Résumé général : Harry est en 6e année à Poudlard, mais le mal règne maintenant à l'intérieur des murs de l'école des sorciers. Ses amis sont les victimes d'un mystérieux sort, le 'gellatus'.
Résumé du chapitre 25 : Le monde sorcier est bouleversé. Une attaque de Voldemort et ses partisans a eu lieu contre beaucoup de familles sorcières mais aussi moldues. Les attaques ont été dirigées principalement contre les familles des membres de l'AD. Cette même nuit (baptisée 'Nuit de Porcelaine'), les Mangemorts prisonniers d'Azkaban se sont échappés. Après un bref moment d'hésitation et de colère, Harry et ses amis mettent les bouchées doubles et trouvent enfin la dernière composante du Gellatus. Et pour ne rien arranger, Harry tombe amoureux…
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Chapitre XXVI
And so this is Christmas
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Les quelques jours qui avaient suivi la Nuit de Porcelaine n'ont pas été très faciles à vivre pour Harry et ses amis. Il ne se passait pas un jour sans que l'un des membres de l'AD ne craque et pleure tout son saoul. Le ministère avait émis un droit de veto pour empêcher les jeunes élèves d'assister aux funérailles de leur famille, ou même de leur rendre visite. Apparemment, cette décision était l'une des dernières de Cornélius Fudge. En effet, il était fustigé de toutes parts dans la presse. Mais dans une dernière volonté de ressentir le pouvoir, il avait dit non au départ anticipé des étudiants de Poudlard. Certains n'assistaient même plus aux cours. Certains avaient perdu un oncle, une tante, un parent, même parfois toute une famille. D'autres, plus chanceux ont appris que les membres de leur famille n'étaient ''que'' blessés. Malheureusement, tous sentaient que les personnes encore vivantes étaient sous l'emprise du Gellatus. C'étaient des adultes, des vieillards et des enfants…
Mais ce n'était pas tout ! Il était totalement impossible, pour certains, de correspondre avec leur famille. En effet, il semblait que certaines familles aient été mises à l'abri. C'était le cas pour les Granger et les Weasley, mais aussi pour la plupart des survivants. Malgré le fait qu'aucune nouvelle attaque n'ait été perpétrée, les autorités craignaient des représailles sur les survivants.
En plus de tout cela, les théories les plus folles circulaient à propos des raisons pour lesquelles CES familles et pas d'autres avaient été attaquées. Au début, les reporters étaient persuadés que les parents avaient été attaqués en raison de la Maison dans laquelle se situaient leurs enfants à Poudlard. Selon eux, les jeunes qui faisaient partie des Gryffondors avaient été les principales victimes. Puis, se rendant compte que cela n'était pas tout à fait exact, des théories plus abracadabrantes les unes que les autres avaient fait surface mais aucune ne tenait la route.
A côté de tout cela, tous les membres de l'AD avaient bien fait comprendre à Harry que, pour eux, il n'était PAS QUESTION de faire de pause dans leur programme de réunions. Mieux, une rage folle les habitait et, au lieu de se reposer lors des derniers jours qui précédaient les vacances de noël, ils passaient des heures à la bibliothèque à lire tout ce qui leur tombait sous les yeux et qui ressemblait à des livres de Défense Contre les Forces du Mal ou de contre sorts. En effet, Harry leur avait donné un petit résumé de ce qui pourrait l'aider au sujet du Gellatus. Par conséquent, Hermione avait divisé les membres de l'AD en trois groupes. Chacun se concentrant sur l'un des contre sorts. Les autres élèves de Poudlard n'osaient même pas leur demander pourquoi ils passaient tant de temps à bibliothèque, pensant qu'ils ne faisaient que s'isoler et tuer le temps.
De son côté, Harry était retourné rendre visite à une Tonks un peu remise de ses émotions. A son avis, elle et Kingsley avaient du être très proches l'un de l'autre. Lors de cette réunion avec son maître de l'EFAS, Harry avait expliqué à Tonks le rêve qu'il avait fait pendant la Nuit de Porcelaine. Il avait également manqué à sa promesse envers Ron et avait expliqué à son professeur de Défense Contre les Forces du Mal que le rouquin avait failli retourner dans ses abîmes. Ils avaient essayé de comprendre pourquoi Harry était parvenu à le ramener, et comment cela était possible. Un autre sujet abordé avait été l'absence de Dumbledore ces derniers jours.
En effet, le directeur de Poudlard ne se montrait plus que très brièvement lors des repas et Harry n'avait jamais eu l'occasion de croiser son regard. Le professeur Dumbledore ne faisait que chuchoter avec les autres membres du corps professoral. Il semblait extrêmement fatigué et Harry se demandait si il dormait encore de temps en temps. Il ne pouvait s'empêcher de repenser au jour où il l'avait vu s'évanouir dans la cabane d'Hagrid quelques mois plus tôt. Pour la première fois, Harry avait peur pour le vieil homme. Et toute la rancœur qu'il avait, un jour, ressentit à son égard s'était envolée à jamais.
Les élèves devaient prendre le Poudlard Express le samedi 22 décembre et l'équipe de Gryffondor avait décidé de s'entraîner une dernière fois le vendredi soir. Tous s'étaient dit que cela leur ferait du bien de se dépenser et de ne plus ruminer les mêmes idées à longueur de temps. Le ciel était blanc, annonçant que la neige allait bientôt recouvrir le domaine du château de Poudlard. Les batteurs volaient déjà dans les airs et faisaient mine de pourchasser la pauvre nouvelle petite poursuiveuse de l'équipe. Ron et Harry étaient assis sur le bord des gradins à les regarder faire les fous. Etonnamment, Harry était presque muet, ne répondant aux questions de Ron que par des ''oui'' et des ''non''. Il sentait son estomac se nouer au fur et à mesure que le temps avançait et passait son temps à guetter la porte d'entrée du château. Ron le remarqua après un temps étrangement court.
« Eh oh ! Il y a quelqu'un là dedans ? Harry ? »
« Hum ? Oui ? Oh oui, je suis tout à fait d'accord avec toi Ron ! »
« Ah ! Toi aussi tu penses qu'on devrait supprimer tous les matches de Quidditch ? » Il essayait de le piéger.
« Oui, je suis tout à fait d'accord avec toi… » il avait un air absent et son regard ne quittait plus le château désormais.
« HARRY POTTER ! » Ron lui donna un coup de balai sur le crâne et celui-ci se retourna enfin.
« Mais t'es fou ! Ca fait mal ! » Il se massait le crâne en faisant une grimace très éloquente.
« Ca fait dix minutes que je te parle, et ça fait dix minutes que tu ne m'écoutes pas ! » Harry prit un air offusqué.
« Mais je t'écoute ! De quoi tu parles ? » Ron se mit à rire doucement.
« Harry, tu viens de dire qu'il fallait supprimer tous les matches de Quidditch… »
« Je sais bien ce que je viens de… » Il s'arrêta net en plein milieu de sa phrase et cessa de sa masser le crâne : « Quoi ? »
« Ben oui, il y a quelque chose qui ne va pas chez toi, tu n'arrêtes pas de regarder la porte de sortie du château. T'attends quelqu'un ? »
Harry saisit alors son balai, se leva trop vite et faillit tomber du gradin.
« Non ! Qu'est-ce que tu racontes là ! Je n'attends personne moi » Et il regarda à nouveau le même point que tout à l'heure.
« Harry, tu penses à une fille… » Ron avait le sourire aux lèvres.
« Mais qu'est-ce que tu vas… »
« Notre Harry a ENFIN quelqu'un en tête ! » Ron était étonné mais jubilait en même temps.
« Ron… » Le jeune Gryffondor avait dès lors un air menaçant.
« Alors… Réfléchissons, il n'en reste plus que deux à arriver. Katie et ma sœur. » Le rouquin avait un air calculateur.
« Toi tu ferais mieux de plus réfléchir en potions et moins en plein air ! » Ron pris un air choqué puis se mit à rire plus fort.
« Ton air à la Hermione ne te va pas du tout. Il n'y a qu'elle qui a toujours raison, et elle déteint sur moi… » Il souriait doucement en pensant à son amoureuse puis se reprit.
« Ouais, c'est ça… Allez arrête, c'est bon maintenant, il n'y a plus rien de drôle. » Et Harry se rassit à côté de son ami.
