Blabla d'auteur : Ok, désolé si ç'a pris du temps à mettre à jour, mais j'avais des travaux, des examens, etc. En plus, ce chapitre est particulièrement long. Je voulais qu'on apprenne un peu plus sur nos deux héros, mais je ne voulais pas commencer un autre chapitre sans Rory. Donc, tout ça fait un chapitre de 27 pages! Aussi, comme je l'ai déjà dit, je n'ai jamais foutu un pied dans un aéroport de ma sainte vie ( :( ) ! Donc, l'irréalisme de ces scènes est à son comble. Lol. Il est possible qu'il y ait des fautes, je suis trop lache pour les compter ce soir!
Chapitre 14 : Anecdotes de vie et retrouvailles
Luke et Lorelai restèrent enlacés le reste de la journée et de la nuit pour se réveiller le lendemain matin avec un sentiment de liberté et de bien-être rarement ressenti dans leur vie. Ils le savaient, dorénavant, même s'ils avaient décidé d'attendre un peu avant d'aller plus loin, leur vie ne serait plus jamais la même.
Les semaines qui suivirent passèrent sans grandes anicroches. Bien sûr, ils avaient leur moment un peu plus tendu car, dans le fond, ils étaient toujours Luke et Lorelai.
Un soir, Luke avait cuisiné un dîner extrêmement romantique pour elle. Devant elle étaient disposés plusieurs plats de pâtes et une bonne bouteille de vin rouge. Ils parlaient tranquillement quand Lorelai remarqua quelque chose qu'elle n'avait jamais vu dans l'appartement de Luke.
« LUKE!!! Cria-t-elle presque, ne croyant pas ce qu'elle voyait
- Quoi? Demanda-t-il inquiet.
- Tu as une guitare!
- Ouais, dit-il nonchalamment.
- Comment peux-tu t'être procuré une guitare sans me l'avoir dit?
- Je l'ai depuis un bout de temps!
- Quoi? Comment? Depuis quand? Je veux dire... Comment ça se fait que je ne l'ai jamais remarqué?
- Je sais pas, dit-il toujours en continuant son repas.
- Peux-tu jouer?
- Mouais... un peu... ça fait un bout de temps.
- Wow!!! Je n'aurais jamais pensé que tu étais musicien.
- Je ne suis pas musicien, je gratte un peu la guitare, c'est tout.
- Qu'est-ce que tu joues?
- Oh tu sais... la base... Springsteen... un peu de country.
- As-tu déjà écrit une chanson?
- Moi? demanda-t-il surpris. Il avait déjà écrit des chansons, oui, mais il souhaitait garder ça pour lui.
- Oui toi, pourquoi pas? Je veux dire... quand tu connais les accords, tout va avec, non?
- C'est un peu plus compliqué que ça, mais oui... j'ai déjà écrit une chanson.
- VRAIMENT!!?!! Dit-elle surprise.
- Ça fait un petit bout de temps, je ne suis même plus sûr que je m'en souviendrais ».
Luke continuait à manger en priant le ciel que Lorelai ne lui demande pas de lui chanter. Il ne s'était jamais considéré comme un excellent chanteur et il ne voulait surtout pas qu'elle ne le voie dans cette position embarrassante. Mais fidèle à elle-même, elle ne put s'empêcher de vouloir en savoir plus sur cette fameuse guitare.
« Luke? Dit-elle sur un ton innocent révélateur de ses intentions.
- NON, il n'en est pas question. Mange, ça va être froid.
- LUKE? Continua-t-elle.
- J'ai dit non.
- SVP.
- Oublie ça.
- Pourquoi?
- Parce que ça fait trop longtemps que je n'y ai pas touché, mentit-il. En fait, il s'était pratiqué l'après-midi même.
- Pas grave.
- Non.
- Luke, écoute, nous sommes dans une relation. Relation obligeant, nous devons nous apprendre à nous connaître l'un l'autre. Je viens d'apprendre que tu joues de la guitare, chose qui était très loin dans mes pensées. Maintenant que ma curiosité a été piquée, je ne peux pas rester ignorante à savoir si tu as du talent ou pas pour ça.
- C'est juste que je ne... je ... je ne ... je ne suis pas... pas ... pas vraiment... euhm... tu sais? ... À l'aise... euhm... avec... tu sais... tout ça... j'aime pas vraiment jouer devant les gens.
- Tu parles comme si j'étais n'importe qui, dit-elle feignant d'être blessée par ce qu'il venait de dire.
- Mais non, ma belle, tu sais que tu n'es pas n'importe qui, tu es la plus importante, mais je reste quand même mal-à-l'aise avec tout ça.
- Aller, tu sais que je suis pas intimidante.
- Toi! Pas intimidante? Tu es la personne la plus intimidante que je connaisse.
- Je suis blessée.
- J'ai... juste peur... que... tu sais... que ... tu ... que tu ne me trouves pas bon.
- Oh mon Dieu, rit-elle devant son embarrasse évidente, je t'ai déjà dit que tu étais mignon quand tu étais gêné?
- Seigneur, dit-il en levant les yeux au plafond.
- Luke, dit-elle en lui prenant sa main, c'est quelque chose que j'aimerais vraiment entendre. Même si tu es terriblement mauvais, ce que je ne doute pas sera...
- Merci.
- Désolé chéri si je ne te vois pas vraiment sur une scène à chanter devant des milliers de spectateurs.
- Au moins une chose sur laquelle nous sommes d'accord.
- Mais, je tiens réellement à t'entendre chanter.
- C'est vrai?
- Oui, dit-elle sincèrement.
- Si tu insistes.
- Oh yay!! Dit-elle levant ses bras dans les airs avant de les jeter à son cou. J'ai toujours su que mes cours de manipulation finiraient par marcher un jour.
- Seigneur, dit-il en se levant pour prendre sa guitare.
- Ok, qu'est-ce que tu vas me chanter?
