Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.


Chapitre 73

La Marque des Ténèbres

Quand ils arrivèrent en haut du grand escalier, essoufflés, supportant le poids d'un Neville gémissant, ils restèrent figés de surprise. Tout en bas, Dennis et McGregor levaient les yeux vers le grand lustre, sidérés. Ron et Hermione lâchèrent Neville et dévalèrent les escaliers. Ils suivirent les regards de leurs camarades. Ron laissa sortir un juron d'une grossièreté dont il n'eut même pas conscience. Hermione ne songea pas à lui en faire la remarque. Le spectacle qui les attendait était au-delà de toute appréciation. Elle se raccrocha à la rampe pour ne pas tomber. Ils continuèrent à descendre, lentement, la gorge et le cœur serrés.

Luna était suspendue dans le lustre, accrochée aux branches par ses vêtements. Sa robe était déchirée, laissant voir ses sous-vêtements lacérés et tâchés de noir. Sa baguette était brisée en deux morceaux qui sortaient de ses oreilles, et ses longs cheveux blonds étaient en partie souillés d'une substance gluante, en partie – Hermione étouffa un cri d'horreur- arrachés de manière à former la Marque des Ténèbres. Sur sa poitrine à demi dénudée, sur ses bras, et sur ses joues, la même marque était dessinée à l'encre noire. Elle paraissait inconsciente. Hermione espérait qu'elle était encore en vie. Un long cri de douleur et de désespoir ramena l'attention des quatre Préfets vers Neville. Le jeune homme abandonné en haut des escaliers avait entrepris de descendre tout seul, sur les fesses, les marches de l'escalier. Le regard de McGregor tomba sur lui. Le visage déformé de rage et de souffrance du jeune Londubat ne lui inspira aucune de ses moqueries habituelles. Elle releva vers Hermione des yeux pleins de larmes.
- Qu'est-ce qui se passe encore ?

