Squatteur
Auteur : Boubou
Mail : bouboutixhotmail.com
Base : Harry Potter
Genre : Yaoi
Disclaimers : Les personnages et l'univers de cette fic ne m'appartiennent pas car ils sont la propriété de JK Rowling. Je n'en fais donc aucun profit !!
Bonne lecture !
Chapitre 7 :
-POTTER !!! Réveille toi Nom de Dieu !
-Gueuh ?
J'ouvris un œil, lentement, pour découvrir Draco qui me secouait sans ménagement.
-Ca y est ? Tu émerges ?dit il, exaspéré. Ca fait dix minutes que je te crie dans les oreilles ! Tu sais que t'as le sommeil lourd ?!
J'ouvris l'autre œil et m'aperçut que j'étais allongé sur le fauteuil de la veille. Mes bras et mes jambes pendaient mollement d'un bout à l'autre du siège.
-Naaaaan ! J'veux encore dormir ! Il est quelle heure ?baragouinais je.
-6h30.
-6h30 ?hurlais je en me réveillant parfaitement cette fois ci. Pourquoi est ce que tu me réveilles aussi tôt ? Le Poudlard Express part à 10h !
-Tu oublies que je suis préfet ! Je dois arriver une heure en avance. Et tu viens avec moi.
Je râlais dans ma barbe. Monsieur était préfet donc il devait me réveiller à l'aube ! Il lui fallait combien de temps pour se préparer celui là ?
-Arrête de grogner. Je ne pouvais quand même pas te laisser dans ma chambre ! Quelqu'un va forcément passer. Allez, va te laver !
Je me levais doucement et suivis son conseil. 6h30 ! Je n'en revenais pas. Draco avait donc le sens des responsabilités ou c'était juste pour m'embêter ?
Après être sortis de la douche, je m'habillais en moldu. Je ne pouvais pas mettre mon uniforme tout de suite, je n'avais jamais eu le droit de le porter chez les Dursley. J'allais essayer de ne pas me trahir bêtement dès la rentrée. Je mis donc un jean et un T Shirt noir moulant.
Je descendis ensuite prendre mon petit déjeuner. En arrivant, je tombais sur Malfoy mari et femme en pleine conversation. Lorsqu'ils me virent, ils stoppèrent immédiatement de parler. -Harry ! Bonjour Venez donc vous asseoir !m'invita Narcissa.
Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas semblé de si bonne humeur. Ils avaient enfin dû se réconcilier. Je lui souris amicalement, heureux de la voir rétablie et m'assis à la place qui m'était devenue habituelle.
-Alors, c'est aujourd'hui que tu nous quittes ?dit Lucius. J'espère que tu t'es plu ici.
-Mais il ne peut que s'être plu voyons Lucius !gloussa Narcissa.
-Mais oui, où avais je la tête !
Je n'avais jamais compris comment ils pouvaient entretenir une telle relation avec toutes ces tromperies. Pour moi, un couple devait être uni et fidèle pour être heureux. J'étais sûr que mes parents l'avaient été. Oulah ! J'avais mon côté romantique et nostalgique qui refaisait surface ! En habitant à proximité des Malfoy, je m'étais surpris plusieurs fois à penser à mes parents sans en connaître la raison.
Je finissais de manger lorsque Draco entra propre et habillé. Lorsqu'il me vit, il prit un air étonné puis ennuyé.
-Potter ! Pourquoi est ce que tu es habillé comme ça ? Tu ne dis rien Père ?ronchonna t'il en s'installant.
-Bof, moi je trouve que ça lui va bien ! Tu ne trouves pas que son haut fait ressortir agréablement ses abdos ? D'ailleurs, il doit avoir ses raisons pour porter ça, n'est ce pas ?dit Lucius en se tournant vers moi, tout souriant.
Je vis Draco rougir autant que moi devant les paroles de son père et j'aperçus que Narcissa hochait vigoureusement de la tête, approuvant les paroles de son mari.
-C'est pour Hermione et Ron, répondis je pour retourner au sujet initiale.
-Ah ! Le Weasley !se moqua Lucius avec un moue de dédain. C'est pour ce roux que tu mets tes abdos en avantage ?
J'eus très envie de lui lancer un regard noir accompagné du verre de Draco qu'il venait de remplir de jus mais me retins au dernier moment. Autant ne pas tout gâcher le dernier jour.
-Je n'ai jamais eu le droit de m'habiller en sorcier pendant les vacances. Mes amis se seraient donc doutés de quelque chose.
Mes interlocuteurs échangèrent un regard étonné.
-Pourtant, ils étaient au courant que tu étais sorcier, non ?me demanda Narcissa.
-Oui, bien sûr ! Ils l'ont su bien avant moi mais mon oncle et ma tante détestent les sorciers. Ils m'ont toujours haï d'avoir soi disant récupéré cette « tare » de mes parents, qu'ils détestaient autant d'ailleurs, expliquais je d'une voix morne.
Les Dursley me laissaient indifférents depuis bien longtemps. Je n'avais pas une seule fois pensé à Dudley, mon cher et énorme cousin, après mon arrivée au manoir.
-Comment osent ils ?rugit Lucius en frappant la table de son poing, ce qui me fit sursauter. Une tare ? Eux, des moldus ! Comment des êtres stupides comme eux osent ils souiller les sorcier de leur parole impure ? Ils vont voir ces imbéciles. Je vais leur montrer ma tare, et leur enfoncer là où je pense !
Je le regardais, pris d'un étrange sentiment de satisfaction. Même si Lucius s'énervait pour son honneur bafoué et non pour moi, je fus content de le voir outré contre les personnes qui avaient rendu les dix premières années de ma vie insupportables.
-Voyons Lucius ! Il y a des oreilles sensibles ici !lui reprocha son épouse en me regardant d'un air navré. Si tu voulais bien garder ta « tare » là où elle est et laisser le postérieur de l'oncle de Harry tranquille.
