Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Les réponses à vos reviewes sont à la fin… pour plus de clarté dans la lecture. Merci.
Chapitre 69
Attente
La victoire de Gryffondor au Quidditch n'empêcha pas le Professeur McGonagall de donner encore et encore plus de travail à ses élèves. Les devoirs portaient essentiellement sur les révisions en vue de l'examen de fin d'année, mais ils s'ajoutaient à ceux que leur donnaient les autres professeurs. L'euphorie de la victoire dura quelques jours puis l'ambiance lourde de guerre larvée reprit le dessus. Harry remarqua qu'on se retournait davantage sur son passage et que ceux qui n'osaient pas l'approcher d'ordinaire s'enhardissaient à lui faire des signes discrets pour le saluer dans les couloirs. De nouvelles têtes apparurent également au Club de Duels, aussitôt cataloguées par les différents chefs du renseignement de chaque Maison. Il n'en vint pas de Serpentard. Ils s'étaient déjà tous fichés d'eux-mêmes et chacun manifestait son appartenance à l'un ou l'autre bord à la table des repas. Harry se rendit compte que la jeune Bethsabée avait quitté sa place au milieu des Première Année pour se retrouver à côté de McGregor. Comme si celle-ci proclamait à tous que toucher à l'un de ses camarades serait considéré comme un affront personnel. Il était partagé entre l'envie de sourire et l'exaspération. D'un côté, il ne pouvait s'empêcher d'admirer cet aplomb et, de l'autre, il craignait que cet orgueil démesuré n'eût pour elle des conséquences fâcheuses.
Harry montait à la volière pour sa visite quotidienne à Hedwige. Il venait de virer Green de l'équipe, discrètement mais efficacement. Le garçon faisait une tête de plus que lui et quand il l'avait coincé derrière la porte des toilettes du deuxième étage à la sortie des cours, il s'était demandé ce qu'il pourrait bien lui dire et comment il réagirait si l'autre décidait de lui mettre son poing dans la figure. Green comprit immédiatement qu'il était découvert. Il se mit à suer à grosses gouttes. Ses yeux verts dans ceux du garçon, Harry sentait la colère monter en lui. Il lisait la panique dans le regard de Green.
- Tu vas dire à Moon que tu ne peux plus venir avec nous ! Tu vas lui dire que tu es démasqué ! Tu vas lui dire que nous n'avons pas peur de votre grotesque bande de faux jetons ! Tu vas lui dire que s'il s'attaque à l'un d'entre nous, nous le lui rendrons au centuple ! Tu vas lui dire de dire à Malefoy que tant qu'il restera ne serait-ce qu'un seul fidèle à Dumbledore, Poudlard restera debout ! Tu as compris ?
- Green hocha la tête de haut en bas.
- Et prends bien garde de ne pas te trouver une nouvelle fois sur mon chemin… où je dis à Ron Weasley que tu as osé lever les yeux sur sa sœur !
Green se mit à trembler. Personne ne savait ce qu'il éprouvait pour Ginny Weasley. Il n'en avait jamais parlé, à personne. Il était bien certain que la jeune fille n'avait pour lui aucun sentiment, pas même d'amitié.
- Et si jamais tu songes seulement à mettre la main sur elle, c'est moi qui me chargerais de toi !
Harry sentit la peur s'infiltrer dans l'esprit de Green. Il vit ses yeux s'agrandir. Il relâcha l'étreinte de sa main sur sa gorge. Quelqu'un entra dans les toilettes. C'était l'un des membres de l'AD.
- Besoin d'aide, Harry ? demanda-t-il simplement.
Green avait filé sans demander son reste.
Et voilà une bonne chose de faite ! songeait Harry en montant lentement les escaliers irréguliers. Une brume grise le traversa soudain.
-Sir Nicholas ! maugréa-t-il la main sur le cœur.
- Désolé, mon garçon ! s'excusa le fantôme. Je ne voulais pas vous faire peur…
Il toisa Harry de la tête aux pieds.
- Vous n'avez pas l'air en forme, Harry, dit-il. Vous me paraissez préoccupé… Vous aussi êtes venu en cet endroit solitaire pour vous recueillir sur vos pensées ?
Harry hocha la tête.
- Je venais voir Hedwige, dit-il maladroitement. C'est l'heure où je la fais sortir d'ordinaire.
Nick-Quasi-Sans-Tête lui montra les escaliers et s'apprêta à le suivre.
- Il ne faut pas rester seul quand on broie des idées aussi noires que les vôtres, jeune homme…
Harry faillit lui répondre que la conversation des fantômes n'était peut-être pas très indiquée dans le cas de déprime, même légère. A la place il demanda :
- Qu'en est-il de ce Conseil des fantômes ? La situation de l'école vous semble-t-elle si désespérée ? Que comptez-vous faire ?
Sir Nicholas soupira.
