Chapitre 11 : Points et sanglots

Lorelai retourna chez elle. Elle n'arrivait pas à croire ce qui s'était passé. Mais qu'est-ce qui s'était passé? Tout s'était passé si vite. Mais qu'est-ce... De toute façon, elle s'en foutait. Luke n'avait pas le droit de lui parler comme ça. Il n'avait pas le droit de même penser ce qu'il lui avait dit. Il n'avait pas le droit de croire qu'elle ne l'aimait pas. Elle l'aimait, Dieu qu'elle l'aimait. Mais maintenant? Il croyait, plutôt, il lui avait dit qu'il ne croyait pas qu'elle ne l'aimait pas. En fait, il ne l'avait pas dit comme ça, mais c'est ce que ça voulait dire. Il croyait qu'elle l'utilisait! Merde... comment pouvait-il dire ça?

Lorelai pleurait quand elle entra dans sa maison. Elle lança son sac et s'effondra sur le divan.

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Un point. Une douleur. Juste au dessus de la nuque. Entre l'arrière de la tête et la nuque. Lorelai ne pouvait bouger. Elle ouvrit les yeux et prit un instant avant de se rendre compte qu'elle se retrouvait sur le divan de son salon. Elle étira ses jambes, puis ses bras, puis elle essaya d'étirer son cou, mais le point de douleur s'intensifia. Elle était complètement incapable de bouger sa tête. Elle attrapa à bout de bras le téléphone qui était sur la table du salon et composa un numéro de téléphone familier.

« Allô?

- Je suis paralysée.

- Comment peux-tu être paralysée? Dit Rory

- J'ai essayé de bouger et je ne suis pas capable.

- Ça fait combien de temps que tu es assise sur tes pieds?

- Je ne suis pas assise sur mes pieds, je suis couchée sur le divan et je n'arrive pas à bouger ma tête.

- Tu n'es pas paralysée.

- Oui, je le suis.

- Non, tu n'es pas paralysée, parce que si tu étais paralysée tu n'aurais pas été capable de m'appeler.

- Je peux être paralysée de la tête.

- Non parce que tu ne peux être paralysée que de bas en haut et non le contraire.

- Alors comment se fait-il que je suis incapable de bouger ma tête?

- Un, comment ça se fait que tu sois couchée sur le divan?

- Euh... j'ai dormi sur le divan.

- Pourquoi diable es-tu couchée sur le divan? »

À ce moment la réalité lui frappa en plein visage. Luke, elle, leur querelle. Le manque de confiance de Luke envers elle. Une chicane qui n'aurait pas dû avoir lieu. Un chat monta dans sa gorge. Elle ferma les yeux doucement pendant que la douleur s'intensifiait.

« Maman?

- Rory, je crois... je crois... dit-elle en tentant de retenir ses sanglots... je crois... que j'ai rompu avec Luke.

- Quoi?

- Je crois que j'ai rompu avec Luke, pleurait-elle maintenant.

- Maman, mais que s'est-il passé?

- On a eu cette terrible querelle et il m'a dit une de ces bêtises et je lui ai dit qu'il n'était pas celui que je croyais et que je ne voulais plus le voir.

- Mais maman, ça ne veut pas dire que vous ayez rompu.

- Tu ne comprends pas Rory, il a dit des choses tellement horribles que je ne croyais pas que je pourrai le croire à l'avenir.

- Mais, qu'a-t-il dit de si pire?

- Il a dit... que je l'utilisais... que je n'étais qu'un jouet pour lui... oh mon dieu, disait-elle maintenant en sanglots. Pourquoi a-t-il dit ça? Je veux dire... il savait que je l'aimais, je l'aimais... et maintenant, il a tout gâché!

- L'aimes-tu toujours?

- Je ne sais plus... pourquoi il a dit ça, hein? Pourquoi? Je suis plus certaine de rien. Comment je peux aimer quelqu'un alors qu'il n'a pas confiance en moi? SVP, dis-moi ce que tu en penses, parce que je ne pense plus correctement.

