Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 79
Adieux
Harry et Ginny montèrent à la bibliothèque en courant. Mrs Pince les vit entrer avec circonspection. Ginny offrit son sourire le plus angélique à la bibliothécaire et lui demanda si elle avait un livre qui traitait de Mélusine.
- Et qu'est-ce que vous lui voulez, à Mélusine ? demanda Mrs Pince, soupçonneuse.
- Rien d'autre que de la curiosité, fit Harry, son sourire charmeur à la rescousse.
- Ça ! riposta Mrs Pince. Je n'en doute pas. J'ai le regret de vous dire que votre curiosité devra se satisfaire ailleurs qu'ici, jeunes gens… Le Professeur Rogue a mis sous clé tous les livres qui traitent de Mélusine et de ses sœurs.
- Et si nous vous apportions une note de sa main, Mrs Pince ? demanda innocemment Ginny.
- Autant lui demander le livre à lui-même, jeune fille. Il l'a emmené dans son bureau.
Mrs Pince leur tourna le dos et les laissa à leur déception. Ils retournèrent au labo, espérant qu'Hermione y serait toujours. Ils y trouvèrent Ron, assis devant la table, les yeux dans le vide, et la mine défaite.
- Qu'est-ce qu'il y a ? fit Ginny brusquement inquiète.
Ron tourna vers elle un regard terne.
- Hermione passe ses vacances avec ses parents, dit-il d'une voix éteinte.
- Eh bien ? insista Ginny à demi rassurée.
- Tout le mois de juillet ! précisa Ron, la gorge nouée. Et tout le mois d'août à Poudlard !
Ginny comprit brusquement l'angoisse de son frère. Elle caressa sa joue doucement.
- Mon pauvre Ron, dit-elle avec une forte envie de rire tout de même. Deux mois, c'est vite passé.
- On ne pourra même pas s'écrire ! grimaça Ron. Son lieu de résidence sera sous fidelitas et très étroitement surveillé.
Harry voulut le consoler également. Il mit la main sur son épaule.
- De toutes façons, tu n'es pas doué pour lui écrire, tu le sais.
Ron prit sa tête dans ses mains.
- Deux mois, Harry ! Deux mois sans la voir ! Sans lui parler !
- Sans savoir qui lui tourne autour ! continua Ginny sur un ton faussement accablé. Sans pouvoir lui voler le moindre petit baiser ! Sans lui pomper l'air toute les cinq minutes !
- Ça va être de super vacances pour Hermione ! ne put s'empêcher de rire Harry.
- Que toi, sale peste, tu le prennes sur ce ton, ça ne m'étonne pas ! geignit Ron. Mais que toi, Harry, tu te moques aussi, ça me brise vraiment le cœur.
Ron croisa les bras sur la table et laissa tomber son front dedans.
- Allons ! Fit Harry, un peu honteux. Tu vas pas te pendre pour ça ! Ce n'est pas si dramatique. Elle aura ainsi l'occasion de mesurer combien tu lui manques…
- Tu crois ? demanda Ron sans relever la tête.
- Et puis, vois le bon côté des choses, reprit Harry sur un ton plus enjoué. Tu n'auras aucune distraction possible pour étudier ton code du transplanage…
Ron se redressa. Harry venait de marquer un point.
- Et puis, peut-être qu'on nous permettra de la rejoindre là-bas pour quelques jours ? dit-il plein d'espoir. Et rien ne dit que nous non plus nous ne passerons pas la fin des vacances ici, comme l'an dernier. Enfin, non, pas comme l'an dernier, parce que ce n'était pas vraiment un bon moment…
Il se leva, le sourire à nouveau aux lèvres.
- Alors, vous avez trouvé cette Mélusine ?
- Disons que nous savons où elle se trouve… fit Ginny en entraînant son frère hors du laboratoire.
- Alors, on va bientôt avoir la réponse à la question que vous vous posez depuis cet été ?
Harry fit une grimace :
- Si tu te portes volontaire pour aller voler les livres en question dans la bibliothèque de Rogue.
- Ah ! dit Ron, déçu. C'est pas demain la veille qu'on saura quoi que ce soit alors…
Ils rejoignirent Hermione sur les bords du lac et lui firent part de l'échec de leurs investigations. Au lieu de se lamenter avec eux, la jeune fille éclata de rire.
- Ce qu'il est malin ! s'exclama-t-elle. Il les a caché dans l'armoire de son bureau. Celle qui ferme à clé. Parce que je ne les ai pas vus sur les étagères. J'aurai cru qu'il les aurait simplement enfermés dans la Réserve.
- Ca aurait été trop facile, grogna Ginny. Il aurait suffi d'un mot de Dean et hop le tour était joué…
- Oui, approuva Hermione toujours riant. C'est peut-être même à cause de cela qu'il les a descendus dans son bureau.
- Et qu'est-ce qu'on va faire ? demanda Harry que le rire d'Hermione commençait à agacer.
- Se montrer plus malin que lui… répondit la jeune fille.
- Oui, mais qu'est-ce qu'on va faire ? insista Ron.
- Pour commencer, si j'étais vous, je retournerais à la bibliothèque pour relever les titres des ouvrages qui mentionnent Mélusine. Ensuite, je vérifierai s'il n'y en a vraiment aucun qui ait échappé à la vigilance de notre cher professeur. Puis… puis je ne suis pas à votre place… Bien sûr vous pourriez également vous procurer une histoire de Poudlard telle que celle que j'ai, disons emprunté, cet été… mais le seul exemplaire disponible est actuellement dans le bureau du professeur Dumbledore…
- La faute à qui ? grinça Ron avec humeur.
- La mienne, je n'en disconviens pas… répondit Hermione simplement. Ah oui ! et quand je verrai Fleur, je lui demanderai de me parler de Mélusine…
- Pourquoi ? fit Ron.
- Parce que ! se mit à rire Hermione. Parce que Rogue a mis sous clé tous les livres la concernant !
- Fleur ? hésita Ron.
Hermione éclata de rire.
- Fleur a du sang de Vélane, Ron, pas de Vou…
Elle s'interrompit brusquement et de parler et de rire. Elle mit ses mains sur sa bouche et s'écria :
- Taisez-vous ! Taisez-vous ! Vous allez me faire dire des bêtises !
Elle saisit sa baguette entre ses mains et la serra contre elle, les yeux pleins de larmes.
Ginny fit un signe à Harry et ils s'éloignèrent ensemble, laissant Ron consoler Hermione et s'excuser de ses propos stupides qui avaient failli tourner à la catastrophe.
Les jours suivants, Ginny et Harry retournèrent à la bibliothèque rechercher sur l'index des ouvrages recensés ceux où le nom de Mélusine était cité. Ils en trouvèrent plusieurs dont Ginny fit la liste. Ils eurent l'heureuse surprise de constater que l'un d'entre eux se trouvait encore sur son étagère. Ils se précipitèrent dessus, c'était Histoire et Géographie de la Magique Alba. Ils l'ouvrirent à la page indiquée sur l'index et une nouvelle fois furent fort déçu. Le nom de Mélusine n'était mentionné qu'une seule fois.
- Northumberland (Colline de ) : colline où Mélusine et ses deux sœurs emprisonnèrent leur père, Elinas, Roi d'Alba, pour avoir manqué à sa parole. Les vertus magiques de cette colline ne sont plus à démontrer…
Ginny lut à voix basse le reste de l'article, qui ne montrait semblait-il aucun intérêt. Mrs Pince souffla plusieurs fois son irritation. La bibliothèque avait beau être presque vide, elle n'admettait pas pour autant qu'on pût troubler le silence inhérent à ces lieux quasi sacrés.