Ils se turent tous les deux mais Harry n'en pouvait plus. Il avait de plus en plus mal au ventre. Sa tête tourbillonnait presque et sa bouche était quasiment sèche. Depuis l'autre soir, il n'avait plus fait que penser à Katie, au regard triste qu'elle lui avait lancé, à sa tête posée contre son épaule, à la détresse qui avait émané d'elle. Elle qui était toujours forte et qui passait son temps à rire de tout. Les autres jours de cette semaine, elle n'avait plus montré aucun signe de tristesse, mais parfois, Harry comprenait, plus que ne voyait, que son sourire n'était qu'une façade. Il commençait à rêver d'elle. Il avait le cœur qui battait à chaque coin des couloirs, rien qu'à l'idée qu'il pourrait la croiser. Et quand il la voyait, il souriait doucement et restait muet, le regard presque baissé. Il bénissait même les moments où ils se trouvaient près d'Ernie McMillan. Et oui ! Dans ces moments là, plus personne n'avait besoin de parler, il suffisait d'écouter ses monologues épuisants et mornes.
Harry ne pouvait même pas se dire qu'il avait déjà ressenti la même chose pour Cho. Tout avait été bien différent avec elle. Cho, il n'avait jamais parlé avec elle, il la trouvait juste belle, et inaccessible. Il ne la connaissait même pas. Ne savait pas ce qu'elle préférait manger, quel type de chaussures elle portait. Il n'avait jamais fait attention à la façon dont elle attachait ses cheveux. Par contre, il savait que Katie trépignait à chaque fois qu'elle voyait apparaître un gâteau aux pommes. Il savait qu'elle portait tout le temps de vielles baskets confortables à force de baisser le regard quand elle était aux alentours. Il savait enfin qu'elle attachait toujours ses cheveux dans une longue tresse qui lui revenait de temps en temps sur l'épaule gauche.
Avec Katie, c'était différent. Elle était toujours pleine d'enthousiasme. Il la connaissait depuis sa première année à Poudlard et ils avaient partagé ensemble tous les matches de Quidditch. Ils avaient déjà parlé ensemble de tout et de rien. Mais la cerise sur le gâteau, ce à quoi Harry ne pouvait cesser de penser, c'est qu'ils s'étaient embrassés ! Non, pas une fois, mais deux fois ! Malheureusement, il n'avait pu vraiment en apprécier aucune des deux. La première fois, il avait été pris de court et ils s'étaient séparés bien avant qu'il ne se rende compte de quoi, où et comment. Et la seconde fois, il était trop saoul pour se souvenir de qui avait fait quoi, de si ça avait été elle, ou lui qui l'avait voulu. Tout ce dont il se souvenait, c'est qu'elle avait enchanté ses yeux de façon à ce qu'ils ressemblent à une galaxie. Il devait en parler, en parler avec quelqu'un qui pourrait l'aider à comprendre ce qu'il ressentait au plus profond de lui.
Au début, il avait pensé à en parler avec Hermione. Elle l'avait plus ou moins bien conseillé l'année précédente quand il avait eu son ''histoire'' avec Cho. Mais, aujourd'hui, Harry se disait qu'il avait envie d'en parler avec quelqu'un qui ne lui ferait pas la morale. Alors, il tourna la tête et regarda Ron qui était perdu dans ses pensées.
« C'est Katie. » Il avait dit ça tout doucement.
« Ouf ! C'est pas que je ne trouve pas assez bien pour Ginny, mais c'est ma petite sœur et… enfin tu vois. » Il fit un pause puis continua plus calmement alors qu'Harry regardait le sol entre ses pieds « Depuis quand ? »
« Je ne sais pas… C'est juste que, l'autre soir, je suis un peu resté avec elle dans la Salle Commune et elle venait juste d'apprendre que son père était mort. Je ne savais pas quoi faire… Puis on est juste restés comme ça, là, sans rien dire… et puis depuis, ben j'arrête pas de penser à elle. » Il soupira un grand coup.
« Et ça a l'air d'être la fin du monde hein ? »
« Oui. »
« Et t'es certain qu'elle, elle ne ressent pas la même chose hein ? »
« Oui. »
« Et tu ne sais plus rien dire d'intelligent quand elle est là hein ? »
« Mhmh. »
« Tu l'évites et tu la cherches en même temps hein ? » Harry se prit la tête entre le mains et grogna :
« Ouiiii. »
« Et ben t'as pas de chance alors…» et Ron posa la tête sur ses poignets et regarda le ciel.
« Merci Ron, je savais que t'allais dire quelque chose d'extrêmement intelligent ! » Harry se releva mais le rouquin regardait toujours le ciel en lui répondant tout doucement avec le sourire aux lèvres.
« Tu sais, si tu voulais quelque chose d'intelligent, tu pouvais demander à Hermione. Elle est très douée pour ça… »
Le rouquin avait toujours l'air rêveur :
« Je sais même ce qu'elle t'aurait dit. Elle t'aurait dit qu'il n'y avait aucune raison pour que Katie ne ressente pas la même chose mais moi je sais que tu resteras persuadé qu'elle préfèrerait sortir avec un des élèves de son année. Hermione te dirait aussi que tu dois lui parler plus souvent pour essayer de savoir ce qui se passe dans son esprit. Mais moi je sais que t'es certain que ça ne servira à rien et que de toute façon, tu n'articulerais pas trois syllabes de suite. Hermione te dirait que tu peux lui écrire un petit mot, mais moi je sais que tu te sentirais extrêmement ridicule et bête. Hermione te dirait que tu es quelqu'un de bien, quelqu'un de très bien, même. Mais toi tu es persuadé que tu n'es qu'un minuscule veracrasse qu'elle pourrait écraser en une seconde. Hermione te dirait que tu devrais lui offrir un cadeau de Noël et signer un petit mot. Mais moi je sais que… Ah non, tu peux pas dire que t'as pas assez d'argent… Mais cette excuse là marchait pour moi… » Et il regarda Harry avec ses grands yeux bleus :
« Moi j'ai été aussi idiot que toi, même plus, pendant des siècles et maintenant, je m'en veux d'avoir raté tout ça… Fais quelque chose Harry… Juste quelque chose… et là, il n'y a plus de ''mais'' possibles. » Le silence régna de longues minutes.
« T'es troublant Ron quand tu as raison… » Et Harry replongea sa tête entre ses genoux.
« Ca va pas Harry ? »
Harry leva la tête et vit Ginny devant lui. Elle lui tapota le crâne puis s'assit à côté de son frère. Harry vit Katie juste à côté de la rouquine et murmura un vague « Bonjour » auquel elle répondit joyeusement. Ginny poursuivit.
« Katie nous a mitonné un petit entraînement excellent aujourd'hui ! Je suis persuadée qu'on va bien rire ! » Tous se retournèrent vers leur capitaine alors que les deux batteurs et la jeune poursuiveuse, complètement essoufflée, venaient de se poser juste à côté d'eux.
« Ah oui ? » Ron venait de se lever et de prendre son balai en main.
« En tout cas, moi, je suis totalement incapable de me donner à fond ! Ces deux malades psychotiques m'ont vidé ! » La petite nouvelle venait de s'étaler sur le banc.
« Ca tombe bien on a besoin d'un arbitre, Miss ! » Katie s'était approchée d'elle et lui caressait les cheveux. Sur son chemin, elle avait frôlé Harry et celui-ci avait ressenti un frisson glacial lui parcourir le corps.
« Explique nous alors… » Ron avait remarqué la réaction de son ami et était prêt à éclater de rire. Harry fronça les sourcils et le menaça du regard.
« Mais qu'est-ce que vous avez tous les deux ? Un problème de digestion ? » Ginny éclata de rire et Katie poursuivit.
« Bon, je vous explique. On va faire un décrassage de fin d'année ! Je me souviens que quand j'étais en première année, les Gryffondors avaient fait ça mais qu'ils étaient tellement épuisés qu'ils ne s'étaient pas réveillés pour prendre le Poudlard Express…
« Donc tu veux nous faire rester tous ici pendant les vacances ? » Ron avait pris un air faussement accusateur.
« Mais non… »
« De toute façon, Harry, Ginny et moi, on reste déjà alors… Ou alors c'est parce que TU veux rester avec nous ? » Harry lui donna un grand coup sur la tête.
« Tais-toi un peu va ! » Puis il se tourna vers Katie « T-tu peux continuer. »
« Merci Harry… Donc, je disais… Grande séance de décrassage. J'ai obtenu une boîte avec des anciens vifs d'or d'entraînement qui datent du siècle dernier. Ils étaient tous bien plus lents que ceux qu'on a en match aujourd'hui. »
Elle tapota sur une très vieille boîte qui était posée à ses pieds.