- Qu'est-ce que tu veux entendre?
- Une de toi.
- Oh Lorelai... je suis vraiment pas sûr.
- SVP, dit-elle en lui jetant un regard de chien battu.
- D'accord.
- Oh mon Dieu, ça fonctionne vraiment mieux que je le croyais.
- Tu me fais ses yeux là depuis le jour où tu es entré dans le restaurant.
- Sais, je n'ai jamais dit que mes cours étaient récents ».
Il rit un peu, prenant sa guitare dans ses mains et s'asseyant sur une chaise près d'elle. Il se plaça et alors qu'il allait commencer à chanter...
« Qu'est-ce que tu me chantes?
- Quoi?
- Le titre de la chanson.
- Euh, elle n'a pas de titre.
- Comment peux-tu écrire une chanson sans lui donner un titre?
- Écoute, je l'ai composé, mais je n'ai jamais écrit les paroles sur une feuille de papier, c'est juste... dans ma tête.
- Comment tu fais pour t'en souvenir?
- C'est comme ça. Je veux dire... je suis pas un poète... je suis juste quelqu'un qui avait envie de composer une chanson sur la femme qu'il aime, c'est tout.
- Elle parle de moi? Dit-elle touchée.
- Oui, elle... parle de toi.
- Mais si tu avais à lui donner un titre, ce serait quoi?
- Probablement 'elle est presque irréelle', dit-il faisant sourire Lorelai.
- Mais alors... dit-elle impatiemment
- Quoi?
- Qu'est-ce que tu attends? Chante-la moi »
Il leva les yeux au plafond avant de se mettre à gratter sa guitare. Le pincement des cordes laissait s'échapper une douce mélodie qui parvenait aux oreilles de Lorelai. Quelques notes laissaient présager une chanson légère, mais quand même passionnée. Quand il se mit à chanter, Lorelai fût surprise de comprendre à quel point sa voix pouvait être juste, profonde et sensuelle. Il chantait bien, terriblement bien. Elle sourit en entendant les premiers vers, définitivement, la chanson parlait d'elle.
« Elle est pratiquement irréelle
Quand dans sa voix chante
Des mots incompréhensibles,
Des phrases inintelligibles
Elle est pratiquement irréelle
Quand elle entre et me sourit
Quand ses yeux me fixent et s'illuminent
Comme des étoiles claires comme des diamants
Elle est pratiquement irréelle
Quand je la vois forte comme une déesse
Solide comme la Terre
Fragile comme le cristal
Je ne peux pas croire qu'elle soit avec moi
Quand je me lève le matin et qu'elle est l
Si douce, si belle, je ne crois pas
Qu'un jour elle saura combien elle peut compter pour moi.
Elle est pratiquement irréelle
Quand elle me dit qu'elle m'aime
Qu'elle veut être avec moi
Qu'elle n'est plus la même depuis ce soir-l
Elle est pratiquement irréelle
Quand dans ses yeux, je vois l'inquiétude
D'une mère qui n'a pas l'habitude
D'être seule sans sa fille auprès d'elle
Elle est pratiquement irréelle
Quand elle me serre dans ses bras
Qu'elle colle son nez contre moi
Qu'elle m'amène là où je ne sais pas.
Je ne peux pas crois qu'elle soit avec moi
Quand je me lève le matin et qu'elle est l
Si douce, si belle je ne crois pas
Qu'un jour elle saura combien elle peut compter pour moi.
Elle est presque irréelle
Quand sa voix chante
Des mots incompréhensibles
Des phrases inintelligibles.
Il gratta ses derniers accords et leva timidement les yeux pour voir ce qu'en pensait Lorelai. Il vit dans les siens des larmes et un sourire s'esquissa sur son visage. Elle avait aimé... enfin, il le croyait.
« Alors?
- C'est magnifique.
- Vraiment?
- Oui, wow, c'est ... personne n'a jamais ... tu sais ... écrit une chanson pour moi et ... je crois que tu devras te mettre à l'ouvrage mon beau parce qu'il y a définitivement beaucoup de travail qui t'attend, dit-elle faisant lever les yeux de Luke au ciel.
- Définitivement pas.
- Oh! Boudait-elle. Pourquoi?
- Je te l'ai dit, je suis pas un poète. Je peux pas sortir une chanson comme ça de ma tête. Ça vient quand ça vient, c'est tout.
- Oh! Dit-elle désappointée. Dis-moi au moins, s'il y a d'autre chanson que tu as écrite pour moi ».
Luke baissa le regard, un peu gêné. Bien sûr qu'il en avait d'autre. Il y avait d'ailleurs une très belle chanson où il racontait comment le soir où lui et Nicole l'avaient fait pour la première fois; il avait été déçu d'ouvrir les yeux le matin et de s'apercevoir qu'il n'était pas avec la bonne femme. Il y en avait une autre qui racontait combien il avait été difficile de se rendre à cette fête pour elle, alors qu'elle fêtait ses fiançailles avec un autre homme. « J'ai vu pourtant ce soir que dans tes yeux, tu souhaitais peut-être danser avec moi », disait-elle.
Ainsi, toute la soirée, il lui avait chanté des chansons, qui étaient de lui ou pas, émerveillant Lorelai pendant chacune de celle-ci. À la fin d'une mélodie, elle se leva et s'assit sur les genoux de Luke glissant les mains autour de son cou et l'embrassant doucement, mais passionnément, sur le bout des lèvres.
« Tu me rends heureuse, Luke.
- Tu me rends heureux aussi Lorelai, disait-il en l'embrassant à nouveau.
- Qu'est-ce que j'ai fait pour te mériter?
- Veux-tu que je te fasse une liste?
- Vas-y, donc.
- Disons que juste le fait d'avoir élever Rory seule de cette manière est suffisant pour mériter quarante gars comme moi, mais ce n'est qu'une poussière de ce que tu as fait de merveilleux dans ta vie.
- Je t'aime tellement.