Le bout de pain que je m'apprêtais à manger tomba de ma fourchette, me laissant, bouche bée devant l'interprétation singulière des parole du blond. Je n'avais pas compris sa phrase ainsi ! Il m'était devenu si habituel de prendre une teinte tomate que je ne cherchais même plus à m'en cacher, bien qu mes rougissements étaient souvent fondés !
-A part ça, bon appétit...grogna Draco qui entamait une tartine qu'il avait recouverte de confiture.
Je me levais pour débarrasser ma place. Rien qu'à l'idée d'imaginer Lucius et Oncle Vernon ensemble, je faillis rendre ce que je venais d'ingurgiter mais je frémis néanmoins devant la scène. A partir du moment où j'avais appris comment on faisait les enfants, j'avais refusé toute idée de la conception de Dudley que mon imagination pouvait produire. Beurk ! Je me tournais vers Draco. Il était clair qu'il était le fils de son père... « Oh! Quelle logique Harry ! »pensais je ironiquement. Cela voulait il dire que Lucius n'avait pas toujours été gay ? Pourtant, Draco m'avait affirmé qu'il l'était depuis sa tendre enfance. Pas étonnant qu'il soit traumatisé ! Enfin, je pouvais parler... Question traumatisme, j'étais mal placé avec la famille que je me tapais ! Sur le plan de mes parents, je n'avais rien à dire, en laissant de côté le point de vue de Rogue. Pour mon oncle et ma tante par contre, la liste était longue. Et maintenant j'apprenais qui mon parrain fricottait avec Lucius Malfoy.
Je fus interrompu dans mes pensées par ce dernier lorsqu'il me demanda :
-Alors Potter... C'est mon fils que tu regardes aussi langoureusement ?
Je vis Draco recracher par les narines le lait qu'il était en train de boire. Aïe ! Ca devait être douloureux ! Il lança un regard noir à son pèreavant de m'en adresser un du même genre.
Je me défendis comme je pus de l'accusation devant le regard amusé de Lucius et celui attendri de Narcissa (ça voulait dire quoi ça ?) avant de monter chercher mes valises. J'étais assez fier de moi, pendant tout mon séjour au manoir Malfoy, j'avais réussi à maintenir ma chambre dans un état de propreté et de rangement acceptable. Bien sûr, j'avais eu le droit à l'aide des elfes de maisons qui pullulaient ici mais l'exploit restait presque le même. Le soir, je me couchais avec mes affaires entassées dans un coin et au réveil, comme par magie, ils étaient rangés ! Quoi de plus magnifique ! Hermione aurait fait un malheur...
Lorsque je fus prêt, je descendis, tirant ma lourde valise derrière moi. Je le déposais dans le hall et m'assis dessus, attendant des instructions de la part d'un des maîtres de la maisonnée mais ce fut Krappuc que je vis arriver de sa démarche traînante, son long nez le précédant. Tiens ! Ca faisait super longtemps que je ne l'avais pas vu ! En fait, depuis mon arrivée. En voyant le comportement qu'il avait eu auprès de moi, pauvre adolescent perdu et effrayé, j'avais cru qu'il était un domestique genre Je- Mets-Mon-Nez-Partout. Un peu comme Nils dans Une Nounou d'Enfer (je sais, j'ai honte...) et j'avais été surpris de voir qu'il était d'une discrétion remarquable.
-Bonjour Mr Potter, dit en me saluant avec un sourire douloureux, comme si ça allait le tuer de se montrer gentil. Mr Draco vous prit de le retrouver. Je me charge de vos bagages.
Je partis vers l'endroit indiqué après l'avoir remercier. Que me voulait le Serpentard ? J'espérais qu'il ne voulait pas d'explications pour le soi disant regard langoureux lors du repas. Je paniquait à cette idée et l'idée de ne pas y aller prétextant une envie pressente me traversa l'esprit. Mais avant de pouvoir l'approfondir, je le vis. Il était au même endroit que la veille, m'attendant sur le petit banc.
-Ah Potter ! Tu as bien pris ton temps à ce que je vois ! Ca fait plus de 5 minutes que je poireaute ici !râla le blond.
Je lui tirais la langue, trop habitué à ses remarques d'enfant gâté pour répondre. Je m'assis à côté de lui.
-Je suis tout ouïe, dis je en m'installant.
Il sourit d'un air amusé. Dieu que j'aimais ce sourire !
-Je voulais mettre au point certaines choses, commença le blond. A l'Ecole, nous devons tout faire pour que personne ne s'aperçoive de rien mais aussi non, on peut toujours continuer à se voir comme ces derniers jours, non ?ajouta t'il précipitamment.
Voilà pourquoi il avait l'air si troublé.
-Je ne suppose que je n'ai pas le choix, à partir de demain, je suis à ta disposition.
-C'est vrai !dit il en souriant. C'est une perspective alléchante, je dois dire.
-Parle pour toi !rétorquais je. J'espère seulement être entier à la fin de la semaine !
-T'inquiète pas ! J'vais pas te castrer ! Qu'est ce que je ferais d'un eunuque ?
J'eus un mouvement de recul. Tous les représentants de la famille Malfoy avaient l'esprit mal tourné ou quoi ? Devant mes joues rouges, Draco eut un sourire attendri que je lui voyais pour la première fois.
-Allez, viens mon castra ! On va nous attendre !dit il en me tendant la main pour m'aider à me relever.
-J'arrive mon Ratigou !répondis je, ayant repris mes esprits. J'ai seulement du mal avec mes vieux os !
-C'est vrai que tu commences à avoir des cheveux blancs !riait il en me tirant.
Après un moment d'union, ma main glissa doucement de la sienne pour retomber contre mon buste alors que je le suivais.
-On y va comment ?demandais je mais connaissant déjà la réponse.
-En Portoloin évidemment ! Comment voulais tu qu'on y aille ?
