Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 58
Confidences
Les jeunes gens attendirent dans le petit salon que Rogue revînt d'auprès de Percy, leurs bagages à leurs pieds. Ron se dépêcha de s'excuser auprès d'Hermione pour sa crise de jalousie, qu'il mit sur le compte de la nervosité de la journée. Elle se fit prier un peu, histoire de faire remarquer combien elle avait été blessée par son attitude. Puis elle lui tendit sa joue et il l'embrassa dans le cou juste au moment où Mrs Weasley entrait dans le salon pour leur dire au revoir. Ron sentit ses oreilles chauffer au rouge. Il rentra la tête dans les épaules, certain que sa mère allait s'écrier "Oh ! Ron ! Tu t'es trouvé une petite amie " Elle ne dit rien cependant, si ce n'est "Vous avez vos examens à préparer. Terminé l'aventure ! Vous voyez où cela mène "
Elle leva discrètement les yeux vers l'étage au dessus où Percy n'était pas sûr de survivre à ses blessures. Personne n'osa lui répondre que ce n'était pas l'aventure qui avait conduit Percy où il était, mais bel et bien le contraire. Elle serra chacun des jeunes gens dans ses bras, recommença deux ou trois fois l'opération, puis serra Ron et Hermione contre elle en même temps. Bill apparut derrière elle et se mit à rire. Il réussit à sortir son frère et son amie des bras de sa mère pour la ramener au dernier étage où le guérisseur l'attendait afin de voir avec elle les aménagements possibles de la future infirmerie de l'Ordre.
- Comment va Percy ? demanda Ginny. Vous nous donnerez des nouvelles, n'est-ce pas ?
Bill caressa la joue de sa sœur.
- T'inquiète pas, soeurette. Tout ira bien. Percy va déjà mieux, il a dit qu'il ne voulait pas que cet abruti de Serpentard le touche !
- Bill ! s'indigna Mrs Weasley.
- T'inquiète pas, M'man ! Ils se connaissent ! Ils ont été Préfets ensemble, ils savent comment se parler. La preuve c'est que lorsque Perce l'a traité d'abruti de Serpentard, Higgs l'a aussitôt appelé prétentieux de Gryffondor ! Tout cela sous l'œil impassible du Professeur Roquet !
- Bill !
- Allez M'man ! Dépêche-toi de transplaner ou le Professeur Ro..gue va t'aboyer dessus à toi aussi !
Mrs Weasley disparut dans un "POP" discret. Bill embrassa sa sœur plusieurs fois, serra les mains de Harry fermement dans les siennes, pressa son frère contre lui et lui murmura à l'oreille des paroles que Ron refusa de répéter plus tard. Il décoiffa les cheveux d'Hermione qui n'avaient vraiment pas besoin de ça, pencha la tête, ferma à demi un œil, comme aurait fait un artiste, et dit "C'est pourtant vrai que tu es devenue une jolie fille " Il l'embrassa sur la joue et lui sourit.
- Sois prudente, surtout, reprit-il plus sérieusement. Et c'est valable pour chacun d'entre vous.
Il leur fit un dernier signe de la main avant de transplaner à son tour.
Le professeur Rogue sonna à la porte et Deepher, revenu de chez Fleur, lui ouvrit la porte. Il s'avança à grands pas dans le couloir et d'un geste de la main les invita à le suivre dans le bureau. De sa baguette, il toucha un plumier en argent. Harry songea que Percy crierait au scandale pour ce portoloin illégal. Enfin, le Percy qu'il connaissait, du moins. Peutêtre que celui qui redescendrait – il l'espérait sincèrement, et pas seulement pour épargner à Ron le chagrin de perdre un frère- du dernier étage de l'Hôtel Delacour saurait se montrer moins rigide. Ils posèrent la main sur le plumier et ils se retrouvèrent tous dans le Bureau du Directeur. Pattenrond bondit aussitôt dans le fauteuil de Dumbledore et s'y lova en ronronnant de satisfaction, comme s'il était chez lui. Rogue leur recommanda de la discrétion. Ils laissèrent leurs bagages dans le bureau directorial et revêtirent leurs robes qui les attendaient. Ils sortirent dans les couloirs et Harry dit "Qu'est-ce qu'on fait "
- A table ! fit Ron. C'est l'heure du repas !
Il prit la direction des opérations et celle de la grande salle. Ils entrèrent alors que chacun avait déjà rejoint sa table. Malgré lui, Harry jeta un regard rapide vers la table des Serpentard. Il vit McGregor les suivre du regardéberluée, tandis qu'ils s'avançaient vers la table des Gryffondor. Les Crivey les accueillirent avec force gestes de bienvenue. Le retour des Weasley ne passa pas inaperçu. Le repas fut plaisant, notamment grâce à Dennis Crivey qui leur raconta, ravi, que Peeves lui avait fait tomber une bombe à eau sur la tête alors qu'il sortait de la salle des Quatre Maisons :
- C'était génial ! s'écria-t-il. Colin a pris une photo !
