Couple : LL
Chapitre 8 : Le lendemain...
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« Allô, Lane? Oui... euh... c'est Luke. Oui... euh... je... je m'excuse de t'appeler à cette heure, mais j'ai... j'ai besoin de toi pour... pour ouvrir le restaurant. J'ai déjà appelé César, mais tu le connais pour servir... pourrais-tu rentrer, je peux pas vraiment y aller. Tu serais payé à temps double bien entendu. Alors? ... Parfait. Je devrais y être en fin d'avant-midi si tu as besoin. Ok? Merci. Bye ». Luke raccrocha le combiné et se recoucha.
« Mais qu'est-ce que?
- Rendors-toi, dit-il très doucement
- Luke, il est 5 heures, tu dois te lever!
- Pas ce matin.
- Quoi?
- Ce n'est pas toutes les nuits qu'on tombe en amour!
- Oh, dit-elle en souriant.
- Recouche-toi.
- Ok », dit-elle se collant contre lui.
Luke était au paradis. Il était couché avec la plus belle femme de la Terre et il n'avait pas à se lever pour aller travailler. Ils pouvaient se tenir, se caresser et se faire l'amour autant qu'ils le voulaient. Mais pour l'instant, Luke se contentait de la regarder.
Les premiers rayons de soleil de ce matin de mai faisaient refléter les mèches de ses cheveux bouclés et éclairaient ses épaules nues. La ligne de son cou et sa clavicule formaient une courbe parfaite sur laquelle il n'avait envie que de placer de doux baiser.
Dans sa tête, sa bouche se déplaçait le long de son épaule, puis de son avant-bras dont la couleur blanche semblait avoir été tracée dans l'ivoire. Puis, elle se colla contre son bras. Il se souvenait maintenant de la douceur de son bras. Il n'avait jamais touché quelque chose d'aussi doux, d'aussi parfait. C'était comme caresser un nuage ou un ange.
Ses yeux remontèrent pour observer un petit coin en arrière de l'oreille qui avait été particulièrement sensible la veille. Il sourit à cette pensée. Il souleva sa main et tassa quelques cheveux qui semblaient la déranger dans cette région. Puis, il la remonta pour déplacer délicatement une mèche de cheveux qui était tombée sur son visage.
Elle ouvrit doucement les yeux. La douceur de la caresse de Luke l'avait réveillée, mais elle était contente de l'être de cette manière. Un subtil sourire se traça sur ses lèvres qui se déplacèrent pour toucher légèrement celle de son amoureux. Elle prit sa distance et lui sourit à nouveau. Sourire qui fût répondu immédiatement.
Luke avança sa tête et frôla son nez contre celui de Lorelai avant de l'embrasser à nouveau.
« Je t'aime, chuchota-t-il.
- Je t'aime aussi », répondit-elle.
Et avant même que l'un ou l'autre ne le sache, ils étaient endormis.
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Pas très habitué de faire la grasse matinée comme Lorelai, Luke se leva vers les 8 heures trente la laissant couchée derrière lui. Il s'habilla rapidement, histoire de s'approprier ses propres sous-vêtements, et descendit l'escalier. Une fois arrivé, il stoppa. Que pouvait-il bien faire? Écouter la télé pouvait la réveiller et sortir était carrément inconcevable. Il ne restait qu'une solution à son dilemme. Il avança de quelques pas, puis se dirigea vers la cuisine. 'Mais quel désordre!' pensa-t-il désespéré.
Sur le comptoir, avaient été laissés pour compte le pot de café ouvert et une cafetière pleine. La bouilloire était toujours remplie d'eau maintenant froide et les sachets de thé traînaient encore sur la table. Tout ça était ajouté au fouillis habituel de la maison Gilmore.
Il rit. C'était tellement Lorelai. Incapable de faire de l'ordre, autant dans ses pensées que dans sa maison. Pourtant, chaque chose paraissait être à sa place. Un paquet de magazines traînaient sur la table à côté d'une boîte de biscuit à moitié pleine près d'une chaise qui donnait un point de vue parfait pour la télévision.
Il était rare que Luke remarque des éléments de décoration, surtout dans les maisons comme celles-ci, mais il vit, à ce moment, quelque chose qui fit chaviré son cœur. Près de la porte de chambre de Rory était accroché au mur une couronne de fleur. Il reconnu tout de suite la couronne étant celle que Lorelai avait porté lors du mariage de Liz. Ce soir-là avait été tellement spécial pour ces deux-là. Ils avaient partagé leur première danse, leur premier « moment » et il l'avait demander pour sortir.
