Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.


Chapitre 50

Le Secret de Serpentard

La chute parut à Harry encore plus interminable que les fois précédentes. Lorsque Ron atterrit sur son coccyx dans la poussière du sol, il avait déjà enjambé l'écroulement de pierres et courrait presque dans le long couloir sombre. Hermione aida Ron à se relever, sa baguette tendue vers l'ombre afin d'apercevoir encore leur ami. Ron l'entraîna à sa suite. Il commençait à penser qu'ils auraient dû suivre les conseils de la jeune fille. L'idée de se retrouver en face de Pettigrew et du serpent qui avait blessé son père l'année précédente ne le séduisait guère. Même si Harry leur avait rappelé que Pettigrew n'avait plus de baguette, puisque Rogue l'avait en sa possession, et qu'il ne pouvait introduire aucun objet dans la Chambre lorsqu'il était sous sa forme de rat, l'air dubitatif d'Hermione ne l'avait pas rassuré. Ils suivaient tous les deux le long couloir obscur. Le bruit de la course d'Harry devant eux rythmait les battements de leurs cœurs. Ron aurait bien rattrapé leur ami en deux de ses grandes enjambées, mais Hermione peinait déjà à suivre la cadence rapide de son pas pressé. Ils sentirent l'odeur âcre de la vase et leurs pieds glissèrent sur le sol humide. Ils n'étaient plus très loin. Ron manqua buter sur Harry, appuyé au mur suintant.
- Il l'a trouvé ! souffla le jeune Potter. Vite !
Il repartit en avant, glissa sur la vase. Ron le rattrapa par le bras et l'entraîna avec lui. Hermione trottait derrière eux, une lueur fragile au bout de sa baguette.

La porte était fermée. Les deux émeraudes brillèrent d'un éclat narquois dans l'obscurité. Les trois jeunes gens étaient surpris. Ils s'attendaient à trouver la porte largement ouverte.
- Ils nous attendent ! murmura Harry, le cœur au bord des lèvres.
La nausée lui tordait le ventre. Cette joie sordide qui étreignait son cœur le rendait malade.
- Ouvre ! souffla Ron.
- Ils vont savoir immédiatement qu'ils ont de la visite ! dit Hermione précipitamment.
- Alors, levez vos baguettes ! répondit sombrement Harry. Car nous n'avons pas le choix cette fois. Et il est hors de question d'attendre qui que se soit !
Il ordonna aux serpents de le laisser passer. Les serrures entrelacées se séparèrent. L'éclat vert des pierres précieuses s'éteignit. Les portes s'ouvrirent une nouvelle fois sur les secrets de la Chambre de Salazar Serpentard.

Personne. Il n'y avait personne dans la pièce.
- Ce n'est pas possible ! murmura Harry. Il est là !
Il porta la main à son front, dans un geste de colère et de douleur. Il courut jusqu'au centre de la Chambre, face à la gigantesque statue de Serpentard. La figure de pierre semblait se moquer de lui et son rictus simiesque, rendu grotesque par sa bouche ouverte, paraissait s'être accentué. Harry cria quelque chose que Ron et Hermione ne comprirent pas. Ils savaient seulement que la rage qui habitait leur ami sortait par sa bouche. Tout son être hurlait sa colère et sa révolte.

Il y eut un claquement sec. Les jeunes gens baissèrent les yeux. Les plis de la robe de Salazard Serpentard s'écartèrent. Harry s'approcha du trou sombre au bas de la statue démesurée du fondateur de Poudlard, comme attiré malgré lui. Ron voulut le retenir mais aucun son ne sortit de sa bouche. Hermione tendit sa baguette devant elle. Elle tremblait.
- Potter ? Quelle surprise ?
La voix aigre de Peter Pettigrew les fit frissonner. Sa silhouette déformée apparut à la lumière verte devant la porte nouvellement ouverte. Harry brandit sa baguette. Pettigrew leva les mains.
- Tu menacerais un homme désarmé ? se moqua-t-il. Ce n'est pas dans ta nature, gentil Harry…
Ron s'avança aux côtés de son ami.
- Laisse-nous nous occuper de ce sale rat, conseilla-t-il à voix basse. Trouve le livre de Serpentard qu'on quitte cet endroit !
- Fais attention, murmura Hermione d'une voix tremblante. Ce doit être Nagini qui est là… Il est dangereux…
Elle leva sa baguette vers Pettigrew. Il allait lui payer ce qu'il avait fait à Pattenrond. Et qu'il fût désarmé ne la gênait guère.
- Crache-Limace ! cria-t-elle.
Aussitôt, Pettigrew se plia en deux et dans un hoquet qui tenait autant de la stupéfaction que du dégoût, il se mit à vomir d'énormes limaces gluantes à intervalles réguliers.
- Petite… garce… écuma Pettigrew entre deux hoquets.
Harry éclata de rire et sauta par-dessus la forme accroupie de Peter tandis que Ron lui criait d'être prudent. Il le suivit pourtant, décochant un regard d'écœurement à celui qui avait son animal de compagnie.