Ron essayait de ne pas rire trop ouvertement. Harry souriait de l'enthousiasme du jeune garçon. Il se souvenait de ses exclamations d'émerveillement lors de sa première année. Il avait même trouvé "génial" d'être tombé dans le lac lors de sa première arrivée. Finalement, il les aimait bien tous les deux. Un peu collants, un peu bruyants et importuns, mais si touchants et amicaux. Les deux frères se levèrent ensemble de table et les quittèrent sur la promesse de les rejoindre dans la salle des Quatre Maisons, plus tard, après qu'ils aient terminé leur repas. Ron soudain se renfrogna, non sans jeter à Harry un regard assassin. Ce dernier leva les yeux et vit s'avancer Ellie McGregor, suivie à quelques pas de ses amies.
- Salut ! fit la Préfète de Serpentard en arrivant à leur table.
Elle s'adressa à Ginny :
- Vous voilà déjà de retour ? Pas de problème chez les Weasley, j'espère ? demanda-t-elle.
On aurait pu croire à son sourire qu'elle se moquait de Ginny et de son frère. La jeune fille, Hermione et Harry savaient qu'il n'en était rien. Ron en doutait, mais il ne dit rien. Ginny secoua la tête. Inutile de s'appesantir sur le sort de Percy. McGregor se tourna résolument vers Harry.
- Tu nous as manqué Potter. Tout le monde te cherchait aujourd'hui…
- Manque de chance, c'est toi qui m'as trouvé McGregor !
- Manque de chance pour qui ? demanda Ginny en pouffant de rire.
- On se le demande… susurra McGregor avec un sourire des lèvres et des yeux.
Harry savait que Ron le fixait avec inquiétude. Il décida de lui donner des sueurs froides.
- On se retrouve tous dans la Salle des Quatre Maisons, tout à l'heure. Tu y seras ? demanda-t-il avec assurance.
McGregor marqua à peine une légère surprise.
- Pourquoi pas ?
Elle s'éloigna avec ses amies qui se mirent à glousser.
- Elle ne viendra pas, affirma Ron, plus pour s'en persuader lui-même que pour agacer Harry.
Elle ne vint pas en effet, et si Harry fut déçu, ce fut surtout à cause du sourire satisfait de Ron. Le soir quand ils montèrent dans leur dortoir, Ron lui affirma qu'il n'avait jamais cru à son histoire et qu'il savait qu'il n'oserait jamais aller trouver McGregor pour lui faire une quelconque proposition. Harry se demanda quand même pourquoi elle n'était pas venue. Elle n'était pas du genre à se défiler, du moins il ne le pensait pas. Il espérait pour elle qu'il n'y avait pas de raison majeure à son absence.
Le lendemain matin, Ron dormit tard. Harry ne trouva pas Hermione dans la grande salle, que Ginny qui écrivait une lettre à Pénélope Deauclaire pour lui expliquer que Percy serait "indisponible" pendant quelque temps, mais qu'elle la tiendrait au courant de l'évolution de sa santé, si elle le voulait bien et pour autant qu'on lui donnât à elle-même des informations.
- Je croyais que Ron avait dit que Percy ne voulait pas qu'on la prévienne… émit Harry avec hésitation.
Ginny lui jeta un regard en dessous.
- Ce n'est pas parce que mes frères sont des imbéciles que j'en suis une moi-même, dit-elle sans lever la tête de son parchemin. S'il s'en sort, Percy va avoir besoin du soutien de tous ceux qui l'aiment. A propos d'imbécile, Ron dort encore ? Oui ? Alors tu devrais en profiter pour aller prendre des nouvelles d'Ellie McGregor. Il parait qu'elle a eu quelques petits problèmes hier soir avec une dénommée Bulstrode, je crois. Je suis sûre qu'elle apprécierait le geste.
Harry fit un pas en arrière, puis revint vers Ginny, un sourire aux lèvres.
- Pourquoi t'obstines-tu à jouer les entremetteuses, Ginny ? demanda-t-il.
- Quelles entremetteuses ? Je dis simplement que si Harry Potter allait prendre des nouvelles d'une Serpentard qui a eu des problèmes parce qu'elle s'oppose au clan Malefoy… ça ne pourrait qu'être bon pour nos affaires et celles de Poudlard… Pour les tiennes, c'est toi qui vois…
Harry lui fit un petit salut ironique. Il lui montra la lettre de sa baguette.
- Envoie donc Hedwige… proposa-t-il. Elle n'est pas sortie depuis pas mal de tempsça lui fera du bien de prendre l'air.
