'y était pas habitué… quand on l'était aussi d'ailleurs.

Ses mains volaient au-dessus du chaudron comme elle voletait dans les couloirs aux intercours, hachant avec sa désinvolture habituelle les ingrédients, n'hésitant pas à retourner une bouteille entière au-dessus du breuvage lorsqu'il fallait juste en mettre trois gouttes, et pourtant ses potions étaient toujours parfaitement préparées. Mais il avait fallu une crise de nerf et une frayeur saisissante du professeur Achear lors du premier cours avant que tous comprennent qu'elle ne pouvait pas se tromper… rares étaient ceux à oser malgré tout se mettre près d'elle lors de ce cours.

En ce jour de la fin octobre, justement, les élèves s'étaient installés à distance respectable de la Gryffondor pour réaliser la potion de confusion au programme.

Sirius et James – qui avançaient au même rythme – en étaient à une phase de caléfaction et discutaient tranquillement en attendant que leur décoction boue, lançant de temps à autres des regards à Peter et Remus, qui semblaient en grandes difficultés.

Les potions étaient la matière honnie de Remus. Il était d'une maladresse impressionnante dés qu'il s'agissait de confectionner une potion, ce qui lui valait d'être, avec Peter, le plus mauvais élève de la classe dans cet enseignement, et ce n'était pas faute de travail.

La potion commençait doucement à bouillonner et Sirius se pencha légèrement au-dessus pour la humer, fronçant les sourcils.

- Pff ! Ça sent le tilleul et la verveine, on se croirait dans un salon de thé.

- Un sucre ou deux, monsieur ? minauda James.

- Zéro, à moins que vous ne vouliez annuler les effets de la potion. Vous feriez mieux de mettre du jasmin, répondit Remus derrière eux, concentré à l'extrême sur sa propre potion, bien moins avancée que celles de ses amis.

James se tourna vers lui, amusé.

- Depuis quand tu es bon en potion, toi, se moqua-t-il gentiment.

- Je comprends très bien la théorie, répliqua Remus en se redressant dignement, mais c'est la pratique qui… Oh ! Oh !

Une fumée jaunâtre qui n'aurait pas dû y être s'échappait de son chaudron avec l'opacité d'un panache de volcan, retombant au sol pour former un épais brouillard qui ne cessait de se densifier.

- M. Lupin ! Qu'est-ce que vous avez encore fait ? s'exclama Achear, visiblement exaspéré.

Remus rougit violemment et s'écarta de son chaudron comme le professeur se précipitait sur lui. Il l'observa un moment puis donna un coup de baguette magique qui le vida de son contenu, un autre mouvement fit disparaître la fumée et il se tourna vers son élève.

- Trois millilitres de menthe, Lupin, pas plus, lança une voix moqueuse derrière lui.

C'était Rogue qui venait de parler, et Achear lui adressa à peine un regard alors que James et Sirius semblaient prêts à lui sauter dessus.

- M. Rogue a raison, remarqua le professeur. Vous pourriez au moins essayer d'être plus attentif que ça, M. Lupin.

- J'ai dû doser une mesure de trop, répondit Remus en grimaçant légèrement. Désolé professeur…

- C'est à vous de…

Une explosion retentit brusquement, faisant sursauter la totalité de la classe. Devant son chaudron, Peter clignait des yeux, le visage noir de suie, les cheveux rivalisant avec ceux de James et légèrement carbonisés.

- M. Pettigrow ! grogna le professeur avec un air résigné.

- Heureusement que toi, tu ne fais pas exploser tes préparations, souffla James à Remus.

- L'année n'est pas encore finie, soupira son ami en réponse.

A la fin du cours, le professeur Achear retint Peter pour qu'il nettoie ses dégâts et les garçons discutèrent dans le couloir en l'attendant jusqu'à ce qu'Océane interpelle Remus.

- Tu veux bien manger avec moi ? J'aimerai que tu me parles de ton cours de conjuration.

Remus lança un regard interrogatif à ses deux amis qui lui adressèrent de grands sourires.

- Vas-y mon pote, on va attendre Peter. On se retrouvera en Histoire.

- D'accord, bon appétit !

Les relations entre Remus et Océane n'avaient cessé d'aller en s'améliorant depuis l'épisode du calmar. Le garçon se montrait beaucoup moins gêné en présence de la jeune fille et il n'était pas rare de les voir rire ensemble comme deux bons vieux amis. Cela, d'ailleurs, au grand dam de tous les troisième année de Gryffondor et quelques autres années de la maison puisque, après tout ce temps, Remus ne semblait pas prêt à franchir l'étape supérieure à la simple amitié. Océane paraissait s'en contenter pour le moment, mais elle ne désespérait pas d'un jour entendre les lèvres de son bel ami prononcer les mots qu'elle attendait.

Discutant par ailleurs d'une manière de pousser leur ami en ce sens, l'attention de James et Sirius fut vite déviée sur un groupe de Serpentard qui se tenait non loin d'eux, constitué de Malefoy, Ronerrin, Rogue et Wilkes. Ils étaient visiblement en fin de conversation puisque les sixième année ne tardèrent pas à s'éloigner, laissant le champ libre à deux Gryffondor en manque d'action.

- Salut Servilus ! Ton maître vient de te donner les corvées pour la journée ? lança Sirius en s'avançant.

- J'espère qu'il a pensé à te dire que les portes grinçaient dans le couloir du paladin manchot, il faudrait que tu passes un coup de cheveux sur les gonds pour les graisser.

- Black et Potter, siffla Rogue avec hargne en se tournant brusquement vers eux. Dégagez de là !

- Ou sinon quoi ? Ton maî-maître va venir te secourir ? ricana Sirius.

- Si t'es même pas capable de te battre, il ferait aussi bien de te faire piquer direct, remarqua James avec un sourire goguenard.

C'était vraiment un coup de chance qu'Océane ait embarqué Remus avec elle, ils n'auraient pas pu s'amuser s'il avait été là.

- Tu vas voir ! s'écria Rogue en sortant sa baguette.

Mais James fut plus rapide que lui et le désarma en même temps que Sirius s'occupait de Wilkes, le stupéfixiant. D'un autre coup de baguette, James fit tournoyer le Serpentard à la manière d'une toupie avant de relâcher son emprise, Rogue tombant au sol, désorienté par le sortilège.

- Je t'ai pas fait tourner trop fort, on aurait risqué de se faire projeter de saletés sur n…

- Messieurs Black et Potter ! Qu'êtes-vous encore en train de faire ?

Les deux garçons grimacèrent comme leur directrice de maison arrivait, rouge de colère. De deux coups de baguette magique, elle rendit sa mobilité à Wilkes et calma le tournis de Rogue, puis se tourna vers ses élèves.

- Vous deux, vous allez me suivre dans mon bureau. Et tout de suite !

Rogue leur fit un sourire mauvais comme ils passaient devant eux mais James se pencha légèrement vers lui.

- Un prof sera pas toujours là, Servilo, murmura-t-il d'un ton moqueur.

Le Serpentard fulminait mais avec la présence du professeur, il ne pouvait rien faire, aussi se contenta-t-il de leur adresser un regard noir avant de s'en aller dans une autre direction en compagnie de Wilkes.