La douleur transperça le crâne d'Harry. Il voyait rouge. Il se força à fermer son esprit. Il avait toujours mal mais ses yeux s'habituaient à l'ombre. La lumière glauque venait de la grande pièce dans son dos. Harry plissa les paupières pour y voir un peu mieux. Il le vit alors, au milieu de la pièce ronde, dont les murs étaient tapissés d'étagères remplies de livres. Un immense serpent enroulé sur lui-même et devant lui un livre ouvert sur le sol. Ses écailles brillèrent par éclats à la lueur de la baguette de Ron tandis qu'il glissait vers la porte. Deux points rouges s'avançaient dans l'obscurité relative.
- Tu es venu à moi Potter… disait la voix sifflante du serpent.
- Non, Voldemort, je suis venu pour vous empêcher à nouveau de détruire Poudlard.
Harry baissa rapidement les yeux vers le livre et les releva aussitôt vers la gueule ouverte du serpent. Il se souvint des crochets dans le corps d'Arthur Weasley. Il se retint de ressentir une terreur sans nom. Les yeux rouges le fixaient. La voix lui parlait de sa mort.
- Harry ! cria Ron.
Il lança un Petrificus Totalus. L'éclair rouge frappa le serpent au milieu de son corps dressé. Il tourna la tête vers Ron.
- Ron ! Le livre ! hurla Harry. Accio Gimoire !
Il tendit la main. Le livre glissa au sol. Le serpent fixait toujours Ron dont la baguette tremblait. De la queue, il arrêta la course du livre et l'envoya de l'autre côté de la pièce.
- Accio Grimoire ! cria à nouveau Harry.
Le livre bougea à nouveau vers lui. Ron luttait toujours contre la volonté de l'esprit dans le serpent. Il obligeait sa baguette à se tourner vers Harry. Et soudain il comprit. Il crut appeler le nom d'Harry. Il sentit dans son épaule un coup violent qui le fit tomber sur le côté. La voix d'Hermione prononça :
- Noctis Totalis !

Il y eut un éclair mauve vers les yeux du serpent. La voix dans la tête d'Harry siffla un long hurlement de colère. Le jeune homme bondit vers le livre arrêté à quelques mètre de lui. Il sauta par-dessus les anneaux de Nagini aveuglé. Mais l'esprit de Voldemort veillait toujours. Il se débarrassa du Petrificus Totalus qui paralysait la partie haute de son corps. Il glissa vivement sur le côté, vers l'odeur et l'esprit d'Harry qu'il sentait si proche. Harry sut au même moment ce que Voldemort tentait de faire. Il s'empara du livre et le lança vers Ron qui se relevait de sa surprise. Le jeune Weasley l'attira à lui. Il le reçut en pleine poitrine et amorça une retraite vers la porte. Dans un mouvement rapide Nagini se coula vers lui. Ses crochets étaient si près. Ron plongea au sol. Il tendit le livre vers Hermione.
- Accio Grimoire !
Nagini tourna la tête vers la voix qui venait de crier. La Sang-de-Bourbe ! Ses mains indignes ne devaient pas toucher ce livre sacré ! Que faisait Peter ? Etait-ce lui qui crachait ces gargouillements ridicules et obscènes ? Hermione faillit lâcher le livre ancien. Il était lourd dans ses mains. Elle se hâta vers la sortie. Elle sauta par-dessus Queudver toujours plié en deux. Une main froide saisit sa cheville. Elle tomba devant la porte. Une limace rampa sur elle.
- Tu vas payer… sale chat… m'a fait !
La voix haletante de Pettigrew lui crachait des insultes aux oreilles. Elle voulut le repousser avec le livre de Serpentard. Il fit tomber une énorme limace dessus en essayant de le lui arracher des mains. La main d'argent s'accrochait au grimoire. Hermoine tirait vers elle de toutes ses forces. Les doigts de métal déchiraient le cuir. Leurs mains glissaient dans la bave. Le livre tomba au sol. Pettigrew porta ses mains vers le cou d'Hermione. Elle détourna la tête comme il vomissait une nouvelle limace. Elle sentait son corps difforme se tordre sur le sien, ses ongles se planter dans sa chair et un étau écraser sa gorge.

