Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Enfin le week-end ! Désolée de n'avoir pu poster hier… Merci pour vos reviewes !
Chapitre 74
Vengeances
Mimi Geignarde était furieuse. Elle avait beau hurler sa désapprobation, ses toilettes étaient pleines de monde. Au début, Harry Potter était arrivé seul, et cela n'était pas pour lui déplaire. Mais elle avait dû renoncer à lui faire la conversation. Cette dévergondée de McGregor s'était pointée peu après le jeune homme. Mimi s'était plantée derrière l'épaule d'Harry, le visage renfrogné, glissant quelques remarques acerbes sur les propos toujours sarcastiques de la jeune Préfète. Harry avait fini par la prier d'aller surveiller la porte, un sourire poli aux lèvres et les joues rosissantes en songeant aux commentaires qu'Ellie avait fait un jour sur l'affection que le fantôme lui portait.
McGregor lui avait appris, ou plutôt avait confirmé ce qu'il soupçonnait au sujet de Bulstrode. Elle et Dennis ignoraient quel genre d'informations Rogue avait soutiré d'elle, car il les avait mis à la porte de son bureau, et aucune oreille à rallonge n'avait pu transpercé le secret de la porte. Il les avait rappelé un peu plus tard et elle avait remarqué un verre sur le bureau. Rogue avait dit alors : Miss Bulstrode, vous vous promeniez dans les couloirs après l'heure du couvre-feu. Je ne crois pas une seconde que vous soyez somnambule. Vous viendrez me voir demain pour vous voir notifier votre punition. McGregor et Dennis vous ont surprise, ils vont vous raccompagner. Puis il avait agité sa baguette et la fille avait paru s'éveiller d'une longue stupeur. Elle avait baissé la tête et dit : "Oui, Monsieur" d'un air penaud. Rogue s'était alors tourné vers les deux Préfets et leur avait recommandé de bien se souvenir de ce qu'il venait de dire afin que chacun sût ce qu'il advenait de ceux qui désobéissaient aux règlements de l'école. C'était donc la version qu'ils servaient depuis le matin à tous ceux qui avaient un tant soit peu de jugement pour se douter que quelque chose était arrivé. Harry hocha la tête lorsqu'elle eut terminé son récit.
- Véritaserum et Oubliette ? demanda-t-il en faisant allusion au verre sur le bureau du professeur et au sortilège utilisé par le professeur.
- C'est probable. Tu sais ce qu'on dit ? Aux grands maux les grands remèdes…
Elle se tut et Harry ne reprit pas la parole. Il était gêné et il lui sembla que, pour une fois, il en allait de même pour McGregor. Et cela le troubla bien plus que ses sarcasmes habituels. Il se racla la gorge, remonta ses lunettes, et baissa les yeux. Dans un moment, les autres arriveraient pour la suite de cette nouvelle réunion d'état major de crise. Ils ne se pressaient guère apparemment. Le silence s'éternisait. Mimi boudait devant sa porte.
- Ce que j'aime avec toi, Potter, dit soudain McGregor, c'est qu'on n'est pas obligé de faire la conversation.
Harry se demandait dans quel sens il devait prendre la remarque, lorsque Mimi apparut devant Ellie.
- C'est peut-être qu'il n'a rien à te dire ! lui hurla-t-elle au visage.
Elle se tourna vers le jeune homme soudain prit d'un fou rire. Elle battit des cils et dit d'une voix plus douce.
- Pas vrai Harry ?
McGregor éclata de rire à son tour.
- Au fait, Potter, tu m'avais promis de me raconter comment toi et "Miss Je me rince l'œil dans les tuyauteries" vous êtes retrouvés ensemble dans la salle de bains des Préfets…
Harry fut heureux de l'aubaine. Il lui fit un récit sommaire des évènements qui l'avaient amené à prendre un bain dans la salle de bains réservée aux Préfets. La pensée de Cédric Diggory lui rappela que quelques jours seulement le séparaient du second anniversaire de l'avènement de Voldemort et de la mort du jeune champion. Mimi poussa un long soupir qui fit lever la tête aux jeunes gens.
- Cédric… murmura-t-elle. Quel dommage qu'il ne soit pas mort à Poudlard ! Il aurait pu hanter l'école avec moi…
- C'est surtout dommage pour lui ! lui répondit McGregor.
Elle fit tourner son index sur sa tempe à l'intention d'Harry. Le fantôme surprit son geste et lui tira la langue.
- Et je croyais que c'était Harryqui t'intéressait ? reprit la Préfète de Serpentard.
Mimi revint vers le jeune homme, les yeux pétillants d'une lueur avide.
- Oh oui ! dit-elle. Lui au moins, il y a encore une chance pour qu'il puisse hanter les toilettes avec moi, d'après ce qu'on dit…
Harry ne put s'empêcher de faire une grimace dégoûtée que McGregor lui rendit. Il lui sourit. Elle était exaspérante, mais personne n'arrivait à le faire sourire de choses graves comme elle. A part Ron, et encore doutait-il que le faire rire entrait toujours dans les intentions de son ami. Il se rendit compte qu'il fixait la jeune fille intensément au regard amusé qu'elle lui rendait.
- Neville doit venir pour nous donner des nouvelles de Luna, dit-il très vite. Tu as vu leur tête, à Malefoy et sa bande ? Ils ne s'attendaient vraiment pas à cela.
Ellie ramena ses cheveux en arrière, retenant un frisson.
- Je suis allée la voir ce matin, dit-elle la tête baissée.
Elle jouait avec ses cheveux bruns, enroulant ses boucles sombres autour de ses doigts. Harry se souvint qu'Hermione leur avait décrit la nouvelle coupe de Luna.