Il sortit de la salle commune pour se diriger vers la Grande Salle où le petit déjeuner était servi. Il évita de justesse les Crivey et se dépêcha de déjeuner. McGregor n'était pas à sa table. Seul le groupe des amis de Malefoy était encore attablé chez les Serpentard. Millicent Buldstrode affichait une tête de six pieds de long et ses camarades n'avaient pas l'air plus aimables. Ils lançaient des regards furieux vers tous ceux qui osaient lever les yeux vers eux. Harry se demanda ce qui leur causait tant de colère et si McGregor y était pour quelque chose. Il termina son déjeuner rapidement, la satisfaction due à la mauvaise humeur des Serpentard le disputant à une crainte –il ne voulait pas parler de réelle inquiétude- concernant la Préfète au sourire moqueur. Il s'en alla d'un pas nonchalant vers la Salle des Quatre Maisons… il se voyait mal aller taper au mur des Serpentard pour demander des nouvelles de McGregor. Il entendit glousser derrière lui et crut que Lavande Brown et Parvati Patil étaient rentrées elles aussi de vacances. Il tourna la tête sur le côté avec surprise, pour se trouver nez à nez avec l'une des amies d'Ellie McGregor.
- Allons Potter, ta tête est tellement grosse qu'il te faut marcher au milieu du couloir pour ne pas la cogner contre les murs ?
Harry sentit une pointe d'exaspération au creux de son estomac. Apparemment les problèmes de la veille n'avaient guère entamé l'humour si particulier de McGregor. Il se poussa sur le côté, et la jeune fille arriva à sa hauteur.
- Dis-moi, McGregor ? Tu es désagréable avec tout le monde, ou c'est juste parce que je suis un Gryffondor ?
- Tu es vexé parce que je n'ai pas répondu à ton invitation d'hier soir ?
Elle plantait son regard doré dans celui d'Harry avec une insolence rare. La belle assurance de ce dernier était en train de fondre. Cela l'agaça prodigieusement. Il remonta ses lunettes sur son nez. Ceux qui les croisaient les regardaient avec curiosité. Les amies d'Ellie marchaient devant à présent, et se retournaient de temps en temps, cachant leurs rires stupides derrière leurs doigts. Harry se dit que décidemment, qu'elles soient Serpentard ou de quelqu'autre Maison, les filles étaient vraiment idiotes, et que quand elles ne pleuraient pas à chaudes larmes, elles gloussaient à longueur de temps. Puis il se demanda ce qui le mettait aussi en colère. Il fut tenté de le prendre de haut –de très haut, même- avec McGregor. Il se souvint juste à temps de la recommandation de Ginny et des conseils d'Hermione à son égard.
- Ce n'était pas une invitation, répondit-il avec une légère pointe d'ironie hautaine. D'ailleurs, j'ai entendu dire que tu avais trouvé mieux à faire que de te commettre avec des Gryffondor…
Un coup d'œil rapide vers la jeune fille lui confirma qu'il s'était effectivement passé quelque chose la veille. Son sourire pâlit et elle se força au sarcasme :
- La rumeur est réellement un poison dans cette école, n'est-ce pas Potter… Tu en sais quelque chose…
- Qu'est-ce qui s'est passé ? insista Harry plus sérieusement.
Les paroles d'Hermione lui revenaient soudain à la mémoire. Peutêtre trouvait-on qu'elle croisait trop souvent le chemin d'Harry Potter ? Ellie haussa les épaules.
- Tu connais l'épaisse et laide Bulstrode ? demanda-t-elle.
Harry hocha la tête.
- Elle existe donc vraiment ? J'ai toujours cru que c'était le nom que se donnait Crabbe quand il s'habillait en fille…
Un éclair amusé passa dans le regard de McGregor. Son sourire renaquit sur ses lèvres :
- Oh oui ! elle existe vraiment ! et son horrible gros chat moche également. Personnellement je n'ai rien contre lui, ce n'est qu'une bête qui a le tort d'appartenir à une autre bête… sauf le fait qu'il a la manie de faire ses griffes sur les jambes de tout ce qui bouge. C'est un chat énorme avec plein de poils… je devrais dire que c'était un chat avec plein de poils, parce qu'à présent, il est toujours aussi énorme mais avec plus du tout de poils… Et il est encore plus moche…
Elle feignit un frisson d'horreur tandis qu'ils entraient dans la salle des Quatre Maisons. Harry se retint d'éclater de rire. Il faudrait qu'il raconte cette histoire à Hermione. C'était à cause du chat de Bulstrode qu'elle s'était retrouvée à cracher des boulettes de poils pendant plusieurs jours lorsqu'elle avait voulu prendre l'apparence de Millicent avec le polynectar quatre ans auparavant.
- Et alors ? demanda-t-il.
- Alors ? fit McGregor, tandis qu'ils prenaient place à une table vide. Alors, Bulstrode s'est mise à beugler dans tous les quartiers de Serpentard que c'était moi qui avais jeté un sortilège à son chat, parce que nous avons eu des mots, il y a quelques jours de cela…
- Elle t'a menacée ? s'inquiéta Harry.