-La politique du Conseil des fantômes a toujours été de ne pas se mêler de… politique justement… Rien depuis le Premier Conseil n'avait encore justifié une prise de position. Bien sûr, l'école a vécu des périodes difficiles, mais chaque fois la situation s'est rétablie d'elle-même sans que les morts aient à se mêler des affaires des vivants… comme il se doit.
- Et vous craignez qu'il n'en soit pas de même aujourd'hui ? demanda Harry avide de savoir ce que comptaient faire les fantômes et de quels côté ils se rangeraient.
- Aujourd'hui, reprit le fantôme avec lenteur, ce sont les fondations mêmes de Poudlard qui sont en danger… Tout ce sur quoi repose notre chère école. Il ne s'agit plus de dire qui a tort ou qui a raison. Qui doit partir ou qui doit rester. Il en va de l'existence même de Poudlard, par-delà les valeurs auxquelles nous sommes tous attachés.
Harry hocha la tête.
- Vous aussi vous vous demandez où vous iriez si Poudlard était détruite…
Un long soupir de Sir Nicholas lui répondit.
- Nous avons tous trouvé ici un refuge à notre errance à défaut de trouver le repos. Nous n'appartenons plus au monde des vivants et celui des morts nous est interdit… Les raisons qui nous ont amenés ici sont aussi diverses que celles qui nous ont amenés à refuser l'oubli, ou qui nous ont amenés à rencontrer la mort elle-même… Pourtant une chose est certaine : si Poudlard disparaissait, nous n'aurions plus où aller… Il n'est pas drôle de hanter des ruines et le peu qui resterait serait bien insuffisant pour nous tous… sans compter les nouveaux venus que la destruction de l'école engendrerait… Non ! Non ! Nous sommes tous d'accord sur ce point. Nous ne pouvons laisser tomber Poudlard !
- Et concrètement que comptez-vous faire ?
- "Concrètement", mon cher, est un terme que nous, fantômes, n'employons guère… fit mine de se vexer Sir Nicholas. Nous ne pouvons rien faire d'autre que de hanter les lieux stratégiques…
- Et le Baron Sanglant est d'accord ? hésita Harry. Je veux dire qu'il est prêt à espionner sa propre Maison ?
- La Maison de Serpentard n'est rien sans Poudlard… et Poudlard ne peut survivre sans la Maison de Serpentard… Ni sans aucune des trois autres… Si l'une des Maisons faisait défaut, s'en serait fini de l'école. En tous cas, ce ne serait plus Poudlard telle que nous l'avons tous connue et telle que nous l'aimons…
- Vous avez connu Jedusor ? demanda Harry brutalement.
Nick hocha la tête :
- Un garçon solitaire, intelligent et curieux… Quand il est arrivé, il était renfermé et tous le bousculaient. Il venait d'un orphelinat moldu, vous imaginez ce qu'il a bien pu entendre dans la salle commune des Serpentard… qui étaient tous fiers de leurs origines et de leur nom… Mais il a vite appris la leçon. Si vous ne voulez pas obéir, il faut être celui qui commande. Il est devenu le meilleur. Il en avait les possibilités, il était l'héritier de Serpentard. Et je peux vous dire qu'il avait déjà un potentiel magique éblouissant. Il surpassait les meilleurs. Il est devenu le champion de Serpentard. Et ceux-là même qui se moquaient de lui au début se sont mis à l'encenser. Ensuite, il s'est fait un nom de chef. Et comme il ne voulait pas prendre celui de Serpentard car cela l'aurait dénoncé aux yeux du directeur comme celui qui avait ouvert la Chambre des Secrets, il s'en est inventé un autre, plus mystérieux. On l'admirait. On le respectait. Ses professeurs ne tarissaient pas d'éloges. Ses camarades se disputaient son amitié, ou ce qu'ils croyaient tel. On lui donna le titre de Préfet en Chef, parce que nul autre ne paraissait le mériter mieux que lui. Il était celui qui avait sauvé Poudlard en faisant cesser les attaques contre les élèves. Oui, la mort de cette fille a sauvé Poudlard de la ruine, en somme.
- En somme, reprit Harry. C'est Mimi Geignarde qui a sauvé Poudlard cette première fois… C'est son nom qui devrait être dans la salle des Trophées et non celui de Tom Jedusor.
Ils restèrent un moment silencieux. Puis Harry leva à nouveau les yeux sur le fantôme.
- Vous saviez tout cela et vous n'avez rien dit ? accusa-t-il.
- Les morts n'ont pas à se mêler des affaires des vivants, rappela Sir Nicholas d'un ton lugubre. C'est pourquoi nous avons débattu durant des jours pour décider de ce que nous allions faire… Jedusor a mis l'école en danger par deux fois déjà…
- La deuxième, l'interrompit Harry la voix tremblante, c'était au temps où mes parents étaient à l'école ?