- Elle s'en fiche ! reprit McGregor. Ils ont saccagé sa chevelure, et elle s'en fiche. Et Londubat aussi s'en fiche. Il la regarde toujours avec ses yeux énamourés. Ils sont totalement dingues tous les deux ! Elle n'arrête pas de dire qu'il lui tarde de quitter l'infirmerie. Moi si j'avais sa tête, je voudrais que personne ne me voie…
Elle essaya de rire. Il n'y avait pourtant aucune trace de moquerie dans ses paroles. Juste une immense colère et une grande angoisse. Harry fit un pas vers elle.
- Si on t'avait coupé les cheveux comme elle, je suis sûr que tu serais encore très jolie.
Il parut se rendre compte de ce qu'il venait de dire.
- Je veux dire, que ça ne te gêne pas de te faire remarquer, de toutes façons…
Elle fronça les sourcils.
- Et tu crois que c'est pour cela que je traîne avec toi… et tes amis ? Pour me faire remarquer ?
Harry haussa une épaule. McGregor reprit l'air fier qu'elle avait quelquefois. L'idée qu'il l'avait blessée effleura l'esprit du jeune homme.
- Tu sais, Potter, tu peux bien penser ce que tu veux ! j'en ai rien à faire de toi et de ta cicatrice.
- Tant mieux ! lui répondit Harry.
On ne lui laissa pas le loisir de s'interroger sur ce qu'il avait voulu dire, la porte des toilettes s'ouvrit pour laisser passer Ron qui accompagnait Neville. Ils furent aussitôt suivis de tous ceux qui avaient rendez-vous dans les appartements de Mimi Geignarde.
Le silence accueillit le récit des évènements de la veille. Dennis à son tour raconta les mesures prises par Rogue à l'encontre de Bulstrode. Il fallut toute la patience d'Hermione et sa faculté de persuasion pour expliquer les raisons qui dictaient leur conduite aux professeurs. Justin Flinch-Fletchey fit remarquer que le silence s'imposait vis-à-vis des Serpentard – Heu… désolé, Dennis… des petits copains de Malefoy- et des parents qui ne manqueraient pas de piquer une crise de nerfs s'ils savaient ce qui se passaient à Poudlard, mais que leur camarades de l'AD –Heu… désolé Hermione, du Club de Duels- devaient être mis au courant des évènements. Cela permettrait de leur faire d'autant mieux comprendre la gravité de la situation et de surveiller d'autant plus ces maudits… Ser…viteurs de Malefoy. Dennis l'approuva d'un signe de tête. Ernie McMillan proposa de jeter dans le lac ceux qui s'étaient permis de lever la main sur l'une d'entre eux.
- Doucement, Ernie, le calma Hermione. McGregor se charge de faire passer à Moon l'envie de recommencer.
Tous les yeux cherchèrent la jeune fille qui s'était retirée au fond des toilettes. Elle leva la main pour signifier qu'elle s'en occupait déjà.
- Ron et Harry ont l'intention de prendre Green entre quatre… heu… non six yeux ! continua Hermione dans un soupir.
Ron hocha vivement la tête.
- Bulstrode, elle est déjà punie… reprit Hermione. L'autre fille, cette Armstrong Laurena…
- Elle est pour moi ! fit Ginny. On a des cours ensemble. Je sais comment lui faire regretter de s'en prendre à mes amis.
- Ginny ? fit Ron sévèrement. Tu seras prudente quand même… ?
Harry lui donna un coup de coude. Le regard d'Hermione lui disait qu'il n'était pas vraiment bien placé pour faire ce genre de remarque.
- Il reste Crabbe et Goyle ! clama Mcmillan. Vous nous les laissez, ces deux. Malone, Stevens et moi on rêve de se les encadrer depuis longtemps.
- Moi aussi ! fit sombrement Neville.
D'accord ! approuva Ernie. Tu donneras le premier coup, Neville !
- Eh là ! les interrompit Dennis. Moi aussi je rêve de leur faire passer le goût du pain à ces deux-là !
- OK ! accepta le Préfet de Poufsouffle.
- Ça fait cinq contre deux… commenta Hermione.
- Et alors ? fit Neville. Ils étaient bien six contre nous hier soir…
Hermione haussa les épaules.
- Je voulais juste dire qu'il ne faudrait pas vous faire prendre par un professeur…
- T'inquiète pas, ricana Mcmillan. Là où on va les emmener, on n'est pas prêt de les retrouver…
- Et Malefoy ?
La voix de McGregor les calma tous.
- Quoi ? Malefoy ? imita Ron en haussant les épaules.
- Je sais bien qu'il n'était pas dans les couloirs hier soir, mais c'est quand même lui qui est à l'origine de cette histoire… Alors, je demande : qu'est-ce que vous avez prévu pour "punir" Malefoy ?
Il y eut un silence. Chacun retenait son souffle. Tous plus ou moins jetaient le regard vers Harry. Ils semblaient considérer que Malefoy était la chasse gardée du jeune Potter. Celui-ci leur fit un sourire forcé.
- Ne vous souciez pas de Malefoy, dit-il. Il recevra une punition autrement plus douloureuse que celles que nous pourrions imaginer pour lui, lorsqu'il rentrera auprès de son Maître pour les vacances et que Poudlard sera toujours un refuge pour ceux qui s'élèvent contre lui…
Beaucoup de ceux qui étaient là frémirent. Justin toussota et rappela que les cours n'étaient pas encore finis. Ils se dispersèrent les uns après les autres. Ginny rappela McGregor qui partait avec les autres.
- Tu te caches ? fit-elle en riant.
- Non, répondit doucement McGregor. J'essaie simplement de ne pas me faire remarquer…
Elle fit une grimace à Harry.