- On attendra de voir Fleur, soupira Harry en refermant le livre.
Ginny rangea sa plume et roula le parchemin sur lequel elle avait quand même noté la définition. Elle partit rejoindre ses amis dans la salle des Quatre Maisons.
Harry déclina son offre de l'accompagner. Il préféra sortir dans le parc. Il aperçut Ron et Hermione sur les rives du lac et ne voulut pas les déranger dans les derniers jours qu'ils passaient ensemble avant longtemps ; Il s'avança vers la cabane d'Hagrid. Il savait que Dumbledore avait grondé le professeur pour son emportement. Hagrid reconnaissait qu'il devait se maîtriser davantage, mais que ce petit… ce petit… -il marmonna dans sa barbe grisonnante à présent quelques imprécations qui auraient fait rougir Mrs Weasley mais que Harry trouva encore fort loin de la réalité – ce Malefoy de malheur lui retournait le sang.
- Si j'étais Dumbledore… maugréa-t-il en tapant du poing sur la table de sa cabane. Je le lui ai dit d'ailleurs, pas plus tard qu'avant-hier. Si j'étais vous, Professeur… avec tout le respect que je vous dois, Monsieur, et je sais que je n'ai pas à vous dire ce que vous avez à faire… Oh ça non ! loin de moi cette idée, Monsieur… Mais si j'étais à votre place, je ferai sortir le loup de la bergerie… Comme ça que je lui ai dit, Harry. Oui ! Un serpent dans son sein ! Le coucou dans le nid ! Il n'attend que le moment pour mordre la main qui l'a nourri. Un chien vicieux ! Et les chiens vicieux on les abat ! Tu sais ce qu'il m'a répondu, Harry ? Tu ne vas jamais le croire ! Il m'a répondu : "C'est un enfant, Rubeus…" Un enfant ! Tu parles ! que je lui ai dit… Enfin, je lui ai dit : Il est majeur Monsieur, ou peu s'en faut. M'étonnerait pas qu'il revienne avec la Marque tatouée… si ce n'est déjà fait… Avec un père comme le sien… Feriez bien de lui interdire de remettre les pieds à Poudlard… Ah ! la ! la! Harry ! Tu sais ce qu'il m'a dit encore ? Mais, Rubeus, si je lui fermais la porte de Poudlard, c'est comme si je l'envoyais moi-même vers V.. V… enfin tu sais… Comme s'il avait besoin qu'on l'y envoie ! L'ai entendu dire qu'il aimerait bien partir de Poudlard. Qu'il avait une place toute chaude à Durmstrang où on reconnaîtrait enfin son rang et où on ne briderait pas ses capacités….
Hagrid pesta encore, attendant une approbation de la part d'Harry.
- Vous savez, Hagrid, commença-t-il avec prudence. Entre ce que dit Malefoy et la réalité, il y a souvent de la marge…
- C'est vrai, consentit Hagrid du bout des lèvres. C'est un sale petit menteur. Quand je pense qu'à cause de lui, mon pauvre Buck a failli… à cause de son mensonge… Mon pauvre petit Buck, l'attaquer sans raison… Hum ! Hum ! toussota-t-il. Remarque, à Durmstrang, ça lui ferait peut-être du bien de se frotter à ces types qui n'en auraient rien à faire que son père soit… enfin, était au conseil d'Administration de l'école.
Harry sourit.
- Et moi, j'aimerai bien savoir ce que Krum penserait de ses qualités d'attrapeur…
Hagrid se mit à rire et leva la main pour donner une claque amicale dans le dos du jeune homme. Harry réussit à esquiver la poigne du demi géant.
- A propos de Krum, reprit-il. Vous avez des nouvelles d'Europe ?
Hagrid baissa la tête.
- Non… non… fit-il.
- Et de Charlie ? insista Harry. Il ne devrait pas tarder à rentrer, non ?
Une onde de panique passa dans le regard du professeur.
- Ahem… C'est l'heure du repas, Harry. Dépêche-toi de retourner au château.
Hagrid poussa littéralement Harry hors de chez lui et referma la porte sur le jeune homme abasourdi.
Harry reprit lentement le chemin de l'école. Il aperçut Firenze à la lisière de la Forêt, la tête tournée vers les profondeurs sombres du sous-bois. Le Centaure semblait une statue et Harry ressentit pour lui une réelle compassion. Lorsqu'il arriva en vue du perron, il réprima une grimace. Un groupe de Serpentard se tenait devant les portes. Il ne pouvait faire autrement que passer devant eux pour rentrer. Il sentit son cœur se serrer davantage quand il reconnut d'un côté Malefoy, et de l'autre, lui faisant face, Dennis et McGregor. Une bagarre hors des quartiers de Serpentard ? songea-t-il. Voilà qui allait profondément déplaire au professeur Rogue. Des éclats de voix lui parvenaient comme il s'approchait. Et un rire moqueur qu'il connaissait trop bien.
- Et comment comptes-tu persuader les parents d'élèves de Poudlard de faire pression sur Dumbledore pour l'empêcher de reprendre Potter l'année prochaine ? Ton père va lancer la malédiction sur eux ? Ou ses amis Mangemorts ? Tu comptes leur écrire un petit billet doux en leur expliquant que le danger qui rôde autour de l'école serait éliminé si Potter n'y était plus. Tu vas leur dire que ton bon maître et ami V…oldemort t'a personnellement assuré qu'une fois Potter mis hors jeu, il garantissait la protection de Poudlard ? Crois-tu qu'ils seront dupes ? Ou que les quelques hiboux que Dumbledore risqueraient de recevoir de Mangemorts notoires, en fuite, ou présumés pourraient le faire fléchir ? L'école tout entière croulerait plutôt sous les courriers de ceux qui exigeraient ton propre renvoi !
Malefoy eut un sourire méchant.
- Mais moi, si j'étais renvoyé, je saurai où aller, contrairement à Potter…
- Potter ! soupira McGregor. Encore Potter ! C'est à croire que tu ne peux te passer de lui, Malefoy…
Drago ricana :
- Détrompe-toi, McGregor, je me passerai fort bien de voir sa tête, où que je soie, et surtout à Durmstrang, où je trouverai enfin la place qui m'est due !
- Durmstrang ! répéta McGregor. Mais mon pauvre vieux, qu'est-ce que tu attends pour y aller à Durmstrang ? On sera débarrassé de ton ennuyeuse présence et de tes discours insipides. Et si tu pouvais aussi emporter avec toi tes amis… les pauvres, ils ne sauraient quoi faire sans toi pour leur donner des ordres… Ils s'ennuieraient. Par contre, toi je ne sais pas si tu tiendrais le coup… sans personne à qui aller te plaindre quand quelqu'un te fera bobo…
Malefoy s'avança, la baguette au devant de lui. McGregor ne bougea pas.
- Ne te gêne pas, Malefoy. Je souffrirai sans doute, mais la joie de te voir te faire jeter dehors par ton protecteur en personne me sera une douce consolation…
Elle ouvrit légèrement les bras, s'offrant à la colère de Malefoy, le sourire aux lèvres. Harry saisit sa baguette dans un réflexe. Malefoy n'aurait pas le temps de regretter son geste. Il se hâta de grimper les dernières marches qui montaient au perron. Son arrivée détourna l'attention de Malefoy. Dennis en profita pour repousser McGregor en arrière, l'index sur sa tempe, comme pour lui demander si elle n'avait pas perdu la tête.
Malefoy reporta son acrimonie vers son ennemi intime.