- Maman, essaie de le comprendre, il a dû vivre des années en te regardant passer de gars en gars sans le voir et maintenant que tu es avec lui, c'est sûr qu'il a de la difficulté à croire ce qu'il lui arrive. Il a sûrement du mal à avoir confiance que les choses peuvent prendre un bon tournant, il n'a pas toujours été chanceux dans sa vie. Regarde ses parents, Rachel, Nicole, Liz, Jess, ça n'a pas toujours été une partie de plaisir.

- Mais il a dit...

- Essaie de comprendre, maman, il t'aime, mais c'est dur pour lui de ... croire.

- Cesse de prendre sa défense.

- Je ne prends pas ta défense, je tente de voir les choses de son point de vue.

- Bien arrête de prendre son point de vue.

- Ok, j'arrête maintenant... Que vas-tu... vas-tu... faire?

- Absolument rien. Je vais essayer de bouger et je vais m'apitoyer sur mon sort toute la journée.

- Il faudra que tu lui parles un jour.

- Regarde-moi.

- C'est ça, la plus belle histoire d'amour que Star Hollow a connu depuis que miss Patty a trouvé son quatrième mari se terminera seulement deux semaines après qu'elle n'ait commencé!

- Exactement.

- Tu es ridicule

- Rien de nouveau.

- Parfait

- Parfait.

- Tu me rappelleras quant tu auras retrouvé le gros bon sens! Ou que tu auras réussi à bouger. En attendant, apitoie-toi sur ton sort en ne faisant rien pour faire marcher ta relation avec Luke! Bye maman!

- Bye Rory. »

Lorelai raccrocha le téléphone et laissa les larmes couler sur ses joues. 'Laisse-toi aller, tu en as besoin'. Elle reprit le téléphone et composa un autre numéro qu'elle avait si souvent composé.

« Auberge la libellule, ici Michel, comment puis-je vous aider?

- Michel, c'est moi. Je ne viendrai pas travailler ce matin... »

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Luke n'avait pas été capable de fermer l'œil de la nuit. Dans sa tête, la scène se répétait... encore... et encore... et encore... et encore... 'Mais quel idiot', se disait-il avec colère. Comment avait-il pu laisser les choses aller à ce point? 'Merde!' Il ne croyait pas ce qu'il avait dit. Il ne le pensait pas du moins. Ok, peut-être la pensée lui avait traversé l'esprit, mais pas après ces deux derniers jours.

Cette femme était la femme de sa vie. Et maintenant, il l'avait déçu au point de la perdre.

Soudainement, un son irritant se fit entendre dans l'appartement. Luke, qui avait fermé les yeux, les rouvrit, se déplaça dans son lit pour atteindre sa table de chevet et tut son réveille-matin.

« AAAAAAAAWWWW » fut le seul son qu'il eut été capable de sortir tentant de se faire à l'idée qu'il n'avait pas été capable de dormir de la nuit et que maintenant qu'il était sur le point de s'endormir, il devait se lever. Donc, il se leva et se dirigea vers la douche où, croyait-il, il pourrait enlever les saletés de son corps, s'il ne pouvait pas les enlever de sa tête. Par contre, dans la douche, il eut une affreuse impression de déjà-vu. La scène rejouait... encore!

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Kirk était assis dans le kiosque n'arrivant pas à croire ce qu'il venait de lui arriver. Il était venu chez Luke comme il le faisait à tous les matins depuis qu'il était ouvert. Il s'était assis à sa table et avait hésité avant de choisir son repas. Mais aujourd'hui seulement après la troisième fois où il avait changé d'idée, Luke l'avait foutu à la porte répétant des bêtises dans un langage que Kirk ne préférait ne pas répéter, même dans sa tête. Donc, assis dans le kiosque, Kirk fixait le restaurant s'inquiétant de l'état de son meilleur ami.

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Liz descendit l'escalier de l'auberge le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Elle laissait derrière elle un TJ épuisé de tout ce qu'il avait dû donner la veille. De toutes les merveilleuses nuits qu'elle avait passé avec TJ, celle-ci était de loin la meilleure. Tout dans sa vie se fixait de manière merveilleuse... enfin! Jess s'était trouvé un boulot et vivait un peu plus décemment, Luke avait trouvé son âme sœur, ELLE avait trouvé son âme sœur. Tout allait comme sur des roulettes. Elle avait lu quelque part que plus ça allait bien dans ta vie, plus ça allait bien au lit... et la nuit dernière lui avait bien prouvé.