La voix de Rusard ne les fit même pas sursauter. Le concierge leva à son tour les yeux vers le plafond. Il lâcha son trousseau de clés qui tomba au sol dans un bruit assourdissant. Il se mit à trembler et ouvrit la bouche pour hurler à l'aide.
- Mr Rusard ! l'interrompit Hermione. Si vous criez Poudlard est perdue.
Rusard regarda avec effroi cette fille qui paraissait n'éprouver aucune crainte devant la Marque des Ténèbres.
- Ellie, va chercher Rogue, commanda Hermione.
- Il… Il est encore dans son bureau, murmura la jeune fille.
- Alors va le chercher dans son bureau !
Le ton de la jeune Préfète de Gryffondor était dur et sans réplique. Ellie partit à reculons tandis qu'Hermione demandait à Dennis et Ron de lancer un Wingardium Leviosa sur Luna pendant qu'elle tenterait de l'attirer à elle. Les garçons levèrent leur baguette. Neville hurla. Ils allaient la faire tomber ! Ils allaient la tuer ! Le lustre était trop haut ! Une fausse manœuvre et elle s'écrasait au sol ! Il devenait hystérique. Hermione renonça à son idée et tenta de le calmer.
- On va procéder autrement ! lui assura-t-elle, tandis que Ron au comble de l'agitation proposait d'envoyer au jeune homme un silencio carabiné pour le faire taire.
Hermione se releva et cria : "Peeves !" Quatre paires d'yeux se tournèrent vers elle, effarés.
- Peeves, reprit-elle, je sais que tu es là ! Montre-toi !
L'esprit se matérialisa en haut des escaliers.
- Peeves, il faut que tu décroches Luna de là-haut.
- Je ne veux pas m'approcher de ça ! grinça-t-il.
- Peeves, continua Hermione sur le même ton ferme. Tu sais ce qui arrivera si on la trouve demain matin ici ? L'école fermera, Peeves, et tu n'auras plus où aller cacher ta malheureuse non existence…
- C'est pas vrai ! cria Peeves. Même si l'école est fermée je resterai ici !
- Tout seul Peeves ? Tu veux passer le reste de l'éternité tout seul dans ce château sinistre ? Sans personne à embêter ? Sans personne pour te maudire ? Sans personne à effrayer ? Sans personne à surprendre dans des situations embarrassantes…
Peeves serra les dents, les poings et se mit à trembler.
- Adieu… Peeves ! fit Hermione tristement.
Peeves poussa un cri de rage. Il disparut du palier. Neville étouffa un sanglot. Dennis cria à son tour. Il désignait l'esprit dans le lustre qui soulevait le corps inerte de la jeune victime par sa robe.
- PEEVES !
La voix du Professeur Rogue tonna dans le grand hall.
- C'est pas moi ! aboya Peeves.
Il ramena la jeune fille à Hermione et la lâcha brusquement dans ses bras. Neville se traîna jusqu'à elles. Ron et Dennis se précipitèrent. Rogue les écarta d'un geste. Il jeta un regard interrogateur à Neville.
- Miss McGregor, et vous Dennis, accompagnez Mr Londubat chez Mrs Pomfresh.
- Non ! cria Neville qui se jeta sur le corps de Luna.
Rogue le repoussa vivement. Il se pencha sur la jeune fille et l'ausculta rapidement. Il enleva délicatement les morceaux de baguette de ses oreilles et les rejeta sur le côté avec dégoût.
- Que s'est-il passé ? demanda-t-il à Hermione.
- Je l'ignore, professeur, répondit la jeune fille. Nous avons trouvé Neville au bas des escaliers du quatrième étage. Il était inconscient et il est blessé. Il nous a dit que lui et Luna avaient été attaqués. Ils voulaient faire payer à Luna les articles de son père.
Elle caressait son visage doucement. L'encre noire sur les joues de Luna se diluait sur ses doigts. Hermione tentait de refermer tant bien que mal les lambeaux de vêtements sur la chair nue de son amie.
- McGregor ? fit Rogue.
McGregor s'approcha en tremblant.
- J'ai entendu Crabbe et Goyle qui parlaient, Monsieur, dit-elle. Ils disaient que nous aurions tous une grosse surprise demain matin. Et ça les faisait rire, Monsieur. Alors je me suis dit que si ça faisait rire ces deux débiles, ça sentait pas bon pour nous, ni pour Poudlard…
- Vous les avez vus faire ? demanda le Professeur d'une voix froide.
Les élèves secouèrent la tête.
- Monsieur Rusard ?
Rusard secoua la tête de la même manière. Rogue leva la tête vers Peeves.
- C'est pas moi ! J'ai rien fait ! gémit l'esprit.
- Ce ne sont pas ces deux imbéciles de Crabbe et Goyle qui ont fait cela tous seuls ! ragea Rogue à voix basse. Ils en sont bien incapables.
- Vous pensez à Malefoy ? demanda Hermione d'une voix tremblante.
- Il n'a pas bougé de la salle commune, souffla McGregor. Sauf pour aller dans le bureau des Préfets.
- Pas bougé ! pas bougé Malefoy ! haleta Peeves. Sale petit rat albinos qui fait ses sales coups en douce… Pas vu ! Pas pris !
Le rire de Peeves commença à caqueter. Il gardait les yeux fixés sur la marque noire partout sur le corps de Luna Lovegood et tremblait comme une feuille.
- Les Ténèbres sont à nouveau dans Poudlard ! éclata-t-il d'un rire strident. Qu'est-ce que tu vas faire, petite vermine des cachots ? La dernière fois, c'est toi qui les a apportées ici ! C'est drôle, hein ? C'est très très drôle, hein ? Tu as peur toi aussi… Cette fois on dira pas que c'est Peeves qui a fait tout ça hein ? C'est pas moi ! C'est pas moi !
Rogue se releva, blafard. Si la terreur de Peeves tournait à l'hystérie, il réveillerait le château.
- Peeves ? fit Rogue d'un ton doucereux. Veux-tu que j'appelle le Baron Sanglant pour te rappeler de qui tu dois avoir peur ? Va te cacher, Peeves. Et si jamais tu ouvres ta bouche de sale menteur…
- AAAAAHHHHHH !
Tous se retournèrent. En haut de l'escalier, Millicent Bulstrode se tenait la bouche, horrifiée du spectacle qui venait de la frapper. Elle réalisait ce que ses camarades avaient fait et qu'elle était dans une position plus que délicate. Ron lui lança un Silencio qui stoppa son hurlement. Rogue lui fit un signe impératif. Elle descendit les marches du Grand Escalier de la même manière qu'on monte celles qui mènent à l'échafaud. Elle s'arrêta à quelques pas du professeur.
- McGregor ! Dennis ! Emmenez cette personne dans mon bureau. Immédiatement. Ne laissez quiconque l'approcher et ne la désensorcelez pas. Qu'elle se taise. Je veillerai à ce que ce soit définitivement.
Les yeux de Bulstrode s'agrandirent de terreur. Peeves poussa un petit cri avant de disparaître. Rusard laissait errer ses yeux de la marque dessinée sur Luna à la manche de Rogue.
- Mr Rusard ! reprit le Professeur sur le même ton rude. Si jamais un mot sortait de vous sur ce qui s'est passé ce soir, vous causeriez la fermeture de l'école et vous seriez de ce fait sans emploi… Si jamais Poudlard rouvrait, vous pouvez être certain que je ferais en sorte que vous vous n'y remettiez plus les pieds. Est-ce bien clair ?
Rusard hocha la tête, terrorisé. Il désigna du menton les adolescents figés dans l'attente des ordres. Rogue se tourna vers McGregor et Dennis qui se hâtèrent d'obéir. Ils attrapèrent chacun un bras de Bulstrode et la traînèrent presque dans les couloirs qui menaient aux cachots. Neville sanglotait encore, sa main dans celle, glacée, de Luna.
- Mr Londubat ! fit Rogue, dur et agacé. Remettez-vous ! Personne n'est mort !
Le professeur parut remarquer les attelles à son bras et à sa jambe. Le mouchoir à son front était taché. Le sang avait recommencé à couler. Il se pencha sur lui, raide et brusque.
- Allongez-vous au sol, ordonna-t-il.
Neville obéit, tétanisé d'angoisse, la tête tournée vers Hermione qui tenait toujours Luna entre ses bras. Il entendit Rogue murmurer un Mobilis Corpus et se sentit soulevé du sol.
- Monsieur Rusard, allez chercher le professeur Londubat ! Weasley, le professeur McGonagall est chez le Directeur. Vous direz Tarte aux Pommes avant de monter.
- Hein ? fit Ron abasourdi.
- C'est le mot de passe, jeune crétin ! Dites-leur de nous rejoindre à l'infirmerie. Granger ? Vous n'êtes pas encore prête ?
Hermione se hâta de lancer un Mobilis Corpus sur Luna et suivit Rogue qui commençait à monter les escaliers vers l'infirmerie, Neville au bout de sa baguette.