« J'en ai une bonne centaine qui grouillent là dedans ! »
Elle se mit à sourire d'un air conspirateur :
« Et on va devoir tous les attraper ! » Ron soupira.
« Oh ! C'est Harry qui va les attraper tous, c'est même pas drôle ! »
« Oh que non ! Parce que j'ai changé la règle et c'est Ginny qui m'a donné l'idée. Ceci reste quand même un entraînement et ce qu'on entraîne aussi aujourd'hui, c'est l'esprit d'équipe, comment jouer en accord avec les autres. On va former trois groupes de deux personnes qui auront leurs balais attachés. Ils devront s'entendre pour diriger la barque, et c'est le duo qui aura ramené le plus de vif d'or à notre chère poursuiveuse que voici qui va tout comptabiliser… » Elle fit un clin d'œil à la petite nouvelle « …qui gagnera ! »
« Waouw ! Elle est excellente ton idée » Les deux batteurs sautaient déjà sur place « On tient ensemble alors ! »
« Pas de problèmes les gars ! Sinon, Ginny, on tente ça toutes les deux ? »
Katie avait les yeux qui brillaient mais Ron tira tout à coup sur la manche de sa sœur sauvagement.
« Oh non ! Je fais équipe avec ma petite sœur chérie… Parce que… Parce que c'est bientôt Noël et qu'on doit commencer à raviver l'esprit de famille ''made in Weasley'' hein petite sœur ? » Ron lui faisait de grands yeux et Ginny semblait prête à l'envoyer au diable quand il lui murmura à l'oreille quelque chose comme « Je t'expliquerai ça plus tard. »
Finalement elle le suivit et Harry se retrouva seul avec Katie Bell. Il sentait que le rouge commençait à lui monter à la tête et se retourna très vite pour saisir son balai.
« Eh ben Harry, ça ne nous laisse pas beaucoup le choix il me semble »
Elle lui souriait et il se sentait se liquéfier de l'intérieur.
« Je trouve aussi. Au moins, je suis dans le camp de la chef. Tu pourras toujours changer les règles si on perd. » Etait-ce de l'humour ?
« Oh non ! Pas de changement dans l'air. D'un autre côté, je n'ai pas à me plaindre non plus, je suis dans le camp de Monsieur Harry Potter, attrapeur vedette pour la sixième année consécutive ! »
« Arrête ! Tu vas me faire rougir ! » Et il la suivit au centre du terrain.
Katie sortit alors d'un petit sac, accroché au vieux coffre des vifs d'or, trois petites chaînettes aussi fines que du fil de soie.
« Voilà ! Je crois que ça devrait suffire pour faire tenir les balais ensemble. Donnez vos deux balais les casse-cou ! » Et les batteurs lui tendirent leurs balais, pas trop certains que ce minuscule fil puisse les attacher correctement l'un à l'autre.
Katie eut vite terminé et Ron profita qu'elle s'occupe de son balai ainsi que de celui de sa sœur pour s'approcher de Harry.
« Harry ! Là, je crois que Merlin te fait un signe gros comme le Terrier. Vas y, je ne sais pas comment… mais vas y… »
« Jevoudraisbientyvoirmoi ! » Ron acquiesça sans trop comprendre le sens des babillages de son ami.
Bientôt, tous les balais étaient couplés et les six participants s'assirent sur leur manche respectif. Harry n'avait pas la moindre idée de comment il allait pouvoir passer tout un entraînement à côté de Katie sans faire de crise cardiaque parce que là tout de suite, il était juste assis à dix centimètres d'elle et son cœur battait à du 200 à l'heure.
« Ca va Harry ? » Katie était prête à donner le départ.
« Ca va très bien ! On y va que j'écrase ce Ron Weasley ?
« Dans tes rêves mon chou ! » Ron venait de lui crier en lui faisant un clin d'oeil.
« Ok, donc je vous rappelle que dès qu'on a un vif d'or, on l'apporte à mademoiselle ici présente et on repart. On va essayer de pas y passer la nuit. On ne dirait pas mais j'ai bien envie de prendre le Poudlard Express demain moi… » Son regard se fit terne quelques secondes puis elle termina : « A mon coup de sifflet ! Un… Deux… Et… » Elle souffla.
Les trois paires tentèrent de s'envoler mais chacun avait oublié qu'il était attaché et ne pouvait décoller à son aise. Ron et Katie se retrouvèrent sur le sol et seule la paire des batteurs était déjà à la poursuite des vifs d'or.
« Ca va Katie ? » Harry se pencha pour l'aider à re-grimper sur le balai.
« Euh oui ! Mais faut pas qu'on tarde ! Harry, dis toi que je n'ai qu'un vieux Comète alors ralentis un peu, en plus mon accélérateur a rendu l'âme ! » Elle était à nouveau assise en se frottant les coudes.
« Ok ! A trois ! »
Cette fois, ils décollèrent sans anicroche. Au début, c'était assez compliqué de virer à gauche ou à droite d'un commun accord et ils ne parvenaient à attraper aucun vif d'or. D'après ce qu'affichait le tableau, les batteurs en avaient déjà attrapé trois et Ron et Ginny venaient de déposer leur premier. Le problème pour Harry était qu'il ne pouvait s'empêcher d'écouter la respiration rapide de Katie. Il ne pouvait pas non plus s'empêcher se sentir approcher son coude à chaque fois qu'elle les faisait tourner et sa gorge était affreusement sèche…
« Ecoute Potter ! On va faire comme ça, toi tu nous diriges vers le haut et le bas, et moi, la gauche et la droite ! Quand je te dis d'accélérer, tu fonces…
« Oui chef ! » et il s'appliqua alors que Katie riait aux éclats.
« Tu peux m'appeler Katie, chef, c'est pas trop mon truc, c'est comme capitaine, ça me fait penser à un vieux film moldu… »
« Oui mais Katie, chef, capitaine mon capitaine, ou je ne sais quoi, si on se dépêche pas, on va se faire ridiculiser par les autres et là, moi je ne suis pas pour ! » le côté ''attrapeur'' de Harry eut vite fait de ressortir alors que Ginny lui tirait la langue avec une insolence qui lui était propre.
Finalement, il avait beau se trouver juste à côté de Katie, il n'avait jamais perdu de match et il n'était pas prêt à ce que cela se produise de si tôt, même pendant un entraînement. Déjà, ils volaient avec une facilité déconcertante et Harry attrapa le premier vif d'or qu'ils se dépêchèrent d'aller déposer à leur arbitre qui ne manqua pas de les taquiner. Et elle avait raison. Les garçons menaient avec 8 vifs et les Weasley suivaient de très près avec 6 vifs.
Bien vite, Harry et Katie les avaient rattrapés et quelques heures plus tard, les trois groupes avaient dépassé les vingt vifs d'or en 'banque'. Ron et Ginny passaient leur temps à leur couper la route, leur faisant faire des cabrioles dans tous les sens. Katie riait comme une folle et ne s'énervait pas le moins du monde tout en restant sérieusement appliquée. Harry avait plus tendance à rester sérieux mais il est vrai qu'au moment où ils ont tourbillonné et sont restés accrochés aux anneaux des buts, il aurait été difficile de ne pas rigoler.
« Harry ! Relax ! C'est qu'un jeu ! Et en plus on mène à l'aise ! »
« Juste… » Et il la regarda en lui souriant, sourire qu'elle lui renvoya doucement et son cœur faillit louper un battement.
A ce moment, ils ont failli faire une embardée mais se sont repris juste à temps avant de foncer dans le gradin destiné aux professeurs et invités de marque... « Potter ! Arrête de penser à elle ! Pense à Mc Gonagall en maillot deux pièces ». Harry reprit un peu ses sens. L'arbitre annonça bientôt les scores. 36 pour Harry et Katie. 32 pour Ginny et Ron. Et 28 pour les batteurs. Plus que 4 vifs d'or !
« On va les attraper ! Et vous allez voir ce que c'est de perdre ! »
Ron criait comme un malade et sa sœur en faisait de même.
« Ils rêvent ! On gagne à l'aise, on n'a plus qu'à en avoir un ! » la voix de Katie était calme mais déterminée
« Là ! Harry ! Monte un peu ! Ouiiiiiiiiiii ! » Elle attrappa un des derniers vifs d'or qu'elle déposa dans le vieux coffre.
