ATTENTION : Ce chapitre change complètement le genre de la fic, même qu'il s'agit d'un chapitre très difficile pour du PG-13. Je songe même à augmenter le rating bientôt. Ne vous en faites pas les choses vont revenir à la normale.
Note d'auteur : n'oubliez pas que l'histoire dans ce chapitre se déroule toujours au Québec, donc la conversation entre deux québécois, s'il y a lieu, pourrait être teintée du dialecte coloré de cette magnifique province ;-)
Chapitre 22 : Drame dans une ruelle
Ils avaient passé la fin de l'après-midi ensemble. Ils avaient été souper dans un petit restaurant simple près de l'auberge. Assis, tous les trois, ils parlaient de tout et de rien, du quotidien et de combien Rory était content des fiançailles de ses 'parents'. Mais il y avait quelque chose qui titillait Lorelai; sa fille semblait différente.
« Je n'arrive toujours pas à y croire.
- Rory, il va falloir que tu y arrives un jour parce qu'autrement, tu ne pourras jamais être ma demoiselle d'honneur.
- Moi? Demoiselle d'honneur? Oh je ne m'y attendais pas du tout.
- RORY!
- Je sais, je sais.
- Bon! Assez parler de nous. Qu'est-ce qu'il y a de neuf dans ta vie?
- Rien de plus que la semaine dernière.
- Mais il n'y avait rien de nouveau la semaine dernière.
- Justement.
- J'ai de la difficulté à croire qu'il ne se soit absolument rien passé en deux semaines.
- Pourquoi c'est si difficile à croire?
- Parce que, de un, notre vie ressemble étrangement à une série télé que, de deux, tu es terriblement différente ce soir.
- Eh bien, de un, je ne vois pas en quoi notre vie ressemblerait à une série télé, enfin la tienne peut-être, mais définitivement pas la mienne; et, de deux, je suis différente parce que l'homme que j'aime le plus au monde a demandé ma mère en mariage hier, dit-elle faisant sourire Luke pendant que le visage de Lorelai tombait.
- Rory, voudrais-tu m'aider à aller chercher des boissons au bar s'il te plaît? Dit-elle alors que Luke leva les sourcils, étonné.
- Maman!
- Quoi!
- Je ne suis pas un peu jeune pour aller chercher des boissons au bar?
- On est au Canada, chérie, et qui dit Canada dit majorité à l'âge de 18 ans. Tu es majeure pour les 24 prochaines heures. Profites-en!
- Si tu le dis », dit-elle en se levant de son siège pour rejoindre Lorelai au bar.
Lorelai n'était plus du tout à l'aise dans cette situation. Était-il juste que Rory aime plus son beau-père, ou plutôt, futur beau-père que son vrai père? Même si Luke avait été si exceptionnel avec elle toute sa vie, Rory avait toujours un père.
« Rory, voulais-tu vraiment dire ce que tu as dit plutôt?
- Je ne comprends pas.
- Voulais-tu vraiment dire que Luke était l'homme que tu aimais le plus?
- Qu'est-ce qu'il y a de mal avec ça?
- Rory, je ne veux pas que tu ne prennes rien de mal, je sais que Luke est le meilleur homme qui soit entré dans nos vies, mais Rory, chérie, est-ce que tu as pensé à la place de ton père là-dedans?
- Oh non maman, tu ne recommenceras pas ça! Dit Rory avec colère.
- Recommencer quoi?
- Tu es en train de fuir, encore!
- Oh non, non, non, non, non, non, Rory, tu n'y es pas du tout. Je n'ai jamais rien voulu de plus que d'épouser Luke, mais il en reste que Chris soit ton père et ça on ne pourrait jamais rien y changer!
- Et puis?
- Rory…
- Non, maman, coupa-t-elle. Je veux que tu comprennes que Luke mérite quarante fois plus mon amour que papa. Je sais que papa reste mon père et je l'aime pour ça, mais je sais aussi que Luke soit la meilleure chose qui nous soit arrivée à tous les deux. Maman, il a fait plus pour toi et moi que tout le monde qu'on connaisse réuni.
- Je sais ça chérie.
- Je sais que tu le sais et c'est pourquoi tu le maries et c'est pour ça que je suis si contente que vous vous mariez. J'aime toujours papa, mais avec Luke c'est différent.
- Tu sais quoi?
- Non
- C'est exactement ce que je pense moi aussi », sourit-elle en regardant Luke qui lui sourit à son tour. Elle lui murmura 'je t'aime' et lui souffla un baiser de l'endroit où elle était en attendant les boissons.
