Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 72
La Colère de Voldemort
Au début de la semaine suivante, les examinateurs arrivèrent à Poudlard. La vieille Mrs Marchebank constata avec plaisir que l'ordre paraissait être revenu dans l'école. Le Professeur McGonagall vint la recevoir en l'absence de Dumbledore. Harry et Ron qui traînaient par là se demandèrent quelle affaire retenait le directeur ailleurs que dans son bureau à la veille des examens. Minerva McGonagall leur jeta un regard sévère avant de leur rappeler que les Sixième Année n'étaient pas exemptés de cours et les pria de se dépêcher de se rendre dans leur classe – sans courir dans les couloirs !
Ils croisèrent alors une bande de Serpentard de Cinquième Année qui se rapprochaient du Grand Hall afin d'apercevoir les croquemitaines qu'on leur avait assuré qu'étaient les examinateurs des BUSE. Ron donna un coup de coude à Harry et lui désigna d'un signe de tête la jeune McGregor qui les salua d'un sourire sarcastique. Harry l'évitait depuis le samedi. Ron jubilait. Il était toujours persuadé que Ginny manoeuvrait afin de s'attirer les bonnes grâces de Harry. Il le poussait vers sa sœur et la rupture officielle de la relation de Ginny avec Dean n'avait pas arrangé les choses. Ce n'était de sa part que sous-entendus et clins d'œil complices. Hermione levait les yeux au ciel et soupirait à chaque fois. Harry ne tenait pas à le détromper. Il faudrait lui dire qu'il pensait que c'était McGregor qui voulait utiliser le philtre. A n'en pas douter, Ron en ferait une jaunisse. Et puis, Harry ne tenait pas à ce que cette histoire fît le tour de l'école. Il était largement suffisant qu'Hermione sûr qu'il n'éprouvait pour la jeune Serpentard aucun des sentiments qu'elle croyait qu'il éprouvait. Tout ceci était ridicule et extrêmement gênant. Il eût voulu ne rien savoir. Il en voulait à Hermione, tout en étant conscient que c'était lui qui avait voulu qu'elle parlât. Il était d'une humeur massacrante. Il ne parlait presque plus à Ginny, ce qui ne faisait qu'accentuer la pression que Ron mettait sur lui, ce qui faisait qu'il lui parlait encore moins. Ron pensait qu'il était intimidé et voulut parler pour lui à sa sœur. Ils manquèrent se fâcher. La jeune fille en était fort ennuyée, mais ne voulait reconnaître sa part de responsabilité. Elle se brouilla avec Hermione qui lui lançait toujours des regards accusateurs, d'après elle. Ginny reprochait à l'amie de son frère d'être la cause de l'échec de la tentative de rapprochement entre Harry et Ellie. Elle prétendait que si McGregor avait renoncé à utiliser le philtre, c'était à cause de la conversation qu'elles avaient eu avec le professeur Londubat. Tout le monde était très énervé à cause des examens. Ginny était sur les nerfs. Elle recevait tous les jours un courrier de sa mère qui lui rappelait qu'elle passait ses BUSE dans trois… deux… un… jours.
Pour les Sixième Année le compte à rebours n'avait pas encore commencé. Ce qui n'empêchait pas Hermione de se ronger les sangs. Harry et Ron étaient stupéfaits de tant d'angoisse. Si une personne dans l'école devait réussir ses examens, ce serait elle. Elle en doutait. Selon elle, elle avait pris énormément de retard au début de l'année.
- Mais Hony, murmura Ron avec douceur. Tu as tout rattrapé. Tu auras tes examens, sans aucun problème.
- Mais je ne veux pas seulement avoir mes examens ! lui répondit Hermione avec évidence. Je veux être la meilleure !
Ron soupira. Incorrigible ! Elle était incorrigible ! Elle les avait inscrits à quinze ateliers de révisions. Les professeurs balançaient devoirs sur devoirs. Le temps courait à une vitesse folle. Leurs occupations scolaires et extrascolaires avaient au moins le mérite de leur faire oublier un temps que la date qu'ils appréhendaient s'approchait à grands pas.
Pendant que Ginny et les Cinquième Année passaient leur BUSE, les cours continuaient pour les autres. Le club de Duels était un lieu de décompression pour tous ceux qui trouvaient encore la force et la volonté de s'y rendre. Plus la date de l'anniversaire officiel de la Reine d'Angleterre s'avançait, plus Hermione et Harry étaient soucieux. Une semaine avant, la Gazette avait annoncé l'arrestation massive de Mangemorts présumés. Ils préparaient une opération de grande envergure, dont le journal n'avait pas eu l'autorisation de parler. L'article faisait également mention de nombreuses disparitions soudaines, à la suite de mises en examens, ou de recherches actives. La liste des noms des personnes impliquées était impressionnante. Beaucoup étaient des personnes connues, travaillant au Ministère. Le nom de Lucius Malefoy, une fois de plus était cité. Drago passa sa colère contre le pauvre Green, qui ayant échoué dans son rôle d'espion, lui rappelait trop les échecs successifs de son père pour le laisser s'en sortir sans mal. Le Serpentard finit à l'infirmerie avant même d'avoir pu passer toutes ses BUSE. Rogue en aurait hurlé de rage. Il ne put savoir qui avait maltraité le garçon. Green se tut, de peur de ne pas avoir une seconde chance. Les autres Serpentard ignoraient quel était l'auteur de l'agression, même si de forts soupçons portaient sur Malefoy et Moon.
Les cours qu'Harry prenait avec le Professeur se faisaient de plus en plus difficiles, de plus en plus âpres. Ils s'enfonçaient de plus en plus sur le chemin de la magie noire. Harry voyait avec inquiétude poindre le moment où il lui faudrait user de sortilèges interdits. Il rêvait parfois, de plus en plus souvent d'ailleurs, de ce moment, où un an plus tôt, il avait lancé le doloris sur Bellatrix Lestrange. Dans ses rêves, il était celui qui le jetait et celui qui le recevait. La certitude que lui et Hermione avaient aidé à déjouer les plans de Voldemort ne lui apportait aucun réconfort. Au contraire, il rêvait chaque nuit qu'il usait de sortilèges interdits. Sans baguette, uniquement par la force son esprit, il faisait souffrir ceux qu'il aimait. Il revoyait Sirius, son regard implorant, tandis qu'il tombait lentement mais irrémédiablement derrière le voile de la mort. Il l'accusait, il en était certain, et son visage se transformait en celui de Ron, d'Hermione de Ginny. Parfois, c'était Percy, ou Bill, ou Charlie qui lui tendait une main inutile avant de disparaître dans l'ombre. Une fois, il rêva même de Viktor Krum. Il le revit dans le labyrinthe. Mais c'était le jeune Bulgare qui se tordait de douleur et lui Harry qui prenait plaisir à lui infliger le doloris. Cette nuit là, Krum se transforma en Rogue. Puis il se retrouva dans la salle de classe du Professeur Londubat pour une séance du Club où il lançait des Avada Kadavra sur toute l'assemblée. Ron et Hermione étaient les premiers. Neville lui opposait le bouclier réflecteur et tuait Luna. Ginny se précipitait sur lui et il la tuait également, avant de faire littéralement exploser McGregor et ses amis Serpentard. Il se réveillait tous les matins, en sueur, effrayé par ses pouvoirs grandissants, et pourtant avide de continuer son apprentissage avec Rogue. Il passait de plus en plus de temps seul dans le labo d'Hermione à s'entraîner à lancer des sorts d'ancienne magie. Ses mains brûlaient et la puissance de ses sorts n'avait pas échappé à ses professeurs. Il évitait de jouer avec sa baguette comme il en avait l'habitude. Parfois, des étincelles en sortaient sans raison. Luna, qui avait été le témoin une fois de ce phénomène, n'avait pas manqué de l'observer. Pris de panique qu'elle ne parlât d'Aspimageur, il s'était décidé à ranger sa baguette et à passer sa nervosité en rongeant ses ongles.
