Une vie, des vies…


« Véga ! »

Le cri retentit dans les couloirs du palais. Une jeune femme se mit à courir le plus vite possible vers son origine.

Lorsqu'elle y arriva une fillette l'attendait, tremblante.

« Hore'a » fit doucement Véga. « Que se passe-t-il ?

De nouveaux guerriers viennent d'arriver, le maître prépare des jeux… »

Véga la prit dans ses bras, la berçant doucement. Elle ne devait pas avoir 6 ans. Deux années plus tôt elle avait vu son père –un jaffa– être jetait dans l'arène contre des prisonniers Tok'ras… Ils étaient tous mort, jaffas et Tok'ras, tué par une bête lâchée en même temps qu'eux.

Depuis ce jour la petite Hore'a avait une peur panique des jeux. Mais le maître, comme l'appelait la petite, aimait plus que tout le sang.

Véga se souvenait très bien de ce qui était arrivé, trois ans plus tôt (elle venait juste d'arriver au service de son maître), lorsqu'il avait capturé des Tau'ris. Parfois, la nuit, les cris de la femme qui était avec eux la réveillaient. Ils avaient été lancé dans l'arène face à des jaffas armé jusqu'aux dents et des Unas affamés.

Ils étaient tous morts, tout les trois… éventrés… dévorés…

Sans que quiconque n'est pu faire quoique ce soit…

Et quelques mots plus tard était arrivée la nouvelle qui avait anéantit une partie de la galaxie et réjouit une autre :

La Tau'ri cessait de combattre. Ils avaient sans doute enterré le Porte. En tout cas personne ne pouvait les joindre.

Qu'on l'admette ou pas, les Tau'ris avait toujours été un espoir pour les Résistants. Ils les savaient forts, derrière eux.

Cette petite planète bleue et ses habitants avaient réussi à réveiller l'espoir dans le cœur des esclaves des Goa'ulds. Mais ils étaient partis… et tout était revenu comme autrefois.

Les guerres entre les Goa'ulds. Heru'ur était mort, Ba'al avait été vaincu par notre maître, deux nouveaux Grands Maîtres émergeaient…

Véga secoua la tête, ce n'était pas le moment de faire un cours d'histoire. Hore'a avait dit que de nouveaux guerriers arrivaient… Ce qui voulait dire…

Elle eu une grimace. Elle détestait tellement ça !

« Hore'a, écoute moi, va voir Calicia, elle te cachera, je dois y aller… »

« Véga ? » appela l'enfant. « Fais attention… »

La jeune femme eut un sourire tendre et ébouriffa de la main les cheveux sombres de sa protégée.

« T'en fais pas pour moi ! »

Véga repartit au pas de course vers une salle. Lorsqu'elle y entra une dizaine de femmes l'y attendaient.

« Bonjour à toutes, je suppose que vous êtes au courant…

Oui, » dit l'une d'elle, brune aux yeux et à la peau sombres. « Yaël nous a dit que les jeux étaient pour demain, donc cette nuit… »

Elle se tut et baissa les yeux.

« Ce que veut dire Draba, » intervint une autre aux cheveux châtains et aux yeux noisette. « C'est que Yaël nous enverra chez un des guerriers pour… enfin, vous voyez…

Je n'en peux plus… » murmura une fille (elle ne devait pas avoir plus de 16 ans) aux cheveux miels et aux yeux gris. « J'aimerai tant que tout s'arrête… Parfois je rêve que les Tau'ris viennent tuer le maître et nous libérer… »

Elles se regardèrent tristement. Ishtar, la jeune fille, était une fille de jaffa. Elle était esclave depuis ses 5 ans… Elle était très belle, chose dont elle se serait bien passée, ce qui avait attiré l'attention de la Reine. Elle avait donc été confiée à Yaël… Il était inutile d'en dire plus. Dans son regard on voyait une flamme usée… Une flamme qui n'avait pas lieu d'être dans les yeux d'une gamine de son âge.

Quelques heures plus tard, Véga se regardait dans un miroir.

« Tu es très belle… » lui dit presque tristement Ishtar qui se préparait avec elle.

C'était vrai. Elle portait une tunique à moitié transparente aux couleurs chaudes, laissant deviner le bandeau de tissus qui entourait sa poitrine, puis une longue jupe de voiles surmontée par une autre jupe, courte celle-ci, brodées d'or et de pierreries. Un diadème finement ouvragé d'or et d'émeraudes retenait ses longs cheveux blonds et faisait ressortir la superbe teinte émeraude de ses yeux. Elle avait un maquillage très discret se résument à un rouge à lèvre et du far à paupière presque invisible.

La tenue n'était pas vraiment provocatrice… mais on pouvait facilement la rendre provoc'.

Ishtar également était superbe. Ses cheveux miel étaient retenus en chignon d'où tombaient quelques mèches bien choisies. Elle portait elle aussi un diadème, mais avec des rubis cette fois. Elle portait un haut, lui aussi transparent, s'arrêtant à mi-ventre avec des manches évasées. Sa jupe était taille très base et s'arrêtait au genou pour laisser apparaître des sandalettes à talons laçaient sur tout le mollet.

« Ca va ? » s'enquit Véga.

« Autant que quelqu'un qui va jouer les objets sexuels pour quelques guerriers assoiffés de sang !