- Je t'aime aussi ».
Sur ce, ils s'embrassèrent très passionnément. Alors que ses lèvres quittaient sa bouche pour se diriger vers son cou, Lorelai murmurait quelque chose d'inaudible.
« Lorelai, si tu veux que je te comprenne, faudra que tu prennes le temps d'articuler.
- J'ai dit : 'je ne sais pas si tu savais, mais j'ai toujours été un peu groupie'.
- Je ne te crois pas, prouve-le moi.
- Avec plaisir », dit-elle en ramenant ses lèvres au cou de Luke descendant de plus en plus bas, amenant son amoureux au septième ciel.
Ainsi, les semaines passaient et tranquillement, ils apprenaient un peu plus sur l'autre. La découverte des talents musicaux de Luke n'était qu'une infime partie de ce que chacun nourrissait l'autre à tous les jours.
Une autre journée, ils avaient pris une marche dans Star Hollow. Main dans la main, leurs pas se guidèrent vers la vieille auberge de l'Indépendance qui n'était maintenant plus là. Explorant les fondations de ce qui avaient été une bonne partie de la vie de Lorelai, elle fut soulagée de voir que la partie la plus importante de l'auberge était toujours debout. Elle traîna Luke vers le vieux cabanon lui faisant visiter leur première vraie maison à Rory et elle.
« Je n'en reviens pas que ce soit toujours là, dit-elle en ouvrant la porte.
- Tu as vraiment vécu ici?
- Oui pendant presque dix ans.
- Es-tu sérieuse?
- Oui, regarde, Rory et moi dormions ici, là c'était la salle de bain si on peut l'appeler comme ça. J'avais installé des rideaux pour qu'on puisse être un peu plus intime quand nous prenions notre bain. Et là, quand il y avait des fêtes à l'auberge, nous ouvrions les fenêtres pour pouvoir laisser entrer la musique dans la maison, disait-elle imitant sans le savoir les mêmes gestes que sa fille avait fait quelques années auparavant quand elle l'avait fait visiter à sa grand-mère.
- Je n'arrive pas à croire que tu as vécu ici pendant tout ce temps, c'est tellement petit.
- Dit l'homme qui vit dans l'endroit où son père tenait ses comptes à jour.
- Je veux dire, regarde, l'endroit n'a qu'à peine dix mètres carrés.
- Je sais, mais nous restions rarement longtemps à l'intérieur. Je travaillais beaucoup et Rory me suivait tout le temps. Et quand il faisait beau dehors, on ne pouvait s'empêcher de venir s'installer ici et nous jouions sur le bord du lac, dit-elle en entraînant Luke à l'extérieur près du magnifique étang qui avait fait la réputation de l'Auberge de l'Indépendance.
- Quand même, tu n'as jamais pensé retourner chez tes parents? Je veux dire, tu étais tellement jeune, dit-il s'asseyant dans l'herbe et l'amenant à s'asseoir entre ses genoux, le dos collé à sa poitrine.
- Non, jamais! Je ne pouvais pas retourner là-bas, j'étouffais tellement, tu ne peux pas savoir. J'avais toujours ma mère sur le dos et je voyais qu'elle voulait faire avec Rory ce qu'elle avait fait avec moi et je ne voulais pas ça pour ma fille.
- Qu'est-ce qu'elle faisait de si terrible?
- Elle voulait la transformer en quelqu'un qu'elle n'était pas, comme elle l'a toujours tenté avec moi.
- Je vois.
- Une chance que j'ai rencontré Mia. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans elle.
- Je sais, c'est pareil pour moi.
- Tu m'as jamais raconté comment c'était quand tu étais petit. Raconte, SVP.
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise?
- Ce que tu veux. Comment elle était ta mère?
- Ma mère? Ma mère était ... euh... je ne m'en souviens plus beaucoup, j'étais tellement jeune quand elle est morte.
- Tu avais quel âge?
- Dix ans.
- Ç'a dû être terrible.
- À cet âge-là, c'est tout ton univers qui s'effondre. Après, mon père ne disait pratiquement plus un mot. Il nous élevait du mieux qu'il pouvait avec le meilleur de son cœur, mais ce n'était pas pareil Après un bout de temps, Liz a commencé à prendre de la drogue et moi, je me suis jeté dans le sport et dans la lecture... jusqu'à ce que j'apprenne que mon père était malade. Là, j'étais essayé d'apprendre à cuisiner pour lui donner moins de ça à faire pour nous. On est devenu très proche jusqu'à ce qu'il meurt.
- Mon Dieu. Le cauchemar.
- Peut-être pas un cauchemar, mais loin d'être le paradis, j'essaie juste de tenter de me mettre à sa place. Perdre la femme qu'on aime doit détruire un homme.
- Comme pour une femme qui perd son homme. Comment as-tu rencontré Mia?
- Tu te souviens de Mazie? Tu sais, la propriétaire de chez Sniffy?
- Comment oublier?
- Mia, ma mère et elle étaient les trois meilleures amies du monde à la petite école. Quand elle est décédée, elles m'ont pris Liz et moi sous leur aile. Tu savais que Mia était ma marraine?
- Sérieux?
- Sérieux. Mazie est celle de Liz. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans elles. Elles m'ont guidé un peu, je crois.
- Je comprends, c'est bien.
- Oui c'est bien.
- N'empêche que ça explique bien des choses.
- De quoi?
- Ton adolescence, ça explique pourquoi tu as toujours été aussi solitaire.
- Jusqu'à ce que je te rencontre...
- Tu as eu Rachel avant.
- Ouais, mais tu sais, avec Rachel, c'était différent. C'est sûr, je l'aimais, mais j'ai toujours eu l'impression que ce n'était pas la bonne. Elle partait trop souvent, souvent sans me dire 'Au revoir' avant. Je n'étais pas très heureux. En tous cas, pas autant que je le suis présentement ».
