Squatteur
Auteur : Boubou
E mail :
Base : Harry Potter
Genre : Yaoi
Disclamers : les persos et l'univers d'Harry Potter ne m'appartiennent pas et je n'en tire aucun profit.
Chapitre 8 :
Le train arriva à 9h45. J'installais tout de suite mes affaires dans un compartiment vide puis redescendis pour attendre Ron avec Hermione.
Après quelques minutes, je vis une assemblée de tignasses rousses apparaître à la queue leu leu à travers le passage dans le mur de briques. Je suivis Hermione qui s'était précipitée pour accueillir notre ami. Presque toute la famille Weasley était là. Mr et Mme Weasley, Ron, Fred, George, Ginny et Charlie qui devait sûrement être venu de Roumanie pour le départ de ses frères et sœur.
-Ron !appela Hermione, le regard brillant. Comment vas-tu ?
-Salut Mione. Je vais bien et toi ? Depuis dimanche dernier, lui répondit le roux en souriant tendrement.
-Salut Ron !dis je gaiement.
-Harry ! Ca va ?dit il en me voyant.
Il m'enlaça chaleureusement, m'assenant de grandes tapes dans le dos.
Après avoir dit bonjour à tout le monde (écrasé sous l'étreinte de la mère de Ron, fait rougir Ginny...), une voix amplifiée se fit entendre :
Départ pour Poudlard ! Dernier appel !
-Oulah ! Dépêchez vous !nous pressa Mr Weasley.
Nous nous installâmes confortablement dans le compartiment que j'avais choisi tout à l'heure et après d'immenses embrassades, le train partit.
J'étais coincé entre Ron et Neville, qui venait d'arriver Ginny, Fred et George étaient partis retrouver les amis de leur classe respective et Hermione dans le wagon réservé aux Préfets en Chef.
Seamus et Dean arrivèrent peu après.
-Alors Harry, tu as passé de bonnes vacances ?demanda Dean.
-Très bonnes !répondis je sans réfléchir. Et toi ?
J'eus droit à des regards étonnés et perplexes.
-Tu as passé de bonnes vacances ?répéta Ron.
-Enfin... Pas plus mauvaises que d'habitude !me rattrapais je précipitamment.
Et la conversation reprit un rythme normal, chacun racontant aux autres ses voyages et aventures faits pendant les vacances.
Neville était parti avec sa grand-mère dans leur maison secondaire, à quelques distances de Londres. Seamus et Dean étaient partis en Allemagne et Ron était resté au Terrier, avec Hermione.
Après environ trente minutes à parler de Choses et d'autres, la porte s'ouvrit sur trois personnes. Le premier se tenait en avant, comme supérieur aux deux autres.
-Tiens, tiens. Voilà les Gryffondors ! Quelle surprise !lança Draco en entrant de son pas majestueux, suivi de près par ses deux gorilles, Crabbe et Goyle.
Ils eurent droit à cinq regards noirs braqués sur eux, le mien un peu moins convaincu que celui des autres.
-Tiens, tiens. Voilà Malfoy ! Quelle surprise !singea Ron en imitant la voix de Draco.
Cette prestation déclencha le rire des Gryffondors présents et les deux gardes de Draco faillirent fondre sur le roux, qui eut instinctivement un mouvement de recul. Mais ils furent arrêtés d'un geste par le blond qui se mit à sourire.
-Tu ferais un piètre imitateur Weasel ! Ma voix n'est pas nasillarde comme la tienne mais suave. Et je n'ai pas des intonations aussi grotesques ! Tu es vraiment aussi nul ou tu veux seulement nous le faire croire ?
Une lueur amusée dansait dans ses yeux. Il n'était pad froid, comme il l'était souvent mais plutôt l'air distrait par la situation. Il s'amusait et tout le monde s'était rendu compte qu'il n'était pas sérieux, sa remarque n'était pas très méchante. Je souris à l'idée d'un Draco tout gentil qui n'arriver même à vanner Ron correctement. Trop drôle !
Le blond intercepta mon regard et je vis qu'il faillit répondre à mon sourire mais se retint au dernier moment. Il me gratifia d'un élégant et discret clin d'œil.
-Malfoy, si tu as fini, tu peux partir, lui dis je pour cacher ma gêne devant son geste sans équivoque.
-Tes désirs sont des ordres Potter, dit le Serpentard avec une gracieuse courbette à mon intention.
Sur ce, il partit, un sourire satisfait aux lèvres, laissant mes quatre amis bouche bée eet moi rouge comme une pivoine. Même Crabbe et Goyle avaient eu k'air étonnés devant la remarque de leur chef.
-Qu'est ce qui lui prend ?s'interrogea Neville.
-C'est une nouvelle technique pour affaiblir Harry !s'emporta Ron. Te laisses pas faire hein ? Bah ? Qu'est ce que t'as ? T'es tout rouge !
-J'ai un peu chaud répondis je en portant les mains à mon visage. Je vais prendre un peu l'air Je reviens tout de suite. Je sortis précipitamment. Quel imbécile ! Qu'est ce qu'il foutait cet abruti ? Il fallait absolument que j'aille lui parler pour mettre certaines choses au clair. Comment voulait il que je joue le jeu s'il ne faisait pas attention ?
Je ne savais pas dans quel compartiment il se trouvait. D'ailleurs, pourquoi n'était il pas dans celui des préfets ? Je fis tous les wagons, tombant sur des élèves de diverses maisons, saluant certains et presque au bout du train (comme par hasard), je trouvais enfin celui des trois Serpentards.
Lorsqu'il me vit à l'embrasure de la porte, il m'adressa un sourire goguenard et haussa un sourcil curieux. Je le fixais pendant quelques secondes de façon appuyée, lui faisant comprendre que je voulais lui parler sans trop attirer l'attention de ses deux molosses et partit. J'attendis une demie minute à la porte, le temps qu'il daigne se montrer. Dès qu'il arriva dans le couloir, je le pris par le bras et, vérifiant qu'il n'y avait personne, l'emmenais dans un compartiment voisin vide.
-Je ne sais pas pourquoi tu m'emmènes ici Potter mais il y a de quoi se poser des questions, plaisanta Draco.
Je lui envoyais un regard torve, n'appréciant pas sa remarque de mauvais goût.
-A quoi tu joues Malfoy ?l'accusais je, énervé. Tu ne trouves pas que la situation est assez compliquée comme ça ? Il faut que tu rajoutes une couche ?
-Je ne voie pas duuuuuu tout de quoi tu parles !se défendit le blond en se curant soigneusement les ongles (et oui c'est qu'il est soigné le garçon).
-Tu sais très bien de quoi je parle ! A cause de ta réplique de tout à l'heure, tout le monde se pose des questions ! Je suis sûr que même les deux imbéciles qui te servent d'amis ont trouvé ça bizarre. Ce qui n'est pas peu dire...
-Tu as raison, admit Draco qui avait quelque peu tiqué à ma remarque sur les deux abrutis. Ils avaient l'air passablement étonnés.
Oulah ! Draco qui avouait que j'avais raison ! Qu'est ce qui lui arrivait ? Je lui lançais un regard perplexe mais il n'y fit pas attention.
-Comment veux tu que notre « relation » reste à peu près secrète si tu ne fais aucun effort, dis je en appuyant volontairement sur le terme relation.
-Je suis désolé, je ne recommencerais pas ! Tu me pardonnes ?dit il d'un air contrit.
Je le regardais, éberlué. Non seulement il s'excusait, mais en plus, il me suppliait de le pardonner ? Quelque chose n'allait pas !
