Une vie, des vies…


Bon sang ! Cette femme était folle ! Elle voulait se faire tuer ?

« Hore'a ! Elle est toujours à l'intérieur ! »

Et voilà l'autre qui court aussi ! Pff… Mais qu'est-ce que je faisais là ?

Je me mis à courir derrière elles. Elles couraient vite les diablesses ! Elles entrèrent dans un pièce. Je les suivais.

« Mais vous êtes folles ! » m'exclamai-je. « Vous… »

Je me tue en voyant une enfant dans les bras de Véga. Sans doute sa fille… et voilà ! Je ne pouvais plus rien dire ! Enfin, si quand même…

« Vite ! Partons ! »

Il ne manquerait plus que je ne puisse pas avoir le dernier mot !

Nous partîmes donc. Nous sortîmes du palais juste à temps pour voir un superbe feu d'artifice. A mes côtés je sentais la présence de Véga. Cette femme était surprenante… J'avais la vague impression qu'elle n'était pas ce qu'elle prétendait. Mais elle brouillait, par je ne sais quel moyen, mon pouvoir sur elle. Je n'étais même pas sûr qu'elle s'en rende compte.

Je la regardai. Elle grimaçait.

« Qui a-t-il ? » m'enquis-je.

« Il n'est pas mort. »

Tout le monde se tourna vers elle, surpris.

« Quoi ? » fis-je.

« Arès n'est pas mort. » répéta-t-elle.

A cet instant je sus qu'elle avait raison. Mais comment diable le savait-elle ?

« C'est une esclave-lige. » dit l'autre fille comme si elle avait lu dans mes pensées.

« Qu'est-ce que ça veut dire ? » demanda un de mes hommes –un dénommé Koji, venant d'une planète du nom de Gerfyua–.

« Que je suis liée à mon maître si bien que je ne peux m'échapper ou tenter de lui désobéir. Je ne serais libérée qu'à sa mort… je serais alors liée à celui qui l'aura tué, » expliqua Véga.

Le silence suivit cette déclaration. Je comprenais soudain la raison du dévouement de certains esclaves. Ce concept ne nous avait jamais été dévoilé.

Je soupçonnais les Tok'ras d'être au courant et d'avoir ''omis'' de nous l'expliquer…

Mais alors…

« Dans ce cas pourquoi êtes-vous là ? »

Ker'ark venait de me retirer les mots de la bouche.

« Parce que j'ai reçu l'ordre d'obéir à votre chef, donc jusqu'à ce qu'Arès m'en donne un autre je suis à vos ordres… »

Traduction : elle était sous mes ordres à présent.

Pouf… Ca promet.

« Rentrons, » ordonnai-je.

C'est ce que nous fîmes. Nous passâmes la Porte pour nous rendre sur Hope. La Porte de Hope se trouvait au centre d'un immense complexe construit par les Asgards pour nous… enfin, surtout pour moi…

Thor m'avait toujours bien aimé…

Quelqu'un nous attendait de pied ferme. J'eu un soupir bruyant. Je vis Véga foncer les sourcils.

« Mon général ! » m'appela-t-on.

« Quoi, major ? » lâchai-je avec un air blasé.

Cette femme et ses grands airs m'horripilaient ! Pour qui se prenait-elle ? Samantha Carter ?

« O'Neill, » dit soudain une voix posée que je reconnus comme celle de Teal'c. « Vous avez un Grand Conseil dans moins de dix minutes. »

Merde ! Le Grand Conseil ! Thor allait me tuer si j'étais encore en retard ! Mince, mince, mince…

« Ne vous en faites pas Teal'c, » fis-je avec un air décontracté. « J'y pense, j'y serais à temps. »

A côté de moi je vis Véga sourire, visiblement amusée, alors que les autres rescapés du palais me regardaient les yeux ronds.

« Vous êtes des Tau'ris ! » s'écria l'amie de l'esclave-lige.

Visiblement cette constatation leur fit très plaisir.

Je n'avais pas vraiment le temps de me pencher sur le sujet et je partis le plus vite possible vers mes quartiers pour me changer et désactivé l'hologramme qui m'entourait, laissant Véga et les autres aux bons soins des Nox.

Thor me confirma les dires de Véga. Arès et Bellone, sa femme, s'étaient enfuis avant la destruction totale du palais, mais ils étaient affaiblis… L'Asgard ne semblait pas connaître le principe de l'esclave-lige, mais les Tok'ras, eux le connaissait, comme l'admit Jacob.

J'appris alors que Véga devait être quelqu'un de très important car un Goa'uld ne pouvant avoir qu'un seul esclave-lige, ceux-ci étaient en général de très puissantes et dangereuses personnes.

Oma resta silencieuse durant tout l'échange.

Lorsque je sortis je me dirigeai vers les quartiers qui, aux dires de Daniel, avaient été attribués à Véga.

Elle s'y trouvait.

« Comment ça va ? » m'enquis-je par pure politesse.

« Que puis-je faire pour vous ? » me demanda-t-elle sans même prendre la peine de répondre à ma première question.

« Qui êtes-vous ? Pourquoi Arès a-t-il fait de vous son esclave-lige ?