« On essaye les derniers, histoire de montrer à mon très cher meilleur ami qu'il devrait arrêter de me donner des conseils à propos de… »
Harry commença à bégayer et les fit dangereusement vaciller avant de redresser son balai et de reprendre une position normale.
« Des conseils à propos de quoi ? »
« Euh, de mes cadeaux de Noël… » Il était si facile de mentir et si difficile de dire la vérité !
Les deux batteurs eurent le dernier vif d'or et les trois paires se posèrent à côté de la toute jeune poursuiveuse qui gigotait dans tous les sens.
« Ouh ! J'aurais bien voulu y participer aussi moi les gars… Alors, les scores. Ca nous fait 29 pour mes tortionnaires, c'est bien fait ça ! Ca fait 32 pour les Weasley et 39 pour Harry et Katie ! Félicitations ! »
Elle se mit à applaudir et tous la suivirent avec plus ou moins d'entrain. Ron et Ginny n'arrêtaient pas de se chamailler et de refaire le jeu.
« A ce moment là, t'aurais dû me laisser tourner. T'as toujours été bornée ! » Ron était devenu tout rouge.
« Oh oui, bien sûr ! Et toi tu as toujours été le plus intelligent de nous sept c'est ça ? » Le teint de Ginny rivalisait facilement avec celui de son frère…
Pour terminer, Katie sauta au cou de Harry, puis serra la main des autres joueurs de Gryffondor.
« Alors, ça vous a plu ? »
« C'était excellent ! » Les deux batteurs affichaient un sourire jusqu'aux oreilles.
- On devra refaire ça et la prochaine fois, je te choisis Katie. Mon frère est d'un lourd… » Ginny lui fit un clin d'œil.
« Moi ? Lourd ? Et toi ? On voit bien que tu vas te promener du côté des cuisines pendant la nuit plus souvent que nécessaire… Mais sinon, je me suis super bien amusé ! » Il sourit à sa capitaine également.
« Et toi Harry ? » Katie s'était retournée vers lui.
« Euh… C'était génial… » Il ne s'était pas encore remis du fait qu'elle l'ait serré dans ses bras. « Vraiment, on devra refaire ça ! »
« Je suis contente que ça vous ait plu. Qui sait, peut être que ça va devenir une tradition ? Bon, vous je sais pas mais moi, j'ai une faim de loup ! »
« Oh moi aussi ! » Ron se tenait l'estomac péniblement.
« Ca, je m'en serais bien doutée » Et Ginny lui ébouriffa les cheveux.
Sur le chemin du retour, tous se repassèrent les moments les plus marquants de la séance de décrassage. Ils arrivèrent très vite devant le portrait de la grosse dame et se séparèrent, chacun se dirigeant vers son dortoir. Harry se torda le cou en regardant Katie disparaître dans son escalier en colimaçon et Ron ne put s'empêcher de parler.
« Alors ? » Il souleva un sourcil « Heureux ? »
« Oh ! La ferme ! » Et Harry entra en premier dans leur dortoir.
Une Hermione et un Neville bouillonnants les y attendaient.
« Vous voilà enfin ? Il était temps ! » Hermione venait de les harponner.
« On a trouvé un des contre sorts ! »
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En effet, le groupe qui s'occupait des recherches à propos des contre sorts qui pourraient être appliqués contre le ''Paradox Noctis'' était tombé sur un sortilège tout simple qui empêchait les mauvais rêves. On l'utilisait souvent dans les cas où quelqu'un était sujet aux cauchemars à répétition, et il était souvent choisi quand de petits enfants rêvaient tout le temps d'un même monstre. Neville l'avait trouvé dans un livre intitulé « Bonne Nuit les Petits. » Le contre sort semblait facile à appliquer. Il suffisait de faire un arc circulaire avec sa baguette magique en prononçant 'Bulla Sommae'. Bon c'était déjà ça, mais le plus difficile restait à venir… Il fallait trouver les deux autres contre sorts et assembler les trois en un sortilège défensif qui ne contenait qu'un minimum de mots (deux idéalement).
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Tout le monde venait de quitter Poudlard pour rentrer dans sa famille, et seuls quelques élèves étaient censés passer les vacances de noël dans le château. Comme d'habitude, c'était le cas de Harry. Cette année, Ron et Ginny Weasley restaient avec lui, mais aussi Hermione dont les parents avaient été cachés. Il y avait également Neville dont la grand-mère était grièvement blessée et dont l'oncle était décédé, et enfin Luna Lovegood. Ils étaient les seuls à être restés à Poudlard en plus de deux élèves de première année, un de deuxième, et trois de quatrième année. Le samedi matin, Harry s'était réveillé avec des courbatures partout à cause de l'entraînement de la vieille. A chaque bâillement, ses muscles abdominaux lui faisaient mal et à chaque pas, il sentait vivre des jambes et ses fesses. En plus de tout cela, il n'était pas question qu'il se mette à rire, sous risque d'énormes souffrances au niveau de ses abdominaux. Il s'aperçut que Ginny et Ron étaient dans un état physique aussi piteux que le sien et quand ils s'assirent tous autour de l'unique table de la Grande Salle, ils firent les mêmes grimaces et poussèrent les mêmes gémissements. C'est ce moment que choisirent Tonks et le professeur McGonagall pour faire leur entrée.
« Qu'avez-vous tous pour tirer une tête pareille ? » Tonks avait un léger rictus aux lèvres.
« C'est juste qu'on a fait un entraînement spécial hier au Quidditch. » Ginny essayait de soulever sa fourchette en même temps que parler, ce qui n'était pas très évident à vrai dire…
« Alors, Miss Weasley, je crois qu'il sera difficile pour vous de vous rendre à Pré-Au-Lard cet après midi ? » Mrs McGonagall pinça les lèvres.
La plus jeune des Weasley avait relevé la tête d'un coup en oubliant toute courbature. Et il en fut de même pour tous les autres élèves. En effet, ils n'avaient pas pu faire de ''réelles'' courses de noël, certains avaient pu commander une petite babiole à la dernière minute. En fait, le week-end dernier, la sortie avait été annulée en raison des évènements récents.
« Soyez prêts dans une demi heure dans le hall d'entrée. Nous ne vous attendrons pas. Miss Tonks et moi devons personnellement vous escorter au village et garder un œil sur vous tous. »
Harry ne savait pas pourquoi, mais il avait la nette impression, que l'œil serait surtout jeté sur lui… et un peu moins sur les élèves de première, troisième ou quatrième année… Ils se dépêchèrent d'avaler leur petit déjeuner et se précipitèrent dans leurs dortoirs pour s'apprêter. Enfin, à dix heures piles, ils se trouvaient dans le hall alors que leurs deux professeurs les rejoignaient.
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Le petit groupe se dirigea doucement vers le village de Pré-Au-Lard. En effet, Mrs McGonagall avait perdu ses facultés à se déplacer rapidement depuis qu'elle avait reçu trois Stupefix en pleine poitrine en essayant de venir au secours de Hagrid l'année précédente. Le professeur de métamorphose traînait à l'arrière avec les plus jeunes élèves alors que Tonks était devant avec Harry, Ron, Ginny, Neville, Hermione et Luna.
« Alors, vous savez ce que vous allez acheter ? » Tonks affichait un grand sourire « Ah ! Les courses de Noël ! Il ne manque plus que de la neige et je suis au paradis ! »
« Tu veux dire en enfer ! » Ginny était juste à côté « Avec McGonagall à nos trousses, on ne pourra même pas aller à la Tête-De-Lard pour se rappeler le bon vieux temps ! » Et la rouquine soupira.
« Arrête un peu tes bêtises Gin… » Luna venait d'arriver à sa hauteur : « T'as dit que tu viendrais avec moi aux Trois Balais pour le Chicaneur. On n'aura de toute façon pas le temps d'aller chez Zonko »
« Pour le Chicaneur ? Ce magazine dont le rédacteur en chef est persuadé qu'un Ronflak Cornu sommeille au plus profond de nous tous ? » Tonks éclata de rire : « Comment connaissez vous ce magazine Miss Lovegood ? » Ginny donna un bon coup de coude dans les côtes de son professeur.