-T'as mangé quelque chose de pas bon ?lui demandais je.
-Oooooooooohh !fit il soudain. Tu casses tout ! J'essaie de m'entraîner à être gentil avec toi et voilà comment tu réagis ! Ca fait plaisir !
Je le regardais fixement, essayant de deviner s'il était sincère ou non. Bizarrement, il n'avait pas l'air de mentir (c'est si étrange que ça ?). Là, était plutôt en mode bouderie. Son air renfrogné me fit sourire. Qu'est ce qu'il était mignon comme ça ! Oops, qu'est ce que je racontais moi ? Draco Malfoy était un emmerdeur de première et bien qu'indubitablement sexy, je ne devais pas penser qu'il était mignon, c'était interdit !
-Pourquoi est ce que tu voulais être gentil avec moi ?demandais je en sachant que je m'aventurais en terrain glissant.
Il me regarda, réfléchissant à la réponse qu'il pourrait me fournir. Il poussa un long soupir (dis le si on te fait chier, hein ?).
-Ben... Comme on va devoir passer une semaine ensemble, je voulais qu'elle soit assez agréable pour nous deux, expliqua le blond, les oreilles roses.
Je m'assis sur une banquette et l'invita à me rejoindre.
-Ca veut dire que tu ne vas pas m'en faire voir de toutes les couleurs ?espérais je en souriant innocemment.
-Je n'ai jamais dit ça !riposta t'il en me rendant mon sourire.
Nous nous regardions tendrement, tous deux conscients du courant qui passait entre nos deux corps jusqu'à ce que je me rende compte que quelqu'un nous épiait.
Je poussais un cri aigu en voyant Trevor, le crapaud de Neville, qui avait encore dû échapper à son maître. Je n'avais pas pensé à fermer la porte, quel imbécile. Heureusement que s'était seulement un crapaud.
-Pourquoi tu flippes comme ça ? C'est qu'une grenouille ! Bien qu'elle soit totalement repoussante, se moqua Draco avec une moue désapprobatrice vers Trevor.
Je m'apprêtais à lui répondre lorsque Neville entra :
-Vous n'auriez pas vu Trev...
Son regard passa de Draco à moi, interdit.
Le Serpentard se leva calmement, prit le crapaud du bout des doigts avec une petite grimace, faisant un effort incommensurable et le tendit à Neville.
-Tiens, il est là. Ne le perd plus maintenant, dit il en donnant Trevor à ce pauvre Neville qui n'y comprenait plus rien.
Celui-ci se retourna et me jeta un coup d'œil interrogatif, hésitant à obéir au Serpentard. Je lui fis un signe de tête pour lui indiquer que tout aller bien et il sortir en refermant soigneusement la porte derrière lui.
-Je vois que tu as décidé de faire des efforts avec tout le monde...
-Tu as remarqué ?dit Draco, tout heureux.
-Oui et à voir la façon dont il te regardait, Neville aussi.
Il rit doucement, prenant cette expression que j'adorais voir sur son visage.
-Pourquoi tu n'es pas dans le wagon des préfets ?demandais je pour me changer les idées.
Son sourire s'agrandit et il me regarda avec un sourire espiègle.
-J'y aie été mais comme je ne foutais rien et que je disais n'importe quoi, ce qui, d'après cette chère Granger, gênait terrrrrrriblement ceux qui travaillaient, ils m'ont gentiment viré. Mr Malfoy, vu que votre comportement n'est pas du plus exemplaire et que vous ne faites aucun effort pour faire avancer notre tâche, cous pouvez vous retirer, singea le blond en prenant une voix haut perchée qui devait sûrement être celle de McGonagall.
Je gloussais à son imitation.
-Tu devrais faire plus attention, aussi non, tu vas te faire virer, le prévins je en souriant.
-Qu'ils essayent ! On ne vire pas Draco Malfoy !dit il en bombant le torse d'un air suffisant. Je ris de plus belle et il me fit un beau sourire, fier de sa plaisanterie.
-D'ailleurs, en parlant d'Hermione, dis je en haussant le ton. Tu es peut être Draco Malfoy mais je n'accepte pas que tu l'insultes !
Il sembla tout penaud, fuyant mon regard.
-Oui je sais, lorsque je vous aie parlé, j'ai bien vu que je n'avais pas le droit et que ça t'avait blessé. J'en suis désolé mais je suis le plan ! J'étais comme ça avant...ajouta t'il en baissant les yeux.
-Oui mais tu as changé, n'est ce pas ? Je suis d'accord avec toi quand tu dis que tu dois continuer à être l'ancien Malfoy mais là, nous n'étions que trois !
Il avait vraiment l'air de regretter et je me dis que je pouvais lâcher l'affaire pour cette fois. Qu'est ce que j'étais magnanime !
-Ok, pour cette fois, s'est bon mais ne t'avises pas de recommencer à blesser mes amis !
-Pas de problème ! Je m'en souviendrais !
Je regardais fixement mes genoux, espérant cacher mes joues empourprées devant son sourire époustouflant et je me rendis compte que j'étais toujours en jean.
-Oh, excuse moi Malfoy ! Je dois aller me changer !dis je en me levant.
-D'accord, dit il doucement.
Je crus voir une lueur de déception dans son regard gris et son grand sourire s'était mué en un petit, plus triste. Bof ! On continuera la conversation plus tard. Les Gryffondors allaient finir par se poser des questions surtout si Neville leur avait dit que j'étais avec Draco. Lorsque je m'apprêtais à sortir, celui-ci me retint.
-Attends ! Demain, le pari commence, viens me voir ce soir dans la salle d'enchantement vers minuit !
Je lui souris pour lui montrer que je serais là et retournais avec mes amis pour mettre mon uniforme.
Lorsqu j'entrais dans notre compartiment, Ron me sauta dessus. Neville avait parlé.
-Harry !!! Malfoy ne t'a rien fait ? Que faisais tu tout seul avec lui ? Il ne t'a pas frappé ni envoyé de sort ?
-Non, non. C'est bon ! Il m'a juste menacé, mentis je.
-Pourtant, intervint Neville, vous n'aviez pas l'air de vous disputer...
Je lui lançais un regard noir. Ne pouvait il pas se taire, lui ?? Les trois autres me regardèrent avec des yeux ronds.
-Tu as dû mal voir Neville. Quand tu es arrivé, Malfoy me disait que les Gryffondors n'étaient bons à rien et que ma cicatrice ne m'avancerait à rien...
Il fit un « hum » peut convaincu et Ron s'énerva encore un peu sur le Serpentard avant qu'Hermione n'arrive, environ ½ heure de l'arrivée, mettant fin à toute protestation du rouquin. S'en suivirent des regards passionnés entre les deux. J'en regrettais presque la compagnie de Draco... Non ! Qu'est ce que je disais ? Ca faisait deux mois que je n'avais pas vu mes amis et voilà que je préférais être avec un Serpentard !
La conversation s'orienta sur qui aurait l'honneur et l'immense chance d'occuper la place de professeur de Défense Contre les Forces du Mal, vu que le vrai Fol Œil ne voudrait sûrement pas reprendre ce poste. Peut être que Rogue allait enfin l'obtenir. J'espérais que non. Les cours de Potions étaient déjà assez pénibles comme ça, pas la peine qu'ils nous le rajoutent en DCFM !
-Oh ! Nous arrivons !s'enthousiasma Hermione. On voit le château !