Lorsque Peter sortit de la salle de classe, quelques minutes plus tard, il fut surpris et un peu déçu de voir que personne ne l'avait attendu, mais il était vrai qu'il lui avait fallu un bon moment avant de décaper complètement les restes de la potion au sol. Ses amis devaient certainement l'attendre dans la Grande Salle.

Tout en marchant dans les couloirs, Peter laissa son esprit se perdre dans les progrès que lui, James et Sirius avaient fait dans l'extériorisation du Cogitosum. Il arrivait désormais à faire sortir de la fumée de sa baguette et une vague forme fine se dessinait parfois. James et Sirius étaient plus près de parvenir à la fin de cette étape, mais on ne pouvait toujours pas deviner ce que représentait leurs Cogitosum.

Songeant qu'ils pourraient bientôt passer à la troisième étape, Peter se concentra de nouveau sur sa route pour se rendre compte qu'il ne savait absolument pas où il se trouvait. Perdu dans ses pensées, il s'était enfoncé dans les sous-sols au lieu de prendre le chemin de la Grande Salle et l'inquiétude le gagna comme il remarquait qu'il ne connaissait pas cette partie du château – dans les expéditions nocturnes qu'ils avaient faites, lui et les autres, ils n'avaient pas encore exploré les souterrains de Poudlard, préférant remettre à plus tard ce qu'ils considéraient être l'antre des Serpentard et dont ils ne connaissaient que le chemin à leur salle commune, le plus important.

Essayant de ne pas céder à la panique, il revint sur ses pas lorsqu'un bruit provenant d'une des armures sur le côté le fit sursauter. L'armure tremblait, comme possédée par un esprit, et Peter, effrayé, sortit sa baguette en la fixant, se demandant ce qu'il devait faire.

Il n'eut cependant pas le temps de réfléchir longtemps que, dans un « pop » retentissant, une femme à l'air sévère et légèrement hautain apparut devant lui. Il tomba à la renverse devant cette apparition et écarquilla les yeux lorsqu'il la reconnut.

- Maman ?

o

Le professeur McGonagall relâcha James et Sirius après leur avoir fait son habituel sermon, retiré des points et mis une retenue à chacun. Ils jugèrent que Peter avait dû sortir de chez Achear depuis le temps et se rendirent donc immédiatement dans la Grande Salle, leurs estomacs les confortant dans cette voie.

Ils durent cependant se rendre à l'évidence que Peter n'était toujours pas arrivé lorsqu'ils se retrouvèrent dans la Grande Salle, ce que ne manqua pas de remarquer Remus, cessant sa conversation avec Runaway.

- Où est Peter ?

- On pensait qu'il serait là. On s'est fait prendre par McGonagall et elle nous a amené dans son bureau avant qu'il sorte.

- Qu'est-ce que vous avez encore… Remus s'interrompit, jugeant qu'il n'était pas temps de s'attarder là-dessus. C'est bizarre, il devrait déjà être là.

- Vous croyez pas que les Serpentard auraient pu lui faire un sale coup ? suggéra James en fronçant les sourcils.

- Vaut mieux aller voir, c'est pas normal, dit Remus en se levant et en s'excusant auprès d'Océane de la laisser.

Ils dévalèrent les escaliers jusqu'à la salle de potions, où Achear leur assura que Peter était déjà parti depuis à peu près cinq minutes. De nouveau dans le couloir, Remus sortit le traceur cardinal qui ne le quittait plus et prononça le nom de son ami, la boussole enchantée lui donnant immédiatement la direction à prendre.

Inquiets de ce qui avait pu arriver à Peter, ils se précipitèrent dans les couloirs et ne tardèrent pas à entendre la voix du jeune garçon, étonnamment rauque.

- Arrête de dire ça ! Arrête, s'il te plaît ! Je ferai ce que tu voudras ! Arrête de dire ça, c'est faux ! Je ferai tout ce que tu voudras ! S'il te plaît ! S'il te plaît, tais toi !

Ils tombèrent finalement sur la scène insolite de Peter recroquevillé contre le mur alors qu'une femme s'avançait vers lui, ses lèvres bougeant sans qu'ils puissent comprendre ce qu'elle disait. Remus marqua un temps d'arrêt surpris alors que James et Sirius s'élançaient directement, baguettes brandies.

- Hé là ! Laissez-le tranquille !

La femme se tourna vers eux pour se transformer en une nouvelle détonation en une espèce de demi tube flasque d'un marron très foncé.

- Euh… C'est quoi ça ? demanda James en haussant un sourcil.

- Une demi limace, répondit Remus avec un sourire amusé.

- Ça, on le voit bien ! répliqua Sirius en levant les yeux au ciel.

- C'est un Epouvantard, expliqua Remus. Il a voulu vous faire peur à vous deux en même temps, résultat, il est complètement ridicule.

Il appliqua un mouvement de baguette sur la demi limace et celle-ci disparut.

- Tu l'as détruit ? s'étonna James.

- Non, il s'est enfui. Peter ? Peter, tu vas bien ?

Le garçon était resté contre le mur, tremblant, et sursauta en sentant la main de son ami sur son épaule. Il hocha difficilement la tête.

- Ça… Ça va, dit-il d'une voix cassante. Ça va mieux.

- C'était qui cette bonne femme ? demanda Sirius.

- Je sais pas, souffla Peter après un silence.

Remus voulut insister mais il fut interrompu par James.

- On n'est jamais venu par ici, remarqua-t-il en regardant autour de lui avec curiosité. A ma connaissance, y'a pas de salles de classe dans le coin. Ça vous dit d'aller voir d'un peu plus près ?

- James, vous n'avez même pas mangé, souligna Remus, on reviendra plus tard.

- Oh, allez ! On passera aux cuisines avant d'aller chez Binns !

- J'ai pas spécialement faim, remarqua Peter en se relevant, semblant aller un peu mieux.

- Ah ! Tu vois ! s'exclama James d'un ton triomphant.

- Tu crois vraiment qu'il peut y avoir quelque chose d'intéressant dans les cachots ? demanda Sirius, sceptique.

- On peut bien aller voir, tant qu'on est là.

Comme personne n'opposait d'objection, Remus finit par hausser les épaules et suivit le mouvement, aussi dubitatif que Sirius sur leurs chances de trouver quoi que ce soit d'intéressant dans les parages. Ils traversèrent plusieurs couloirs où les portes ne menaient qu'à des classes abandonnées et James commençait à croire qu'ils ne trouveraient effectivement rien lorsqu'ils arrivèrent devant une porte qui refusait de s'ouvrir. Ils eurent beau essayer tous les sortilèges qu'ils connaissaient, elle resta obstinément fermée et, bien évidemment, il était hors de question pour James d'abandonner avant d'avoir trouvé la solution pour l'ouvrir.

Fatigué d'essayer, Remus finit par s'asseoir par terre en faisant quelques fois des remarques sur le retard qu'ils allaient prendre au cours d'histoire. Sirius ne tarda pas à venir s'installer à ses côtés en se moquant de James qui s'échinait toujours. Au bout d'un moment d'obstination couronnée d'échec, le garçon se laissa à son tour tomber à terre, pour le moins frustré.