-En voiture, tout simplement !proposais je, plein d'espoir en pensant à mon dernier atterrissage assez périlleux.
-En voiture ?railla t'il. Il n'y a que les Moldus pour emprunter des moyens de transport aussi lents et peu pratiques.
-Hum...fis je en réfléchissant. Mais pour ton histoire de préfet... comme quoi tu dois être en avance. Ron est préfet et l'an dernier, il est arrivé en même temps que tout le monde.
-Peut être, mais je ne suis pas comme cet imbécile de Weasley !
En voyant mon regard noir, il se reprit :
-Bon d'accord, c'est parce que j'ai été choisi comme Préfet en Chef ! C t'impressionne, hein ? Avoue !
-Toi, Préfet en Chef ? Ca promet ! Au revoir points Gryffondors !plaisantais je en prenant une mine accablée.
-Eh oui ! Qu'est ce que tu crois ? Il faut bien que je sauvegarde ma réputation d'antiGryffondor ! Et là, c'est un assez bon moyen d'être injuste !argumenta le Serpentard en prenant un air suffisant.
-Malfoy, t'abuses !!!croissais je.
Mon imbécillité flagrante eut don de le faire rire et mon inquiétude s'était totalement dissipée jusqu'à ce que je voie Krappuc avec une bouteille en plastique, vide et complètement déglinguée. Plus moyen de fuir. A moi le ridicule ! Enfin... Je commençais dangereusement à m'habituer à ce qu'on me prenne pour un bouffon.
Je joignis ma main à celles déjà appliquées sur la bouteille et fus, une fois encore, attiré vers un autre lieu.
Ah ! Je détestais ce truc ! J'étais une nouvelle fois affalé par terre. Mais cette fois ci, je n'étais plus seul. Les membres de Draco et les miens étaient imbriqués en un vague mélange de bras et de jambes. Krappuc, avec on ne sait quel miracle (et heureusement car je n'aurais pas vraiment voulu me retrouver collé à son corps...), était debout et indemne à nos côtés et nous attendais, les bras croisés. Un des coudes du blond me labourait douloureusement les côtes et je sentais que mon genou devait lui rentrer dans le ventre d'une façon on ne peut plus désagréable.
-Arg, pousse toi Malfoy ! Ton coude me tue les côtes !gémis je, le visage dans son cou.
-Je peux pas, je suis coincé ! Dégage ton genou de mon estomac et arrête de parler, tu me chatouille le cou.
-Le cou est une zone très érogène, intervint Krappuc avec un sourire en coin peu rassurant.
-Et tu crois que je peux bouger ?rétorquais je, irritable. Et ne me pose pas de questions si tu ne veux pas que je te réponde !
Je bougeais un peu et me rendis compte qu nos visages étaient très proches l'un de l'autre. Je pouvais à présent sentir son souffle sur mes joues et se mêler au mien. En effet, le cou était une zone très érogène car, lorsque Malfoy essaya de bouger et l'effleura doucement, un long frisson parcourut mon corps. Il me fixait de ses yeux gris aciers, tellement beaux...
-Malfoy, tu me fais mal !me plaignis je en gigotant pour me soustraire à ces yeux qui me fixaient intensément.
-Tais toi Potter !intima t'il. Krappuc ! Fais quelque chose au lieu de regarder et de dire des conneries !
-Bien Mr Draco.
Je pensais qu'il allait sortir sa baguette et faire un sort qui nous aurait miraculeusement démêlés. On pouvait en attendre autant d'un domestique d'une des plus grande famille de sorciers actuelle tels que les Malfoy. Mais non, ce barbare me pris par un pied et tira dessus de toutes ses forces.
-Hé, doucement !criais je, atterré par ses manières goujates. Non mais oh !
Après un craquement sinistre au niveau de ma jambe, je fus (enfin ?) séparé de Malfoy.
-Tu aurais pu y mettre un peu plus de douceur, Krappuc. Tu sais bien que Potter est une petite nature, dit il en me regardant d'un air arrogant.
-Veuillez m'excuser Mr, répondit l'intéressé, pas sincère pour deux sous.
-Une petite nature ? On voit bien que ce n'est pas sur toi qu'il a tiré comme un malade !rugis je.
On aurait dit un chat et un chien en train de se bouffer le nez...
-Bien sûr que non. Il n'allait tout de même pas risquer d'abîmer un corps aussi parfait que le mien, dit Draco d'un air léger en prenant une pose de mannequin avec un battement de cils style yeux de biche.
-Sur ce point, j'étais d'accord. C'aurait été trop bête de faire ne serait ce qu'une égratignure à un corps comme le sien. Pourtant, je n'avais aucune intention de lui communiquer mon approbation.
-Où est on ?demandais je en changeant de sujet.
-Juste derrière la gare, répondit le majordome de sa voix morne et traînante. A coté du Chemin de Traverse.
... Chemin de Traverse... Chemin de Traverse... En entendant ces mots, un horrible doute m'envahit.
-Les livres !hurlais je, faisant faire un bond à Draco. Krappuc, lui, que rien ne paraissait pouvoir faire réagir, me regardait de ses yeux globuleux en attendant la fin de ma crise.
-Qu'est ce qui t'arrive ? T'as pas oublié quelque chose, quand même ?s'inquiéta le blond.
-Siiiiiiiiiiiiiii !J'ai pas acheté les livres de cours ! Ni les autres fournitures d'ailleurs ! Tu crois que je peux y aller maintenant ? Comment je vais faire ?!couinais je.
-Tu es décevant Potter ! Tu crois qu'on aurait pu oublier ? Et tu n'y penses que maintenant ? Il était temps ! Krappuc a été acheter tout ce qu'il faut dès que nous avons reçu les listes. Heureusement pour toi !
Il me regardais d'un air mi amusé mi exaspéré. Bon d'accord, j'avais un peu paniqué, mais rien qui pouvait justifier son air supérieur.
-Merci...me sentis je obligé de dire.