Tout le monde se pressa contre la vitre pour tenter d'apercevoir les tours. L'Ecole m'avait tellement manqué ! Ses cours, ses fantômes, ses passages secrets et toutes ses bébêtes bizarres. Bon, il y avait aussi de sombres perspectives telles que les cours de Divination où Trenaleway prédirait ma mort dans d'atroces souffrances ou Rusard et son affreuse Miss Teigne ! Et pire que tout, ce cher professeur Rogue, ses potions et ses cheveux gras... Beurk ! Il connaissait pas les shampoings ? Je me demandais même s'il s'était déjà approché d'une douche assez près depuis ces dernières années pour être mouillé de quelques gouttes.
-Hey Harry ! Qu'est ce qui te fait grimacer comme ça ?me demanda Ron.
-Je me demandais si Rogue connaissait la signification du mot « savon », lui répondis je en souriant.
-Bonne question !dit le roux en grimaçant lui aussi. Je te laisse la joie de lui demander !
-Ah bon ?dis je, feignant d'être surpris. Tu es sûr que tu ne veux pas t'en charger ? Tu m'étonnes !
Nous partîmes dans un grand éclat de rire bruyant qui fit retourner Hermione avec un air réprobateur. Elle s'était mise en tête de faire rattraper le retard que Neville avait pris ces dernières années en cours. Mission impossible !
-Alors !commença t'elle, enthousiaste. Qu'est ce que tu n'as pas compris ou que tu ne te rappelle plus disons... hum... en Métamorphose !
-Eh bien, je ne sais pas ! Je n'ai jamais vraiment réussi à changer quelque chose correctement... J'oubliais toujours les formules, dit Neville d'un air penaud.
-Ok...dit la brune, déjà beaucoup moins enthousiaste. Tu te souviens comment changer une punaise en bouton ? C'est un sort de première année.
-Euh... hésita le blond.
Le pauvre Neville n'avait jamais réussi à se rappeler de la moindre formule, ce qui mettait bien souvent les professeurs en rogne. Je souhaitais mentalement bonne chance à mon amie pour sa périlleuse tâche. Mais je savais que quand elle entreprenait quelque chose, elle l'obtenait ! Neville n'allait sûrement pas tarder à faire des progrès.
Le train commença à freiner. Nous rangeâmes donc les différentes affaires que nous avions sorties de nos sacs durant le voyage et nous approchâmes de la sortie.
Malfoy était dans le couloir, en train d'attendre l'arrêt du train avec Crabbe et Goyle. Il me regarda profondément pendant ½ seconde puis tourna son attention vers Pansy Parkinson qui gloussait à ses côtés. Celle-ci avait toujours dragué Draco avec ferveur et maintes représentations de son ardeur et cela m'avait toujours laissé complètement froid. Mais plus maintenant. Lorsque je le vis lui sourire, je ressentis une aversion particulière pour la jeune fille. Depuis ces dernières années, elle s'était considérablement embellie (même si j'avais du mal à le reconnaître). Elle n'avait plus l'allure d'un rugbyman mais était devenue une magnifique jeune femme et en était parfaitement consciente, comme la plupart des garçons de Poudlard. Mais il y avait des centaines de mecs à Poudlard et encore plus en dehors alors pourquoi mon Draco ??
...
Mais qu'est ce que je racontais moi ? Je parlais comme si j'étais jaloux ! Jaloux de Pansy ! Jaloux pour Draco ! Il fallait que je m'ôte cette idée stupide de la tête.
-Ca y est ! On est arrivés ! Tu viens Draco ?minauda Pansy.
-J'arrive, dit il.
Il se retourna une dernière fois vers moi, haussa imperceptiblement des épaules d'un air impuissant et suivit sa camarade.
Notre petit groupe commença aussi à descendre avec rires et bousculades. Les calèches étaient là, tirés par les espèces de chevaux-dragons noirs. Je me demandais si Draco les voyait. Sûrement, vu que la mort ne devait pas être étrangère à la famille Malfoy.
Je suivis Ron sans discuter lorsqu'il me tira par la manche, pressé d'arriver en me demandant ce que j'avais. La cérémonie de la répartition allait bientôt commencer. Je vis l'imposante stature de Hagrid guidant les premières années mais il était trop loin et je n'avais aucune envie d'hurler, m'étant déjà assez fait repéré dans la gare en appelant Hermione.
Lorsque nous rentrâmes enfin dans la Grande Salle, avec son grand plafond, à cette heure bleu nuit, je fus autant époustouflé que la première fois, bien que j'eusse maintenant l'habitude.
Tous les nouveaux arrivants répartis dans chaque maison, nous attendions le discours de Dumbledore mais celui-ci ne fit pas mine se lever mais fit un geste de la main pour remplir les récipients prévus pour la nourriture, ce qui souleva une vague de chuchotements sur les tables. Mais ça faisait bien ½ heures que j'entendais les gargouillis émis par l'estomac de Ron. Je me jetais avec autant de motivation que lui sur la nourriture qui venait d'apparaître dans de gigantesques plats. Je me remplis soigneusement la panse, n'ayant pas, contrairement à mon habitude, acheté de sucreries dans le Poudlard Express.
A la fin du repas, repus, je montais en même temps que ma maison vers les dortoirs, me demandant toujours pourquoi le directeur n'avait pas pris la parole, comme tous les ans. Je vis Hermione, assurant dans son rôle de préfète, guider les premières années de Gryffondors.
-Venez par ici !cria t'elle afin de se faire entendre de tout le monde au dessus du tumulte. Le mot de passe de la salle commune est « Bouboutix » () ! Ne l'oubliez surtout pas, il est très important !
Nous passâmes tous à la file indienne derrière le tableau de la grosse dame et je fus infiniment heureux de revoir notre salle commune, avec ses fauteuils moelleux, ses feux de cheminée et ses enseignes parées de lions flamboyants accrochées un peu partout. Celle-ci fut bientôt bondée. En effet, tous les élèves voulaient arriver le plus vite possible à leur dortoir. Cette première journée avait épuisé tout le monde, aussi bien physiquement que moralement.
Il était presque 9h30. Plus que 2h30 avant mon rendez-vous avec Draco. Etrangement, je ressentais un mélange d'anxiété et de peur qui me prenait au ventre.
Je dis bonne nuit à Hermione, qui montait de son propre dortoir et allais dans ma chambre en attendant que Ron en aie fini avec ses obligations de préfet. Mes valises étaient déjà là.
Prétextant la fatigue, je me couchais aussitôt mis un peu d'ordre dans mes affaires, ignorant les jérémiades de mes amis.
-T'abuses Harry, c'est le premier soir !
-Moi qui voulait parler jusque pas d'heure !
-C'est loupé !
-Viens avec nous, on va bien rigoler !
-ne vous inquiétez pas pour moi ! Vous pouvez faire du bruit, je tombe déjà comme une masse, leur répondis je avec un sourire fatigué.
Je n'avais pas le moins du monde envie de me coucher mais je devais prendre un peu de repos avant d'aller rejoindre Draco si je ne voulais pas ressembler à un mort vivant le lendemain matin.
...10h10...
...10h34...
...11h02...
...11h26...
...11h35...
Comme le temps passait lentement quand on s'ennuyait ! (et qu'on avait un rendez-vous dans pas longtemps :p). Je sortis lentement de mon lit, veillant à ne pas réveiller les quatre abrutis qui s'étaient endormis vers 10h30 sur le lit de Ron, tous agglutinés comme des larves. Nuit blanche, tu parles !
J'enfilais un jean et un sweat, revêtit ma cape d'invisibilité, m'équipais de la carte du Maraudeur et sortis sur la pointe des pieds.