Il se souvint combien il était nerveux à l'idée de demander à Lorelai de sortir, ne serait-ce que pour aller au cinéma, avec lui. Mais, elle avait dit oui. Il l'avait alors salué, puis quitté avant de sortir le plus gros soupir de soulagement que la Terre ait connu.
Pour celle qu'il aimait, il allait alors faire ce qu'il faisait de mieux, et ce qu'elle aimait le plus chez lui, c'est-à-dire, son petit-déjeuner. Ouvrant le réfrigérateur pour observer ce qui s'y trouvait, Luke fut atterré de voir qu'il était pratiquement vide. Seules restaient des boîtes de pizza, un sachet de bacon et quelques bouteilles de bière. 'De quoi faire un excellent déjeuner-sant' se dit-il.
Il se demandait s'il ne devait pas oublier l'idée de faire un repas pour elle ou simplement aller chercher quelque chose au risque de ne pas être là quand elle se réveillera. Il ne pouvait simplement pas quitter la maison, elle paniquerait et partirait en virée en Oregon ou quelque chose comme ça.
Au même moment, il vit dans le jardin, Babette qui nettoyait ses nains. La solution à tous ses problèmes venait de se tracer devant ses yeux. Il sortit de la maison et se dirigea vers la petite femme.
« Eh! Babette!
- Oh chéri, comme c'est bien de te voir tout souriant ce matin!
- Ne commence pas, dit-il en levant les yeux au ciel. Je voulais savoir, aurais-tu quelque chose à manger chez toi? Lorelai a oublié que son corps avait besoin de nourriture pour survivre.
- Bien sûr, qu'as-tu besoin?
- De farine, des œufs, du lait et du sirop d'érable.
- Oh des crêpes, certaines femmes sont plus gâtées que d'autre.
- Si tu veux des crêpes, tu n'as qu'à aller au restaurant et César t'en fera.
- Mais ce n'est pas pareil quand un homme les fait chez vous, dit-elle en jouant du coude.
- SVP, Babette, ne fais plus ça!
- D'accord, de toute façon, j'ai mon Morey qui me fait à manger quand j'en ai envie, n'est-ce pas Morey?
- Ouais, entendirent-ils provenant de l'intérieur de la maison.
- Bon, je vais chercher ce qu'il te faut », dit Babette en se dirigeant vers la maison.
Après un petit instant, Babette ressortit à l'extérieur.
« Tiens, prend bien soin de notre Lorelai, elle en a besoin.
- Je te le promets, bye Babette et merci pour la nourriture », dit-il en retournant à l'intérieur. 'Ce ne sera peut-être pas aussi pire que je pensais', se dit-il.
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Lorelai se réveilla avec une légère odeur de bacon qui lui flattait le nez, mais dans un lit vide. Elle sourit en pensant à la veille. Tout avait été si parfait. Elle avait même avoué à un homme qu'elle l'aimait, chose qu'elle n'avait pas faite depuis... depuis... depuis... Max? Avait-elle dit 'je t'aime' à Max? Si oui, les fois avaient pu être comptées sur les doigts de la main et encore, elle n'en était pas certaine.
Chose sûre, c'était qu'elle ne s'était pas aussi bien sentie depuis longtemps, depuis toujours en fait. Ces sentiments nouveaux qui envahissaient son corps la corrompaient en pensées disgracieuses ou simplement en pensées d'adolescentes. 'C'est ça l'amour?'
Ne pouvant plus attendre pour voir son homme, elle se leva, mit sa robe de chambre et descendit l'escalier. Elle se dirigea vers la cuisine sans faire de bruit pour pouvoir l'observer pendant qu'il cuisinait. Elle sourit en voyant l'attention qu'il portait à la présentation de la nourriture dans son assiette. Il avait l'air heureux et il était bon de le voir ainsi.
Il prit le plateau qu'il avait préparé et se retourna pour se diriger vers la chambre de Lorelai. Son mouvement fut arrêté lorsqu'il la vit, toute souriante, se tenant à l'entrée de la cuisine.
« Mais qu'est-ce que tu fais là?
- Bonjour à toi aussi.
- Je veux dire, il est neuf heures, tu ne te lèves jamais avant dix heures la fin de semaine, non?
- Oui, mais je voulais voir ce qui sentait si bon.
- Je ne sais pas ce que je vais faire de ce petit-déjeuner au lit maintenant que tu n'es plus au lit.
- Je peux retourner me coucher si tu veux.