-Y a pas de quoi, abruti !
Il m'empoigna par la nuque et m'attira à lui. Je me retrouvais serré contre son torse, le nez dans sa chemise. Je sentis sa main ébouriffer affectueusement mes cheveux. Je me dégageais lentement de cette étreinte amicale en me disant que ça serait sûrement la dernière puisque nous allions entrer à Poudlard où ce genre de choses était interdit. Je découvris avec soulagement son visage souriant. Il devait vraiment être heureux de retourner à l'Ecole pour montrer ces effusions de joie. Etait ce parce qu'il allait enfin être débarrassé de moi ? A cette idée, je fus bizarrement triste. Pourtant, Draco était mon ennemi, je devrais être content de m'en séparer. Alors pourquoi n'était ce pas le cas ?
J'oubliais vite mes sombres pensées à la joie de revoir bientôt mes amis. Ron m'avait tellement manqué ! Et même les réprimandes de Hermione, ce qui n'était pas peu dire... Je leur avais souvent envoyé des lettres sans pour autant y inclure beaucoup de détails, ayant peur de me trahir. Bien sûr, je ne m'étais pas ennuyé, comme les autres années, le manoir contenait beaucoup d'activités à faire et de choses à découvrir.
Sans m'en rendre compte, un grand sourire était apparu sur mes lèvres.
-Hey Potter ! T'es si content que ça de nous quitter ?dit Malfoy avec son habituelle moue.
-Bien sûr ! Ca se voit tant que ça ?répondis je au tac au tac.
-Oui, tu verrais ton sourire de benêt ! En plus, tu vas encore devoir me supporter toute la semaine !
-Quelle chance, soupirais je, à moitié sérieux.
-Ca tu l'as dit !acquiesça le blond. Quel honneur pour toi de n'être rien que mon esclave !
Krappuc ne réagit même pas aux insinuations de Draco sur notre pari. Il était amorphe ou quoi ?
Nous arrivions devant la gare, une grande bâtisse en vieux béton gris entourée d'arbres qui tentaient de lui redonne un peu de fraîcheur. Beurk ! Sont même pas fichus de la rénover !
Je me demandais qui d'autre avait été nommé Préfet en Chef. Sûrement Hermione. Ce poste lui allait comme un gant. Contrairement à l'autre là... Je lui lançais un regard de biais. Il marchait comme sur terrain conquis, le menton pointé en avant et un air de défi dans le regard. Comme un Malfoy quoi !
Un peu plus loin, je vis une masse désordonnée de cheveux bruns que je connaissais bien.
-HERMIONE !!!!!!!hurlais je en faisant se retourner toute la gare.
Elle se retourna, rayonnante. Son grand sourire m'émut tellement que je faillis courir jusqu'à elle pour la prendre dans mes bras. Mais je me retins, me contentant de la marche rapide. Arrivée à ma hauteur, elle me sauta dans les bras. Que s'était bon de la retrouver !
-Oh Harry !dit elle d'une voix aigue. Comme tu m'as manqué ! Tiens, tu n'as plus tes lunettes ? Tu es très mignon comme ça !remarqua t'elle
-Toi aussi Mione, tu m'as manqué...dis je en lui souriant.
Elle se sépara de moi et me regarda dans les yeux avec un grand sourire chaleureux, analysant les changements que me conférait le sort pour l'amélioration de ma vue.
-Pourquoi es tu là si tôt ? Le train part dans une heure !
Oups, je n'avais pas prévu ça ! Pitié qu'elle n'ai pas vu Draco entrer en même temps que moi. Je commençais déjà à faire des boulettes !
-Mais pour te voir bien sûr !mentis je en élargissant encore un peu mon sourire.
-Oh mais qu'est ce que j'entends là Potter ?murmura Draco à mon oreille qui venait d'arriver. Le Grand Harry Potter serait il amoureux de cette Sang de Bourbe ?
Je le regardais, incapable de décider si j'étais surpris ou énervé. C'était la première fois qu'il tenait des propos aussi intolérants depuis ces dernières semaines.
-Malfoy, retire ça tout de suite !criais je, ayant choisi l'énervement.
-Harry, arrête... Laisse le dire, il n'en vaut pas la peine,dit Hermione non sans avoir jeté un regard noir à Draco.
Moi qui pensais qu'il avait changé ! Belle illusion !
-Ron ne devrait pas tarder à arriver. Il est 9h30, songea Hermione à voix haute.
-Vous vous êtes vus pendant les vacances ?demandais je en reprenant ma bonne humeur.
-Euh oui, un peu. Je suis allée au Terrier. On a voulu t'inviter mais avec ce qui se passe en ce moment, Mr Weasley pensait que ça ne serait pas sérieux que tu viennes, ajouta t'elle précipitamment.
Ce qui se passait ? Mr Weasley savait il que je vivait chez les Malfoy ?
-Euh, de quoi tu veux parler, ce qui se passe en ce moment ?
-Eh bien le retour de Tu-Sais-Qui !!!
Je poussais un soupir de soulagement, ça n'était que ça (si on pouvait dire...).
-Les Dursley t'ont bien traité au moins ?demanda la brune en me lançant un regard perplexe.
-J'ai eu droit à laver les vitres, tondre la pelouse et entretenir (enfin si on veut) ma Tante Marge et son bulldog. Rien de bien réjouissant comme tu le voies, répondis je avec un grand sourire.
-Oh je suis désolée Harry !s'excusa Hermione. Pendant que Ron et moi nous... nous amusions. Toi tu étais avec ces horribles personnes !
-Pas de problème !la rassurais je en lui assenant une gentille tape sur le haut du crâne.
Nous avançâmes vers le petit groupe que formaient les autres Préfets en Chef rassemblée un peu plus loin. Je ne voulais pas regarder Draco, encore outré par sa conduite envers mon amie.
Je fus salué par les deux autres préfets qui me dirent que le train n'allait pas tarder à arriver.
