Titre : Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé

Auteur : Marie Potter

Rating : R

Couple : Harry/Draco

Disclaimer : Tous les personnages et les éléments sur lesquels cette histoire est basée appartiennent à J.K. Rowling (malheureusement! ).

Réponses aux reviews :

Amy Keira : Voilà, voilà! Vraiment heureuse que ça t'ait plu, « une fois de plus »! lol Alors, la suite, ici, juste en bas, en espérant que tu aimes toujours… Bisous.

onarluca : Merci pour ta reviews! Je suis contente que tu aimes mes fics. Voici donc la suite. J'espère que ça te plaira! Bisous.

eiliss : Désolé d'être sadique… Bon, ok, c'est vrai, j'adore ça! Enfin… Pour me faire pardonner, un nouveau chapitre, déjà… Je me dis toujours que je devrais stocker mes chapitres, et en publier un à chaque semaine, mais j'ai toujours hâte de les envoyer et de recevoir vos commentaires… J'espère que ça te plaira encore! Bisous.

vert emeraude : Au moins, l'attente n'a pas été trop longue! Je prie pour que tu aimes ce nouveau chapitre! Bisous.

Love Draco Malefoy : C'est plus fort que moi : moi aussi, I LOVE DRACO MALEFOY! Bon. Mon moment de folie est passé (espérons-le… ). Voilà déjà un nouveau chapitre, qui je l'espère te plaira autant. Et, pour ton information, j'ai fait mon plan, cette semaine, et j'en suis à la moitié, environ… J'entends la moitié de mon histoire, et non la moitié de l'année… Et j'en suis à 25 chapitres! Seulement, j'espère avoir le courage et la volonté de la continuer jusque là! Et puis, si je la fais au complet, j'aimerais bien écrire l'histoire du point de vue de Draco… Dans ce chapitre, il écrit… Ça serait bien d'écrire son journal intime… Non? Bonne lecture! Bisous.

serpentis-draco : il les ignore, pour le moment… Il ne se rend pas compte qu'il tient quand même à eux… Attention les prochains chapitres seront pleins de rebondissement! Mais ne t'inquiète pas, Harry n'abandonnera jamais Draco! Et, petite information, j'ai prévu leur premier baiser pour le chapitre 13… Je sais, c'est encore long, mais ça en vaudra la peine! J'espère que tu continueras à aimer! Bisous.

Allô!

Merci pour vos reviews : j'en ai eu six en à peine 24h! J'en suis vraiment heureuse! J'ai donc décidé de vous envoyer un petit chapitre, aujourd'hui aussi… Peut-être qu'en envoyant des chapitres souvent, plus de lecteurs vont venir lire ma fic et poster des commentaires… Ça me fait trop plaisir! Enfin… Je cesse mon blabla inutile et je vous laisse sur la suite. EN espérant que vous aimiez…

Marie Potter –xxx-

Chapitre 6 : Personne ne doit savoir…

Je courais dans les couloirs du château, ne prenant même pas la peine d'étouffer le bruit de mes pas dans la pénombre étouffante de la nuit. Il fallait que je le trouve, et vite. Je ne voulais pas qu'il l'apprenne par la Gazette du Sorcier, alors que je savais. Que j'avais vu. Que j'y avais presque participé. Une fois de plus, je me maudissais pour l'erreur de la nature que j'étais.

Enfin, j'arrivai devant le portrait de Salazar Serpentard, qui gardait l'entrée de la salle commune des verts et argents. Tiens, c'est drôle, j'avais oublié qu'il y a quatre ans, j'y avais pénétré par effraction, avec Ron. Mais aujourd'hui les choses étaient différentes. Aujourd'hui, j'étais ami avec celui que j'espionnais autrefois. Aujourd'hui, Ron n'était plus celui qui a jadis été mon meilleur ami. Aujourd'hui, je portais le monde sur mes épaules, j'étais malheureux et j'avais le cœur brisé par toutes les horreurs que j'avais déjà trop vues pour mériter encore de vivre. Mais cela était sans importance. Je devais trouver Draco pour l'avertir que son père s'était évadé de prison.