Harry appela Voldemort. Le serpent rampait vers ses amis, les crochets aux aguets. Ron ne comprenait rien de ce que disait son ami. Il parlait cette langue étrange qui lui donnait chaque fois des frissons. Il se releva pour aller porter secours à Hermione. Harry le retint :
- Ron ! Le livre ! cria-t-il à nouveau.
Ron bondit sur le grimoire. Que voulait-il qu'il en fît ? Harry était face au serpent, vibrant de colère et de peur. Hermione luttait contre cet immonde Croûtard qui essayait de l'étrangler. Que devait-il faire ? Il fonça vers Pettigrew. Il allait lui faire ravaler les gastéropodes qu'il venait de cracher ! De toutes ses forces, il frappa sur le crâne déformé de ce rat dégénéré au moment où il dégorgeait encore une limace visqueuse. Dans un mouvement frissonnant de dégoût, Hermione repoussa le corps de Peter et se massa la gorge. Elle avait du mal à respirer. Elle montra Harry à Ron. Il lui confia le livre et courut vers leur ami. Il fit face avec lui la baguette brandie vers la tête monstrueuse.
La voix riait dans la tête de Harry.
- Crois-tu que toi et ton insignifiant ami pourraient empêcher mon fidèle serviteur de vous éliminer de mon chemin ? Le sortilège de ta sang-de-bourbe n'a pas duré longtemps. Mon pouvoir est supérieur à tous ceux que tu pourrais m'opposer, petit Potter.

- HARRY !
La voix de Ginny tremblait de terreur et Neville poussa un long cri d'angoisse. Nagini se tourna vers eux, dans un mouvement de surprise.
- Partez ! leur cria Harry.
Il sauta sur le côté et courut vers la salle verte. Ron faisait de même de son côté. Ils passèrent le pas de la porte en même temps. Harry se retourna. D'une voix saccadée, il ordonna à la porte de se refermer. Dans la pièce qui s'obscurcissait l'esprit de Voldemort commandait exactement le contraire. Les plis de la robe de Serpentard restaient entrouverts, tendus entre la volonté du Seigneurs des Ténèbres et celle du Survivant.
Ron se tourna vers Neville :
- Mais qu'est-ce que vous faites ici ! s'écria-t-il. C'est Rogue que tu devais ramener bougre d'andouille ! Pas ma crétine de sœur !
- Je ne voulais pas la ramener ! se défendit Neville. C'est elle qui m'a obligé à parler et à venir avec elle. Quant à Rogue, je sais pas trop. C'est mon Oncle Algie que j'ai trouvé chez lui ! Il m'a dit qu'ils arrivaient de suite et que je devais rentrer dans mon dortoir.
- Et je ne suis pas une crétine ! cria Ginny furieuse.
- Taisez-vous !
La voix aiguë d'Hermione les fit sursauter. Ginny se précipita vers elle. Elle fixait son regard sur le livre que la jeune fille serrait contre son cœur sans même s'en apercevoir.
- Est-ce que… Est-ce que c'est le secret de Poudlard que tu tiens là, Hermione ? demanda-t-elle d'une voix excitée.

Hermione eut un sourire étrange et lui tendit le vieux grimoire. Ni Ron, ni Neville ni même Ginny ne pouvaient y croire. La jeune Weasley reçut le livre entre ses mains. La couverture de cuir ne portait aucune inscription. Elle l'ouvrit. Il était vide. Pas une ligne n'apparaissait.
- Est-ce comme pour le journal de Jedusor ? demanda-t-elle, intriguée.
- Je ne crois pas, répondit Hermione d'une voix étrangement calme.
Ginny sortit sa baguette et essaya tout les sorts qu'elle connaissait pour faire apparaître l'encre invisible. Fort déçue, Ginny referma le livre. Elle le passa à Neville qui ouvrait la bouche d'étonnement. Il le tourna et le retourna sans en découvrir le secret. Ron s'approcha d'Hermione. Elle portait de temps à autre ses mains à son cou marbré d'ecchymoses et de griffures. Il savait pourtantà son sourire, qu'elle avait sa petite idée sur ce nouveau mystère.
- Explique-nous, demanda-t-il.
- Avant, nous devons aider Harry, dit-elle.
Elle se plaça à côté de leur ami. Il était blême. Sa voix fatiguait et le sifflement du serpent en face, dont ils ne pouvaient voir à présent que les deux points enflammés qui lui servaient d'yeux, se faisait lui plus insistant.
- Venez ! commanda-t-elle à voix basse. Visez les points rouges !
- Avec quoi ? demanda froidement Ron, la baguette déjà tendue.
- Expelliarmus ! décida Hermione tout aussi laconiquement.
- Hein ? fit Neville.
- Bien ! dit Ginny. A trois ?
- Un… deux …
Quatre voix crièrent l'incantation. Les éclairs rouges traversèrent l'écartement sombre entre les pans de la robe du sorcier de pierre. Les yeux s'éteignirent et l'éclat vert des écailles disparut dans l'ombre de la profondeur de la pièce. La porte se referma dans un sifflement aigu. Harry se laissa tomber en arrière. Ron le retint et l'aida à s'asseoir sur les dalles. Il était épuisé et son front était prêt à exploser. Neville lui tendit le livre de Serpentard, les mains tremblantes. Harry leva les yeux vers Hermione, une lueur d'incompréhension dans le regard.
- Est-ce pour des pages blanches que nous avons combattu ? demanda-t-il amèrement.
- Parle-lui, murmura Hermione. Parle-lui en Fourchelang…
Harry prit le livre devant ses yeux. Il réalisa qu'il tenait les secrets de Serpentard entre ses mains.
- Livre-moi tes mystères, murmura-t-il imaginant à la place du grimoire le visage de Salazar Serpentard lui-même.