Bientôt, ils furent tous les trois à la table mangeant leur repas silencieusement. Lorelai leva les yeux pour observer les deux personnes qu'elle aimait le plus. Souvent, Rory et Luke échangeaient des regards et puis baissait les yeux pour retourner leur attention vers leur repas en souriant. Elle sourit. Il était toujours aussi bizarre pour elle que Rory aime plus Luke que son père, mais en même temps, elle comprenait que ces deux-là étaient plus comme père et fille qu'elle ne le sera jamais avec Chris.
« Vous savez ce qu'on n'a jamais fait tous les trois ensembles?
- Non, dirent Rory et Luke à l'unisson sur un ton inquiet devant l'enthousiasme de Lorelai.
- Une soirée cinéma!
- OH OUI, cria presque Rory, une soirée cinéma!
- On pourrait loué un tas de film où des meilleurs amis tombent amoureux.
- Encore mieux, dit Rory souriante, on commence par 'Le mariage de mon meilleur ami' pour nous déprimer et puis on met 'Quand Harry rencontre Sally' pour nous remonter.
- Génial? Qu'est-ce que tu en penses Luke?
- Une soirée cinéma? Avec vous deux? Ça va être un enfer!
- Mais non, ça va être un paradis!
- J'imagine que vous allez parler tout le long du film même si vous avez mis des règles très strictes qui s'appliquent à tous sauf vous deux.
- Exactement.
- Et qu'il y aura assez de junk food pour vous rendre malade.
- Exactement.
- Et qu'il n'y a aucun moyen pour moi d'y échapper.
- Exactement.
- Bon, dans ce cas, je crois que je vais survivre.
- Je vais te le devoir, dit Lorelai en clignant de l'œil.
- OH! MAMAN! C'est absolument dégoûtant!
- Qu'est-ce qu'il y a de dégoûtant là-dedans?
- Ce n'est pas ce que tu as dit, mais c'est que tu impliquais qui est dégoûtant.
- Rory, tu sais que Luke et moi ne sommes plus tout à fait platoniques.
- Dégoûtant.
- Lorelai! Dit Luke en soupirant souhaitant qu'elle arrête de harceler sa fille, souhait ignoré par Lorelai.
- Et que certaines choses que nous faisons ne sont pas dignes de films pour tous.
- Lorelai! Disait Luke, maintenant gêné.
- Luke, ma fille a le droit de connaître la vérité sur ce qui se passe entre nous deux.
- Il n'en reste pas moins que ce soit dégoûtant.
- Dis-moi en quoi tout ceci est dégoûtant.
- Tu es ma mère!
- Et?
- Ma mère n'a pas de vie sexuelle!
- C'est ce que tu crois, dit-elle en riant.
- Dégoûtant et ce n'est pas ce que je veux dire! Je veux dire, je sais que tu n'es plus tout à fait vierge, sinon, je ne serais plus là! Mais dans ma tête, Luke et toi dormez dans des lits séparés et chambre à part.
- Que feras-tu quand nous serons mariés et que tu passeras tes étés à la maison?
- Je m'attendrai à un peu de discipline de votre part.
- Oh pour ça chérie, je suis certaine que Luke sera capable de rester discipliné, mais moi par contre…
- MAMAN!!!!
- Lorelai! Arrête de la harceler!
- Mais…
- Ok, on change de sujet et je ne veux plus entendre parler de ta vie sexuelle.
- Mais là!
- … dans la prochaine heure, du moins.
- Briseuse de fête!
- Si on changeait de sujet, dit précipitamment Luke.
- Je suis d'accord, dit tout aussi précipitamment Rory.
- Parfait. Alors… Rory! Quoi de neuf?
- On ne recommencera pas avec ça!
- Oh oui, je vais te harceler jusqu'à ce que tu m'avoues ce qui te rend si différente.
- Il n'y a rien, mentit-elle évidemment.
- Je ne te crois pas.
- Il n'y a rien.
- Oh si, il y a quelque chose.
- Si je ne te dis qu'il n'y a rien!
- Alors que je dis que tu es une très mauvaise menteuse.
- Luke! Dis quelque chose, supplia Rory.
- Oh pour ça, je ne m'en mêle pas, dit-il sans avouer qu'il était curieux de savoir sur quoi Rory leur mentait.
- Ah! Tu vois, même Luke est avec moi, alors tu vas me dire ce qui ne va pas.