Et une fois de plus, mon côté Gryffondor avait pris le dessus. Je n'avais pas réfléchi avant d'agir. J'avais oublié que je ne connaissais pas le mot de passe.

Par une chance inouïe que je soupçonnais envoyée par Merlin lui-même, Pansy Parkinson, préfète pour sa maison, approchait d'une démarche vulgaire, comme j'en avais souvent vues dans les films américains que Dudley se plaisait à regarder. J'avais ma cape, elle ne pouvait pas me voir, c'était maintenant ou jamais.

Ainsi, elle prononça le mot de passe, le tableau pivota pour la laisser passer et j'entrai à sa suite en essayant de ne pas la toucher avec ma cape.

Merlin soit loué, rien n'avait changé. La face de pékinois se dirigea directement vers son dortoir. Les torches étaient encore allumées, diffusant une lueur bienfaisante dans ces cachots mornes et froids. Je m'apprêtais à descendre l'escalier à l'opposé de ce que je supposais être les dortoirs des filles quand je vis celui que je cherchais désespérément, confortablement assis dans un fauteuil en train d'écrire.

Je m'approchai lentement, pour ne pas l'effrayer. Plus je m'avançais, plus l'appréhension me tenaillait l'estomac. Je craignais sa réaction. J'avais peur qu'il me haïsse comme moi je me haïssais, pour être ce que je suis, un pauvre avorton dont le seul but dans la vie est de mettre un terme aux atrocités commises par Voldemort. Enfin, Draco s'arrêta d'écrire et leva les yeux, fixant un point inexistant droit devant lui. Je ne fis plus aucun geste. Puis, sa voix, pleine de chagrin, pleine de déception, s'éleva en un murmure qui brisa chaque particule de mon être tant elle était triste.

.-Pas la peine de me le dire. Je l'ai vu aussi…

Je savais qu'il me parlait. Il m'avait senti, ou entendu, ou vu, à la limite, et j'ignorais comment. Sa voix s'éleva à nouveau, toujours plus triste, toujours pleine de sanglots dissimulés sous un masque créé dans l'espoir de servir au futur Mangemort qu'il était supposé devenir. Seulement, Draco Malefoy ne le serait jamais. Je me l'étais promis. Au moins une action que je ne regretterais pas par la suite.

.-Je sais que t'es là, Harry. Sors de sous ta cape, il n'y a et n'aura plus personne.

Je fis comme il m'avait demandé et vint m'asseoir près de lui. C'est seulement à ce moment que je vis ses yeux rougis et gonflés par les larmes et ses lèvres meurtries d'avoir trop trembler. Je ne dis point mot. Je n'en avais pas envie. Et sûrement que lui non plus.

Nous passâmes un long moment ainsi. Peut-être trente secondes, peut-être dix minutes, peut-être deux heures, je ne sais plus. Toujours est-il que, une fois de plus, ce fut lui qui brisa le silence devenu coutume entre nous.

.-L'heure de la convocation pour recevoir la Marque des Ténèbres approche…murmura la voix sans timbre de Draco.

.-Comment ça? Comment tu le sais? Demandai-je, effrayé par une telle déclaration. Je posai mes yeux sur lui, sur sa beauté d'ange sali. Il ne bougeait plus. Pour peu on eut dit qu'il était mort. Mais ses lèvres remuaient encore, à peine, certes, mais elles étaient animées d'une vie sans joie, d'une vie sans amour, d'une vie presque morte.

.-C'est pour ça que mon père s'est évadé maintenant. Ils doivent tout préparer. Je vais recevoir une lettre de Voldemort lui-même, et puis, à mon anniversaire, il va me marquer comme un des siens… C'est comme cela que ça se passe. Ça se passera toujours comme ça. Et moi, je vais devoir m'enrôler dans l'armée du Seigneur des Ténèbres. N'y a-t-il personne pour me sauver, me ressusciter?