Lentement, deux serpents enlacés, aux yeux d'émeraude, apparurent sur la couverture millénaire. Il remarqua que des lambeaux de cuir se détachaient déjà. Il ouvrit le livre et tourna les pages avec précaution. L'écriture noire aux lettres anciennes se révélait lorsqu'il posait les yeux dessus.
- Ca ne marche pas, entendit-il dire Ron, dépité.
- Mais si ! fit Hermione. Harry voit ce qui est écrit, n'est-ce pas… Car ce livre n'est destiné qu'à l'Héritier de Serpentard...
Elle posa ses mains sur les mains d'Harry et referma le livre. Il ressentit de la colère envers elle. Elle était jalouse. Elle était jalouse qu'il connût les mêmes choses qu'elle. Il tira le livre vers lui prêt à la repousser brutalement.
- C'est un Sortilège du Secret invoqué sur un objet, expliqua-t-elle. Seuls les personnes autorisées y ont accès. Et ces personnes en l'occurrence sont celles qui parlent Fourchelang et ont des dons particuliers…
Un borborygme écoeurant les fit lever la tête. Peter Pettigrew reprenait conscience et vomissait d'affilée quatre limaces. Neville ne put retenir un haut-le-cœur. Il tourna le dos à la scène. Ron s'avança à grands pas vers le petit homme contrefait. Il le releva par la col de sa robe sale. Il lui mit le bout de sa baguette sur la tempe.
- Si tu tentes quoi que ce soit, sale rat pelé, menaça-t-il, je te jure que je te crève !
- Tu pourrais lancer un Avada sur ton vieux Croûtard, mon petit Ronnie…? tenta Pettigrew.
- Lui sûrement pas ! Mais moi, oui !

La voix du Professeur Rogue tonna dans la salle. Il avançait à grands pas et paraissait fébrile. Il était pâle. Il passa devant les jeunes gens sans un regard.
- Tenez-le bien, Weasley ! commanda-t-il.
Pettigrew leva les mains devant son visage défiguré. Il crut que Rogue allait le frapper. Severus Rogue esquissa un sourire méprisant. Il ne leva même pas sa baguette.
- Petrificus Totalus ! laissa-t-il tomber.
Le corps de Pettigrew se raidit. Seuls ses yeux paraissaient vivants, roulant de droite et de gauche, inquiets et soulagés à la fois.
- Dès que vous le sentirez bouger, recommencer l'opération, Weasley, fit Rogue d'un air satisfait.
Puis il se tourna vers les autres et Potter en particulier. Ses yeux tombèrent sur le livre qu'il tenait à la main. Il fit un geste… Un craquement sec l'interrompit. La porte du cabinet caché s'ouvrit brutalement. Un serpent géant s'en élança. Il était furieux. Rogue porta vivement sa main droite à son poignet. Il fixait les yeux rouges avec terreur. Harry s'effondra au sol. Il se serrait tapé la tête contre les dalles pour faire taire sa douleur. Algie Londubat se mit entre le garçon et le serpent.
- C'est cela qu'il veut ! Accio Grimoire !
Hermione leva sa baguette et le livre quitta le côté d'Harry qui l'avait lâché pour prendre
son front à deux mains. Le serpent suivit sa trajectoire du regard.
- Neville ! cria Hermione.
Sa baguette décrivit un arc de cercle pour faire suivre le grimoire vers le jeune homme.
- Wingardium Leviosa ! dit-il.
- Accio Grimoire ! appela Ginny.
Elle s'éloignait d'Harry et de ses camarades. Le professeur Londubat se déplaça à l'opposé de sa position. Il appela le livre à son tour. Le professeur Rogue se ressaisit le premier.
- Potter ! ordonna-t-il fermement. Fermez votre esprit ! Si vous n'en êtes pas capable maintenant vous ne serez jamais prêt !