- A cette époque, en effet… opina Nick. Lorsque la première guerre a débuté… Mais Albus Dumbledore a réussi à remettre tout en ordre et nous n'avons pas eu à nous en mêler. Hélas ! cette fois, Jedusor nous semble plus déterminé que jamais à faire tomber Poudlard. Et pas seulement les êtres de chairs et de sang qui s'y trouvent, jeune homme. Revenir à Poudlard, non pas en élève soumis, mais pour la faire plier sous sa loi, c'est la promesse qu'il s'est faite au moment de partir. S'il ne peut faire de Poudlard une école à sa gloire, alors il la détruira. Car il sait que Poudlard se lèvera toujours sur sa route vers le pouvoir.
Harry resta un moment interdit.
- Vous parlez de Poudlard comme d'un être vivant ! réalisa-t-il soudain.
- Sir Nicholas resta silencieux lui aussi quelques minutes.
- Je suppose que Poudlard est vivante des vies de ses élèves… murmura-t-il. Ces centaines de cœurs qui battent à l'unisson. Les cris, les rires, les pleurs… Oui, Poudlard est vivante. Et c'est bien ce qui embête Jedusor.
Il montra du bras Hedwige qui revenait vers la fenêtre.
- Très bel oiseau, Harry, dit-il. J'avais un ami qui était Oiseleur du Roi. Il avait une chouette toute pareille à la vôtre. Un superbe animal. Et très intelligent. Un caractère abominable, soit dit en passant.
Harry sourit pour lui-même. Curieuse façon de mettre un terme à la conversation. Il resta un moment avec Hedwige, sous le regard de Nick-Quasi-Sans-Tête. Il remplit sa mangeoire et quand il décida de redescendre parmi les vivants, le fantôme l'arrêta d'un "hum!" un peu gêné.
- Vous me semblez un peu amer, jeune homme, dit-il. Vous n'avez pas à supporter le poids du monde sur vos épaules.
- Ilsemblerait que oui, Sir Nicholas, répondit Harry tristement.
- Hum ! refit Nick. Vous n'avez plus en tête ces idées qui pourraient vous empêcher de faire le deuil…
- J'ai accepté la mort de Sirius, Sir Nicholas, si c'est ce que vous voulez dire, reprit Harry tout aussi tristement. Mais je ne la comprends toujours pas.
- La mort ne se comprend pas, Harry. On l'accepte ou on la refuse. Et la refuser ne l'empêche pas de faire son office. J'en suis la preuve vivante… enfin, quand je dis vivante…
- Il soupira bruyamment et suivit Harry qui descendait avec prudence les escaliers glissants de la volière.
- Au fait ! fit le fantôme. Je ne vous ai pas félicité pour votre superbe victoire au Quidditch. Le Baron n'a pu faire autrement que de reconnaître l'indéniable supériorité des Gryffondor en cette matière.
- Ce n'est pas une matière, corrigea Harry. Si s'en était une, je ne me ferais pas autant de soucis pour mes examens de fin d'année !
- Vous vous en êtes toujours sorti, jusqu'à présent, lui rappela Nick avec bienveillance. Vous savez, à mon époque, nous étions interrogés chaque jour sur la leçon de la veille… les livres étaient rares et plus rares encore ceux qui savaient lire. La pratique, rien de tel pour apprendre, mon garçon… Mais je crois que vous avez fini par le comprendre…
Harry leva vers Sir Nicholas un regard interrogateur.
- Ah ! fit ce dernier pour couper court aux questions qu'il lisait dans le regard du jeune homme. Il est l'heure de ma promenade avec Dame Agnes.
Harry faillit rater la dernière marche de l'escalier.
- Qui est Dame Agnes ? ne put-il s'empêcher de demander. L'une de vos conquêtes, Sir Nicholas ?
- Oh ! Oh ! vous êtes bien indiscret, mon jeune ami… se mit à rire le fantôme de Gryffondor. Et particulièrement ignorant de la petite mais néanmoins très intéressante histoire de Poudlard…
- Je croirais entendre Hermione ! grimaça Harry.
Sir Nicholas rit de plus belle. Il traversa le plancher et laissa Harry seul dans les couloirs de l'école. La conversation avec le spectre n'avait pas chassé ses idées noires, bien au contraire… Si le Conseil des Fantômes estimait qu'il ne pouvait plus rester neutre, la situation était bien plus préoccupante que tous le croyaient. Il ne cessait de songer aux paroles de Nick. Il avait l'impression agaçante qu'il avait dit quelque chose d'important. Quoi exactement, il l'ignorait. Et cette manière de parler de Poudlard comme d'une personne effective ! Cela faisait froid dans le dos. Il entra dans la salle des Quatre Maisons et Ron lui fit remarquer qu'il était en retard. Mais comme Hermione n'était pas encore revenue de son cours avec Rogue, il avait encore un peu de temps pour se mettre à son travail sans encourir les foudres de la jeune fille. Quand elle arriva à son tour, elle était un peu pâle. Elle s'assit à sa place en face d'Harry sans un mot.