- Eh! Je n'ai pas dit que j'étais avec toi, protesta Luke.
- Il n'y a rien, répéta-t-elle les yeux baissés.
- OH MON DIEU! Dit Lorelai les yeux grands ouverts comprenant ce que sa fille avait. Tu as eu du sexe cette semaine! Accusa-t-elle en la pointant.
- Quoi!?!? Dit Luke en tournant rapidement sa tête vers Rory tenait la sienne baissée.
- NON! Dit Rory en évitant leur regard.
- C'est pour ça que tu étais si gênée d'entendre parler de Luke et moi.
- NON! Continuait-elle de mentir, très mal d'ailleurs.
- C'est qui? C'est qui? C'est qui? C'est qui?
- Ce n'est pas Dean, j'espère, dit Luke presque outré.
- Non, ce n'est pas Dean, dit-elle avant de réaliser qu'elle venait de faire une gaffe.
- AH HA! Cria Lorelai! Luke, tu es le meilleur, je savais qu'il y avait une bonne raison pour te marier.
- Maman! Moins fort!
- C'est qui, c'est qui, c'est qui, c'est qui?
- Maman, je n'ai pas envie et s'il te plait, baisse le son sinon, elle se mit à chuchoter, tout le restaurant sera au courant que j'ai… tu sais.
- Ouf! Ça n'a pas dû être si bon si tu n'es même pas capable d'en parler.
- LORELAI! Ça devient déplacer.
- Ok, désolé, mais je meurs d'envie de savoir c'est qui!
- Je ne suis juste… pas à l'aise… tu sais…
- Vous savez quoi? Interrompit Luke en se levant, je dois aller aux toilettes!
- OH Luke! Tu comprends tellement vite! C'est pour ça que je t'aime!
- Je t'aime aussi, dit-il l'embrassant sur les lèvres avant de se diriger vers la salle de bain alors que Lorelai le regarder s'éloigner.
- Tu sais, si je ne savais pas que vous étiez ensembles, je te traiterais de voyeur.
- Désolée, j'aime juste le regarder partir.
- Crois-moi, il aime te regarder partir aussi.
- Je sais.
- Pourquoi parle-t-on de tout ça?
- Tu as raison, alors qui est le mystérieux gars.
- C'est Logan.
- Ah…………..
- Quoi ah…….
- Ton grand-père m'avait déjà parlé de lui, c'est tout!
- Comment, grand-père t'a déjà parlé de lui, explique-toi!
- Oh chérie, ce n'est rien, il m'avait juste dit qu'il t'avait vu parler avec lui pendant une de ses visites à Yale.
- Oh!
- C'est tout! Par contre, je dois avouer que je souhaite vraiment le rencontrer. Est-il mignon?
- Très!
- Et ça fait…
- Ça fait?
- Ça fait… combien de temps?
- Je ne sais pas, ça fait peut-être trois ou quatre semaines qu'on est ensemble.
- Comment? Je suis outrée! Comment n'as-tu pu ne pas m'en parler plus tôt!
- Je suis désolée, mais tout est si nouveau, je voulais juste ne pas me faire d'illusions!
- Je comprends. Et vous couchez ensemble… depuis… depuis quand?
- On n'a couché ensemble que cette semaine par exemple.
- Comment c'était?
- Je ne vais pas parler de ça avec toi!
- Pourquoi?
- Parce que tu es ma mère!
- Et puis!
- Et je suis pratiquement certaine qu'il y a des lois contre ça.
- Mais on est au Canada, on a l'immunité diplomatique.
- Ça ne s'adresse qu'aux ressortissants!
- Mais ne suis-je pas assez belle et intelligente pour être une ressortissantes?
- Où mène cette conversation?
- Je n'essaie que de te convaincre de m'en parler… en tant que … meilleure amie.
- Ok, bien, en tant que meilleure amie, je vais te dire, que… c'était pas mauvais.
- Ah non!
- Non, c'était même bien. Tu sais, c'était la première fois depuis Dean.
- Je sais et je suis contente pour toi! Es-tu amoureuse?
- NON!
- Pourquoi pas?
- Je ne sais pas, je ne suis pas encore comme ça avec lui, c'est juste de l'attirance, tu comprends.
- Je comprends, c'est sexxxuel!
- Maman!
- Non, je suis à l'aise avec ça. J'ai eu une relation comme ça il n'y a pas si longtemps.
- Luke!
- JAMAIS, j'étais amoureuse de Luke avant même de me rendre compte qu'il m'aimait aussi.
- De qui tu parles.
