Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 76
La Fête de Fin d'Année
Le repas du soir de ce vingt-quatre juin fut très joyeux. Du moins pour la plupart des élèves présents. Malefoy faisait une tête de six pieds de long, et Hermione remarqua que Moon ne tenait pas sa place à coté de Crabbe comme à l'ordinaire. Dennis par contre avait l'air aux anges. Et le sourire de McGregor resplendissait, sans aucune trace de son ironie coutumière.
- Je ne sais pas ce qui s'est passé, fit Ron, soupçonneux, mais ça c'est passé !
Harry glissa un œil vers Rogue. Comme à son habitude, il ne laissait rien paraître de ses sentiments. Il semblait simplement un peu soucieux.
- Oui, ça s'est passé… fit-il à voix basse.
Ginny lui fit un sourire entendu et un clin d'œil à Neville.
- Luna vient à la fête, ce soir ? lui demanda-t-elle.
- Plutôt deux fois qu'une ! s'exclama Neville. Elle ne veut pas rater le tournevis du Professeur Flitwick.
Harry se mit à rire de bon cœur.
- Tourne-disque ! corrigea-t-il. C'est un appareil qui sert à passer de la musique.
- Je le savais ! s'écria Ron avec un large sourire. Papa en a ramené un, un jour. Mais on n'a jamais trouvé à quoi cela servait avant que Hermione vienne au Terrier.
- Il faudra vraiment présenter le Professeur Flitwick à ton père, dit Hermione en riant. Ils s'entendraient je pense… Flitwick adore enchanter les objets moldus.
- Je croyais que ton père avait quitté le Département de Détournement des Objets Moldus, fit Seamus.
Ron approuva de la tête.
- Il est au Département du Commerce à présent. Mais il aime toujours autant les objets bizarres !
Hermione releva vivement la tête.
- Tu sais Ron, on ne trouve bizarre que ce que l'on ne comprend pas.
Ron leva les yeux au ciel et fit une grimace qui fit rire Seamus.
- Je m'en fiche de ne pas comprendre comment marche son fichu tourne-derviche, s'exclama-t-il, pourvu qu'on danse !
Il se tourna vers Hermione qui fronçait les sourcils.
- Ensemble ! se hâta-t-il d'ajouter.
Ils quittèrent la table en même temps pour se rendre dans la salle des Quatre Maisons. Ron retrouva les Préfets qui s'étaient occupé d'obtenir un report de l'heure du couvre-feu pour organiser la fête de fin d'année. Dumbledore avait applaudi à cette idée, à la grande contrariété de McGonagall qui aurait volontiers bouclé tout le monde dans son dortoir à partir de dix-neuf heures. Le Directeur, lui, était heureux que les élèves songeassent encore à s'amuser en ces temps troublés. Il rappela à Minerva McGonagall que tant qu'il y avait de la vie, il y avait de l'espoir, et tant que les jeunes gens penserait à faire la fête, ils garderaient cet espoir vivant au fond de leur cœur. McGonagall avait maugréé qu'elle ne donnerait son accord qu'à condition qu'un professeur surveillât la soirée, et comme elle n'était pas disponible… Neville, dès qu'il avait été averti, avait couru chez son oncle et l'avait trouvé dans son bureau avec Flitwick. Le Professeur Londubat s'était déclaré ravi de jouer les chaperons. Le Professeur Flitwick avait battu des mains. Il adorait faire la fête avec les élèves. Il proposa son tourne-disque pour faire danser la jeunesse et Algie promit à son petit-neveu de se montrer discret. McGonagall ne put revenir sur sa parole. La fête aurait bien lieu.
Tous les habitués répondirent présent. Lorsqu'elle fut certaine que tous les intéressés étaient bien là, McGregor monta sur une table et réclama le silence. Elle fit signe à Dennis et un autre Préfet de Serpentard d'aller chercher Luna. Ils la soulevèrent chacun par un bras et la déposèrent sur la table à côté d'Ellie. Un peu interloqué, Neville les laissa faire, après que Ginny l'eût rassuré d'un signe de la main. Ron grommela qu'il s'agissait bien de procédés de Serpentard, ce qui fit sourire Harry. Lui aurait dit qu'il s'agissait de procédés dans la manière de McGregor.