La salle d'enchantements était au deuxième étage, juste au dessus de la salle des Gryffondors. Après avoir vérifié que les environs étaient déserts, je montais les escaliers. Lorsque j'arrivais devant la salle en question, il était 11h55. J'attendis quelques minutes avant d'apercevoir une silhouette sombre qui s'avançait vers moi. Je reconnus Draco et enlevais ma cape d'un geste rapide et sûr.
-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!
Le blond fit un bond de trois mètres et ses cheveux s'hérissèrent sur son crâne.
-Potter ! Qu'est ce que tu fous ?! Tu m'as foutu la trouille de ma vie ! Comment t'as...
Je ne l'écoutais qu'à moitié. J'avais entendu des bruits de pas alertés et je vis sur ma carte qu'il s'agissait de Rusard qui s'approchait de nous.
-Et merde !dis je en le coupant. Viens ici !
Je le tirais vers moi et nous enveloppais de ma cape.
-Hey mais écoute moi ! Mais, qu'est ce que tu fais ?!demanda Malfoy en essayant de sortir.
-Ssssshhhh ! Tais toi et arrête de bouger, lui ordonnais je en chuchotant.
Il obtempéra juste au moment où le concierge apparut, sa saloperie de chat derrière lui. Je sentis le Serpentard se tendre contre mon corps et je posais une main sur son bras autant pour le rassurer que pour l'empêcher de bouger.
-Qui est là ?interrogea Rusard de sa voix grasse et enrouée. Je sais qu'il y a quelqu'un ! Cherche Miss Teigne !dit il à sa boule de poils rances. Cherche ma jolie !
Elle se laissa caresser affectueusement la tête et commença à fureter un peu partout pendant que son maître faisait de même de son côté. Le chat se rapprochait de plus en plus de nous, reniflant dans notre direction.
Soudain, des sueurs froides me coulant dans le cou, je vis une autre ombre se diriger vers le concierge et lui parler. Je crus reconnaître Rogue et pour une fois, je fus soulagé de le voir. Après un bref conciliabule, ils repartirent ensemble, Miss Teigne sur leurs traces, l'air déçu. Nous attendîmes quelques minutes en reprenant un souffle normal avant de se risquer dehors. Quelle chaleur il faisait là dedans ! J'empoignais Draco et entrais dans la salle.
-Ouf !soupirais je en respirant enfin à mon aise.
Je m'assis sur un banc et attendis que le blond fasse de même.
-Ca va ?
-Euh... Oui, répondit il. Tu fais ça souvent ? Tu sais que c'est dangereux ? Et c'est quoi cette cape ? Elle déchire ! Comme t elle fonctionne ? Où est ce que tu l'as eu ? Et ta drôle de carte ? J'interrompis le flot de questions d'un geste de la main.
-Attend au moins que je te réponde !dis je avec un sourire, attendri par son air surexcité. C'est une cape d'invisibilité. Elle me vient de mon père mais c'est Dumbledore qui me l'a remise en première année. Quant à la carte, c'est la carte du Maraudeur. Je l'ai eu en troisième année. Assez pratique je dois dire, commentais je avec un sourire. J'ai déjà dû les utiliser quelques fois par le passé mais toujours pour de nobles causes ! Enfin... ça dépend du point de vue bien sûr, concluais je en lui jetant un regard suspicieux.
Mais il ne vit pas ce regard, trop occupé à étudier chaque mètre carré du tissu argenté.
-Elle est magnifique !s'emporta t'il. J'en ai déjà entendu parlé mais je n'en avais jamais vu de mes propres yeux, et encore moins touché ! Tu as une idée de la valeur que ça a ? Des millions de Gallions d'Or ! C'est splendide !
Je souris devant son enthousiasme. Il était vraiment obnubilé par l'argent cet imbécile. Mais je ne m'en serais séparé pour rien au monde et encore moins maintenant que j'avais une idée de sa valeur.
-Et fais moi voir cette carte. A quoi elle sert ?s'informa le blond.
Je la lui tendis et essayais d'expliquer sa fonction :
-Quand tu l'as activée, grâce à une formule spéciale, elle affiche le plan de l'Ecole avec les différentes personnes qui s'y trouvent et leurs déplacements. Regarde, dis je en lui indiquant deux petits points. Là, c'est nous. Et là, il y a Rusard qui est retourné dans son bureau avec Miss Teigne.
-Sale bête, grogna t'il.
-Ca tu peux le dire ! Elle a failli ne pas nous louper tout à l'heure.
-Oui !acquiesça t'il avec un hochement de tête vigoureux. Heureusement que Rogue est arrivé ! C'était moins une !
Il sourit, fier du directeur de sa maison. C'était vrai qu'il était arrivé au bon moment. Draco s'extasia encore quelques moments avec mes affaires puis vint se rasseoir près de moi.
-C'est trop bien, t'as trop de chance ! Tu veux pas me les vendre ?
-Tu te fous de ma gueule ???
-Mais oui, imbécile !se moqua t'il. Je sais à quel point tu y tiens ! Après tout, je peux en user pendant toute une semaine !
J'avais presque oublié la première motivation de notre rencontre.
-Où est ce que tu veux en venir ?demandais je.
-Tu crois qu'on peut aller se promener avec ? Tu l'as déjà fait non ? On pourrait aller où on veut sans jamais se faire prendre ! J'ai le droit ?
Ses yeux brillaient de plaisir et d'anticipation et il arborait un sourire ravi. On aurait dit un enfant, motivé par l'acquisition d'un nouveau jouet à sa disposition. Qu'il était attendrissant comme ça ! Trop marrant !
Je lui souris tendrement et acquiesçais.
-Merci !!!!!dit il en me sautant au cou. C'est trop cool !
Je fus un instant dérouté par cette pression inattendue mais la surprise passée, je le serrais à mon tour, heureux de sentir ce corps chaud contre le mien. Je sentis ses mains me caresser doucement le dos puis remonter vers mes cheveux et les essayer, sans résultat, de les lisser tendrement. J'étais si bien dans ses bras, me sentais en sécurité. J'avais l'impression que rien ne pouvait m'arriver. Tout doucement, il se sépara de moi avec un soupir déçu et je laissais échapper un grognement de mécontentement. Je le regardais dans les yeux. Ils étaient tellement beaux, d'un gris acier parfait qui pouvait être glacial ou, comme à cet instant, plein de chaleur et de désir.
...
De désir? Je me rendis compte que je voulais qu'il continue de me caresser et le toucher à mon tour. Je ne pouvais pas ! Je pris soudainement peur et je me détachais de Draco vivement. Prenant mes affaires sous le bras, j'entrepris de remettre ma cape.
-Potter ? Qu'est ce que tu fais ?
Je me retournais vers Draco, toujours à l'endroit où je l'avais laissé, le regard plein d'incompréhension.
-Excuse moi, soufflais je en lui donnant un léger baiser sur la joue.
Je mis la cape et m'enfuis dans l'obscurité de Poudlard. De retour dans mon lit, j'étais bouleversé. Mes quatre amis étaient, fort heureusement, toujours endormis dans la même position.
Qu'est ce qu'il lui avait pris de me toucher ainsi ?me demandais je. Et encore pire ! Qu'est ce qui m'avais pris d'apprécier, de répondre à ses caresses et d'en espérer de nouvelles ? Je pouvais encore sentir son odeur dans le fond de mes narines et la chaleur de sa peau sur la mienne. Chaque endroit où il avait daigné s'attarder me brûlait ardemment.
Que se passait il ?
A suivre
Alors, ça vous a plu ?? Comme le chapitre est extrêmement en retard, il est un peu plus long que les autres. J'espère que vous ne serez pas trop déçus !!!
A bientôt j'espère !!