- De Digger.
- Ewwww!
- Je sais! Mais tu sais, à ce moment là, ce n'était pas désagréable. Nous nous amusions c'est tout!
- Jusqu'à ce qu'il tombe amoureux de toi.
- Pauvre Jason! Il fait pitié dans le fond, tous ces trucs bizarre chez lui! Je savais d'avance que ce n'était rien de sérieux.
- Tout comme moi avec Logan. Tu es sûre que tu es à l'aise avec ça?
- Tu sais, soupira-t-elle, j'aurais préférée avoir cette conversation dans quinze ans et je suis certaine que tu n'aurais pas encore été assez vieille pour moi, mais si toi, tu sais où tu t'en vas…je ne peux rien y faire! Je veux que tu te protèges par exemple.
- Je sais.
- Il est hors de question que tu tombes enceinte en plein milieu de tes études universitaires surtout d'un gars que tu n'aimes pas!
- Je sais.
- Élever un enfant seule est très difficile, et j'imagine que ce doit être encore pire si tu n'es pas en contact avec le père.
- Je sais, j'ai un rendez-vous cette semaine chez un médecin pour la pilule.
- Tu es ssssiiiiiii responsable, es-tu sûre que tu sois ma fille?
- Oh pour ça, j'en suis pratiquement sûre!
- Parfait!
- Mais où est Luke? Se demandait Rory. Ça doit faire dix minutes qu'il est aux toilettes!
- À vrai dire, il est au bar depuis cinq minutes, mais je ne crois pas que tu l'aies remarqué.
- Oh maman! Pauvre Luke, se faire rejeter comme ça!
- Oh ne t'en fait pas, chérie, je vais le chercher, dit-elle en se levant pour rejoindre Luke au bar. EH!
- Eh! Alors, conversation intéressante?
- Mon bébé n'est plus un bébé, soupira-t-elle.
- Qu'est-ce qui se passe?
- Rien c'est juste…
- Tu n'es pas obligée de le dire.
- Non, non c'est correct.
- Alors.
- Oh ce n'est tellement pas elle, dit Lorelai désespérément. Tu sais, elle a cette relation… tu sais… une relation… sans attache! Oh mon Dieu… ce n'est tellement pas elle!
- Oh, je suis sûre que ce n'est pas si pire. Elle a vingt ans après tout.
- Je sais, mais c'est Rory, Rory n'a pas ce genre de relation. C'est trop… détaché!
- Elle vit sa jeunesse, Lorelai, dit-il en mettant ses mains sur ses épaules. Tu ne peux pas l'y en empêcher.
- Je sais, c'est ce que je lui ai dit, mais je n'ai pas eu de relation comme ça avant l'âge de trente-cinq ans et c'était avec Jason. Et ça ne s'est pas très bien terminé si tu te souviens bien.
- C'est si détaché?
- À ce point! Elle n'a même pas prononcé le mot 'petit ami'
- En fait, c'est deux mots, mais peut-être que ça va venir, elle va peut-être s'attacher, qui sait?
- Je sais, soupira-t-elle à nouveau. Bon, retournons-y avant qu'elle ne se doute qu'on parle d'elle.
- Oh, je crois qu'elle s'en doute déjà.
- Plutôt intelligente notre Rory, non?
- La meilleure ».
Il l'embrassa et la prit dans ses bras en lui chuchotant que tout allait bien aller avant de retourner à table où ils finirent leur repas en évitant de parler de sexe, de Logan ou de Christopher. Ils retournèrent ensuite à l'auberge films et nourriture à la main à la main prêts à commencer leur fabuleuse soirée cinéma.
« Pizza, biscuits, pop corn, soda, café… il manque quelque chose.
- Tu plaisantes!
- Non chéri, notre table est vide, il manque quelque chose et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
- Lorelai, on vient de sortir de table et on a assez de junk ici pour nourrir une armée d'adolescents boutonneux, il y a suffisamment de bouffe ici.
- Non, je viens de te le dire, il manque quelque chose.
- Maman a raison, Luke, il manque quelque chose.
- Je n'arrive pas à y croire.
- Regarde, dit Rory, je vais aller à la salle de bain et énumère tout ce qu'on a, ça va peut-être aider.
- Ok ».
Rory se dirigea vers la salle de bain et y ferma la porte. Aussitôt seuls, Lorelai se projeta contre Luke l'embrassant de toutes ses forces.
« Mm… à quoi m'est dû ça?
- Je n'ai pas pu t'embrasser pour vrai depuis quatre longues heures, une fille se tanne.