Il se souvenait que lors de l'une de ses incursions dans la salle de Serpentard, il avait assisté à une scène entre les deux jeunes filles. Bulstrode avait l'air terriblement remontée contre McGregor.
- Elle n'a pas fait que cela…
Ellie McGregor souleva discrètement sa chevelure et montra l'arrière de son cou. Harry n'eut que le temps d'apercevoir une brûlure sur la peau de la jeune fille au dessous de l'oreille, elle remit ses cheveux en place presque aussitôt.
- Heureusement qu'elle ne sait pas viser, où je me serais retrouvée avec les cheveux aussi roussis que ceux de ton ami Weasley.
Harry restait la bouche ouverte incapable de prononcer un mot.
- Il faut faire soigner cela ! s'exclama-t-il enfin à voix basse. Pourquoi n'as-tu pas montré cette blessure à Mrs Pomfresh ?
- Parce qu'elle aurait posé des questions, appelé le Professeur Rogue peutêtre, et que je suis du genre à régler mes problèmes toute seule…
Harry battit plusieurs fois des paupières derrière ses lunettes.
- Tu veux dire… commença-t-il. Tu veux dire que tu n'as rien dit à personne ? Mais n'y avait-il personne pour aller chercher un responsable ? Elle aurait pu te faire bien plus de mal…
McGregor le regardait droit dans les yeux. Il se sentit mal à l'aise.
- Bien sûr… fit-elle un peu cassante. Chez les Serpentard, ce n'est que croc-en-jambe et délation sournoise… Pour qui me prends-tu, Potter, pour une fifille à son papa qui pleurniche dans la robe de son directeur de Maison chaque fois qu'un imbécile la contrarie ?
- Mais, insista Harry, Rogue n'a-t-il pas essayé de savoir ce qui était réellement arrivé… Il y avait quand même des témoins…
- Les filles de mon dortoir où cette grosse vache s'est ruée en hurlant des obscénités…
- Aucune n'a parlé ? s'étonna Harry.
McGregor se mit à rire :
- Toutes ! Mais quand j'ai dit à Rogue qu'il ne s'était rien passé, que voulais-tu qu'il fasse ? A part me rappeler qu'il ne tolérait pas que les élèves de sa Maison étalent leurs désaccords aux yeux de tous ?
Harry hocha la tête. C'était bien un avertissement dans la manière de Rogue. McGregor haussa les épaules.
- Que lui aurait-il fait, d'ailleurs ? Ce n'était pas un sortilège impardonnable que cette idiote m'a lancé. Elle aurait plaidé la maladresse, la légitime défense à cause de son chat ? Et elle se serait retrouvée en retenue à copier cent fois "Je ne dois pas faire griller les cheveux de mes camarades" ? Ou bien à récurer les fonds de chaudron de toute l'école ?
Elle se pencha légèrement en avant, un éclat vif dans ses yeux plus sombres soudain :
- Cela suffirait pour cela, en effet ! chuchota-t-elle en glissant son doigt dans son cou. Mais je lui réserve pour ma part une autre punition pour avoir laissé croire que moi, Ellen McGregor, du clan McGregor, je suis assez lâche pour me venger sur un pauvre animal sans cervelle des malfaisances de sa nuisible maîtresse !
Harry dans un mouvement qu'il ne contrôla pas, s'avança également et posa brutalement ses mains sur les siennes sur la table.
- Prends garde ! murmura-t-il lui aussi. C'est dangereux ! Et les soupçons iraient tout de suite vers toi !
- Je ne suis pas stupide au point de lui montrer ma façon de penser devant tout le monde ! répondit McGregor. Pour cela, j'appartiens bien à l'habile Maison de Serpentard !
Elle baissa les yeux sur les mains de Harry sur les siennes, qui fit de même. Il la lâcha illico, alors qu'un demi sourire naissait sur les lèvres de la jeune fille.
- Et tu as une idée de celui qui a transformé l'angora de Bulstrode en Chat Nu ? demanda-t-il très vite.
Le sourire de McGregor changea d'intention.
- De quelqu'un de plus intelligent que Miss Bulstrode, répondit Ellie… mais de bien moins malin que moi…
Harry était sur le point de lui conseiller encore une fois la prudence. Il se retint pourtant pour ne pas lui donner l'occasion de faire refleurir son sourire narquois. Elle s'appuya au dossier de sa chaise :
- Bien sûr, tu ne parleras à personne de ce que je viens de te dire…
- Es-tu prête à me faire confiance ? se moqua Harry.
McGregor haussa les sourcils.
- Sans un peu de risque, que vaut la vie ? fit-elle sur un ton léger.
Et le sourire qu'elle lui destina cette fois n'avait rien de railleur. Harry désigna furtivement son cou sous ses cheveux.