- Y'a bien un moyen de l'ouvrir cette satanée porte !

- Et si on laissait tomber et qu'on allait vite faire un tour aux cuisines avant d'aller en histoire, suggéra Remus sans trop d'espoir.

- Ce n'est pas un morceau de bois qui aura raison de James Potter !

- Évidemment… soupira Remus en laissant retomber sa tête contre le mur derrière lui en fermant les yeux.

- Collaporta !

- Peter, ça c'est la formule pour fermer les portes, grogna Sirius.

- Ah ? Ah oui, pardon, j'avais oublié, rougit Peter.

- C'est pourtant sim…

- Vous avez entendu ?

James, Sirius et Peter se tournèrent vers Remus, qui s'était redressé.

- On aurait dit un grincement, comme une trappe qui s'ouvre.

- J'ai rien entendu moi, dit Sirius.

- James, lance le sortilège d'ouverture sur la porte.

- C'est le premier que j'ai…

- Je sais, je veux juste vérifier quelque chose.

Dans un soupir, James s'exécuta, et cette fois ils entendirent tous le grincement provenant du couloir suivant, sur la droite. Ils s'y rendirent mais ne virent aucune ouverture jusqu'à ce que James demande à Peter de lancer de nouveau le Collaporta sur la porte scellée. Cette fois-ci, ils purent voir un tableau coulisser pour dévoiler l'entrée d'une pièce.

- Bien joué Remus ! s'exclama James, visiblement très heureux. J'vous l'avais bien dit qu'on trouverait quelque chose !

La pièce dans laquelle ils se trouvaient était circulaire et ses murs étaient recouverts par six grands tableaux de deux mètres de haut et d'un mètre de largeur qui ne se trouvaient qu'à une dizaine de centimètres du sol. Tous représentaient soit des couloirs, soit des salles.

- C'est cool ça, on a trouvé une pièce où un peintre fou de Poudlard a décidé d'exposer ses toiles, ironisa Sirius. Ça c'est une découverte !

- Pour qu'elle soit fermée de la sorte, faut bien qu'il y ait une raison, grommela James, vexé que leur découverte ne soit pas extraordinaire.

- Je les trouve très ressemblants ces tableaux, quand même, remarqua Remus en examinant une des toiles. Celui-là représente les cuisi… Hé !

Les trois autres se tournèrent vers lui pour le voir regarder avec des yeux écarquillés sa main posée sur la toile… sauf qu'elle n'était pas vraiment posée dessus puisque le bout de ses doigts disparaissait à l'intérieur. Il retira sa main et la ramena, rencontrant cette fois la surface du tableau.

- Comment t'as fait ça ? s'étonna Sirius.

- Je sais pas… J'ai juste pensé aux cuisines et…

- C'est super !

Le cri de James fit sursauter les trois autres. Il se tourna vers l'entrée de la pièce et lança un Alohomora qui ferma le tableau d'accès.

- T'es pas bien ! Et si on peut ouvrir que de l'extérieur ? s'exclama Sirius.

- Vous êtes longs à comprendre, les gars, ricana James. Allez, suivez le guide !

Et sans plus de façon, il passa entièrement au travers du tableau représentant les cuisines sous les yeux ébahis de ses amis. Hésitants, ils finirent par le suivre pour se retrouver derrière une tenture au travers de laquelle des bruits leur parvenaient. Derrière eux, il n'y avait plus qu'un mur.

- Bienvenue dans le garde manger, sourit James en écartant le drap pour leur montrer qu'ils se trouvaient effectivement dans les cuisines, où les elfes de maison commençaient à nettoyer après le déjeuner.

- Alors tous les tableaux mènent à un endroit de Poudlard ?

- C'est bien Peter, tu réfléchis vite, se moqua Sirius. Le problème, c'est qu'on ne peut pas revenir en arrière. Dommage que cette pièce se trouve pas près de chez nous.

- Elle va quand même sûrement nous être très pratique pour explorer le château, remarqua Remus. Prenez à manger, il faut qu'on se dépêche pour aller chez Binns, ajouta-t-il en consultant sa montre.

Après avoir pris un en-cas – en évitant que les elfes ne leur donne la moitié des denrées de l'école – ils ressortirent par le tableau du panier de fruits et discutèrent avec entrain de leur nouvelle découverte. Leur joie fut cependant écourtée par l'arrivée du professeur McGonagall, en compagnie de Tara qui lui parlait d'ils ne savaient quoi.

Il n'était pas rare de voir la Gryffondor en grande conversation avec certains professeurs. Si elle leur montrait le respect qu'elle leur devait, il n'en restait pas moins qu'elle était tout aussi vive dans ses discussions avec eux qu'avec les autres élèves. Remus plaignait d'ailleurs les professeurs pour ça, mais en l'instant, comme McGonagall les fixait d'un air sévère, il n'avait aucun sentiment de compassion à son égard. Ils ne faisaient rien de mal après tout.

- Messieurs Potter, Black, Lupin et Pettigrow, puis-je savoir ce que vous faites là ? les interrogea le professeur de métamorphose avec un regard perçant.

- Nous nous rendions au cours du professeur Binns, madame, répondit Remus. Nous ne faisions rien de mal.

- Il n'est pas interdit de se promener dans les couloirs à cette heure, ajouta James.

- Effectivement, monsieur Potter, mais je vous ai vu il n'y a pas longtemps descendre aux cachots, alors je m'étonne de vous retrouver là maintenant. Je commence à en avoir assez de vos vagabondages, jeunes hommes.

Elle semblait en effet assez exaspérée et furieuse, mais avant que qui que ce soit ait pu parler, Tara se mit à chantonner.

- La vie est enfant de maraude qui n'a jamais, jamais connu de loi si tu ne rôdes pas, je rôde mais si tu rôdes prends garde à toi ! prends garde à toi, prends garde à toi... (1)

Tous, y compris McGonagall, la regardèrent en haussant un sourcil. Elle leur adressa un grand sourire puis inclina légèrement la tête en direction du professeur.

- Je vais aller en Histoire maintenant. Au revoir.

Et elle fila dans le couloir en gambadant comme si de rien n'était. McGonagall sembla très fatiguée tout à coup et, cette fois, Remus compatit sincèrement, jusqu'à ce qu'elle les regarde de nouveau sévèrement du moins.

- Vous êtes bien pires que des maraudeurs, commenta-t-elle. A l'avenir, j'aimerai éviter de vous retrouver aux quatre coins du château, est-ce clair ? Allez en cours.

- Les profs sont vraiment pas marrants, soupira Sirius comme ils se dirigeaient enfin vers leur salle de classe. Et si ça nous va, à nous, de marauder ?

- James ? Tu te sens bien ? demanda Remus, vaguement inquiet.

Son ami avait en effet un étrange sourire aux lèvres comme ils avançaient, de ces sourires qui n'annoncent que trop souvent une fabuleuse idée de monsieur Potter.

- Vous trouvez pas que ça sonne bien ?

- Quoi donc ?