- C'est bon à savoir.
- La ferme et embrasse-moi ».
Elle le prit par le cou et l'embrassa à nouveau tout aussi férocement. Les mains de Luke firent leur chemin vers la taille et la ramena plus près de lui.
« J'aime ta jupe, chuchota Luke à son oreille.
- Ah oui?
- Elle s'enlève bien?
- D'après toi… pourquoi penses-tu que je l'ai mise aujourd'hui?
- Mm, tentant! Dit-il avant de l'embrasser et de se séparer d'elle. On devrait arrêter avant que Rory ne sorte. Je ne suis pas sûre qu'elle serait à l'aise avec cette conversation.
- Dommage, j'aurais bien aimé la continuer, moi, cette conversation…
- Je sais moi aussi », dit-il en lui faisant un clin d'œil.
Pendant ce temps, Rory avait voulu sortir de la salle de bain, mais avait entendu l'échange entre les deux amoureux de l'autre côté de la porte. Elle sourit. Il était clair que sa mère était terriblement amoureuse et heureuse avec Luke. Elle se sentait presque coupable d'être là, à ce moment précis. Une fois que la pièce, de l'autre côté, semblait avoir repris son calme, Rory ouvrit la porte espérant voir Luke et Lorelai en position décente, ce qui fut le cas.
« Eh maman! Je sais ce qui nous manque : DES GUIMAUVES.
- OH mon Dieu, comment ai-je pu oublier les guimauves! Je n'en reviens pas. J'ai oublié les guimauves, qu'est-ce qu'une soirée cinéma sans guimauve. Il ne faut jamais oublier les guimauves, n'est-ce pas Luke?
- Si tu le dis.
- Je vais aller en acheter au petit dépanneur d'en face, dit Rory.
- Oh non, chérie, je vais y aller… les rues ne sont pas sûres à cette heure.
- Maman! Je sais que la seule chose dont tu as envie présentement est de peloter Luke, aussi dégoûtante peut être cette pensée, sans offenses Luke.
- Pas de faute.
- Je vais y aller, dit Rory en agrippant son manteau. Profites-en!
- Si tu le dis, mais sois prudente, d'accord?
- Certaine, je vais cogner avant d'entrer tantôt, laisser-vous aller l'esprit en paix!
- Ok
- Lorelai… Dit Luke qui n'arrivait pas à croire qu'elles avaient à nouveau cette conversation
- Quoi!?!».
Rory sourit, ellesortit de la chambre et les lèvres de Luke et Lorelai se connectèrent immédiatement.
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Rory sortit de l'auberge et traversa la rue pour se rendre dans le dépanneur de l'autre côté. Par malheur, elle se heurta à des portes closes un écriteau indiquant que l'établissement serait fermé pour une période indéterminée.
Rory se tourna sur elle-même et parcoura la rue du regard pour remarquer qu'il y avait un autre dépanneur situé à quelques rues de l'endroit où elle se trouvait. Elle commença immédiatement sa marche, mais elle se sentait bizarre. Elle se sentait observée, même suivie. Elle fit un tour sur elle-même pour savoir si quelqu'un se trouvait en arrière d'elle, mais elle n'y vit que la pénombre d'une rue sombre de ce quartier de Montréal, pourtant connu comme étant sûr.
Elle fût heureuse d'arriver enfin à l'intérieur du dépanneur où elle fit immédiatement son chemin vers les allées pour trouver des guimauves, malencontreusement sans succès.
« Excusez-moi, demanda Rory à la caissière.
- Oui?
- Avez-vous des guimauves?
- Oui, au bout de l'allée, dans le fond, là-bas, dit la caissière en pointant le coin du dépanneur.
- Merci », dit Rory en souriant en coin.
Elle se dirigea immédiatement vers l'endroit où lui avait indiqué la caissière. Elle trouva facilement les guimauves, mais tarda à aller les payer, car un homme en qui elle ne mettrait aucune confiance venait d'entrer dans le dépanneur. Il était de grandeur normal, ne paraissait pas beaucoup plus vieux qu'elle et avait le visage rond. Il était évident qu'il ne s'était pas rasé depuis plusieurs jours et portait des vêtements sals.
« Salut Paule, dit l'homme.
- Mathieu, qu'est-ce que tu fais ici? Répondit la caissière sur un ton effrayé.
- Ça va très bien, merci de t'inquiéter et toi?
- Mathieu, va-t-en!