La dernière séance du club de Duels eut lieu peu de temps avant la date de l'anniversaire de la Reine. Le Professeur Londubat était présent pour prodiguer ses derniers conseils de prudence. Ils s'entraînèrent longuement au bouclier réflecteur. Harry, à présent, le maîtrisait magistralement. Il s'entraînait de manière intensive avec Algie Londubat et le professeur était plus que satisfait de son élève. Au moins, se disait Harry sarcastique avec lui-même, il aurait une note plus que satisfaisante à la Défense contre les Forces du Mal. Il passait entre ses camarades pour les inciter à plus de concentration. Il s'arrêta devant Ron et Hermione, un sourire au coin des lèvres. Ron aidait Hermione à se relever de son propre expelliarmus. Il lui demandait pardon d'un bisou sur le nez. Harry savait qu'à la prochaine attaque se serait-elle qui lui demanderait de l'excuser. Il s'efforçait de les observer, le dos tourné à Ginny et McGregor. Ignorer les deux jeunes filles était un tour de force. Ginny ne cessait de l'interpeller. Ron faisait clins d'œil sur clins d'œil à Harry. Harry sentait monter en lui une irritation irrépressible. La colère contre Ginny qu'il refoulait depuis le week-end était sur le point d'exploser. Le ressentiment qu'il éprouvait envers McGregor se mêlait à l'agacement qu'elle lui inspirait ordinairement. Il ne pouvait songer sans avoir chaud à la tête aux dernières paroles qu'elle avait prononcées devant lui. Ah elle n'aimait pas les victoires faciles ! Elle ne doutait vraiment de rien ! Il allait lui montrer qu'il n'était pas prêt à se laisser conquérir ! Quant à Ginny, il lui aurait bien dit sa façon de penser, mais il aurait fallu avouer qu'il savait ce qu'elle et McGregor avaient comploté. Et cela le gênait plus qu'il ne voulait le reconnaître.
- Eh Potter !
Harry se tourna vivement vers McGregor, frémissant d'une rage intérieure. Sa cicatrice l'élança. Il comprit que sa colère à nouveau se nourrissait de celle de Voldemort. Il ressentait le même malaise que dans le cachot de Rogue. C'était chaque fois plus violent. Il fallait qu'il sortît. Il ne voulait pas risquer de blesser quelqu'un. Il voulut leur crier de partir. Il ne voyait devant lui que le visage effrayé de Ginny et celui alarmé de McGregor. Il fermait son esprit à tout ce qui n'était pas son effort pour rejeter Voldemort de son être. Il tourna le dos aux jeunes filles qui s'avançaient vers lui et courut à la porte. Dans le couloir à peine éclairé par les flambeaux accrochés aux murs de pierre, il manqua de forces. La colère à nouveau le submergea. Cette fois, il n'y avait aucune trace de joie sardonique dans son cœur. C'était un long cri de rage. Devant ses yeux, plusieurs mangemorts étaient agenouillés, tremblants de peur. Il reconnut la carrure impressionnante, celle qui frissonnait le plus, de Crabbe père. A côté, il y avait Goyle, la tête dans les épaules. D'autres qu'il ne connaissait pas se prosternaient devant lui. Et devant eux, un genou à terre, la tête baissée, Lucius Malefoy rendait compte à son Maître de son échec concernant le grand coup qu'ils devaient frapper quelques jours plus tard.
- Monseigneur, Maître, balbutiait Lucius désemparé, je ne sais comment ils ont su… Tous étaient des hommes sûrs que j'avais choisi moi-même…
- Tu admets donc que toi seul es responsable de ce qui est arrivé.
Lucius prit une respiration haletante.
- Oui, Maître….
La chevelure d'argent frémit imperceptiblement. Lucius Malefoy n'avait plus rien de la superbe qu'il affichait d'ordinaire. Il savait ce qui l'attendait. Son corps se tétanisait, anticipant la douleur. Un sentiment de satisfaction serra le cœur d'Harry. Il n'était pas sûr que cette impression lui vînt uniquement de Voldemort. Malefoy leva des yeux pleins d'effroi vers la baguette de son Maître. Ce n'était pas la première fois qu'Harry assistait ainsi à la punition d'un Mangemort. Il connaissait cette satisfaction rageuse qui le prenait devant le corps de Lucius qui se tordait, se révulsait. Il savourait la panique qui émanait des autres mangemorts. Il se nourrissait de la souffrance de sa victime. Cette fois, il lui semblait que c'était lui qui tenait la baguette. C'était lui qui souhaitait le voir pâtir. La fureur était en lui. Il ne pouvait plus rejeter l'esprit démoniaque qui lui mangeait la moitié de l'âme. Il n'était pas certain de le vouloir non plus.
Cela durait maintenant depuis plusieurs minutes. Voldemort menait son serviteur à la limite de la douleur consciente. Un temps de répit, quelques secondes, le temps de rappeler qu'il était trop tard pour reprendre l'affaire où les Aurors l'avaient interrompue ; trop tard pour faire de la célébration de son second avènement la fête qu'il escomptait ; qu'il devait comprendre qu'il venait de connaître un échec de trop. Soudain, Harry sentit une chose qu'il n'avait jamais encore sentie. Il se concentrait sur l'horreur qu'éprouvait Malefoy. L'esprit de Lucius était totalement ouvert, il était plein de haine, de désir de vengeance et d'une douleur étrange. Un autre esprit hurlait, qui n'était pas celui de Malefoy. Harry manqua étouffer, comme s'il se noyait. Il chercha à fuir les pensées insidieuses de Voldemort. Quelque chose le retenait. Voldemort arrêta sa main.
- Il y a quelqu'un d'autre ici ! siffla-t-il de sa voix grinçante.
A nouveau il tendit le bras vers Lucius, celui-ci rugit un dernier râle. Il perdit connaissance. Harry se sentit expulsé de la salle sombre où il se trouvait quelques minutes auparavant. Les mangemorts terrorisés disparurent. Le corps de Lucius s'effaça. Le visage du Professeur Londubat se dessina lentement devant les yeux d'Harry.
- Rogue ! haleta le jeune homme.
Il reprit son souffle et se releva. Il était tombé à genoux. Sa tête tournait. Il oublia la nausée. Il se mit à courir.
- Vite ! cria-t-il.
Algie Londubat se redressa, sombre et inquiet. Il tourna la tête vers la porte de la salle de Duels.
- Rentrez dans vos dortoirs, ordonna-t-il aux élèves agglutinés derrière la porte à peine entrouverte.
Les curieux n'obéirent pas tout de suite. Ils regardèrent le professeur de Défense contre les Forces du Mal bondir à la suite de Potter. Hermione reprit ses esprits la première. Elle donna un coup de coude à Ron, bouche bée.
- Allons ! Allons ! fit-elle en frappant dans ses mains. Vous avez entendu ce qu'a dit le Professeur ? Les Préfets, allons ! Raccompagnez vos camarades !
Les Préfets ainsi interpellés rassemblèrent leurs condisciples. Dans le silence bruissant d'un murmure angoissé, ils les conduisirent vers leurs Maisons. McGregor arrêta Ron et Hermione d'un geste timide qui ne lui ressemblait guère.