- Mais apparemment, j'ai du mal… Ce doit être une question de nature.
Ginny fronça les sourcils. McGregor fit un au revoir moqueur à Mimi qui lui tira la langue lorsqu'elle sortit. Ginny s'approcha d'Harry.
- Qu'est-ce que tu lui as dit ?
- Rien, bafouilla le jeune homme, interdit de l'air furieux de son amie.
- Rien ? répéta Ginny. Ouais ! Ça ne m'étonnerait pas de toi !
Harry rejoignit Hermione et Ron en cours. McGonagall se laissa dérider par Seamus qui fit le pitre pour faire rire Neville.
- Monsieur Finnigan ! Ce n'est pas comme ça que vous réussirez dans la vie !
- Ce n'est pas grave, Madame, lui répondit Seamus. Je n'ai pas l'intention de réussir, j'ai l'intention d'être heureux.
Lavande et Parvati se mirent à glousser. Ron éclata de rire. Harry se dit qu'il avait à peu près la même ambition. Le reste de la classe attendait la réaction de McGonagall.
- Alors, je vous souhaite de réussir à être heureux, Monsieur Finnigan, dit simplement la directrice des Gryffondor.
Une émotion étrange serrait sa gorge et elle écourta son cours. Les jeunes gens s'égayèrent dans les couloirs –en silence, leur rappela Hermione. Ron et elle montèrent dans le bureau des Préfets, et comme ils n'avaient aucune nouvelle consigne encore, le jeune homme lui proposa de se rendre au bord du lac avec lui.
Elle accepta et ils descendirent la main dans la main jusqu'aux rives, à l'endroit même où ils attendaient que le temps passât l'été précédent. D'autres élèves profitaient du soleil lors de leur après midi libre, mais ils avaient l'impression d'être seuls au monde. Hermione sortit un livre de dessous sa robe. Ron cessa de coiffer les cheveux de la jeune fille de ses doigts pour lui jeter un regard de reproche.
- Hony ! murmura-t-il en déposant un baiser dans son cou. Tu es incorrigible !
- Vraiment ? demanda-t-elle en lui montrant le livre qu'elle avait amené.
Ron lâcha sa taille pour se saisir du Code du Transplanage de Tonks.
- On l'étudie ensemble ? demanda-t-elle en riant.
- Je le connais déjà par cœur, se vanta Ron.
Hermione se mit à genoux à côté de lui et entreprit de vérifier ses dires sur-le-champ. Ils discutèrent quelques points de théorie. Hermione lui prouva, textes à l'appui, qu'elle avait raison. Elle lui fit réviser le code, ce dont il se plaignit moins que de ses leçons de botanique. A la fin de l'après midi, Harry vint les trouver. Ron lui lança le Code du Transplanage d'un air impératif.
- Hermione et moi, on le connaît par cœur ! annonça-t-il. Tu as intérêt à le savoir avant la fin des vacances. On s'entraînera à la pratique avant ton anniversaire au QG.
- On n'a pas le droit de transplaner chez Fleur, lui souffla Hermione en riant.
- On s'en fiche ! répondit Ron. On a le droit de transplaner du salon aux chambres, ou des chambres aux chambres non ?
Harry se mit à rire.
- Oui mais je doute que ta mère soit d'accord pour nous laisser transplaner dans la chambre des filles ! Et Ginny aurait vite fait de nous jeter dehors !
Ron tenait Hermione contre lui, ses deux bras autour d'elle. Il se mit à rire aussi, tout en resserrant son étreinte.
- Ce serait plus simple si tu voulais bien t'occuper de ma sœur, elle n'aurait plus rien à dire ! Et franchement, si toi et elle passiez plus de temps ensemble, elle en passerait moins avec McGregor. Je n'aime pas trop les voir ensemble, ces deux-là.
- Elles sont amies, lui répondit Hermione en souriant d'un air complice à Harry qui rougit un peu.
Ron renifla.
- Amies ? Avec une Serpentard ? Aïe !
Hermione venait de lui lancer un coup de coude dans les côtes.
- J'imagine que tu as dit à ta sœur de se méfier d'Ellie, non ? demanda Hermione sur un ton pincé.
- J'ai bien essayé ! Mais elle m'a prié de me mêler de mes affaires. Elle m'a menacé de ses chauve-furies si jamais je disais un mot contre McGregor devant elle. Tu la connais, elle est capable de le faire ! Cette histoire de Philtre d'Amour, d'ailleurs, je suis certain que cela vient de l'autre crétine. Et je m'étonne que tu les aies laissées faire, Hony. C'est formellement interdit par le règlement.
Hermione se mit à rire.
- Tu viens de le dire, Ginny n'en fait jamais qu'à sa tête. C'est pourquoi je lui ai permis d'utiliser le labo, plutôt que de travailler dans les toilettes de Mimi. Tu imagines si on l'avait trouvée à composer une potion illicite, elle aurait été renvoyée…
- Et si on avait trouvé la potion dans ton labo ? insista Ron. C'est toi qu'on aurait renvoyée.
- Il aurait d'abord fallu trouver le labo, mon cœur.
Ron se mit à toussoter le nom de Rogue. Hermione sourit et leva les yeux au ciel.
- Crois-moi, Rogue a autre chose à l'esprit que les combines amoureuses des élèves de Cinquième Année.
Ron ouvrit la bouche. Harry préféra l'interrompre avant qu'il parlât.
- On a quelque chose à faire, toi et moi, lui dit-il sur un signe de tête.
- Green ? demanda Ron, soudain intéressé.