Harry se releva lentement. Le livre volait d'un point à l'autre de la salle relayé par ses camarades. Il se rapprocha de Rogue.
- Que faisons-nous professeur ? demanda-t-il.
- Prenez la place du professeur Londubat ! le pressa Rogue.
Harry se précipita. Algie Londubat courut vers Rogue. Ils se consultèrent d'un signe de tête. Nagini ne savait où donner de la tête. Il n'était pas assez rapide, et l'ennemi trop nombreux. Les imprécations de Voldemort, seul Potter les entendait et il résistait à la colère et la douleur, tout comme ce traître de Rogue. Il se tourna vers lui soudain, furieux, les crochets en avant. Severus Rogue et Algie Londubat levèrent leur baguette. Une même incantation sortit de leur bouche. Les yeux rouges s'éteignirent. La tête du serpent s'abattit sur Rogue. Algie Londubat le poussa sur le côté, ils roulèrent ensemble sur la dalle.
- Il est parti ! s'écria le Professeur Londubat. Venez Severus, il faut quitter cet endroit et y enfermer cette bête.
- Il n'est pas parti ! cria à son tour Harry. Il est toujours là.
La douleur à son front était intolérable. Il se tourna vers Ginny, une lueur d'angoisse au fond des yeux.
- Non ! hurla-t-il. Pas encore !
La jeune fille tendait sa baguette vers lui. Son beau visage était tordu dans sa lutte contre l'esprit qui la hantait.
- Ils m'ont chassé mais je suis revenu, Potter ! Je reviens toujours !
La voix de Ginny était distordue et méconnaissable.
Ron hurla. Il lâcha Pettigrew qui tomba dans un bruit sec. Il courut vers sa sœur. Nagini se dressa devant lui. Le livre flottait toujours au dessus d'eux. Hermione l'appela.
- C'est cela que vous voulez ? cria-t-elle à l'esprit de Voldemort.

D'un geste de la baguette, elle le lança dans la tête de Ginny. La jeune fille s'effondra sans un cri. Harry se précipita, malgré l'avertissement de Rogue. Elle était inconsciente, son visage ensanglanté. Harry essuya la bouche de Ginny de la main. Il ramassa le livre et se tourna vers ses amis.
- Cette fois, il est parti, dit-il.
Hermione restait interdite, immobile, les mains sur la bouche. Ses yeux allaient de Ginny, allongée sur le sol à Ron pétrifié de peur devant la gueule de Nagini qui se rapprochait inexorablement.
Harry parut s'apercevoir à peine de la situation critique de son ami. Rogue et le Professeur Londubat lançaient des sorts contre le serpent qui semblait ne rien sentir. Il laissa Ginny aux soins de Neville. Il fut auprès de Ron tétanisé sans savoir comment. Il entendait Rogue hurler à quelqu'un de sortir de là. Il n'avait pas conscience que ces cris s'adressaient à lui. La gueule béante de Nagini frappa brusquement. Dans un réflexe Harry leva le grimoire de Salazar Serpentard devant les crochets du serpent qui les planta dedans. Nagini fut agité de spasmes frénétiques. Il secouait la tête pour se débarrasser du grimoire ensorcelé qui enfonçait dans ses crochets une douleur mortelle. Les jeunes gens s'écartèrent. Son corps tout entier étincelait sous la lumière verte. Il rampait vers la sortie comme s'il pouvait trouver un secours de ce côté. Il cogna au passage sa tête contre les piliers pour s'ôter de la gueule cette odieuse souffrance. Le vieux grimoire ne résista pas. Déjà entamé par le traitement qu'Harry, Ron et Hermione lui avait fait subir dans la pièce secrète, il tomba lambeau par lambeau, quand le serpent le déchira contre la pierre des colonnes sans fin.

Un rire aigre retentit. Ils se tournèrent tous vers Pettigrew. Il était toujours saucissonné, mais le maléfice commençait à s'estomper. Il riait à gorge déployée.
- Il en sait assez ! cria-t-il d'une voix de dément. Il en sait assez pour tous vous ensevelir dans cette école ! Il est assez intelligent pour deviner ce qu'il ne sait pas ! Si cette petite pimbêche a pu trouver la solution de l'énigme, il le fera également.
- Vous n'en savez rien, Queudver ! cria Harry avec colère. Vous n'en savez rien ! Vous ne pouviez pas lire les pages de ce livre ! Vous ignorez ce qu'il a pu apprendre !
- Il en sait plus que tu ne le crois, Harry… menaça Pettigrew. Il en sait beaucoup plus sur toi et sur ceux qui se croient à l'abri…

Il leva sa main d'argent. D'un geste las, Rogue lui envoya un autre sortilège qui le pétrifia à nouveau. Puis il se tint un moment devant la porte du cabinet secret. Il soupira.
- Tant de connaissances perdues ! murmura-t-il.
Le professeur Londubat s'approcha de lui :
- Toutes ces connaissances sont perdues depuis plus de mille ans, Severus. Elles ne manquent à personne…
Il entra le premier et d'un geste de sa baguette fit tomber au centre de la pièce les livres et les parchemins. Puis il se retira et désigna le tas de grimoires à Rogue :
- A vous l'honneur, Severus…
Rogue, d'un geste de la main, fit naître une flamme au milieu des parchemins. Ils restèrent làà regarder danser les flammes, jusqu'à ce qu'il ne restât plus rien qu'un tas de cendres.