Elle arriva dans le hall de l'auberge et se dirigea immédiatement vers le comptoir d'accueil pour souhaiter bonne journée à Lorelai.

« Bonjour Michel, est-ce que vous savez où est Lorelai?

- Lorelai n'est pas venu au travail ce matin.

- Comment ça, pas ici?

- Elle a appelé et elle a dit qu'elle ne venait pas travailler.

- Est-ce qu'elle va bien?

- Écoutez mademoiselle, je suis un homme occupé, si vous voulez discuter avec moi, je vous dis d'aller voir ailleurs parce que je ne suis pas disponible pour vous aider, si vous voulez savoir comment est Lorelai, il y a un téléphone public au centre-ville, appelez-la.

- Vos habiletés sociales sont vraiment votre force vous, non?

- Merci beaucoup, dit-il avec un sourire sarcastique ».

Bizarrement, Liz voulait en savoir plus sur ce qu'avait Lorelai. Elle sourit en pensant qu'elle avait probablement passé la soirée avec Luke et que leur nuit n'était pas terminée. Un seul moyen d'en être certaine, elle sortit et prit une marche vers le café de son grand frère.

Elle y entra et fût désagréablement surprise de voir son frère.

« Mais qu'est-ce que tu fais ici?

- Bonjour à toi aussi et j'habite ici si tu ne t'en rappelles pas.

- Je veux dire, pourquoi es-tu ici et pas chez Lorelai?

- Pourquoi je serais chez Lorelai? Dit-il sèchement.

- Dah! Peut-être que c'est parce qu'elle est ta petite amie.

- Ça n'ajoute rien au fait que je ne viendrais pas travailler un matin.

- Elle n'y ait pas elle.

- Quoi?

- Elle n'était pas à la Libellule, c'est pour ça que je croyais que tu ne serais pas ici, si tu vois ce que je veux dire...

- Seigneur! Ne me dis pas que tu nous imaginais Lorelai et moi... »

La non-réponse de Liz parla plus que si elle y avait répondu.

« Seigneur, je n'y crois pas!

- Écoute... dit-elle ne sachant plus quoi dire, amusée par la situation... Tu n'as pas l'air d'aller? Ça va?

- Oui, oui, mentit-il. Ça va, c'est juste une mauvaise journée.

- Luke? Dit-elle sur un ton menaçant.

- Ok, Ok, non, ça ne va pas, gueula-t-il à travers le restaurant. J'ai blessé Lorelai hier, je lui ai dit des choses que je ne répèterai pas aujourd'hui, parce que ça fait mal juste à y penser. Elle ne veut plus me parler, elle ne veut plus m'entendre, elle ne veut même plus me voir. J'ai tout gâché. Je viens de perdre la femme que j'aime. Alors si tu me demandes si ça ne va pas bien, NON ça ne va pas bien, parce que je vais mourir seul comme il était écris.

- Monte dans ton appartement, je crois que tu as besoin de repos. Aller, suis-moi » dit-elle en le traînant vers la cage d'escalier.

Ils montèrent les escaliers, arrivèrent à l'étage et s'assiérent sur le sofa. Aussitôt, Luke mit sa tête dans ses mains et mit à sangloter. Liz essayait de se rendre compte que son grand frère, celui qui réparait tout était en train de fondre à côté d'elle. Elle le prit dans ses bras et le laissai poser sa tête sur sa poitrine.

« Mais qu'est-ce qui s'est passé?

- Je sais pas. J'étais frustré à cause de Patty et Babette et toi qui n'arrêtiez pas de me poser des questions et j'imagine que le bouchon a sauté quand elle est arrivée le soir. Oh mon Dieu, je lui ai dit des choses. Je n'en reviens toujours pas.

- Qu'est-ce que tu lui as dit?