- Ce qui est arrivé, c'est ce qui est arrivé l'autre jour dans les cachots ?
Ron interrogea Hermione du regard. Il fit une grimace. Son silence était une réponse. Hermione hocha simplement la tête.
- C'est ce qui est arrivé l'année dernière pendant son examen ? recommença la jeune fille.
Hermione hocha à nouveau la tête.
- Cela à quelque chose à voir avec… V..Voldemort ?
Ron frissonna violemment.
- Oui ! souffla la voix de Ginny revenue sur ses pas.
- Comme le jour où ton père a été blessé ? continua Ellie McGregor.
Ron se tourna vivement vers sa sœur, prêt à lui faire de violents reproches.
- Qu'est-ce que tu lui as raconté ? s'énerva-t-il encore sous le choc de la nouvelle crise d'Harry.
- Du calme, Weasley ! fit McGregor. Ta soeur n'a trahi aucun secret. Je sais encore additionner deux et deux… même si je ne comprends pas tout.
Elle allait partir quand elle parut se souvenir d'une chose importante. Elle fit à nouveau face à Ron.
- Au fait, il faut vraiment qu'on se mette d'accord pour ces patrouilles, dit-elle. C'est la seule chose qu'Harry nous a demandé de faire, et nous n'avons pas été capables de lui obéir. Demain, après mon dernier oral de la journée, je serai dans la salle des Quatre Maisons. J'y serai jusqu'au repas du soir.
Ron haussa une épaule. Dès qu'elle eut disparu au fond du couloir, il fit un sourire sarcastique.
- Harry ! ricana-t-il. C'est Harry maintenant ! La pauvre fille !
Ginny fronça le sourcil. Elle haussa une épaule renonçant à comprendre son frère.
- N'empêche qu'elle a raison, reprit-elle. Tu n'essaies même pas de faire un effort avec McGregor. Entre toi qui sabotes le travail et Harry qui ne comprend rien à rien, on n'est pas sorti de l'auberge !
Elle le bouscula pour reprendre son chemin. Ron fit un clin d'œil entendu à Hermione.
- "Et Harry qui ne comprend rien à rien" cita-t-il. Ça veut bien dire ce que ça veut dire, non ?
- Oui, Ron ! soupira Hermione.
Elle lui montra le bout du couloir d'un geste impératif. Il mit son bras autour de sa taille et lui emboîta le pas.
- On l'attend où, Harry ? demanda-t-il sur un ton plus préoccupé.
- Dans notre Salle Commune, c'est là qu'il viendra dès qu'il sera revenu de chez le Professeur Rogue.
Ils échangèrent un regard inquiet. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour provoquer tant d'alarme chez leur ami ?
Harry courut d'une traite jusqu'à l'appartement du Professeur. Peu lui importait qu'on le vît. Rogue était seul peut-être, puisque le Professeur Londubat était au club de Duels. Il était bien capable d'avoir voulu tenter l'expérience de narcomancie sans surveillance. Il était si orgueilleux ! Harry frappa contre la porte. Personne ne répondit. Il entendait souffler Algie Londubat au fond du couloir. Il s'apprêtait à lancer un Alohomora sur la porte.
- Harry ! Attendez ! haleta l'oncle de Neville.
Il s'appuya au mur pour reprendre son souffle. Il frappa à son tour sur la porte, appelant le nom de Severus.
- Professeur ! le pressa Harry. Il est peut-être déjà trop tard !
Algie Londubat colla ses lèvres à la porte et, dans un souffle, prononça un mot qu'Harry n'entendit pas. Le bruit d'un verrou qu'on tire retentit dans le silence. La porte s'ouvrit sous la poussée du professeur. Harry le bouscula vivement. Il se précipita vers la chambre. La porte s'ouvrit à la volée. La pièce était aussi sombre que la première fois où Harry avait été invité à y pénétrer. Il bondit vers le lit. Il manqua tomber sur le corps recroquevillé de Rogue. Un gémissement de douleur lui fit baisser les yeux, qui s'habituaient à peine à la pénombre. Le professeur Londubat se précipita en même temps que lui vers Severus Rogue. Il fit de la lumière avant de le retourner sur le dos. Harry eut un mouvement de recul. Les yeux du professeur étaient révulsés, il suffoquait dans des râles rauques. Son corps tétanisé était encore secoué de spasmes. Algie Londubat releva la manche gauche de Rogue. La Marque était visible, noire sur sa peau blanche, glabre à l'endroit de la cicatrice. Algie passa sa main dessus, lentement, doucement. Une nouvelle convulsion agita l'homme étendu sur le sol de la chambre. C'était la première fois qu'Harry voyait la Marque sur Rogue. Il frissonna.
- Que s'est-il passé ? demanda le professeur Londubat à Harry. Qu'avez-vous vu ?
- Voldemort, déglutit Harry les yeux fixés sur le visage ravagé de Rogue. Il était furieux. Il a infligé le doloris à Lucius Malefoy. Plusieurs fois. Jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
Le professeur Londubat devint livide. Il se précipita à la tête de Rogue et entreprit de le ramener à eux.
- Harry, dans le meuble là ! Il y a un flacon noir et blanc ! Donne-le moi ! Vite !
Harry courut à la petite armoire que lui désignait Algie. Il l'ouvrit le cœur battant. Divers flacons sur les étagères se pressaient les uns contre les autres. Il reconnut une potion mauve, réputée pour donner un sommeil sans rêve. La fiole était presque vide. Dans une autre, il crut reconnaître la potion qu'Hermione lui administrait quand il revenait de ses séances avec ses terribles maux de tête. Il mit enfin la main sur le flacon que lui demandait le professeur. Et tandis qu'Algie Londubat faisait respirer à Rogue le liquide du flacon, Harry se demanda pourquoi Voldemort avait reporté son attention sur Lucius alors qu'il avait senti sa présence dans son esprit. Soudain, il comprit. Ce n'était pas sa présence à lui dont il avait eu conscience. Il jeta un regard sur le professeur à l'agonie. C'était l'esprit de Rogue caché dans celui de Malefoy qu'il avait repéré, au moment où Harry avait réalisé que la souffrance qu'il ressentait était celle du Maître de Potions.
- Harry ! l'appela le Professeur Londubat pour la troisième fois. Harry, mon garçon, allez chercher Mrs Pomfresh. Dites-lui de prévenir le Professeur Dumbledore.
Harry sortit à reculons. Il ne pouvait détacher son regard des paupières à demi closes et des joues creusées du Maître de Potions.
- Harry ? le rappela Algie Londubat. Sans votre intervention, nous ne l'aurions trouvé que demain matin, et il serait sans doute trop tard. Il n'est pas en état de le faire, mais je suis sûr que Severus vous remercierait.
Harry lui répondit d'une grimace. Il n'était pas aussi certain que le Professeur de DFCM que Rogue lui fût reconnaissant de lui devoir la vie.
Harry courut chez Mrs Pomfresh. Il passa devant le bureau de Rogue et les cachots où ils avaient cours. Il croisa dans les couloirs du Rez-de-Chaussée les Serpentard qui rentraient dans leurs quartiers. On le dévisagea longuement. Il vit Moon rentrer subrepticement dans le cachot d'où il sortait lorsqu'il l'aperçut. Il se hâta. Il n'avait aucune envie de se mesurer aux Serpentard à cette heure de la nuit, ni d'entraîner avec lui la faction adverse de la Maison à la Guivre. Le cœur battant, il allongea le pas dans les murmures qui le suivaient.