Bouboutix
Auteur : Boubou
E mail :
Base : Harry Potter
Genre : Yaoi
Disclamers : les persos et l'univers d'Harry Potter ne m'appartiennent pas et je n'en tire aucun profit.
Chapitre 8 :
Le train arriva à 9h45. J'installais tout de suite mes affaires dans un compartiment vide puis redescendis pour attendre Ron avec Hermione.
Après quelques minutes, je vis une assemblée de tignasses rousses apparaître à la queue leu leu à travers le passage dans le mur de briques. Je suivis Hermione qui s'était précipitée pour accueillir notre ami. Presque toute la famille Weasley était là. Mr et Mme Weasley, Ron, Fred, George, Ginny et Charlie qui devait sûrement être venu de Roumanie pour le départ de ses frères et sœur.
-Ron !appela Hermione, le regard brillant. Comment vas-tu ?
-Salut Mione. Je vais bien et toi ? Depuis dimanche dernier, lui répondit le roux en souriant tendrement.
-Salut Ron !dis je gaiement.
-Harry ! Ca va ?dit il en me voyant.
Il m'enlaça chaleureusement, m'assenant de grandes tapes dans le dos.
Après avoir dit bonjour à tout le monde (écrasé sous l'étreinte de la mère de Ron, fait rougir Ginny...), une voix amplifiée se fit entendre :
Départ pour Poudlard ! Dernier appel !
-Oulah ! Dépêchez vous !nous pressa Mr Weasley.
Nous nous installâmes confortablement dans le compartiment que j'avais choisi tout à l'heure et après d'immenses embrassades, le train partit.
J'étais coincé entre Ron et Neville, qui venait d'arriver Ginny, Fred et George étaient partis retrouver les amis de leur classe respective et Hermione dans le wagon réservé aux Préfets en Chef.
Seamus et Dean arrivèrent peu après.
-Alors Harry, tu as passé de bonnes vacances ?demanda Dean.
-Très bonnes !répondis je sans réfléchir. Et toi ?
J'eus droit à des regards étonnés et perplexes.
-Tu as passé de bonnes vacances ?répéta Ron.
-Enfin... Pas plus mauvaises que d'habitude !me rattrapais je précipitamment.
Et la conversation reprit un rythme normal, chacun racontant aux autres ses voyages et aventures faits pendant les vacances.
Neville était parti avec sa grand-mère dans leur maison secondaire, à quelques distances de Londres. Seamus et Dean étaient partis en Allemagne et Ron était resté au Terrier, avec Hermione.
Après environ trente minutes à parler de Choses et d'autres, la porte s'ouvrit sur trois personnes. Le premier se tenait en avant, comme supérieur aux deux autres.
-Tiens, tiens. Voilà les Gryffondors ! Quelle surprise !lança Draco en entrant de son pas majestueux, suivi de près par ses deux gorilles, Crabbe et Goyle.
Ils eurent droit à cinq regards noirs braqués sur eux, le mien un peu moins convaincu que celui des autres.
-Tiens, tiens. Voilà Malfoy ! Quelle surprise !singea Ron en imitant la voix de Draco.
Cette prestation déclencha le rire des Gryffondors présents et les deux gardes de Draco faillirent fondre sur le roux, qui eut instinctivement un mouvement de recul. Mais ils furent arrêtés d'un geste par le blond qui se mit à sourire.
-Tu ferais un piètre imitateur Weasel ! Ma voix n'est pas nasillarde comme la tienne mais suave. Et je n'ai pas des intonations aussi grotesques ! Tu es vraiment aussi nul ou tu veux seulement nous le faire croire ?
Une lueur amusée dansait dans ses yeux. Il n'était pad froid, comme il l'était souvent mais plutôt l'air distrait par la situation. Il s'amusait et tout le monde s'était rendu compte qu'il n'était pas sérieux, sa remarque n'était pas très méchante. Je souris à l'idée d'un Draco tout gentil qui n'arriver même à vanner Ron correctement. Trop drôle !
Le blond intercepta mon regard et je vis qu'il faillit répondre à mon sourire mais se retint au dernier moment. Il me gratifia d'un élégant et discret clin d'œil.
-Malfoy, si tu as fini, tu peux partir, lui dis je pour cacher ma gêne devant son geste sans équivoque.
-Tes désirs sont des ordres Potter, dit le Serpentard avec une gracieuse courbette à mon intention.
Sur ce, il partit, un sourire satisfait aux lèvres, laissant mes quatre amis bouche bée eet moi rouge comme une pivoine. Même Crabbe et Goyle avaient eu k'air étonnés devant la remarque de leur chef.
-Qu'est ce qui lui prend ?s'interrogea Neville.
-C'est une nouvelle technique pour affaiblir Harry !s'emporta Ron. Te laisses pas faire hein ? Bah ? Qu'est ce que t'as ? T'es tout rouge !
-J'ai un peu chaud répondis je en portant les mains à mon visage. Je vais prendre un peu l'air Je reviens tout de suite. Je sortis précipitamment. Quel imbécile ! Qu'est ce qu'il foutait cet abruti ? Il fallait absolument que j'aille lui parler pour mettre certaines choses au clair. Comment voulait il que je joue le jeu s'il ne faisait pas attention ?
Je ne savais pas dans quel compartiment il se trouvait. D'ailleurs, pourquoi n'était il pas dans celui des préfets ? Je fis tous les wagons, tombant sur des élèves de diverses maisons, saluant certains et presque au bout du train (comme par hasard), je trouvais enfin celui des trois Serpentards.
Lorsqu'il me vit à l'embrasure de la porte, il m'adressa un sourire goguenard et haussa un sourcil curieux. Je le fixais pendant quelques secondes de façon appuyée, lui faisant comprendre que je voulais lui parler sans trop attirer l'attention de ses deux molosses et partit. J'attendis une demie minute à la porte, le temps qu'il daigne se montrer. Dès qu'il arriva dans le couloir, je le pris par le bras et, vérifiant qu'il n'y avait personne, l'emmenais dans un compartiment voisin vide.
-Je ne sais pas pourquoi tu m'emmènes ici Potter mais il y a de quoi se poser des questions, plaisanta Draco.
Je lui envoyais un regard torve, n'appréciant pas sa remarque de mauvais goût.
-A quoi tu joues Malfoy ?l'accusais je, énervé. Tu ne trouves pas que la situation est assez compliquée comme ça ? Il faut que tu rajoutes une couche ?
-Je ne voie pas duuuuuu tout de quoi tu parles !se défendit le blond en se curant soigneusement les ongles (et oui c'est qu'il est soigné le garçon).
-Tu sais très bien de quoi je parle ! A cause de ta réplique de tout à l'heure, tout le monde se pose des questions ! Je suis sûr que même les deux imbéciles qui te servent d'amis ont trouvé ça bizarre. Ce qui n'est pas peu dire...
-Tu as raison, admit Draco qui avait quelque peu tiqué à ma remarque sur les deux abrutis. Ils avaient l'air passablement étonnés.
Oulah ! Draco qui avouait que j'avais raison ! Qu'est ce qui lui arrivait ? Je lui lançais un regard perplexe mais il n'y fit pas attention.
-Comment veux tu que notre « relation » reste à peu près secrète si tu ne fais aucun effort, dis je en appuyant volontairement sur le terme relation.
-Je suis désolé, je ne recommencerais pas ! Tu me pardonnes ?dit il d'un air contrit.
Je le regardais, éberlué. Non seulement il s'excusait, mais en plus, il me suppliait de le pardonner ? Quelque chose n'allait pas !
-T'as mangé quelque chose de pas bon ?lui demandais je.