Harry ne répondit pas devant l'air renfrogné d'Hermione. Il lui fit passer un message qui lui redonnerait le sourire. Il avait trouvé Ginny et Ellie dans la salle des Quatre Maisons :
- McGregor te fait dire que tu avais raison : elle a trouvé la salle des Trophées de Moon et ce que tu sais y était…
- De quoi vous parlez ? s'étonna Ron.
- Du moyen d'envoyer Moon sur Saturne, répondit Hermione.
Harry éclata de rire. Il tira sur la manche de Ron pour lui faire lâcher Hermione. Il le pressa : ils allaient rater la sortie de Green.
Ils trouvèrent le jeune Serpentard qui descendait le grand escalier du Hall alors qu'ils rentraient. Harry marcha vivement vers lui, recommandant à Ron de se tenir légèrement en retrait. Green s'arrêta au milieu des marches et son visage prit une teinte qui lui fit mériter amplement son patronyme. Il déglutit et repartit en marche arrière, les yeux aux aguets, regrettant de ne pouvoir voir dans son dos. Harry le rattrapa et prit son bras gauche, tandis que Ron faisait de même à sa droite.
- Qu'est-ce que je t'avais dit, Green ? susurra Harry, un grand sourire aux lèvres, tandis qu'il lui faisait faire demi tour vers l'escalier qu'il venait de remonter à vive allure.
- Mais… Mais…. Je te jure que je ne lui même pas adressé la parole !
Les pieds du garçon ne touchaient plus le sol. Il continuait à marcher dans le vide, pris d'une panique incontrôlable. Il lançait des regards implorants à tous ceux qu'ils croisaient. Potter et Weasley souriaient et discutaient sereinement, saluant chacun d'un air désinvolte.
- Et Luna Lovegood, Green, demanda Harry sur le ton badin de la conversation. A elle non plus tu ne lui as pas adressé la parole avant de l'envoyer dans le lustre ?
La panique fit place à la terreur dans le regard du Serpentard. Il leva les yeux vers le plafond du Hall et ne fut soulagé qu'à moitié quand Potter et Weasley le firent sortir sur le perron du château. Il y avait tant de monde dehors, par cette belle après midi. Ils n'oseraient rien lui faire devant tous ces témoins. Ils l'emmenèrent sur les bords du lac, et du pas de la promenade, ils firent un bout de chemin. Ronald Weasley le bouscula légèrement.
- Alors ? fit-il bourru. Harry t'a posé une question : vous lui avez dit quoi à Luna quand vous l'avez balancé dans le lustre ?
- C'était pas ma faute ! se défendit Green en gémissant. Moi, je voulais pas. C'est Moon qui m'a obligé ! Il a dit que si je ne venais pas avec eux, je retournerai à l'infirmerie !
- Tss ! Tss ! Tss ! fit Ron faussement compatissant. Ils sont drôlement méchants tes nouveaux amis, Green. Plus méchants que Potter, pas vrai ?
Il souriait et son sourire semblait emplir de terreur le garçon de Serpentard. Harry avait du mal à cacher son propre sourire. Ron jouait son rôle à la perfection. Il lui fit signe de le lâcher.
- Ils sont tellement méchants qu'un pauvre type comme lui ne peut pas le supporter, continua Harry. Regarde donc la tête qu'il a, Ron. Il en est malade, ça se voit. Sûr qu'il va perdre la tête un de ces jours… Et ça serait maintenant que ça m'étonnerait pas.
Ron fronça les sourcils. Qu'avait donc Harry en tête. Green ouvrit grands ses yeux et sa bouche.
- Qu'est-ce que vous allez me faire ? bafouilla-t-il. Si vous me touchez, je crie !
Harry s'éloigna de quelques pas. Ron l'imita.
- Mais non, Green ! dit Harry à voix forte. Tu ne risques rien, voyons. Personne ne te veut de mal.
Green jeta des regards alarmés autour de lui. On leva les yeux vers eux, par curiosité.
- Aidez- moi ! voulut-il crier.
- Mais bien sûr que nous t'aiderons, Davy, répondit Harry sur un ton désolé. Mais tu t'inquiètes pour rien. Personne ne laissera ceux qui t'ont envoyé chez Mrs Pomfresh une première fois recommencer… Les professeurs ne les laisseront pas faire de toutes façons…
- Vous voulez ma mort ? gémit Green, livide.
Il fit un pas en arrière et se mit brutalement à courir le long de la rive, bousculant ses camarades qui étaient installés au bord de l'eau. Harry et Ron coururent derrière lui.
- Davy ! cria Harry. Reviens ! Ne fais pas de bêtise ! Cela n'en vaut pas la peine.
- Oui, Davy ! Cela n'en vaut pas la peine ! répéta Ron sans savoir où Harry voulait en venir.
Soudain, Green se jeta à l'eau. Du moins, tout le monde eut l'impression qu'il plongeait dans le lac et s'éloignait de la rive dans des gestes désordonnés. Hermione Granger poussa un cri en se levant vivement. Elle courut vers la rive en même temps que ses amis Potter et Weasley. Green réapparut. Il faisait de grands mouvements qui, loin de l'aider, l'enfonçaient davantage.
- Par Merlin ! s'écria Ron à voix basse. Harry ! Il ne sait pas nager.
Harry ne répondit pas. Il fixait la tête de Green, parfaitement concentré.
- Harry ! Ça suffit ! intima Hermione très inquiète.
- Tu as raison, fit soudain Harry. Il a eu assez peur comme cela.
Ce ne fut pas l'avis du calamar géant, qu'on avait dérangé dans son repos vespéral. Il saisit Green par une jambe et le souleva à plusieurs mètres au-dessus du lac. Il y eut un grand cri, à la fois de crainte et de soulagement. Jezebel Dawson poussa un hurlement de terreur. Dennis Crivey une exclamation de joie. Et Colin prit une photo.