- Alors, Potter ? dit-il acide. Tout le monde t'abandonne ? Ce toutou de Weasley s'est trouvé un autre maître ? Et la Sang-de-Bourbe, elle doit se trouver flattée de voir ce crétin à ses pieds, pas vrai…
- Ça, répondit Harry sur un ton amusé, c'est à eux qu'il faudrait le demander. Je ne m'aviserai jamais de parler au nom de ceux qui m'entourent… Contrairement à toi, je dis "je" quand je parle. C'est peut-être égocentrique, je n'en disconviens pas. Mais c'est moins prétentieux que de dire "nous"… en parlant de soi.
- Oh ! fit Malefoy méprisant. Saint Potter nous donne des leçons d'humilité, à présent…
- Tss ! Tss ! Tss ! reprit Harry toujours souriant. Tu recommences, Malefoy. Tu dis "nous" alors que cette leçon c'est à "toi" que je la donne.
Le rire de McGregor retentit dans son dos. Il essaya de ne pas rougir. Le groupe de Serpentard hostile à Malefoy se mit à pouffer à son tour. Drago fronça les sourcils. Crabbe et Goyle firent un pas en avant. Harry leur sourit. Il ouvrit les bras comme l'avait fait McGregor.
- Je vous en prie, les invita-t-il.
- On va te faire passer l'envie de te moquer de nous… gronda Crabbe.
Harry posa le regard sur Malefoy.
- Je vais souffrir, sans aucun doute, dit-il. Mais pas autant que votre cher ami Drago quand son Maître saura qu'il vous a laissé lui ôter le plaisir le faire lui-même.
Malefoy pâlit et ses lèvres tremblèrent un court instant. Il serra sa baguette un peu plus fort. Ses yeux s'étrécirent et il plongea son regard dans celui de Potter.
- Profite bien ce moment, Potter. Tu ne triompheras pas toujours. Apprêtez-vous tous à verser des larmes de sang. Le Seigneur des Ténèbres n'aura aucune pitié pour ceux qui se seront levés contre lui. Pré-Au-Lard n'est que le début. Poudlard sera le prochain.
Il fit un pas en arrière et rompit le premier. Ses amis le suivirent. Dennis s'approcha d'Harry.
- Qu'est-ce qu'il a voulu dire ? demanda-t-il.
Harry haussa les épaules.
- Que Voldemort veut la destruction de Poudlard autant que de régner sur le monde… murmura-t-il.
- Il essaie de nous intimider, dit McGregor, sûre d'elle.
- Aussi ! fit Harry.
Il sourit aux Serpentard qui commençaient à s'éloigner.
- Le Professeur Rogue ne va être content quand il va savoir ça !
- Qui le lui dira ? se mit à rire Dennis. Pas nous en tous cas… Ni Malefoy… A moins que tu ne veuilles aller tout lui raconter… Ce serait bien d'un Gryffondor, ça… aller semer la panique chez les Serpentard…
- Mais… fit Harry, un peu vexé.
Dennis lui fit un clin d'œil qui le rassura aussitôt. Il désigna McGregor d'un signe de tête discret et mit son doigt sur sa bouche. Harry sentit ses joues chauffer tout à coup.
- Dis donc Potter, reprit Dennis. Tu la connais bien, Ginny Weasley ? Tu crois que j'ai une chance avec elle ?
- Je ne sais pas, répondit Harry après réflexion. Essaie toujours… mais prend garde à son frère ! prévint-il tout de même.
Dennis lui fit un signe de la main et partit en riant.
- Pourquoi ? demanda McGregor. Parce que Dennis est de Serpentard ?
Harry fit une grimace.
- Et peut-être aussi parce qu'il est un grand frère ultra protecteur…
A la grande surprise d'Harry, McGregor éclata de rire.
- Je connais ça ! dit-elle.
Puis elle toucha du bout de ses doigts aux ongles coupés courts et carrés, nets et sans bavure, le blason des Gryffondor qui ornait la robe du jeune homme. Elle suivit la forme du lion rampant lentement.
- Moi, ça ne me gênerait pas, un Gryffondor. Peut-être parce que son symbole est le même que celui de l'Ecosse au temps où elle ne rendait de compte à personne…
Harry essaya de cacher sa gêne derrière une pirouette.
- Mais c'est un symbole moldu, murmura-t-il.
Elle sourit, les doigts toujours sur la robe d'Harry.
- Alba a toujours gardé plus de relations avec l'univers des moldus que le reste du monde sorcier. Je suppose que c'est une question de géographie… et de mentalité sans doute. Nous nous sommes toujours mêlés aux moldus, et avons participé à leur histoire. C'est pourquoi, je suppose, que Pré-Au-Lard a été la cible de Vol…Voldemort. Un village sorcier sans doute, mais pas hostile aux moldus. Tu imagines, Potter, le seul village du Royaume Uni, si ce n'est au monde, peuplés uniquement de sorciers, sans que rien de moldu ne vienne altérer l'ambiance purement sorcière. Un rêve pour lui ! Malheureusement, il se trouve près de Poudlard qui prône l'égalité entre les sorciers de pure souche et ceux issus de moldus. Avec des accointances déclarées avec le directeur de cette école. Il ne pouvait laisser passer cela. Mais Dumbledore ne s'en est pas laissé conté, n'est-ce pas. C'est un homme à l'âme bien trempée. Il mériterait d'être Ecossais.
Harry ne put retenir un sourire ironique. Il repensa à ce petit déjeuner tout particulier quelques jours plus tôt.
- Tu chantes bien, McGregor, dit-il. Tu as une très jolie voix. A moins que ce ne soit la magie de la Grande Salle qui ait donné à ton chant le pouvoir de charmer les cœurs de ceux qui l'écoutaient.
Il vit avec plaisir qu'elle rougissait à son tour tandis qu'elle retirait sa main de la robe d'Harry.
- Je n'étais pas seule à chanter, balbutia-t-elle.
Puis elle releva la tête.
- Tu ne sais toujours pas où tu seras durant les vacances ?
Harry secoua la tête.
- Moi non plus…
Elle s'écarta car Ron et Hermione s'approchaient de la porte. Elle fit un signe de la main à Harry et laissa passer les deux jeunes gens.
- Qu'est-ce qu'elle te voulait ? demanda Ron soupçonneux alors qu'ils entraient tous les trois dans le Grand Hall.
- Rien, fit Harry sous le regard complice d'Hermione. C'est vrai ! On vient juste de mettre Malefoy en déroute, alors on discutait…
- Vraiment ? dit Ron dubitatif.
- Oui, on discutait ! répéta Harry. J'ai bien le droit de discuter avec qui je veux, non ?
- C'est pas ça ! s'exclama Ron. Vous avez mis Malefoy en déroute ? Raconte ! Je veux tout savoir !
Hermione souriait toujours. Elle n'insista ni ne fit aucune remarque. Harry lui en fut reconnaissant. Plus tard, lorsqu'il s'entraîna avec elle à la magie ancienne dans le labo, seuls tous les deux, elle lui dit :
- Harry, dans quelques jours nous serons séparés, tous. Et nous devrons faire peut-être des choix. Nous serons seuls, loin de la protection que représente l'école et le fait d'être tous réunis. Ellie non plus n'a pas de temps à perdre, pas plus qu'aucun d'entre nous. Si tu ne tiens pas à ce qu'elle fasse ne serait-ce qu'un peu de chemin à tes côtés, il serait plus honnête de le lui dire dès maintenant.
- Parce que tu crois qu'elle en tiendrait compte ? essaya de se moquer Harry.
- Non, reconnut Hermione. Mais au moins, saurait-elle à quoi s'en tenir et persisterait-elle que ce serait en connaissance de cause.