Au moins, tu ne perds pas ta répartie ! »

Ishtar eu un sourire alors que des jaffas venaient les chercher. Véga fut conduite aux quartiers des invités. Elle prit une profonde inspiration et entra…

§§§

Alors que j'entrai, j'agissais comme j'agissais depuis quatre ans. J'enfouissais au fond de moi tout ce qui me tenait à cœur, toutes mes pensées pour devenir un objet, comme on l'attendait de moi.

Aucuns de ses hommes ne m'avaient jamais vraiment eu… Je ne voulais me donner qu'à une seule personne… et je ne la reverrais jamais.

Un homme était assis sur le lit. Grand, visiblement bien bâti, aux cheveux brun et aux yeux noisette. Il y avait quelque chose dans son regard qui me surprit…

Une tristesse sans bornes. Pourquoi cet homme était-il si triste ?

NON ! Ce n'était pas le moment de me la jouer bonne samaritaine ! Je n'étais pas là pour ça !

L'homme posa son regard sur moi. J'étais incapable de dire ce qu'il y avait dans ce regard… Bon sang, qui diable était cet homme ? Il ne ressemblait pas aux grosses brutes qui se présentaient d'habitude pour se battre dans les jeux.

Il dut sentir mon regard inquisiteur car il déclara :

« Vous semblez surprise… »

Je réalisais ma faute. Je baissai la tête, rougissante.

« Veuillez m'excuser Monseigneur, je suis à vous.

Je ne te veux pas. »

Je manquais m'étouffer. C'étai bien une première ! Non pas que je m'en plaigne. Oh non ! Mais c'était tout de même étonnant.

« Assis toi. »

Je m'exécutais. Je m'assis près de lui, sur le lit.

« Quel est ton nom ? »

Décidément cet homme était un original ! Depuis quand s'occupait-on de connaître mon nom ?

« Véga, Monseigneur.

Laisse tomber le ''Monseigneur''.

Bien Monseigneur. »

Ben quoi ? On se refait pas ! Désolée mais je n'ai pas envie que ça me retombe dessus !

L'homme eu un sourire amusé. Un instant il y eu quelque chose dans son regard… je ne saurais dire quoi… Mais je sentis que ce regard n'était pas pour moi…

Petit à petit, je laissai tomber mes défenses. Peut-être avais-je tort… Sans doutes même… Mais c'était plus fort que moi !

« Puis-je vous poser une question ? » m'enquis-je outrepassant ma fonction.

« Je t'écoute, » me répondit-il comme si ma curiosité était naturelle. (Vraiment bizarre ce type.)

« Que faites vous ici ? Je ne pense pas que se soient les jeux qui vous attirent… Ce ne sont pas non plus les filles, puisque vous ne me voulez pas… Alors ?

Mon aussi j'ai une question, pourquoi fais-tu ça ?

J'ai été capturée mourante, on m'a soignée et vendue au maître, je dois lui obéir… »

Bon, c'était presque vrai. Bon, il n'était pas là pour faire ma biographie non ? Alors il n'avait pas besoin de tout savoir… Non ?

« Pourquoi ? »

Quoi pourquoi ? Pourquoi quoi ? Il a des questions celui-ci !

« Parce que c'est mon Dieu ! »

Logique non ? Qu'est-ce que c'est que ces questions ?

« Ah. »

Quoi "Ah" ? Qu'est-ce que ça veut dire "Ah" ? Il ne pourrait pas s'exprimer de façon intelligible non ? On croirait entendre une certaine personne dont je ne citerai pas le nom mais qui se reconnaîtra !

Avec tout ça il n'a pas répondu à ma question !

« Et ça te plait ? »

Oh ! LA question ! C'est un rigolo celui-là, vraiment ! Il a fait l'école du rire non ?

« Qu'attendez-vous de moi au juste ? »

Il sourit. Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

« Tu es intelligente.

Merci. »

Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends plus rien !

Soudain une explosion se fit entendre. Je sursautais et posais ma main sur le bras de mon compagnon pour me retenir…

Et je vis avec horreur ma main disparaître.

Un hologramme ! Ce type était entouré d'un hologramme ! Ce qui ne pouvait vouloir dire qu'une chose…

Il était de la Résistance !

« Viens ! » me dit-il en m'entraînant à sa suite.

Nous sortîmes et rencontrâmes un autre homme, plus petit et blond, accompagné d'Ishtar qui ne semblait pas vraiment comprendre ce qui se passait.

« Que se passe-t-il ? » m'inquiétai-je.

« Le palais va exploser, » me dit mon compagnon. « Il faut partir. »

Il me tira vers la sortie, mais je me figeai et partis en arrière.

« Véga ! Que fais-tu ! » me cria Ishtar.

« Hore'a ! Elle est toujours à l'intérieur ! »

Pas question que je l'abandonne ! Je courrai le plus vite possible vers les quartiers de Calicia…


Prochain chapitre :

§§§

« Mais vous êtes folles ! » m'exclamai-je. « Vous… »

Je me tue en voyant une enfant dans les bras de Véga. Sans doute sa fille… et voilà ! Je ne pouvais plus rien dire ! Enfin, si quand même…

§§§

« C'est une esclave-lige. » dit l'autre fille comme si elle avait lu dans mes pensées.

§§§

« Parce que j'ai reçu l'ordre d'obéir à votre chef, donc jusqu'à ce qu'Arès m'en donne un autre je suis à vos ordres… »

Traduction : elle était sous mes ordres à présent.