Auteur : Boubou
Mail : bouboutixhotmail.com
Base : Harry Potter
Genre : Yaoi
Disclaimers : Les personnages et l'univers de cette fic ne m'appartiennent pas car ils sont la propriété de JK Rowling. Je n'en fais donc aucun profit !!
Bonne lecture !
Chapitre 7 :
-POTTER !!! Réveille toi Nom de Dieu !
-Gueuh ?
J'ouvris un œil, lentement, pour découvrir Draco qui me secouait sans ménagement.
-Ca y est ? Tu émerges ?dit il, exaspéré. Ca fait dix minutes que je te crie dans les oreilles ! Tu sais que t'as le sommeil lourd ?!
J'ouvris l'autre œil et m'aperçut que j'étais allongé sur le fauteuil de la veille. Mes bras et mes jambes pendaient mollement d'un bout à l'autre du siège.
-Naaaaan ! J'veux encore dormir ! Il est quelle heure ?baragouinais je.
-6h30.
-6h30 ?hurlais je en me réveillant parfaitement cette fois ci. Pourquoi est ce que tu me réveilles aussi tôt ? Le Poudlard Express part à 10h !
-Tu oublies que je suis préfet ! Je dois arriver une heure en avance. Et tu viens avec moi.
Je râlais dans ma barbe. Monsieur était préfet donc il devait me réveiller à l'aube ! Il lui fallait combien de temps pour se préparer celui là ?
-Arrête de grogner. Je ne pouvais quand même pas te laisser dans ma chambre ! Quelqu'un va forcément passer. Allez, va te laver !
Je me levais doucement et suivis son conseil. 6h30 ! Je n'en revenais pas. Draco avait donc le sens des responsabilités ou c'était juste pour m'embêter ?
Après être sortis de la douche, je m'habillais en moldu. Je ne pouvais pas mettre mon uniforme tout de suite, je n'avais jamais eu le droit de le porter chez les Dursley. J'allais essayer de ne pas me trahir bêtement dès la rentrée. Je mis donc un jean et un T Shirt noir moulant.
Je descendis ensuite prendre mon petit déjeuner. En arrivant, je tombais sur Malfoy mari et femme en pleine conversation. Lorsqu'ils me virent, ils stoppèrent immédiatement de parler. -Harry ! Bonjour Venez donc vous asseoir !m'invita Narcissa.
Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas semblé de si bonne humeur. Ils avaient enfin dû se réconcilier. Je lui souris amicalement, heureux de la voir rétablie et m'assis à la place qui m'était devenue habituelle.
-Alors, c'est aujourd'hui que tu nous quittes ?dit Lucius. J'espère que tu t'es plu ici.
-Mais il ne peut que s'être plu voyons Lucius !gloussa Narcissa.
-Mais oui, où avais je la tête !
Je n'avais jamais compris comment ils pouvaient entretenir une telle relation avec toutes ces tromperies. Pour moi, un couple devait être uni et fidèle pour être heureux. J'étais sûr que mes parents l'avaient été. Oulah ! J'avais mon côté romantique et nostalgique qui refaisait surface ! En habitant à proximité des Malfoy, je m'étais surpris plusieurs fois à penser à mes parents sans en connaître la raison.
Je finissais de manger lorsque Draco entra propre et habillé. Lorsqu'il me vit, il prit un air étonné puis ennuyé.
-Potter ! Pourquoi est ce que tu es habillé comme ça ? Tu ne dis rien Père ?ronchonna t'il en s'installant.
-Bof, moi je trouve que ça lui va bien ! Tu ne trouves pas que son haut fait ressortir agréablement ses abdos ? D'ailleurs, il doit avoir ses raisons pour porter ça, n'est ce pas ?dit Lucius en se tournant vers moi, tout souriant.
Je vis Draco rougir autant que moi devant les paroles de son père et j'aperçus que Narcissa hochait vigoureusement de la tête, approuvant les paroles de son mari.
-C'est pour Hermione et Ron, répondis je pour retourner au sujet initiale.
-Ah ! Le Weasley !se moqua Lucius avec un moue de dédain. C'est pour ce roux que tu mets tes abdos en avantage ?
J'eus très envie de lui lancer un regard noir accompagné du verre de Draco qu'il venait de remplir de jus mais me retins au dernier moment. Autant ne pas tout gâcher le dernier jour.
-Je n'ai jamais eu le droit de m'habiller en sorcier pendant les vacances. Mes amis se seraient donc doutés de quelque chose.
Mes interlocuteurs échangèrent un regard étonné.
-Pourtant, ils étaient au courant que tu étais sorcier, non ?me demanda Narcissa.
-Oui, bien sûr ! Ils l'ont su bien avant moi mais mon oncle et ma tante détestent les sorciers. Ils m'ont toujours haï d'avoir soi disant récupéré cette « tare » de mes parents, qu'ils détestaient autant d'ailleurs, expliquais je d'une voix morne.
Les Dursley me laissaient indifférents depuis bien longtemps. Je n'avais pas une seule fois pensé à Dudley, mon cher et énorme cousin, après mon arrivée au manoir.
-Comment osent ils ?rugit Lucius en frappant la table de son poing, ce qui me fit sursauter. Une tare ? Eux, des moldus ! Comment des êtres stupides comme eux osent ils souiller les sorcier de leur parole impure ? Ils vont voir ces imbéciles. Je vais leur montrer ma tare, et leur enfoncer là où je pense !
Je le regardais, pris d'un étrange sentiment de satisfaction. Même si Lucius s'énervait pour son honneur bafoué et non pour moi, je fus content de le voir outré contre les personnes qui avaient rendu les dix premières années de ma vie insupportables.
-Voyons Lucius ! Il y a des oreilles sensibles ici !lui reprocha son épouse en me regardant d'un air navré. Si tu voulais bien garder ta « tare » là où elle est et laisser le postérieur de l'oncle de Harry tranquille.