Algie Londubat se tourna vers les jeunes gens. Ron Weasley était abattu, agenouillé près de sa sœur. Hermione Granger pleurait auprès de lui et son neveu ne savait s'il devait consoler la jeune fille ou réconforter le jeune homme. Harry Potter, lui, tournait le dos à tout le monde. Il surveillait d'un œil acéré, le moindre mouvement suspect de Pettigrew. Il s'approcha du Professeur Rogue.
- Monsieur, dit-il à voix basse. Quand nous avons envoyé Neville vous chercher, vous étiez en train de l'espionner, n'est-ce pas. Vous ne saviez pas ce qu'il tramait ?
Rogue l'observa du coin de l'œil :
- Que voulez vous dire, Potter ? interrogea-t-il sur le même ton. Que je ne suis pas aussi bon espion que je ne le prétends ou que je cache des informations volontairement ?
- Je m'assure que ce n'est pas Voldemort que vous espionnez directement, Monsieur… répondit Harry sur un ton léger.
Et comme cene pouvait être Pettigrew non plus, songea-t-il, il ne pouvait s'agir que de Lucius Malefoy.
- Si vous voulez vraiment que je vous accepte comme apprenti, Potter, chuchota Rogue, il vous faudra apprendre à désigner le Seigneur des Ténèbres sous un autre nom que celui que vous plaisez à prononcer…

Il s'éloigna aussitôt pour aller se pencher sur Ginny Weasley qui revenait à elle. Hermione la serra contre elle en lui demandant pardon. Ron et Neville lui racontèrent ce qui était arrivé du moment où elle avait pris dans la figure le grimoire de Serpentard. Elle ne se souvenait de rien avant ce moment, si ce n'était l'éclair des deux baguettes des professeurs.
- Nous l'avons chassé de l'esprit de son serpent, sourit le Professeur Londubat. Mais il a été assez puissant pour trouver refuge dans le vôtre…
- Vous avez résisté, reprit Rogue, un peu surpris tout de même.
- J'ai de l'entraînement ! se moqua Ginny.
Elle toucha son visage et grimaça de douleur. Elle demanda à Hermione de lui arranger ça tout de suite, puisque c'était elle la responsable de sa souffrance. Hermione s'exécuta de bonne grâce sous le regard ébahi du professeur Londubat. Rogue leva les yeux au ciel dans un soupir d'exaspération qui cachait un mince sourire.
- Vous voulez devenir guérisseuse, Miss Granger ? s'étonna l'oncle de Neville.
- Non, Monsieur… répondit Hermione.
- Le choix de carrière de Miss Granger est un sujet de discussion parmi tous les professeurs… se gaussa Rogue.
Hermione baissa la tête et Ron jura qu'elle avait rougi aux paroles du professeur de Potions.

Rogue lança un Mobilis Corpus sur Peter Pettigrew. Il jeta un dernier regard à la Chambre des Secrets et demanda à Harry de la refermer sur eux. Lorsque les serpents s'enlacèrent à nouveau, le cœur d'Harry était étrangement calme. Ils suivirent pendant un moment les traces glissantes de Nagini dans la poussière du couloir. Elles disparurent soudain entre deux pierres disjointes.
- Il reviendra pour toi, Severus… entendirent-ils menacer Pettigrew.
Harry vit le coin des lèvres de Rogue se relever imperceptiblement. Il eut l'intime conviction que Rogue se préparait à ce moment depuis bien longtemps déjà. Il se rapprocha de Ron qui fermait la marche. Hermione était devant avec Ginny et Neville.
- Tu te sens mieux ? demanda Harry.
Ron grimaça. Son regard, malgré lui, erra vers Hermione. Il baissa les yeux.
- Je n'ai pas été très brave, hein, cette fois…
- Tu veux rire ! s'exclama Harry à voix basse.
- Alors pourquoi elle m'évite ?
Harry haussa les épaules.
- Je ne sais pas… Le mieux, c'est de lui poser la question.
Il partit en avant, s'excusa auprès du professeur Londubat qu'il bouscula dans sa hâte, et rejoignit Hermione. Ron le vit avec terreur se pencher à son oreille. Elle tourna vivement la tête vers lui. Harry prit la place de la jeune fille à côté de Ginny. Ron ralentit le pas quand il réalisa qu'Hermione l'attendait. Elle leva les yeux au ciel et lui fit signe de se dépêcher un peu. Il s'avança, la tête basse. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle prit son bras et lui chuchota :
- Tu ne m'en veux pas d'avoir démoli ta sœur ?
- Non ! s'écria-t-il. Je sais bien que tu ne voulais pas lui faire de mal à elle
- Alors pourquoi t'éloignes-tu de moi ? continua Hermione. Parce que j'ai plein de bave de limace sur moi ?
Ron parut se rendre à peine compte de la saleté de sa tenue. Ses cheveux étaient gluants, son cou était bleu et sa robe répugnante de bave et de poussière. Il la trouvait malgré tout magnifique. Il ne sut comment le lui dire. Il se contenta de lui répondre en secouant la tête.
- Tu dois me trouver un peu froussard…
- Oui, fit Hermione. Pour certaines choses… mais si tu veux parler de ce qui s'est passé dans la Chambre des Secrets, alors là non, tu n'as pas été froussard. Pas plus que chacun d'entre nous, en tous cas… J'aurais réagi de la même manière si un énorme serpent m'avait menacée de ses crochets… surtout si mon père avait déjà été sa victime.
Ron ferma les yeux et soupira fortement. C'était exactement ce à quoi il avait pensé : aux blessures béantes de son père, qui ne voulaient pas se refermer malgré les soins.
- Oh ! Bon sang ! jura-t-il. J'espère qu'on n'aura pas un Epouvantard à nos examens de fin d'année !
- Pourquoi ? Tu n'auras qu'à l'imaginer avec un livre entre les dents en train de se cogner la tête contre les murs pour obtenir un superbe Ridikkulus !
- Et toi ? quelle forme prendrait un Epouvantard pour t'effrayer ? demanda Ron, son sourire revenu.
Hermione haussa les épaules.
- Il aurait le choix ! murmura-t-elle.
Elle serra davantage le bras de Ron contre elle et appuya sa tête contre son épaule. Elle songea combien quelques semaines plus tôt elle avait été soulagée lorsque le professeur Londubat avait annoncé que ceux qui n'avaient jamais affronté d'Epouvantard passeraient les premiers.