- Tu as eu des problèmes en revenant de chez Rogue ? demanda Harry à voix basse.
- Non.
- Pourquoi fais-tu cette tête, alors ? s'enquit Ron avec défiance.
Hermione prit quelques secondes pour répondre.
- J'ai pris ce soir ma dernière leçon d'occlumancie… commença-t-elle.
Le visage de Ron s'éclaira brusquement. Il maîtrisa cependant sa joie et fit un "Oh !" qu'il voulait plein d'une désolation que démentait l'éclat des ses yeux.
- Pourquoi ? voulut savoir Harry.
- Parce qu'il ne peut plus rien lui apprendre, s'exclama Ron.
- Ce n'est pas une question d'apprentissage, Ron, répliqua Harry. C'est une question d'entraînement. Pourquoi veut-il que vous arrêtiez les séances ?
L'insistance d'Harry irritait Ron. Qu'est-ce que cela pouvait bien faire "pourquoi" ? L'important était qu'elle n'irait plus dans les cachots parmi les couloirs infestés de Serpentards !
- Oh ! refit-il soudain.
- Il a dit qu'il allait être trop occupé pour continuer à me donner des cours, reprit Hermione. Il a dit que j'étais capable à présent de repousser toutes sortes d'attaques mentales. Il a dit qu'il devait voir le professeur McGonagall et que je devais le suivre. Il a menti. Ou du moins, il ne disait pas toute la vérité.
- Il ne veut plus que tu ailles seule dans les cachots, n'est-ce pas, dit Harry.
- Il a dit qu'il te donnera de nouvelles directives dans quelques jours, continua Hermione. Il a dit qu'il ne faut pas que tu ailles le voir aujourd'hui, ni demain.
- J'ai ma cape d'invisibilité, réfléchit Harry presque à haute voix.
- Il a dit : Il-ne-faut-pas Harry ! répéta Hermione entre ses dents. Pour une fois dans ta vie, écoute ce qu'on te dit de faire !
Harry fixa Hermione par-dessus ses lunettes un long moment.
- Tu savais que le Conseil des Fantômes a décidé d'aider Dumbledore contre les efforts de Voldemort pour s'immiscer dans Poudlard ? dit-il enfin.
Elle sursauta. Ron se tourna vers Harry.
- Voilà au moins une bonne nouvelle ! déclara-t-il.
Le visage troublé d'Hermione et le silence d'Harry lui firent aussitôt changer d'avis.
- Qu'est-ce que vous croyez qu'il lui voulait, à Mcgo ? demanda-t-il pour chasser le malaise qui s'installait.
- Lui demander de t'interdire d'entraîner les Poufsouffle, essaya de plaisanter Hermione, en s'efforçant au sourire.
- Non ! fit Ron.
- Tu es bien catégorique ! tenta de rire Harry. Comment peux-tu en être certain ?
- Parce qu'il s'est déjà plaint à elle pour cette raison ! répondit Ron, assez fier pour une fois d'en savoir plus que ses amis.
Hermione sourit :
- Alors, c'est peut-être elle qui avait quelque chose à lui dire… supputa-t-elle.
- Puis elle ouvrit ses livres et dit : "Vous avez fait votre devoir de botanique ?"
Ron lui tendit son parchemin d'un geste pressé. Harry plongea sur le sien en murmurant qu'il lui restait encore une certaine longueur à rédiger. Hermione jeta un œil désabusé sur la feuille vierge de toute écriture.
- D'accord, Hermione ! fit-il faussement contrit. Mais tu veux bien me dire à quoi va me servir la botanique quand je serai face à Voldemort ?
- Je n'en sais rien, avoua Hermione avec assurance. Mais tu diras cela aux examinateurs qui t'interrogeront lorsque tu passeras tes ASPIC… et nous verrons s'ils ne te rient pas au nez, mon bonhomme !
Ron pouffa dans son livre. Harry lui donna un coup de pied sous la table.
- Si je les passe un jour, mes ASPIC ! maugréa-t-il.
Hermione avança la tête par-dessus la table, comme dans un mouvement de colère :
- Justement ! dit-elle. Tu n'en sais rien ! Personne n'en sait rien ! Aucune prophétie n'a jamais donné le jour et l'heure de la mort de quiconque !
- C'est vrai ça, fit Ron sarcastique. Trelawney a bien prédit l'année dernière, lors de l'inspection d'Ombrage, que tu vivrais très vieux et que tu aurais douze enfants.
- Ron ! Je t'en prie ! sois sérieux, s'il te plait ! s'écria Harry à voix basse.
- Je suis très sérieux, Harry, reprit Ron. Hermione a raison : il faut absolument que tu réussisses tes examens ! Douze enfants à nourrir, ça va pas être de la tarte !
Les yeux au ciel, Hermione renifla bruyamment :
- Douze enfants ! Non mais je vous jure !