-Oooooooooohh !fit il soudain. Tu casses tout ! J'essaie de m'entraîner à être gentil avec toi et voilà comment tu réagis ! Ca fait plaisir !
Je le regardais fixement, essayant de deviner s'il était sincère ou non. Bizarrement, il n'avait pas l'air de mentir (c'est si étrange que ça ?). Là, était plutôt en mode bouderie. Son air renfrogné me fit sourire. Qu'est ce qu'il était mignon comme ça ! Oops, qu'est ce que je racontais moi ? Draco Malfoy était un emmerdeur de première et bien qu'indubitablement sexy, je ne devais pas penser qu'il était mignon, c'était interdit !
-Pourquoi est ce que tu voulais être gentil avec moi ?demandais je en sachant que je m'aventurais en terrain glissant.
Il me regarda, réfléchissant à la réponse qu'il pourrait me fournir. Il poussa un long soupir (dis le si on te fait chier, hein ?).
-Ben... Comme on va devoir passer une semaine ensemble, je voulais qu'elle soit assez agréable pour nous deux, expliqua le blond, les oreilles roses.
Je m'assis sur une banquette et l'invita à me rejoindre.
-Ca veut dire que tu ne vas pas m'en faire voir de toutes les couleurs ?espérais je en souriant innocemment.
-Je n'ai jamais dit ça !riposta t'il en me rendant mon sourire.
Nous nous regardions tendrement, tous deux conscients du courant qui passait entre nos deux corps jusqu'à ce que je me rende compte que quelqu'un nous épiait.
Je poussais un cri aigu en voyant Trevor, le crapaud de Neville, qui avait encore dû échapper à son maître. Je n'avais pas pensé à fermer la porte, quel imbécile. Heureusement que s'était seulement un crapaud.
-Pourquoi tu flippes comme ça ? C'est qu'une grenouille ! Bien qu'elle soit totalement repoussante, se moqua Draco avec une moue désapprobatrice vers Trevor.
Je m'apprêtais à lui répondre lorsque Neville entra :
-Vous n'auriez pas vu Trev...
Son regard passa de Draco à moi, interdit.
Le Serpentard se leva calmement, prit le crapaud du bout des doigts avec une petite grimace, faisant un effort incommensurable et le tendit à Neville.
-Tiens, il est là. Ne le perd plus maintenant, dit il en donnant Trevor à ce pauvre Neville qui n'y comprenait plus rien.
Celui-ci se retourna et me jeta un coup d'œil interrogatif, hésitant à obéir au Serpentard. Je lui fis un signe de tête pour lui indiquer que tout aller bien et il sortir en refermant soigneusement la porte derrière lui.
-Je vois que tu as décidé de faire des efforts avec tout le monde...
-Tu as remarqué ?dit Draco, tout heureux.
-Oui et à voir la façon dont il te regardait, Neville aussi.
Il rit doucement, prenant cette expression que j'adorais voir sur son visage.
-Pourquoi tu n'es pas dans le wagon des préfets ?demandais je pour me changer les idées.
Son sourire s'agrandit et il me regarda avec un sourire espiègle.
-J'y aie été mais comme je ne foutais rien et que je disais n'importe quoi, ce qui, d'après cette chère Granger, gênait terrrrrrriblement ceux qui travaillaient, ils m'ont gentiment viré. Mr Malfoy, vu que votre comportement n'est pas du plus exemplaire et que vous ne faites aucun effort pour faire avancer notre tâche, cous pouvez vous retirer, singea le blond en prenant une voix haut perchée qui devait sûrement être celle de McGonagall.
Je gloussais à son imitation.
-Tu devrais faire plus attention, aussi non, tu vas te faire virer, le prévins je en souriant.
-Qu'ils essayent ! On ne vire pas Draco Malfoy !dit il en bombant le torse d'un air suffisant. Je ris de plus belle et il me fit un beau sourire, fier de sa plaisanterie.
-D'ailleurs, en parlant d'Hermione, dis je en haussant le ton. Tu es peut être Draco Malfoy mais je n'accepte pas que tu l'insultes !
Il sembla tout penaud, fuyant mon regard.
-Oui je sais, lorsque je vous aie parlé, j'ai bien vu que je n'avais pas le droit et que ça t'avait blessé. J'en suis désolé mais je suis le plan ! J'étais comme ça avant...ajouta t'il en baissant les yeux.
-Oui mais tu as changé, n'est ce pas ? Je suis d'accord avec toi quand tu dis que tu dois continuer à être l'ancien Malfoy mais là, nous n'étions que trois !
Il avait vraiment l'air de regretter et je me dis que je pouvais lâcher l'affaire pour cette fois. Qu'est ce que j'étais magnanime !
-Ok, pour cette fois, s'est bon mais ne t'avises pas de recommencer à blesser mes amis !
-Pas de problème ! Je m'en souviendrais !
Je regardais fixement mes genoux, espérant cacher mes joues empourprées devant son sourire époustouflant et je me rendis compte que j'étais toujours en jean.
-Oh, excuse moi Malfoy ! Je dois aller me changer !dis je en me levant.
-D'accord, dit il doucement.
Je crus voir une lueur de déception dans son regard gris et son grand sourire s'était mué en un petit, plus triste. Bof ! On continuera la conversation plus tard. Les Gryffondors allaient finir par se poser des questions surtout si Neville leur avait dit que j'étais avec Draco. Lorsque je m'apprêtais à sortir, celui-ci me retint.
-Attends ! Demain, le pari commence, viens me voir ce soir dans la salle d'enchantement vers minuit !
Je lui souris pour lui montrer que je serais là et retournais avec mes amis pour mettre mon uniforme.
Lorsqu j'entrais dans notre compartiment, Ron me sauta dessus. Neville avait parlé.
-Harry !!! Malfoy ne t'a rien fait ? Que faisais tu tout seul avec lui ? Il ne t'a pas frappé ni envoyé de sort ?
-Non, non. C'est bon ! Il m'a juste menacé, mentis je.
-Pourtant, intervint Neville, vous n'aviez pas l'air de vous disputer...
Je lui lançais un regard noir. Ne pouvait il pas se taire, lui ?? Les trois autres me regardèrent avec des yeux ronds.
-Tu as dû mal voir Neville. Quand tu es arrivé, Malfoy me disait que les Gryffondors n'étaient bons à rien et que ma cicatrice ne m'avancerait à rien...
Il fit un « hum » peut convaincu et Ron s'énerva encore un peu sur le Serpentard avant qu'Hermione n'arrive, environ ½ heure de l'arrivée, mettant fin à toute protestation du rouquin. S'en suivirent des regards passionnés entre les deux. J'en regrettais presque la compagnie de Draco... Non ! Qu'est ce que je disais ? Ca faisait deux mois que je n'avais pas vu mes amis et voilà que je préférais être avec un Serpentard !
La conversation s'orienta sur qui aurait l'honneur et l'immense chance d'occuper la place de professeur de Défense Contre les Forces du Mal, vu que le vrai Fol Œil ne voudrait sûrement pas reprendre ce poste. Peut être que Rogue allait enfin l'obtenir. J'espérais que non. Les cours de Potions étaient déjà assez pénibles comme ça, pas la peine qu'ils nous le rajoutent en DCFM !
-Oh ! Nous arrivons !s'enthousiasma Hermione. On voit le château !