- Qu'elle m'utilisait, que je n'étais qu'un jouet pour elle.

- Aïe

- Exactement... Je veux pas la perdre, j'ai attendu tellement longtemps pour l'avoir et là, je gâche tout. Pourquoi, est-ce que je fais tout pour perdre la seule onze de bonheur que j'ai eu depuis 10 ans! Je l'aime, je l'ai aimé le jour où elle a mis les pieds dans le resto et je l'aimerai toute ma vie.

- As-tu essayé de la rappeler.

- Je suis pas capable. Je pourrai pas lui faire face à nouveau. Pas après que je lui ai dit ça!

- Eh! Imagine ce qu'elle doit penser présentement! Si tu ne la rappelles pas, elle va penser que tu es toujours fâché contre elle.

- Oh Seigneur!

- Qu'est-ce que tu vas faire?

- Laisse-moi y penser, SVP, Liz, veux-tu demander à César d'appeler Lane, je crois que je vais faire un somme pour le reste de la journée.

- Bonne idée ».

Pendant que Liz aidait son frère à se mettre au lit, ils échangèrent des histoires sur Lorelai, Rory et Jess.

« Tu sais que j'ai failli l'embrassé ce soir-là?

- Non?

- Imagines-tu si ça avait été le cas, je serais peut-être marié aujourd'hui.

-... ou divorcé.

- Ça, je le suis déjà! »

Sur ce, ils rient tous les deux. Luke se glissa enfin sous les couvertures.

« Alors, qu'est-ce que tu vas faire?

- Je ne sais pas encore, mais je vais trouver quelque chose.

- Bien.

- Liz?

- Mm?

- Merci.

- Tu as tellement tout fait pour moi, mon grand frère.

- Tu es une bonne grande sœur!

- Eh, tu es le plus grand des deux.

- Tu es née avant moi!

- Tu es le plus responsable.

- Plus maintenant.

- EH! Ça va aller! Repose-toi et tu vas voir, ça va s'arranger.

- Merci, je t'aime Liz.

- Je t'aime aussi Luke ».

Elle lui fit un clin d'œil et sortit de l'appartement.

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Lorelai sentit à nouveau la douleur dans son coup, puis elle sentit une main qui lui flattait les cheveux. Elle sursauta.

« Eh!!! C'est moi, n'est pas peur!

- Sookie, mais qu'est-ce que tu fais ici?

- J'ai entendu dire que tu n'allais pas bien, je suis venue voir si tu allais survivre et apparemment, non.

- Qui t'a dis que je n'allais pas bien?

- D'abord, Michel est venu me parler pour me dire que tu ne serais pas là, alors j'ai pensé que Luke et toi preniez votre avant midi, si tu comprends ce que je veux dire.

- Je comprends ce que tu veux dire continue.

- Ensuite, Liz est revenue à l'auberge tout décontenancée et je l'ai entendu dire à TJ que Luke n'allait pas bien du tout ce matin.

- Et puis?

- Et puis, je suis retournée en ville pour voir ce qui se passait et Patty m'a dit que Luke avait fait une crise dans le resto un peu plutôt aujourd'hui. Ça va aller?

- Super! Je vais très bien, je suis complètement incapable de bouger, je ne parle plus à mon petit ami, si on peu toujours l'appelé mon petit ami et ma fille est à l'autre bout du monde. La vie est parfaite! Dit-elle avec un sanglot dans la voix.

- Oh chérie. As-tu dormi sur le futon?

- D'après toi?

- Oh Dieu du ciel, Lorelai, fais attention à toi.

- Tu parles comme ma mère.

- Ouch. Aller, viens tu vas te coucher et pendant ce temps, je vais cuisiner le Sookie spécial apitoiement sur son sort.

- Tu es la meilleure.

- Je sais.

- Merci.

- Les amis sont là pour ça », dit-elle avant que Lorelai grimpe l'escalier pour aller dormir. Après tout, la nuit, ou plutôt le jour dans ce cas-ci, portait conseil.

À Suivre...

Ne me détestez pas, j'ai des plans. Prochain chapitre : les flèches d'amour de Willams Danes.