- Et quoi ? fit Ron le plus sérieusement du monde. C'est très possible.
Harry essayait désespéramment de faire taire son ami. Hermione secouait la tête :
- Je ne dis pas que c'est impossible, Ron ! discuta-t-elle. Je dis simplement que c'est… en totale contradiction avec ses prédictions des années précédentes. Elle a dit cela pour faire plaisir à Harry et parce que ça mettrait Ombrage en rogne !
- Je ne suis pas sûr que cela me fasse vraiment plaisir, Hermione… grimaça Harry. Par contre ça a tellement mis Ombrage en rogne qu'elle a viré notre brave Sybille !
- Peut-être ! insista Ron. Mais ce n'est pas impossible !
- Non, admit Hermione. C'est juste stupide !
- Pas si Harry épouse Ginny ! assura Ron sur un ton péremptoire.
Il y eut un silence. Hermione battit plusieurs fois des paupières, ouvrit la bouche et la referma puis se décida :
- J'aimerai assez que tu t'expliques…
- Ce n'est vraiment pas la peine ! intervint Harry.
- Mais si, continua Ron sans prendre garde aux gestes de dénégation de son ami. Il y a toujours eu des jumeaux dans la famille de maman. Elle avait deux oncles qui étaient jumeaux, et elle a deux cousines germaines qui sont jumelles, et elle a eu des jumeaux… Donc il est fort probable que Ginny aura des jumeaux. Donc, si Harry épouse Ginny et qu'ils ont des enfants ensemble, ils peuvent à chaque fois avoir une paire de jumeaux. En fait, cela ne ferait que six grossesses pour douze enfants…
Hermione se tenait la tête des deux mains. Harry restait interdit. Devant ses yeux passaient six paires de jumeaux ou jumelles, toutes semblables soit à Ginny soit à Fred et George. Douze têtes rousses hurlantes et bondissantes comme des diablotins jaillissant de leur boite.
- Il secoua la tête pour chasser cette vision apocalyptique. Hermione essayait de faire admettre à Ron que Ginny n'avait peut-être pas l'intention de mettre au monde autant d'enfants que sa mère, et encore moins le double ou peu s'en fallait.
- Je ne dis pas le contraire, finit par consentir le jeune homme. Je dis simplement que ce n'est pas impossible…
Harry quitta discrètement la table. La conversation n'allait pas tarder à sombrer dans le psychédélique, comme chaque fois avec Ron et Hermione. Il se demandait où ils trouvaient l'énergie de se disputer encore pour des riens totalement chimériques. Il fit le tour de la salle, feignant de s'intéresser aux divers tableaux et affiches sur les murs de la pièce, un œil fixé sur ses deux amis encore engagés dans une discussion animée. Il guettait le moment heureusement inévitable du baiser de la paix qui clorait la controverse. Devant la porte de la salle, juste à l'entrée, il remarqua la petite fille que lui avait présenté McGregor quelques jours plus tôt. Il s'approcha doucement et tira légèrement sur sa tresse blonde. Elle sursauta et se tourna vers lui, terrorisée.
- Salut, Grenouille ! dit-il avec un sourire.
La fille parut soulagée. Elle bafouilla un bonjour timide et ses cils battirent derrière ses lunettes.
-Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Harry. Tu attends quelqu'un ?
Elle hocha la tête, affirmativement.
- Tes amies ? insista Harry, une violente envie de rire au fond de la gorge.
Elle secoua la tête, négativement.
- Un professeur ? hasarda Harry.
- McGregor, souffla la fille.
- C'est elle qui t'a dis de l'attendre ici ?
- Oui.
Le rire d'Harry s'éteignit de lui-même.
- Tu as peur ? demanda-t-il à voix basse.
- Très vite, Betsie Singleton hocha à nouveau la tête. Harry ne sut quoi dire.
- Moi aussi, finit-il par avouer. Moi aussi j'ai peur parfois, tu sais. Ce n'est pas grave d'avoir peur. C'est normal.
La fille ouvrit tout grands ses yeux derrière ses verres épais. Ils parurent encore plus globuleux à Harry.
- Ce sont ces idiots qui t'ont surnommée Grenouille ?
- C'est McGregor, murmura la petite.
Harry hocha la tête.
- Je croyais qu'elle t'aimait bien pourtant, dit-il en essayant de prendre un air sévère.
- Elle n'est pas méchante avec moi… répondit la gamine. Au contraire.
Harry se mit à rire pour lui-même. Il tira une fois de plus sur sa tresse, dans un geste amical.
- A bientôt, Grenouille ! dit-il
McGregor apparut à la porte, prête à interpeller Betsie pour qu'elle la suivît.
- Eh ! fit-elle, la main sur l'épaule de la jeune fille. Tu ne crois pas qu'elle est un peu jeune pour toi Potter ?
Elle poussa Bethsabée Singleton dans le couloir et se retourna vers Harry, son sempiternel sourire au coin des lèvres.