- Ce serait bien.
- Mais avant, dépose ton plateau.
- Quoi?
- Dépose ton plateau.
- Ok »
Aussi qu'il eut déposé le cabaret, Lorelai s'avança vers lui et le serra dans ses bras aussi fort que possible.
« Salut
- Salut
- Comme je vois, tu as retrouvé tes vêtements!
- Oui, ce n'est pas que je n'aime pas te voir dedans, au contraire, mais je ne suis pas très à l'aise dans ta robe de chambre.
- Elle est plus grande ce matin.
- Je suis désolé, je t'en achèterai une autre.
- Non! Elle a ton odeur et ta forme. Comme ça, quand je m'ennuierai de toi quand tu ne seras pas là, je pourrai la remplir de papiers journaux et me faire à croire que tu es couché à côté de moi.
- Tu sais quoi?
- Non, quoi?
- Je crois sérieusement que tu manques de sommeil. Retourne te coucher.
- Oui patron », dit-elle en le saluant comme dans l'armée.
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Lorelai se retourna et se redirigea vers sa chambre où elle se coucha dans son lit. Sous les couvertures, faisant semblant de dormir, elle attendit que Luke vienne lui porter son repas. Elle attendit... attendit... attendit... et il ne venait pas. L'envie d'aller voir ce qui lui prenait autant de temps ne lui manquait pas, mais elle était si bien dans son lit qu'elle ne voulait plus se lever.
Après environ trente minutes, des pas se firent entendre dans la chambre. Luke sourit en voyant Lorelai endormie attendant toujours pour son déjeuner. Luke avait mangé le sien plutôt et lui en avait préparé un autre, histoire de la faire patienter. 'Tout vient à point à qui sait attendre' pensa-t-il. En plus, ceci lui permettait de réussir son plan original.
Il avança vers elle, déposa le plateau sur le coin du lit et appuya ses mains de chaque côté d'elle. Il se pencha, déplaça une mèche de cheveux tombée sur son visage et déposa un léger baiser sur ses lèvres.
Lorelai ouvrit les yeux et vit Luke qui ne se tenait qu'à quelques centimètres d'elle et qui la regardait dans les yeux.
« Salut, dit-elle.
- Salut, désolé pour tout ça, je voulais simplement être la première chose que tu voyais en te levant.
- C'est qu'il est modeste, notre Luke, dit-elle sarcastiquement.
- Désolé, ne fait pas partie de mon profil psychologique, mais je voulais simplement voir ton visage quand je dirais que j'ai mangé ton déjeuner.
- Tu as mangé mes crêpes à l'érable?
- Désolé, ça doit être un virus dans la maison qui me force à manger de la junk-food.
- Je n'arrive pas à croire que tu aies mangé mes crêpes et le bacon.
- Et moi, je n'arrive pas à croire que tu aies du bacon dans ta maison alors que tu n'as même pas de lait!
- Je sais, je devrais en acheter. Au moins pour mettre dans le café.
- Je ne te le fais pas dire. Mais, il y a une bonne nouvelle par contre.
- Laquelle?
- Je t'ai préparé un autre déjeuner et il est chaud.
- Avec du café?
- Je ne suis pas suicidaire, dit-il en lui tendant sa tasse.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi », dit-il avant de l'embrasser, puis de mettre le plateau sur ses genoux.
Lorelai prit une bouchée, sortit un léger 'mm' puis commença à manger comme un ogre.
« Attention pour ne pas t'étouffer, avertit Luke amusé de la voir manger ainsi. Mais pourquoi manges-tu comme ça?
- J'ai faim.
- Je vois ça.
- J'ai dépensé beaucoup d'énergie cette nuit.
- Je m'en rappelle.
- Et, je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose dans les crêpes qui les rende meilleures.
- C'est l'amour ».
Lorelai stoppa sa course et regarda Luke surprise de sa réponse. Elle ne s'attendait pas à ce que Luke soit aussi ouvert à parler de ses sentiments et à les exprimer si facilement devant elle.
« Je t'aime aussi, en veux-tu une bouchée?
- Tu sais, j'ai déjà assez donné pour aujourd'hui.
- Oh SVP, juste une petite bouchée.
- Ok », dit-il pendant que Lorelai mettait sa fourchette dans sa bouche.
« Mm. C'est vrai qu'elles sont meilleures.
- Je te l'avais dit.
- Il n'y a pas juste elles que j'aie envie de dévorer maintenant.
- Ah non.
- Non ».