- "Les Maraudeurs", répondit-il en semblant se délecter de la moindre syllabe. Toute l'école parle de nous pour nos farces, mais ils vont pas à chaque fois dire que c'est un coup des "garçons de troisième année de Gryffondor", surtout qu'on sera en quatrième l'an prochain et ainsi de suite. Non, maintenant qu'on est célèbres, il nous faut un nom ! Et tant qu'à faire, autant qu'il soit approuvé par un prof, non ? Ça fait plus crédible, ajouta-t-il malicieusement.

- Encore une idée farfelue, James, souffla Remus.

- Moi ça me plaît bien, remarqua Sirius, qui souriait autant que son ami. Les Maraudeurs… Ouais, c'est un nom classe !

- Ça sonne vraiment bien ! s'enthousiasma Peter, qui paraissait aux anges.

Remus les regarda les uns après les autres comme s'ils étaient devenus fous puis attrapa sa tête entre ses mains.

- Dîtes moi pas que je vais être d'accord avec vous pour ce truc complètement stupide, gémit-il.

- Et si on te le dit ? demanda James en souriant.

- Les Maraudeurs, hein ?

Ils hochèrent frénétiquement la tête pour confirmer.

- Je suppose que je peux m'estimer heureux que McGonagall ne nous ait pas traité de trimardeurs, grimaça-t-il, ça sonnerait nettement moins bien. Ok, je vous suis.

- Ça c'est la bonne réponse ! s'écria James avec enthousiasme. Attention Poudlard, les Maraudeurs sont dans la place !

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Avec la fin du mois d'octobre venait Halloween, et qui disait Halloween disait – pour les élèves à partir de la troisième année – première sortie à Pré-au-Lard de l'année, qui aurait en fait lieu la veille d'Halloween. Les garçons étaient tout aussi excités que les autres élèves et n'avaient plus que cette sortie à la bouche depuis le début de la semaine.

A la surprise de Remus, le surnom qu'ils s'étaient donnés avait vite fait le tour de l'école. En l'espace de quelques jours, ils s'étaient fait interpeller par plus de la moitié de l'école sous ce nom et, désormais, tout Poudlard le connaissait. Remus avait bien essayé de faire parler James sur la manière dont il s'y était pris mais celui-ci était resté muet comme une carpe. Il avait fini par abandonner son inquisition, l'esprit de toute manière tourné vers un sujet bien plus préoccupant : Fitevil lui avait donné un rendez-vous.

Elle l'avait gardé après la classe et lui avait dit de venir le lundi suivant, en soirée, pour parler des cours. Remus n'avait eu aucune échappatoire, il ne pouvait après tout pas lui dire que Carvi lui avait recommandé de ne pas rester seul avec elle. Assez inquiet d'où allait le mener cet entretien, Remus se demandait s'il ne ferait pas mieux d'en parler à Carvi, justement, mais il jugea que c'était inutile. Le professeur faisait déjà beaucoup pour lui et il n'allait tout de même pas se réfugier dans ses robes au moindre souci, il était un Gryffondor après tout !

Durant ces deux mois, ils avaient eu le temps de traduire entièrement le carnet de Wolfang Weruish et de commencer l'expérience. Carvi était très prudent sur ce sujet, modérant l'enthousiasme et l'impatience de Remus, qui auraient pu avoir de graves conséquences. Il lui servait de modérateur, en quelques sortes, lui disant quand s'arrêter et lui faisant promettre de ne pas s'exercer en dehors de sa présence au cas où il y aurait des complications.

Remus n'avait rien dit à ses amis, pas vraiment par manque de confiance, mais surtout parce qu'il lui semblait qu'il devait réserver ses progrès à Carvi, qui avait tant fait pour lui. Et puis ce serait une sacrée surprise s'il leur annonçait un jour qu'il pouvait enfin contrôler le garou.

Sortant enfin de ses pensées, il s'intéressa à la conversation de ses trois amis, qui avait dévié vers les passages secrets de l'école.

- Et vous croyez que certains vont à Pré-au-Lard ? demandait Peter.

- Avec tous les passages secrets qu'il y a dans ce château, ce serait plutôt logique, remarqua Remus, prenant part à la discussion.

- C'est bien ce qu'on se disait, mais la question est de savoir comment les trouver, dit James.

- Simple, il suffit de partir de l'arrivée, c'est-à-dire Pré-au-Lard. Vous n'écoutez jamais les cours d'Histoire ?

James et Sirius lui adressèrent des regards éloquents.

- Quel rapport avec l'Histoire ? s'étonna Peter.

Remus poussa un profond soupir puis se cala dans son fauteuil avant de les regarder tour à tour.

- Milieu du dix-huitième siècle, révolte des gobelins, une nouvelle suite à celle de 1612. Comme l'autre, ils avaient établi leur quartier général à Pré-au-Lard, mais cette fois dans l'actuelle confiserie : Honneydukes. Ils sont restés là des mois durant, encerclés par les sorciers, et n'ont pourtant jamais manqué de denrées.

- Et alors ? Quel rapport avec les passages secrets ?

- Si vous aviez lu L'histoire de Poudlard, vous le sauriez. A la même époque, Dilys Derwent était directrice de Poudlard depuis peu. Cette ancienne guérisseuse était une bonne amie d'Alan Truyst, qui est le premier à avoir proposé la création d'un bureau de liaison des gobelins et également des autres créatures magiques, comme vous le savez certainement…

- …

- Bref, L'histoire de Poudlard nous dit que lors de ses débuts en temps que directrice, soit à l'époque de la révolte des gobelins, Derwent avait eu des soucis avec le conseil d'administration de l'école parce que la demande en nourriture de l'école était supérieure à celle des années précédentes. La directrice prétendit que c'était au contraire auparavant que le collège manquait de nourriture, ce qui passa facilement car elle avait succédé à un directeur peu enclin au bien-être de ses élèves. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que Poudlard a bénéficié d'un ravitaillement hors du commun qu'on remarque encore aujourd'hui sur nos tables.

- Alors ça aurait été Dilys Derwent qui fournissait les gobelins ?

- Ça semble logique.

- Et donc ça implique l'existence d'un passage vers la confiserie ! s'exclama James. Je vous tire mon chapeau, hurleur de lune, vous m'impressionnez. J'amène ma cape demain, et on ira voir ce que ça donne.

Le lendemain, une multitude de calèches attendait les élèves pour les mener à Pré-au-Lard. Très vicieusement, James et Sirius s'étaient arrangés pour que Remus monte dans la même calèche qu'Océane et lui avaient souhaité une bonne journée alors que la carriole se mettait en marche. Il n'était pas question qu'une fille leur pique leur ami, mais tant qu'ils ne seraient pas ensemble, ils se devaient de multiplier les occasions pour Remus de finalement demander à la jeune fille de sortir avec lui.

James, Sirius et Peter passèrent une bonne partie de leur journée à déambuler dans la rue principale du village et le plus clair de leur temps fut consacré à rechercher les meilleures farces et attrapes chez Zonko. Ils rigolèrent bien et décidèrent d'aller prendre un verre aux Trois balais avant de se pencher sur le problème du passage secret.