Harry refusa les soins de Mrs Pomfresh. Il était pâle et sa cicatrice chauffait. Il avait la vague impression que Voldemort n'en avait pas encore terminé avec Lucius Malefoy. Il se sentait encore nauséeux. La guérisseuse lui proposa de rester à l'infirmerie jusqu'à son retour. Il accepta. Il n'avait pas envie de répondre aux questions que ne manqueraient pas de lui poser ses amis. Il s'étendit sur un lit, une bassine à côté de lui. Il ne cessait de voir devant ses yeux le corps torturé de Rogue. Il était presque mort. Il s'en fallait de très peu. Il avait subi le doloris de Voldemort en même temps que Malefoy père. Lorsque ce dernier avait sombré dans l'inconscience, il avait été expulsé de son esprit sans ménagement. Il était revenu trop vite, une fois de plus. Une fois de trop ? La mort de Rogue, qui lui aurait procuré quelques mois plutôt une satisfaction indifférente, lui paraissait soudain quelque chose d'impensable.
Il se tourna sur le côté, malade, le cœur et l'estomac tordus dans des spasmes intolérables. Il revoyait sans cesse la scène, le silence impressionnant d'angoisse, les visages figés d'effroi, et la morgue ravalée de Malefoy qui courbait l'échine devant son maître pour recevoir la sanction de ses erreurs. Harry frissonna de dégoût, de peur et de malaise. Il resta seul longtemps, à réfléchir, les yeux fixés sur le plafond blanc.
Il se redressa lorsque Mrs Pomfresh ramena le corps de Rogue à l'infirmerie en compagnie du Professeur Londubat et du Directeur de l'école. Le professeur Dumbledore s'avança vers lui. Il s'assit au pied de son lit sans un mot tout d'abord.
- Comment est-il ? se décida à demander Harry à voix basse.
- Il survivra à cette épreuve, répondit Dumbledore.
- Il sait à présent que l'esprit de Lucius cachait un espion, reprit Harry. Il l'a compris ce soir.
Dumbledore sourit.
- Oui, il s'en doutait. Toutes ces arrestations parmi ceux qui étaient chargés de faire le plus de ravages lors de la fête de la Reine… Je te l'ai dit Harry, Tom réfléchit vite et bien.
- Nous ne pourrons en apprendre beaucoup plus par Malefoy, regretta Harry. Il est tombé en disgrâce, j'en ai bien peur.
Il fit une grimace. Dumbledore tapota sa main.
- Nous sommes privés d'un informateur de choix, il est vrai… admit le Directeur. Mais Voldemort se prive lui de l'un de ses meilleurs éléments.
Harry leva les yeux vers le regard confiant de Dumbledore.
- J'ai peur, Professeur, murmura-t-il. J'ai peur qu'il ne cherche à se venger de cet échec sur des innocents.
- Il le fera, sois en certain, répondit Dumbledore. Nous devons redoubler de vigilance.
Harry observa un moment Mrs Pomfresh qui tirait les rideaux autour du lit de Rogue. Elle vint vers lui, un sourire aux lèvres.
- Vous sentez-vous mieux, Potter ? ou désirez-vous rester cette nuit ici ?
Un coup d'œil vers les rideaux de Rogue le dissuada de passer la nuit à l'infirmerie. La dernière des choses qu'il souhaitait voir en s'éveillant était bien son professeur de Potions. Il y avait de meilleurs moyens pour commencer une journée, qu'elle fût bonne ou moins bonne.
Le Professeur Londubat le raccompagna jusqu'à la tour des Gryffondor. Harry donna le mot de passe à la Grosse Dame et il entra avec appréhension. Il voulait monter se coucher immédiatement. Il savait cependant que ses amis l'attendaient et qu'il faudrait répondre à leurs questions. Quelques bougies presque entièrement fondues éclairaient encore faiblement la salle. Il n'y avait personne que Ron, Hermione, Ginny et Neville. Ron dormait sur la banquette de la fenêtre, la tête sur les genoux d'Hermione. La jeune fille s'était assoupie dans un geste pour caresser les cheveux roux de Ron. Ginny et Neville dormaient coude à coude, la tête posée sur leurs bras repliés sur une table. Neville ronflait doucement. Dès qu'il les réveillerait il serait assailli de questions. Pourtant, la vue de ses amis encore présents dans la salle commune malgré l'heure tardive, lui réchauffa le cœur. Il s'approcha d'Hermione et la réveilla la première d'une légère pression sur son épaule.
- Tu vas bien ? sursauta-t-elle.
Il mit son doigt sur ses lèvres.
- Et le Professeur Rogue ? Que lui est-il arrivé ?
Ron bougea sur son giron. Il grogna et resserra ses bras autour de ses genoux. Elle le secoua doucement tout d'abord, tandis qu'Harry réveillait Neville et Ginny.
Celle-ci sauta sur ses pieds et le questionna séance tenante sur ce qui était arrivé. Il dut répéter tout ce qu'il avait déjà raconté au professeur Londubat et à Dumbledore.
- Pourquoi Rogue est-il à l'infirmerie ? demanda Neville qui n'avait pas tout compris parce qu'il dormait à moitié.
Harry répéta son histoire.
- Hmmm! Fit Neville. C'est comme s'il avait subi le Do…Doloris lui aussi !
- Sans compter qu'il a rompu la transe un peu brutalement, acquiesça Harry.
- Il en a pour quelques jours avant de se remettre, alors, estima Neville. On n'aura pas de cours de Potions avant la fin de la semaine, sûrement.
Ginny lui sourit.
- Neville, soupira Hermione… ou l'art de trouver des points positifs quand tout parait noir à l'horizon.
- Tout n'est pas noir, Hermione ! Bien au contraire ! approuva Harry. Au moins, nous savons que les projets de Voldemort ont été contrecarrés. Nous n'avons pas perdu notre temps ni les Aurors le leur. Des centaines de personnes innocentes seront épargnées ce jour-là.
- Il risque de vouloir se venger de cet affront… émit Neville d'une voix timide.
- Sans doute, murmura Hermione. Mais il n'a pas le temps de remettre sur pied une opération de cette envergure, heureusement.
Ron releva la tête de ses genoux pour dire qu'il pensait que Jedusor se contenterait d'une incursion sur le Chemin de Traverse pour assurer leur part d'horreur à ses Mangemorts. Ginny frissonna. Elle se promit d'envoyer un hibou aux jumeaux pour leur conseiller de se méfier davantage.
Ils restèrent un moment silencieux. Ils attendaient que l'un d'entre eux parlât. Aucun d'eux ne voulait être celui qui avouerait que la nouvelle de la fureur de Voldemort, loin de leur procurer un soulagement légitime, les inquiétait plus que jamais.
L'article du Chicaneur sur les origines de Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom sortit quelques jours plus jours plus tard, dans cette ambiance survoltée d'examens et de suspicion. On ne se rendit même pas compte que ce jour-là le professeur Rogue reparut à la table du petit déjeuner, la mine hâve et fatiguée. Son absence avait suscité quelques commentaires que le professeur Londubat, qui l'avait remplacé auprès des classes qui ne passaient pas d'examens, avait immédiatement fait taire. Une mauvaise grippe était selon lui la raison de son séjour à l'infirmerie. Il ne vint à l'idée de personne de douter des paroles du professeur et les cours de potions furent durant quelques jours bien moins tendus qu'à l'ordinaire.