La jeune Préfète de Serpentard sortit lentement de sa poche les deux boucles d'oreilles en forme de Saturne et les montra à Luna. Cette dernière poussa un cri de joie et tendit la main. Ellie déposa solennellement les boucles dans le creux de ses paumes.
- Avec les compliments de la Maison Serpentard, dit-elle.
Les larmes aux yeux, Luna lui dit un merci presque inaudible.
- Je tiens beaucoup à ses boucles, renifla-t-elle. C'est Neville qui me les a offertes et j'ai réussi à faire tourner les anneaux autour de Saturne. Je suis contente qu'elles ne soient pas cassées.
- Le Professeur Rogue te conseille d'ajouter les deux lunes. Il prétend que c'est un trophée que tu n'auras pas volé.
Elle fit un clin d'œil à sa camarade et un signe aux garçons qui aidèrent Luna à descendre. McGregor réclama une nouvelle fois le silence, les mains levées.
- Mes amis ! clama-t-elle pour faire taire les bavards. Ce soir, nous fêtons tous la fin de l'année scolaire. Certains fêtent même la fin de leurs études à Poudlard. Nous avons tous plus ou moins quelque chose à fêter, des BUSE, ou des ASPIC, par exemple… Mais la Maison Serpentard fête, elle, quelque chose de plus. Ou je devrais dire de moins…
Elle balaya du regard la salle entière et son sourire se fit plus large. Ses yeux brillèrent d'un éclat joyeux.
- Cet abruti de Moon s'est fait virer ! cria-t-elle.
Une ovation lui répondit. Ron ne put s'empêcher de pousser lui aussi un cri de joie. Hermione retint à peine un geste de victoire. Seamus Finnigan fit sortir de nulle part des bièraubeurres tièdes. Il eut le bon goût de proposer les premières bouteilles aux Professeurs chargés de la surveillance. Algie Londubat et le Professeur Flitwick trinquèrent avec lui et mirent en route le tourne-disque moldu. Neville ramena Luna vers ses amis. Il rattachait aux oreilles de la jeune fille les boucles rescapées lorsque McGregor se joignit à eux en riant. Luna l'embrassa et la remercia encore.
- C'est pas moi qu'il faut remercier ! fit Ellie. Ou du moins, tu dois remercier aussi, Granger, Dennis, la moitié des Serpentard qui sont là, Ginny Weasley et… Potter !
- Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda Ron avec méfiance.
- Simplement que Granger a trouvé le moyen de coincer Moon grâce aux boucles d'oreilles de Lou..na. Heureusement qu'il a un côté fétichiste, ce gars, hein, Granger ? Que Dennis s'est payé le culot d'aller fouiller dans le dortoir de Malefoy. Que la moitié des Serpentard a accepté de donner un objet précieux – moi-même j'ai donné mon insigne de Préfet !- Dennis aussi ! et que Ginny a eu l'idée de demander à Potter un certain accessoire qui a permis à Dennis – un brave type, ce Dennis, tout de même- d'aller piquer le sien à Malefoy sous son propre nez pour le ranger avec le reste du "butin" dans la cachette de Moon.
Elle ne put s'empêcher de raconter comment Malefoy n'avait pas manqué d'aller se plaindre à son Directeur de Maison qui s'était empressé de faire fouiller les dortoirs ; comment Dennis avait "heureusement" trouvé la cache et le trésor de Moon. Elle leur décrivit les têtes de Moon, de Malefoy et des ses acolytes, avec délectation. Elle ne savait ce qui s'était dit dans le bureau du Directeur, quand McGonagall y avait mené le coupable et sa boite remplies des preuves de ses larcins, qu'il avait dû nier vigoureusement. La présence des boucles d'oreilles cependant aggravait son cas. Dumbledore était un homme bon et généreux, toujours prêt à accorder aux gens le bénéfice du doute, mais ces boucles d'oreilles signaient un crime qu'il ne pouvait ignorer. McGonagall n'avait pas pu ne pas lui rappeler ce qui était arrivé à leur propriétaire.
- Il est parti ? demanda Luna.
Ellie hocha la tête.