La taverne était pleine mais l'ambiance très agréable. Un sortilège avait été lancé pour empêcher la fumée des cigares et des pipes de trop se diffuser dans la grande salle, évitant ainsi l'asphyxie des non-fumeurs.

D'un coup d'œil, James repéra Remus, qui était installé à une table avec Océane, en train de discuter en rigolant. De temps à autres, le châtain observait sa compagne avec une lueur dans le regard qu'il se dépêchait de cacher dés qu'elle le regardait. Les affaires avançaient semblait-il… Un coup de coude de Sirius lui fit aviser une jeune et jolie serveuse qui revenait avec une commande. Les deux garçons s'avancèrent vers elle avec un grand sourire, suivis de près par Peter.

- Bonjour, gente dame, auriez-vous une table pour trois pauvres jeunes garçons assoiffés ? demanda James quand il fut assez près.

La jeune fille, qui ne devait pas avoir plus de vingt ans, les regarda un instant avec étonnement puis rigola et leur désigna une table libre, en retrait.

- Allez donc vous installer là-bas, mes chers messieurs. Je suppose que vous prendrez des bièraubeurres ?

- S'il vous plaît

La jeune serveuse, qui se nommait Rosmerta, sembla tomber immédiatement sous le charme de James et Sirius. Elle les trouvait amusants et passait volontiers devant eux, juste pour le plaisir d'entendre leurs blagues et d'en rire. Ils étaient de compagnie agréable et des clients vraiment pas difficiles, aussi alla-t-elle jusqu'à leur offrir une bièraubeurre gratuite chacun, heureuse de trouver cette année des clients aussi intéressants. Les Maraudeurs s'amusèrent bien à faire rire Rosmerta, ils se régalèrent avec leurs boissons et ricanèrent en observant Remus, qui ne les avait pas vu. La journée se passait décidément très bien et ils finirent par sortir pour se rendre chez Honneydukes, ayant déjà prévu leur plan pour que Peter serve de leurre tandis qu'ils se faufileraient dans les sous-sols de la confiserie – où ils supposaient que se trouver l'entrée du souterrain.

Du coin de l'œil, Remus avait vu les autres Maraudeurs sortir des Trois Balais et ne put s'empêcher de se sentir soulagé qu'ils ne l'aient pas abordé. Il se serait senti plus gêné que jamais s'ils étaient venus lui faire des sous-entendus en présence d'Océane.

La jeune brune était plus jolie que jamais aujourd'hui. Elle avait revêtu un ensemble mauve et lilas qui faisait ressortir ses yeux en une couleur lavande douce et apaisante. Ses cheveux étaient rattachés en tresses de chaque côté de sa tête et dégageaient son visage fin et féminin.

Remus avait du mal à ne pas s'attarder sur ses traits si doux et faisait son possible pour maintenir la conversation à un niveau qui ne se résumerait pas en de vagues hochements de la tête de sa part.

Depuis quelques temps, il songeait sérieusement à demander à la jeune fille de sortir avec lui, mais il hésitait encore, sans trop savoir pourquoi. Récemment, Sirius avait arrêté de sortir avec Marianne, d'un commun accord apparemment, et si d'autres jeunes filles avaient tenté sa chance, il les avait toutes rejetées, disant qu'en fin de compte, il n'avait pas vraiment envie de s'encombrer d'une copine pour le moment. Remus avait pensé que, peut-être, il en était de même pour lui, mais il ne fonctionnait pas vraiment comme Sirius sur ce plan-là.

A un moment où Océane était partie aux toilettes, Remus se figea en entendant ses voisins de table parler de la cabane dans laquelle il était enfermé durant les nuits de pleine lune.

- Il est impossible de ne pas les entendre ! Ces hurlements proviennent de la cabane qui se trouve à l'extérieur du village.

- Je vois bien, convint l'autre homme, mais je suis dur d'oreille et j'ai le sommeil lourd.

Son interlocuteur eut un soupir exaspéré et but une gorgée de whisky d'un air dépité.

- Ça me fiche des frissons dans le dos, ces cris sauvages, renchérit le troisième homme. Paraît que c'est toute une bande d'esprits frappeurs qui s'est réunie là-dedans. Et des violents de ce qu'on en dit !

- Je veux bien y croire ! Ma femme en a une peur bleue ! Remarquez, c'est pas moi qui vais m'en plaindre, je peux la consoler comme ça.

Les trois hommes éclatèrent de rire puis changèrent de sujet.

Remus avait dangereusement pâli au fil de ces paroles. Dumbledore lui avait dit qu'il n'insonoriserait pas la cabane afin d'éviter que des gens trop curieux viennent voir ce qu'il y avait dedans. Avec les hurlements qu'il poussait les nuits où il était garou, les villageois auraient dû être fous pour oser s'en approcher. Le reste du mois, Dumbledore s'arrangeait pour que d'autres bruits se fassent entendre, car si les manifestations n'avaient eu lieu que les nuits de pleine lune, les gens auraient fini par se poser des questions.

Le Gryffondor n'aimait pas ça du tout, que l'on puisse entendre à quel point il souffrait, même si personne ne savait ce qu'il en était réellement. Et puis, à force de côtoyer James et Sirius, il craignait aussi qu'un ou plusieurs villageois téméraires ne montent une expédition pour voir ce qu'il en était. Si jamais ils ouvraient la porte au loup-garou…

- Désolée d'avoir été si longue, dit Océane en revenant.

- Ce n'est pas grave, sourit Remus.

- On devrait peut-être retourner aux calèches, il commence à se faire tard.

- Vraiment ? s'étonna Remus en regardant sa montre. Je n'avais pas vu le temps passer.

- C'est flatteur pour moi, plaisanta Océane en lui adressant un sourire.

Ils revinrent vers les calèches en parlant de tout et rien et Océane aperçut ses amies qui arrivaient.

- Fiona voulait nous montrer quelque chose ce soir. Je pense que je vais rentrer avec elles, ça ne te dérange pas ?

- Pas le moins du monde. De toutes façons, on avait aussi un truc à voir avec les gars.

- Bon, et bien… passe une bonne soirée alors…

Elle lançait des coups d'œil vers ses amies sans amorcer de pas vers elles et Remus sentit une étrange contraction dans son estomac.

- Euh… oui, on se voit demain.

- Ah… D'accord… A demain !

Elle avait semblé un peu déçue mais lui adressa un sourire avant de se retourner. Remus resta immobile en se mordillant la lèvre inférieure, livrant un terrible combat avec la tempête qui faisait rage dans son cerveau.

- Océane, attends !

En deux enjambées, il se retrouva près d'elle comme elle le regardait avec une lueur d'interrogation dans les yeux.

- En fait… Je voulais juste… Je voulais juste te souhaiter une bonne nuit…

La jeune fille le regarda avec étonnement, se demandant pourquoi il l'avait rattrapé juste pour ça.

- Oh… Bonne nuit alors.

- Oui… Bonne nuit…

Et avant qu'Océane n'ait pu se retourner à nouveau, il lui effleura les lèvres des siennes sans oser aller plus loin et se retira aussitôt pour guetter sa réaction. Incrédule, la jeune fille le regarda un moment avec de grands yeux, les lèvres à demi ouvertes. Elle porta finalement une main à ses lèvres en clignant des yeux.