Les hiboux lâchèrent les exemplaires du Chicaneur sur les tables des Gryffondor, des Serdaigle, des Poufsouffle. McGregor reçut le sien au milieu de la table des Serpentard. Hermione qui savait, tout comme ses amis, ce que contenait l'article, la surveillait du coin de l'œil. Elle donna un coup de coude à Harry et celui-ci vit la jeune fille de Serpentard ouvrir le journal avec ostentation. Comme d'habitude, elle fit la lecture à ses camarades. Elle n'eut pas besoin de hausser la voix cette fois. Un silence atterré se fit peu à peu chez les Serpentard. Les révélations du Chicaneur laissaient chacun dans des dispositions expectatives. Tous les disciples de Malefoy se tournèrent vers lui, une interrogation muette au fond des yeux. Manifestement, le nom de Jedusor lui était connu. Il bondit pourtant quand Ellie McGregor en vint au paragraphe où Mr Lovegood annonçait à grand renfort de superlatifs que le Maître des Ténèbres était un sang-mêlé, parricide de surcroît, élevé dans un orphelinat moldu. Il se jeta sur la jeune fille et lui arracha le journal des mains. McGregor, calme et cinglante, lui fit remarquer qu'elle lui aurait volontiers fait passer le magazine s'il le lui avait demandé gentiment. Il déchira le papier avec rage criant que ce torchon n'était qu'un ramassis de mensonges éhontés. De la table voisine des Poufsouffle un nouvel exemplaire du Chicaneur parvint à Ellie qui reprit sa lecture sereinement. Malefoy tenta de lui reprendre le journal. Dennis bondit à son tour. Le professeur Rogue se leva lentement, le visage fermé et dur. Dennis se rassit. Malefoy attendait que le professeur parlât. Qu'il interdît ce maudit journal. Ou qu'il choisît son camp devant l'école entière.
- McGregor, rangez cette revue ! Malefoy rasseyez-vous ! Vous passerez tous deux dans mon bureau après les cours.
Sa voix était cassante. Il faisait manifestement un gros effort pour se tenir debout. Minerva McGonagall vint à son secours. Elle réclama que chacun ramenât son exemplaire du Chicaneur à la table des professeurs avant de rejoindre sa classe de cours ou d'examens, afin de préserver la sérénité de l'école.
Malefoy sourit d'un air satisfait. Il quitta la table du petit déjeuner. Ses amis firent de même les uns après les autres. Hermione roula son magazine en un rouleau très fin et le fit passer à Ron qui le cacha sous sa robe de sorcier. Un peu partout aux autres tables beaucoup en firent autant. Lorsque la salle fut vide d'élèves, McGonagall se retrouva avec une pile de Chicaneur devant elle. Elle échangea un regard avec Rogue et le professeur Londubat.
- La moitié court encore, dit-elle désabusée.
- Les trois-quarts, voulez-vous dire, corrigea Rogue avec amertume.
- Je me demande d'où Mr Lovegood tient ses informations… murmura Algie Londubat.
Rogue renifla bruyamment.
- J'ai comme l'impression que nous n'aurions pas à chercher bien loin, si nous voulions vraiment trouver des réponses.
McGonagall prit un journal sur le tas devant elle. Un regard malicieux d'Algie Londubat lui fit baisser les yeux.
- C'est pour le professeur Dumbledore, prétendit-elle. Il doit savoir ce qui se passe…
- Il le saura, dit Rogue d'une voix lugubre. Le Seigneur des Ténèbres ne laissera pas passer une telle offense à son nom… Ni lui, ni ses fidèles serviteurs…
Algie Londubat leva une épaule dubitative.
- Du moins ceux qui n'auront pas cédé à la panique devant une telle révélation…
Rogue salua les deux professeurs d'un signe de tête assez sec. Il les quitta, l'air sombre.
- La Maison Serpentard va connaître des heures fébriles, estima le professeur Londubat.
Minerva McGonagall soupira.
- J'espère que seule la Maison Serpentard connaîtra des heures fébriles.
Le Chicaneur circula sous le manteau durant plusieurs jours. McGregor trouva le moyen de placarder l'article sur Voldemort sur le tableau de la salle des Serpentard. Un sortilège de Glue Perpétuelle donna des sueurs froides à Malefoy. La jeune fille fut convoquée plusieurs fois chez Rogue. Elle dut récurer les chaudrons du cours de Potions après ses examens deux soirs de suite. Malefoy, lui, fut condamné à aider Hagrid à soigner les diverses créatures magiques toute la semaine à cause de son éclat à la table du petit déjeuner, qui portait atteinte à la réputation des Serpentard. McGregor répéta à Ginny qu'elle avait entendu le professeur Rogue entrer dans une colère noire face au jeune homme. A son tour Ginny raconta à Harry, Ron et Hermione les paroles du professeur.
- Il aurait dit à Malefoy, dixit Ellie : "Drago ! Si tu veux jouer les imbéciles, libre à toi ! Mais pas ici ! Pas dans ma Maison ! Pas sous ma responsabilité ! J'ai fait une promesse à ton père et j'entends la tenir, avec ou sans ton aide !"
- Et ensuite ? demanda Ron, à la fois ravi de ces preuves de la traîtrise de Rogue et déçu malgré tout.
- Ensuite, reprit Ginny, Malefoy est sorti du bureau, l'air plus sombre que jamais et il a menacé Ellie à voix basse quand il est passé devant elle.
Harry réfléchissait, le menton sur ses poings. Qui Rogue protégeait-il le plus ? Drago Malefoy ou le reste de l'école ? Il leva les yeux vers Hermione. Elle n'avait pas prononcé un seul mot. La dernière fois qu'elle avait évoqué la position délicate du professeur, une dispute avait failli éclater avec Ron. Celui-ci s'apprêta à quitter la salle des Quatre Maisons pour rejoindre McGregor dans le secret du laboratoire. Il invita Hermione à le suivre et celle-ci refusa. Comme il s'étonnait, la jeune fille répondit qu'elle en avait assez de jouer les arbitres.
- Demande donc à Harry de prendre ma place, proposa-t-elle. Peut-être qu'en sa présence vous vous montrerez tous les deux plus raisonnables…
- C'est que j'ai du travail, murmura Harry.
Hermione lui fit un sourire ironique. Il rougit. Depuis le jour de la victoire des Poufsouffle, il n'avait plus adressé la parole à Ellie que pour échanger des informations concernant leur lutte commune contre Malefoy. Il évitait de se trouver seul avec elle. Et si son regard s'égarait souvent vers la table des Serpentard dans la Grande Salle, ou celle où elle travaillait avec ses amis dans la Salle des Quatre Maisons, ce n'était que par crainte que la jeune fille ne fît un éclat dont elle était coutumière. Cependant, depuis l'affaire du Chicaneur, elle semblait s'être calmée. Elle se faisait discrète, du moins autant qu'elle en était capable. Il faut dire qu'elle n'avait plus besoin de provoquer Malefoy personnellement. Celui-ci devait faire face à nombre de questions de la part de ses propres partisans. Au début, il avait nié tout en bloc, réfutant les origines moldues de celui qu'il rêvait de servir bientôt. Puis un élève de Première Année, intrigué d'avoir lu le nom d'Hagrid dans l'article de Mr Lovegood, demanda au professeur de Soins aux Créatures Magiques s'il s'agissait bien de lui. Embarrassé, bredouillant, Hagrid raconta qu'en effet il avait été pris au piège par ce satané Jedusor, qui n'avait pas hésité à dénoncer un innocent à la vindicte populaire et lui-même au Conseil d'Administration de l'école. L'histoire courut dans l'école et chacun se rappela qu'Hagrid avait été envoyé à Azkaban lorsque la chambre des Secrets avait été rouverte pour la seconde fois. La parole d'Hagrid, bien sûr, fut balayée d'une moquerie par Malefoy. Il lui fut plus difficile toutefois de réfuter les affirmations du professeur Londubat et de Minerva McGonagall. Anthony Goldstein fit un rapide calcul et se rendit compte que ces deux professeurs devaient avoir fait leur scolarité, sinon en totalité, du moins en partie, avec le dit Jedusor. Il se chargea d'interroger le professeur de Défense contre les Forces du Mal, laissant le soin à Hermione Granger de questionner sa sévère directrice de Maison.