Et elle tourna sa tête afin qu'elle puisse regarder dans ses yeux. Elle les voyait scintillant et brillant. Elle savait qu'il disait vrai et elle savait aussi que les siens disaient la même chose. Tendrement, ils s'embrassèrent se confirmant ce qui venait d'être dit.
N'ayant pas averti personne de son voyage à Star Hollow, Mia voulait faire un tour sur le site de son ancienne auberge, qui avait été toute sa vie. Elle marchait à travers les ruines de l'incendie quand elle vit un couple s'embrasser devant la vieille remise. Elle sourit comprenant que son auberge continuerait quand même à apporter du bonheur à ceux qui la fréquenterait. Regardant de plus près, elle s'aperçut que le couple n'était nul autre que ses deux protégés. Elle avait toujours vu un peu de chimie entre ces deux-là, mais elle n'avait pas été souvent là pour se rendre compte à quel point les deux étaient attirés l'un par l'autre. Doucement, elle voyait son filleul embrasser celle qu'elle avait toujours considéré comme sa fille avant qu'elle laisse tomber sa tête sur son épaule fixant la vieille bâtisse qui lui avait servi de maison il y a de ça plusieurs années. Elle décida de s'approcher pour entendre la fin de la conversation.
De leur côté, ne se sentant aucunement épiés, Luke et Lorelai continuaient leur conversation après un court silence.
« Tu sais que c'est ce que j'admire le plus chez toi.
- De quoi?
- Ton indépendance, ma manière dont tu n'as jamais eu besoin de personne pour en arriver là où tu es.
- Ce n'est pas vrai.
- Qu'est-ce qui n'est pas vrai?
- Je ne suis pas indépendante. Je te rappelle que c'est beaucoup grâce à toi si aujourd'hui je détiens ma propre auberge. Je n'y aurais jamais arrivé sans toi.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire. C'est que tu es tellement forte. Tu n'as pas besoin que quelqu'un te dise où aller pour aller quelque part. Tu as toujours été capable de te débrouiller seul, même si pour ça, tu devais vivre dans un cabanon. Tu es tellement têtue, personne n'aurait pu t'empêcher de bâtir ton auberge ou d'élever Rory autrement que de la manière dont tu aurais décidé.
- Oui, mais ça fait pas de moi quelqu'un de plus indépendant. J'ai toujours eu besoin des gens d'ici. Si je n'avais pas trouvé ici, je me serais probablement retrouvé en ville dans un coin dangereusement pathétique entre les transactions de drogues et les prostituées. Sans vous, je ne serais rien.
- Tu as tout fait par toi-même, avec Rory, l'auberge. Regarde-toi maintenant, à dix-sept, tu n'avais rien sauf un enfant de un an sans père et maintenant, elle va à Yale et tu as ta propre auberge. C'est de l'indépendance pour moi.
- J'aurais quand même pas pu y arriver sans Mia et toi.
- Content d'avoir aider... c'est à ton tour.
- Quoi?
- Raconte-moi comment tu es venu ici.
- Tu connais l'histoire.
- Je sais, mais j'aime l'entendre.
- Oh qu'il est mignon!!! Notre petit Luke veut qu'on lui raconte une histoire.
- Oh Seigneur! Tu veux vraiment que j'aie honte, non.
- Je dois dire que c'est plutôt amusant.
- Racontes-tu ton histoire ou je devrai le faire pour toi?
- J'y vais, j'y vais, ne monte pas sur tes grands chevaux! Ça commence comme suit. Un soir de pluie, je retournai à la maison avec mon petit ami...
- Oh seigneur Lorelai, je ne veux pas savoir comment ça s'est fait! Tu me crois-tu assez pervers pour vouloir comment l'autre gars et toi avez conçu Rory, c'est déjà assez bizarre que tu m'aies mis cette image dans la tête.
- Ok! Ok! Si tu ne veux pas savoir l'histoire...
- Je veux savoir l'histoire, mais... commence... disons... quand tu as déménagé à Star Hollow.
- Oh, tu n'es pas drôle
- Désolé
- Mais je t'aime quand même, dit-elle faisant lever les sourcils de Mia qui se tenait non loin du couple. Bon commençons. Après la naissance de Rory, je ne voulais pas retourner à la maison, mais j'étais trop jeune et trop faible pour fuir. Alors j'y suis restée un an, entendant tous les jours les sarcasmes et blâmes de Emily Gilmore qui avait toujours honte que sa fille soit une fille-mère. Aussitôt que j'ai pu, je me suis enfuie de la maison avec Rory. Nous n'avions qu'assez d'argent pour prendre l'autobus. Après un bout de chemin, nous sommes atterris ici. Je suis débarquée de l'autobus et je me suis rendue au premier endroit où j'ai vu, la boulangerie Weston. J'y suis entrée et je me suis adressée à une gentille vieille dame appelée Fran pour lui demander où pourrais-je trouver un travail et un endroit pour rester. Alors, elle m'a envoyé ici. Quand j'ai...
- Quand on a ouvert la porte, j'ai vu une enfant tenant un bébé dans ses bras me disant : avez-vous un emploi, n'importe lequel, je peux tout faire », dit une voix en arrière deux.
Les deux retournèrent leur tête pour voir Mia qui se tenait derrière eux, le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Lorelai n'en arrivait pas à croire ses yeux, Luke, non plus. Sans attendre, Lorelai laissa sortir un petit cri et se jeta au coup de Mia.
« MIA!!! Avait-elle crié.
- Hey Lorelai! Dit-elle en la serrant fort dans ses bras.
- Oh mon Dieu, je ne savais pas que vous veniez en ville! Comment allez-vous? Wow, et la Caroline? Que faites-vous ici?
- Woah trop de questions à la fois.
- Bonjour Mia, dit Luke en se levant pour la prendre dans ses bras.
- Lucas, dit-elle en le serrant faisant pouffer Lorelai de rire.