- Et puis, je croyais que tu n'aimais pas les victoires trop faciles… lui lança-t-elle alors qu'elle s'éloignait.
Harry lui tourna le dos. Hermione choisit ce moment pour achever la dispute. Elle mit ses doigts sur les lèvres de Ron et Harry devina à l'air satisfait de leur ami qu'elle disait "Oui, Ron. Tu as raison, Ron". Elle n'en pensait pas un mot, c'était évident, même à la distance où Harry se trouvait et malgré sa myopie congénitale. Seul Ron ne parut pas s'en apercevoir.
- Au fait, tu as répondu quoi à la quatrième question du devoir d'astronomie qu'on a rendu ce matin à Sinistra ? demanda-t-il à Harry lorsqu'il reprit sa place à côté de lui.
Harry chercha le rapport entre les ASPIC, Trelawney, Ginny et un devoir d'astronomie. Les méandres tortueux de l'esprit de Ron étaient pour lui un mystère bien plus profond que celui de la galaxie tout entière. Il fut dispensé de répondre par l'arrivée bruyante de l'équipe entière de Quidditch de Poufsouffle. Malone se planta devant une table de Première Année qui hésitèrent à refuser de céder la place à des gars aussi décidés que lui et ses amis.
- C'est pour toi ? demanda Hermione à Ron.
- Oui, répondit celui-ci un peu gêné devant la mine sévère de la jeune fille. On a une réunion stratégique pour le match de samedi prochain.
Hermione se leva et appela Malone au grand soulagement des Première Année. Elle fit signe à Harry de la suivre ailleurs tandis que les Poufsouffle s'installaient autour de leur Entraîneur. Harry ne se fit pas prier. Il prit ses affaires et sortit dans le couloir.
- Dis, Hermione, la questionna-t-il alors qu'ils rejoignaient leur salle commune. Pourquoi Ron s'obstine-t-il à vouloir me caser avec Ginny ?
- Je ne sais pas, murmura la jeune fille. C'est peut-être une tradition chez les Weasley de jouer les entremetteurs.
- J'ai eu une conversation étrange avec Nick…. Commença Harry alors qu'Hermione reprenait :
- Je suis désolée pour ce que je t'ai dit l'autre jour à propos d'Ellie…
- Ils se mirent à rire :
- Avoir une conversation avec un type qui est mort il y a plus de cinq siècles est déjà une chose étrange ! s'exclama Hermione comme Harry disait :
- Laisse tomber McGregor, Hermione, s'il te plait !
Ils croisèrent Ginny devant le tableau de la Grosse Dame. Elle fila lorsqu'elle les aperçut, le nez dans ses livres. Harry et Hermione échangèrent un coup d'œil interrogatif pour l'un, désabusé pour l'autre. Ils soupirèrent en même temps. Quel vent de folie soufflait sur Poudlard ? Il renonça à raconter à Hermione les impressions qu'il avait eues après la discussion avec Sir Nicholas. Il n'avait fait aucune révélation sur Jedusor, que confirmer ce dont ils se doutaient plus ou moins. Quant à lui dire qu'il avait la sensation que le fantôme parlait de Poudlard comme d'un être et non comme d'un lieu, elle lui ferait sans doute la même réponse que lui. Après tout, Ron considérait bien l'école comme un élément de défense à part entière dans sa vision de la partie d'échecs qu'ils jouaient avec Voldemort. Et Nick-Quasi-Sans-Tête n'avait fait que corroborer le fait que ce vieux Tom considérait Poudlard comme la place forte à abattre s'il voulait atteindre le but qu'il s'était donné.
- Ça ne va pas Harry ?
La voix d'Hermione le ramena à la réalité.
- Tout va bien, mentit-il. C'est juste que c'est un peu agaçant d'attendre comme ça sans rien savoir…
- On saura toujours bien assez tôt ce que Voldemort nous prépare, répondit Hermione sérieusement. Il ne manque que guère plus d'un mois maintenant avant la date que nous craignons. Je guette chaque article de la Gazette ainsi que du Chicaneur. Nous avons fait ce que nous pouvions, toi et moi. Nous ne pouvons qu'attendre, même si c'est long…
- Et ça va l'être maintenant que la saison de Quidditch est finie… murmura Harry.
Les entraînements avaient cessé avec le dernier match. Harry se sentait de plus en plus fébrile depuis qu'il ne pouvait extérioriser son trop plein de sentiments extrêmes dans l'exercice passionné du Quidditch. Hermione lui avait fait remarquer qu'il n'en aurait que plus de temps pour travailler les matières litigieuses de ses futurs examens. Il avait songé alors que s'il ratait le train pour être Auror, il lui resterait toujours le Quidditch. Ce serait cool, avait dit Ron un sourire rêveur aux lèvres : passer toutes ses journées sur son balai, avec tous ces gens qui crieraient son nom… Et sa photo dans l'album de McGonagall, avait pensé Harry.