- Il a fait ses bagages juste après être redescendu de chez Dumbledore… leur apprit-elle. Dennis était chargé par Rogue de sa sécurité… J'ai eu beaucoup de mal à ne pas l'empêcher de regarder ailleurs tandis que Malefoy s'occupait de lui…
- Tu n'aurais pas dû, râla Ron. Malefoy lui aurait sauté à la gorge et Crabbe et Goyle aussi. Rogue les aurait punis et on serait débarrassé d'eux également.
- Tu es drôlement exigeant, comme gars ! se mit à rire McGregor. Chaque chose en son temps… Le tour de Malefoy viendra.
- Oui, fit Harry, un peu amer. Il va être obligé de sortir de l'ombre à présent que Moon ne lui sert plus d'écran de fumée…
Tous le regardèrent en silence, frappé de son ton sérieux qui contrastait avec l'ambiance de la fête.
- Enfin… soupira-t-il gêné de doucher ainsi l'enthousiasme de ses amis. On a le temps de voir, n'est-ce pas. Ce sera bientôt les vacances et on a tout le temps de penser à ce qui sera lors de la rentrée prochaine.
Ron lui donna une claque dans le dos et toussota.
- Tu viens, Hermione ? Tu m'as promis que tu danserais avec moi…
- Je n'ai jamais rien dit de tel ! fit mine de s'offusquer la jeune fille. Mais je veux bien danser, avec toi, Ron. Si tu fais l'effort, au moins une fois dans ta vie, de me poser directement la question…
- Heu… fit Ron, un peu pris au dépourvu. Tu veux bien… veux-tu m'accorder…
Les regards moqueurs de ses amis ne l'aidaient guère. Il sentit qu'il rougissait et les mots s'envolaient.
- Allez, Ron, le poussa Ginny dans le dos. Ce n'est pas une demande en mariage, c'est juste pour une danse…
Hermione leva les yeux au ciel.
- Laisse tomber, Ginny ! soupira-t-elle.
Elle tendit la main à Ron et l'entraîna vers le milieu de la pièce transformé en piste de danse. Neville et Luna s'éloignèrent en riant. Dennis faillit les bousculer. Il ramenait quelques bouteilles de bièraubeurre qu'il offrit à Ginny et Ellie d'abord, avant d'en proposer à Harry.
- Pas mal cette cape d'invisibilité, Potter ! dit-il. Tu l'as eu où ?
Harry eut un pincement au cœur.
- C'est le seul souvenir qu'il me reste de mon père, répondit-il.
Dennis parut gêné.
- Elle est fort pratique en tous cas, se crut-il obligé de dire. Merci de nous l'avoir prêtée.
Il se tourna vers Ginny et l'invita à danser. La jeune fille accepta. Ils laissèrent Harry avec Ellie qui souriait derrière sa bouteille de bièraubeurre.
- Tu sais où Thomas et Finnigan se procurent leurs caisses de bièraubeurre, Potter ? demanda-t-elle.
- Je suppose qu'ils ont suivi les conseils d'Hermione et qu'ils ont fait ami-ami avec les elfes de la cuisine.
Il montra d'un signe de tête le sol de la salle, au dessous duquel se trouvaient les cuisines.
- Tu as raison, mieux vaut ne pas savoir à qui ils les ont barbotées… dans leur intérêt comme dans celui de mon insigne de Préfète.
Puis Ellie se tut, et bien qu'Harry ne manifestait aucune intention de lui faire la conversation, elle resta près de lui jusqu'à ce que l'un ou l'autre de leurs amis les retrouvât.
Ginny dansa beaucoup avec Dennis qui lui dit qu'elle était la plus jolie fille de la soirée. Heureusement pour lui, Ron ne l'entendit pas, occupé qu'il était à discuter avec Flitwick des merveilleuses capacités musicales de ce tour de Suisse enchanté. Neville et Luna dansaient toujours sans se soucier qu'il y eût de la musique ou pas. Harry aurait voulu quitter la salle et se retrouver seul. Il faisait semblant d'apprécier sa bièraubeurre et la présence de McGregor le gênait. Ses yeux le fixaient et il avait beau fuir son regard, il le sentait sur lui, insistant.
- Tu n'es pas très joyeux, ce soir, Potter, se décida-t-elle à dire enfin. Encore moins que d'ordinaire…
- Il y a deux ans exactement, Voldemort tuait Cédric et revenait à la vie, répondit Harry d'une voix sourde. Et tout le monde s'en fiche !