Le calamar reposa Green sur l'herbe de la rive comme le professeur McGonagall arrivait, alertée par les cris. Green bafouillait, crachait l'eau saumâtre du lac, s'embrouillait. Hermione, Ron et Harry l'entouraient d'une sollicitude qui leur valut les félicitations de McGonagall. Ils laissèrent le soin aux témoins de raconter comment Green avait perdu la tête et s'était jeté à l'eau, dans un mouvement désespéré. Les paroles de Potter furent répétées scrupuleusement par tous les témoins, celles de Green également. McGonagall levait un sourcil sceptique, cependant le jeune Serpentard paraissait assez confus pour qu'on crût cette histoire. Potter et Weasley insistèrent pour accompagner leur malheureux camarade à l'infirmerie où le Professeur Rogue les rejoignit. Il demanda aux Gryffondor de lui raconter leur version des faits. Avec un aplomb dont il ne se serait jamais cru capable, Harry expliqua que lui et son ami Ronald Weasley étaient venus prendre des nouvelles de leur camarade Green qu'ils ne voyaient plus au club de duels depuis pas mal de temps à présent. Celui-ci leur avait alors avoué qu'ils se sentait menacé, intimidé, bousculé parfois même et qu'il avait très peur. Il se demandait s'il pourrait tenir jusqu'aux vacances et la pensée de revenir en septembre dans cette ambiance lui était intolérable. Ils avaient essayé de le raisonner, de lui faire comprendre qu'il se faisait peut-être des idées… mais il n'avait rien voulu entendre et il s'était brusquement jeté dans le lac. Harry soupira avec sollicitude tandis que Ron ajoutait :
- Peut-être serait-il bon pour lui de l'éloigner un peu, Professeur. Vous savez, il a passé ses BUSE cette année. Ce doit être le stress des examens.
A ce moment, Luna sortit de derrière son rideau, vêtue pour reprendre sa place dans l'école, ses cheveux recoupés grâce à un sortilège de Ginny. Green poussa un petit cri en la voyant. Rogue, qui n'avait pas interrompu Harry une seule fois, fit un petit claquement de la langue agacé :
- Voyons, Green ! Remettez-vous ! Ne dirait-on pas que vous avez vu un revenant ?
Green tourna de l'œil. Ron le retint par le bras et le remit d'aplomb sur son siège.
- Vous avez sans doute raison, Weasley, reprit le professeur le plus sérieusement du monde. Je vais contacter les parents de Mr Green immédiatement, afin qu'ils viennent chercher leur fils le plus rapidement possible.
Harry et Ron prirent chacun un bras de Luna sous le leur et l'accompagnèrent hors de l'infirmerie. Dès qu'ils furent sortis, ils se mirent tous les deux à rire de bon cœur.
- Le stress des examens… fit Luna en les regardant l'un après l'autre.
Harry l'embrassa sur une joue, Ron sur l'autre. Puis le jeune Weasley se pencha un peu pour demander à Harry pourquoi Green paraissait avoir si peur de lui.
- Parce qu'il craignait que tu n'aies appris qu'il avait des vues sur ta sœur ! répondit Harry.
- Quoi ? hurla Ron, prêt à retourner à l'infirmerie casser la figure du gars. Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ?
- Pour t'éviter des ennuis, Ron, répliqua Harry.
Ron bougonna quelques secondes encore puis il dit :
- Merci, Harry.
Ils ne se rendirent pas compte que Rogue les avait rejoints en deux enjambées. Il passa auprès d'eux sur un regard à Harry.
- Vous avez vu ? dit Luna quand le professeur se fut éloigné.
- Quoi ? fit Ron, inquiet.
- C'est la première fois que je le vois sourire, reprit Luna d'un air absent.
Ron lui jeta un œil perplexe.
- Tu es sûre, Luna ? Où as-tu vu qu'il souriait ? demanda-t-il doucement, comme à quelqu'un qu'il ne faut surtout pas contrarier.
- Dans ses yeux, répondit la jeune fille.
Harry baissa la tête. Lui aussi avait perçu l'éclair dans le regard habituellement fermé du professeur.
Green ne reparut pas. Ses parents vinrent le chercher dès le lendemain matin. Il sembla sérieusement affecté à ceux qui assistèrent à son départ en diligence. L'histoire de sa dépression nerveuse sembla plausible à tous, même à ses complices de Serpentard. Son absence toutefois fut éclipsée par le retour de Luna, à qui sa table de Serdaigle fit une ovation lorsqu'elle se présenta au bras de Neville pour prendre son repas. Dans la salle des Quatre Maisons elle fut également très entourée. Ron faillit se battre avec McGregor car cette dernière eut le malheur, dans un vieux réflexe, de l'appeler Loufoca. Luna les sépara elle-même et les mit d'accord en rappelant à Ron qu'il ne la nommait pas autrement il n'y avait pas si longtemps que cela. McGregor fit des excuses que la jeune fille accepta et renvoya tout le monde à sa place. Elle les pria de ne pas se priver de faire des commentaires sur ses cheveux massacrés et sur sa baguette cassée. Elle n'aimait guère qu'on changeât ses habitudes pour elle. Même si elle se déclara heureuse de s'être découvert autant d'amis. On lui demanda si elle avait des nouvelles de son père et la lecture de l'article de la Gazette ne la troubla pas plus que cela. Son père lui avait dit qu'il se mettrait à l'abri, elle n'avait aucune raison de ne pas le croire. Elle le verrait quand il viendrait la chercher pour les vacances. Jusque là, elle n'avait qu'à attendre les résultats de ses BUSE en compagnie de ses amis et de Neville, qui lui avaient apporté tout le réconfort dont elle avait besoin, au moment où elle en avait eu besoin.
