Chapitre 3 :

Une dizaine de personnes, accroupie derrière le canapé et le fauteuil, fixait la porte du salon. On pouvait sentir qu'une certaine impatiente planait dans l'air. Harry les voyait de dos : ils avaient tous la tête encapuchonnée dans une cape recouverte de suie (c'était donc cela les craquements ! Ils ont tous utilisés la poudre de cheminette !). Harry se douta que cet étrange rassemblement était celui de sorciers et que visiblement, c'était lui que tous attendaient. Et il ne put résister : il s'avança doucement vers la première cape qui se présentait et chuchota :

"Qui est-ce que vous attendez comme ça ?"

"Et bien, c'est Harry, quelle question ? murmura un sorcier en se retournant furtivement vers lui. Et chut, Il ne va pas tarder à arriver, baisse toi pour ne pas te faire voir !" ajouta-t-il d'un ton quelque peu irrité.

Le sorcier secoua la tête l'air scandalisé et soudain s'immobilisa. Il se tourna alors lentement vers Harry, laissa échapper un cri de stupeur et se leva brusquement en se décapuchonnant et en criant : "JOYEUX ANNIVERSAIRE HARRY !". S'en suivit alors des tas d'autres "joyeux anniversaire" sortis d'un peu partout autour de Harry. Son anniversaire, comment avait-il pu l'oublier ? Il se redressa, un sourire immense sur les lèvres. Et réalisant soudain qui était autour de lui, il porta ses mains à sa bouche pour retenir son cri. Tout le monde était là : la famille Weasley et Granger dont faisaient partis ces deux meilleurs amis Ron et Hermione, les professeurs Dumbledore, McGonagall et ... Rogue (?), Remus Lupin ainsi que Sirius Black son parrain et enfin, Hagrid, le garde chasse de Poudlard, son école de sorcier. Bien que cela fut étrange, toutes ces personnes étaient là pour lui, pour son anniversaire et c'était tout simplement magique. Harry se précipita dans les bras de son parrain puis ceux de ses meilleurs amis et alla chaleureusement dire bonjour aux autres invités(sauf Rogue malgré qu'il affiche un sourire radieux qui n'était pas simulé !). Étant porté par une allégresse indéfinissable, il en oublia de se poser des questions sur ce qu'il se passait. Tante Pétunia fit apparaître des gâteaux de toutes les couleurs à l'air appétissant ainsi que plein d'autres mets (dragées surprise, Chocogrenouilles, fizwizbiz ...) et autant de boissons (jus de citrouilles, thé divers...). L'après-midi se passa merveilleusement : les éclats de rire fusaient, les gâteaux et jus de citrouille diminuaient à une vitesse fulgurante et les conversations allaient bon train. Harry ne se souciait plus de rien à présent. Sauf lorsque les cadeaux apparurent : il y en avait une quarantaine au moins. Tout en les déballant (il venait juste d'ouvrir un énorme paquet qui contenait un paquet, qui contenait un paquet qui contenait un paquet, qui ... jusqu'à avoir un paquet de la taille d'un écrin à bijou qui contenait un bracelet Senbon :"avec ce bracelet, fini vos problème d'odeur, vous sentirez comme une fleur" offert par Fred et George, les jumeaux farceurs des Weasley !), Harry pensa alors à l'expression que Dudley aurait eu si ... Dudley ? Par la barbe de Merlin, Harry avait complètement oublié son "cher" cousin. Vraiment étonnant de sa part vu que chaque jour auparavant, celui-ci ne se gênait pas pour le courser à travers le jardin et les rues ! Il se demanda où il pouvait bien être. Alors après avoir ouvert tous ces cadeaux (maintenant, il aurait pu tapisser les mûrs de sa chambre avec les différents papiers cadeaux qui envahissaient le sol du salon !), il rejoignit tante Pétunia qui était en grande conversation avec Mrs Weasley à propos du Balaitout (un balai magique tout récemment sorti et qui, il paraîtrait, ferait des miracles !). Voyant arriver son neveu, tante Pétunia lui demanda si la petite surprise lui plaisait. Harry assura que oui et il se jeta à l'eau et dit :

"Tante Pétunia, où ... où est-ce que se trouve Dudley ?"

"Dudley ? Ne te préoccupe pas de lui, il n'a rien à faire dans cette maison et tu le sais bien !" répondit tante Pétunia d'un ton amer.

"Mais, comment ça ? Normalement, il..., Harry cherchait ses mots, vous... oncle Vernon et toi... enfin, c'est votre fils et vous l'adorer en temps normal ?"

"QUOI ? s'écria sa tante, mais qu'est-ce que tu racontes ? Ne dis pas de bêtises ! Dans une autre dimension oui ! s'exclama-t-elle. Elle marqua une pose et dans de grands gestes énervés, elle s'offusqua : "Dudley est la honte de la famille ! Un cracmol dans la famille, tu te rends compte ? Et notre propre fils en plus ! Il est très bien là où il est ! Dans le garage, entre la poubelle et l'étagère à confiture, c'est déjà très bien ! Et ne parlons plus de lui, il va gâcher la fin de ta petite fête ! Allez ouste, file rejoindre tes amis !" ajouta t-elle d'un ton sans réplique.

Harry rejoignit Hermione et Ron et leur demanda de le suivre dans sa chambre. Une fois là-haut, Harry leur raconta ce que sa tante lui avait dit. A son grand étonnement, ses deux amis n'eurent pas l'air surpris et ils approuvèrent même tante Pétunia. Harry ne compris pas tout de suite, il crut qu'ils leur faisaient une blague mais en voyant leurs têtes, il sut que Ron et Hermione disaient vrai. Comment pouvait-il en être ainsi ? Bien qu'il ne supporte pas Dudley, il ne voulait pas qu'il subisse ce que lui avait subi. Et il avait pensé que ses amis le comprendraient mais il se trompait lourdement. Déçu, il n'osa dire mot et ce fut Hermione qui brisa le silence : "Bon, si c'est tout ce que tu as à dire, nous pourrions redescendre ?". Ron acquiesça. Tous deux se levèrent et sortir de la chambre en disant à Harry de les suivre mais il n'en fit rien. Certes, le fait que les Dursley aient radicalement changé de mode de vie lui convenait parfaitement, mais le changement d'attitude de ses amis ne lui allait pas du tout. Il prit alors une décision : il allait descendre voir Dudley dans le garage.