- Si tu ne veux pas laisser Mrs Pomfresh voir cela, tu devrais peutêtre le montrer à Hermione. Elle sait des sortilèges pour soigner les brûlures et elle pourrait même te donner quelque chose pour éviter la cicatrice.
McGregor sceptique sur le début de la phrase manifesta un intérêt certain lorsque Harry lui parla d'effacer la cicatrice qui ne manquerait pas d'apparaître.
- C'est pratique une guérisseuse particulière, marmonna McGregor. Surtout si elle pose moins de questions que Pomfresh…
Harry se mit à rire.
- Disons qu'à elle au moins tu n'es pas obligée de répondre !
McGregor se leva pour rejoindre ses amies qui ne cessaient de regarder dans leur direction.
- Ne fais pas attention, elles sont idiotes ! souffla-t-elle à Harry qui leur lançait un regard farouche.
Elle parut hésiter puis se décida :
- Je la trouve où, Granger ? demanda-t-elle.
Harry se leva à son tour.
- Va faire un tour chez Mimi Geignarde, lui conseilla-t-il. Je te l'envoie dans un moment, le temps de lui mettre la main dessus.
Il quitta la table autour de laquelle ils étaient assis tandis que McGregor rejoignait ses amies. Elle l'interpella alors qu'il était déjà au milieu de la salle.
- Hé ! Potter ! Tu as peutêtre la tête moins enflée que certains veulent bien le dire, en fin de compte !
Quelques rires fusèrent, des têtes se tournèrent vers Harry, certaines moqueuses, d'autres curieuses de sa réaction. Harry se tourna lentement pour donner le temps à ses joues de reprendre une teinte moins rosée.
- Sûrement, McGregor, répondit-il. Sinon, ni toi ni moi ne pourrions nous croiser dans les couloirs…
Il y eut quelques "Bien dit Harry " de la part des Gryffondor présents. McGregor fit une grimace qui ressemblait à un sourireà moins que ce ne fût un sourire qui ressemblait à une grimace. Harry repartit aussitôt car il se sentait à nouveau rougir. Il trouva Hermione dans la Grande Salle qui déjeunait en compagnie de Ron. Ce fut à son tour de grimacer. La présence de son ami n'allait pas lui faciliter les choses. Plutôt que de donner dores et déjà des explications à la jeune fille, ainsi qu'il l'avait pensé tout d'abord, il se contenta de lui demander de se rendre dans les toilettes du premier étage. Il retint Ron, prêt à escorter la jeune fille. Il ne voulut rien lui dire et quand Hermione les rejoignit un peu plus tard dans la salle commune de Gryffondor, celle-ci avait l'air soucieux. Il crut que c'était à cause des blessures de McGregor qui étaient plus sérieuses qu'il ne l'avait pensé.
- Tu n'as rien pu faire ? demanda-t-il à Hermione.
- Oh, si ! Tout va bien. La brûlure était légère et avec l'onguent que je lui ai donnéà la fin de la semaine il n'y aura plus de traces.
- A qui ? demanda Ron, intrigué.
- Alors qu'est-ce qui t'inquiète ? insista Harry.
- Je crains que les toilettes de Mimi ne voient défiler d'autres blessures de ce genre dans les jours et les semaines à venir…
- De quoi vous parlez ? questionna Ron, un peu énervé.
- Je sais, soupira Harry. Elle n'a pas l'air de vouloir renoncer à sa vengeance…
- Je parlais surtout de la guerre larvée chez les Serpentard… reprit Hermione. J'ai peur qu'au retour de Malefoy à la rentrée, elle ne prenne une forme plus dure…
- Tu crois qu'il pourrait s'en prendre aux autres Maisons ? s'inquiéta Harry.
- Il va sans doute vouloir faire le ménage dans sa propre Maison d'abord, histoire d'impressionner les autres… Ce n'est pas une mauvaise chose d'avoir choisi le deuxième étage pour y installer le laboratoire secret. Juste à côté des toilettes qui pourront nous servir d'infirmerie temporaire.
Ron souffla d'exaspération.
- Quand vous voudrez m'expliquer…
- Si tu promets de ne pas hurler… dit Harry.
Ron ne hurla pas. Du moins pas avant qu'Harry et Hermione eussent terminé de lui donner quelques explications.
- Mais vous êtres fous tous les deux ! Vous parlez de mettre des Serpentard dans nos petits secrets…
- Mais pas du tout ! souffla Hermione.
- Après tout, Ellie a bien accepté de nous parler de ce qui se passe dans sa Maison… dit Harry. C'est déjà un progrès…
- Parce que c'est Ellie maintenant… se moqua Ron, un peu sarcastique. Toi aussi tu fais des progrès…
Harry haussa les épaules. Inutile de s'appesantir sur le sujet avec la mauvaise foi de Ron pour adversaire. Il leva les yeux vers Hermione.