Aussitôt, il prit le cabaret et le plaça sur la table de chevet. Il s'approcha et embrassa Lorelai à pleine bouche. Ils répétèrent ce qu'ils avaient fait la veille.
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Alors qu'ils fixaient le plafond de la chambre dans les bras l'un de l'autre et en respirant fortement, le téléphone sonna.
« Ah merde!
- Réponds pas
- Ça pourrait être Rory.
- Alors réponds ».
Lorelai sourit, déposa un baiser sur les lèvres de Luke, se redressa et sortit un soupir de découragement. Elle se leva, déplaça le plateau de déjeuner et décrocha le combiné.
« Allô, Lorelai Gilmore à l'appareil, comment pouvez-vous gâcher ma matinée?
- Lorelai? Dit une voix aigue.
- Sookie?
- Oh désolée de te déranger. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tu n'es pas à l'auberge.
- Je sais.
- Qu'est-ce que tu attends?
- Sookie, chérie, ce n'est vraiment pas le temps.
- C'est qu'on a un problème ici.
- Quel genre de problème?
- Michel et Davey sont malades, je dois donc aller m'occuper de lui et il n'y a plus personne pour s'occuper de l'auberge.
- Ça va aller?
- Oh oui, juste un petit rhume, mais il ne va pas bien et il a besoin de moi.
- Je comprends ma belle, va t'occuper de lui, j'arrive dans 20 minutes.
- Merci, on se voit tantôt.
- Bye
- Bye ».
Lorelai raccrocha le téléphone et laissa échapper un autre soupir de découragement avant de se recoucher dans le lit à côté de Luke.
« Mauvaise nouvelle?
- Non, rien de grave, il paraîtrait qu'il y aurait une épidémie de rhume en ville et que je suis la seule disponible pour s'occuper de l'auberge.
- Oh merde.
- Je ne te le fais pas dire. Je dois y aller. ( Elle l'embrassa légèrement sur la bouche ) Tu peux rester ici, si tu veux. Tu peux utiliser la salle de bain comme tu veux aussi, fais comme chez toi, ne te gêne pas.
- Je ne devrais pas rester très longtemps. (Il l'embrassa à son tour)
- C'est comme tu veux.
- On se revoit aujourd'hui?
- Si je ne finis pas trop tard.
- Ok, bye.
- Bye.
Ils s'embrassèrent une dernière fois et Lorelai s'habilla et sortit de la chambre pour aller à l'auberge.
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Lorelai ne pouvait s'empêcher de sourire. La réalité venait de la frapper en face. Elle était follement amoureuse et Luke lui manquait déjà. Elle fit son chemin jusqu'à l'auberge où elle retrouva Sookie qui donnait les dernières instructions au personnel de cuisine avant de quitter.
« Bonjour, tout le monde.
- Lorelai, Dieu du ciel, tu es ici.
- Il y a du café?
- Bien sûr ».
Alors que Lorelai se dirigeait vers la machine à café, Sookie remarqua sa démarche légère et son immense sourire. Ces signes étaient révélateurs chez Lorelai, il était évident qui s'était passé quelque chose de très spécial hier soir. Avant même que Lorelai eut fini de verser son café, Sookie la prit par le poignet et la fit sortir de l'auberge.
« EH! Mais qu'est-ce qui te prend? Tu sais que je n'ai même pas eu droit à un café encore aujourd'hui, dit Lorelai toujours souriante.
- Je le savais!
- Quoi?
- Tu as couché avec Luke, non?
- Quoi? Mais comment tu sais... ? Babette, je lui avais demandé de ne rien dire.
- Babette le sait? Oh, mais c'est pas important, tu as couché avec Luke?
- Euh... peut-être?
- OH MON DIEU, OH MON DIEU, OH MON DIEU, OH MON DIEU, OH MON DIEU, OH MON DIEU!!!
- Ok, ok, chérie, il faut te calmer, respire.
- Comment c'était, je veux dire, j'imagine qu'avec Luke... ça devait être...
- Merveilleux, génial, magnifique et plusieurs autres synonymes que je n'ai pas envie de chercher parce que juste le fait d'avoir mis synonyme dans cette phrase est assez suffisante pour la rendre incompréhensible? Oui!
- Oh mon Dieu, raconte-moi tout. Pas de détails, mais juste, comment tu te sens?
- Oh seigneur, c'était tellement... parfait, tout... je veux dire le rendez-vous, comment ça commencé, comment j'ai été capable de lui dire que je l'aimais. Sookie, je n'ai jamais été comme ça avant, je n'ai jamais ressenti ça pour quelqu'un et ça fait quoi... une ou deux semaines que nous sommes ensembles! Je suis tellement heureuse. Comment l'as-tu su?