Lorsqu'ils arrivèrent devant le conduit qui menait dans les toilettes des filles du premier étage, une échelle tressée dans une matière argentée tombait jusqu'à terre. Algie Londubat la prit entre ses mains et tourna un sourire amusé vers Rogue :
- Ce vieil Albus a toujours eu le goût des jolies choses…
Il commença à monter les premiers échelons tout en invitant Ginny et Neville à le suivre. Rogue fit passer Hermione et Ron devant lui. Il poussa Harry qui ne pouvait s'empêcher de guetter Pettigrew du coin de l'œil. Rogue s'accrocha au dernier échelon. Il fit avancer le corps de Pettigrew jusqu'à l'entrée du boyau. Il leva la tête et appela :
- Commandeur ! Tout le monde est prêt…
Il n'avait pas terminé de parler que la corde commença à monter lentement.
- Commandeur ? demanda Ginny à voix basse à Neville.
- Oui, répondit Neville avec fierté :Commandeur d'Honneur de la Brigade d'Elite. Médaille de Merlin, Officier de l'Ordre Magique et…
- Neville ! fit la voix d'Algie Londubat plus haut, tandis que Ron laissait fuser un sifflement admiratif. Je te l'ai déjà dit : ce ne sont pas les titres qui font la valeur d'un homme. Ce sont ses actes. N'est-ce pas, Severus…?
Harry baissa légèrement la tête vers le crâne aux cheveux gras de Rogue. Celui-ci cessa immédiatement de balancer sa baguette au gré de l'oscillation de l'échelle d'argent. Le corps de Pettigrew reprit aussitôt sa place au centre du boyau et ne racla plus la rude paroi de pierre.
- Certes, Commandeur… répondit le professeur.
Harry ressentit dans ces paroles une amertume que le sarcasme n'arrivait pas à cacher. Il voyait Pettigrew qui n'osait pas bouger, bien que le sortilège ne fît plus effet à présent. Sans doute craignait-il de rompre le charme qui le tenait en apesanteur. Il songea que ce personnage vil et lâche connaissait le secret qui liait Rogue à Sirius. Il était si proche de lui à ce moment et si inaccessible. Il ne saurait rien par lui, il en était conscient. Ou bien Peter ne lui livrerait que des informations qui le blesseraient. Comment une telle haine pouvait encore perdurer alors que presque toutes les personnes concernées avait disparu. Se pouvait-il que Lupin eût raison et qu'il n'y en eût pas un seul pour racheter les autres ?

La première chose qu'Harry aperçut au bout du tunnel, fut le tartan de Minerva McGonagall qui s'agitait pour accueillir les jeunes gens dans les toilettes. Il vit Pattenrond bondir dans les bras d'Hermione dans un concert de miaulements réprobateurs. Ron caressa la tête du chat :
- Tout à fait d'accord avec toi, Pattenrond ! dit-il avec une mauvaise foi évidente. Mais tu la connais, elle n'en fait jamais qu'à sa tête !
Le Professeur Dumbledore examinait le visage taché de sang de Ginny. Il s'avança vers Rogue lorsque ce dernier apparut dans le tuyau. Il l'aida à mettre pied à terre et s'inquiéta de sa mine pâle.
- Plus tard, Professeur, murmura Rogue.
Il fit remonter le corps de Pettigrew et rompit le sortilège. Peter s'écroula sur le carrelage des toilettes. Pattenrond s'échappa des bras d'Hermione dans un feulement rageur. Son poil orange hérissé, il bondit sur Queudver et planta ses griffes dans sa bedaine. Pettigrew, s'il avait décidé de faire le mort pour mieux préparer sa fuite, changea de tactique. Il poussa un hurlement de douleur et d'effarement.
- Eloignez cette bête de moi ! cria-t-il en se débattant.
Il contra de sa main de métal la patte griffue à quelques centimètres de son visage.
- Rappelez cet animal, Granger ! s'énerva Rogue. Et vous Potter, fermez cette porte une bonne fois pour toute !