Le sourire d'Harry ne tint pas devant l'air sérieux de son amie. Il hocha la tête.
- Je le ferai, dit-il.
Hermione reprit une mine sévère :
- Bien, à présent, passons aux choses sérieuses. Harry, tu vois ma baguette, je te mets au défi de me l'enlever des mains…
Harry descendait le Grand Escalier. Les couloirs étaient vides. Tous étaient dehors pour profiter de ce début d'été. Hermione et Ron étaient introuvables et Harry n'avait pas envie de les chercher. Ron devenait de plus en plus nerveux à l'approche de leur séparation. Lui-même ne savait toujours pas où il passerait l'été. Ginny grimaçait en songeant à ses vacances enfermées au Delacour Trade Hotel, avec les jérémiades incessantes de son frère. Elle était persuadée qu'il allait leur faire une dépression durant ces deux mois sans nouvelle d'Hermione. Harry en était désolé, mais que pouvait-il faire pour lui, à part l'assurer de son amitié sincère ? Perdu dans ses pensées, il faillit trébucher dans Peeves, assis au milieu de l'escalier, les bras croisés sur la poitrine, la mine revêche, et la bouche grimaçant une moue boudeuse.
- Oh-là Peeves ! s'écria Harry en se retenant à l'esprit à la dernière seconde. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu fais grève ?
- Je m'ennuie ! fit Peeves, grognon.
- Pourquoi ne profites-tu pas des derniers jours pour faire quelques unes de tes bonnes blagues aux élèves ?
Harry s'assit à côté de lui, sur la marche. Voir Peeves en pleine déprime n'était pas de bon augure.
- J'ai pas envie ! bougonna le bonhomme grotesque. C'est pas drôle. Tout le monde s'en fiche.
- Mais non ! fit Harry qui commençait à trouver la situation un peu ridicule. Tiens, va donc voir les frères Crivey… Dennis sera content de recevoir une bombe à eau sur la tête.
- C'est pas drôle, je te dis, Potter ! J'ai fait tomber toutes les coupes de la salle des Trophées et Rusard les a ramassées sans rien dire. J'ai accroché le professeur Flitwick au lustre de sa classe et il était mort de rire ! J'ai lâché tous les hiboux de la volière et rien !
- Quoi rien ? fit Harry interloqué.
- Rien ! Le Baron Sanglant n'a même pas roulé des yeux quand je le lui ai dit !
Harry se mordit les lèvres.
- Mon pauvre Peeves ! dit-il dans un éclat de rire retenu. Tu sais, les fantômes et tout le monde ici a d'autres choses à penser en ce moment. Je te le dis, tu devrais en profiter !
- Mais il y a pire ! continua Peeves. J'ai toujours pas trouvé comment coincer ce fichu Malefoy !
- Tu auras toutes les vacances pour y songer, soupira Harry.
- Oui, mais en attendant, c'est Weasley qui marque le point. Non mais c'est quand même un comble ! Ronald Weasley ! qui me dame le pion à moi ! Peeves ! le plus grand farceur de tous les temps ! Tu crois ça possible, hein Potter ?
Harry prit un air compatissant.
- C'est le monde à l'envers, en effet…
Peeves se leva, d'un air de défi.
- Mais je l'aurai, ce fils à papa… Je l'aurai ! Foi de Peeves, même si je dois passer l'année prochaine à suivre Malefoy comme un petit chien, j'y arriverai ! Et je vais même te dire ! Je vais me débrouiller pour le faire virer de l'école ! Comme ça Weasley ne pourra pas faire mieux que moi après ce coup-là !
Harry hocha la tête sans un mot, afin de ne pas éclater de rire.
En haut des escaliers, Peeves se retourna vers lui.
-Au fait, Potter… bonnes vacances !
Il se mit à rire en se tapant les cuisses.
- Qu'est-ce que tu penses de celle-ci, Potter ? s'écria-t-il. Bonnes Vacances ! Bonnes Vacances Potter !
-Très drôle Peeves ! murmura Harry. Heureux d'avoir pu t'aider à retrouver ta bonne humeur.
Il reprit son chemin vers le Hall et Ron se précipita vers lui.
- McGonagall a dit qu'on prenait le train ensemble ! s'écria-t-il ravi.
Le cœur d'Harry ne fit qu'un bond.
- Ça veut dire que je passe mes vacances avec vous ? demanda-t-il avec espoir.
Le visage de Ron changea. Il rougit un peu.
- Je… je ne sais pas… Je voulais parler d'Hermione et moi… enfin d'Hermione et Ginny et moi… Enfin qu'Hermione prendrait le Poudlard Express et nous aussi.
- Oh ! fit Harry visiblement déçu.
Il essaya de ne pas trop montrer sa déception.
- J'espère que tout se passera bien, dit-il.
- Algie Londubat sera dans le train, lui apprit Ron. Il a dit à Neville que nous aurons une escorte d'Aurors qui patrouillera dans les couloirs. Ainsi, on est sûrs que Malefoy sera tenu à l'œil. On sera tranquilles dans les compartiments, comme ça. On pourra passer notre temps ensemble.
Harry regarda un long moment son ami dans les yeux.
- Tu es vraiment doué, Ron, pour remuer le couteau dans la plaie… murmura-t-il enfin.
Ron baissa les yeux, l'air malheureux.
- Désolé, Harry, dit-il d'une voix sourde. Mais Mcgo a dit aussi que Dumbledore te demanderai de monter à son bureau dès que les diligences seront parties… pour te dire où tu te rendras durant les vacances.
Harry fit un sourire sarcastique.
- Mieux vaut tard que jamais, pas vrai…
- Peut-être que tu viendras quand même avec nous, reprit Ron avec espoir.
Harry haussa les épaules.
- Après tout, ça n'a pas d'importance… laissa-t-il tomber en tournant les talons.
Du coin de l'œil, il vit Ron se frapper le front et pester contre lui-même. Il eut un peu honte de lui avoir fait croire qu'il était fâché contre lui. C'était un peu vrai, malgré tout. Il lui en voulait de l'avoir abandonné pour Hermione. Il lui en voulait d'être heureux de retourner chez lui, ou du moins auprès des siens. Il lui en voulait de trouver le moyen de se lamenter quand il avait tant de raisons de se réjouir. Il leur fit la tête jusqu'à la veille du départ. Il ne quitta pratiquement pas la salle de Gryffondor de la journée. Tandis que les garçons faisaient leur bagages et des projets pour les vacances, il s'enferma dans les toilettes de Mimi Geignarde à écouter le fantôme lui raconter combien ses camarades étaient méchants avec elle et combien cela lui était agréable d'avoir un peu de compagnie, même s'il n'était pas bavard. Il se décida à rentrer au dortoir et fit semblant de dormir derrière ses rideaux fermés. Il se sentait un peu coupable de l'air abattu de Ron. Il s'endormit le cœur amer et peu content de lui. Au matin, son ami était un peu gêné de lui dire adieu. Harry lui tournait le dos, plongé dans ses propres bagages que McGonagall lui avait demandé de préparer.
- Bon… ben… A bientôt, fit Ron.
Il tendait une main timide qu'Harry fit semblant de ne pas voir.
- C'est ça, répondit Harry. A bientôt, Ron.
Il essayait de paraître dégagé, mais une boule au fond de sa gorge le gênait énormément.