- Seigneur, Lorelai, ne commence pas. Il y a trois personnes dans le Connecticut qui peuvent m'appeler Lucas : Mazie, Buddy et Mia. À part de ça, personne spécialement pas toi, ne peut m'appeler ainsi.
- C'est compris, Lucas.
- Seigneur.
- Alors, comme je peux voir, vous deux êtes ensembles.
- Ouais, on est ensemble depuis deux mois aujourd'hui, dit Lorelai en prenant Luke par la taille, ce qui a eu pour effet de le faire rougir singulièrement et rire Mia.
- Deux mois, mm, intéressants. Félicitations, j'ai toujours trouvé que vous deux ensembles feraient un joli couple.
- Apparemment, tout Star Hollow croyait comme toi, dit Luke
- Sauf moi... ajouta Lorelai. Quelle perte!!! Toutes ces années perdues... Gaspillage.
- Contente de te voir aussi heureuse, Lorelai et toi aussi, Luke.
- C'est gentil, merci Mia.
- Ouais, merci.
- C'est sincère. Mais où est Rory, j'ai entendu dire qu'elle fréquenterait Yale, j'aimerais bien la féliciter!
- Oh, elle n'est pas ici. Elle est en Europe pour l'été avec sa grand-mère.
- Gilmore?
- Oui, Gilmore, pourquoi?
- Oh! Je suis juste surprise, la dernière fois où je vous ai vu, tu n'étais pas très proche de ta mère.
- Oh, elles ne le sont pas meilleures aujourd'hui. Bien... presque pas... peut-être qu'elles sont un peu meilleures, mais ce n'est pas encore le grand amour.
- Je comprends. Et j'ai entendu dire que Sookie et toi aviez ouvert votre propre auberge, félicitations.
- Merci. C'est un rêve qui se réalise. Alors qu'est-ce qui vous emmène à Star Hollow.
- Oh, je voulais juste visiter un peu de famille et venir voir des vieux amis, prendre des nouvelles.
- En espérant que les nouvelles soient bonnes.
- Jusqu'à présent, elles le sont », sourit-elle en regardant Lorelai et Luke se tenant par la main.
Ils se dirigèrent vers La Libellule où Mia avait pris une chambre pour la durée de son séjour. Pendant tout le temps du souper, accompagnés par Jackson et Sookie qui les avaient rejoints aussitôt qu'ils avaient appris la nouvelle de la présence de la vieille dame en ville, ils s'échangèrent des histoires sur l'enfance de Luke et de Rory, sur toutes les fois où Sookie avait fait sauter des concoctions mystérieuses dans la cuisine de l'auberge de l'Indépendance ou certaines anecdotes de Lorelai pendant qu'elle y vivait.
Lorelai regardait ses amis et son amoureux jaser de tout et de rien autour de la table et se disait qu'elle ne pouvait être plus heureuse que présentement. À ce moment, un grand sentiment de culpabilité envahit son corps. Rory. Elle avait oublié sa fille pendant un instant. Quelle mère pouvait-elle être aussi heureuse sachant que sa fille souffrait à l'autre bout du monde sans elle?
Ayant l'air coupable, Lorelai se leva rapidement de table et se dirigea vers la cuisine.
Alors que Sookie commençait à se lever pour aller voir ce qu'elle avait, Luke lui fit signe qu'il allait y aller. Il se leva à son tour et se dirigea, lui aussi, vers la cuisine pour y retrouver une Lorelai en larme.
« Eh! Dit-il en la prenant dans ses bras. Qu'est-ce qu'il y a?
- Rien... rien... c'est juste que... tu sais... je me sens mal...
- Pourquoi?
- J'étais là et je vous regardais ... et tu étais là et tu avais tellement l'air heureux. Je me suis donc trouvée heureuse aussi... et j'ai pensé à Rory... et je me suis trouvée tellement horrible de l'oublier comme ça! Comment je peux oublier ma fille, le sang de mon sang, et être heureuse alors qu'elle est dans une des périodes les plus dures de sa vie.
- Tu as le droit d'être heureuse aussi.
- Pas si elle est malheureuse.
- Tu sais qu'elle ne sera pas toujours avec toi, c'est déjà commencé, elle est au collège et tu la vois moins. Quand elle sera journaliste, tu la verras encore moins. Elle va en vivre des périodes difficiles loin de toi. Tu ne pourras pas toujours être là pour la protéger.
- Tu crois qu'il est trop tard pour se faire coller par la taille comme dans 'collé à toi'?
- Je ne suis pas sûre que Rory accepterait de mettre un rideau entre vous deux pendant... qu'on... tu sais... dit-il en zigzagant son doigt entre eux deux.
- J'avoue que ce serait un peu malsain, rit-elle.
- Aller viens ici », dit-il en la prenant encore plus fort dans ses bras.
Pendant ce temps, dans la salle à manger, Sookie et Mia épiait de loin l'échange entre les deux. La porte était entrouverte et laissait voir Lorelai et Luke enlacés.
« Ils sont amoureux, non? Demanda Mia.
- Tellement que ça me fait peur.
- Pourquoi?
- Si un jour l'un perd l'autre, je ne suis pas certaine qu'ils vont survivre.
- Si intense?
- Ouais, ils ont beau tenté de ralentir, mais comme tu vois, ça ne marche pas vraiment.
- Wow! En tous cas, je n'aurais jamais cru voir mon Lucas si heureux. Il a enfin trouvé sa femme »
Ils continuèrent à bavarder ainsi alors que dans la cuisine, Luke et Lorelai étaient toujours fortement enlacés dans les bras l'un de l'autre. Soudainement, Lorelai sortit de l'embrasse et sortit téléphone cellulaire.
« Mais qu'est-ce que tu fais?
- J'appelle Rory.
- Il doit être deux heures du matin en Europe!
- Je sais, mais je dois lui parler », dit-elle en composant le numéro.
Après quelques sonneries, quelqu'un décrocha le combiné.