Mrs Pomfresh ouvrit la porte de l'infirmerie, soucieuse et effrayée. Rogue et Hermione avaient essuyé les marques faites à l'encre sur Luna. Celle gravée dans ses cheveux était cependant encore visible. Un coup d'œil de Rogue fit taire les questions de la guérisseuse. L'heure n'était pas aux explications. On installa Neville sur un lit blanc, malgré ses protestations. Il ne voulait pas quitter Luna des yeux. Mrs Pomfresh le menaça de fermer ses rideaux s'il ne cessait ses jérémiades.
Elle tourna tous ses soins vers la jeune fille inconsciente. Rogue lui fit un résumé de la situation tandis qu'elle vérifiait que ses oreilles n'avaient pas trop souffert et nettoyait sa chevelure. Elle grimaça de dégoût devant la substance qui collait à ses cheveux. Des touffes entières de cheveux lui restèrent entre les mains lorsqu'elle entreprit de l'enlever de la tête de Luna.
- N'y touchez pas ! dit-elle vivement à Hermione qui voulait l'aider.
Elle se lava très vite les mains et mit des gants.
- On arrangera ça plus tard, murmura-t-elle. Vous, Miss Granger, occupez-vous de Mr Londubat. La blessure qu'il a à la tête me parait dans vos cordes.
Et tandis qu'Hermione nettoyait la plaie sur le front d'un Neville sanglotant, Mrs Pomfresh montrait à Rogue quatre impacts sur le torse de Luna Lovegood et un cinquième sur sa gorge, comme une brûlure.
- Oui, approuva Rogue, rageur. Ils devaient bien être cinq ou six pour la soulever jusque là-haut. Londubat ? Racontez à présent !
Neville eut un hoquet. Le regard froid du professeur sur lui le tétanisait. Il lui fallait bien toute la sympathie d'Hermione et son sourire rassurant pour l'aider à surmonter son angoisse.
- Je raccompagnai Luna chez elle, Monsieur… haleta-t-il. Et en haut des escaliers, on les a vus… D'abord, il n'y avait que Crabbe et Goyle avec cette fille, Bulstrode. Ils nous ont sauté dessus et on s'est battu. En bas des escaliers, il y avait Moon et Green et quelqu'un d'autre, une autre fille, mais je ne sais pas son nom. C'est celle qui a de gros rubans verts dans les cheveux. Ils ont dit qu'ils allaient faire passer à Mr Lovegood le goût de raconter n'importe quoi. Ils ont lancé un Locomotor Mortis sur Luna et ils l'ont emmenée. Bustrode a voulu faire pareil avec moi, mais j'ai lancé la…
Il leva les yeux vers Hermione, effaré. S'il parlait de la bombe à Estourbinette, ils allaient s'attirer tous des ennuis… enfin, encore plus d'ennuis… Hermione comprit soudain ce qui s'était passé. Neville avait lancé la poudre d'Estourbinette, mais il n'était pas assez loin. Bulstrode était tombée inconsciente et lui avait chu dans l'escalier.
- C'est comme ça que tu t'es retrouvé un étage plus bas ? demanda Hermione doucement.
Neville hocha la tête lentement. S'il faisait des mouvements trop brusques, il souffrait le martyr et il en avait la nausée.
Rogue fronça le sourcil. Il allait parler lorsque la porte s'ouvrit brutalement et Algie Londubat entra dans l'infirmerie, le visage décomposé. Il se précipita vers son petit-neveu.
- Doucement, Professeur, s'interposa Hermione entre l'oncle et les attelles.
- Je vais bien, mon Oncle, dit Neville. C'est Luna…
Neville se mit à pleurer, de douleur, de rage impuissante et de chagrin.
- Je suis vraiment nul comme sorcier, n'est-ce pas… et comme petit ami aussi… Je les ai laissé tuer Luna sans rien faire.
Rogue fit entendre un claquement de langue agacé.
- Et que vouliez-vous faire contre six ? Et puis, elle n'est pas morte. Elle est juste sonnée. Vos amis lui ont évité de se retrouver au matin dans une situation gênante pour elle et pour l'école. Mrs Pomfresh va réduire vos fractures, elle va soigner votre amie et dans quelques jours, vous n'y songerez plus !
Lorsqu'il se tut, le silence fut insupportable. Algie Londubat examina intensément son collègue.
- Vous sentez-vous bien Severus ? demanda-t-il devant le visage pâle et les lèvres tremblantes de Rogue.
Il s'avança vers lui, délaissant Neville, et il aperçut le corps outragé de Luna Lovegood. Il blêmit à son tour.
- Ce n'est pas possible ! murmura-t-il. Pas ici !
Le sourire de Rogue revint, sardonique.
- Vous croyiez qu'il renoncerait, Commandeur ? Vous croyiez qu'il suffirait de lui prendre quelques serviteurs incapables pour lui faire peur ? Vous le connaissez mal. Il n'abandonnera pas cette partie. Ce n'est pas comme la première fois. Poudlard s'est mis sur son chemin une fois de trop…
Un cri étouffé l'interrompit. Les Professeurs McGonagall et Dumbledore venaient d'arriver. Minerva McGonagall se précipita vers Luna. Elle recouvrit son corps du drap blanc de l'infirmerie. Des larmes coulaient sur ses joues.
- Cette fois, nous ne pouvons laisser le Conseil d'Administration dans l'ignorance, Albus ! dit-elle.
Dumbledore leva la main. Son regard triste fixait la marque des Ténèbres dans la chevelure blonde de Luna.
- Comment va-t-elle ? demanda-t-il à Mrs Pomfresh.
La guérisseuse haussa les épaules.
- Le réveil sera difficile, murmura-t-elle.
Elle ferma les rideaux sur le lit de la jeune fille et se dirigea vers Neville. Tandis qu'elle s'occupait de réduire ses fractures sous l'œil intéressé d'Hermione qui tâchait de se faire oublier, Algie Londubat s'adressait au Directeur.
- Albus, insista-t-il, Minerva a raison… Ceci est trop grave pour rester impuni…
- Il faut que Poudlard demeure ouverte ! insista Dumbledore à son tour. Il ne reste que quelques jours avant les vacances d'été. Si nous pouvons tenir jusque là, nous aurons dores et déjà gagné une bataille. Connaissons-nous les coupables ?
- Nous avons des noms, reconnut Rogue. Mais nous ne pouvons les accuser et les renvoyer sans révéler à tous les raisons de cette exclusion.
- Je suppose, fit McGonagall sévèrement, que ceux qui ont eu l'audace de commettre cette atrocité ne sont pas inconnus de leur directeur de Maison.
Ses yeux fixaient férocement Rogue. Celui-ci se retint visiblement de parler.
- Je suppose, sourit Dumbledore, que le Professeur Rogue a déjà en tête le moyen d'empêcher que de tels actes se reproduisent.
La tension entre les deux professeurs retomba brusquement.
- Pardonnez-moi, Severus, dit McGonagall. C'est juste que…
- Je sais… lui répondit Rogue sur un ton amer.
Il s'avança vers la porte, les épaules lasses. Il se tourna vers Dumbledore, le visage fermé.
- Professeur, dit-il. Une jeune personne m'attend dans mon bureau pour recevoir le châtiment de son crime. Je pense pouvoir tirer d'elle un certain nombre d'informations. Ai-je votre approbation quant aux moyens que je jugerai nécessaire pour que cette affaire ne s'ébruite pas par elle ?
Dumbledore hocha la tête.
- Vous avez ma confiance, Severus, lui répondit-il. Je ne crois pas vous avoir donné des raisons d'en douter.
Rogue baissa la tête, mal à l'aise. Il sortit sans ajouter un mot de plus. Le silence régna un moment dans la pièce, à peine troublé par les reniflements de Neville. Son oncle s'assit à son chevet et lui promit qu'il veillerait sur lui et sur Luna toute la nuit. Dumbledore appela Hermione dans un geste bienveillant.
- Inutile de vous recommander la plus grande discrétion, n'est-ce pas ? lui sourit-il.