Le lendemain après midi, ce fut au tour de Laurena Armstrong de monter en courant à l'infirmerie, traînant derrière elle le caquètement moqueur de Peeves. Sa gourmandise légendaire avait été l'instrument de la vengeance de Ginny. La veille, la jeune fille avait envoyé un hibou à ses frères dans leur boutique pour leur raconter ce qui était arrivé à Luna et Neville et leur commander une boite de Dragée Arc en Ciel. Les jumeaux, heureux de participer à une juste cause, la lui avaient fait parvenir par retour du courrier, avec les compliments très spéciaux de la maison. Ginny avait effacé du couvercle la moindre allusion au nom de Weasley et la boite avait circulé sous la robe de Bethsabée Singleton jusqu'aux quartiers des Serpentard. Elle était arrivée dans le dortoir de Armstrong, en passant de mains en mains et s'était retrouvée ouverte sur le lit d'une camarade de dortoir de la fille. Elle lui avait demandé si elle pouvait goûter aux bonbons qui avaient l'air très appétissants. L'autre lui avait répondu qu'ils n'étaient pas à elle, mais qu'elle pouvait se servir, puisque la boite était ouverte. Les dragées étaient excellentes. Laurena en prit plusieurs à la fois. Sa voisine de chambre s'éclipsa, pour cacher son fou rire. Lorsqu'elle descendit quelques quarts d'heure plus tard, la salle entière de Serpentard éclata de rire. Elle ressemblait sans s'en être rendu compte à un caméléon qui se serait endormi sur un plaid écossais. La boite disparut, les bonbons aussi, personne n'en avait entendu parler. Le professeur Rogue appelé en urgence par Mrs Pomfresh, partagée entre l'exaspération et le fou rire, eut bien quelques soupçons, mais les preuves avaient disparu et il ne mit pas grand enthousiasme à les faire chercher. Il sermonna la jeune fille sur sa gourmandise imprudente et l'obligea à quitter l'infirmerie afin de ne pas donner à Mrs Pomfresh un surcroît de travail, puisque apparemment son état ne nécessitait d'autre soin que celui du temps qui passe. Les jumeaux avaient particulièrement soigné leur invention cette fois. La fille attendit quinze jours après le début des vacances que cela passât.
La fébrilité recommençait à gagner les élèves. Dumbledore avait promis les résultats des examens avant la fin de l'année scolaire et ils s'impatientaient. Ils s'impatientaient également concernant le châtiment de Crabbe, Goyle et Moon. Les trois Serpentard recommençaient à lever la tête, certains à présent que les professeurs ne tenteraient rien contre eux. Les mésaventures de leurs camarades Green et Armstrong avaient été mise sur le compte de l'émotivité de l'un et de la gourmandise de l'autre. Rien ne les reliait aux Gryffondor et même si Malefoy avait froncé les sourcils quand il avait su que Green était en compagnie de Potter, il s'était trouvé nombre de témoins pour lui assurer que celui-ci ne l'avait touché ni du doigt ni de la baguette.
Le vingt-quatre juin arrivait à grands pas. Tout le monde trépignait. C'était la date annoncée par McGonagall pour l'affichage des résultats des BUSE et des ASPIC. C'était aussi la date de l'anniversaire de la mort de Cédric et du second avènement de Voldemort. Harry était anxieux. Les échecs du Maître des Ténèbres avec la cérémonie moldue de l'anniversaire de la Reine et l'attaque avortée des locaux du Chicaneur ne lui plaisaient qu'à moitié. Voldemort ne voudrait pas en rester là. Il en avait parlé avec Rogue quand il l'avait rappelé pour reprendre les leçons de magie ancienne dans les cachots. Une fois de plus, le professeur lui avait conseillé de se mêler de ses affaires et de se concentrer sur son entraînement. Ils n'avaient pas abordé le sujet de Green, bien que Rogue fît quelques allusions à l'utilisation de la magie ancienne à des fins peu reluisantes.
Ron et Hermione passaient le temps libre qu'ils avaient ensemble près du lac, avec Ginny, ou Neville et Luna. Parfois, McGregor et l'une ou l'autre des jeunes filles de son groupe venaient se joindre à eux, à la grande contrariété de Ron. Il faisait des efforts pourtant pour leur offrir un visage aimable et il assurait à Hermione qu'il était davantage agacé par le fait qu'ils ne pouvaient avoir une minute en tête-à-tête sans que des dizaines d'importuns s'agglutinent autour d'eux que par la présence des Serpentard. Hermione faisait semblant de le croire. Elle n'arrivait pas à déterminer ce que Ron détestait le plus chez McGregor : qu'elle fût Serpentard, qu'elle fût l'amie de Ginny, qu'elle eût plus d'esprit que lui, qu'elle fût une rivale en stratégie… peut-être tout à la fois. Et peut-être aussi sentait-il qu'Harry n'était pas insensible à la personnalité si particulière de la jeune fille, même si aucun des deux garçons ne voulaient reconnaître une quelconque influence de la jeune préfète dans leurs réactions diverses. Hermione était intimement persuadée que Ron poussait Harry vers Ginny afin d'éloigner toute autre fille. Il aurait sans doute moins de mal à admettre que le cœur de leur ami pouvait se tourner ailleurs que vers eux si cet ailleurs était aussi proche que sa sœur. Elle aussi ressentait la crainte de le perdre un jour, mais pas de cette manière. Il s'éloignait parfois si loin de leur monde qu'il paraissait ne pas y revenir tout à fait chaque fois. Lui assurer qu'ils seraient toujours près de lui, lui prendre les mains et le serrer contre leur cœur ne suffirait bientôt plus. L'amour qu'ils éprouvaient pour lui, et qu'il avait pour eux, ne serait bientôt plus assez fort pour chasser ses craintes et le retenir parmi les vivants. Il ne voulait pas d'un autre amour. Hermione l'avait compris bien avant lui, bien avant Ron, bien avant Ginny qui s'obstinait à encourager McGregor. Elle avait essayé de lui faire comprendre qu'il ne devait pas renoncer à l'amour, que ceux qui l'avaient fait étaient morts avant l'heure, le cœur froid et solitaire. Il avait refusé de l'écouter. Il avait fermé son esprit à ses paroles d'espoir comme il le fermait à la douleur et à la haine de Voldemort.