« Allô, qui que ce soit, soyez sûr que je vous déteste, dit Rory d'une voix endormie.
- Rory?
- Maman? Il est deux heures du matin, pourquoi tu m'appelles à deux heures du matin. Tu n'as pas encore rompu avec Luke, j'espère.
- Je vais bien, merci et toi?
- Maman, viens-en au fait.
- C'est juste que... tu me manques chérie.
- Tu m'appelles pour me dire ça?
- Ouais.
- C'est clair, maintenant, je te déteste.
- Eh! Sois polie avec ta mère, jeune fille.
- Maman, tu ne m'appelles pas juste pour me dire que je te manque.
- Pas juste pour ça, mais je voulais que tu le saches, c'est tout.
- Maman, je t'en supplie, arrête de tourner autour du pot et dis-moi pourquoi tu appelles.
- Oh, c'est rien, c'est juste que... Mia est ici.
- Quoi?
- Mia est ici.
- J'avais entendu. Pour vrai?
- Ouais.
- Je veux lui parler ».
Lorelai acquiesça et retourna dans la salle à manger pour donner son téléphone à Mia. Luke la suivit derrière elle, le sourire fendu jusqu'aux oreilles sachant que sa petite amie était heureuse enfin. Il la prit par derrière pendant que Mia bavardait avec Rory et la serra fort dans ses bras. Le bonheur existait vraiment.
---------
Au grand bonheur de Lorelai, l'été passa comme un éclair et les six semaines que Rory avait passées en Europe avec sa grand-mère étaient maintenant finies. Un matin, elle se réveilla dans les bras de Luke et sourit à pleines dents quand elle se rendit compte qu'elle devait aller chercher Rory cette journée-là à l'aéroport. Elle se retourna, prit son amoureux par la taille, mis une de ses jambes entres les siennes et enfouit son nez dans le creux de son cou.
« Chéri?
- Ne m'appelle pas chéri, murmura-t-il évidemment en train de rêver, Lorelai décida de s'en amuser.
- Que fais-tu chéri?
- Comment, ce que je fais, je travaille dans la chambre du bébé, murmura-t-il à nouveau faisant lever les sourcils de Lorelai.
- Le bébé?
- Tu sais, celui qui fait que tu aies l'air d'un ballon de basket.
- Eh!
- Je te taquine, tu es la plus belle femme enceinte que la Terre ait portée, dit-il en la serrant plus fort dans ses bras alors que Lorelai décida d'aller un peu plus loin.
- Luke, comment sincèrement te sens-tu par rapport au bébé?
- Comment peux-tu même me demander ça?
- Je faisais juste dire que...
- Tu sais Lorelai que je suis à 100 dedans ».
Lorelai ne savait pas si elle devait sourire ou avoir peur. Luke rêvait qu'elle était enceinte... et il était heureux de ça.
- Je t'aime, chuchota-t-elle après un moment dans cette position.
- Moi aussi, dit Luke maintenant réveillé.
- Eh, tu es réveillé, l'accueillit Lorelai.
- Eh, toi aussi.
- Tu rêvais.
- Ah oui?
- Et tu parlais.
- Je te crois pas.
- Et tu ronflais aussi
- Ça non plus, je te crois pas.
- Ok, tu ne ronflais pas, mais tu parlais vraiment.
- Si je parlais, qu'est-ce que j'ai dit?
- Oh rien d'important.
- Tu es tellement mauvaise menteuse!
- Tu as dit que tu ne voulais pas que je t'appelle chéri, es-tu content?
- Assez, dit-il souriant de toutes ses dents. C'est aujourd'hui le grand jour.
- Ouais! Enfin, je vais pouvoir prendre ma fille dans mes bras.
- Je suis content pour toi. À quelle heure, penses-tu être revenue à la maison? Tu pourrais passer par le restaurant et je vous ferai un spécial 'Bienvenue-à-Star-Hollow-Rory'.
- Comment ça à quelle heure je reviendrai à la maison? Tu viens avec moi.
- Comment, je vais avec vous? Non! Je peux pas.
- Oh oui, monsieur 'Très-sexy-propriétaire-du-joyeux-café', tu viens avec moi.
- Pourquoi?
- J'ai besoin d'un chauffeur, je serai beaucoup trop excitée pour conduire.
- Mais, ta mère sera là.
- Oui, et alors?
- Tu veux dire, tu veux... qu'elle sache... pour ... tu sais... toi et moi?
- Pourquoi pas, je ne vois pas ce qui dérange?
- Wow,
- Quoi?
- Rien, c'est juste, c'est quand la dernière fois que ça ne te dérangeait pas qu'elle sache pour une de tes relations?
- Jamais.
- Jamais?
- Jamais.
- Même pas avec Jason?
- Encore moins avec Jason! Elle aurait trop sauté au plafond. Ce qu'elle a fait d'ailleurs.
- C'est bon à savoir.
- Tu sauras, mon cher, que tu es parmi les privilégiés qui font face à la nouvelle Lorelai.
- La nouvelle Lorelai?
- Tu sais celle qui n'a pas peur et qui est prête à s'investir dans une relation amoureuse.
- Oh cette Lorelai!
- Ouais cette Lorelai. Alors qu'est-ce que tu en penses? Tu viens?
- Avec plaisir, Lorelai!
- Merci, dit-elle en l'embrassant. Ewww!
- Quoi?
- Haleine du matin, dit-elle en déplaçant l'air entre eux.
- Tu es mal placée pour parler mademoiselle », dit-il en la chatouillant.
Rapidement, ils sortirent du lit, se douchèrent et errèrent vers le restaurant pour prendre leur petit-déjeuner.
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Lorelai ne tenait plus en place. L'avion de Rory avait plus de deux heures de retard et elle était inquiète comme jamais elle ne l'avait été auparavant. Malgré tous ses efforts pour la calmer, Luke n'arrivait pas à trouver un moyen pour la faire respirer par le nez. Il devait avouer que lui aussi était assez inquiet par la situation, même s'il savait que tout ceci arrivait souvent.