Tout le monde se pressa contre la vitre pour tenter d'apercevoir les tours. L'Ecole m'avait tellement manqué ! Ses cours, ses fantômes, ses passages secrets et toutes ses bébêtes bizarres. Bon, il y avait aussi de sombres perspectives telles que les cours de Divination où Trenaleway prédirait ma mort dans d'atroces souffrances ou Rusard et son affreuse Miss Teigne ! Et pire que tout, ce cher professeur Rogue, ses potions et ses cheveux gras... Beurk ! Il connaissait pas les shampoings ? Je me demandais même s'il s'était déjà approché d'une douche assez près depuis ces dernières années pour être mouillé de quelques gouttes.
-Hey Harry ! Qu'est ce qui te fait grimacer comme ça ?me demanda Ron.
-Je me demandais si Rogue connaissait la signification du mot « savon », lui répondis je en souriant.
-Bonne question !dit le roux en grimaçant lui aussi. Je te laisse la joie de lui demander !
-Ah bon ?dis je, feignant d'être surpris. Tu es sûr que tu ne veux pas t'en charger ? Tu m'étonnes !
Nous partîmes dans un grand éclat de rire bruyant qui fit retourner Hermione avec un air réprobateur. Elle s'était mise en tête de faire rattraper le retard que Neville avait pris ces dernières années en cours. Mission impossible !
-Alors !commença t'elle, enthousiaste. Qu'est ce que tu n'as pas compris ou que tu ne te rappelle plus disons... hum... en Métamorphose !
-Eh bien, je ne sais pas ! Je n'ai jamais vraiment réussi à changer quelque chose correctement... J'oubliais toujours les formules, dit Neville d'un air penaud.
-Ok...dit la brune, déjà beaucoup moins enthousiaste. Tu te souviens comment changer une punaise en bouton ? C'est un sort de première année.
-Euh... hésita le blond.
Le pauvre Neville n'avait jamais réussi à se rappeler de la moindre formule, ce qui mettait bien souvent les professeurs en rogne. Je souhaitais mentalement bonne chance à mon amie pour sa périlleuse tâche. Mais je savais que quand elle entreprenait quelque chose, elle l'obtenait ! Neville n'allait sûrement pas tarder à faire des progrès.
Le train commença à freiner. Nous rangeâmes donc les différentes affaires que nous avions sorties de nos sacs durant le voyage et nous approchâmes de la sortie.
Malfoy était dans le couloir, en train d'attendre l'arrêt du train avec Crabbe et Goyle. Il me regarda profondément pendant ½ seconde puis tourna son attention vers Pansy Parkinson qui gloussait à ses côtés. Celle-ci avait toujours dragué Draco avec ferveur et maintes représentations de son ardeur et cela m'avait toujours laissé complètement froid. Mais plus maintenant. Lorsque je le vis lui sourire, je ressentis une aversion particulière pour la jeune fille. Depuis ces dernières années, elle s'était considérablement embellie (même si j'avais du mal à le reconnaître). Elle n'avait plus l'allure d'un rugbyman mais était devenue une magnifique jeune femme et en était parfaitement consciente, comme la plupart des garçons de Poudlard. Mais il y avait des centaines de mecs à Poudlard et encore plus en dehors alors pourquoi mon Draco ??
...
Mais qu'est ce que je racontais moi ? Je parlais comme si j'étais jaloux ! Jaloux de Pansy ! Jaloux pour Draco ! Il fallait que je m'ôte cette idée stupide de la tête.
-Ca y est ! On est arrivés ! Tu viens Draco ?minauda Pansy.
-J'arrive, dit il.
Il se retourna une dernière fois vers moi, haussa imperceptiblement des épaules d'un air impuissant et suivit sa camarade.
Notre petit groupe commença aussi à descendre avec rires et bousculades. Les calèches étaient là, tirés par les espèces de chevaux-dragons noirs. Je me demandais si Draco les voyait. Sûrement, vu que la mort ne devait pas être étrangère à la famille Malfoy.
Je suivis Ron sans discuter lorsqu'il me tira par la manche, pressé d'arriver en me demandant ce que j'avais. La cérémonie de la répartition allait bientôt commencer. Je vis l'imposante stature de Hagrid guidant les premières années mais il était trop loin et je n'avais aucune envie d'hurler, m'étant déjà assez fait repéré dans la gare en appelant Hermione.
Lorsque nous rentrâmes enfin dans la Grande Salle, avec son grand plafond, à cette heure bleu nuit, je fus autant époustouflé que la première fois, bien que j'eusse maintenant l'habitude.
Tous les nouveaux arrivants répartis dans chaque maison, nous attendions le discours de Dumbledore mais celui-ci ne fit pas mine se lever mais fit un geste de la main pour remplir les récipients prévus pour la nourriture, ce qui souleva une vague de chuchotements sur les tables. Mais ça faisait bien ½ heures que j'entendais les gargouillis émis par l'estomac de Ron. Je me jetais avec autant de motivation que lui sur la nourriture qui venait d'apparaître dans de gigantesques plats. Je me remplis soigneusement la panse, n'ayant pas, contrairement à mon habitude, acheté de sucreries dans le Poudlard Express.
A la fin du repas, repus, je montais en même temps que ma maison vers les dortoirs, me demandant toujours pourquoi le directeur n'avait pas pris la parole, comme tous les ans. Je vis Hermione, assurant dans son rôle de préfète, guider les premières années de Gryffondors.
-Venez par ici !cria t'elle afin de se faire entendre de tout le monde au dessus du tumulte. Le mot de passe de la salle commune est « Bouboutix » () ! Ne l'oubliez surtout pas, il est très important !
Nous passâmes tous à la file indienne derrière le tableau de la grosse dame et je fus infiniment heureux de revoir notre salle commune, avec ses fauteuils moelleux, ses feux de cheminée et ses enseignes parées de lions flamboyants accrochées un peu partout. Celle-ci fut bientôt bondée. En effet, tous les élèves voulaient arriver le plus vite possible à leur dortoir. Cette première journée avait épuisé tout le monde, aussi bien physiquement que moralement.
Il était presque 9h30. Plus que 2h30 avant mon rendez-vous avec Draco. Etrangement, je ressentais un mélange d'anxiété et de peur qui me prenait au ventre.
Je dis bonne nuit à Hermione, qui montait de son propre dortoir et allais dans ma chambre en attendant que Ron en aie fini avec ses obligations de préfet. Mes valises étaient déjà là.
Prétextant la fatigue, je me couchais aussitôt mis un peu d'ordre dans mes affaires, ignorant les jérémiades de mes amis.
-T'abuses Harry, c'est le premier soir !
-Moi qui voulait parler jusque pas d'heure !
-C'est loupé !
-Viens avec nous, on va bien rigoler !
-ne vous inquiétez pas pour moi ! Vous pouvez faire du bruit, je tombe déjà comme une masse, leur répondis je avec un sourire fatigué.
Je n'avais pas le moins du monde envie de me coucher mais je devais prendre un peu de repos avant d'aller rejoindre Draco si je ne voulais pas ressembler à un mort vivant le lendemain matin.
...10h10...
...10h34...
...11h02...
...11h26...
...11h35...
Comme le temps passait lentement quand on s'ennuyait ! (et qu'on avait un rendez-vous dans pas longtemps :p). Je sortis lentement de mon lit, veillant à ne pas réveiller les quatre abrutis qui s'étaient endormis vers 10h30 sur le lit de Ron, tous agglutinés comme des larves. Nuit blanche, tu parles !
J'enfilais un jean et un sweat, revêtit ma cape d'invisibilité, m'équipais de la carte du Maraudeur et sortis sur la pointe des pieds.