La veille du vingt-quatre juin, Neville vint chercher Hermione dans la salle des Quatre Maison avant le repas du soir. Elle sermonnait les Préfets présents sur l'absence d'animation de la Salle ce trimestre. Elle reconnaissait volontiers que les circonstances, entre les examens et le reste, n'étaient guère propices aux réjouissances, mais elle faisait remarquer à ses collègues que lorsqu'elle ne s'occupait de rien, rien ne se faisait… Hannah, Anthony, Padma, ainsi que les Préfets de Septième et Cinquième Année qui se trouvaient là baissèrent la tête. Seul Ron lui répliqua qu'il s'était occupé avec deux ou trois autres d'obtenir la permission d'organiser une fête de fin d'année le lendemain, après l'annonce des résultats. Hermione pinça les lèvres. Ce n'était guère ce qu'elle appelait une animation constructive et elle allait le faire savoir avec virulence, lorsque Ron lui désigna Neville qui leur faisait des signes depuis l'entrée, le bras droit caché dans les plis de sa robe.
- Je viens avec toi, murmura Ron peu rassuré devant la grimace de Neville.
Hermione monta dans les toilettes de Mimi, où les garçons s'étaient retrouvés. Neville avait le poing droit tuméfié. Ernie saignait du nez. Malone avait un œil au beurre noir, Stevens la bouche en sang et Dennis boitait. Ron ne put s'empêcher de rire alors qu'il vérifiait sous les ordres de la jeune fille les blessures de ses amis. Neville leur raconta, un sourire jusqu'aux oreilles, comment ils avaient attirés Crabbe et Goyle sous l'escalier qui menait aux cuisines, près du passage secret de l'entrée de la salle des Poufsouffle – C'était trop facile, grimaça Dennis ! Il avait suffit de leur faire croire que les Elfes de maison venaient de sortir une fournée de nouveaux biscuits- Malone, Mcmillan, et Stevens leur étaient tombés dessus, les avaient immobilisés avec l'aide de Dennis, et Neville leur avait donné à chacun un coup de poing dans la figure. Il n'y était pas allé de main morte, le bougre, mais les deux autres étaient habitués à se battre. Ils s'étaient débattus et, même à cinq, ils avaient eu du mal à les maîtriser. La mêlée avait été féroce. Tous les cinq étaient abîmés, mais ce n'était rien comparé à la tête qu'arboraient désormais les deux malabars de Malefoy. Les garçons se mirent à ricaner, malgré la douleur au visage que cela leur causait. Hermione tout en pansant les plaies leur demanda ce qu'ils avaient fait de Crabbe et Goyle. Cela déclancha une nouvelle vague d'hilarité.
- On les a vidé dans le tuyau des ordures, dit Dennis en retenant son rire devant l'air sévère d'Hermione. Un petit maléfice du saucisson…
- Deux maléfices ! corrigea Neville
- Trois ! fit Ernie…
- Ils en ont jusqu'à demain, pouffa Malone.
- Ils vont passer la nuit sur le tas d'ordure, au milieu des vers et des rats, à l'entrée des douves ! ricana Stevens.
- Et une partie de la matinée ! renchérit Neville. Parce ça m'étonnerait qu'on les trouve là ! et vu que ce ne sera pas les elfes de maison qui leur apporteront leur aide !
Dennis éclata de rire :
- Ils avaient plutôt l'air content de les voir en piteux état !
- Et Dobby qui se tenait la tête ! riait Neville. Parce qu'ils viennent toujours voler de la nourriture et leur donner des coups de pieds au derrière par-dessus le marché… Ils étaient satisfaits de savoir qu'ils s'étaient fait botter les fesses à leur tour.
Ron se tenait les côtes.
- Qu'est ce que tu penses de cela, Hermione ? dit-il.
- Je dis : qu'ils croupissent sur leur tas d'ordures ! cracha Hermione. Et merci aux Elfes de se taire. Comme quoi, les bonnes actions ne sont peut-être pas toujours récompensées, mais les mauvaises trouvent toujours leur châtiment.
Ron s'approcha d'elle et l'embrassa en riant.
- Tu es naïve, Hony ! s'exclama-t-il.
- Oui, mais efficace ! s'écria Ernie qui ne saignait plus du nez.
Malone fermait les yeux tandis qu'Hermione appliquait sur son œil un onguent destiné à résorber son hématome déjà noir.
- Et elle a les mains douces, soupira le capitaine de l'équipe de Quidditch des Poufsouffle.
Dennis approuva. Ron se renfrogna.
- Eh ! j'ai rien dit moi ! se récria Stevens comme il put, les lèvres en sang tandis que Ron saisissait un peu brutalement son visage pour le soigner.
- Laisse-moi faire, renifla le jeune Weasley. J'ai l'habitude : j'ai cinq frères qui passaient leur temps à se battre entre eux !