McGonagall fit une moue dubitative. Elle se doutait qu'Hermione courrait tout raconter à ses amis dès qu'elle aurait franchi le seuil de l'infirmerie. Elles repartirent ensemble en silence et McGonagall poussa un long soupir lorsqu'elle quitta la jeune fille devant le tableau de la Grosse Dame. Hermione entra dans la salle commune des Gryffondor avec un serrement de cœur. Elle vit sur la banquette de la fenêtre Harry, Ginny, Dean et Seamus. Elle tourna la tête vers la table où Lavande Brown et Parvati Patil attendaient également. Au milieu de la pièce, Ron tenait Pattenrond dans ses bras. Le chat s'échappa dans un miaulement plaintif. Ron fut auprès d'elle avant lui. Il la serra contre lui à l'étouffer. Elle ne le repoussa pas, au contraire. Elle cacha son visage dans la robe du jeune homme. Elle entendait son cœur qui battait dans sa poitrine, rapide et saccadé, comme en écho au sien. Les larmes montèrent à ses yeux. Elle se mit à sangloter contre la poitrine de Ron. Lavande laissa échapper un petit cri nerveux. Ginny se leva, livide. Elle ne pouvait faire un geste. Elle ne pouvait prononcer un mot.
- Qu'est-ce qui est arrivé à Luna ?
La voix d'Harry était rauque, comme s'il essayait de retenir lui aussi des larmes et des sanglots. Ron ramena Hermione vers leurs amis. Il fit dégager Dean et Seamus de la banquette et fit asseoir la jeune fille. Il essuya ses yeux, prit ses mains entre les siennes et s'accroupit devant elle. Pattenrond sauta sur les genoux d'Hermione et frotta son front dans le cou de sa maîtresse.
- Qu'a dit Mrs Pomfresh ? Et Neville ? Comment va-t-il ?
Les questions fusèrent, toutes en même temps. Lentement, comme si elle devait faire un effort pour se souvenir de ce qui venait de se passer dans l'infirmerie, Hermione raconta ce qui était arrivé à partir du moment où Ron était parti chercher Dumbledore et McGonagall. Il y eut encore un silence.
- Qu'est-ce que vous croyez que Rogue va faire à Bulstrode ?
- Je voudrais qu'il la renvoie ! ragea Lavande.
- Comment croyez-vous qu'il pourra la faire taire ? demanda Seamus.
- Il va lui jeter un sortilège d'Oubliette et modifier sa mémoire, dit Harry sombrement. C'est le seul moyen pour qu'elle se taise. Elle ne pourra pas non plus informer ses amis de ce qu'elle a vu dans le Hall.
- Je me demande comment tout cela va finir… frissonna Dean. Cela aurait pu être n'importe qui d'entre nous…
Son regard glissa vers Ginny. Ron le regarda terrorisé.
- Non ! s'écria-t-il. Tout ça c'est la faute à McGregor !
Harry leva la tête vers lui, les sourcils froncés.
- Oui, insista Ron. Si cette idiote ne s'était pas obstinée à placarder les articles du Chicaneur un peu partout, Malefoy n'aurait pas voulu se venger sur Luna.
Hermione cessa de caresser Pattenrond. Elle fixa son regard dans celui de Ron et prit la main d'Harry.
- Alors c'est notre faute à Harry et moi, dit-elle d'une voix blanche. Nous n'aurions pas dû mêler les Lovegood à cela…
Le rire de Ginny les fit sursauter.
- Parce que tu crois que Mr Lovegood s'embarrasse de ce genre de choses ? Crois-moi si nous ne l'avions pas aiguillé sur Jedusor, il l'aurait trouvé lui-même ! Malefoy avait besoin d'un coup d'éclat. Il a trouvé le moyen de le faire. Dean a raison, il aurait pu tomber sur n'importe lequel d'entre nous.
- Vous croyez qu'ils vont nous imposer un couvre-feu plus sévère jusqu'à la fin des vacances ? s'inquiéta Seamus.
- Sous quel prétexte ? Que Neville est tombé dans les escaliers ? se moqua un peu Ron.
- Il faudra revoir le système de patrouille, réfléchit Harry. Au lieu de patrouiller à deux, on fera ça à quatre. On ne se déplacera plus qu'en groupes. Comme les Serpentard dans leurs Quartiers.
Tous firent une grimace.
- Je vous en prie ! s'exclama Harry. Ne faites pas cette tête ! On savait tous que ça pouvait arriver ! Ça pourrait être pire !
Il se leva, sérieux et grave.
- Demain après le déjeuner, je veux voir McGregor et Dennis chez Mimi, dit-il à Ginny.
Il se tourna vers Parvati :
- Tu diras à ta sœur qu'elle vienne aussi avec Goldstein. Hermione, je veux qu'Ernie et Justin également soient présents. Tu diras bien à McMillan de fermer sa grande gueule !
- C'est moi qui le lui dirai ! fit Ron.
Hermione leva les yeux au ciel.
- A présent, continua Harry, tout le monde dans son dortoir. Et silence. Je veux voir la tête que feront Malefoy et sa bande quand personne ne parlera de ce qui est arrivé à Luna et quand ils sauront que Bulstrode a passé le reste de la nuit dans son lit sans autre problème…
- Tout de même, s'interrogea Lavande, pourquoi l'ont-ils laissée au milieu du couloir au risque qu'elle se fasse prendre ?
- Parce que si elle disparaissait de la circulation, ça arrangerait bien les affaires de certains… répondit Hermione dans un soupir. Elle parle trop et elle est vraiment nulle. Je suppose que Malefoy doit se mordre les doigts de l'avoir enrôlée.
- Si on pouvait trouver le moyen de se débarrasser de Moon aussi… murmura Ginny.
Ron releva ses manches. Hermione posa sa main sur son bras.
- Pas comme ça, Ron !
- Ce qu'il faudrait, c'est le griller auprès de Malefoy… réfléchit Ginny. Tu crois qu'on peut jouer sur son ambition dévorante ? demanda-t-elle à Hermione.
Hermione fit une grimace.
- Je vois mal Malefoy croire n'importe lequel d'entre nous qui lui dirait que Moon veut sa place…
- Pourtant, fit Harry en se rasseyant… Si Malefoy était privé de Moon, il serait obligé de se découvrir davantage et de prendre plus de risques par lui-même.
- Il ne manque pas de lèche-bottes autour de lui… fit remarquer Ron. Et ce gars, Nott, serait bien aise de prendre la place laissée vacante par Moon…
Hermione secoua la tête.
- Nott est une éminence grise, dit-elle. Il agit dans l'ombre, s'il agit. Il n'est pas du genre à être la main de Malefoy… Lui, il serait plutôt la tête. Malefoy ne pourra pas compter sur Nott si Moon lui fait défaut.
Elle poussa un soupir et frappa dans ses mains pour envoyer tout le monde au lit. Harry la retint quelques minutes. Il lui fit confirmer que Green, d'après les dires de Neville, participait bien à l'opération de la nuit. Il hocha la tête sans un mot.
- Tu n'as pas l'intention de faire quoi que ce soit qui te mettrait en danger ? demanda-t-elle soupçonneuse.
- Je lui ai dit que je m'occuperai personnellement de lui si jamais il venait à croiser à nouveau notre chemin. Il va comprendre qu'Harry Potter est un homme de parole…
- Harry ? le pria Hermione à voix basse.
- Tu auras besoin de moi ? souffla Ron, les yeux brillants.
- C'est possible… fit Harry.
- Harry ? supplia Hermione.
Harry caressa sa joue et l'embrassa.
- Ne t'inquiète pas, Hermione, je te promets qu'aucun de nous deux ne le touchera…
Elle baissa ses yeux inquiets sur la baguette que Ron frappait dans la paume de sa main. Harry lui sourit largement.
- … ni ne lèvera sa baguette sur lui ! ajouta-t-il.
- Harry ! soupira Hermione désabusée.
Il posa un doigt sur les lèvres de la jeune fille tandis qu'il lui souhaitait une bonne nuit. Ron fit de même dans un geste beaucoup plus tendre. Puis il l'embrassa et lui jura qu'il ne laisserait pas Harry faire de bêtises.
- Tu es rassurée ? demanda-t-il à son oreille en la serrant contre lui.
- Oui, Ron… murmura la jeune fille sur le même ton sur lequel elle répondait "Tu as raison, Ron…"
Quand le jeune Weasley monta dans son dortoir, il trouva Harry assis sur le lit de Neville qui caressait le Mimbulus dans son pot. Il lui sembla que la plante chantait plus tristement que d'habitude.