- R… Remus ? demanda-t-elle, hésitante.

S'enhardissant, le garçon posa à nouveau ses lèvres sur les siennes, plus fermement cette fois-ci, et la jeune fille ferma les yeux en passant ses bras autour de son cou. Ils restèrent lèvres contre lèvres un petit moment puis Remus se recula à nouveau.

- Je… Je… essaya Océane.

Elle souffla et regarda Remus droit dans les yeux avec un petit rire.

- On… se voit demain, alors ?

Il lui adressa un immense sourire et hocha la tête.

- On se voit demain.

-D'accord… A demain.

Elle s'écarta de lui pour rejoindre ses amies mais fit soudain volte-face et lui donna un dernier baiser avant de courir vers les filles qui l'attendaient avec des yeux étincelants de malice. Ce ne fut qu'à ce moment là que Remus réalisa qu'une vingtaine d'élèves avait assisté à la scène, mais du moment que ce n'était pas ses amis après tout… Il préférait leur annoncer cela dans le dortoir plutôt qu'en pleine rue, où ils risquaient de réellement l'embarrasser.

o

Le lundi soir, ce fut avec une certaine appréhension que Remus se rendit jusqu'au bureau de Fitevil. Il ignorait ce qu'elle allait lui dire mais était prêt à toutes les éventualités.

- Entrez !

Il referma la porte du bureau et alla s'asseoir en face de son professeur, qui lui désignait la place. Elle termina d'écrire sur un parchemin et rangea soigneusement ses papiers avant de s'intéresser véritablement à lui, plongeant directement son regard sur le sien.

- Je ne suis pas dupe, monsieur Lupin, je me doute que vous avez une vague idée de ce que je vais vous dire. Mon cher collègue vous aura sûrement mis en garde contre moi.

C'était plutôt raté pour cacher la surprise. Il s'était attendu à tout, sauf à ce qu'elle soit au courant que Carvi lui avait dit de se méfier d'elle. Mais elle se trompait sur un point : il ignorait totalement ce qu'elle attendait de lui.

- Monsieur Lupin, pensez-vous être conscient de ce qu'implique votre situation de loup-garou ?

- Je pense oui, répondit-il, surpris par la question.

- Moi je ne crois pas, il n'y a qu'à voir l'insouciance avec laquelle vous vous baladez dans le château en compagnie de vos trois amis. Si vous connaissez les implications cliniques de votre maladie, j'ai bien l'impression que vous ne réalisez pas ce que cela signifie pour votre puissance.

- Ma puissance ? Je ne suis pas sûr de comprendre, professeur.

- Il s'agit avant tout d'une puissance physique, en tant qu'être humain, mais également psychique. Saviez-vous, par exemple, que les lycanthropes développaient des capacités d'occlumancie impressionnante à force de combattre le garou ?

- L'occlumancie ? répéta Remus en écarquillant les yeux. Je ne pense pas être doué pour…

- C'est bien ça le problème avec vous, Lupin, vous ne pensez pas assez.

Le ton était cassant et rendit muet le garçon. Il n'était pas certain d'où voulait en venir son professeur, ni si ce qu'elle disait était la vérité… il devrait faire des recherches.

- Je sais que le professeur Carvi vous aide à contrôler le garou, lâcha Fitevil. Mais avez-vous compris toutes les implications de ceci ? Si vous parvenez à contrôler le garou, si vous, en tant qu'humain, pouvez acquérir les capacités du garou, voir les mêler à votre puissance magique, avez-vous pensé à ce que vous ferez de ce pouvoir ?

Remus écarquilla les yeux à ces paroles. Bien sûr que non il n'y avait pas pensé, il voulait juste éviter de perdre le contrôle, certainement pas…

- Avec ces pouvoirs, il y a de nombreuses choses dont vous serez capable, mais reste à savoir de quelle manière et pourquoi vous utiliserez ces dons…

- Je ne…

- Angèle ! Désolé de te déranger, mais j'aurai besoin du livre que je t'ai passé avant-hier. Tiens ? Bonsoir monsieur Lupin, vous allez bien ?

Jamais Remus n'avait vu Fitevil avec des yeux aussi chargés de haine qu'en ce moment où elle fixait Carvi. L'intrusion de l'homme ne semblait absolument pas la satisfaire.

- Wilhelm, on ne t'a jamais appris à frapper avant d'entrer quelque part ? demanda-t-elle d'une voix sourde.

- Allons ! Pas de conventions entre nous ! Tu me rends ce livre ? Ah ! Et je vais aussi amener le jeune Lupin avec moi, je dois lui parler. Je suppose que vous avez fini ? Bien sûr. Alors bonne nuit Angèle.

Et Remus se retrouva dehors, marchant auprès de son professeur de botanique qui examinait d'un air songeur la couverture du livre qu'il tenait en main. Le garçon préféra ne rien dire avant que le professeur ne prenne la parole et se laissa mener jusqu'à ses quartiers. Ce n'est qu'arrivé là que Wilhelm Carvi ouvrit enfin la bouche.

- Tu vas bien Remus ? Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

Il réfléchit un instant à la question avant de secouer la tête.

- Je n'ai pas très bien compris, et elle n'a pas eu le temps de finir comme vous êtes arrivé. Vous l'avez fait exprès ?

Carvi eut un soupir de soulagement et sourit.

- Oui, j'ai entendu dire qu'elle t'avait convoqué. Tu aurais pu m'en parler.

- Je ne voulais pas vous déranger avec ça…

- Je suis là pour ça Remus, n'aie jamais peur de me déranger, d'accord ?

Il marqua une pause.

- Alors c'est sûr ? Elle ne t'a rien dit de… d'étrange ? Tant mieux ! Mais puisque je t'ai sous la main, je vais pouvoir te donner quelque chose. Je t'ai cherché ce week-end, mais je ne t'ai pas trouvé.

- Oh… euh… J'ai passé le dimanche avec ma petite amie, avoua-t-il en rosissant, s'intéressant soudain aux affiches de son professeur.

- Vraiment ? demanda Carvi, visiblement amusé. Et qui est l'heureuse élue ?

- Océane Runaway.

Le professeur prit un instant de réflexion puis sourit en hochant la tête.

- Douce jeune fille, très jolie… Vous allez bien ensemble. Tiens, voilà pour toi.

Il tendit à un Remus rouge pivoine une demi sphère transparente. Oubliant son embarras, Remus lui adressa un regard interrogatif.

- Je sais que tu regrettes de ne pas pouvoir assister aux cours du professeur Brûlopot. C'est un projecteur magique contenant tout un tas de données sur différentes créatures magiques. Je me suis dit… que ça pourrait t'intéresser.

- Bien sûr que ça m'intéresse ! s'exclama Remus, éberlué. Mais je ne peux pas accepter ! Vous faites déjà tant pour moi ! Je ne peux pas…

- Remus, je t'assure que ça me fait plaisir.

Le garçon observa la demi sphère un moment puis adressa un regard perdu à son professeur.