La salle d'enchantements était au deuxième étage, juste au dessus de la salle des Gryffondors. Après avoir vérifié que les environs étaient déserts, je montais les escaliers. Lorsque j'arrivais devant la salle en question, il était 11h55. J'attendis quelques minutes avant d'apercevoir une silhouette sombre qui s'avançait vers moi. Je reconnus Draco et enlevais ma cape d'un geste rapide et sûr.
-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!
Le blond fit un bond de trois mètres et ses cheveux s'hérissèrent sur son crâne.
-Potter ! Qu'est ce que tu fous ?! Tu m'as foutu la trouille de ma vie ! Comment t'as...
Je ne l'écoutais qu'à moitié. J'avais entendu des bruits de pas alertés et je vis sur ma carte qu'il s'agissait de Rusard qui s'approchait de nous.
-Et merde !dis je en le coupant. Viens ici !
Je le tirais vers moi et nous enveloppais de ma cape.
-Hey mais écoute moi ! Mais, qu'est ce que tu fais ?!demanda Malfoy en essayant de sortir.
-Ssssshhhh ! Tais toi et arrête de bouger, lui ordonnais je en chuchotant.
Il obtempéra juste au moment où le concierge apparut, sa saloperie de chat derrière lui. Je sentis le Serpentard se tendre contre mon corps et je posais une main sur son bras autant pour le rassurer que pour l'empêcher de bouger.
-Qui est là ?interrogea Rusard de sa voix grasse et enrouée. Je sais qu'il y a quelqu'un ! Cherche Miss Teigne !dit il à sa boule de poils rances. Cherche ma jolie !
Elle se laissa caresser affectueusement la tête et commença à fureter un peu partout pendant que son maître faisait de même de son côté. Le chat se rapprochait de plus en plus de nous, reniflant dans notre direction.
Soudain, des sueurs froides me coulant dans le cou, je vis une autre ombre se diriger vers le concierge et lui parler. Je crus reconnaître Rogue et pour une fois, je fus soulagé de le voir. Après un bref conciliabule, ils repartirent ensemble, Miss Teigne sur leurs traces, l'air déçu. Nous attendîmes quelques minutes en reprenant un souffle normal avant de se risquer dehors. Quelle chaleur il faisait là dedans ! J'empoignais Draco et entrais dans la salle.
-Ouf !soupirais je en respirant enfin à mon aise.
Je m'assis sur un banc et attendis que le blond fasse de même.
-Ca va ?
-Euh... Oui, répondit il. Tu fais ça souvent ? Tu sais que c'est dangereux ? Et c'est quoi cette cape ? Elle déchire ! Comme t elle fonctionne ? Où est ce que tu l'as eu ? Et ta drôle de carte ? J'interrompis le flot de questions d'un geste de la main.
-Attend au moins que je te réponde !dis je avec un sourire, attendri par son air surexcité. C'est une cape d'invisibilité. Elle me vient de mon père mais c'est Dumbledore qui me l'a remise en première année. Quant à la carte, c'est la carte du Maraudeur. Je l'ai eu en troisième année. Assez pratique je dois dire, commentais je avec un sourire. J'ai déjà dû les utiliser quelques fois par le passé mais toujours pour de nobles causes ! Enfin... ça dépend du point de vue bien sûr, concluais je en lui jetant un regard suspicieux.
Mais il ne vit pas ce regard, trop occupé à étudier chaque mètre carré du tissu argenté.
-Elle est magnifique !s'emporta t'il. J'en ai déjà entendu parlé mais je n'en avais jamais vu de mes propres yeux, et encore moins touché ! Tu as une idée de la valeur que ça a ? Des millions de Gallions d'Or ! C'est splendide !
Je souris devant son enthousiasme. Il était vraiment obnubilé par l'argent cet imbécile. Mais je ne m'en serais séparé pour rien au monde et encore moins maintenant que j'avais une idée de sa valeur.
-Et fais moi voir cette carte. A quoi elle sert ?s'informa le blond.
Je la lui tendis et essayais d'expliquer sa fonction :
-Quand tu l'as activée, grâce à une formule spéciale, elle affiche le plan de l'Ecole avec les différentes personnes qui s'y trouvent et leurs déplacements. Regarde, dis je en lui indiquant deux petits points. Là, c'est nous. Et là, il y a Rusard qui est retourné dans son bureau avec Miss Teigne.
-Sale bête, grogna t'il.
-Ca tu peux le dire ! Elle a failli ne pas nous louper tout à l'heure.
-Oui !acquiesça t'il avec un hochement de tête vigoureux. Heureusement que Rogue est arrivé ! C'était moins une !
Il sourit, fier du directeur de sa maison. C'était vrai qu'il était arrivé au bon moment. Draco s'extasia encore quelques moments avec mes affaires puis vint se rasseoir près de moi.
-C'est trop bien, t'as trop de chance ! Tu veux pas me les vendre ?
-Tu te fous de ma gueule ???
-Mais oui, imbécile !se moqua t'il. Je sais à quel point tu y tiens ! Après tout, je peux en user pendant toute une semaine !
J'avais presque oublié la première motivation de notre rencontre.
-Où est ce que tu veux en venir ?demandais je.
-Tu crois qu'on peut aller se promener avec ? Tu l'as déjà fait non ? On pourrait aller où on veut sans jamais se faire prendre ! J'ai le droit ?
Ses yeux brillaient de plaisir et d'anticipation et il arborait un sourire ravi. On aurait dit un enfant, motivé par l'acquisition d'un nouveau jouet à sa disposition. Qu'il était attendrissant comme ça ! Trop marrant !
Je lui souris tendrement et acquiesçais.
-Merci !!!!!dit il en me sautant au cou. C'est trop cool !
Je fus un instant dérouté par cette pression inattendue mais la surprise passée, je le serrais à mon tour, heureux de sentir ce corps chaud contre le mien. Je sentis ses mains me caresser doucement le dos puis remonter vers mes cheveux et les essayer, sans résultat, de les lisser tendrement. J'étais si bien dans ses bras, me sentais en sécurité. J'avais l'impression que rien ne pouvait m'arriver. Tout doucement, il se sépara de moi avec un soupir déçu et je laissais échapper un grognement de mécontentement. Je le regardais dans les yeux. Ils étaient tellement beaux, d'un gris acier parfait qui pouvait être glacial ou, comme à cet instant, plein de chaleur et de désir.
...
De désir? Je me rendis compte que je voulais qu'il continue de me caresser et le toucher à mon tour. Je ne pouvais pas ! Je pris soudainement peur et je me détachais de Draco vivement. Prenant mes affaires sous le bras, j'entrepris de remettre ma cape.
-Potter ? Qu'est ce que tu fais ?
Je me retournais vers Draco, toujours à l'endroit où je l'avais laissé, le regard plein d'incompréhension.
-Excuse moi, soufflais je en lui donnant un léger baiser sur la joue.
Je mis la cape et m'enfuis dans l'obscurité de Poudlard. De retour dans mon lit, j'étais bouleversé. Mes quatre amis étaient, fort heureusement, toujours endormis dans la même position.
Qu'est ce qu'il lui avait pris de me toucher ainsi ?me demandais je. Et encore pire ! Qu'est ce qui m'avais pris d'apprécier, de répondre à ses caresses et d'en espérer de nouvelles ? Je pouvais encore sentir son odeur dans le fond de mes narines et la chaleur de sa peau sur la mienne. Chaque endroit où il avait daigné s'attarder me brûlait ardemment.
Que se passait il ?
A suivre
Alors, ça vous a plu ?? Comme le chapitre est extrêmement en retard, il est un peu plus long que les autres. J'espère que vous ne serez pas trop déçus !!!
A bientôt j'espère !!
Bouboutix