« C'est son père le rédacteur en chef ! Douée ! Et on doit aller voir son correspondant qui est en poste aux Trois Balais. »
« Euh, je suis désolée Miss Lovegood, et Ginny… » Tonks se retourna vers la rouquine :
« On a beau se connaître assez bien, mais ne me martyrise pas devant les autres plus jeunes. Les rumeurs courent trop vite dans ce château et j'aimerais bien garder un semblant d'autorité maintenant que Kingsley est… blessé » Son regard s'égara et Ginny se sentit immédiatement désolée.
« J'avais oublié Tonks, excuse moi… »
« C'est pas grave. Mais dites moi un peu… Pourquoi devez vous voir le correspondant du Chicaneur ? » Et Luna répondit d'un air léger en regardant les dernières feuilles essayer de rester attacher aux arbres nus :
« Papa est à Ste Mangouste depuis la Nuit de Porcelaine et je pense qu'il aurait voulu que le Chicaneur couvre tout cet évènement. Sacha est son meilleur reporter et il doit savoir quoi faire. Je sais où le trouver. »
« Ah… » Elle se tourna vers les autres « Et sinon, vous savez quoi acheter ? »
Ils lui expliquèrent tous les six les magasins où ils voulaient aller et les deux professeurs décidèrent de séparer les élèves en deux groupes. Filles et garçons, le bon vieux clivage… Et oui ! Ces demoiselles devaient faire certaines courses qui auraient un peu ennuyées les garçons et Tonks décida de se joindre à eux. Selon ses dires, elle n'avait pas envie de ''chipoter'' mais Harry avait la vague impression que ce plan était prévu depuis bien plus que dix minutes et que le statut d'Auror de son professeur de Défense Contre les Forces du Mal y était pour quelque chose. Tout se passait bien, les garçons étaient passés chez Zonko où un nouveau présentoir proposait les toutes dernières créations des ''Farces pour Sorciers Facétieux'' des jumeaux Weasley.
Ils s'étaient aussi rendus dans une papeterie, Ron avait emmené Harry dans une bijouterie à la recherche du cadeau magnifique et pas cher du tout qu'il pourrait offrir à Hermione. Ils en étaient ressortis avec une jolie chaîne et un pendentif qui avaient ruiné le pauvre rouquin au point qu'il du se contenter de cartes pour ses autres amis. Ron avait également émis l'idée qu'Harry y choisisse un petit cadeau pour Katie mais il lui avait expliqué clairement qu'il n'en était pas question. Juste derrière eux, Tonks et les autres garçons riaient comme des fous et Harry était furibond. Non seulement Ron l'avait à moitié ridiculisé dans la boutique, mais à présent, tout Poudlard allait savoir qu'il craquait pour quelqu'un même si le prénom de Katie n'avait pas été prononcé.
Ce qu'Harry n'avait dit à personne, c'est que lorsqu'ils étaient dans le magasin d'équipement de Quidditch, une bonne partie de ses achats étaient destinés à la capitaine de l'équipe des Gryffondors.
°0°
La journée avait passé très vite et bientôt, tous étaient assis à des tables des Trois Balais. De leur côté, Ginny et Luna discutaient avec un jeune homme qui se serait fondu dans la masse si elles n'étaient pas à côté de lui. Les plus jeunes élèves étaient assis près du grand sapin de Noël en montrant leurs dernières trouvailles alors que Harry, Ron, Hermione et Neville parlaient tranquillement près d'un grand feu de cheminée. Tonks vint les rejoindre un peu plus tard alors que le professeur McGonagall était plongée dans une conversation assez ennuyeuse avec Mrs Rosemerta.
« Alors Hermione ! Tu as trouvé ton bonheur ? »
« Oui, juste ce qu'il me fallait ! Ca a été très vite, j'ai même eu le temps de passer à la librairie pour acheter du papier duplicateur » Elle affichait un air assez satisfait.
« Les filles n'ont pas trop chipoté dans le nouveau magasin de robes ? » Tonks tira une grimace.
« Oh si ! » Hermione sourit alors : « Mais j'avais de quoi m'occuper ! » Et elle sortit un énorme grimoire d'un petit sac qui n'avait même pas le quart du volume de l'énorme bouquin.
Tonks se pencha pour le lire et siffla joyeusement en lisant le titre : « Bonne Nuit les Petits »
« Tu as des nièces ou des neveux qui font des cauchemars ? » Hermione la dévisagea.
« Mais non, c'est parce qu'il y a …» Elle baissa le ton et se rapprocha de son professeur : « …C'est parce qu'il y a le contre sort dedans »
La professeur de Défense Contre les Forces du Mal se redressa d'un coup et dévisagea Harry. Celui-ci se rendit alors compte qu'il ne l'avait pas encore mise au courant. Il se pencha vers elle et murmura le plus bas possible.
« Neville a trouvé celui du 'Paradox Noctis' hier. Je suis désolé, je n'ai pas pensé à… » Mais elle l'interrompit et se leva pour serrer la main de Neville et quitta la table.
« Préparez vous, on ne va pas tarder, il va bientôt faire nuit » Elle rejoignit le professeur McGonagall en lui chuchotant quelque chose à l'oreille.
« Et en plus je meurs de faim » Ron était prêt à partir et Hermione lui lâcha la main.
« Tu penses à rien d'autre hein toi ! »
« Euh… si… »
« Ah oui ? Aux Canons de Chudley je suppose ? »
« C'est pas ce que j'allais dire… Je penseatoiaussi » Et il devint aussi rouge que la carpette.
Un « Oooooh » collectif retentit alors qu'Hermione l'embrassait tendrement pour la première fois devant d'autres personnes. Une fois de retour au château, les amoureux ne se lâchaient plus, même pour lire.
°0°
Le dimanche passa assez rapidement et l'après midi du 24 décembre, Harry et Ron rentraient de la volière d'où ils venaient d'expédier leurs cadeaux quand Hermione, Ginny et Luna les harponnèrent à leur entrée dans la Salle Commune des Gryffondors. Harry ne comprenait rien de ce qu'elles racontaient parce qu'elles parlaient toutes en même temps.
« Ow ! Ow ! Une à la fois, on comprend rien ! » Il regarda Luna et l'interrogea du regard puis directement « Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu devrais pas être chez les Serdaigles ? »
« Oh si… »
« Dis Harry ! Sois pas si rabat joie ! Luna m'aide à faire mes valises » Ginny sourit : « On part au Square Grimmaurd dans une heure ! »
« Quoi ? Tu rigoles ? » Ron avait du mal à intégrer l'information « Pour Noël ? » Hermione fit oui de la tête.
« Depuis quand le savez vous ? » Harry était déjà en train de penser à ce qu'il allait empaqueter.
« Depuis que vous êtes partis à la volière. Le professeur McGonagall est venue nous prévenir qu'on y passait la nuit et qu'on devait être de retour demain soir pour que les autres élèves ne se doutent pas qu'on est allé quelque part » Ginny sautait sur place « Alors ! Qu'est-ce que vous attendez ? Dans vingt minutes, on vient nous chercher ! »
Rapidement, les garçons grimpèrent quatre à quatre les escaliers menant à leur dortoir pour y trouver un Neville enfoui sous une tonne de linge.
« Je viens avec vous ! » Il avait le sourire aux lèvres : « Je ne sais pas où, mais je viens avec vous… Hermione m'a dit que c'est un endroit secret, c'est ça ? » Il souriait encore plus « Je suis jamais allé nulle part, dans aucun endroit secret. En plus, je croyais que j'allais passer Noël seul… » Il arrêta de gesticuler, une chaussette en main : « Vu que ma grand-mère est à Ste Mangouste et que mon oncle Algie est… enfin… est plus là… »
« C'est bien que tu viennes avec nous, ça aurait pas été la même chose sans toi. » Harry souriait doucement.
Comme ça, ils allaient passer ce Noël au Square Grimmaurd. C'était comme l'année dernière, sauf que Mr Weasley serait là. Sauf que Sirius ne serait pas là non plus. Harry ouvrit son armoire et choisit un gros pull-over et commença à chercher une paire de chaussettes non dépareillées. Sirius. Harry avait renoncé à l'espoir de cesser de penser à lui. Il n'en pouvait rien, Sirius avait été la seule personne qui lui avait donné, un jour, l'espoir d'avoir une vie normale. Il aurait pu constituer sa famille et Harry n'aurait plus été le pestiféré d'une maison de gros balourds. Harry aurait eu quelqu'un à qui se confier, à qui écrire.