- Tu crois que McGo m'en voudrait si je ne devenais pas Auror, mais que je choisisse d'être Attrapeur professionnel ? demanda-t-il à Hermione.
Il crut qu'elle allait se récrier. Lui ordonner, à la manière de Molly Weasley : Passe tes Aspic d'abord ! Elle le regarda dans les yeux et lui répondit sérieusement :
- La seule chose dont le professeur McGonagall te tiendrait rancune, Harry, ce serait que tu te contentes d'être médiocre, quoi que tu fasses…
Elle prit ses mains dans les siennes et son sourire se figea.
- Ce n'est pas de Quidditch dont tu as besoin, dit-elle. Viens avec moi.
Harry la suivit, abasourdi, jusqu'au laboratoire. Elle prit la baguette d'Harry de ses mains et la déposa dans un tiroir qu'elle referma. Elle posa sur la table de préparations une série de bocaux et de fioles vides. Puis elle guida Harry par la main jusqu'au fond de la pièce, face à la table. Harry la regarda, effaré, prendre sa main et poser la paume de sa main sur la sienne.
- Heu ? Hermione ? Qu'est-ce que tu fais ?
Il sentit une chaleur étrange monter dans ses doigts puis redescendre dans son poignet et dans son bras dans un sillage de chair de poule.
Il retira sa main dans un effort immense.
- Qu'est-ce que c'était ? fit-il, désemparé.
- C'est de la magie, répondit Hermione apparemment satisfaite de son expérience. C'est bien ce que je pensais. Tu es une vraie cocote-minute, Harry. Il y a trop de magie ancienne en toi. Tu ne l'utilises pas assez. Le professeur Rogue est un excellent enseignant, mais il est sûrement trop obnubilé par les résultats que vous devez obtenir tous les deux pour se soucier de psychologie.
- Le professeur Rogue n'a jamais rien eu à faire de ce que je peux ressentir, Hermione ! se moqua Harry.
- Harry, continua Hermione sans prendre garde à son intervention, ce que tu crois être de la colère, ou tout autre chose, ce malaise que tu ressens… c'est dû à un trop plein de magie, c'est tout. Il faut que tu la pratiques plus que tu ne le fais, surtout si Rogue espace un temps les cours qu'il te donne. Il faut que tu apprennes à maîtriser la magie ancienne, non seulement à l'usage, mais aussi quand tu ne l'utilises pas. Ou elle te brûlera de l'intérieur. Je le sais. Je vais beaucoup mieux dans ma tête depuis que j'ai ce labo pour pratiquer la magie qui est en moi depuis cet été.
- Ça ne serait pas plutôt depuis que toi et Ron avez trouvé un terrain d'entente ?
- Aussi ! concéda Hermione. Donc tu sais ce qu'il te reste à faire. Venir ici pour pratiquer la magie ancienne en vidant ta colère et ton sentiment d'injustice contre ces pauvres vases qui n'attendent que tu les décanilles…. Et accessoirement chercher quelqu'un qui veuille trouver avec toi un terrain d'entente…
Elle ne laissa pas Harry l'interrompre. Elle lui montra les bocaux alignés.
- Allez, Harry, comme dans les bons vieux Westerns avec John Wayne et Cary Cooper.
Harry tout d'abord hésita : devait-il faire exploser les bocaux contre le mur ou devait-il se contenter de les faire tomber au sol. Il n'était pas certain que cette séance de défoulement lui fût très profitable. Il s'obstinait à penser que c'était bien de Quidditch dont il avait besoin. Sa mauvaise humeur reprit le dessus. Il brisa toutes les fioles. Puis il les répara, afin de les casser à nouveau. Quand il n'éprouva plus le besoin de passer ses nerfs sur de pauvres objets, il se tourna vers Hermione plongée dans sa lecture.
- Tu n'aurais rien de plus constructif à me faire faire ? demanda-t-il.
- Tu n'auras qu'à demander au professeur Rogue, lors de notre prochain cours, de te donner quelques exercices que tu peux pratiquer seul et sans danger. Et si j'étais toi, hésita-t-elle encore… si j'étais toi, je laisserais tomber les cours d'occlumancie avec le professeur Londubat pour passer avec lui à la Défense contre les forces du mal intensive et sans baguette… Le temps de la guerre froide est terminé Harry… celui des affrontements approche à grands pas. Algie Londubat n'est pas Voldemort, malgré toute sa science. Tu ne peux plus progresser en cela avec lui. Seul le professeur Dumbledore pourrait t'en apprendre davantage et il n'en a apparemment pas l'intention, ou la possibilité. Par contre, le professeur Londubat peut encore t'aider en Défense contre les Forces du mal. C'est un spécialiste de la magie noire, ne l'oublie pas.