- Tu crois vraiment qu'à Poudlard aussi il y aura la guerre ? demanda-t-il sérieusement.
- Il faut nous y préparer, soupira Hermione. J'espère que nous pourrons l'éviter. Mais je crains que toutes nos bonnes intentions ne soient pas assez fortes pour contrecarrer la haine de certains et leur volonté de nuire.
Harry fit une grimace. Ron pâlit. Hermione partit à la volière pour envoyer son bulletin d'abonnement à la Gazette, ainsi qu'un hibou à Luna afin de lui demander de leur faire parvenir un exemplaire quotidien du Chicaneur. Elle y rencontra Ginny qui venait de faire partir un courrier à Pénélope Deauclaire, ainsi qu'à Dean afin qu'il leur expédie les journaux moldus dans lesquels il trouverait des informations bizarres ou inhabituelles.
Ron réussit à traîner Hermione hors de son laboratoire. Après une semaine enfermé dans l'appartement du Delacour Trade Hôtel, il avait besoin d'air. Il l'emmena, malgré le temps un peu brumeux, faire un tour autour du lac et dans le parc. Lorsqu'en fin d'après midi, ils rentrèrent au château, ils trouvèrent Ginny et Harry sur les marches du parvis qui attendaient leur retour. Du plus loin qu'il les vit, Ron se pencha vers Hermione pour lui demander si elle n'avait pas remarqué une complicité grandissante entre les deux jeunes gens. La jeune fille se contenta de lui adresser un sourire en coin. Il était certain que Ron verrait d'un meilleur œil une romance entre Harry et sa sœur qu'entre Harry et Ellie McGregor.
Le soir, ils restèrent ensemble tous les quatre. Ils n'en parlèrent pas, mais chacun d'eux avaient en tête les paroles de Bill. Ils songeaient qu'il suffisait de quelques heures pour que Percy fût tiré d'affaire. Ils passèrent la soirée dans la salle commune de Gryffondor, tressaillant chaque fois que le panneau de l'entrée se soulevait, et soupirant lorsqu'il ne s'agissait que de l'un de leur camarade qui rentrait.
La seconde semaine de vacances commença dans la même attente. Au petit déjeuner, la table des professeurs resta vide. Hermione déploya des trésors de persuasion pour empêcher Ron de courir chez Rogue secouer le professeur par le col de sa robe afin d'avoir des nouvelles de Percy.
- Si elles étaient mauvaises, on le saurait ! dit Ginny.
Mais son regard implorait Harry de lui répondre que tout irait bien. Il lui sourit, aussi rassurant qu'il pouvait l'être :
- Je dois voir Rogue tout à l'heure : je ne quitterai son bureau que lorsqu'il m'aura donné des nouvelles… quelles qu'elles soient.
Il finissait de parler que plusieurs hiboux atterrissaient sur leur table. L'un d'entre eux, portait un paquet assez volumineux. Hermioneà qui il était destiné, l'ouvrit sans prendre garde aux recommandations de prudence de Ron. Elle avait reconnu l'écriture de Luna Lovegood sur le papier qui enveloppait le tout. Et comme elle s'y attendait, plusieurs exemplaires du Chicaneur de la semaine précédente s'échappèrent du paquet. Ginny reçut également des journaux moldus de la part de Dean. Ron se saisit de la Gazette du Sorcier, qu'Hermione paya, et qu'il se mit à feuilleter avidement, encore en manque de nouvelles. Il espérait avoir quelques explications sur la situation en Roumanie qui pourraient dissiper ses craintes quant à son autre frère en difficulté. Il ne trouva rien qui l'éclairât dans les pages internationales, qu'un nouvel article commentant l'engagement à Durmstrang de Viktor Krum. Une photo, prise deux ans plus tôt lors de la Coupe du Monde de Quidditch, montrait le jeune homme sous un angle peu avantageux : on ne voyait de lui que la forme arquée de ses jambes. Les commentaires se faisaient également plus sévères et le "garçon plutôt réservé" de l'édition sportive du samedi devenait tout à coup "ombrageux" et "maussade", son regard "soupçonneux, enfoncé sous d'épais sourcils menaçants". Le journaliste rappelait que deux ans auparavant, il avait tenté d'enlever sa petite amie à Harry Potter sous le couvert de fallacieux discours, ainsi que la Gazette s'en était déjà fait l'écho. Bien entendu, l'article n'oubliait pas de retracer le parcours académique du jeune homme, qualifié du plus brillant étudiant de Durmstrang, où il avait appris à maîtriser la magie noire auprès de son Directeur, Igor Karkarof, Mangemort notoire, avec lequel il avait gardé des liens d'amitiés très forts après la fin de sa scolarité. En bref, le "génial attrapeur bulgare" n'était plus et la Gazette incitait ceux qui avait fait partie de ses admirateurs à brûler son effigie en place publique.