- Ce n'est pas vrai, répliqua McGregor sans se fâcher.
Elle lâcha le regard d'Harry et tourna la tête vers la salle, où leurs camarades riaient et dansaient.
- Tu crois que les empêcher d'être heureux maintenant empêchera d'arriver ce qui doit arriver ? demanda-t-elle. Tu crois que parce que tu t'interdis de vivre les moments de bonheur qui te sont offerts tu empêcheras le malheur de fondre sur ceux auxquels tu tiens ?
Il la regarda d'un œil noir au travers de ses lunettes. Elle prit une gorgée de bièraubeurre tout en lui rendant son regard.
- Tu n'es pas responsable de la guerre. Tu n'es pas responsable des morts et des larmes. Tu n'es pas responsable de l'existence de Voldemort.
- Tu ignores de quoi tu parles, gronda le jeune homme, les yeux baissés.
Elle effleura de sa bouteille le front d'Harry, dans un geste doux qui contrastait avec sa brusquerie habituelle. Il eut un mouvement de recul étonné.
- Ou tu es vraiment plus naïf que je ne le crois, reprit-elle, ou bien tu es encore plus prétentieux qu'on ne le dit.
Elle plongea encore une fois son regard dans le siens sans sourire puis se détourna.
- Alors, demanda-t-elle au bout d'un moment. Tu fais quoi pendant ces vacances ?
- J'en sais rien, répondit Harry à voix basse.
Ellie leva sa bouteille à moitié vide comme pour trinquer.
- On est deux, dans ce cas… Au moins ça changera de l'ordinaire, reprit-elle sur un ton joyeux. Les vacances dans le luxe du château familial, avec toutes ces activités obligatoires –tu sais, équitation, piscine, réceptions, farniente et ballades dans la lande- à force ça devient lassant…
Harry secoua la tête dans un soupir d'exaspération.
- Tu n'es pas drôle, Potter, dit soudain Ellie. Moi, je vais m'amuser. Au moins, si je meurs ce soir, j'aurais profité de la vie…
Neville s'approchait vers eux entraînant derrière lui une farandole qui dansait sur un rythme effréné. McGregor prit la tête de la danse et Luna saisit de force la main d'Harry. Il se retrouva embarqué dans cavalcade malgré lui. Ginny l'interpella quelques personnes plus loin. Elle arborait un large sourire. Algie Londubat lui tenait la main et s'amusait autant que ses élèves. Perché sur une table le professeur Flitwick tapait frénétiquement dans ses mains. Harry sentit la douce chaleur de la bièraubeurre se diffuser peu à peu dans ses membres et monter à sa tête. Devant, McGregor menait la danse, dans une ronde endiablée. Elle riait aux éclats et des mèches rebelles s'échappaient de sa chevelure nouée sur sa nuque par un ruban vert.
Hermione était près de la porte de la Salle des Quatre Maison. Elle cherchait un peu d'air. Elle voyait Rusard, qui pour la quatrième fois de la soirée, passait devant la salle où ces satanés enfants faisaient encore une fois la fête. Elle l'entendit grommeler que "c'était vraiment le moment, avec tout ce qui se passait !" et que si la Grande Inquisitrice était restée à son poste… Elle sentit une main se glisser dans la sienne et la voix de Ron à son oreille lui demanda de le suivre. Il l'attira hors de la salle.
- Où vas-tu ? demanda-t-elle, soupçonneuse. Tu sais bien qu'on n'a pas le droit de sortir à moins d'être par groupes de quatre !
- J'en ai assez de devoir te partager avec les autres, murmura Ron.
Il essaya de lui voler un baiser tandis qu'elle le repoussait mollement.
- On n'a pas le droit, Ron… C'est très imprudent, tu le sais. Tu te souviens de ce qui est arrivé à Luna et Neville.
- Luna et Neville sont des empotés ! répliqua Ron en riant. On n'est pas les seuls à avoir quitté la salle.
- Ce n'est pas parce que les autres commettent des imprudences, que nous sommes obligés de les imiter…
Ron se mit à rire. Tout en discutant ainsi, il l'avait amenée au milieu du Grand Hall. Elle crut qu'ils allaient se diriger vers la porte et l'extérieur. Il l'entraîna par la main vers l'escalier.
