Chapitre IV
Surprise !
C'est alors que plusieurs dizaines de sorciers lui crièrent ''JOYEUX ANNIVERSAIRE HARRY'', même Buck semblait de la farce. Il fallut à Harry quelques secondes pour retomber sur Terre. Les yeux ronds comme des balles de golf, le bras droit toujours levé avec sa baguette en l'air, il était médusé. Cette surprise lui faisait vraiment plaisir. Il vit alors arriver près de lui ses deux meilleurs amis : Ron Weasley, un jeune homme une tête plus haut que lui dont le visage était constellé de taches de rousseur et les cheveux d'un roux éclatant, et Hermione une jeune fille souriante qui avait les cheveux en bataille.
« Joyeux anniversaire mon vieux ! » lui cria Ron en lui tapant dans la main. Ca fait plaisir de te voir. Je suis désolé de n'être arrivé que ce soir mais moooman Weasley a voulu que je fasse des courses de dernière minute et que j'amène Hermione.
« Oh tais toi un peu Ron ! » elle le poussa sur le côté et serra Harry dans ses bras « Bon anniversaire Harry, tu m'as manqué ! J'espère que ça va toi. J'espère que… que la fête te fait plaisir ! »
« Oh oui ! Merci ! » mais Harry savait que ce n'était pas ce que Hermione avait voulu lui dire au départ, et il lui fut reconnaissant d'avoir si sublimement détourné la conversation. « Comment ça se fait que tout ce monde soit là ? »
Harry regarda autour de lui, la cuisine de la maison des Blacks était remplie de personnes qu'il connaissait. Tous les sorciers qu'il appréciait étaient présents. Il y avait Fred, Georges, Ginny, Bill, Charlie et les parents Weasley. Il y avait… oh Fleur Delacour ! Il y avait aussi bien évidemment Tonks, Kingsley, Lupin, Maugrey Fol-Œil et Hagrid. Il y avait également à sa plus grande surprise et joie Olivier Dubois, l'ancien capitaine de l'équipe de Gryffondor de Quidditch. Tous parlaient gaiement en le regardant du coin de l'œil. Harry aperçut encore quelqu'un dans le coin de la salle, à moitié faufilé derrière un genre de rideau en gros velours, et qui se faisait renifler les fesses par Buck, scène assez cocasse par ailleurs. Soudain il se dévoila et déclara d'une voix calme mais forte « Joyeux anniversaire Harry, ça fait si longtemps que nous ne nous sommes plus vus, mmmmh, 26 heures et 42 minutes je pense ! ». Dumbledore lui fit un clin d'œil. Tous avaient baissé le ton pendant ces quelques secondes mais les conversations reprirent de plus belle et Dumbledore continua en regardant attentivement le rideau de velours.
« C'est une idée de Fred et Georges, très bonne idée, je dois l'avouer. »
Là, Harry ne comprenait plus rien à rien, n'était-il pas censé voir le moins de personnes et de choses possibles pour éviter que Voldemort ne les utilise contre lui. Comme si il avait lu dans ses pensées, Dumbledore intervint avant que Harry ne puisse poser de question.
« T-t-t Harry, ne parlons pas de cela ce soir, nous sommes ici pour nous amuser. Mais sache seulement que d'après mes sources, tu pratiques l'occlumencie avec assiduité et succès et que je pense que les précautions à prendre ont été prises. Allez allez, hop, va saluer tes invités, je ne veux pas les avoir fait venir ici pour rien !!! Passe une bonne soirée Harry. » Dumbledore avait un air jovial et se dirigea vers Mrs Weasley « Molly, cessez donc de courir à gauche et à droite et profitez de la soirée ».
Il fit alors apparaître deux verres à pied et en offrit un à la mère de Ron. Harry se sentait vraiment bien et tout excité à l'idée de voir autant de gens. Il vit soudain une main tirer sur le pantalon de son pyjama. Cette main était attachée à un long bras, qui lui-même était attaché à…
« Dobby ! Mais que fais-tu là !!! Je suis content de te voir ! »
« Bon anniversaire Harry Potter ! » lui répondit-il en sautillant sur place. « Dobby voulait être là, c'est le professeur Dumbledore qui le lui a proposé. Dobby ne voulait pas rater les seize ans d'Harry Potter ! Ah, Dobby se souvient quand il a eu seize ans, il avait pu manger une miette entière de gâteau au chocolat. Ah, quel souvenir !!! Dobby a apporté un cadeau à Harry Potter, mais Harry Potter ne peut pas l'ouvrir avant ceux des autres ! » Il pointa alors le gros rideau de velours derrière lequel Dumbledore était penché quelques minutes plus tôt, ses oreilles se balançaient à une vitesse folle, Ron pensa alors que les jours de canicule, il pourrait toujours s'en servir comme ventilateur !
« J'ai des cadeaux ? » s'exclama Harry, un peu trop fort.
« A ton avis gros bêta, tu croyais qu'on allait te laisser sans cadeau pour tes seize ans ? » le taquina Ron.