- Tu m'as l'air tendu, pauvre Paule. Tu sais? Je connais un bon moyen pour relaxer, dit-il en cherchant sa main.
- Ne me touche pas!
- Aller, relaxe, tu sais que je ne te veux pas de mal.
- Je t'ai déjà dit plusieurs fois que je ne voulais pas de toi, Mathieu. Mais qu'est-ce qu'il y a de si difficile à comprendre là-dedans.
- Il n'y a rien à comprendre parce que je sais que tu me veux.
- Mathieu, non!
- Dans l'entrepôt, tout de suite!
- Il n'en est pas question, dit-elle avant que l'homme ne l'agrippe par le bras. OUCH!
- Tu viens dans l'entrepôt tout de suite!»
Rory n'arrivait pas à croire ce qui se passait. Elle devait faire quelque chose, car sinon, la fille se ferait violé en face d'elle.
« EH! Cria-t-elle.
- Tiens, on a de la compagnie, dit-il en se retournant pour voir une jeune fille toute aussi effrayée que Paule.
- Lâche-la.
- De quoi tu te mêles!
- Lâche-la, sinon j'appelle les flics, dit-elle en sortant son téléphone cellulaire.
- Eh! Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais je suis plus dangereux que tu ne le crois », disait-il en avançant dangereusement vers elle. Elle composa le 9-1-1 et garda son pouce sur le bouton d'appelle. Il stoppa, sourit à moitié, se tourna vers les réfrigérateurs, sortit une caisse de bière, la paya et sortit du dépanneur. « Si tu crois que tu me fais peur! Dit-il avant de quitter alors que la caissière se mit à pleurer.
- Eh! Dit Rory d'une voix douce.
- Tu n'aurais pas dû faire ça!
- Oh! NON! Écoute, tu ne méritais pas qu'on te fasse du mal.
- Tu ne comprends pas, ce gars est vraiment dangereux! C'est un voleur, un drogué, il a déjà fait de la prison. S'il t'a sur le dos, tu vas avoir de problèmes.
- Oh! Ça ne m'inquiète pas, je ne viens pas d'ici, je retourne chez moi demain, dit-elle ne mettant de l'argent sur le comptoir pour payer les guimauves.
- Si tu le dis, mais fais attention à toi en retournant!
- Ne t'en fais pas. Dis-moi est-ce que je peux te poser une question?
- Vas-y, je verrai si je peux te répondre.
- Pourquoi ne portes-tu pas plainte contre lui?
- J'aime mieux continuer dans cette situation que de subir sa colère, il est violent, ce serait dangereux!
- Tu devrais porter plainte.
- Oublie ça! » Dit-elle avant que Rory sorte du dépanneur.
Elle marchait d'un pas très rapide, presque à la course vers l'auberge. Elle avait peur. Elle se sentait suivi à nouveau. Elle prit son téléphone et composa le numéro du téléphone cellulaire de sa mère, mais avant qu'elle n'eût le temps d'appuyer sur le bouton d'appel, l'homme sauta devant elle.
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Luke et Lorelai continuaient leur séance de pelotage sur le divan de leur suite. Luke était couché par-dessus elle et l'embrassait dans le cou pendant que les mains de Lorelai traçaient leur chemin sous sa chemise pour caresser les forts muscles de son dos puis son derrière. Lèvres toujours connectés, ils entendirent un son strident provenir du sac à main de Lorelai.
« Ne répond pas, dit Luke.
- Oh Luke, ce pourrait être important », dit-elle en séparant pour aller chercher le téléphone dans son sac à main. Elle le sortit et regarda l'afficheur pour voir qui appelait et sourit quand elle vit que c'était Rory. « Maison des plaisirs, répondit-elle.
- Lorelai, cria Luke en riant.
- Allô Rory, dit Lorelai inquiète de ne pas avoir de réponse.
- …
- Rory?
- 'Aïe! Lâche-moi, tu me fais mal', 'ne me dis pas que tu n'aimes pas ça!' 'Aïe, maman', pleurait Rory à l'autre bout de la ligne.
- RORY! RORY! RORY! Réponds-moi, SVP!
- 'Oh, mais qu'est-ce que c'est que ça ! Dit une voix d'homme avant que la ligne ne coupe.
- RORY ! » Cria Lorelai à son téléphone les larmes aux yeux. Sans même jeter un regard à Luke, Lorelai se leva, se précipita sur son manteau et courut à l'extérieur immédiatement suivi par Luke.
« Lorelai, criait-il avant de la stopper. Lorelai, mais qu'est-ce qui se passe ?