- Où m'emmènes-tu, Ron ? insista Hermione.
- Chut !
Du premier étage, il la conduisit aux escaliers qui menaient au deuxième. Elle insista pour savoir où ils allaient quand ils passèrent devant les toilettes de Mimi.
- On ne va pas au labo ? s'étonna-t-elle.
- Ah ! Non ! Pas dans ton labo ! grogna Ron.
Il lui était difficile de se diriger sans se cogner aux statues ou aux murs tandis qu'il enlaçait Hermione pour l'embrasser. Lorsqu'ils passèrent devant le passage secret qui menait à la salle commune de Gryffondor, Hermione, une fois de plus interrogea Ron.
- Où m'emmènes-tu, Ron ? insista-t-elle.
- Quelque part où on sera tranquille.
Ils arrivaient au quatrième étage et Ron entraînait Hermione vers le cinquième. Elle le repoussa une fois de plus et déclara qu'elle ne bougerait pas tant qu'elle ne saurait pas où il voulait la mener.
- Chez les Préfets, murmura Ron dans son cou.
- Tu appelles cela un endroit tranquille ? dit-elle sceptique. N'importe qui peut y entrer à tout moment.
- Pas si on s'enferme dans le bureau du Préfet en Chef, susurra Ron à son oreille.
- Tu n'es pas Préfet en Chef…
- Non… mais les Poufsouffle n'ont rien à refuser à leur entraîneur, rappela Ron. Même s'ils sont Préfet en Chef. J'ai les clés, les mots de passe, et deux bièraubeurres que j'ai confisquées à Dean et Seamus.
- Ron ! Si tu as une idée derrière la tête…
- Ce que j'ai dans la tête, c'est toi et moi en tête à tête avec une bièraubeurre mousseuse, dans le silence et la paix, sans ami importun, sans fantôme indiscret, sans professeur qui surgit de nulle part, sans tableaux qui chuchotent sur notre passage… Ce sera mieux que chez Mrs Rosmerta… ou même que chez Mrs Piédodu. S'il te plait, Hony. Tu n'as pas envie d'être seule avec moi, pour une fois ?
Hermione murmura "D'accord" dans son oreille et il la serra contre lui. Il la pressa dans le couloir du quatrième étage et le grand miroir accroché au mur lui renvoya l'image de deux jeunes gens qui se tenaient par la main. Il s'arrêta devant la glace et il se dit que le miroir du Risèd ne lui montrerait pas autre chose s'il se présentait devant lui à ce moment même. Il prit le visage d'Hermione entre ses mains et pencha le sien sur ses lèvres. Il songeait qu'il ne pourrait jamais éprouver autant de bonheur qu'il en ressentait à cet instant.
Soudain Hermione le repoussa vivement. Elle détourna la tête, l'oreille alertée par un bruit insolite.
- Tu as entendu ? souffla-t-elle, un peu inquiète. On dirait une plainte.
- C'est Peeves, maugréa Ron en la retenant contre lui. Allez, Peeves, sors de là, où que tu sois. On t'a reconnu.
Mais Peeves n'apparut pas. La plainte se fit plus précise.
- On dirait un appel à l'aide… dit Hermione.
Elle se rapprocha du mur et colla son oreille dessus.
- Ça vient de l'intérieur, il me semble.
Elle tendit la main à Ron pour qu'il l'imite. Le jeune homme était figé. Il regardait le miroir et ce qu'il voyait ce n'était pas son image réfléchie, mais la carte du Maraudeur d'Harry.
- Hermione… murmura-t-il d'une voix blanche. Je viens de me souvenir d'une chose…
- Ecoute ! fit brusquement la jeune fille. Il y a quelqu'un là derrière !
Elle se rapprochait du cadre du miroir et tentait de le repousser ou de le soulever en vain.
- Aide-moi ! demanda-t-elle à Ron.
Il secoua la tête, le visage décomposé.
- Il y a un passage derrière… je ne sais pas où il mène, répondit Ron. Les jumeaux ont dit à Harry qu'il y avait eu un effondrement il y a trois ans. Normalement, il ne devrait y avoir personne. C'est peut-être un piège.