Lentement, comme une statue de pierre qui se relèverait tranquillement après une vie d'immobilité, il leva son magnifique regard vers le mien, plongeant une fois de plus ses onyx sombres dans mes océans verts de désespoir. À cet instant, Draco Malefoy, n'était plus lui-même. Il semblait retourner à l'âge de cinq ans, ou sept ans, ou neuf ans. Il paraissait avoir rapetisser de plusieurs dizaines de centimètres en l'espace d'un instant. Et plus que tout, à cet instant, j'avais envie de le protéger, lui, petit homme désespéré, lui, petit garçon mal aimé. Je lui répondis d'une voix douce, mais où je mis le plus de détermination pour lui redonner l'espoir de vivre heureux un jour.

.-Je suis là, moi. Je suis là pour te protéger, pour t'apprendre à aimer la vie.

Une fois de plus, il me fit voir ce qu'il y avait de plus beau en lui : son sourire. C'est drôle. Jamais un ami ne m'avait fait cet effet. Était-il normal de se sentir si bien en compagnie d'un ami, de le trouver beau, de vouloir le protéger quitte à y laisser sa vie? J'imagine que oui. Avec Ron, ce n'était pas pareil. Peut-être parce que je ne pouvais pas avoir pleinement confiance ne lui : il était très peu ouvert, je n'avais donc pas pu lui dire que j'étais gay. Je ne lui avais pas parlé de la prophétie, parce qu'il aurait mal réagi, aurait crié après moi pour ne pas lui avoir dit plus tôt. Quelle ironie, puisque Ron avait été mon ami depuis la première année, alors que je venais tout juste de nouer avec Draco.

Je ne l'avais pas quitté des yeux, admirant ses yeux brillant d'une lueur nouvelle, le nez très droit, un peu retroussé, qui rajoutait de la hauteur à ses traits aristocrates; ses lèvres roses et pleines, ses dents blanches et parfaites, sa peau douce, son teint de porcelaine. On aurait dit un ange. Un ange dont les ailes avaient été coupées dès la naissance. Un ange qui n'avait jamais appris à voler. Et une fois de plus, cela devenait une habitude, il brisa mon silence contemplatif.

.-Il est tard… Tu devrais y aller, si tu ne veux pas que les cernes sous tes yeux se creusent encore plus!

Je ris doucement. Ce n'était vraiment pas mon genre de regarder ça. Je n'étais pas narcissique sur les bords, MOI.

.-Allons, allons, Draco… Nous savons tous les deux que c'est pour tes cernes à toi que tu t'inquiètes!

Il rit un peu avec moi. De son rire cristallin, léger, qui mettait un baume à tous les cœurs. Enfin, je m'arrêtai. Il était temps de partir, même si j'aurais aimé profiter encore de sa présence rassurante. Rassurante, parce que je savais qu'à présent, nous nous avions l'un l'autre. Nous nous fixions dans les yeux, et je sentis qu'il y avait quelque chose de nouveau entre nous. Je ne savais pas quoi, d'ailleurs, je ne voulais pas savoir, peut-être cela briserait-il toute la magie de savoir. Une nouvelle lueur, une lueur que je n'avais jamais vue, animait ses prunelles grises. Et cela me rassurait, parce que je savais que ces yeux étaient pour moi : Draco se contentait de lancer des regards froidement vides à tout le monde. Tout le monde, sauf moi.

Enfin, je me levai, le cœur léger par je ne savais quoi, et remis la cape sur mes épaules. Ce moment en sa compagnie n'avait duré que quelques dizaines de minutes, et pourtant j'avais l'impression que ça avait duré des heures. À présent invisible et conscient qu'il ne me voyait pas, je le regardai une dernière fois avant de tourner les talons et de retourner à mon dortoir, à l'autre bout du château.