Il l'entendit quitter la pièce en traitant les pieds et se traita d'imbécile. Il rangea ses affaires à la va vite dans sa valise, ses affaires de classe dans son sac, et le reste il le répartit où il put. Dans un craquement léger, Dobby apparut dans la chambrée. D'abord surpris de le trouver encore là, l'elfe de maison se confondit en excuses. Il ne savait pas que Harry Potter était encore dans son dortoir. Il ne savait pas que Harry Potter n'avait pas terminé ses bagages. Il venait pour s'occuper des valises des camarades d'Harry Potter. Il ne voulait pas déranger Harry Potter. Harry soupira. Il n'avait pas envie de discuter avec Dobby. Il le regarda se saisir des sacs de Ron et disparaître en s'excusant encore. Harry refermait sa valise quand un paquet tomba sur le lit échappé d'une poche surchargée. Harry le prit d'une main et se frappa le front de l'autre. Quel idiot ! Pourquoi fallait-il qu'il ne pensât jamais à rien !
Il mit le paquet dans sa poche et dévala les escaliers du dortoir. Il traversa la salle des Gryffondor déserte et se précipita dans les couloirs, espérant que ses amis ne seraient pas encore partis. Arrivé en haut des escaliers, il les aperçut qui dirigeaient leurs camarades vers les diligences. Il les appela, et, bousculant ses condisciples qui descendaient tranquillement vers le Grand Hall, il se glissa dans la foule des élèves. Quand il fut auprès d'eux, il les attira un peu à l'écart et tendit le paquet qu'il sortit de sa poche à Hermione. Elle ouvrit un coin, curieuse de savoir ce qu'il contenait et reconnut la chaussette qui protégeait le miroir du jeune homme.
- Oh ! Non ! Harry ! dit-elle surprise et émue.
- Prends-le, Hermione, le pria-t-elle. C'est pour me faire pardonner mon attitude de ces derniers jours. Toi et Ron vous pourrez vous voir et vous parler ainsi.
- Et si tu as besoin de le joindre ? essaya encore Hermione, les yeux brillants pourtant de larmes de joie.
- On ne sera peut-être pas séparés si longtemps, dit Harry sur un haussement d'épaule. Et puis, je suis sûr qu'il a beaucoup moins de choses à me dire qu'à toi.
Hermione ne put se retenir plus longtemps. Elle éclata en sanglots et se jeta au cou d'Harry. Elle l'embrassa sur les deux joues et rangea précieusement le miroir dans la poche de sa robe. Harry osa enfin lever les yeux vers Ron. Son sourire était radieux et brillait autant dans ses yeux que sur ses lèvres. Il serra Harry contre lui sans un mot, sans s'inquiéter qu'on le vît au milieu de ces effusions.
Harry resta sur le perron à leur faire des signes lorsqu'ils montèrent à leur tour dans la diligence qui devait les emmener à la gare de Pré-Au-Lard. Quand les Gryffondor furent tous partis, ce fut le tour des Serpentard. Malefoy passa devant lui, un sourire méprisant aux lèvres, pour faire monter ses camarades dans les diligences. Il les bousculait un peu, tout gonflé de son importance. Dennis vint le rappeler à l'ordre et d'un mot lui fit cesser ses brutalités envers les Première Année. Le jeune homme se tourna alors vers Harry et lui tendit la main :
- Adieu Potter ! Je suis content de t'avoir connu. Je regrette de ne pas l'avoir fait avant.
Harry prit la main tendue et répondit :
- Moi aussi, Dennis.
- Amuse-toi bien l'année prochaine. Je ne devrais peut-être pas dire cela, mais j'espère que tu mettras à nouveau la pâtée à Malefoy… au Quidditch comme au reste.
Harry lui sourit.
- Au Quidditch, tu peux y compter. Pour le "reste" je le laisse à McGregor. Il souffrira davantage.
Dennis se mit à rire.
- C'est une gentille attention, Potter. Mais prends garde, elle risquerait de le prendre pour des avances…
Dennis lui serra encore une fois la main.
- Je vais encore m'entraîner, Potter, dit-il sérieusement. Si tu as besoin de moi, appelle-moi. Ginny Weasley a mon adresse. Je répondrai.
Harry ne sut que répondre. Il se contenta de hocher la tête pour le remercier. Les Serpentard quittèrent la cour. Harry agita la main en signe d'au revoir, tandis que Betsie Singleton se penchait à la fenêtre pour lui faire ses adieux. Il répondit au salut des amies de McGregor qui se mirent à glousser derrière les vitres. Luna, quand vint son tour, lui envoya un baiser du bout des doigts. Il sentit son cœur se serrer lorsqu'il la vit monter dans sa diligence, avec ses cheveux courts et ses boucles aux oreilles. Il se demanda si elle avait dû épingler ses petites annonces cette année encore pour récupérer ses affaires. Il lui faudrait racheter une baguette au Chemin de Traverse. Il était certain qu'à la rentrée elle aurait réussi à accrocher ses lunes à Saturne. Il resta un moment dehors après que les Poufsouffle eurent déserté la cour. Il avait serré les mains de toute l'équipe de Quidditch et Justin lui avait recommandé d'être prudent. Il s'apprêtait à monter au bureau de Dumbledore pour savoir ce qu'il lui réservait.
- Salut, Potter.
Il se retourna, surpris de se trouver nez à nez avec McGregor.
- Tu n'es pas partie ? demanda-t-il.
Il se traita d'imbécile. Pourquoi posait-il toujours des questions idiotes. McGregor eut un sourire ironique. Il crut qu'elle allait se moquer de lui.
- Apparemment, fit-elle. Mon père est venu me chercher. J'ignore toujours où nous passerons l'été.
Une diligence sombre s'approcha du perron, conduite par quatre chevaux ailés, d'un blanc de neige. Sur la porte de la voiture, Harry vit un écusson dont il ne put distinguer les armes depuis sa place. Il referma la bouche devant l'air gêné de la jeune fille.
- Ils sont magnifiques, dit-il sincèrement.
- Papa les élève, répondit McGregor en rougissant. Il a les plus grands haras de chevaux ailés. Et les plus renommés aussi.
Harry hocha la tête.
- Et toi ? Tu sais où tu vas ?
Harry secoua la tête.
- Pas encore. Mais, je crois que je ne vais pas tarder à le savoir… Il faut que j'aille chez Dumbledore…
Il commença à battre en retraite, à reculons, un pas après l'autre.
- Tu as le temps, lui sourit la jeune fille. Mon père est avec lui et il n'est pas encore descendu.
- Je… n'ai pas fini mes bagages, mentit Harry.
Il pensait aux paroles d'Hermione quelques jours plus tôt. Cependant, il se voyait mal dire à McGregor de but en blanc qu'il n'avait aucune intention de quoi que ce soit avec elle. Tout d'abord, parce qu'elle aurait beau jeu de lui renvoyer sa vanité au visage ; ensuite parce qu'il ne voulait pas la blesser ; et enfin parce certains mots sont irrémédiables et qu'il avait son compte de définitif pour le moment. Peut-être qu'en lui faisant comprendre en douceur qu'elle n'avait rien à attendre de lui…
- Eh bien … reprit la jeune préfète de Serpentard. Dans ce cas, au revoir, Potter.
Elle avança la main avec hésitation.
- J'espère que tu passeras quand même de bonnes vacances…
Elle tendit un peu plus la main vers lui.
- Merci, McGregor, répondit Harry.
Il avança lui aussi le bras et prit sa main. Harry sentit ses doigts fins se serrer sur les siens, en une poigne franche et ferme.
Dumbledore sortit sur le perron en compagnie d'un homme qu'Harry ne connaissait pas. Il était brun, pas très grand, mais avec une prestance indéniable. Rien de comparable à la morgue de Lucius Malefoy au temps de sa splendeur toutefois.