Le lendemain à la première heure, Hermione monta à l'infirmerie pour voir ses amis. Elle trouva Neville au pied du lit de Luna réveillée. Mrs Pomfresh avait fait repousser ses cheveux arrachés et coupés ceux qui étaient abîmés. Les belles boucles blondes de la jeune fille n'étaient qu'un souvenir. Son visage paraissait plus rond et ses yeux agrandis. Hermione l'embrassa et la serra contre elle. Luna lui sourit, du même sourire qui lui était coutumier.
- Ma pauvre Luna ! murmura-t-elle en caressant sa joue qui ne portait plus de traces de la marque.
- Ils vont payer ! menaça Neville.
- Neville ! fit Luna. Ce n'est pas grave.
- Ils ont cassé ta baguette ! s'indigna Neville.
- J'en rachèterai une autre.
- Et ce qu'ils ont fait à tes cheveux !
- Ils repousseront.
Neville mit la main sur la chemise de la jeune fille.
- Ils t'ont fait du mal.
- Mrs Pomfresh m'a soignée.
- Ils ont voulu se moquer de toi.
- Mais ils n'ont pas réussi.
Elle caressa à son tour le front du jeune homme, où la cicatrice de la veille était encore un peu visible.
- Ce qui m'ennuie le plus, c'est qu'ils ont pris les boucles d'oreilles que tu m'as offertes, dit-elle.
Hermione sursauta :
- Qui ? demanda-t-elle.
- Je ne sais pas, répondit Luna sans la regarder. Ce que je sais, c'est que je les avais quand ils m'ont emmenée et que je ne les ai plus… C'est important ?
- Je ne sais pas encore, dit Hermione soudain souriante. Mais nous le saurons vite.
Elle se tourna vers Neville et lui demanda de ses nouvelles.
Il allait mieux. Il pouvait sortir dès le matin, à condition, lui avait dit son oncle qu'il se contente de dire qu'il était tombé dans l'escalier. Quant à Luna, elle avait officiellement eu un malaise dû au stress des examens et devait rester quelques jours sous surveillance. Hermione se mit à rire. Qui croirait une chose pareille ?