Attention, il aimait beaucoup Ron et Hermione… Mais parfois, il n'osait pas leur avouer certaines choses. Harry avait besoin de quelqu'un qui avait un regard extérieur, de quelqu'un qui avait déjà vécu et qui avait de l'expérience. Harry aurait voulu que ce soit à lui qu'il avoue être amoureux. Il aurait voulu que ce soit à lui qu'il se raccroche. Mais Sirius n'était plus là et Harry ne pouvait rien y faire, à part penser à lui et aux bons moments qu'ils avaient partagés. Retourner au Square Grimmaurd allait être triste. Triste et gai en même temps.
°0°
Pile vingt minutes plus tard, tous les six étaient réunis devant le feu de la Salle Commune des Gryffondors quand Mrs McGonagall entra et les rejoignit. Elle tenait doucement une plume rouge entre les mains, plume que Harry reconnut tout de suite comme appartenant à Fumseck. Il en déduisit ainsi qu'ils allaient voyager par portoloin. Pourtant, on leur avait expliqué cet été que ce moyen de transport était dangereux et que ''quelqu'un'' pouvait suivre leur trace…
« Tout le monde est là ? » Tous acquiescèrent en silence « Donc je vais pouvoir vous expliquer les règles. Ecoutez moi bien, c'est très important. »
Mrs McGonagall avait pris son air pédagogique et strict :
« Vous allez passer 24 heures dans un endroit dont personne, à part très peu, ne connaît l'adresse ou le nom. Il est très important qu'aucun des quelques élèves restant à Poudlard ne remarquent votre absence. Ce soir, nous allons leur expliquer que vous avez décidé de passer la soirée ensemble et demain, nous leur expliquerons que vous êtes allés rendre visite à des amis ou membres de votre famille ayant été hospitalisés. Il est très important que vous donniez la même version des faits que nous lorsque vous reviendrez demain soir »
Elle regarda avec un peu plus d'insistance Neville puis poursuivit :
« Quand vous arriverez où la plume vous conduit, je vous demanderai de ne faire aucun bruit et de ne pas bouger, je viendrai vous chercher, Et cela même si certains d'entre vous connaissent l'endroit. Plusieurs dispositions ''décoratives'' ont évolué ces temps derniers. »
Harry se demandait ce qui avait pu tant changer dans la maison de Sirius. Il prit la main de ses deux voisins, comme le leur demanda Mrs McGonagall, pour former un cercle. Le professeur lâcha alors la plume qui lévita sans aucune aide dans les airs. Les six jeunes la regardèrent s'illuminer lentement en se dirigeant vers le centre de leur cercle, et furent bientôt enveloppés par la lumière jaune qui en émanait de plus en plus abondamment. Harry sentait son cœur battre et Neville trembler à côté de lui. Ils ne voyaient plus rien. Ils étaient complètement aveuglés. Harry sentait une chaleur l'entourer et lui réchauffer le ventre, les mains, les oreilles aussi. Ce n'était pas un portoloin, si ça l'avait été, il aurait ressenti des chatouillements au niveau du nombril mais là, il se sentait simplement bien, les pieds sur terre. Puis la lumière se dissipa et la chaleur diminua. Ils étaient arrivés dans le hall d'entrée du Square Grimmaurd.
Harry ne s'attendait pas à ce qu'il soit si lumineux et accueillant. Il est vrai que cet été déjà, la maison était plus claire, mais ce n'était rien à côté de maintenant. Un ton plus ''familial'' régnait dans ce hall. Les murs étaient clairs et recouverts de centaines photos ou portraits de personnes qu'il connaissait ou non. Il reconnaissait plusieurs membres de l'Ordre du Phoenix vivants ou décédés. Seuls ou en groupe. Il était perdu dans cette contemplation quand il entendit une voix qu'il n'avait pas regrettée à un seul moment.
« Bonjour Maître. » Kreattur s'inclina très bas, presque touchant le sol de son nez crochu. « Soyez le bienvenu dans la Noble Maison des Black. » Harry sentait le sang commencer à bouillonner dans ses veines et artères. « Veuillez me suivre ».
Ils suivirent l'elfe de maison dans le salon où avait été décoré un immense sapin de Noël cachant l'arbre de la famille Black et une voix reconnaissable entre mille arriva par derrière.
« Vous voilà enfin mes enfants. »
Mrs Weasley accoura et serra ses enfants dans ses bras. Elle resta un peu plus longtemps auprès de Ron. Alors qu'elle le tenait tout contre elle, Harry comprit qu'elle avait eu peur de ne jamais le revoir. Elle avait connu des gens décédés des suites du Gellatus. Juste avant de le laisser, une larme coula sur sa joue pour disparaître dans les grosses mailles du pull-over du rouquin. Elle serra très fort aussi sa fille mais celle-ci en avait moins besoin. Puis elle se tourna vers Harry et fit la même chose avec lui qu'avec ses propres enfants.
« Oh Harry ! Viens là ! Comment vas-tu ? » Et elle l'embrassa doucement.
Mrs Weasley serra la main de Neville et embrassa Luna en leur souhaitant la bienvenue. Puis elle se tourna enfin vers Hermione. Celle-ci était restée un peu en retrait et semblait assez mal à l'aise. La jeune Gryffondor avait la tête baissée et les bras serrés derrière le dos. Elle semblait trouver tout à coup que le revêtement du sol avait quelque chose de merveilleux. Harry comprit rapidement ce qui lui arrivait. Et oui ! C'était elle la jeune fille qui prenait Ron à sa petite maman et elle avait peur de la réaction de Molly Weasley. Hermione avait peur que l'instinct maternel démesuré de la mère de Ron la repousse très loin. Contrairement à toutes les craintes de la jeune fille, Mrs Weasley prit la main d'Hermione et lui dit doucement bonjour.
« Bonjour Hermione. Comment vas-tu ? »
« Je vais très bien Mrs Weasley. » Elle avait à peine levé les yeux.
« Oh ! Pitié, Epargnez nous les mouchoirs ! Belle sœur, bonjour à toi ! »
« Je dirais même plus. Bonjour à toi ! » Les jumeaux venaient d'entrer.
« On ne sait pas comment tu as fait pour te laisser aller à ce point avec notre très cher petit Ronnie, mais toutes mes condoléances, euh… félicitations. » Fred l'embrassa à son tour.
« Fred ! Georges ! Vous pouvez vous taire ! » Mrs Weasley sourit à Hermione puis se tourna vers tout le monde « Vous pouvez aller vous débarrasser et vous installer. Les filles, je vais vous conduire dans votre chambre, c'est la même que d'habitude et les garçons, même endroit aussi mais les jumeaux vont vous guider. Faites bien attention où vous allez… Le repas sera servi dans une petite heure. Et n'oubliez surtout pas ! N'utilisez pas la magie ! Vous êtes en dehors de Poudlard ! » Et chacun partit de son côté.
Harry, Neville et Ron suivaient les jumeaux vers leur chambre et Harry se demandait bien pourquoi il ne pouvait pas y aller tout seul mais n'osa pas parler tant que Mrs Weasley était à portée de voix. Une fois au premier étage, il se rendit vraiment compte à quel point la maison avait changé. Le couloir qui était déjà grand auparavant était devenu une allée gigantesque avec de nombreuses portes et il ne put plus se retenir.
« Fred, Georges… C'est quoi tout ça ? Et pourquoi on ne peut pas rejoindre notre chambre comme des grands ? »
« C'est une longue histoire Harry. Il y a eu quelques petits aménagements ici pour accueillir des personnes qui nous aident et qui n'ont plus de maison depuis la semaine dernière. Et puis il y a quelques recherches en cours aussi avec des petites plantes qui éclaboussent les gens qui les attaquent avec un genre de colle poisseuse… Je me demande bien tout ce que ces fous en font… »
Fred avait un ton casuel et ordinaire, comme pour ne pas éveiller la curiosité des trois jeunes Gryffondors.
« C'est des Mimbulus Mimbletonia ? » Neville avait réagi au quart de tour « Où ? Des anciens ? Je n'en ai jamais vu moi des anciens ! »
« Nulle part Neville ! Tu ne vas SURTOUT nulle part ! »
Georges avait un air sérieux qu'Harry ne l'avait jamais vu afficher.
« Et dire que l'an passé, c'est vous qui utilisiez les Oreilles Extensibles pour écouter aux portes ! »
Ron commençait à s'énerver « Là, c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! » Les jumeaux se retournèrent le sourire aux lèvres.