- Pas de danger, murmura Harry. Tu es là pour me rappeler tout ce que je voudrais oublier…
- A propos, tu te souviens que le professeur McGonagall m'a demandé de veiller à ce que tes notes en Histoire de la Magie et en Botanique soient un peu plus que correctes ?
Harry fit une grimace. C'était exactement ce dont il voulait parler.
Merci pour vos commentaires… Je m'amuse beaucoup en les lisant… surtout ceux qui spéculent sur la suite des évènements entre Ginny/Harry/Ellie, et les raisons des complots que complotent nos conspiratrices… Et oui, Hermione est complice maintenant, à son corps défendant, mais complice quand même… Comment va-t-elle se sortir de cette situation embarrassante ?
Frudule : Par contre la réaction de Cho je ne m'y attendais pas...e comme je l'aime pas, je suis sure que c'est du bluff!lol! Trop en colère pour bluffer, la Cho ! Et puis elle est trop primaire pour jouer un double jeu…
Sinon je plains un peu Malfoy...avait il vraiment un autre choix que de devenir mangemort?..En fait pour le moment, on dirait que les partisans de Voldemort sont en minorité et pas tres efficaces...bref ils me terrorisent pas!
Suffit que je dise ca pour qu'un truc horrible arrive c'est sûr! Mouhahahahahahhahahahahhahahahhahahahahahahahahahahahaha… pardon… c'est nerveux…
Mimicracra : Tu m'as reconcilie avec les fics sur Harry que je trouvais trop mielleuses...Tu m'en vois ravie ! C'est vrai et c'est un beau compliment.
Enfin bon voila je cherchais qq remarques a te faire sur le style ou le vocabulaire ou la syntaxe ou quoique ce soit (…) oui, mais c'est pas obligé… lol ! non au contraire. J'ai fait la chasse aux erreurs, mais y en a qui réussissent toujours à se faufiler…
Laetitia Rogue : donc le coeur de Harry ne sait plus où il en ait entre Ginny et Ellie. Harry sait très bien où il en est avec Ginny.
Est ce que Rogue auras une place plus importante dans les prochains chapitres ? Une fan de Rogue ? Ha… heu… oui… j'avais pas fait attention à ton pseudo… Tu trouves qu'il n'a pas une assez grande place dans l'histoire ?
Ayamine : C'est féniel, mais dis-moi quand est-ce qu'Harry va se déclarer? Hum… quand elle arrêtera de lui faire du rentre dedans par exemple… Et puis est-ce qu'il a envie de se déclarer, hein, d'abord ?
Pourquoi Ellie, dis que son frère Quentin ressemble à sa mère comme-ci elle n'était que sa demi-soeur? Parce qu'elle est sa demi-sœur ! Luna l'explique quelques chapitres auparavant, à propos d'un article de son père sur Rory McGregor. Ellie est sa seule fille, née d'un second mariage.
J'aime beaucoup l'interprétation des maisons par Ellie, merci beaucoup de me l'avoir fait découvrir! Ravie d'avoir fait ton bonheur à toi aussi ! Tout est une question de point de vue… Après tout c'est la vérité que les Serpentard ont un petit côté rebelle et non-conformiste… Et puis c'est une réplique qui lui va « trop » bien, à Ellie…
Ayalko : Par contre je ne suis pas d'accord avec toi pour Harry, je penses au contraire qu'il voitplus moin que son combat, var si il se focalise dessus, il va deseperer, et surtt s'il le gagne il aura l'air d'un con (disons le franchement) vu qu'il ne saura pas quoi faire. Hahhahahahhahaha ! oui, c'est bien ce qu'essaie de lui faire comprendre Hermione ! Mais bon, pour l'instant difficile pour lui de voir plus loin que cet affrontement. C'est tout à fait compréhensible… Il essaie de ne pas désespérer. Toutes ses forces sont tendues dans ce but : garder l'espoir de survivre à Voldemort, se préparer et se préparer encore et essayer de vivre chaque jour comme un ado avec ses joies et ses peines et ses tracasseries… tout en ayant conscience de ne pas être un ado ordinaire… dur dur ! pour notre héros. Mais c'est son état d'esprit à ce moment de la fic… rien ne dit qu'il ne va pas changer… en bien ou en mal ? Tout dépendra de la suite des évènements…
Nous sommes égalemùent en dessacord sur Sev (ms ça c pas tellement surprenant vu la vision que j'ai de Sev) pour moi il ne se serait pas mis en colère comme ça, il cache ses sntiments dvt les autres : oui, mais il attend que Harry soit sorti du bureau pour donner libre cours à sa colère... non pas colère… je dirais personnellement que c'est une constatation d'impuissance qui le met dans une rage intérieure… Mais bien sûr c'est un peu trop subtil pour un Gryffondor comme Harry…(et je le prends pas comme une critique)
Sinon faut que les Hufflepuffs gagnent jveux voir Macgo chanter Oui ! Ron aussi veut voir ça ! lol !