Le verdict tomba, net et sans réplique : en effet, Tom Jedusor était à Poudlard en même temps qu'eux, et il était né d'un père moldu, élevé dans un orphelinat moldu. Malefoy avait plus ou moins admis que Jedusor était le nom véritable du maître des ténèbres. Il ne pouvait faire marche arrière. Il tenta d'insister sur le fait qu'il restait tout de même l'héritier de Salazar Serpentard, la preuve en était qu'il avait ouvert la Chambre des Secrets, libéré le Basilic et tué Mimi Geignarde. Il se rendit compte un peu tard que le nom de Mimi Geignarde n'était pas forcément un bon point pour lui.
Lui aussi se fit discret. Les examens de fin d'année, d'ailleurs, ne laissèrent à personne le loisir de penser à autre chose. Ron et Ellie McGregor eurent tout juste le temps de proposer à Harry leur projet de patrouilles. Harry l'accepta, heureux de voir que les deux jeunes gens se fussent enfin mis d'accord. Ron fut sobre et McGregor se tut. Harry en fut dérouté, mais Hermione déjà attirait son attention sur ses révisions de Botanique.
Tous les matins, ils vérifiaient tous les deux la Gazette à la recherche d'indices concernant la réaction des mangemorts aux révélations du Chicaneur. Bien entendu, la Gazette, après vérification, s'était penchée sur le sujet, furieuse de s'être une fois de plus fait coiffer sur le poteau par ce stupide parchemin mité qu'était le Chicaneur. Le nouvel article fit son apparition plusieurs fois sur le tableau du Grand Hall, et plusieurs fois fut arraché par Moon ou l'un de ses camarades. Malefoy, cette fois, resta dans l'ombre. On ne put prendre McGregor sur le fait, mais tout le monde savait que c'était elle qui placardait les articles un peu partout dans l'école.
Enfin, la date de l'anniversaire officiel de la Reine arriva. Toute la journée Harry et Hermione furent tendus. Ron et Ginny se sentaient gagnés par leur nervosité. La Gazette du lendemain ne fit aucune allusion à l'évènement. Ils furent soulagés. Si quelque chose était arrivé, on en aurait parlé. Ils ne furent complètement rassurés qu'à la fin de la semaine lorsque Dean leur remit les journaux que ses parents lui envoyaient. Les photos de la cérémonie et du défilé s'étalaient en première page de plusieurs magazines. La Reine était engoncée dans l'un de ses habituels tailleurs et portait un bibi tout aussi ridicule que de coutume. La Garde Royale était somptueuse. Ron se montra déçu des photos immobiles. Il aurait bien aimé voir défiler les gardes écossais. Bref, tout était normal. Harry poussa un long soupir. Il se détendit enfin après tous ces jours d'anxiété. Il embrassa Hermione et la serra contre son cœur. Il était d'autant plus ravi qu'ils venaient de terminer leurs examens de fin d'année et qu'il avait l'impression de s'en être sorti plus qu'honorablement. Les Cinquième Année avaient rendu leur dernier devoir deux jours auparavant et attendaient le résultat des BUSE que Dumbledore avait promis avant les vacances.
L'ambiance de l'école s'en ressentait également. Un air de vacances flottait désormais dans les couloirs. Les cours étaient plus légers. Sauf ceux de Rogue. Harry ne l'avait pas revu en privé depuis la "punition" de Lucius Malefoy. Le professeur en cours ne le regardait pas. Même lorsqu'il avait rendu sa potion lors de l'examen de fin d'année, il avait pris l'éprouvette du jeune homme sans un coup d'œil, sans un mot. Harry se sentait revenu plus d'un an en arrière à l'époque où il avait surpris son humiliation dans la pensine. Il n'osait lui parler le premier. Il était à nouveau terriblement mal à l'aise devant lui. Il s'enfermait de plus en plus souvent dans le labo, seul afin de s'entraîner à la magie ancienne. Lorsque les examens furent terminés, Ron s'incrusta dans sa solitude. Harry s'étonna : Hermione n'occupait donc plus ses pensées ? Et n'avait-elle pas promis de lui consacrer plus de temps ? Ron grimaça. Pour l'instant, elle était plus préoccupée par ses résultats –elle leur rejouait le scénario de l'épreuve de Runes Anciennes des BUSE de l'année précédente- que par sa promesse.
Harry sut que Ron allait lui parler de Ginny. Il le poussa hors du labo. Ils croisèrent Neville et Luna qui prenaient ensemble leur tour de patrouille dans les couloirs. Harry leur sourit. Ron leur recommanda en riant de ne pas oublier l'heure du couvre-feu cette fois. Neville lui fit une grimace ironique avant de tourner le coin d'un couloir. Harry et Ron se retrouvèrent dans leur salle commune à ne rien faire pour une fois. Hermione et Ginny discutaient dans un coin. Aucun des deux garçons n'avait envie d'entrer dans leur débat. Harry cependant était soulagé de les voir à nouveau amies. La tension des derniers jours disparue, leur dispute devait leur paraître bien futile. Il se dit que leur entente retrouvée aurait dû l'inquiéter car lorsqu'il arrivait, elles se taisaient soudain brusquement, mais il avait décidé de ne plus penser à rien qu'à la fin de l'année scolaire. Lui-même ne ressentait plus à l'égard de Ginny la colère qu'elle lui avait inspiré. Il était prêt à oublier l'épisode McGregor, et même à en rire avec elle et Hermione.
Les prochaines vacances étaient le sujet de conversation le plus prisé parmi leurs camarades. Ron voulait croire qu'ils les passeraient ensemble, Harry, Hermione, sa sœur et lui. Où, il ne voulait y réfléchir. Il ne souhaitait penser qu'à une chose : Charlie serait bientôt de retour. Il lui tardait de serrer à nouveau son frère dans ses bras, de le savoir hors de danger parmi les siens. Ron ferma les yeux. Il s'imaginait déjà dans le salon du Delacour Trade Hotel, Hermione blottie dans ses bras, discutant avec Charlie des dragons de Roumanie, Ginny et Harry l'un près de l'autre dans le sofa face à lui. Il s'assoupit doucement malgré les voix de ses camarades qui riaient sans crainte de s'entendre rappeler à l'ordre par les Préfets.
La voix d'Hermione à son oreille le réveilla. Il ouvrit les yeux et lui sourit.
- Je faisais un rêve merveilleux, murmura-t-il dans un soupir de ravissement.
- Je suis inquiète, mon cœur, lui répondit-elle. Il est tard et Neville n'est pas encore rentré.
- On devrait lui offrir une montre pour son anniversaire, se moqua un peu Ginny.
- Peut-être, fit Hermione, mais je ne suis pas rassurée…
Ginny se mit à rire. Elle prit la main de son frère pour le forcer à se relever.
- Allez, Ron ! Viens avec nous. Hony sera plus tranquille si son Ronnie nous accompagne à la recherche de cet étourdi de Neville.