Hermione resta un moment encore à l'infirmerie, puis elle laissa Neville et Luna à leur petit déjeuner et rejoignit la Grande Salle où l'attendaient ses amis. Elle les rassura tout d'abord sur l'état de Luna. Harry leur montra d'un geste discret de la tête la table des Serpentard où Malefoy et compagnie faisaient grise mine.

L'ambiance était presque légère. Les tables des Gryffondor et des Serdaigle paraissaient même particulièrement joyeuses. Moon avait fait un tour par le Hall où il n'y avait aucune trace des évènements de la veille. A n'en pas douter les professeurs étaient intervenus, cependant, ils ne paraissaient pas plus impressionnés que d'ordinaire. Malefoy jetait de sombres regards vers McGregor qui, il le savait, avait ramené cette idiote de Bulstrode dans son dortoir. Moon avait essayé de savoir ce qui s'était passé. Millicent Bulstrode s'était étonnée : elle avait été surprise par deux Préfets et Rusard alors qu'elle déambulait dans les couloirs de l'école après le couvre-feu. Elle avait eu beau leur expliquer qu'elle était somnambule, Rogue n'avait pas voulu la croire et l'avait punie. Elle était consignée dans la salle commune de Serpentard entre les cours et tous les soirs jusqu'aux vacances. Les apprentis Mangemorts étaient déroutés, et furieux. Malefoy en particulier glissait souvent les yeux vers Rogue. Son père lui avait toujours dit de rester sous la protection du Maître des Potions. Il avait cru comprendre que Rogue était à Poudlard pour ouvrir les portes de l'école au Seigneur des Ténèbres. Son retour avéré, sa puissance retrouvée ne faisaient aucun doute. Rogue aurait pu depuis longtemps –aurait dû- livrer Potter à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Il semblait au contraire le protéger. Qu'attendait-il ? Bien sûr, il lui avait cette année évité bien des ennuis. Bien sûr, il lui avait servi des discours édifiant sur la conduite irréprochable qu'il devait opposer à ceux qui ne rêvaient que de le voir partir de Poudlard la tête basse sous les huées. Bien sûr, il ne voulait que tenir la promesse faite à son père que rien de fâcheux ne lui arriverait. Le problème était que Drago n'eût pas considéré comme fâcheux de se faire renvoyer de cette école. Il pourrait toujours se faire admettre à Durmstrang, même si Karkarof, ce traître, n'en était plus directeur. Il lança un dernier coup d'œil à Rogue. Si Karkarof avait déserté les rangs des Mangemorts, se pouvait-il que son professeur, celui que son père lui avait toujours présenté comme son meilleur ami, celui qu'il avait lui-même considéré comme quelqu'un de sa famille depuis son enfance, eût aussi trahi la confiance du Seigneur des Ténèbres. Il se posait des questions depuis plusieurs mois. Son père, qu'il avait à peine revu pendant les dernières vacances, lui avait ordonné de se conformer aux recommandations de Severus Rogue. Il devait encore faire quelque chose pour son Maître s'il voulait appartenir un jour prochain à l'élite de ceux qui feraient la société sorcière de demain. Et il ne pouvait le faire qu'à Poudlard, où ce trouvait cette racaille de Potter.