Harry se tourna vers la porte et obéit. Les robinets reprirent leur place. Un instant interdite, Hermione se précipita. Pattenrond sauta au sol entre elle et le petit homme rabougri. Dumbledore s'avança vers lui. Peter se mit à genou devant le directeur de l'école. Il levait les bras devant son visage et tout son être suait la crainte.
- Attention, Professeur, s'inquiéta Rogue. Il pourrait se changer en rat pour s'enfuir une nouvelle fois…
Dumbledore leva la main :
- Ce ne serait pas une très bonne idée, n'est-ce pas, Peter… dit-il doucement. Je crains que Miss Granger n'ait pas assez d'ascendant sur son ami à quatre pattes pour l'empêcher de suivre son instinct de chasseur…
- Si vous voulez mon avis, on devrait le laisser finir ce qu'il a commencé ! grogna Ron.
Pettigrew lui lança un regard assassin, ainsi qu'à Hermione. La jeune fille porta ses mains à son cou. Dumbledore se tourna vers elle :
- Voulez-vous nous prêter Pattenrond, Miss Granger, le temps d'une escorte ? Quant à vous, et vous aussi Miss Weasley, le Professeur McGonagall va vous conduire immédiatement chez Mrs Pomfresh.
Il fit un signe au Professeur McGonagall qui invita promptement Hermione et Ginny à quitter les toilettes de Mimi Geignarde. Rogue ne quittait Pettigrew, toujours suppliant, ni des yeux ni de la baguette. Harry sentait l'agitation chez les deux hommes.
- Que comptez-vous faire de lui, Professeur ? demanda Harry. L'interroger ?
- Moui… fit Dumbledore, d'un air dubitatif. Bien que le mensonge soit une seconde nature chez lui, je crois encore pouvoir démêler le vrai du faux dans ce qu'il pourrait nous dire pour sauver sa tête…
- Quelques gouttes de Veritaserum devraient faire l'affaire, grinça Rogue tandis que Dumbledore souriait de son impatience.
- …Cependant, reprit le Directeur, le plus intéressant dans sa capture, est peutêtre simplement le fait que nous privons Voldemort de son exécuteur des basses œuvres…
Harry sentit Rogue se crisper à l'énoncé du nom du Maître des Ténèbres. Pettigrew quant à lui eut un violent frisson qu'il ne put réprimer.
- Nous allons conduire votre prisonnier dans l'appentis de la cabane d'Hagrid, reprit Dumbledore, où les Aurors pourront venir le chercher en toute discrétion cette nuit même.
- Demandez-lui donc d'abord pourquoi il a fait venir ces gerbilloises à crête dans la Forêt Interdite ! cracha Ron presque malgré lui.

Les professeurs levèrent les yeux vers lui. Pettigrew plissa son œil fourbe. Ron avança d'un pas vers lui. Harry le retint par le bras. Comme un signal d'alarme, les oreilles de Ron étaient rouge vif.
- J'aurais dû laisser Pattenrond ne faire qu'une bouchée de toi, Croûtard ! Et toi Harry tu aurais du laisser Sirius lui régler son compte dans la Cabane Hurlante !
Il repoussa Harry et leva la main sur cette caricature d'être humain qu'était devenu Peter Pettigrew. Il retint son coup pourtant et son visage crispé montrait tout son ressentiment et sa détresse.
- Ne pose plus jamais tes sales pattes sur elle ou je te ferai regretter d'avoir repris ta forme humaine, pourriture ! Ne lève même plus ce qui reste de tes yeux sur elle, ou j'écrase ta sale gueule de sale vermine sous mon talon.
Sa bouche se tordait de colère et de peur rétrospective. Dumbledore fit un geste de la tête. Neville et Harry saisirent Ron chacun par un bras. Ils eurent du mal à le ramener avec eux vers la sortie. Lorsqu'ils furent assez éloigné de lui, Pettigrew baissa les bras qu'il avait encore une fois levés sur sa tête. Il se mit à ricaner tandis que Pattenrond tournait autour de lui le dos rond et le poil hérissé.
- Tu t'es laissé prendre au piège, Ronnie Chéri ? J'espère qu'elle vaut le mal que tu te donnes pour elle. Profite bien du temps qu'il te reste avec elle ! Elle sera la première à tomber. Le Maître n'est pas le seul à vouloir la perte de la Sang-de-Bourbe…
Harry entendit un "Silencio " rageur. La voix de Pettigrew se tut.
- Severus ! fit Dumbledore, dans un rire à peine retenu. Cela va lui être difficile de répondre à nos questions maintenant !
- Désolé, Professeur, répondait la voix de Rogue, un peu confuse tandis qu'Harry refermait la porte des toilettes sur eux.