Chapitre 4 :
Passant discrètement (il ne voulait pas que quelqu'un le voit et entame avec lui une discussion sans fin!) devant le salon bruyant de conversations, il arriva devant la porte du garage, il l'ouvrit doucement et passa sa tête par la porte. "Dudley ? Tu es là ?" appela Harry. Il eut pour seule réponse le bruit du vent s'engouffrant par la porte de sortie des voitures. Il sentait comme un malaise. Il s'avança alors prudemment. Il mit un pied puis l'autre sur le sol du garage s'attendant à tout instant à ce que quelqu'un lui saute dessus. Devant lui, une voiture qu'il ne connaissait pas. Elle était toute abîmée, la peinture verte turquoise toute écaillée. Ce n'était pas dans les habitudes de l'oncle Vernon de négliger sa voiture. Curieux, il examina la voiture de plus près. De l'extérieur, elle paraissait normale mais à l'intérieur, elle était hors du commun : une douzaine de personnes pouvait s'asseoir sans se gêner et le coffre pouvait contenir autant de valises. Tout à son étonnement, il en oublia pourquoi il était descendu dans le garage. Au moment où il fermait doucement le coffre une main s'abattue sur son épaule, ce qui eut pour résultat de le faire sursauter et de se coincer les pouces dans la porte du coffre. Il fit alors volte face, ignorant la douleur lancinante de ses doigts, et se retrouva nez à nez avec son cousin Dudley. Celui-ci avait énormément changé : il nageait dans son T-shirt et son pantalon et il avait l'air beaucoup moins bête qu'avant. Il paraissait effrayé (il jetait des regards partout autour de lui). Harry ne savait pas pourquoi, mais il avait l'intuition que maintenant, Dudley ne se servirait plus de lui comme un punching-ball.
Désolé de t'avoir fait peur Harry, je croyais que c'était l'autre qui revenait ! s'excusa son cousin. Tu me cherchais ? s'empressa-t-il d'ajouter.
Pas grave ! souffla Harry. Euh oui effectivement, je voudrai te poser quelques questions au sujet de ce... cette situation. Encore hier, tes parents et toi me traitaient comme un moins que rien et aujourd'hui, c'est moi l'enfant roi et toi le raté ! Et vous, les Dursley, les gens les plus "normaux" qu'il soit, vous faîtes de la magie, enfin sauf toi qui est cracmol, et connaissez tous mes proches ? Mes meilleurs amis changent de comportements, Rogue, le professeur qui me hait, vient ici avec un grand sourire..., Harry reprit son souffle. Je ne comprends rien ! Pourrais-tu me dire ce qu'il se passe ici à la fin ? Parce que bien que maintenant, je pourrai enfin être heureux vu que vous comprenez le monde de la magie, je trouve cela vraim..."
Mais Dudley lui plaqua une main sur la bouche et écouta attentivement. "Quelqu'un arrive" chuchota-t-il. Et il rajouta avant de s'enfoncer dans l'ombre du fond du garage : "Rejoins-moi ce soir à minuit, ici.". Harry voulut répondre, mais la porte du garage s'ouvrit. "Qu'est-ce que tu fais là Harry ? Nous te cherchions partout !" dit une voix forte. C'était l'oncle Vernon. "Je, euh, cherchais du jus de citrouille." mentit Harry. L'oncle Vernon lui répondit que c'était dans la cuisine qu'il était et lui fit signe de sortir du garage. Harry s'exécuta et retourna dans le salon où les invités poussèrent un "haaaaaaaa" de contentement tandis que son oncle jeta un regard noir vers le fond du garage avant de refermer la porte à clé.
Le reste de l'après-midi et la soirée se passa joyeusement malgré que Harry n'ait de pensées que pour ce qu'il allait découvrir cette nuit et que Ron et Hermione ne lui adressèrent pas la parole. Vînt l'heure des au revoirs et des remerciements. Il était temps pensa Harry car minuit approchait à grands pas. Harry, prétextant une énorme fatigue (car trop d'émotions !), laissa son oncle et sa tante ranger le salon et monta dans sa chambre. Il s'assit sur son lit et fixa son réveil : 23h21. L'heure approchait. Il éteignit sa lumière pour faire croire qu'il dormait et attendit. 23h34, les Dursley n'étaient toujours pas remontés. 23h46, 23h50, 23h53... toujours personne ne montait. Enfin, à 23h57, Harry entendit les Dursley monter les escaliers, passer devant sa chambre et fermer la porte de la leur. Harry se leva, écouta à sa porte au cas où son oncle et sa tante seraient brusquement ressortis de leur chambre puis il prit sa baguette, ouvrit doucement sa porte, la referma et commença à descendre les marches. Il était quasiment en bas des escaliers lorsque soudain, la marche sur laquelle il venait de poser son pied grinça fortement. Il s'immobilisa, tout ouï. C'est alors qu'il entendit une porte s'ouvrir et quelqu'un marcher vers l'escalier. Harry sauta les quatre dernières marches et, ne sachant où aller, se dirigea vers le placard sous l'escalier et s'y cacha. Il entendit les escaliers grincer puis l'oncle Vernon demander s'il y avait quelqu'un. Harry s'enfonça profondément dans le placard, plus attentif que jamais. Oncle Vernon était maintenant devant le placard. Il posa sa main sur la poignée. Harry sentait ses joues bouillir. La poignée commença à tourner. Il se recroquevilla à son maximum. La poignée continua à tourner et un déclic retentit signifiant que la porte pouvait être ouverte. Harry retînt son souffle. Et la porte commença à s'entrebâiller doucement. Et ...