- Un passage qui va vers Pré-au-Lard ? s'inquiéta Hermione. En trois ans, ils ont pu arranger cet éboulement, tu ne crois pas ? Le mot de passe, Ron, tu le connais.
- Je crois… mais ce n'est pas prudent…
Hermione se pencha vers le miroir et colla sa bouche au bord du cadre.
- Vous m'entendez ? cria-t-elle. Il y a quelqu'un ?
Elle appuya son oreille aussitôt.
- Oh Ron ! Il y a quelqu'un ! Il est blessé on dirait. Il faut prévenir les professeurs…
- Je ne te laisse pas seule ici ! décida Ron.
- Alors donne-moi le mot de passe !
- Je ne m'en souviens plus ! cria Ron.
Hermione remit sa bouche contre le miroir. Elle cria à celui qui se trouvait de l'autre côté de ne pas perdre espoir, qu'ils allaient chercher du secours. Elle se tourna à nouveau vers Ron.
- Ne nous affolons pas ! Il faut trouver le moyen d'ouvrir ce passage. Et prévenir un professeur. Sans mettre la panique dans l'école.
Il y eut un claquement sec dans son dos, puis un grincement. Le miroir se décolla légèrement du mur, comme une porte qui s'ouvre sous l'effet d'un courant d'air. Ron ouvrit des yeux effarés. Hermione se retourna brusquement, la baguette à la main. Elle poussa lentement le miroir pour découvrir l'entrée du passage secret. Il faisait sombre, le cadre du miroir cachait la lumière qui venait du couloir. Ron essaya de retenir son amie. Une voix appela à l'aide dans un râle.
- Nous sommes là, répondit Hermione, la voix tremblante.
- Albus…? Aller… chercher… Albus…
Hermione avait déjà allumé la lumière au bout de sa baguette et posé un pied dans le passage. Le cœur battant, Ron s'apprêtait à la suivre. Une forte odeur d'humidité le prit à la gorge lorsqu'il entra.
Alors… je ne reçois plus les alertes des reviewes… donc je ne peux me fier qu'à mes stats pour savoir si j'ai de nouveaux commentaires… et surtout je peux y avoir accès que lorsqu'ils apparaissent sur l'écran… Donc si j'ai oublié des revieweurs qu'ils m'en excusent ! Leur commentaire sera commenté lors de la publication du prochain chapitre ! Merci à tous et toutes !
Ayaminne : Génial, j'en veux encore des chapitres comme celui-là! Alors ? ce chapitre 76 ? Il est dans même veine que le précédent ?
Isabelle4ever : Merci d'avoir rejoint les lecteurs de cette fic.
En tout cas, j'ai hâte que tu mettes le reste des chapitres... Un par jour (j'essaie du moins !) ça te va comme rythme ?
Alixe : J'ai découvert (…) le reste de ta fic... mais j'ai pas l'intention de retomber dedans et je vais continuer à te lire ici. Je ne veux pas que mon mari demande le divorce et que l'on place mes filles à la DDASS. Ça m'ennuierait aussi !
Lyane : Ce n'est pas vraiment ce que j'avais imaginé, mais c'est encore mieux. C'est très serpentard comme idée, tordue, rusée et subtile. Ils ne l'ont pas touché, mais il se fait renvoyer. T'en as d'autres des idées comme ça? Tordue, rusée, et subtile ? Peut-être…
Frudule : Ginny a réussi toutes ses buses, quelle fille! En doutais-tu ?
J'avoue la vengeance sur Moon est bien orchestre auprès des profs, mais je trouve pas plausible que ses camarades de maison ne voient rien venir...après tout ce qui leur est arrive, je deviendrais plus paranoïaque! Oui mais ils s'attendaient à autre chose… Une attaque plus directe, sans doute, comme pour Crabbe et Goyle, ou Green, ou même Laurena. Ils ne s'imaginaient pas que serait une histoire entre Serpentard qui mettrait Moon dans l'embarras… Et puis le temps passant, Moon a réussi à se persuader qu'il était passé au travers du filet. C'est une constante chez les personnes très sûres d'elles : elles finissent par se croire invulnérables.
Ayako : Pauvre Sev... c dernières journées n'ont pas du être facile pr lui (surtt celles ou il a du entendre toute la moitié de l'école) Hahahahaha ! oui, ce devait être très éprouvant !