« Et oui ! C'était le bon temps petit frère ! Estime-toi déjà heureux qu'on t'ait couvert pour la soirée d'Halloween ! » Georges venait de pincer la joue de Ron.
« Oh ! N'en parle pas ! Maman nous a passé un de ces savons après ! » Fred s'arrêta : « Voilà ! Vous y êtes. C'est votre chambre. »
Sans en dire plus, les jumeaux partirent, laissant les trois jeunes Gryffondors seuls dans une chambre qu'Harry ne connaissait que trop bien. En plusieurs mois, rien n'y avait changé. Il y avait toujours la vieille pile d'éditions de la Gazette du Sorcier que Tonks avait laissé à Harry quand il était arrivé en plein milieu de l'été. Il y avait juste un lit qui avait été rajouté au milieu de la pièce pour Neville qui avait l'air un peu perdu.
« Mais c'est à qui cette maison de fous ? » Ce fut Ron qui répondit.
« A Harry mais c'est l'Ordre du Phoenix qui s'en sert et puis avant elle appartenait à Sirius mais il n'y a pas habité donc avant c'était l'elfe de maison, Kreattur qui s'en occupait. » Le rouquin était perdu dans ses réflexions plus que bancales.
« J'ai pas tout compris Ron… » Neville venait de poser son sac sur le lit d'appoint.
« C'est pas grave. Dis-toi que la maison est plus ou moins à moi… Mais que je n'ai rien à y faire… » Harry avait le regard fixe et s'était assis sur son vieux lit.
« Ah ! » fit Neville sans en comprendre d'avantage.
°0°
Tout le monde était réuni en bas juste avant le souper de la veille de Noël. Une ambiance bizarre régnait dans le salon. Hermione venait d'expliquer une fois de plus qu'elle était inquiète pour ses parents et Neville et Luna avaient répété pour la dixième fois qu'ils auraient voulu se rendre à Ste Mangouste pour voir leur famille quand des invités arrivèrent. Le professeur Lupin fut le premier et suivi de peu par Tonks. Ensuite arrivèrent un Hagrid aux traits tirés (Madame Maxime faisait partie des morts de la Nuit de Porcelaine.) puis à la grande surprise tous des anciens membres de l'AD entra une ancienne membre de leur groupe. Angelina Johnson fut la mieux accueillie. Sans trop d'étonnement, elle fut assaillie de questions de ses anciens amis. Elle expliqua alors à Harry qu'elle avait entamé une formation de Soigneuse et qu'elle travaillait pour l'Ordre en même temps en amenant à l'hôpital des sorciers les dernières potions comme celle contre les effets du 'Gellatus'.
L'ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch des Gryffondors demanda un peu comment Katie Bell s'en sortait et Harry fut très élogieux à son égard, un peu trop même. Parce qu'à un moment, Ginny et Ron le regardaient avec un air légèrement dubitatif.
Finalement, le repas eut lieu autour d'une gigantesque table dont Harry ne connaissait pas la moitié des invités. Le professeur Dumbledore avait fait son entrée juste à temps mais Harry n'avait pas pu lui expliquer son rêve qui datait de la Nuit de Porcelaine car il était parti juste après avoir mangé le délicieux festin que Mrs Weasley avait préparé. Il avait paru éreinté mais avait tenu à annoncer quelques bonnes nouvelles.
« Miss Granger, soyez prête demain vers midi avec votre sac. Miss Tonks et Mr Lupin vous conduiront auprès de vos parents pour le jour de Noël. » Hermione avait éclaté en sanglots de joie et puis enfoui sa tête sous la table, un peu gênée de sa réaction. « Il en est de même pour vous Miss Lovegood et Mr Londubat. Miss Johnson et Mr Cramwell vous escorteront à l'hôpital de Sainte Mangouste dans la discrétion la plus complète pour rendre visite à vos parents respectifs. » Et ces deux derniers sourirent d'un air béat pendant le reste de la soirée.
C'est exténués que tous se couchèrent le soir du 24 décembre.
°0°
Le lendemain matin, à leur grand étonnement, aucun cadeau n'était disposé en bas d'aucun lit et Ron se réveilla d'une humeur massacrante.
- J'y crois pas ! Je suis persuadé qu'ils trient nos cadeaux de noël !
Mais il changea vite d'avis en arrivant dans le grand salon où un tapis de paquets plus ou moins grands jonchait le sol. Ron se précipita vers le bas du sapin et chercha des signes lui indiquant lesquels lui appartenaient et se rendit compte qu'il était totalement impossible de s'y retrouver. Derrière le rouquin, Harry redoutait que les jumeaux aient préparé les mêmes ''festivités'' que pour son anniversaire. Sur le moment même, il avait trouvé cela amusant mais il n'était pas extrêmement attaché à l'idée de se faire pourchasser par des ballons fous… Heureusement, les paquets semblaient bien attachés au sol.
Neville restait en retrait, n'imaginant pas pour le moins du monde qu'un seul de ses cadeaux pouvait être pour lui. D'habitude, il les ouvrait au chevet de ses parents à Sainte Mangouste. Sa grand-mère faisait toujours en sorte qu'il y en ait un ''offert'' par ses parents. Neville savait bien que c'était impossible, mais c'était toujours ce cadeau là qu'il préférait, avec le vieux papier de chewing-gum usagé que sa mère glissait dans sa poche à chaque fois qu'il la quittait.
Tout doucement, la pièce se remplit et bientôt, les filles, la famille Weasley ainsi que quelques membres de l'Ordre du Phoenix s'impatientaient au pied du sapin de noël. Même Mr Weasley se frottait les mains l'une contre l'autre en trépignant.
'Mais qu'est-ce qu'on attend ? » Fred était assis en indien juste à côté des cadeaux.
« On attend Tonks, elle ne devrait plus tarder. C'est elle qui sait à qui donner les cadeaux. » Mrs Weasley expira bruyamment, exaspérée par l'impatience de son fils.
« Qu'est-ce que j'ai encore fait ? »
Tonks venait d'entrer et tout le monde se tut en la voyant. Au cours du premier semestre, Harry avait presque oublié ses capacités de métamorphomage, mais en cet instant précis, il était impossible de passer à côté ! Elle portait une longue robe rouge dont l'extrémité des manches, le col, et les ourlets étaient bordés de fourrure blanche. Ses cheveux étaient très longs, blancs et bouclés et elle avait les joues plus rondes et plus rouges que d'habitude.
« How ! How ! How ! Je suis la Mère Noël ! Avez-vous été sages ? » Et elle s'avança vers le sapin avec une petite hotte sur le dos.
Malheureusement, elle trébucha sur les pieds de Mrs Weasley et faillit s'étaler de tout son long en bas du sapin, juste à côté des jumeaux Weasley. Tout le monde éclata de rire tandis que le professeur Lupin l'aidait à se relever.
« Bon ça va ! Arrêtez de rire sinon, pas de cadeaux ! » Et tous se turent, avec de grandes difficultés.
Tonks s'assit alors sur un fauteuil qui se trouvait juste à côté du sapin et souleva sa hotte pour la déposer sur ses genoux. Elle trifouilla dedans et en sortit plusieurs petits filets argentés qui portaient également plusieurs décorations de Noël, comme de minuscules boules, ou même des petits anges blancs. Elle inspira bien fort puis se redressa.
« Alors ! Qui a été le plus sage ? » Et elle sourit en balayant la pièce du regard.
« Nous ! Nous ! » Fred et Georges agitaient les bras dans tous les sens.
« Bien sur vous deux ! Vous passerez en derniers ! Ca vous apprendra à mentir à la Mère Noël ! Figurez vous que je sais tout ! » Et elle continua à balayer la pièce « Neville ! Tu mérites bien de passer en premier ! » Le jeune Gryffondor cligna des yeux.
« Moi ? Mais je n'ai pas de cadeaux ! Ma grand-mère est… » Mais la Mère Noël le coupa.
« Ne sois pas idiot Neville ! Tu as des cadeaux ! Allez ! Approche, viens sur mes genoux ! » Et elle prit un des filets pendant que le jeune garçon s'approchait d'elle « Allez ! Sur mes genoux j'ai dit ! » Et Neville se mit à rougir comme un fou en s'asseyant tout doucement « Alors Neville… Qu'est-ce que tu voulais que le père Noël t'apporte cette année ? » Le jeune garçon rougit encore de plus belle.