L'absence à la table du petit déjeuner de Londubat et de cette folle de Lovegood le réconfortait un peu. Ils ne pourraient cacher longtemps leurs blessures. Moon était plus inquiet. Malefoy leur avait assuré que l'école fermerait dès qu'on trouverait la fille marquée et que les sanctions éventuelles qu'on pourrait opposer aux auteurs de ces actes vengeurs seraient par le fait annulées. Or, rien ne s'était passé comme le chef l'avait prévu et les deux victimes avaient beau être des idiots notoires, elles n'en étaient pas aveugles pour autant. Ils avaient dû donner des noms, dont le sien. Et même si les professeurs préféraient pour le moment nier ces évènements, ils ne pouvaient ignorer la part que certains y avaient prise… Crabbe et Goyle ne voulaient pas en rester là. Ils insistaient auprès de Drago pour prendre une cible plus marquante encore, comme la Sang-de-Bourbe Granger, ce qui rendrait fous de rage et Potter et Weasley, avant de faire sa fête à cette teigne de McGregor et son amie Ginny Weasley par la même occasion. Malefoy préféra se ranger à l'avis de Moon. Il valait mieux en effet se faire oublier quelques temps, quitte à redoubler d'activité quand le moment serait venu.

Les hiboux déposèrent le courrier dans les assiettes. Ron s'empara de l'exemplaire de la Gazette d'Hermione qui répétait pour Dean et Seamus les nouvelles de Neville et Luna. Une bordée d'injures sortit de sa bouche, attirant les regards éberlués de ses amis. Avant qu'Hermione eût le temps de se scandaliser de son vocabulaire, il leur mit sous le nez un article qui les stupéfia. Une photo s'étalait à la Une, d'un immeuble détruit, encore fumant de poussière et la Marque des Ténèbres flottant au-dessus des décombres. La légende indiquait sobrement que ce champ de ruines abritait quelques heures auparavant les locaux du Chicaneur, dirigé par leur éminent confrère de la presse indépendante, Mr Lovegood. Hermione se jeta sur l'article, avec angoisse. Elle soupira très fort, rassurant à demi ses amis figés dans l'expectative.
- Aucune victime n'est heureusement à déplorer, lut-elle à haute voix devant l'inquiétude de Ginny et Harry. Il semble que le bâtiment était vide lorsque s'est abattu sur lui la meute vindicative des serviteurs de Celui-Qui-Est-Revenu. Seuls les murs ont subi la rage des Mangemorts. Sans doute les amis de Celui-Qui-A-Changé-De-Nom ont-ils voulu apporter à notre confrère un démenti cinglant. Ils n'ont fait que confirmer les soupçons et raviver les doutes. Nous espérons que Mr Lovegood saura ne pas se laisser intimider par la démonstration flagrante des intentions de Lord Je-Sème-La-Mort : museler la presse dans sa recherche de la vérité. Nous en appelons au Ministère afin qu'il assure la sécurité et la liberté de la presse. Nous assurons à Mr Lovegood et au Chicaneur notre soutien véritable et blablabla…
- La liberté de la presse ! manqua s'étouffer Ron. Ils ne manquent pas d'air, ces en…
- Ron ! l'interrompit Hermione. Je sais que tu es en colère, mais surveille ton langage, mon cœur…
- Tu crois que Malefoy savait, pour l'attaque du Chicaneur ? murmura Ginny, livide.
- C'est une drôle de coïncidence, murmura Harry soudain frappé par la similitude des évènements.
Les Gryffondor levèrent les yeux vers la table des Serpentard. McGregor comme d'ordinaire faisait la lecture des journaux à ses amis. Malefoy et ses acolytes, même s'ils affichaient une satisfaction sardonique, ne paraissaient pas s'attendre à une telle nouvelle. Les coups d'œil de connivence qu'ils se lançaient laissaient clairement entendre leur admiration pour leur chef.
- Coïncidence ou pas, murmura à son tour Hermione, il faut les avoir à l'œil, tous…
Ginny fit une grimace.
- J'espère que Mr Lovegood aura eu le temps de cacher ses machines et de se mettre à l'abri.
- Nous le saurons demain, lui répondit Hermione avec un sourire confiant.
- Pourquoi demain ? demanda Ron.
- Parce que c'est le jour de parution du Chicaneur, gros malin ! répliqua Ginny.
- Vous croyez que l'attaque dont Luna a été victime va l'inciter à revoir ses jugements ? questionna Dean.
- Il faudrait déjà qu'il soit averti… fit Hermione dans une grimace dubitative. S'il se cache, les professeurs n'auront pas pu le prévenir… Et je ne crois pasque Luna soit du genre à vendre la mèche.
Elle se leva brusquement lorsqu'elle vit passer McGregor.
- Au fait, s'exclama-t-elle, j'ai peut-être une bonne nouvelle. Je vous en parlerai dès que j'aurai vu Ellie.
Ron la retint par la manche.
- Qu'est-ce qu'elle a à voir avec ta bonne nouvelle ?
- Rien, il faut juste que je lui parle boucle d'oreilles…
Ron ne comprit pas tout de suite pourquoi Ginny et Harry rougirent brusquement. Puis il se mit à rire et quitta la table en donnant une claque dans le dos de son ami.