- Pourquoi ? demanda-t-il. Je… J'ai besoin de savoir pourquoi, je vous en prie…

Wilhelm Carvi poussa un profond soupir et s'assit sur le bord de son bureau, observant un moment son élève avant de se résigner, l'air un peu triste.

- Je vais t'avouer quelque chose Remus, j'espère que tu ne m'en voudras pas et que tu ne vas pas te faire de fausses idées. Je t'assure que la première raison pour laquelle je t'aide et fais tout ça, c'est parce que je te respecte beaucoup, mais… il n'y a pas que ça, c'est vrai… Je… J'avais une sœur, une petite sœur qui avait six ans de moins que moi. Elle a été mordue, elle aussi, et elle a survécu, mais… des personnes du village où nous vivions ont appris ce qu'elle était devenue et, un jour, ils l'ont kidnappée. Son corps a été retrouvé trois jours plus tard, elle avait été molestée à mort mais les autorités n'ont pas fait grand-chose, après tout… ce n'était qu'un loup-garou… Elle avait sept ans…

Les poings du professeur s'étaient crispés à l'évocation de ce souvenir et son visage avait pris une expression dangereuse.

- Je… Je suis désolé professeur, balbutia Remus, incertain de l'attitude à adopter.

L'homme se radoucit et sourit au garçon.

- Tu n'as pas à l'être, ce n'est pas ta faute, et puis… c'est loin tout ça, maintenant… Tu comprends, je vois un peu d'elle en toi, alors t'aider, c'est un peu comme si…

Les mots de l'homme se coincèrent dans sa gorge et il prit une inspiration tremblante.

- Tu m'en veux ? demanda-t-il finalement.

- Non ! s'indigna Remus. Certainement pas ! Je ne pensais pas que… Je ne voulais pas raviver cette histoire…

- Tu ne le fais pas Remus, bien au contraire. Quand je te vois, je pense à elle, et je me sens bien. Mais ne t'inquiète pas, je ne fais pas de confusion entre vous deux.

Il lui souriait d'un air franc et doux auquel Remus répondit. Il s'en voulait d'avoir insisté auprès du professeur pour connaître les raisons de son attachement, mais en même temps, il était heureux d'en savoir plus sur lui et d'être fixé. Il avait subi la colère des villageois face à sa lycanthropie, mais imaginer qu'ils aient pu battre à mort une enfant de sept ans… La cruauté des hommes n'avait décidément aucune limite.

A suivre…

(1) © Bizet (Carmen), pour l'air, bien évidemment

Chapitre 9 : Les visionnaires : Un cours de divination va tout changer. L'ignorance est parfois rassurante, elles ont choisi la vérité, assumeront-elles ce choix ?

RAR :

Ilys : #o# Wha ! °o° La longue revieeeeeeeeeeeeeew… Bon, je sais que le contenu est plus important que la quantité, mais vu – justement – le contenu, je vais pas me plaindre :-P Moi je veux bien te faire de la pub… dés que j'aurai été voir tes fics :-S Vilaine Enola ! Mérite des claques ! J'avoue touuuuuuuuuuuuut ! Pas frapper ? :-( lol, on va espérer que je pourrais aller lire un de ces quatre, surtout que ça a pas l'air mal de ce que j'en ai vu (je souligne les accents dans l'espoir que ff . net me les bouffera pas, parce qu'il les refuse maintenant, ainsi que les astérisques et sûrement d'autres choses Y m'soule !). Je me rappelle d'une fic où Remus mourrait et que Sirius (c'était avant le tome 5) cherchait à le venger (impossible de me rappeler le titre !) ça m'avait fait pleurer cette histoire ! ça devrait être interdit pas la constitution fanfictionnelle de faire pleurer comme ça T.T (mais après, ils vont avoir les marchands de mouchoirs sur le dos qui vont se plaindre qu'on leur enlève leur travail, et pis faut bien que tu vendes tes sacs :-P) T'as vu, je suis pas mal non plus en monologue pour ne rien dire #fière# Mais revenons en à notre rascasse (Hmmm ! avec du piment d'Espelette et un petit gratin de courgettes, un régal !) et à notre Remus aussi (lui aussi ça doit être un régal avec choco et chantilly… va vraiment falloir que tu me files un sac ! #B-A-V-E !# ) C'est vrai qu'il crie pas vraiment mais, et même si on me croit pas (snif ! personne veut me croire) c'était légèrement ch'ti peu voulu, pour faire un sérieux contraste avec… mais cela ne concerne que le 8ème volet, ne nous y attardons pas -) Au passage : qu'est-ce t'as contre le mot "psychothérapie" #montre les dents# Attention hein, tu parles à une étudiante en psycho ! (qui va se rétamer au 2d semestre si elle se met pas à réviser sérieusement au lieu d'écrire des chapitres et des RAR, m'enfin bon…). OUH LA ! J'ose même pas imaginer ce que penserait JKR de tout ça :-S mais bon, paraît qu'elle en lit certaines (quoi que j'ai de sérieux doutes lol) donc si ça se trouve, elle adore ça ! mdr ! (en slash, j'préfère les SiriusxRemus aux HarryxDraco, mais y'en a pô bcp des biens :'( Un d'ces quatre, je vais m'y mettre lol) 3h du mat' ? Hey ! Tu fais presque mieux que moi ! Bravo ! #Applause !# (j'pense au génie dans la caverne là… lobotomisée par Walt Disney ! Help !) Dis, t'aurais pas une peluche Lunard à me prêter ? Genre qui aurait été donnée en cadeau (Achetez une peluche Patmol, la peluche Lunard offerte !) Non ? Bon, tant pis. Longueur limite pour les reviews ? Aucunement, certainement pas, jamais, nan mais ça va pas la tête ! Bref, je pense pas vraiment ;-P Bizoux namie revieweuse ! J'm'en va faire mes autres RAR puis écrire le chapitre qui se trouve ci-dessus lol

Milady2 : Ouf ! pour la blague, paske je peux t'assurer qu'elle a pas été facile à trouver ! Mamamia ! J'suis morte pour la suite ! Mais comment je vais faire pour trouver d'autres farces ? T.T mdr ! Je me disais bien que tu me reparlerais de Peter, c'est ta signature en qqs sortes, le jour où y'aura pas mentionner une fois que t'aimes bien Pete dans une review, je saurai que c'est un imposteur qui se trouve à l'autre bout du clavier ! (en parlant de ça, c'est pratique ma fic, ça établit des correspondances entre reviewer :-P Tu te souviens d'AndromedaLN ? Elle veut encore te causer : « mais t'es pas bien dans ta tête !? Glurps… Peter trop chou… ? Déjà que tu veux me piquer mon Sirius non mais ! *boude* ;-) » Le débat est ouvert ! lol). Mon p'tit Sev'… En fait, à bien y réfléchir, je les aime bien tous les deux (Sev' et Pete) dans ma fic (et dans d'autres, dont la tienne d'ailleurs ;-)) mais bon, faut se rappeler que ce sont pas ceux de l'histoire de JKR quand même lol. Euh… Ouaip, la phrase de Tara est de moi, une… inspiration subite ? lol, en tous cas, merci pour le compliment. Pour les amours de Peter… Je sais pas trop encore comment ça va se passer, je verrais bien, j'avoue que c'est pas mon principal soucis :-S (C'est con que le 1er Avril soit passé, je l'aurai fait sortir avec Tara, juste pour voir la réaction des lecteurs PTDR !) Valentine ? Je prends note ! Biz !