Stevens n'osa pas émettre le souhait de voir Hermione s'occuper de lui. Il murmura "Oui, Entraîneur" et dut se laisser faire. Il n'en fut pas mécontent. Ron n'avait pas la délicatesse de la jeune fille, mais il savait ce qu'il faisait. En quelques coups de baguette, la bouche de Stevens avait repris son volume normal et ce dernier pouvait parler sans avoir l'impression de mâchonner sans cesse. Neville lui aussi sortit des toilettes le poing réduit à la taille adéquate. Il pliait et dépliait les doigts sans peine, malgré une petite raideur dans les premières phalanges. Il ne voulut pas attendre que Hermione allât chercher au labo une pommade plus efficace. Luna devait s'inquiéter de ne pas le voir reparaître de leur expédition punitive. Il partit le premier, suivi de peu par Ernie et Stevens. Malone tint absolument à embrasser Hermione sur la joue pour la remercier. Ron nota de le désigner d'office à Sloper lors du prochain match Gryffondor-Poufsouffle. Dennis partit le dernier. Il félicita Hermione pour ses dons manifestes de guérisseuse.
- Je ne t'embrasse pas, dit-il avec un clin d'œil à la jeune fille, parce que j'ai assez pris de coups pour aujourd'hui, mais le cœur y est.
Ron lui fit une grimace mi figue mi raisin.
- Et Moon ? c'est quand qu'il en prend plein la tête ? demanda-t-il perfidement au Serpentard.
Dennis fit un sourire sardonique, presque pour lui-même. Il releva la tête vers Ron et Hermione.
- Demain, murmura-t-il. C'est demain que Moon reçoit la facture. Et je ne suis pas sûr qu'il puisse payer comptant.
- J'ai hâte de voir cela, dit Ron dubitatif.
Dennis se retourna vers lui, le sourire élargi
- Tu ne le verras pas… Moon, il est à nous. Et seuls les Serpentard profiteront du spectacle…
Il était prêt à ouvrir la porte des toilettes quand il reprit :
- Mais peut-être, si vous êtes sages, consentirons-nous à vous faire partager ce pur moment de bonheur…
Hermione lui sourit tandis qu'il refermait la porte sur lui. Elle entendit Ron marmonner que les Serpentard n'étaient que de sales égoïstes. Elle se mit à rire. Elle le prit dans ses bras et lui réclama un baiser. Il se penchait sur ses lèvres quand Mimi apparut entre leurs deux visages. Ron poussa un cri de rage et de surprise. Hermione fit "Beurk!" à la manière de Peeves. Ron déversa une salve de grossièretés bien sentie au fantôme étonné de tant d'hostilité déclarée. Mimi se remit bien vite de sa surprise et lui répondit par une litanie d'injures d'une vulgarité sans pareille. Hermione dut battre en retraite, les mains sur les oreilles, en se demandant où Mimi avait appris de telles obscénités, dont elle-même n'en connaissait pas la moitié.
atalante : merci de partager ton imaginaire avec nous. Merci à vous de vous embarquer dans mon imaginaire avec moi !
Frudule : Il me tarde de voir ce que vont mijoter Harry et Ron sur Green...hehehe...il va faire dans son froc je crois...hehehe... Ah ça ! Alors ça t'a plu la « punition » de Green ?
Lyane : Je sais pas, des inscrition comme "Potter est notre roi", "Voldemort le sang-de-bourbe" ou "Dumbledore mon héro"? Ca le ferais pour de futurs Mangemorts...Niark! niark! niark! MDR ! mais quelle bonne idée !
Je me pose une grande question. Tu as déjà fini d'écrire cette fic si j'ai bien compris, mais je me demandais combien de temps tu avais mis. Parce que c'est vraiment recherché, bien écrit et tout, et quand je vois le temps qu'il me faut pour écrire six malheureuses pages word... La fic n'est pas terminée. Je suis en train d'écrire les derniers chapitres. La première partie, qui correspond à la 6° année, est terminée. Il y a 79 chapitres. La seconde partie, qui est la suite, ou plutôt la poursuite, de cette 6° année, est en cours d'achèvement. J'ai commencé à l'écrire fin mars début avril 2004… Hé oui ! bientôt 12 mois ! Avec des hauts et des bas… je ne fais pas que cela non plus, comme tout le monde n'est-ce pas… Là en ce moment c'est plutôt au ralenti, manque de temps. Mais il se peut que la semaine prochaine j'écrive plusieurs chapitres à la suite en deux temps trois mouvements… Quant aux recherches, c'est vrai que cela prend du temps… Mais vive Internet !
Titia69 : OUah... C'est vraiment bien... On sent que l'affrontement final approche non ? ben oui… encore quelques chapitres… en fait pas mal de chapitres à vrai dire… Mais oui, il approche…
: je suis quand même contente que tu n'ais pas suivi mon conseil et qu tu ais continué à poster tous les jours. Hahahahhaha ! Mais je ne sais plus ton speudo. J'ai recherché dans les pages antérieures et je n'ai pas retrouvé ton post… oui, je sais c'est la fin de la semaine…
Mon impression est que si cela se concrétise entre Harry et mcGregor, cela sera assez violent, à leur corps défendant et chacun voulant prouver à l'autre qu'il mène la danse Enfin je verrai bien. Sans doute pas avant l'année suivante, non ? (c'est pas une vraie question, je veux pas savoir à l'avance en fait) Bon alors je ne répondrais pas par une vraie réponse…. Mais il évident que si quelque chose devait arriver entre eux, cela ne pourrait pas se passer de façon conventionnelle dirons-nous…
Kika Je n'ai jamais vraiment eu le courage d'envoyer des review a chaque fois que je lisais un chapitre mais je compte bien me rattraper avec les quelques uns restant. J'y compte aussi !