- Ça se voit et je l'ai deviné, c'est tout!
- Wow, j'aurais jamais pensé qu'il était possible d'aimer autant Sookie, je ne sais pas si tu comprends.
- Oh oui je comprends, c'est comme ça que j'étais quand je me suis rendue compte que j'étais amoureuse de Jackson.
- C'est vrai?
- Hun hun.
- Wow. Bon bien, va t'occuper de ta progéniture, je vais prendre les raines.
- Merci! »
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Luke avait pris le temps de se lever et de se laver avant d'aller au restaurant pour aider Lane comme il lui avait promis.
Lane avait remarqué que son patron était plutôt bizarre, même distrait ces derniers temps. La plus bizarre des choses était qu'il souriait. Il souriait tout le temps. Il était pris dans ses pensées et il souriait. Il prenait les commandes, il souriait. Il cuisinait, il souriait. Kirk échappait son café, Luke souriait et lui lançait une serviette.
Cependant, ce matin-là, quand elle le vit arriver au restaurant, son sourire aurait pu éclairer la pièce tellement il était grand.
À ce moment, il fit la chose la plus bizarre qu'elle n'avait jamais vu faire. Il alla dans l'entrepôt, prit un escabeau et décrocha le tableau qu'il y avait d'accrocher sur le mur. Il sortit une craie de sous le comptoir et écris au tableau : 'Aujourd'hui, café gratuit pour tous'. Et il raccrocha le tableau au mur.
Immédiatement après, il erra dans la cuisine, renvoyant César à la maison.
Pendant ce temps-là, Patty se dirigea vers le comptoir.
« Eh Lane.
- Miss Patty?
- As-tu remarqué quelque chose chez Luke dernièrement.
- Oui, mais je ne suis pas sûre que je pourrais en parler pour l'instant étant donné qu'il me paye temps double et que j'ai besoin de cette argent.
- Il te paie temps double?
- Ouais.
- Ok, alors, je te laisse travailler ».
Miss Patty retourna immédiatement à sa table se demandant toujours pourquoi Luke agissait si bizarrement. À ce moment, Babette entra dans le restaurant.
« Oh Babette.
- Salut Patty. Quoi de neuf?
- C'est drôle que tu me demandes ça. Regarde, dit-elle en pointant le tableau du doigt.
- Oh mon Dieu! Il doit être de bonne humeur notre Luke ce matin!
- Il est arrivé ici avec le sourire fendu jusqu'aux oreilles et je ne plaisante pas.
- Wow, c'est bizarre.
- Tu n'aurais pas idée à quoi soit due cette joie, non?
- Aucune idée, mentit Babette.
- Nous finirons par trouver j'en suis certaine ».
Luke, qui avait entendu la conversation de loin, croisa le regard de Babette et lui lança un sourire appréciateur.
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Malgré le fait que les affaires allaient plutôt bien, l'auberge était tranquille comme elle l'avait rarement été. Lorelai passa une bonne partie de sa journée assise à son bureau perdue dans ses pensées et avec un sourire en coin.
Par contre, elle s'ennuyait de Rory. Elle regarda l'heure : treize heures. Il était donc dix-huit heures en Angleterre. L'heure parfaite pour appeler étant donné que Rory serait probablement près de son téléphone et ça choquerait Emily.
« Allô?
- Rory.
- Maman!
- Chérie comment vas-tu?
- Un peu mieux, mais grand-mère s'est vite rendu compte que je ne vais pas bien. Elle passe ses journées à me bombarder de questions sur ce qui ne va pas. Je ne suis pas sûre que je serai capable de résister longtemps.
- Tu connais les conséquences de décevoir Emily Gilmore, n'est-ce pas?
- Je crois que je suis bien placée pour connaître ça. Et comment vont les choses à Star Hollow, les rumeurs courent toujours?
- Oh ça se calme, surtout depuis que Luke a engueulé Babette.
- NON! Il n'a pas fait ça.
- Oh que si!
- Wow, c'est drôle. Comment vont les choses entre vous deux?
- Plutôt bien, très bien en fait. On a eu notre premier rendez-vous hier.
- Oh! Ouais, ouais, ouais, des détails?
- On a été dans un superbe restaurant chic et il m'a donné un super lys et il était super bien habillé avec une très belle chemise bleue qui faisait ressortir ses yeux.