Audery : Yahou ! J't'ai fait rire ! :-P C'est ma raison d'être en ce monde : faire rire les gens autour de moi ! I'm happy ! Youpi ! Bref, enchantée que cette facétie vous ai plu, très chère… ;-) Pffffffffffffff ! (j'l'ai pas déjà dit ça ? lol) Décidément ! Il sera dit que t'aimeras jamais Océane ! Bon, je me résigne, mais tu sais, c'est quand même une amie à Tara, alors ta fervente défense du couple RemusxTara tombe un peu à l'eau. Euh… Rappelle ton tueur à gage, s'il me prend Océane, moi je vais être vraiment embêtée pour écrire la suite de cette fic, tu vois ? En parlant de Tara, j'ai comme dans la vague impression que tu as loupé un épisode… -.- chapitre 8, Ste Mangouste, de justesse, seront mes seuls mots pour te répondre sur le quoi de la vision de Tara, mais tu me déçoiiiiiiiiiis ! Ah là là… lol, mais j't'aime qd même ;-P Miss Canaris a bien joué avec Dolohov, n'est-il pas ? Heureuse qu'elle te plaise, surtout que, perso, je l'adore ! Allez ! Bizouilles bizouilles ! J'm'en vais réfléchir à ce qui se trouve dans le chapitre ci-dessus lol.

AndromedaLN : Ah ben tu vois ! T'as pu la mettre ta review ! Remus a tout à fait le droit de gronder James ET Sirius ! Nan mais ! T'as vu ce qu'ils ont fait ces idiots ? Il aurait pu y avoir des morts et surtout, surtout, pense à ce pauvre calmar qui a souffert T.T Par ailleurs… PAS TOUCHE ! GROAR ! T'as pas intérêt à faire du mal à Mumus ! Y'a que moi qui ai le droit d'abord ! lol (y'a un Remus tout tremblotant dans mon ordi qui aimerait bien aller illico rejoindre la fin du miroir de Parenze pour être tranquille… Malheureusement pour lui, il a que 13 ans, pauv' petit… gniark ! :-P) Ah ! Ben tu vois qu'ils sont mimi Océane et Remus ! Tu l'as dit ! Et pis comme l'a dit Zofia, c'est tjs bien en attendant que Tara et Remus soient ensemble lol. THE big question ! Va-t-il dire à Océane qu'il est loup-garou ?! J'ai lgtps réfléchi à la question, et la réponse est… tu verras bien Oui oui pour Tara, elle va tout expliquer à Fiona et Lily (qu'elle n'a d'ailleurs pas choisi au hasard, mais ça aussi ce sera expliqué), en fait, va y avoir un chapitre consacré aux explications je pense… J'espère que ça va pas vous faire chier… Merci pour les idées tordues, mon esprit tordu en est très fier lol. Aaah ! Ben tu vois que tu l'auras dit ce que tu pensais de cette farce ! Nah ! et en plus t'as la bonne réponse mdr ! D'un autre côté, faut qd même avoir les moyens de les faire, ces blagues, et sans magie… lol (RARAR pour Réponses aux RAR, j'suis pas bête moi ;-p) Si je te dis combien t'as de chapitres, tu vas trouver tout de suite pour Carvi, lol ! Alors je dirais que tu seras fixée totalement à la fin de la 3ème année… J'te dis que Sirius a rien capté pour Peter ! Pire qu'Itineris ! Et pis je récapépéte, Pete n'est pas encore un méchant ! Ah oui ! Message passé pour Milady ! Biz !

Lola : Ouaip ! Je vais sponsoriser les marques d'épuisette désormais :-P Et j'espère que tu as tenu ta promesse de sourire ce week-end :-) (rqe, à l'heure où tu lis ces lignes, j'ai déjà sûrement la réponse lol). Trop court, trop court, je voudrais t'y voir moi ! Avec les cours et tout et tout ! Et pis c'est le contenu qui compte, nan ? … Bon, je sais que vous voulez aussi la quantité, mais vous allez pas demander le pain et l'argent du pain quand même !? Si ? Bon, je vais voir ce que je peux faire lol.

: je sais pour les reviews, ça me l'a aussi fait, #$ç°#$ de ff . net ! Grrrr ! Zen… J'les aime bien moi, Océane et Remus, mais je reconnais que c'est frustrant parce que j'aimerai moi aussi voir Tara et Remus se rapprocher plus… intimement :-P Bon, je sais, c'est moi qui écris, alors si je voulais, j'avais qu'à le faire, à croire que je suis maso PTDR ! Et pis pour le moment, je peux pas changer les relations entre Tara et Remus d'un coup de baguette magique… quoi que…. (j'suis bien contente que tu aies remarqué que Remus se soucie pas vraiment de Tara, paske c'était fait exprès Youpi ! lol) MDR ! T'as pas à t'excuser de t'être marrée devant la scène d'engueulade, t'inquiète (ce serait plus embêtant si tu riais sur l'autre scène qui aura lieu dans le 8ème volet :-S) et pis c'est sûr que la tête de Sirius devait valoir le détour ! Ah, faut pas le mettre en colère le Mumus Dure la scène des 3 filles, et maintenant va falloir que je fasse évoluer tout ça… Mais dans quoi je me suis encore fourrée ! T.T LOL ! J'ai bien aimé faire ce court passage avec Lily qui sort ça aux mecs, et en plus ça a fait réagir apparemment, donc tout est pour le mieux :-P Ké Merci pour la review ? Ce serait plutôt à moi (et tous tes lecteurs) de te remercier et de te féliciter pour ce magnifique chapitre. Du grand art, ma chère CC, je m'incline bien bas ! -) Biz !

Mag(gy) : J'crois que c'est l'un des trucs qui me demande le plus de temps : trouver des blagues (mdr !) Pour celle-ci, j'ai attrapé l'idée au moment où elle se mettait en route dans le dernier chapitre, c'est te dire ! Alors vraiment tant mieux qu'elle t'ait plu, c'est mon but dans la vie : faire rire les gens lol ;-) T'as pas tord pour les hydres, une fédération d'hydres en colère est d'ailleurs venue me voir pour se plaindre des mauvais traitements que je leur infligeais, mais je crois être parvenu à un accord et elles ont accepté de remettre à plus tard leur banquet avec pour plat principal de l'Enola :-S En effet, Tara avait bien besoin de se décharger, et puis elle sait que Fiona et Lily sont les bonnes personnes à qui parler (mais chhht ! ça, vous saurez plus tard :-D) Erf ! T'es pas la seule à vouloir être à la fin de toutes les années ! C'est frustrant d'avoir tout un tas de scènes et de situations qui doivent attendre sagement dans l'ordi en attendant que ce soit leur tour. Moi non plus je suis pas très patiente ptdr ! Mais bon, je résiste à la tentation ou je vais finir par bâcler des trucs importants biz biz !