Ron se leva de bonne grâce. Un petit tour avec Hermione dans les couloirs vides de l'école n'était pas pour lui déplaire. Il insista pour que Ginny restât avec Harry. La jeune fille n'avait aucune envie de courir les galeries dans la nuit. Elle s'installa sur la banquette à côté d'Harry et posa ses pieds sur la chaise où le jeune homme avait déjà les siens. Ron fit un sourire à son ami avant de disparaître derrière le cadre de la Grosse Dame.
Ginny leva les yeux au ciel.
- J'ai parfois du mal à croire qu'il est réellement mon frère ! murmura-t-elle.
Elle tourna la tête vers Harry :
- Tu es encore fâché contre moi ? demanda-t-elle.
- Non, répondit Harry en souriant. Mais j'aimerai bien savoir ce qui t'est passé par la tête…
Ginny haussa les épaules.
- Ça m'a paru une bonne idée à l'époque. En tous cas, je veux que tu saches que je porte l'entière responsabilité de tout ce qui est arrivé. C'est moi seule qui en ait eu l'idée. Je m'étais mis en tête qu'on peut rendre les gens heureux malgré eux…
Harry fronça les sourcils. Il hésita entre l'envie de lui demander ce qu'elle voulait dire exactement et le désir d'en rester là de la conversation.
- Tu crois qu'ils nous laisseront passer les vacances ensemble ? reprit Ginny.
Harry fit une grimace. Ginny la lui rendit. Elle était beaucoup plus lucide que Ron à cet égard. Ils restèrent un long moment à attendre le retour de Ron et Hermione, sans un mot de plus. Harry commençait à trouver le temps long et l'inquiétude affichée par Hermione avant son départ ne lui semblait plus aussi ridicule.
Lorsqu'ils se retrouvèrent hors de la salle commune de Gryffondor, Ron prit la main d'Hermione dans la sienne. La jeune fille lui rappela qu'ils étaient sortis pour rechercher l'un de leurs camarades et non pour une promenade romantique dans les corridors du château. Ron reprit la main qu'elle venait de lui retirer et lui proposa en riant de se diriger tout de suite vers les quartiers des Serdaigle où il était certain de trouver Neville. Hermione pressa le pas. Le couvre-feu était sonné depuis près de trois quarts d'heure à présent et le jeune Londubat n'avait pas fait surface. Neville était étourdi, certes, et amoureux encore plus, mais pas au point d'oublier que Rusard quadrillait chaque pouce de l'école chaque nuit. Ils se dirigeaient vers l'aile des Serdaigle quand leur attention fut attirée par une forme de couleurs penchée au bas des escaliers qui menaient au cinquième étage. Hermione se précipita, suivi de Ron vaguement inquiet soudain. Le visage grimaçant de Peeves se tourna vers eux. Pour la première fois depuis six ans, il exprimait la crainte devant deux élèves.
- C'est pas moi ! glapit-il comme Ron le repoussait, blême d'angoisse.
- Neville ! cria le jeune homme.
Il tomba à genoux devant le corps ramassé de leur camarade. Hermione était déjà penchée sur lui.
- Il respire, murmura-t-elle à Ron qui cherchait son souffle.
Neville était blessé à la tête. Une entaille sanglante barrait son front. Hermione fouilla dans ses poches et en sortit un flacon qu'elle lui mit sous le nez. Il reprit connaissance dans un crachotement de gargouille, suivi d'une plainte douloureuse.
- Il y en a un autre là-haut, leur dit Peeves.
Ron bondit dans l'escalier, le cœur battant. Il arriva sur le palier du cinquième étage pour constater que ce n'était pas Luna qui gisait, les bras en croix sur le sol, mais cette stupide Bulstrode. Il sentit sous sa chaussure le crissement du verre et comprit que la poudre d'Estourbinette avait rempli son office. La fille en avait encore pour un moment avant de se réveiller. Il revint auprès d'Hermione qui relevait Neville, étourdi et nauséeux. Il tenait son bras droit contre lui et Hermione estima qu'il devait être cassé.
- Luna ! s'exclama-t-il soudain. Luna ! Ils l'ont emmenée ! Ils vont lui faire du mal !
Il voulut se lever et sa jambe gauche se déroba sous lui. Ron le remit d'aplomb et le retint vigoureusement.
- Que s'est-il passé ? s'alarma Hermione.
- Luna ! répétait Neville, pâle de douleur et d'angoisse. Je les ai vus l'emmener avant de tomber. Ils ont dit qu'elle allait payer pour les mensonges que son père imprime. Ma Luna ! Qu'est-ce qu'ils ont pu lui faire ?
Il voulut s'échapper des bras de Ron et s'affala dans ceux d'Hermione. La jeune fille manqua s'écrouler sous son poids.
- Il faut t'emmener chez Mrs Pomfresh, dit-elle. Et prévenir un professeur.
- Il faut chercher Luna ! voulut crier Neville.
Il ne put que se mettre à pleurer. Peeves se mit à caqueter fiévreusement. Hermione leva brusquement la tête vers lui.
- Peeves ? fit-elle, inquiète. Qu'est-ce qu'il y a ?
- C'est pas moi ! C'est pas moi ! gémissait Peeves.
Il tordait son chapeau de bouffon entre ses mains fébriles. Hermione s'approcha lentement de l'esprit frappeur.
- Qu'est-ce qui n'est pas toi, Peeves ?
- Ils vont dire que c'est moi qui ai fait ça… Ils vont dire qu'il faut me chasser d'ici… C'est pas moi ! C'est pas moi !
- PEEVES !
Peeves sursauta. Il regarda Hermione comme s'il la voyait pour la première fois.
- Tu sais où est Luna ? demanda Hermione, le cœur sur les lèvres.
Peeves hocha la tête plusieurs fois, très vite.
- Emmène-nous là-bas !
Peeves secoua la tête, très lentement. Dans son regard fourbe une lueur d'affolement passa. Il disparut brusquement. Hermione pesta. Elle revint à Neville et le persuada de la laisser lui faire une attelle à son bras et à sa jambe qui paraissait cassée également. Du mouchoir de Neville elle fit un bandeau pour son front et nettoya le sang qui coulait sur son visage. Il sanglotait toujours le prénom de Luna.
Hermione passa le bras de Neville sur son épaule et Ron l'aida à le soutenir. Il fit un signe à la jeune fille, qui montrait le haut de l'escalier où Bulstrode était encore étendue. Hermione haussa une épaule. Il pouvait bien lui arriver n'importe quoi à celle-là, elle s'en moquait. Ils commencèrent à s'avancer doucement pour amener leur ami chez Mrs Pomfresh d'une part et prévenir d'autre part un professeur de la disparition de la jeune Lovegood.
Frudule : Bon Ginny a bien servie d'entremetteuse alors...mais je pensais pas que Mc Gregor était dans le coup! Ben oui… Elles complotaient ensemble…
Sinon je vois la fin du roman approcher et si tu nous fait une fin à la J.K Rowling, il va y avoir bientôt des morts! Les paris sont ouverts! La fin de la sixième année arrive, oui… mais l'histoire court sur la septième année… rassure-toi… si ça te rassure vraiment ! Ben oui… Elles complotaient ensemble… La fin de la sixième année arrive, oui… mais l'histoire court sur la septième année… rassure-toi… si ça te rassure vraiment !
Ayaminne : Ginny pourra-telle retourner vers Dean après son ensorcelement avorté? Tu veux dire que c'est à cause de son occupation autour du philtre que Ginny s'éloignait de Dean ? Non, hélas… il y a d'autres raisons plus profondes et plus dramatiques qui font que…
Qui de Ginny et Ellie a décidé de faire un filtre d'amour? L'une l'a suggéré et l'autre a dit pourquoi pas ? A moins que l'une n'ait dit : Faudrait un philtre d'amour pour le décoincer ce gars ! et que l'autre ait répondu : chiche !