- Ellen ? dit-il d'une voix profonde.
Ellie lâcha la main d'Harry sur un sourire et rejoignit son père. Dumbledore appela Harry d'un geste de la main.
- Harry ? Viens mon garçon. Il nous faut partir aussi.
Harry s'avança vers le vieil homme et Dumbledore posa sa main ridée sur son épaule. Le père de McGregor tourna la tête vers lui et posa sur lui des yeux de la même couleur dorée que ceux de sa fille. Il le jaugea quelques secondes puis fit un signe discret de la tête, presque militaire. Harry répondit d'un sourire timide. Ellie lui fit un petit signe d'au revoir tandis qu'elle montait dans la diligence armoriée. Dumbledore poussa Harry vers les portes et ils remontèrent vers le bureau du directeur en silence. Ils croisèrent Rusard dans le Grand Hall, l'air non pas satisfait du départ des élèves comme les autres années, mais quelque peu alarmé. Il ne s'était pas remis de l'attaque de Pré-Au-Lard et tressaillait au moindre bruit. Miss Teigne ne le quittait plus d'un pouce, inquiète pour son maître. Elle passait et repassait entre ses chevilles, dans un miaulement plaintif. Dumbledore le rappela alors qu'il était sur la troisième marche de l'escalier.
- Argus, vous ferez le tour de la maison, n'est-ce pas ? Je m'absente pour quelques heures et je repartirai aussitôt mon retour à Poudlard. Vous rendrez compte au Professeur McGonagall, vous voulez bien ? Ensuite vous pourrez partir… Bonnes vacances, Argus. A bientôt.
Rusard hocha la tête sans un mot. A voir sa tête, il ne prenait pas ces vacances de bon cœur. Harry leva les yeux sur le visage fatigué de Dumbledore.
- Où allons-nous, Professeur ? se décida-t-il à demander. Je croyais que je devais passer mes vacances à Poudlard avec le Professeur Rogue.
Dumbledore lui sourit avec malice.
- Même les élèves les plus studieux ont droit à quelques jours de vacances, tu ne crois pas Harry…
Harry rougit. Il ne pensait pas qu'un jour on le compterait parmi les élèves les plus studieux de l'école. A la lueur amusée dans le regard du Directeur, il comprit que Dumbledore ne parlait pas de son travail scolaire.
Ils arrivèrent enfin dans le bureau et Dumbledore parla enfin.
- Dobby a déjà transporté tes valises, Harry. Il a emmené Hedwige aussi. Je suis sûr qu'avec toute la sollicitude qu'il manifeste à ton égard, il aura même emmené ton balai. Bien que je doute que tu en aies l'usage… et qu'il aura déjà tout installé dans ton compartiment.
Le cœur d'Harry fit un bond. Avait-il bien entendu ?
- Ta présence dans le Poudlard Express doit bien entendu rester top secret, du moins jusqu'au départ du train. Nous ferons en sorte qu'il en soit de même jusqu'à votre arrivée à Londres.
- Mais une fois sur le quai de la gare… hésita Harry.
- Tu ne descendras pas sur le quai, répondit Dumbledore.
Il saisit un plumier en bois vernis et Harry grimaça. Voyager en Portoloin ne lui était pas franchement agréable.
- Pourquoi ne pas m'emmener directement ainsi là où je dois aller ? demanda-t-il encore.
Dumbledore lui sourit avec patience et compréhension.
- Je sais que tu détestes cela, Harry… de voyager en portoloin, comme d'avoir l'impression d'être baladé sans rien savoir. Nous n'avons décidé de la manière de te conduire à Londres qu'hier au soir, mon garçon. C'est vrai, Fumsek aurait pu te transporter directement d'ici au petit salon de l'Hotel Delacour… Mais tu aurais dû passer toute une journée tout seul, sans amis de ton âge… Il me semble que tu as eu ton compte de solitude ces derniers temps.
Harry baissa la tête.
- Une journée de plus, quelle importance ? murmura-t-il amèrement.
- Une journée de plus, une journée de moins… chuchota le directeur. Cela peut faire toute la différence, Harry.
Les yeux gris de Dumbledore se teintèrent de tristesse. Il tendit le plumier à Harry et celui-ci eut juste le temps de voir Phineas Nigellus lui adresser un sourire ironique depuis son portrait sur le mur.
Il atterrit dans le compartiment du Poudlard Express qui lui était réservé au moment où Ron ouvrait la porte. Le jeune homme poussa un cri de joie. Ginny le poussa en avant pour voir ce qui lui causait tant de bonheur. Elle allait crier le nom d'Harry lorsque la voix d'Algie Londubat les pressa d'entrer en silence. Harry s'attendait à voir apparaître Dumbledore d'un moment à l'autre. Il entendit sa voix sur le quai de la gare.
- Fermez les rideaux, Harry, s'il vous plait ! dit le Professeur Londubat.
Harry s'exécuta aussitôt. Il s'assit contre la fenêtre pour laisser entrer tout le monde. Ron s'installa en face de lui, Hermione à ses côtés. Ginny prit place à la droite de son amie. Neville supplia son oncle de le laisser aller chercher Luna. Algie Londubat jeta un œil dans le compartiment.
- Je suppose que vous ne verrez aucun inconvénient à vous serrer un peu… dit-il sur un clin d'œil malicieux à Ron.
Les oreilles du jeune Weasley devinrent aussi rouges que sa chevelure. Heureusement, Londubat Senior se tournait vers son petit-neveu pour l'autoriser à aller chercher sa bien-aimée, sans parler de la présence d'Harry parmi eux. Neville revint quelques minutes plus tard, radieux et encombré des bagages de Luna. Il eut quelques difficultés à caser les valises de la jeune fille jusqu'à ce que son oncle les réduisît d'un coup de baguette pour les ranger dans le filet à bagages déjà surchargé, à côté de son Mimbulus. Ginny se déplaça sur la banquette d'en face pour laisser sa place à Neville et Luna. A la grande contrariété de Ron, elle s'assit dans le coin de la porte. Il lança un regard noir à sa sœur tout en lui désignant Harry du menton. Elle fit semblant de ne pas le voir et s'installa un peu plus confortablement pour faire un somme. Le train s'ébranla. Ron allongea ses jambes. Il n'osa pas passer son bras sur les épaules d'Hermione pour la serrer contre lui, gêné par la présence du professeur. Neville ne paraissait pas aussi timide. Il parlait avec Luna de tout et de rien. La conversation dévia à un moment sur les Ronflacks cornus que Luna se désola de ne pouvoir cette année encore aller chercher en Suède. Ron était effaré de l'intérêt que l'oncle de Neville portait à ces créatures improbables et Harry craignait qu'il ne fût bientôt question d'Aspimageurs. Enfin, Algie Londubat autorisa Harry et Ron à ouvrir les rideaux et se décida à apprendre aux jeunes gens qu'Harry passerait les quinze premiers jours de vacances avec les Weasley.
- Génial ! s'exclama Ron avec un regard insistant en direction de sa sœur.
- Vous n'avez pas votre ronde à faire ? demanda Harry mi riant, mi exaspéré.
- Non ! lui répondit Hermione, un peu déçue. Nous avons reçu comme consigne de rester dans nos compartiments. Les Aurors ainsi que le professeur McGonagall patrouillent dans les couloirs.
La porte s'ouvrit soudain et la tête aux cheveux rouges de Tonks apparut.
- Coucou ! fit-elle avec un large sourire. C'est la relève, Commandeur !
Le Professeur Londubat se leva et salua les jeunes gens. Il leur promit de revenir les voir plus tard. Tonks referma la porte du compartiment derrière elle.