Le bout de pain que je m'apprêtais à manger tomba de ma fourchette, me laissant, bouche bée devant l'interprétation singulière des parole du blond. Je n'avais pas compris sa phrase ainsi ! Il m'était devenu si habituel de prendre une teinte tomate que je ne cherchais même plus à m'en cacher, bien qu mes rougissements étaient souvent fondés !
-A part ça, bon appétit...grogna Draco qui entamait une tartine qu'il avait recouverte de confiture.
Je me levais pour débarrasser ma place. Rien qu'à l'idée d'imaginer Lucius et Oncle Vernon ensemble, je faillis rendre ce que je venais d'ingurgiter mais je frémis néanmoins devant la scène. A partir du moment où j'avais appris comment on faisait les enfants, j'avais refusé toute idée de la conception de Dudley que mon imagination pouvait produire. Beurk ! Je me tournais vers Draco. Il était clair qu'il était le fils de son père... « Oh! Quelle logique Harry ! »pensais je ironiquement. Cela voulait il dire que Lucius n'avait pas toujours été gay ? Pourtant, Draco m'avait affirmé qu'il l'était depuis sa tendre enfance. Pas étonnant qu'il soit traumatisé ! Enfin, je pouvais parler... Question traumatisme, j'étais mal placé avec la famille que je me tapais ! Sur le plan de mes parents, je n'avais rien à dire, en laissant de côté le point de vue de Rogue. Pour mon oncle et ma tante par contre, la liste était longue. Et maintenant j'apprenais qui mon parrain fricottait avec Lucius Malfoy.
Je fus interrompu dans mes pensées par ce dernier lorsqu'il me demanda :
-Alors Potter... C'est mon fils que tu regardes aussi langoureusement ?
Je vis Draco recracher par les narines le lait qu'il était en train de boire. Aïe ! Ca devait être douloureux ! Il lança un regard noir à son pèreavant de m'en adresser un du même genre.
Je me défendis comme je pus de l'accusation devant le regard amusé de Lucius et celui attendri de Narcissa (ça voulait dire quoi ça ?) avant de monter chercher mes valises. J'étais assez fier de moi, pendant tout mon séjour au manoir Malfoy, j'avais réussi à maintenir ma chambre dans un état de propreté et de rangement acceptable. Bien sûr, j'avais eu le droit à l'aide des elfes de maisons qui pullulaient ici mais l'exploit restait presque le même. Le soir, je me couchais avec mes affaires entassées dans un coin et au réveil, comme par magie, ils étaient rangés ! Quoi de plus magnifique ! Hermione aurait fait un malheur...
Lorsque je fus prêt, je descendis, tirant ma lourde valise derrière moi. Je le déposais dans le hall et m'assis dessus, attendant des instructions de la part d'un des maîtres de la maisonnée mais ce fut Krappuc que je vis arriver de sa démarche traînante, son long nez le précédant. Tiens ! Ca faisait super longtemps que je ne l'avais pas vu ! En fait, depuis mon arrivée. En voyant le comportement qu'il avait eu auprès de moi, pauvre adolescent perdu et effrayé, j'avais cru qu'il était un domestique genre Je- Mets-Mon-Nez-Partout. Un peu comme Nils dans Une Nounou d'Enfer (je sais, j'ai honte...) et j'avais été surpris de voir qu'il était d'une discrétion remarquable.
-Bonjour Mr Potter, dit en me saluant avec un sourire douloureux, comme si ça allait le tuer de se montrer gentil. Mr Draco vous prit de le retrouver. Je me charge de vos bagages.
Je partis vers l'endroit indiqué après l'avoir remercier. Que me voulait le Serpentard ? J'espérais qu'il ne voulait pas d'explications pour le soi disant regard langoureux lors du repas. Je paniquait à cette idée et l'idée de ne pas y aller prétextant une envie pressente me traversa l'esprit. Mais avant de pouvoir l'approfondir, je le vis. Il était au même endroit que la veille, m'attendant sur le petit banc.
-Ah Potter ! Tu as bien pris ton temps à ce que je vois ! Ca fait plus de 5 minutes que je poireaute ici !râla le blond.
Je lui tirais la langue, trop habitué à ses remarques d'enfant gâté pour répondre. Je m'assis à côté de lui.
-Je suis tout ouïe, dis je en m'installant.
Il sourit d'un air amusé. Dieu que j'aimais ce sourire !
-Je voulais mettre au point certaines choses, commença le blond. A l'Ecole, nous devons tout faire pour que personne ne s'aperçoive de rien mais aussi non, on peut toujours continuer à se voir comme ces derniers jours, non ?ajouta t'il précipitamment.
Voilà pourquoi il avait l'air si troublé.
-Je ne suppose que je n'ai pas le choix, à partir de demain, je suis à ta disposition.
-C'est vrai !dit il en souriant. C'est une perspective alléchante, je dois dire.
-Parle pour toi !rétorquais je. J'espère seulement être entier à la fin de la semaine !
-T'inquiète pas ! J'vais pas te castrer ! Qu'est ce que je ferais d'un eunuque ?
J'eus un mouvement de recul. Tous les représentants de la famille Malfoy avaient l'esprit mal tourné ou quoi ? Devant mes joues rouges, Draco eut un sourire attendri que je lui voyais pour la première fois.
-Allez, viens mon castra ! On va nous attendre !dit il en me tendant la main pour m'aider à me relever.
-J'arrive mon Ratigou !répondis je, ayant repris mes esprits. J'ai seulement du mal avec mes vieux os !
-C'est vrai que tu commences à avoir des cheveux blancs !riait il en me tirant.
Après un moment d'union, ma main glissa doucement de la sienne pour retomber contre mon buste alors que je le suivais.
-On y va comment ?demandais je mais connaissant déjà la réponse.
-En Portoloin évidemment ! Comment voulais tu qu'on y aille ?