Continue, c'est super : Merci. De toutes façons, y a déjà 147 chapitres d'écrits alors… vous allez être obligés de lire : j'ai jeté un sortilège d'Attention Perpétuelle sur ma fic ! lol !
Crookshank :Au fait, j'ai oublié de te demander, mais ça me taraude depuis quelques chapitres... A quand des nouvelles de Percy et de Charlie? Ha ! hum ! bientôt…mais pas tout de suite.
- Rooh! Algie Longdubat! A son âge! Raconter des exploits à de jeunes minettes ! Roh! Hahahahahahahahaha ! mais j'ai pas dit de quel genre les exploits ! Et puis elle est classée G ma fic…
- Pauvre Ginny, elle s'est donnée du mal pour rien. Dire que j'avais raison, pour la potion d'attachement! Quand je l'ai dit, c'était pour rire : hum ! Tu n'aurais pas un côté ronesque ? Une plaisanterie une prédiction ?
- L'exaspération d'Harry pour McGregor m'inquiète... et semble inquiéter aussi McGregor elle-même! Je la comprends... La scène de la fin est quasi-cinématographique! Je m'imagine très bien Harry en train de s'éloigner et McGregor, immobile à l'arrière-plan, les bras ballants. En fait, j'imagine toujours les scènes de dialogues à la manière d'une scène dramatique (10 ans de théâtre ça marque quand même !) C'est sans doute ce qui leur donne un coté « visuel »…
- La scène du cours de potion devait être bien délicate à écrire, mais elle est réussie! le point de vue d'Harry et la réaction des autres alternent bien... La tension monte! Oui, ce genre de scène est assez délicat à écrire. Pour moi en tous cas – j'ai de la difficulté avec les scènes d'action –
- Bon, alors, qu'est-ce qu'il trafique Voldemort? Apparement ça n'est pas passé dans les journaux... On saura quand? Plus tard… Et non ça passera pas dans les journaux…
- Je maintiens ce que j'ai dit: nommer un chapitre "Attente", ça s'appelle martyriser ses lecteurs! lol... Non, ça s'appelle manque d'inspiration pour les titres… lol !
- L'intervention de Sir Nicholas et l'évocation du Conseil des fantômes est tout-à-fait bienvenue. C'est fidèle à Rowling, et parfaitement logique avec la question de l'existence et de la défense de Poudlard! Ben oui, il faut bien qu'il serve à qqchose ce Conseil des Fantômes… Me suis toujours demandée à quoi il servait d'ailleurs.
- Dame Agnès est-elle un nouvel indice-mystère, ou tout simplement un détail amusant? Mais Dame Agnes, vous la connaissez ! Sous un autre nom, mais vous la connaissez ! Mode Hermione-les-yeux-au-ciel on « personne n'a donc eu l'idée de lire L'Histoire de Poudlard » Mode Hermione-les-yeux-au-ciel off. Lol ! vous la rencontrez un peu plus tard elle aussi…
- Morte de rire avec l'histoire de Ron et des six paires de jumeaux. Non mais franchement, il a cas les faire plus tard avec Hermione, les jumeaux (d'ailleurs je la plains d'avance... c'est le sujet de la fic que j'écris en ce moment!) Oui, mais franchement, est-ce que Hermione a envie de faire 6 paires de jumeaux ? Et même une seule, quand on sait ce que le terme de Jumeaux Weasley implique ? Heureusement pour elle, la génétique ne marche pas dans ce sens… sauf si sa famille maternelle est une famille où il y a des jumeaux…
- le thème du trop plein de magie est bien vu. Après tout, Harry est le Survivant, normal qu'il soit du genre puissant en magie... surtout avec une partie des pouvoirs de Voldemort en plus…
- Contente de voir le Ministère se dresser enfin contre Lucius Malefoy... les Malefoy ruinés, c'est délectable, avec tout ce que Drago nous fait subir depuis le tome 1! Oui je me suis bien amusée là.
- Harry en super-leader obligeant Ron et McGregor à collaborer... Cool! Il commence vraiment à prendre une envergure de "commandant", le petit Potter. Je comprends que McGregor, à la fin du chapitre, le charrie sur son côté un peu monarchique. Le pauvre, lui qui n'a aucune ambition que celle de rester en vie à la fin du T7… heu après le combat avec Voldemort.
- "Miss Grande Gueule"... dis-donc, ça lui va très bien comme surnom, ça, à McGregor... Je trouve aussi ! lol !
- Pourquoi Hermione veut-elle faire des études de Médicomage? Elle veut faire de la recherche en biologie magique, après? Hum… qqchose dans le genre peut-être… un peu de patience…
- Bonne idée, les voyages et le jardin botanique pour Neville. C'est un joli rêve, n'est-ce pas.
- J'espère cependant que si Harry survit, il sera aussi "idiot" que Charlie Weasley et qu'il fera mieux que jouer au Quidditch... ;-) Pourquoi ? C'est bien de jouer au Quidditch. Il aime ça. Et en plus ça lui rapportera de l'argent. Que demander de mieux que de vivre de sa passion ? Moi je demanderais pas mieux que de vivre de ma plume…
- La "Grenouille" est chou-trogne! Encore une autre perspective pour présenter les Serpentards Je l'aime beaucoup aussi.
- Si Hermione commence elle aussi à harceler Harry à propos de ses amours, il n'est pas sorti de l'auberge, le pauvre! Mais il n'est pas sorti de l'auberge, le pauvre garçon ! Franchement que ce soit avec Ginny ou avec McGregor vous croyez qu'il aura la vie facile ?
Nobee: Coucou, c'est re-moi! Alors si c'est la faute de ton Word, c'est pas grave! De toutes façons, on comprend ce que tu veux dire, alors y a pas de problème! Non mais ça m'agace ! les tirets, les caractères spéciaux, en plus c'est totalement aléatoire : des fois ça marche, des fois ça marche pas… Grrr !
Ahah! j'en était sûre et certaine que Ginny magouillait pour faire un philtre d'amour! J'avais bien retenu ce qu'avait dit Hermione à propos de ses boucles d'oreilles, j'étais sûre que ça avait une part importante dans l'histoire : C'est bien. Si tu savais le mal que je me donne pour en dire assez sans en dire trop…
Et je suis une fille! Je croyais que mon pseudo ne tromperait pas sur mon identité... Tu sais, je me montre très circonspecte sur le genre des pseudos… mais je me doutais que tu étais une fille. Il y a des signes qui ne trompent pas…
Lyane : La feinte de Potter, rien que ça! Il va se faire un nom ,le Harry, dans le quidditch! Qui sait…
Pour Hermione, c'est une impression où bien elle veut faire de la recherche en médecine magique? Non, Hermione ce qu'elle veut faire c'est…. Ha ! Ha ! vous avez failli m'avoir !
Il reste encore combien de chapitre, déjà? (je sais, tu me l'a déjà dis, mais j'ai une très mauvaise mémoire!) 8 pour la fin de l'année… enfin 7 maintenant… et qquns de plus pour la fin de l'histoire…
Ayako :J'en etait sûureuh que ct pr Mac gregor et Harry que Ginny complotait (brave ginny ) sors son panneau "pour le Harry/Mcgregor" MDR
Mais là je stresse la fin de l'année est pour bientôt et Voldy nous a préparé un grand coup... et peut être que Sev va y être impliqué et... Ms j'y pense il ne peut pas mourir tant qu'on sait rien sur lui ! Ayako ou comment se faire des films ! RE MDR !
Merci à tous et toutes !