- Jolies boucles ! dit-elle à Luna qui la regardait fixement. Pousse tes fesses, Ginny. C'est ma place là. Salut Harry ! Tu vas bien ?
Elle allait s'adresser à Ron lorsque celui-ci la devança :
- Salut Tonks ! Tu as des nouvelles de Charlie ?
Le sourire de la jeune femme s'éteignit.
- Non, répondit-elle simplement. Mais il doit rentrer bientôt. C'est ce qui était prévu.
Ron parut se contenter de cette réponse. Il passa son bras autour de la taille d'Hermione et chercha à l'embrasser, tout en gardant un œil sur Tonks qui discutait avec Neville et Luna, Pattenrond sur les genoux.
Tonks resta avec eux une bonne partie du voyage. Elle fit quelques rondes dans le couloir, pour se dégourdir les jambes. Les jeunes gens n'eurent pas le droit d'en faire autant. La dame à la desserte aux friandises ne passa pas. Harry et Ron disputèrent une partie d'échecs version sorcier que Harry gagna cette fois. Il faut dire que Ron était bien plus préoccupé par Hermione que par la partie en cours. Plus le train se rapprochait de leur destination, plus il la serrait contre lui, comme s'il voulait l'empêcher de le quitter pour deux longs mois interminables.
Lentement, le train entra en gare. Tonks ferma les rideaux d'un coup de baguette et ouvrit la porte du compartiment en se coinçant les doigts dedans au passage. Algie Londubat fit sortir les Weasley, son neveu, Luna et Hermione. Ils firent de grands signes à Harry, même Ron et Ginny qui pourtant savaient le retrouver un peu plus tard.
Les jeunes gens descendirent sur le quai avec Tonks et attendirent qu'on vînt les chercher. La grand-mère de Neville cherchait son petit-fils avec anxiété. Son chapeau dominait la foule des parents- qui se pressaient. Lorsqu'elle vit Neville en compagnie de ses amis, elle s'avança aussi vite qu'elle le put. Les jeunes gens la trouvèrent un peu lasse et plus marquée que l'année précédente, quand ils l'avaient rencontrée sur le Chemin de Traverse. Elle les salua d'un signe de tête.
- Algie n'est donc pas avec toi, Neville ? demanda-t-elle. Il m'avait pourtant assuré qu'il ne te quitterait pas des yeux.
- Le Commandeur Londubat m'a confié Neville et ses amis, Madame, intervint Tonks en lui mettant sa carte d'Auror presque sous le nez. Il a été chargé d'une mission par le Professeur Dumbledore…
La grand-mère de Neville toisa la jeune femme d'un œil sceptique. Elle ne fit aucun commentaire, car à ce moment Narcissa Malefoy passait sur le quai, le nez pincé, visiblement incommodée par les odeurs fortes des gares, qu'elles fussent moldues ou sorcières. Drago la suivait, l'air sombre, tandis qu'il poussait lui-même un chariot rempli de ses affaires. Ils affectèrent tous les deux de ne pas regarder le groupe qui ne se priva pas de les fixer tant qu'ils furent dans leur angle de vue. Neville, Ginny et Ron pouffèrent. Luna continuait à suivre Malefoy de son regard étonné. L'air soudain éprouvé de Mrs Londubat n'avait pas échappé à Hermione, au passage de Mrs Narcissa Malefoy, née Black.
- Ils ont quitté leur Manoir, pour un appartement dans Londres, dit Tonks à voix basse. Du grand luxe, vous pouvez me croire. Mais en plein cœur du Londres moldu.
- Ce doit être pour cela que Drago faisait cette tête, estima Ron Weasley, fort satisfait.
- C'est plutôt parce qu'ils ont trouvé au Manoir Malefoy des preuves du passage de Voldemort, et des tas de pièces à conviction pour l'accuser de trafic de créatures interdites et de marchandises prohibées utilisables à des fins de magie noire. S'ils l'attrapent c'est l'interdiction à vie d'utiliser une baguette, et Azkaban à perpétuité.
Tonks et la vieille dame la contemplèrent du même regard éberlué.
- Et tu sais ça comment toi ? demanda Tonks.
- Je ne vous l'ai pas dit ? J'ai reçu un courrier de papa il y a deux ou trois jours. Il m'a dit que son prochain article sera consacré à la famille Malefoy…
Ginny sauta d'excitation sur place :
- Je vous l'avais dit ! Je vous l'avais dit ! qu'il ne manquait plus que quelques révélations croustillantes sur Lucius pour clore la série des articles anti-mangemorts !
- C'est dommage qu'on ne soit plus à l'école pour voir la tête que fera Drago en lisant l'article, regretta Neville.
- Ouais, grimaça Ron. Je lui enverrai bien un exemplaire du Chicaneur pour la peine.
Hermione jeta un regard à la chevelure de Luna.
- Ce n'est peut-être pas un mal, murmura-t-elle, que cet article sorte pendant les vacances.
La grand-mère de Neville suivit son regard puis posa une main tremblante sur l'épaule de son petit-fils.
- Mais que fait donc Algie ? dit-elle d'une voix rauque.
- Je suis là Hestia ! Je suis là !
Le professeur Londubat s'approcha de sa belle-sœur et l'embrassa sur le front.
- Tout va bien ! lui sourit-il. Je te ramène Neville sain et sauf.
Le visage soucieux de la vieille dame s'éclaira à la vue du Commandeur.
- Oui, acquiesça-t-elle d'un air sévère cependant. Mais je trouve qu'il a maigri. Ne les nourrit-on pas ces enfants, dans cette école ? Heureusement, j'ai encore de la potion pimentine à la maison…
Ron baissa la tête pour cacher son fou rire tandis que Neville pâlissait.
- Moi, je le trouve très bien comme ça… fit Luna, un sourcil interrogateur à l'attention de Mrs Londubat.
Neville ne sut s'il devait rougir, ou bien sourire à Luna. Ginny donna un coup de coude dans les côtes de son frère qui faisait semblant d'avoir un chat dans la gorge. Pattenrond cherchait de la patte à ouvrir la poche du Professeur Londubat et celui-ci se souvint qu'il avait quelque chose qui appartenait à son petit-neveu. Aussitôt qu'il sortit Trevor de sa poche le crapaud chercha à se sauver. Neville l'enfouit au fond de sa propre poche de pantalon, encore plus gêné. Algie Londubat rappela à Tonks que les Aurors de l'ordre l'attendaient avec les jeunes gens de l'autre côté de la barrière magique. En effet, les parents d'Hermione, des moldus, ne pouvaient passer du côté magique et ils avaient tous rendez-vous sur le quai de la gare de King's Cross. Il pria Miss Lovegood de bien vouloir les suivre, si elle voulait bien de leur escorte, lui et sa famille afin de rejoindre son père dans un endroit sûr. Neville, ravi, installa les bagages de sa bien-aimée sur son chariot, en un équilibre douteux, et poussa le tout avec ardeur vers le pilier qui séparait les deux mondes.
Le quai du Poudlard Express se vidait. Les Weasley et Hermione traversèrent la barrière à leur tour. Les membres de l'Ordre étaient là. Ils firent des signes discrets de reconnaissance à Tonks. Les parents des jeunes gens n'étaient pas encore arrivés. Ron et Hermione ne s'en plaignirent pas. Ils s'éloignèrent à quelques pas pour se dire un dernier adieu tandis que Ginny discutait avec Tonks du dernier tube des Bizar'sisters.
- Tu seras prudent, n'est-ce pas, mon cœur ? murmurait Hermione.