- Euh maman? Je suis désolée, mais ces détails ne m'intéressent pas vraiment, les yeux de Luke n'ont jamais été au centre de mon attention chez lui.
- Je sais, tu ne t'intéresses qu'à son café!
- Voilà qui parle!
- De toute façon, retournons à nos moutons. Le dîner était super, on a parlé, on a rit, c'était génial. Puis, il m'a amené au cinéma et avant même que j'aie le temps de lui demander, il est arrivé avec un immense sac de pop corn.
- L'homme sait ce que tu aimes.
- Il me connaît tellement bien. Alors où j'en étais... oh oui, le film. Bon, on était en train d'écouter le film, quand on s'est rendu compte qu'il s'agissait à peu près du pire navet qu'on avait vu de notre vie.
- Le titre.
- 'Les voyageurs du temps' ou quelque chose comme ça. On a tellement rigolé que je croyais qu'on allait faire pipi dans nos culottes.
- Assez gênant pour un premier rendez-vous.
- Je ne te le fais pas dire. On est donc revenu à la maison où on s'est serré dans nos bras et je ne voulais pas qu'il parte et il ne voulait pas partir, alors je l'ai invité à l'intérieur.
- NON! Maman, tu n'as pas couché avec un homme au premier rendez-vous, qu'est-ce que je t'ai déjà dit à propos de ça. Luke va te prendre pour une fille facile.
- Eh! Attend un peu avant de faire la morale, je n'ai pas encore dit le meilleur.
- Je ne suis pas certaine que je veule l'entendre.
- Au beau milieu de la nuit après... tu sais quoi...
- Je le savais que je ne voulais pas l'entendre.
- As-tu fini de m'interrompre?
- Désolée, continue.
- Bon après tu sais quoi...
- Seigneur.
- En passant, 'a commencé près du comptoir.
- Rappelle-moi de le désinfecter.
- En tous cas, après tu sais quoi, j'avais une faim terrible, alors je suis descendue prendre un pouding au chocolat et là, j'ai vu l'album des Bangles qui traînait. Alors je l'ai mis dans le lecteur et il s'est mis à jouer 'Walking like an Egyptian'. Et tu me connais avec cette chanson, alors, je me suis mise à danser.
- Dans le salon? Au beau milieu de la nuit?
- Han anh.
- Ok, continue.
- Et là, je dansais quand j'ai senti des mains dans mon dos. J'ai fait le saut, tu comprends! Et là, la chanson s'est terminée et le lecteur s'est mis à jouer 'Eternal Flame'
- Oh seigneur.
- Et là, on a dansé ensemble et là, c'est ça le meilleur. Je lui ai dit... je lui ai ... je lui ai dit que je l'aimais.
- Quoi? Tu as dit 'je t'aime' à Luke?
- Oui, dit-elle fièrement.
- Oh wow, maman, je suis tellement contente pour vous deux. Attends, il t'a répondu, j'espère.
- Bien sûre! Oh mon Dieu, je n'en reviens toujours pas.
- Ma mère est amoureuse. Wow, je n'étais pas certaine de vivre assez vieille pour dire ces mots-là un jour.
- Bien, habitue-toi ma fille, car je n'ai pas l'intention de tout gâcher cette fois, je te le promets.
- Je suis vraiment contente pour toi maman.
- Merci chérie. Je m'ennuie tellement de toi, une chance qu'il est là, car je ne sais pas ce que je ferais sans lui.
- Tu me manques aussi maman, mais je passe quand même du bon temps ici, demain on va en France, peut-être à Paris, grand-mère n'a pas encore décidé.
- Wow, Emily Gilmore qui n'a pas de tout planifié. Il faudra écrire sans dans le livre des records!
- Je dois y aller, bye maman
- Bye Rory ».
Lorelai raccrocha le téléphone remerciant le ciel de voir comment les choses pouvaient retomber en place par elle-même.
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Il était vingt-deux heures et Luke avait désespéré de voir Lorelai ce soir-là. Elle avait dû avoir une terrible journée à l'auberge. Il était sur le point de l'appeler quand la porte du resto s'ouvrit. « On est fer... commença-t-il quand il vit Lorelai qui se tenait dans l'entrée... fermé.
- Je l'espère bien ».
Elle n'attendit pas une seconde de plus et se jeta au cou de son amoureux, l'embrassant langoureusement. Elle le prit par la main et le traîna en haut de l'escalier. À la seconde où la porte s'était refermée, ils se précipitèrent presque violemment dans les bras l'un de l'autre.
À suivre...