Draco et moi, malgré l'océan que représentaient l'animosité animant nos deux maisons et l'éducation que nous avions eue, n'étions pas si différents, après tout. Nous étions simplement seuls au monde. Seuls, sans amour, sans famille aimante, plongés dans un monde duquel nous aurions préféré ne pas venir. Mais nous nous avions.

Le lendemain, je me réveillai au son du réveil que j'avais réglé une demi-heure plus tôt afin d'effacer toute trace de manque de sommeil. Quand je me vis dans la glace, ce matin-là, je ricanai au souvenir de la veille au soir. Comme Draco l'avait prédit, j'avais d'immenses valises sous les yeux. Cependant, je m'arrêtai bien vite. La terrible nouvelle concernant Malefoy père allait faire le tour de l'école en deux centièmes de seconde dans à peine une heure, environ. J'avais peur pour Draco. J'avais peur de la réaction des autres à son égard. Et je ne savais pas pourquoi. Ça devait être parce que je tenais à lui.

Je ressortis vingt minutes plus tard, lavé, coiffé, vêtu, prêt pour aller déjeuner. Une fois de plus, je descendis seul à la Grande Salle. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais envie d'être avec mes stupides camarades de maison. La salle commençait déjà à se remplir quand j'arrivai à ma table. Je m'assis tout au bout, loin des Gryffondor que je ne voulais pas voir, mais à un point stratégique afin de voir tout le monde de toutes les maisons.

Une quinzaine de minutes suffirent pour que les élèves de quatre maisons soient attablés. Et pas plus d'une minute de plus pour que les hiboux portent les lettres à leurs destinataires. Le silence se fit peu à peu au fur et à mesure qu'ils lisaient leur courrier. Mais je ne m'en occupais point. Moi, j'observais Draco, qui lisait lui aussi la Gazette, pour faire comme s'il apprenait la nouvelle dans les journaux. Son visage était impassible, une fois de plus. Seuls ses yeux exprimaient une colère sans nom. Mais ça, personne ne le voyait. Les gens ne prenaient jamais le temps de regarder au fond des gens. Sauf nous. La preuve : Mon ennemi était devenu mon meilleur ami en à peine quelques jours.

Enfin, il se leva, avec sa prestance, son charme, sa grâce innée, et marcha d'un pas félin, bien différents de Parkinson, et quitta la Grande Salle sans plus un regard en arrière. Je mourrais que d'une seule envie : courir le rejoindre. Mais je ne pouvais pas. Pas tout de suite. Pas quand tous les regards restaient fixés sur cette porte refermée depuis un moment, déjà. Au moins, je terminai mon petit déjeuner, pour ne pas éveiller les soupçons, et quittai à mon tour la Grande Salle.

Il fut facile à trouver. La tour d'astronomie. Il avait l'air d'aimer cet endroit. Ça devait être parce que c'était la seule place à l'air libre, où il pouvait fumer ses cigarettes sans sortir du château. Il ne dit rien, ne se retourna même pas quand j'entrai. Son mégot de cigarettes entrait et sortait d'entre ses lèvres dans un silence seulement brisé par le souffle du vent et par le chuintement des feuilles du saule cogneur.

.-Personne ne doit savoir, Harry… Personne ne doit savoir pour nous, notre amitié… Personne… Mon père le saurait, et il te tuerait plutôt que de laisser Voldemort le faire.

À mon tour silencieux, j'acceptai une cigarette en approuvant ses dernières paroles. Personne ne devrait savoir jamais.

Mais ça me faisait mal, parce que moi, cette amitié, j'en étais fier. Fier d'avoir su surmonter la haine qui nous animait tous les deux. Fier d'avoir surmonté mes préjugés et mes idéaux. C'était le pire des Serpentard, mais c'était Malefoy.

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Voilà! J'espère que vous avez aimé! Comme toujours, j'ai BESOIN de vos commentaires! Alors, REVIEWS!