« C'est malin ça ! Tu vas voir, Fred et Georges ont fabriqué un truc génial. Ils sont vraiment doués tu sais ! »
Hermione avait l'air impatiente, ce qui semblait être le cas de la plupart des invités. Harry ne savait pas ce qui l'attendait mais il se le demandait de plus en plus. Dans les minutes qui suivirent, il salua chacune des personnes présentes et termina par les jumeaux.
« Ah ! Il était temps ! » le taquina Fred.
Ils sortirent alors tous les deux leur baguette magique et en firent jaillir quelques étincelles dorées. Georges prit enfin la parole lorsque tout le monde fut retourné.
« Bon, alors, je crois, et je ne suis probablement pas le seul, qu'il est temps de te donner enfin tes cadeaux. C'est pas tout ça, mais on n'a pas que ça à faire nous ! » dit-il en riant.
Tous semblaient du même avis, y compris Harry. Et chacun acquiesça d'un signe de tête et les jumeaux reprirent de plus belle.
« On y va ? Prêt collègue ? »
Georges fit oui de la tête et tendit à Harry une minuscule baguette rose fluo sans rien lui expliquer puis les deus frères levèrent les leurs en se tournant vers le rideau de velours et prononcèrent solennellement 'EVANESCO'. Celui- ci se consuma pour révéler plusieurs ballons flottant dans les airs. Certains étaient plus grands que d'autres et chacun avait son propre motif et ses propres couleurs, plus variés les uns que les autres. Harry trouvait tout cela très intéressant mais ne comprenait toujours pas le pourquoi du comment. Comme si Fred avait lu dans ses pensées, il lui expliqua.
« Voilà Harry ! A toi de jouer ! Tu dois reconnaître à qui les ballons appartiennent et pointer la miliminibaguette –brevet numéro 49 de la boutique des Weasley : Farces et attrapes pour sorciers facétieux- dans leur direction en prononçant clairement le nom de son propriétaire, enfin de celui qui t'offre le cadeau qui se cache dedans. Si c'est le bon, le ballon éclatera et le cadeau te tombera dans les bras, enfin… normalement. Si tu te trompes, il sera tellement fâché qu'il… heu… se vengera … à sa façon, c'est-à-dire que nous ne savons pas tout à fait comment… Aussi non tout doit marcher ! «
« Enfin on espère, disons que on l'a jamais vraiment testé ce système, mais c'est chouette non comme idée ? Enfin on va voir. Allez Harry c'est quand tu veux ! »
Harry n'était pas sûr d'avoir tout parfaitement compris, surtout ce qui se passerait si il se trompait… Mais voyant que tout le monde le regardait avec impatience, il se jeta à l'eau. Il scruta attentivement les ballons lévitant dans un coin de la pièce. Il en vit alors un en laine avec un grand H tricoté dessus. Il ne pouvait que venir de Mrs Weasley ! Il leva alors sa miliminibaguette mais quand il la pointa sur le ballon, celui-ci et tous les autres s'envolèrent au travers de la cuisine à une vitesse effrénée pour lui échapper, chacun cherchant la meilleure cachette pour éviter Harry. Certains se réfugiaient sous les robes des invités, d'autres entraient dans les armoires mais se faisaient jeter par les assiettes et les pommes de terre ! Harry arriva enfin à pointer le ballon en laine qui s'était retrouvé coincé entre le chaudron et le feu où il avait failli éclater. Il cria alors 'Mrs Weasley'. Le ballon voleta alors fébrilement vers lui et éclata en paillettes argentées pour libérer un paquet de ce qui semblait être des bonbons que Harry n'avait jamais vus de sa vie. Mrs Weasley lui expliqua alors.
« Arthur a acheté ça chez Fred et Georges, mais si j'étais toi, je me méfierais quand même ! »
« Ce sont des Pieuvrottes variantables » renchérit son mari en tapant dans les mains, l'air tout excité. « Vas-y, goûte !!! »
« Quoi ? »
« Des Pieuvrottes variantables, vas-y, essaye les, c'est super bon ! » Ron semblait encore plus excité que son père.
Harry ouvrit alors le paquet de friandises, il n'avait jamais rien vu de pareil. Il en sortit une pastille gluante, et avant qu'il ne la mette en bouche, le paquet se referma tout seul, pas très poli ! Harry se mit alors à mâcher le bonbon « Elle est super b… » mais avant qu'il ait terminé sa phrase, il sentit quelque chose lui chatouiller les narines. Il vit alors des tentacules d'un vert criard en sortir et lui chatouiller le cou. Tout le monde riait en voyant la tête effrayée du jeune homme.
« Si tu voyais ta tête Harry ! » se moqua Ron lorsque les tentacules disparurent. « Ca pourrait pas être pire que papa, celles qu'il a goûtées lui sont sorties entre les orteils ! »
Passant sur ce dernier détail peu ragoûtant, la chasse aux ballons se poursuivit et Harry découvrit les cadeaux de Fred, Georges, Hermione, Hagrid puis il de mit à chercher celui de Ron.
« Ah ! C'est l'orange, orange comme la couleur des canons de Chudley. » Il pointa sa miliminibaguette dessus et proclama 'Ron'.