-En voiture, tout simplement !proposais je, plein d'espoir en pensant à mon dernier atterrissage assez périlleux.
-En voiture ?railla t'il. Il n'y a que les Moldus pour emprunter des moyens de transport aussi lents et peu pratiques.
-Hum...fis je en réfléchissant. Mais pour ton histoire de préfet... comme quoi tu dois être en avance. Ron est préfet et l'an dernier, il est arrivé en même temps que tout le monde.
-Peut être, mais je ne suis pas comme cet imbécile de Weasley !
En voyant mon regard noir, il se reprit :
-Bon d'accord, c'est parce que j'ai été choisi comme Préfet en Chef ! C t'impressionne, hein ? Avoue !
-Toi, Préfet en Chef ? Ca promet ! Au revoir points Gryffondors !plaisantais je en prenant une mine accablée.
-Eh oui ! Qu'est ce que tu crois ? Il faut bien que je sauvegarde ma réputation d'antiGryffondor ! Et là, c'est un assez bon moyen d'être injuste !argumenta le Serpentard en prenant un air suffisant.
-Malfoy, t'abuses !!!croissais je.
Mon imbécillité flagrante eut don de le faire rire et mon inquiétude s'était totalement dissipée jusqu'à ce que je voie Krappuc avec une bouteille en plastique, vide et complètement déglinguée. Plus moyen de fuir. A moi le ridicule ! Enfin... Je commençais dangereusement à m'habituer à ce qu'on me prenne pour un bouffon.
Je joignis ma main à celles déjà appliquées sur la bouteille et fus, une fois encore, attiré vers un autre lieu.
Ah ! Je détestais ce truc ! J'étais une nouvelle fois affalé par terre. Mais cette fois ci, je n'étais plus seul. Les membres de Draco et les miens étaient imbriqués en un vague mélange de bras et de jambes. Krappuc, avec on ne sait quel miracle (et heureusement car je n'aurais pas vraiment voulu me retrouver collé à son corps...), était debout et indemne à nos côtés et nous attendais, les bras croisés. Un des coudes du blond me labourait douloureusement les côtes et je sentais que mon genou devait lui rentrer dans le ventre d'une façon on ne peut plus désagréable.
-Arg, pousse toi Malfoy ! Ton coude me tue les côtes !gémis je, le visage dans son cou.
-Je peux pas, je suis coincé ! Dégage ton genou de mon estomac et arrête de parler, tu me chatouille le cou.
-Le cou est une zone très érogène, intervint Krappuc avec un sourire en coin peu rassurant.
-Et tu crois que je peux bouger ?rétorquais je, irritable. Et ne me pose pas de questions si tu ne veux pas que je te réponde !
Je bougeais un peu et me rendis compte qu nos visages étaient très proches l'un de l'autre. Je pouvais à présent sentir son souffle sur mes joues et se mêler au mien. En effet, le cou était une zone très érogène car, lorsque Malfoy essaya de bouger et l'effleura doucement, un long frisson parcourut mon corps. Il me fixait de ses yeux gris aciers, tellement beaux...
-Malfoy, tu me fais mal !me plaignis je en gigotant pour me soustraire à ces yeux qui me fixaient intensément.
-Tais toi Potter !intima t'il. Krappuc ! Fais quelque chose au lieu de regarder et de dire des conneries !
-Bien Mr Draco.
Je pensais qu'il allait sortir sa baguette et faire un sort qui nous aurait miraculeusement démêlés. On pouvait en attendre autant d'un domestique d'une des plus grande famille de sorciers actuelle tels que les Malfoy. Mais non, ce barbare me pris par un pied et tira dessus de toutes ses forces.
-Hé, doucement !criais je, atterré par ses manières goujates. Non mais oh !
Après un craquement sinistre au niveau de ma jambe, je fus (enfin ?) séparé de Malfoy.
-Tu aurais pu y mettre un peu plus de douceur, Krappuc. Tu sais bien que Potter est une petite nature, dit il en me regardant d'un air arrogant.
-Veuillez m'excuser Mr, répondit l'intéressé, pas sincère pour deux sous.
-Une petite nature ? On voit bien que ce n'est pas sur toi qu'il a tiré comme un malade !rugis je.
On aurait dit un chat et un chien en train de se bouffer le nez...
-Bien sûr que non. Il n'allait tout de même pas risquer d'abîmer un corps aussi parfait que le mien, dit Draco d'un air léger en prenant une pose de mannequin avec un battement de cils style yeux de biche.
-Sur ce point, j'étais d'accord. C'aurait été trop bête de faire ne serait ce qu'une égratignure à un corps comme le sien. Pourtant, je n'avais aucune intention de lui communiquer mon approbation.
-Où est on ?demandais je en changeant de sujet.
-Juste derrière la gare, répondit le majordome de sa voix morne et traînante. A coté du Chemin de Traverse.
... Chemin de Traverse... Chemin de Traverse... En entendant ces mots, un horrible doute m'envahit.
-Les livres !hurlais je, faisant faire un bond à Draco. Krappuc, lui, que rien ne paraissait pouvoir faire réagir, me regardait de ses yeux globuleux en attendant la fin de ma crise.
-Qu'est ce qui t'arrive ? T'as pas oublié quelque chose, quand même ?s'inquiéta le blond.
-Siiiiiiiiiiiiiii !J'ai pas acheté les livres de cours ! Ni les autres fournitures d'ailleurs ! Tu crois que je peux y aller maintenant ? Comment je vais faire ?!couinais je.
-Tu es décevant Potter ! Tu crois qu'on aurait pu oublier ? Et tu n'y penses que maintenant ? Il était temps ! Krappuc a été acheter tout ce qu'il faut dès que nous avons reçu les listes. Heureusement pour toi !
Il me regardais d'un air mi amusé mi exaspéré. Bon d'accord, j'avais un peu paniqué, mais rien qui pouvait justifier son air supérieur.
-Merci...me sentis je obligé de dire.