Ensemble dans la salle d'attente de l'aéroport, ils attendaient plus ou moins patiemment qu'on annonce l'arrivée du vol Paris-Hartford. Tannée, Lorelai se leva d'un bond pour aller engueuler un employé de l'aéroport, peu importe lequel, elle devait faire quelque chose pour faire sortir l'inquiétude qu'elle retenait en elle. Alors qu'elle commençait à se déplacer vers le bureau d'information, elle fût retenue par Luke qui la serra fort dans ses bras.
« J'ai peur Luke, qu'est-ce qui va arriver si jamais son avion... tu sais.
- J'ai peur aussi, mais c'est commun, calme-toi, dit-il en embrassant le dessus de sa tête.
- Maman?
- Rory? »
Lorelai poussa presque violemment Luke et se jeta au cou de sa fille. Elle n'arrivait pas qu'elle la tenait réellement dans les bras.
« Mais qu'est-ce que tu fais ici? Ton avion a plusieurs heures de retard.
- Mais, non, je suis juste à l'heure. À vrai dire, ça fait deux heures qu'on te cherche.
- Bien voyons, regarde au tableau. Le vol Paris-Hartford est retardé de...
- Euh maman?
- ... de plusieurs heures pour cause...
- Euh maman?
- ... inconnue.
- Maman?
- Oui chérie?
- On était à Rome.
- Quoi?
- Nous étions à Rome quand nous sommes parties de l'Europe.
- Tu rigoles?
- Lorelai, pourquoi penses-tu que Rory rigolerait?
- Bonjour maman. C'est juste que je devais être dans la lune quand vous m'avez donné les renseignements.
- Occupé avec quelqu'un, dit Emily en fixant Luke du regard.
- Maman? Tu te rappelles de Luke?
- Oui, c'est ... euh... une surprise de vous revoir... Luke.
- Bonjour madame Gilmore.
- SVP appelez-moi Emily.
- Bonjour Emily.
- Comme je vous disais, je suis surprise de vous voir ici aujourd'hui... en train d'embrasser les cheveux de ma fille, dit-elle sur un ton de voix sec.
- Oh euh... Lorelai... voulait... que ... euh... je l'accompagne... euh... parce qu'elle disait qu'elle serait trop énervée pour... euh... aide-moi au lieu de rire.
- Maman, j'ai demandé à Luke de venir avec moi pour m'aider avec tout ceci. En tant que petit ami, il me doit bien ça.
- Petit ami? Demanda Emily.
- Oui maman, petit ami.
- Oh! Contente qu'au moins cette fois, tu as eu la décence de me dire que tu fréquentais quelqu'un avant d'annoncer tes fiançailles.
- Oui, c'est différent cette fois », dit-elle en mettant une main autour de la taille de Luke le regardant dans les yeux. Rory, quant à elle, souriait à pleines dents alors qu'Emily feignit un sourire pour masquer sa déception.
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Le voyage du retour fût tranquille... du côté conducteur. Du côté passager, Lorelai était retourné vers l'arrière et discutait vivement des endroits que Rory avait visités durant son voyage et des événements qu'il y avait eu à l'auberge. Quant à Luke et Emily, ils restaient silencieux. La tension aurait pu être coupée au couteau entre ces deux-là et il était clair que la situation ne plaisait pas du tout à Emily. Soudainement, elle se redressa et prit la parole.
« Alors Lorelai, comment toi et Luke vous vous êtes rencontrés.
- Tu veux dire, il y a huit ans de ça, quand j'ai commencé à manger dans son resto ou quand j'ai commencé à le voir comme plus qu'un ami?
- Je veux dire, comment est-ce que vous deux avez commencé à ... sortir ensemble, dit-elle en retenant presque les deux derniers mots comme s'ils étaient difficiles à dire.
- Euh... et bien ... ça commencé... euh... quand est-ce que ç'a commencé Luke?
- Tu veux dire que vous ne savez pas quand est-ce que vous avez commencé à sortir ensemble?
- Pas exactement. Ça dépend, je veux dire... euh... on a sorti quelques fois, on a été au mariage de sa sœur et là, il m'a demandé à sortir, mais je n'étais pas sûre si c'était en amis ...
- Elle paniquait totalement... s'empressa d'ajouter Rory pour agacer sa mère.
- Merci.
- Mais c'est vrai.
- C'est vrai? Demandait Luke
- Oui, c'est vrai, répondit Lorelai, la tête baissée faisant sourire Luke avant qu'il lui prenne la main
- Donc, il t'a invité à sortir? Ajouta Emily clairement agacée.
- Ouais, mais je n'étais pas certaine si c'était plus qu'en ami.
- Et puis?
- Maman, je ne suis pas sûre que tu voudrais le savoir.
- Ce n'est rien de cochon, j'espère, dit-elle faisant lever les yeux de Lorelai au plafond et rougir Luke.
- Non, ce n'est de cochon. C'est juste qu'à la soirée-test, il a parlé avec Jason qui lui a dit que nous étions toujours ensembles, le menteur, et Luke s'est comme ... un peu... choqué, me disant combien il avait travailler fort pour m'avoir. Alors, je lui ai dis combien qu'il y avait eu quelque chose. Et là, j'ai dit : 'mais qu'est-ce que tu fais?' et il m'a répondu 'veux-tu arrêter de bouger?', dit-elle en imitant le ton de voix de Luke.
- Deux phrases mémorables dans l'histoire de l'humanité, ajouta Rory.
- Juste après 'c'est la manière romantique de faire les choses, maudit!', rit Lorelai qui jouait le jeu de Rory.
- Je suis perdue.
- Ne vous en faites pas, madame Gilmore, elles sont toujours comme ça.
- Je sais, Luke, j'ai passé plus de temps dans ma vie que vous à tenter de connaître ma fille ».