« Euh… Des… des… enfin une nouvelle jardinière
pour mon Mim-Mimbulus Mimbeltonia… » Tout le monde se retenait de rire en voyant le pauvre garçon si mal à l'aise.
« Très bien ! Voyons voir ce que j'ai pour toi ! Tiens ! » Elle lui tendit le filet argenté « Lance-le sur les paquets et il enveloppera les tiens »
Neville s'exécuta et lança le joli filet décoré. Il engouffra alors plusieurs paquets plus ou moins gros puis Tonks lui fit signe de les prendre en lui disant « Joyeux Noël ». Neville partit et retourna s'asseoir à côté de Ron et Harry, l'air tout penaud et les oreilles toujours aussi rouges. Tous passèrent à leur tour et même Mr et Mrs Weasley s'assirent sur les genoux de la pauvre Tonks qui commençait à faire de fameuses grimaces. Neville avait eu sa nouvelle jardinière ainsi qu'un jolie boîte bricolée à la main remplie de papiers de chewing-gum. Hermione avait été émerveillée par le pendentif que Ron lui avait offert et lui avait sauté au cou juste avant de se reprendre et de murmurer un « Pardon » tout bas et de se rasseoir à côté de son amoureux. Celui-ci n'avait pas été déçu non plus. Elle lui avait offert une sublime écharpe noire avec l'écusson des Gryffondors brodé dessus et juste en dessous, quelques mots apparaissaient et disparaissaient de temps à autre.
« C'est pour quand je pense à toi ou que je veux te dire quelque chose… » Elle lui avait dit ça tout bas et le jeune garçon avait le teint cramoisi.
Ce fut bientôt le tour d'Harry. Quand il s'assit sur les genoux de la Mère Noël et qu'elle lui demanda ce qu'il voulait, il ne put s'empêcher de penser à Katie. Il aurait donné tout son or pour avoir le moindre petit colis de sa part. Il rougit tout à coup en repensant au cadeau que, lui, lui avait envoyé. Il lui avait offert un accélérateur de balai en se souvenant de ce qu'elle lui avait dit pendant l'entraînement de décrassage. Il lui avait même écrit un petit mot disant : « Je te souhaite un joyeux Noël en espérant qu'on gagne encore la prochaine fois. » En y repensant, il avait trouvé cela idiot mais il était trop tard et Hedwige était déjà partie avec le colis. Harry revint sur terre quand Tonks lui répéta la question.
« Euh… Je ne sais pas, je n'y pas trop pensé… Peut être un nouveau kit de nettoyage pour mon balai… » Il avait dit la première chose banale qui lui était venue à l'esprit et il lança à son tour le filet de Noël.
Une fois à sa place, il en retira tout un lot de paquets cadeaux plus ou moins grands. De Ron, il avait reçu un paquet de bonbons de la boutique de ses frères, le cadeau d'Hermione l'avait complètement ruiné. Celle-ci lui avait offert un grand livre vierge à la couverture en cuir pour qu'il y prenne toutes ses notes relatives au Gellatus. Neville, Ginny et Luna lui avaient offert une photo encadrée qui avait été prise pendant la soirée d'Halloween. Les membres de l'AD étaient tous en train de se tortiller sur la piste de danse et Harry jura tout bas quand il se vit lui-même entraîné dans un rythme effréné. Mais il y avait un petit plus… De temps à autres, il voyait passer Katie dans un coin de l'image. Il avait aussi reçu le traditionnel pull-over de Mrs Weasley ainsi que quelques bonbons faits maison. Plusieurs membres de l'AD lui avaient envoyé une carte collective où chacun avait écrit un petit mot et signé. Il avait aussi reçu un petit quelque chose de Hagrid, Tonks, Lupin et des jumeaux Weasley.
Quand il eut fini de tout déballer, Fred était le dernier à passer sur les genoux de Tonks.
« Alors mon grand ! Qu'est-ce que tu veux que la Mère Noël t'offre ? »
« Un baiser fougueux ! » Et il l'embrassa si fort qu'elle ne pouvait plus bouger. Finalement, elle se releva un peu plus rouge et à moitié en colère.
« Tiens ! » Elle lui tendit le dernier filet argenté « Prend tes cadeaux ! Idiot ! » Et tout le monde éclata de rire, même la Mère Noël.
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Plusieurs d'entre vous m'ont demandé la signification du titre 'La Nuit de Porcelaine'. Et bien, pour faire court, au début de la seconde guerre mondiale, il y a eu une nuit baptisée 'Nuit de Cristal' ou des centaines de magasins juifs ont été saccagés par les nazis, mais encore d'autres crimes anti-sémites ont eu lieu. Donc ici, j'ai remplacé les nazis par Voldemort, les juifs par les familles des membres de l'AD et 'Cristal' par 'Porcelaine'. Bon, je sais, mon raisonnement est plus que bancal mais je ne pouvais pas passer à côté avec tous ces reportages sur les camps de concentration…
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Tout d'abord, je voudrais remercier tout plein mon petit Boneless qui se casse la tête à refaire une vraie mise en page (si vous allez voir les premiers chapitres, il est en train de tout refaire !) et à corriger mes bêtes fautes. Merci !
Et bien voilà un nouveau chapitre à vous mettre sous la dent. Je suis allée assez vite cette fois ci… Je suis un peu déprimée ces temps ci et ma seule façon de m'échapper de ce monde de brutes, c'est écrire encore et toujours. Ca me fait un bien fou.
Alors, rendez vous compte de la longueur du chapitre, je n'en ai jamais écrit de si long… Ca c'est parce qu'on approche de la fin… Et oui ! Plus que 4 et l'épilogue… J'ai même décidé des titres. Donc en tout, on en aura 30 plus un. Ca fait bizarre de s'en rapprocher quand même… Mais à mon avis, ma plus grande crainte sera dépassée ! Normalement, tout sera fini avant qu'Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé' ne sorte ! Donc tout est parfait.
Sur un autre registre, j'espère que l'idée de la mailing list vous a plu ou vous plait. Juste un petit rappel : ceux qui sont intéressés de recevoir un petit edito de mon beta reader quelques jours avant que je ne poste mon chapitre peuvent me donner leur adresse e-mail et voilà ! Le tour est joué… Même que parfois, je le laisserai vous donner un indice sur la fin de l'histoire… La formule a l'air de vous plaire pour l'instant donc tout va bien !
Sinon, je refais une petite fois mon annonce ! Je cherche des personnes qui seraient tentées de faire des ch'tites illustrations de cette histoire… J'en ai trouvé un mais plus on est de fous, plus on rit. Vous n'avez pas besoin d'être des bêtes en dessin… Juste vouloir dessiner. Moi ça me rendrait TRES TRES heureuse !
Sinon, je vous invite vivement à aller visiter mon LiveJournal dont l'adresse est dans mon profil ou ici en dessous (ça dépend des sites) et comme ça vous aurez un peu plus souvent de mes nouvelles ou de l'état où en est l'écriture… Laissez moi y un petit message si vous passez par là!
Sinon, place aux réponses aux reviews !
Boneless: ben disons que maintenant j'ai plus grand-chose à te dire… Tu en sais déjà beaucoup trop;)
Lyls: merci tout plein de m'avoir laissé un ch'ti message… L'essentiel est de continuer;) Je fais pareil tu sais… J'envoie pas toujours mon avis après avoir lu un truc…
Zabou: c'est vrai que j'ai été cruelle cette fois ci… Mais ça fait du bien parfois d'être sadique… Merci beaucoup pour ton pti mot! Bisous tout plein!
Juliette Subervie: En ce qui concerne Mme Londubat, elle est blessée… Mais Algie, c'est l'oncle de Neville. Malheureusement il est décédé… Ah la la! Je suis désolée pour Ginny… Pour te consoler, je vais essayer de lui trouver quelqu'un de bien! Enfin on verra mais dernièrement, j'ai eu un élan de sympathie pour Katie… En fait elle me ressemble un peu, toujours la meilleure amie mais jamais rien de plus… Et après ce chapitre ci, il n'y a plus bcp de doutes à avoir…Sinon c'est chouette que tu te sois trituré les neurones en essayant de savoir qui pourrait être ma méchante… T'auras encore un ti indice dans le chapitre 27 parce que les 2 amoureux reviennent… Enfin un pti peu…Mais bon sang! Heureusement, ce n'est pas Hermione!
Mate: merci pour ton petit commentaire, il était vraiment chouette!
Shanan: meeeeeeechi! J'espère que la suite t'a plu;)