- Et tu feras attention à toi, Hony, renchérissait Ron.
Il essuyait du pouce une larme au coin de l'œil de la jeune fille.
- Tu as ton miroir ? demandèrent-ils en même temps.
Ron se pencha sur les lèvres d'Hermione pour un dernier baiser.
- Ah ! Vous êtes là ! On a cru qu'on n'y arriverait jamais ! Il y a un monde fou sur les routes moldues !
- Chut, Molly ! Tu vas nous faire repérer…
Ron et Hermione se retournèrent vers les Weasley, père et mère, qui se hâtaient vers eux. Molly avait son air habituel de mère poule occupée à rassembler ses petits. Elle serrait déjà sous son coude son unique fille et tendait la main vers Ron et Hermione.
- Bonjour, Mr Weasley, essaya de dire Hermione, écrasée contre le sein de Molly.
Elle réussit à s'échapper pour courir dans les bras de ses parents. Elle ne les avait pas vu depuis Noël. Ils la trouvèrent changée. Ils étaient tout heureux de passer avec elle un mois entier, même si les mesures de protection qu'avait exigées Dumbledore les inquiétaient un peu.
- Ne restons pas là, fit soudain Mr Weasley. La voiture nous attend sur le parking de la gare.
- Où allons-nous ? demanda Ginny.
- Chez Percy, pour commencer, déclara son père. Nous devons prendre quelques affaires pour lui, que nous lui porterons quand nous irons le voir. Puis nous ramènerons les Granger à leur hôtel, et de là je les mènerai à leur lieu de villégiature.
Ron serra la main d'Hermione un peu plus fort dans la sienne. La boule qu'il sentait dans sa gorge depuis que le train était entré en gare lui faisait de plus en plus mal. La larme qu'elle avait versée quelques minutes plus tôt lui avait mis du baume au cœur et ravivé en même temps sa propre peine.
Dans le véhicule qu'Arthur avait empruntée au Ministère, Molly pestait contre les embouteillages. Elle poussait le siège avant de la voiture comme si elle eût pu la faire avancer plus vite. Son époux avait beau lui expliquer que le chauffeur pouvait certes se faufiler parmi les bouchons sans aucun problème, il n'en avait pas moins pour obligation de respecter un minimum le code de la route moldue et les feux rouges notamment. Ron refermait ses doigts sur la main d'Hermione. Aussi longtemps que durerait le voyage, il le trouverait trop court.
Lorsqu'ils laissèrent les Granger et Arthur devant l'hôtel où ils logeaient, Ron retint Hermione et lui fit promettre de l'appeler dès qu'elle serait installée. Elle lui envoya un baiser du bout des doigts. Il la vit se blottir dans les bras de sa mère avec un pincement au cœur.
- Tu n'es quand même pas jaloux à ce point-là, tout de même ? Susurra la voix de Ginny à son oreille.
Il haussa les épaules et lui fit une grimace.
- Tu sais, Ginny, murmura-t-il à son tour. J'ai un drôle de pressentiment. Je les sens pas ces vacances. Mais alors pas du tout !
FIN DE LA PREMIERE PARTIE
Dès que j'aurais publié le premier chapitre de la deuxième partie je viendrais mettre un lien –si j'arrive à comprendre comment on fait… au fait merci à Alixe et sa co-autrice pour le guide très pratique en français sur la manière d'apprivoiser fanfiction…
Normalement demain soir, le chapitre 80 des Secrets d'Hermione 2 devrait être en ligne…
Sinon, cliquez sur ma bio… normalement mes fics publiées doivent y figurer… vous n'aurez qu'à cliquer sur le lien… c'est encore plus simple…
Voici le lien vers la deuxième partie : http:www-fanfiction-net/s/2299475/1/
(les tirets remplacent les points... bien sûr remettez les points dans votre barre d'adresse quand vous aurez copier-coller!)
Reponses aux reviewes !
Jade-oopale : c'est quoi la traduction de la chanson? J'ai mis la traduction de la chanson dans un chapitre intitulé A propos… La chanson de McGregor. Tu sauras tout dessus !
y'a pus de chance pour un HP/EM?dommage. Qu'est-ce que tu en penses après la lecture de ce chapitre ?
tu vas jusqu'a conbien de chap? tu viens de lire le dernier chapitre des Secrets d'Hermione Première Partie ! La seconde partie en est déjà à 150 chapitres écrits… en suivant le premier chap de la seconde partie est le chap 80… ouf je vous ai fait peur, hein ?
Nobee : J'aime beaucoup le chant, je l'avais déjà entendu, mais tu as fait un très bon choix! Je ne sais pas si tu as vu mes reviews précédentes, mais peut-être que tu réponds à seulement quelques-unes des reviews postées! En tout cas, si tu reçois celle-là, bravo pour les chapitres précédents, et bravo pour ton courage! J'ai eu des problèmes de réception de mes alertes de reviewes. Et je postais mes chapitres sans pouvoir accéder à tous mes reviewes. J'essaie de répondre aux questions en tous cas.
MI : Ce chapitre est vraiment super et très émouvant (même si j'ai pas retrouvé les paroles dans la chanson) l'air semblait tout à fait approprié et l'imaginé comme ça c'était méga supra... En plus que ce soit Mc Gregor, elle est vraiment super cette fille! Pour les paroles, tu as bien cliqué sur le cinquième extrait : Scots Wha Hae ?
Ayaminne : Ellie tient tant que ça à s'attirer des ennuies car là c'est un vrai défi qu'elle lance à Drago! En effet… et elle n'a pas fini de chercher les ennuis…
Alixe : J'ai pas réussi à entendre le chant (je vais réessayer, mais cela semble avoir drôlement impressioné Harry dis donc. Intéressant comme stratégie amoureuse lol. C'est du McGregor pur !
Bon, Hermione va révéler ses secrets en en se taisant, intéressant. C'est aussi du Hermione pur.
Tatoom : J'ai fait des recherches sur le net a propos des melusines... Est-ce que les infos que je vais y trouver auront un sens avec celles trouvees par les Griffondor dans la bibliotheque de Poudlard? Ben… ça dépend de ce que tu auras trouvé… lol ! Et c'est Mélusine… sans s…
cemeil : La chanson m'a fait frissonner... Du coup, je l'écoute en boucle maintenant! lol.
Oui moi aussi. J'adore ce morceau.
Oh... On ne va pas tarder à savoir ce qu'Hermione cache depuis le début? C'est pas trop tôt! Ben non c'est pas pour tout de suite ! désolée !
J'ai vu dans ta bio que cette sixième année ne faisait que 79 chapitres. Oui « que » !
C'est bientôt la fin alors... oui c'était le dernier chapitre là… (ou le commencement peut-être?) Mais toute fin est un commencement… pfff ! je devrai pas répondre aux reviewes si tard moi !
Ayako : Tt d'abord merci pour l'aide précieuse que tu as apporté pour la forme Pour une fois où c'est pas moi qui crie à l'aide ! lol !
Ensuite c ki Melusine? (a part la sorcière au cheveux rouge tirée d'un BD et celle tirée d'une légande moyennageuse qui ne dit pas si elle était rousse ou pas) Ha oui voilà ! que vient donc faire Mélusine dans cette histoire ?
Et si j'ai bien compris Sev aussi est tenu par le secret (c pkoi il parle en message codé...) Très bonne déduction, ma chère Ayako !
Sinon ct super émouvant le moment dans la grande salle (et contente de voir qu'il est tjs bon en discours le Dumby ) oui, je me suis que pour une fois, il pourrait nous en faire un vrai, Dumby de discours… l'occasion le méritait !
