Titre : Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé
Auteur : Marie Potter
Rating : R
Couple : Harry/Draco
Disclaimer : Tous les personnages et les éléments sur lesquels cette histoire est basée appartiennent à J.K. Rowling.
Hello !
J'ai bien reçu vos reviews, merci beaucoup ! Je suis contente que ça vous plaise ! Et comme je n'ai aucun devoir ou presque jusqu'à la fin de l'année, j'essaierai de vous envoyer des chapitres le plus souvent possible ! Enfin, le chapitre 2…
Marie Potter –xox-
Une fois de plus, la porte de la salle commune de Gryffondor à peine refermée derrière moi, Ron explosa.
OÙ ÉTAIS-TU PASSÉ ? hurla Ron.
Pas la peine de t'énerver et de crier, Ron, je t'entends très bien ! répondis-je d'un ton las. J'étais en promenade, comme tous les soirs. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'ai un mal de tête atroce, j'aimerais bien aller me coucher.
Pas la peine de m'énerver ? Bon sang, Harry ! T'as vu l'heure qu'il est ? Il est passé minuit, et tu es dehors depuis plus de quatre heures ! Merde ! Et on n'a pas le doit de s'inquiéter ! Ton rire sonne faux, tes sourires ne sont que du bluff, et tu ne nous parles presque plus ! Qu'est-ce qui se passe avec mon meilleur pote ? Qu'avons-nous fait, Hermione et moi, pour mériter ça ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Dis-le moi, pour l'amour de Dieu !
C'est justement ça, le problème. Peut-être que, justement, je n'ai plus envie de vous parler. Putain ! Vous m'étouffez ! Vous ne comprenez pas ce que je vie, vous n'êtes pas là pour moi ! Merde ! Vous ne vivez que pour vous engueuler, alors que vous vous aimez ! Dites-vous une fois pour toute que vous vous aimez, et foutez-moi la paix !
Harry… tenta Hermione. Mais je ne l'écoutai pas. Je montai les escaliers jusqu'à mon dortoir d'un pas las, sans un seul regard en arrière. Je me déshabillai rapidement, m'enfermai dans mon lit derrière les épais rideaux de velours rouge et m'allongeai sous les chaudes couvertures.
Décidément, c'était une drôle de soirée, car cette fois, je n'éprouvai aucun regret. J'avais l'impression que plus rien ne serait pareil. Et pour une fois depuis longtemps, je me sentis presque bien. Presque, parce qu'une fois de plus, je me retrouvais seul. Je m'endormis et, encore une nouveauté, ce fut un sommeil sans le moindre rêve.
Une fois de plus, je me réveillai à l'aube, avant tout le monde. Une fois de plus, je pris une douche brûlante, tellement chaude que mon corps en ressortait aussi rouge qu'un homard grillé. Et une fois de plus, je descendis seul jusqu'à la Grande Salle pour prendre mon petit-déjeuner, qui était, une fois de plus, vide de tout élève.
Mon premier cours de cette journée qui s'annonçait une fois de plus pourrie était évidemment Potions. Je quittai tout de même la salle, tandis que Ron et Hermione y pénétraient. Je partis prendre mes affaires au dortoir, seul. Une fois de plus, les gens qui croisaient mon chemin laissaient glisser leurs regards sales le long de ma cicatrice. Je resongeai à mon altercation avec mes deux anciens meilleurs amis. Je m'étais enfin débarrasser de ces deux pots de colle. Et j'éprouvais aucun regret. Mais plus que jamais, je me sentais seul. Comme tout les êtres humains de cette terre. On naît seul, et on meurt seul. Alors, pourquoi vivre dans un monde tel que le nôtre ? Parce qu'il y a l'espoir. Il reste toujours de l'espoir. L'espoir qu'un jour, peut-être on découvrira un fabuleux trésor, tellement beau qu'il est impossible à trouver. Il y a toujours l'espoir de trouver le bonheur. Sauf pour Harry Potter. Je suis né seul ; je vie et vivrai seul ; je mourrai seul. Sans bonheur parce qu'on me l'aura volé dès ma naissance. Je ne suis bon qu'à libérer ce putain de monde de son tyran. Je ne suis bon qu'à rétablir l'espoir dans les cœurs. Mais je m'en fiche. Une fois de plus me prend l'envie irrésistible de tout laisser tomber.
J'étais déjà devant les cachots du sombre maître des potions, mes livres sous le bras. Voyant que j'étais seul, une fois de plus étant donné que j'étais très en avance, je m'assied contre le mûr, mes bras musclés par le quidditch enserrant mes genoux. Passèrent dix, vingt, trente minutes, sans que personne ne pointe le bout de son nez.
Puis, des pas se firent entendre. Je décidai de me lever sans que je sache pourquoi. Mais je savais que je devais me lever. C'était Malefoy et sa cour habituelle. Il s'arrêta à environ un mètre de moi, et nous nous fixâmes dans les yeux, comme nous l'avions fait la veille au soir. Pas un mot ne fut soufflé. Les autres élèves arrivaient peu à peu, mais dans mon champ de vision, il n'y avait que les deux prunelles grises de mon ennemi. Je voyais son regard tenter de fouiller mon âme à la recherche d'une quelconque information, j'ignore laquelle. Mais mes yeux verts n'exprimaient absolument rien. Je voulais tout simplement ne rien ressentir.