Soudain, le ballon lui fonça dessus et rebondit violemment sur sa tête, ses fesses et ses jambes une bonne trentaine de fois puis finit par lui tirer la langue.
« C'était pas le mien Harry » réussit à lui dire Ron entre deux éclats de rire.
« T'aurais pu me le dire. Bon, celui là, on le garde pour la fin » termina Harry en se frottant doucement le crâne pour évacuer la douleur que ce maudit ballon lui avait causée.
Il finit par trouver le cadeau de Ron dans un ballon rempli de caractères d'imprimerie qui représentaient chacun à leur manière un P. Ron lui expliqua pourquoi.
« Ce sont les jumeaux, ils l'ont fait dans mon dos ! P comme préfet bien sûr ! » et il leur fit une vilaine grimace. « Ils peuvent pas s'empêcher de me rendre la vie infernale depuis qu'ils se sont rendu compte qu'ils ne pourraient plus le faire avec Rusard. »
En effet, les jumeaux Weasley avaient quitté Poudlard l'année dernière avant de passer leurs ASPIC, et ce après avoir causé le plus beau fouillis qui ait jamais existé dans l'école des sorciers pour ennuyer l'horrible professeur Ombrage.
« Je te jure Harry que si on pouvait utiliser sa baguette en dehors de l'école, je les aurais déjà assassinés ! »
Lorsqu'il regarda ce que Ron lui avait offert, il vit un sac qui pouvait contenir des dizaines de livres sans qu'il n'en sente le poids, un sac à la Mary Poppins.
« J'ai utilisé le même sort que celui que papa a créé pour agrandir le coffre de la Ford Anglia. Evidemment, c'est lui qui l'a jeté, vu qu'on NE PEUT PAS UTILISER LA MAGIE EN DEHORS DE POUDLARD ! Euh, pardon professeur Dumbledore, je ne voulais pas dire ça,… enfin si,… enfin non… »
« Ce n'est pas grave Ron, je n'ai rien entendu, tu sais que je deviens vieux, même si tu l'as dit assez fort pour que Mrs McGonagal l'entende ! » Il se tourna alors vers Harry pour l'encourager à terminer sa chasse aux dragons, euh non, aux ballons.
Ce dernier finit par découvrir de qui provenaient tous les ballons, au prix de grandes souffrances. Il ne restait que le gros ballon orange qui l'avait maltraité tout à l'heure. Il avait peur de se tromper, mais de qui pouvait-il venir ? Toutes les personnes présentes lui en avaient offert un. Toutes sauf…
« Professeur Dumbledore » murmura-t-il en pointant sa miliminibaguette sur le dernier ballon, plein d'espoir.
Le ballon se dirigea vers lui aussi vite qu'une puce, éclata au dessus de sa tête et une boîte métallique retenue par un petit parachute bleu lui tomba lentement dans les mains. Le parachute disparut pour laisser place à… non, ce n'est pas possible…
« Une pensine ! »
« Et oui Harry, je me suis dit que ça t'aiderait et te soulagerait de certaines pensées récurrentes que tu veux oublier momentanément. »
Il s'approcha d'Harry et posa sa main sur son épaule « Bon anniversaire Harry. » lui chuchota-t-il, les yeux pleins de tendresse.
« Merci professeur, c'est vraiment, vraiment, … merci. » L'émotion, la joie et la gratitude qu'il ressentait se trahissaient dans son regard humide d'enfant de cinq ans.
La soirée continua encore quelques petites heures, où chacun des invités vint admirer la superbe pensine que Harry venait de recevoir, de loin le plus prestigieux de tous ses cadeaux. Les invités commencèrent alors à s'en aller, Dumbledore et Dobby furent les premiers. Il ne resta bientôt plus que la famille Weasley, Hermione, Lupin et Harry. Ginny sorti alors d'une armoire une petite boîte en s'écriant « Allez, tout le monde danse » et une chanson des Bizarr'Sisters retentit dans la pièce et tous se mirent à gigoter frénétiquement sur les sons de basse et de guitare, tous sauf Ron et Harry qui papotaient dans leur coin. Celui-ci cessa alors de parler et éclata de rire devant un curieux spectacle.
« Regarde Harry, hi hi hi, t'as déjà vu un hippogriffe danser ? Ha ha ha… Et ben regarde là, il y a Buck qui danse le boogie avec Bill ! Hou hou hou. »
Tous éclatèrent de rire et Harry continua.
« Et bien, il me semble qu'il a repris de la… plume de la bête ! Hou hou hou !!! Changez ! »
Après deux bonnes heures de remue popotain, ils se sentirent tous fatigués et ils montèrent tous dormir. Lorsqu'ils se couchèrent dans leur lit, Ron et Harry commencèrent à récapituler les évènements de la soirée mais, exténués, ils y renoncèrent après quelques minutes. Harry se relaxa comme chaque soir et lorsqu'il s'endormit, Ron ronflait déjà depuis plus de dix minutes. Cette nuit, Harry rêva de ballons fous lui fonçant sur la tête alors qu'il s'enfuyait sur son Eclair de Feu.