Ron se garda de faire un quelconque commentaire. Il se contenta de replier le journal afin que la page adéquate se trouvât offerte à la lecture dès le premier regard. Ginny se pencha sur l'épaule d'Hermione lorsque celle-ci s'empara du magazine, intriguée par la photo de Viktor. La jeune fille lança un regard assassin à son frère. Hermione secouait simplement la tête, un demi sourire amer aux lèvres.
- Rita Skeeter devrait demander des droits sur cet article, murmura-t-elle en le tendant à Harry.
Il fit une grimace après une rapide lecture en diagonale.
- J'ai beau savoir que les journalistes mettent autant d'ardeur à brûler leurs idoles qu'à les encenser, les revirements d'opinion de la Gazette font froid dans le dos !
Ron grogna :
- Enfin, Harry ! Ils n'ont pas tort tout de même ! Tu m'as dit toi-même que tu l'avais vu infliger un Doloris à Diggory dans le labyrinthe ! Je ne comprends pas pourquoi tu ne l'as pas dénoncé ! C'est quand même un impardonnable ! Il aurait dû aller en prison !
Ginny se retint de frapper son frère. Elle se tourna néanmoins vers Harry.
- Est-ce vrai ? demanda-t-elle.
Harry hocha la tête, un regard désolé vers Hermione.
- Alors Ron a raison. Pourquoi ne l'as-tu pas dénoncé ?
- Parce que Cédric n'en serait pas revenu pour autant, que cela n'avait plus grande importance et… que j'ai l'impression que, pour lui, ce n'était pas transgresser un interdit que de jouer du Doloris sur un adversaire…
- Tu veux dire, reprit Ron sur un ton satisfait, que c'est une habitude pour lui de lancer des impardonnables…
- Non, Ron, lui répondit Harry un peu cassant. Je veux dire que dans le monde d'où il vient c'est de ne pas se servir de ces sortilèges qui est impardonnable…
- Et tu crois que c'est une excuse ? demanda Ron.
- Non, Ron, répondit Hermione à son tour. Mais les gens peuvent changer, tu ne crois pas ?
- Le crapaud garde ses pustules venimeuses jusqu'à la mort ! cita Ron, sentencieux.
- Et un crétin sa crétinerie jusqu'au trépas ! maugréa Ginny.
Elle se leva et attrapa son frère par le col de sa robe.
- Viens par ici, Ronnie ! Faut qu'on discute !
- Eh ! fit Ron estomaqué.
Il tendit la main à Hermione pour se retenir à elle. Elle ne la prit pas, se tournant délibérément vers les journaux qu'elle ramena vers elle. Harry lui fit un sourire désolé et un petit signe d'au revoir de la main. Dès que les Weasley eurent disparut, il se pencha vers Hermione :
- Tu y crois vraiment ? demanda-t-il à voix basse. A la trahison de Krum ?
Hermione baissa la tête.
- Je ne sais pas, murmura-t-elle après un long silence. Je ne peux le croire. Mais peutêtre est-ce simplement parce que je ne veux pas admettre que je me sois trompée à se point.
- Si tu t'es trompée, Hermione, lui répondit doucement Harry, alors tout le monde s'est trompé sur lui. Y compris Dumbledore.
Elle leva enfin sur lui ses yeux pleins de larmes.
- Va donc expliquer cela à Ron.
Elle secoua la tête comme si elle voulait chasser de son esprit des pensées trop douloureuses.
- Je n'ai pas envie de me disputer à nouveau avec lui à cause de qui que ce soit. Je n'ai pas envie de devoir me justifier encore et encore des sentiments que j'éprouve, des amitiés que je noue. Je n'ai pas envie de l'entendre m'envoyer au visage que je ne suis qu'une idiote qui a crû qu'elle était digne d'intérêt…
- Il ne te dirait jamais cela, la rassura Harry.
Les paroles de Ginny, l'avant-veille dans le petit salon de l'appartement du Delacour Trade Hôtel, lui revinrent à la mémoire.
- Parce que s'il le faisait, ce serait te dire que tu ne dois pas croire non plus à l'intérêt qu'il te porte…
Il entendait Hermione maîtriser sa respiration. Il comprit combien l'annonce de la désertion de Krum l'avait touchée. Elle avait dû se sentir trahie elle aussi. Blessée peutêtre dans ses sentiments et dans son amour-propre. Et cet idiot de Ron qui ne cessait de remuer le couteau dans la plaie. Krum jeté à bas de son piédestal, ce n'était certes pas pour lui déplaire. Mais avait-il besoin de faire sans cesse remarquer qu'elle avait donné sa confiance à un intriguant qui s'était joué d'elle ? Harry ne l'avait vu douter d'elle-même ainsi que lors de son retour de Ste Mangouste. Il fallait qu'il voie Ginny. Elle saurait trouver les mots mieux que lui. Il serra ses mains crispées sur les exemplaires du Chicaneur.