Arès n'a pas fait de moi son esclave-lige, il a hérité de moi.

A qui apparteniez vous ?

A Ba'al. »

Je me tus. Ba'al… Je ne savais que trop bien ce dont il était capable. Je regardai la jeune femme qui se tenait devant moi, droite et fière. Comment avait-elle pu supporter ce qu'avait du lui infliger ce Goa'uld ?

« Ne vous en faites pas pour moi. De toutes façons Ba'al ou un autre, c'était pareil ! »

Elle avait dit ça avec une décontraction qui me fit peur.

« Pourquoi a-t-il fait de vous son esclave-lige ? » questionnai-je.

« Parce qu'il avait peur de moi et de mes amis…

Vos amis ? Où sont-ils ?

Je n'en sais rien ! Et franchement, je m'en fiche. »

La froideur de son ton me choqua. Pourquoi était-elle si froide ?

« Pourquoi ? Ce sont vos amis ?

Des amis ne vous abandonnent pas. »

Je ne pouvais qu'approuver.

« Bref, » reprit presque gaiement Véga. « En quoi puis-je vous être utile ?

Vous devez savoir où est Arès n'est-ce pas ?

Oui, je le sais.

Pouvez vous nous le dire ?

Il me faut une carte de l'espace. »

Je la conduisis dans la Salle des Cartes où elle se mit à chercher la planète où son maître s'était réfugié.

« Ainsi vous êtes le Général O'Neill, » me dit-elle.

J'approuvais.

« Bizarre, j'avais pourtant entendu dire que la Tau'ri avait cessé de combattre il y a trois ans…

C'est le cas… » expliquai-je. « Le projet Porte des Etoiles a été fermé à cet époque. Mais, avec une poignée de mes hommes, nous avons passé la Porte pour continué le combat.

C'est courageux. »

Je me tus quelques instants avant d'ajouter :

« Je n'avais rien à perdre. »

Elle ne leva pas les yeux des cartes.

« Surprenant, » lâcha-t-elle.

« Pourquoi ? » m'étonnai-je.

« Parce qu'on a toujours à perdre en partant de sa planète. On perd sa famille, ses amis, ceux qu'on aime…

Je n'ai plus de famille depuis longtemps, mes amis sont ici et celle que j'aimais est morte.

Désolée. »

Le silence s'installa à nouveau. Pourquoi parlai-je de tout ça à cette fille ? Je ne la connaissais même pas !

Elle trouva vite la planète et une expédition fut mise sur pied. Teal'c, Daniel, Véga, Koji, Hiilya (une amie de Véga), Ishtar, le colonel Louis Ferretti, le lieutenant Jake Parker, le major Marie Servoris (ma grande amie), le capitaine Richard Ecz et moi partîmes donc pour ladite planète. Teal'c, Servoris, Koji et Ecz partirent d'un côté pour nous couvrir. Daniel, Hiilya, Ferretti et Parker s'en furent pour placer des explosifs dans le palais. Alors que Véga et moi, courions vers Arès et Bellone. Nous devions les tuer. Moi, Arès et Véga Bellone.

Nous nous séparâmes au bout d'un moment.

Je continuai à courir vers les quartiers d'Arès, évitant les jaffas.

Je remerciais silencieusement mon pouvoir qui me permettait de sentir la présence des soldats et de les éviter discrètement. J'arrivai donc sans mal dans les quartiers de ma victime.

Je lus de la surprise sur son visage lorsque j'entrai et assommai le jaffa présent.

« Vous devez être celui qui a fait explosé mon palais et m'a volé ma lige, » déclara-t-il.

« En effet.

Pour le palais vous payerez, mais pour la lige… pff… elle ne m'est d'aucune utilité cette esclave, je ne comprend pas ce qui été passé par la tête de cet idiot de Ba'al ! Cette Véga est un poids, alors je te l'offre en cadeau de funérailles ! »

Le Goa' parti d'un rire démentiel qui m'attrista. Quel manque d'originalité !

« Jaffas ! » rugit-il.

Il ne put pas en dire plus. Visiblement il ne lui était pas venu à l'idée que je puisse avoir une arme capable de passer son bouclier.

Erreur.

Grâce à mon grand ami… enfin grand vu sa taille…

Bref grâce à Thor, nous avions mit au point une arme spéciale.

Je partis rapidement.

Je trouvai que tout ça avait été simple…

très simple…

« Trop simple, » dit soudain une voix.

Véga courait à mes côtés…

« Quoi ?

C'était trop simple… C'était un piège !

QUOI ?

Bellone n'était pas là, comme toute l'armée d'Arès. Ils attaquent la Tau'ri. »

Mon sang ne fit qu'un tour. La Terre ! La Terre était en danger !


Prochain chapitre : POV Daniel

§§§

Lorsque nous rejoignîmes Jack, je n'eu aucun mal à voir son trouble. Je le connaissais…

Depuis la mort de Sam il cachait encore plus ses sentiments qu'autrefois, mais, parallèlement, Teal'c et moi les voyions mieux…

§§§

Jack nous annonça que la Terre allait être attaquée.

§§§

Lorsque nous arrivâmes en vue de la planète bleue nous vîmes avec horreur une immense flotte en train de l'attaquer.