-Y a pas de quoi, abruti !
Il m'empoigna par la nuque et m'attira à lui. Je me retrouvais serré contre son torse, le nez dans sa chemise. Je sentis sa main ébouriffer affectueusement mes cheveux. Je me dégageais lentement de cette étreinte amicale en me disant que ça serait sûrement la dernière puisque nous allions entrer à Poudlard où ce genre de choses était interdit. Je découvris avec soulagement son visage souriant. Il devait vraiment être heureux de retourner à l'Ecole pour montrer ces effusions de joie. Etait ce parce qu'il allait enfin être débarrassé de moi ? A cette idée, je fus bizarrement triste. Pourtant, Draco était mon ennemi, je devrais être content de m'en séparer. Alors pourquoi n'était ce pas le cas ?
J'oubliais vite mes sombres pensées à la joie de revoir bientôt mes amis. Ron m'avait tellement manqué ! Et même les réprimandes de Hermione, ce qui n'était pas peu dire... Je leur avais souvent envoyé des lettres sans pour autant y inclure beaucoup de détails, ayant peur de me trahir. Bien sûr, je ne m'étais pas ennuyé, comme les autres années, le manoir contenait beaucoup d'activités à faire et de choses à découvrir.
Sans m'en rendre compte, un grand sourire était apparu sur mes lèvres.
-Hey Potter ! T'es si content que ça de nous quitter ?dit Malfoy avec son habituelle moue.
-Bien sûr ! Ca se voit tant que ça ?répondis je au tac au tac.
-Oui, tu verrais ton sourire de benêt ! En plus, tu vas encore devoir me supporter toute la semaine !
-Quelle chance, soupirais je, à moitié sérieux.
-Ca tu l'as dit !acquiesça le blond. Quel honneur pour toi de n'être rien que mon esclave !
Krappuc ne réagit même pas aux insinuations de Draco sur notre pari. Il était amorphe ou quoi ?
Nous arrivions devant la gare, une grande bâtisse en vieux béton gris entourée d'arbres qui tentaient de lui redonne un peu de fraîcheur. Beurk ! Sont même pas fichus de la rénover !
Je me demandais qui d'autre avait été nommé Préfet en Chef. Sûrement Hermione. Ce poste lui allait comme un gant. Contrairement à l'autre là... Je lui lançais un regard de biais. Il marchait comme sur terrain conquis, le menton pointé en avant et un air de défi dans le regard. Comme un Malfoy quoi !
Un peu plus loin, je vis une masse désordonnée de cheveux bruns que je connaissais bien.
-HERMIONE !!!!!!!hurlais je en faisant se retourner toute la gare.
Elle se retourna, rayonnante. Son grand sourire m'émut tellement que je faillis courir jusqu'à elle pour la prendre dans mes bras. Mais je me retins, me contentant de la marche rapide. Arrivée à ma hauteur, elle me sauta dans les bras. Que s'était bon de la retrouver !
-Oh Harry !dit elle d'une voix aigue. Comme tu m'as manqué ! Tiens, tu n'as plus tes lunettes ? Tu es très mignon comme ça !remarqua t'elle
-Toi aussi Mione, tu m'as manqué...dis je en lui souriant.
Elle se sépara de moi et me regarda dans les yeux avec un grand sourire chaleureux, analysant les changements que me conférait le sort pour l'amélioration de ma vue.
-Pourquoi es tu là si tôt ? Le train part dans une heure !
Oups, je n'avais pas prévu ça ! Pitié qu'elle n'ai pas vu Draco entrer en même temps que moi. Je commençais déjà à faire des boulettes !
-Mais pour te voir bien sûr !mentis je en élargissant encore un peu mon sourire.
-Oh mais qu'est ce que j'entends là Potter ?murmura Draco à mon oreille qui venait d'arriver. Le Grand Harry Potter serait il amoureux de cette Sang de Bourbe ?
Je le regardais, incapable de décider si j'étais surpris ou énervé. C'était la première fois qu'il tenait des propos aussi intolérants depuis ces dernières semaines.
-Malfoy, retire ça tout de suite !criais je, ayant choisi l'énervement.
-Harry, arrête... Laisse le dire, il n'en vaut pas la peine,dit Hermione non sans avoir jeté un regard noir à Draco.
Moi qui pensais qu'il avait changé ! Belle illusion !
-Ron ne devrait pas tarder à arriver. Il est 9h30, songea Hermione à voix haute.
-Vous vous êtes vus pendant les vacances ?demandais je en reprenant ma bonne humeur.
-Euh oui, un peu. Je suis allée au Terrier. On a voulu t'inviter mais avec ce qui se passe en ce moment, Mr Weasley pensait que ça ne serait pas sérieux que tu viennes, ajouta t'elle précipitamment.
Ce qui se passait ? Mr Weasley savait il que je vivait chez les Malfoy ?
-Euh, de quoi tu veux parler, ce qui se passe en ce moment ?
-Eh bien le retour de Tu-Sais-Qui !!!
Je poussais un soupir de soulagement, ça n'était que ça (si on pouvait dire...).
-Les Dursley t'ont bien traité au moins ?demanda la brune en me lançant un regard perplexe.
-J'ai eu droit à laver les vitres, tondre la pelouse et entretenir (enfin si on veut) ma Tante Marge et son bulldog. Rien de bien réjouissant comme tu le voies, répondis je avec un grand sourire.
-Oh je suis désolée Harry !s'excusa Hermione. Pendant que Ron et moi nous... nous amusions. Toi tu étais avec ces horribles personnes !
-Pas de problème !la rassurais je en lui assenant une gentille tape sur le haut du crâne.
Nous avançâmes vers le petit groupe que formaient les autres Préfets en Chef rassemblée un peu plus loin. Je ne voulais pas regarder Draco, encore outré par sa conduite envers mon amie.
Je fus salué par les deux autres préfets qui me dirent que le train n'allait pas tarder à arriver.