Sur ce, l'entièreté de la voiture se tut, Luke, de gêne, Rory, de surprise et Lorelai, de colère. Comment sa mère pouvait-elle être aussi méprisante envers Luke alors que lui n'avait été rien d'autre qu'aimable avec elle.
« Comment peux-tu dire ça, maman?
- Quoi?
- Pourquoi tu as dit ça?
- Dis quoi?
- Ce que tu viens de dire. À part pour être odieuse, je n'en vois pas le but.
- Je n'ai pas dit ça pour être odieuse envers lui.
- Alors, pourquoi tu lui as dit?
- Lorelai, ce n'est pas grave, la rassura Luke.
- Oui, c'est grave, Luke. Elle n'a pas le droit de te dire ça! Aller, réponds maman, pourquoi as-tu dit ça?
- Je trouve juste ton ami un peu arrogant de tenter de m'apprendre comment vous réfléchissiez.
- Comment arrogant? Il tentait juste de t'aider.
- À vous comprendre? Personne ne peut passer assez de temps avec vous deux pour pouvoir vous comprendre.
- Sauf Luke.
- Bien sûr, dit Emily sur un ton sarcastique.
- Qu'est-ce qu'il y a maintenant?
- Rien.
- Non, maman, je sais ce que tu penses, tu te dis qu'il n'est pas assez bon pour moi, qu'il n'a pas assez d'ambition et qu'il ne sera jamais un bon beau-père pour Rory, non? Dit-elle en perdant le contrôle de soi, alors que Emily restait silencieuse. Tu te dis qu'il n'est pas Christopher, non? »
Le voilà. Le mot que tout le monde avait évité de dire depuis qu'ils étaient ensemble était sorti. Rory pouvait sentir de son siège les muscles de Luke se tendre et le visage de sa grand-mère allonger. À sa grande surprise, Emily fut très honnête dans sa réponse.
« Non, il n'est pas assez bon pour toi, et oui, tu devrais être avec Christopher, dit-elle alors que la voiture avait atteint l'entrée du terrain de Lorelai.
- Maman, je crois que tu devrais t'en aller d'ici », dit-elle avant de sortir rapidement de la voiture et de se diriger dans la maison.
De son côté, Luke s'était senti plus que mal-à-l'aise dans cette situation, la conversation le concernant, mais ne lui étant pas du tout destiné. Il sortit de la voiture et se mit à sortir les paquets du coffre arrière de la jeep.
« Luke, tu ne devrais pas faire ça, dit Rory, clairement embarrassée du commentaire de sa grand-mère alors que Luke débarquait les valises d'Emily hors du camion.
- Non, c'est correct Rory.
- Grand-mère, je n'arrive pas à croire ce que tu viens de dire.
- C'est correct, Rory. Ta grand-mère a raison sur certains points.
- Bien voyons, Luke, disait Rory alors que sa grand-mère ajoutait un 'intéressant'.
- Non, c'est vrai, je ne suis pas Christopher. Contrairement à lui, j'ai été là quand tu en avais besoin et j'ai un emploi et une vie stable et je ferais tout pour ta mère et toi, dit-il en continuant de vider le coffre. Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, madame Gilmore, c'est qu'après toutes ces années où je ne me suis pas trouvé assez bon pour Lorelai, je n'avais que pour choix de le devenir. Je suis maintenant l'homme qu'elle aime et je suis tellement heureux de ça que depuis deux mois, je n'ai l'impression que de flotter. N'ayez pas peur pour votre fille, Emily, car vous pouvez en être certaine, je ne laisserai jamais rien lui arriver », disait-il calmement en finissant de sortir les paquets.
Incapables de prononcer une parole, Rory et Emily restèrent debout immobile en regardant Luke se dirigeant à toute vitesse vers l'intérieur de la maison pour consoler Lorelai.
Après un bon moment, Emily se dirigea vers l'intérieur de la maison, puis en haut des escaliers vers la chambre de sa fille où elle vit Lorelai pleurer contre la poitrine de Luke. Elle cogna à la porte.
« Lorelai?
- Va-t-en.
- Lorelai, j'aimerais te parler, dit-elle doucement.
- Si c'est pour encore m'insulter ou pour ramener Christopher sur le tapis, tu sais où est la sortie.
- Lorelai, je voudrais m'excuser, dit-elle faisant lever les têtes de Luke et de Lorelai.
- Je vais vous laisser, dit Luke en embrassant le dessus de sa tête avant de quitter la chambre.
- Lorelai, je...
- Maman, pourquoi tu ne peux pas être heureuse pour moi?
- Lorelai, je ne pensais pas que c'était si sérieux entre lui et toi.
- Ça l'est, je l'aime maman. Je l'aime plus que je n'aie jamais aimé personne. Même pas Max, et merde... j'ai failli épousé Max.
- Ton langage, jeune fille.
- Laisse tomber le langage, maman et écoute-moi. À tous les jours qui passent, à tous les soirs où je m'endors, la certitude que cet homme-là est l'homme de ma vie est plus forte!
- Lorelai, je ne sais pas quoi dire, sauf te donner ma bénédiction.
- Ta bénédiction?
- Ouais, c'est que je n'avais jamais vu à quel point, il pouvait t'aimer et que tu pouvais l'aimer, alors il ne me reste qu'à te dire que c'est bon pour moi. Je suis contente que tu aies trouvé un homme bien.
- Même si je n'avais pas besoin de ta bénédiction, je vais l'accepter, maman. Je suis contente que tu 'approuves'. Merci.
- C'est le but d'une mère de vouloir que ses filles soient heureuses.
- Et c'est toi qui a dit ça », rit Lorelai.
À suivre.
Désolé, je viens de me rendre compte que je viens de commencer ma 27e page de texte, donc, je vais arrêter là pour aujourd'hui. À la prochaine! N'oubliez pas de commenter, svp... pitié... c'est ce qui fait que j'ai envie d'écrire...
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