Une fois de plus, j'aurais voulu rester là, mes émeraudes plantées dans ses deux grands océans de tempête. Au moins, une chose n'avait pas changée : j'arrivais à vivre à travers la haine mutuelle qu'il y avait entre Malefoy et moi.
Avec regret, je détachai mes yeux des siens, car la porte de la sinistre salle de classe venaient de s'ouvrir toute seule. Je m'installai au fond de la classe, dans l'ombre, et plaçai mon sac sur le banc d'à côté, afin d'informer tout le monde que cette place devait rester vide.
Une fois de plus, je n'écoutai rien du cours, plongé dans mes pensées remplies de tristesse et de ténèbres, sans me rendre compte que le point que je fixais autrefois sans le voir s'était déplacé jusque dans la chevelure de fils d'or de Malefoy.
Une fois de plus, comme je l'avais déjà prévu, la journée fut pourrie. Une fois de plus, après le dîner, je pris le chemin du parc de Poudlard sans me soucier du reste. Cette fois, j'espérais que Malefoy viendrait. Il était sympathique, dans le fond. J'avais juste été trop stupide pour ne pas serrer sa main en première année. Que serait-il arrivé si j'avais serré ta main, ce jour-là ? Dis-moi, Malefoy, est-ce que tout serait différent ?
Ça, je n'en sais rien, Potter, répondit une voix dans mon dos. Je me rendis compte que j'avais pensé à voix haute. Une fois de plus, il s'assit près de moi, loin des regards envieux ou craintifs que les autres élèves lançaient sur son passage.
Le Survivant aurait-il des regrets ? continua-t-il de sa voix inhabituellement moqueuse.
Voyons, qui serais-je si je n'en avais pas ? Et puis, arrête un peu de m'appeler comme ça, c'est agaçant, à la fin !
Mais c'est pourtant ce que tu es, Potter. Je me trompe ? me demanda-t-il en me tendant une cigarette que j'acceptais une fois de plus.
Non. Je ne suis rien… murmurai-je. Réalisant mes paroles, j'espérais qu'il ne m'aurait pas entendu. Mais mes espoirs furent vains, une fois de plus.
Alors, cela doit vouloir dire que je suis fou, puisque je parle avec Rien… murmura-t-il doucement à son tour.
On est tous fou, Malefoy… Tâche de ne pas l'oublier… répondis-je, laissant une unique larme glisser le long de ma joue. Mais cette fois, il ne remarqua rien.
Nous eûmes le temps de terminer nos mégots avant que l'un de nous ne reprenne la parole. Le ciel était dégagé, et plus que jamais cette nuit, les étoiles brillaient dans le firmament, veillant sur ces courts instants de paix et de calme. Puis, Malefoy vint bouleverser le silence qui s'était installé entre nous, une fois de plus.
Sérieusement, Potter… Qu'est-ce qui serait arrivé, selon toi, si… si tout avait été différent ce jour-là…
Je savais qu'il parlait de la rentrée d'il y a cinq ans. Comment pourrait-il en être autrement. C'est là que tout avait commencé, et que tout s'était terminé, aussi…
J'en ai une vague idée. D'abord, je serais à Serpentard. Ensuite, je n'aurais jamais été ami avec Ron et Hermione. Peut-être que ma vie serait aussi moins compliquée, et laide. Peut-être que je serais heureux. Peut-être que je serais aux côtés de Voldemort. Ou peut-être aussi que je l'aurais déjà tué. Et puis ensuite, je crois qu'on serait amis, toi et moi…
C'est là qu'on se rend compte à quel point les choix que nous faisons dans la vie sont importants…
Ouais… J'aimerais bien essayer cette vie-là, juste pour voir si le monde tournerait de la même manière…. Mais c'est impossible. On ne peut pas retourner en arrière. Il faut se détourner du passé pour marcher vers l'avenir.
L'avenir ? C'est quoi, l'avenir ?
Une autre chose que j'ignore. J'imagine que c'est dans quoi on met tous nos espoirs pour y arriver…
Alors, c'est sans espoir, puisque je n'en ai pas… conclut Malefoy en un murmure à peine inaudible que j'entendis tout de même parfaitement.
Oui. Tout est sans espoir, répétai-je du même ton.
Une fois de plus, le silence s'installa enter nous. Et une fois de plus, ce fut Malefoy qui m'arracha à la contemplation des ténèbres.
Dis, tu vas faire quoi, en sortant de Poudlard ?
J'avais envie de devenir Auror. Mais l'envie m'a passé. Et puis, de toute façon, il faudra d'abord que je survive à tout ça…
Ouais… Moi non plus, je ne sais pas… Tu sais, j'aimerais bien avoir un avenir…
Ben on est deux alors ! tentai-je de plaisanter. Mais le sujet n'était pas à la plaisanterie, loin de là.
Et pour ça, il faudra bien que tu le batte, cet idiot à face de serpent… dit-il d'un ton quelque peu plus ferme. Je me détournai vers lui. Il avait tourné la tête vers moi et plongeait son regard acier dans le mien. Il avait l'air grave. Je retournai à ma contemplation du lac, puis soupirai longuement.
Je ne te garantis rien, Malefoy. Mais j'essaierai…
Et encore plus bas, tellement bas que je n'étais pas certain qu'il m'eut entendu, je murmurai du bout des lèvres :
Si tu veux bien m'aider…
Voilà ! J'espère que vous avez aimé… J'attends vos reviews avec impatience !