- Je dois aller retrouver Rogue, lui mentit-il.
Il se sentit un peu lâche à ce moment-là. Mais comment empêcher que ses propres doutes ne vinssent s'ajouter à ceux d'Hermione. Ce qu'il souhaitait le moins, c'était lui faire encore plus de peine qu'elle n'en éprouvait à ce moment. Il la quitta d'autant plus brusquement que McGregor s'avançait vers leur table. Il n'avait pas non plus envie de se retrouver face à la Serpentard. Pas dans cet état de vulnérabilité dans lequel le désarroi d'Hermione l'avait plongé.
Il monta dans sa chambre et y resta un moment à réfléchir sur toutes ces choses, futiles ou importantes, qui hantaient sa vie. Il se demanda s'il ne devait pas aller trouver Dumbledore pour lui ouvrir son cœur. Se débarrasser de ses doutes et de ses craintes. Il n'en reviendrait sans doute pas avec plus d'informations, mais au moins aurait-il déversé tout son fiel et son amertume. Il s'apprêta à aller retrouver Rogue. Il prit sa cape d'invisibilité qu'il doubla de son manteau et qu'il posa sur son bras, comme s'il s'apprêtait à une promenade dans le parc. Il traversa la salle commune pratiquement vide. L'heure des premières séances de révisions dans la Salle des Quatre Maisons approchait. Il se dirigea d'abord vers le bureau de McGonagall. Le heurtoir de la porte l'informa que la Directrice de la Maison de Gryffondor ne pouvait le recevoir. Harry lui laissa un message et se rendit dans les toilettes des garçons du premier étage. Il entra dans l'un des boxes, revêtit son manteau puis sa cape, s'assura que personne ne se trouvait dans les toilettes et en sortit discrètement. C'était chaque fois un exercice difficile que de se déplacer en plein jour sous une cape d'invisibilité. La fréquentation des couloirs y était beaucoup plus importante que la nuit, même pendant les vacances. Il rasa les murs jusqu'au cachot de Rogue. La porte s'ouvrit avant même qu'il l'eût heurtée. Il fut soulagé de pouvoir quitter l'abri relatif de sa cape. Rogue leva à peine un œil de sa tâche.
- Eh oui, Potter, c'est parfois lassant de devoir se cacher… mais tant que certains ne sont pas prêts à nous voir œuvrer au grand jour, il faudra vous y faire.
Harry entendit le verrou de la porte s'enclencher. Il déposa sa cape et son manteau sur le dossier d'une chaise. Il se souvint de sa promesse à Ginny de savoir des nouvelles de Percy. Il s'avança vers le bureau du Professeur alors que celui-ci lui désignait la porte de son laboratoire. Rogue leva tout à fait la tête :
- Oui ? Potter ? Qu'avez-vous donc à me communiquer aujourd'hui ?
Harry remonta ses lunettes, pour cacher son anxiété quant à la réponse du professeur.
- Nous voudrions savoir des nouvelles de Percy, Monsieur…?
- Que vous importe cet idiot de Weasley, Potter ? Il ne vous porte pas beaucoup dans son cœur, si je ne m'abuse… Comment faites vous donc pour vous attirer autant d'ennemis ?
Harry se mordit les joues. Il y avait de la hargne dans les propos de Rogue. Et un agacement indescriptible. Pourtant Harry ne croyait pas qu'ils lui étaient destinés.
- Il est le frère de mes amis, Monsieur, répondit-il sur un ton neutre, autant qu'il put le faire. Ils s'inquiètent pour lui.
Rogue ne put empêcher une grimace de déformer son habituel rictus amer.
- Il n'est pas sorti d'affaire, dit-il simplement. Veuillez passer dans mon laboratoire.
Il se leva et Harry le précéda dans la pièce aux alambics. Le jeune homme ôtait ses lunettes lorsque Rogue le retint d'un mot.
- Cours de potions, Monsieur ? demanda Harry en réajustant les branches de ses lunettes sur ses oreilles.
- Non, non Potter, susurra le professeur. Nous allons voir aujourd'hui si vous savez faire autre chose de vos pouvoirs exceptionnels que de faire tomber les jeunes filles à vos pieds…
Harry fut si stupéfait en entendant ces paroles qu'il en oublia de rougir, bien qu'il se doutât que Rogue voulait parler du jour où McGregor s'était étalée devant la table des Gryffondor.
- Mais, Monsieur… bafouilla-t-il. Je n'ai rien fait, je vous assure.
- Voyez-vous cela, railla Rogue. Pourtant cette fois, je veux bien croire que vous ne l'ayez pas fait exprès…
Il s'avança vers Harry toujours abasourdi. Il le toisa, un sourire ironique aux lèvres.
- Eh bien, nous allons faire en sorte que vous sachiez comment le faire exprès, la prochaine fois.