Avant de commencer : Merci à Alixe qui fait de la pub pour ma fic dans les siennes !

Crookshank : Bon, pour ce qui est de la vie amoureuse d'Harry, je suis désespérée, là. A la fin du chapitre précédent, j'étais contente qu'il n'ait pas bu la potion (c'est vrai, quoi, des situations comme dans Tristan et Iseult ou le Songe d'une Nuit d'Ete, moi, ça me met plutôt mal à l'aise). Mais, là, je me demande si ça ne lui aurait pas fait les pieds, au Survivant! Je croyais qu'il était revenu à de meilleurs sentiments envers McGregor, mais je vois que ce n'est pas le cas. Oui mais bon quand on accole les mots sentiments et Harry on sait bien ce que cela donne n'est-ce pas…
Enfin, je crains qu'il faille attendre la rentrée prochaine pour les voir ensemble... si ça se fait! (soupir de l'incorrigible romantique ;-)...). C'est une prophétie ?
Pour ce qui est de Ginny, je trouve que son engagement si actif dans la vie sentimentale de Harry est un peu louche quand même. Si ça se trouve, l'Oracle Ronaldien Stupide a encore frappé, en leur promettant six paires de jumeaux... lol! Hahahahahahhaha ! Elle veut peut-être simplement aider deux bons amis à elle…

lyla : Bienvenue à toi, Lyla ! Mcgregor et Harry? pet on avoir de l'espoir? L'espoir, c'est ce qui fait battre le cœur des hommes et tourner le monde… alors oui, il faut toujours garder espoir !

Lyane : Tu vois ce qui m'étonnes c'est que Ginny ai quand même voulu donner la potion à Harry en ayant entendu le professeur Longdubat. Mais bon, c'est Ginny, elle est comme ça. Oui, c'est une Weasley, ne l'oublions pas et quand ils ont une idée en tête, les Weasley, ils ne l'ont pas ailleurs… Et elle est persuadée d'agir pour le bien de son ami. Est-ce que Rogue va parler avec Harry de ce qui c'est passer avec Voldi et Malfoy? Il lui faudrait reconnaître que sans l'intervention d'Harry, il serait… mort ? hum ! Est-il prêt à cela ?

Mi : Bienvenue à toi aussi Mi ! Hermione ne voudrait pas devenir prof de potion comme Rogue? Miss Teigne fait la grimace, se gratte le crâne, refait la grimace… et finalement : non… on ne peut pas dire ça comme ça…

Ayaminne : bon, Harry n'en veut plus à Ginny, mais il ne sort toujours pas avec Ellie, quand va-t-il se décider le pauvre garçon? Mais va-t-il se décider ?
Ron se rendra-t-il compte de son manque de déduction au sujet du filtre? Pas tout de suite.
Rogue, pourra-t-il rejoindre les mangemorts après l'incident avec Malefoy père? C'est la question…
Pourquoi avancer les résultats des Buses? Je n'ai pas avancé les résultats des Buse. C'est JKR qui les a retardés dans le T5. Dans le T3, me semble-t-il, à la fin de l'année, avant de prendre le Poudlard express, Percy savait qu'il avait obtenu ses Aspics et les jumeaux qu'ils avaient eu leurs Buse (du moins celles qu'ils avaient décidé de réussir… !) Je suppose que c'est un procédé dramatique pour tenir en haleine ses lecteurs –comme si y avait besoin ! – qui pourrait s'expliquer également par le fait de l'annonce du retour de Voldemort…
Malefoy fils va-t-il prendre des intiatives anti-Ellie? Ha ! Ça aussi c'est une question cruciale !

Cornedrue Re coucou, Cornedrue ! je voulais reviewer dans l'ordre, et je vais commencer promis... j'ai à dire sur chaque chapitre... J'ai hâte de lire tes commentaires !

Frudule : Roh!J'aurais du me douter que c'était Luna qu'il allait en patir!Pourquoi j'y ai pas pense!Tu as l'art d'embrouiller toi! Ben oui ! quelque part c'est quand mm le journal de son père qui a ouvert les hostilités…
J'espere qu'elle est vivante, j'aime beaucoup ce personnage: Je l'aime beaucoup aussi.
Sinon je crois que le petit Drago a enfin senti le vent tourner...qqchose me dit qu'il va plus servir le lord tres longtemps!Enfin, je suis pas Ron moi! pas tres perspicace! Alors alors alors… Comment va réagir Drago ? Crois-tu réellement qu'il soit du genre à s'avouer battu parce qu'une feuille de chou a répandu des insanités sur son Maître ?