- Rory ! » Était tout ce qu'elle arrivait à dire paniquée. Elle continua sa course, suivie par Luke et sortit de l'auberge sans trop savoir où aller.
Ils entendirent un cri provenant d'une ruelle en arrière de l'auberge. Cette fois, ce fût autour de Luke de partir à la course et de s'y diriger, Lorelai courant derrière lui. Ils entrèrent dans la ruelle et Luke ne prit pas une seconde pour se précipiter sur le gars. Il le prit par les cheveux et lui frappa la tête contre le mur de briques. L'homme s'écroula par terre alors que Luke continuait de le frapper, incapable de contrôler sa colère. Lorelai, quant à elle, avait tout de suite pris sa fille dans ses bras sans même se rendre compte qu'elle n'avait plus de pantalon. Heureusement, elle avait toujours ses petites culottes. Lorelai sortit de l'embrasse et se tourna vers Luke pour le stopper avant qu'il ne le tue.
« Luke, Luke arrête!
- Espèce de fils de pute! Salop! Tu n'es qu'une ordure, continuait-il de l'insulter.
- Maman, pleura Rory.
- Rory, shhh, dit Lorelai en la prenant à nouveau dans ses bras. Ça va aller chérie, nous sommes là… shhh... nous sommes la, continuait-elle en prenant son téléphone et en composant une numéro. Allô, police? Ce serait pour signaler une agression.
- Maman, non, suppliait Rory, mais fût ignorée par sa mère.
- Oui au coin de… »
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Luke était assis par terre en attendant les policiers et regardait l'homme gisant sur le sol inconscient. Il avait vérifié plutôt s'il était toujours vivant et c'était le cas, ce qui surprenait beaucoup Luke qui se souvenait de la force avec laquelle il l'avait frappé. Il jeta un coup d'œil à Rory et Lorelai qui restaient enfermées dans les bras de l'une de l'autre. Il ne se souvenait pas avoir ressentit autant de colère dans toute sa vie. Comment un homme avait-il pu tenter de lui faire du mal à ce point! Pas à Rory! Elle était maintenant blottie, toute innocente, pleurant dans les bras de sa mère alors qu'elle n'avait même pas un pantalon sur elle.
Bientôt les sirènes se firent entendre et les policiers arrivèrent. L'homme qui était par terre commençait tranquillement à se réveiller quand les policiers lui passèrent les menottes ne prenant même pas la peine de sortir son visage de la flaque d'eau dans laquelle il était plongé en attendant l'arrivée des ambulanciers qui allaient l'amener à l'hôpital. Il ne passa pas beaucoup de temps avant qu'il ne se réveille complètement et se mette à se plaindre des mauvais traitements qu'il était en train de subir et menaçant de porter plainte contre Luke.
Après un moment, un policier finit par perdre patience. Il le leva par les menottes, le mit sur ses pieds, accota son torse contre le mur et écrasa sa joue contre la brique froide et humide.
« JE VAIS PORTER PLAINTE ! C'EST CONTRE MES DROITS, je dois être traité avec dignité.
- DIGNITÉ, cria le policier outré ! Quelle dignité ? Celle qui te porte à violer des petites filles ! Ostie, je te jure, si mon emploi n'en dépendait pas, disait-il en mettant plus de force contre son visage sur le mur.
- OUCH ! Je vais porter plainte contre toi, christ, voie de fait ! Cria-t-il à Luke qui était toujours dans un état second, choqué.
- OH non, mon écoeurant tu ne porteras pas plainte contre lui, parce que si tu portes plainte contre lui, je vais te fesser tellement fort que tu ne te souviendras même plus du nom de ta mère, as-tu compris ? »
Pendant ce temps, l'autre policier s'était occupé de procurer une couverture dans laquelle il entoura Lorelai et Rory qui continuaient à pleurer de peine et appela une autre ambulance pour l'amener à l'hôpital. Luke leur jeta un œil et reprit soudainement ses sens. Il laissa tomber l'homme qui était toujours sous l'emprise du policier et se précipita sur les deux filles pour les prendre dans ses bras. Il devait être fort. Même si tout en lui se bloquait dans sa gorge, même si des larmes montaient à ses yeux, même si un nœud se formait dans son estomac, il devait les soutenir, il devait les épauler. Il était leur pilier. S'il s'effondrait, elles s'effondreraient aussi.
Après peu de temps, les ambulanciers arrivèrent et s'occupèrent du violeur. Il semblait avoir plusieurs fractures et possiblement une commotion. Lorelai n'arrivait pas à y croire. Les ambulanciers s'occupaient du monstre qui avait failli violer sa fille avant de s'occuper d'elle. Elle se leva pour gueuler contre quelqu'un pour que quelqu'un s'occupe de sa fille. Mais avant qu'elle n'eût le temps de prononcer un mot, une deuxième ambulance arriva et ses occupants coururent immédiatement vers Rory. Ils l'amenèrent à se lever, mais aussitôt qu'elle fût sur pied, Rory perdit conscience.
« RORY ! RORY ! Criait-elle.
- Madame, madame, reculez, s'il vous plaît, reculez, disait un policier en l'éloignant de Rory qui était étendue par terre alors que les ambulanciers la mettait sur la civière pour l'amener à l'hôpital.
- Mais c'est mon bébé… mon bébé… disait-elle en suppliant le policier de la laisser passer.
- Les ambulanciers font leur travail, madame.
- Je veux la prendre dans mes bras, ma petite fille, se brisa-t-elle s'effondrant à son tour sur le sol, pleurant toutes les larmes de son corps.
- Lorelai! » Cria Luke la prenant dans ses bras et la berçant comme une enfant alors qu'elle pleurait sur son épaule.
Bientôt, Rory fût entrée dans l'ambulance et on demandait à Lorelai si elle voulait y grimper. Elle acquiesça sans hésitation et on permit spécialement à Luke d'y monter avec elle pour s'en occuper pendant le voyage vers l'hôpital. Une fois rendus, après quelques examens, on avertit Lorelai que Rory ne subissait qu'un choc nerveux et qu'elle pourrait sortir d'ici quelques jours, mais qu'il fallait toutefois qu'elle rencontre un psychiatre le lendemain pour évaluer les impacts psychologiques de cet incident.
Lorelai n'arrivait pas à remettre les pieds sur terre, l'adrénaline fouettait toujours son corps et elle se demandait si son cauchemar allait se terminer un jour. Elle sortit du bureau du médecin pour voir Luke qui l'attendait dans le corridor, assis sur une chaise la tête dans ses mains. Quand il l'entendit, il se leva immédiatement et la prit dans ses bras.
« Et puis?
- Elle n'a subi qu'un choc, ça va aller.
- Et toi?
- Je n'en sais rien. Je n'arrive tout simplement pas à croire ce qui arrive.
- Je te comprends, je suis encore nerveux, dit-il en lui montrant ses mains tremblantes.
- Et si elle n'avait pas téléphoné, Luke, et si je n'avais pas répondu au téléphone! Tu te rencontres que nous étions en train de se peloter quand tout ça est arrivé! Elle était presque en train de se faire violer et nous, on se pelotait, disait-elle avec colère. Je n'aurais jamais dû la laisser aller. Mais, quel genre de mère laisse sa fille sortir à cette heure dans une ville qu'elle ne connaît pas pour peloter son copain? Je suis la pire mère du monde, pleurait-elle maintenant.
- Eh! Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh… shhhhhh… tu n'es pas une mauvaise mère, tu n'aurais pas pu savoir… shhhhh… ce n'est pas de ta faute.
- Si, ça l'est, cria-t-elle en sortant de l'embrasse. Ma fille a failli se faire violer par ma faute. Imagine si elle n'avait pas eu la présence d'esprit d'essayer de m'appeler quand elle revenait. Elle serait peut-être morte à l'heure qu'il est et tout ça par ma faute!
- Non, Lorelai, ce n'est pas de ta faute, dit-il en la reprenant dans ses bras, tu vas voir, ça va bien… shhhhhhh… répétait-il.Ça va bien aller… shh… ça va bien aller… je suis là.
- Oh! LUKE! Relaxait-elle enfin.Dis-moi ce que j'ai fait pour te mériter.
- Tu as accepté de m'épouser!? Dit-il tentant d'alléger l'atmosphère et Lorelai rit un peu.
- Je t'aime, chuchota-t-elle en se calmant dans ses bras.
- Moi aussi. Je vais aller voir, si je ne pourrais pas trouver un peu de café », dit-il en l'assoyant sur sa chaise avant de partir vers la cafétéria.
Pendant ce temps, Lorelai resta assise un peu, tentant de continuer de respirer, la tête accotée sur le mur derrière elle. Elle se redressa, prit son téléphone et composa un numéro.
« Chris… c'est Lorelai… non, pas vraiment… Chris? Il y a eu… un incident ».
À suivre...