Chapitre 15 : Horrible parenté.

Disclaimer : Tout est à J.K Rowling sauf le personnage d'Asa ainsi que l'histoire qui sont à moi (pas touche !).

Note de l'auteur : Voilà, le dernier chapitre de la première partie de la fic « Asa et Harry Potter » est arrivé ! (roulements de tambours ). Il est dédicacé à Snake-bar qui m'a laissé une review au chapitre précédent et qui a commencé à écrire depuis peu… J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture !

Asa regardait Voldemort dans les yeux, ces yeux rouges qui l'observaient méticuleusement, se délectant des sensations d'horreur peintes sur le visage de sa fille. La jeune fille avait du mal à respirer, ses larmes l'aveuglaient, elle ne voulait pas croire à ce que le Seigneur des Ténèbres venait de révéler. Non, elle ne pouvait pas être apparentée à ce monstre ! Mais cette nouvelle expliquait bien des choses… Déjà la prophétie que le professeur Trelawney avait eue pendant une transe il y avait des mois de cela : « Un secret d'une grande importance vous sera bientôt dévoilé, il vous changera à jamais et si vous n'y prenez pas garde, il vous détruira ». Évidemment, comment apprendre que l'on est la fille de Lord Voldemort et en être heureuse ? Comment ne pas sombrer ensuite dans le désespoir?

La prophétie dont elle avait été l'auteur quelques heures auparavant concordait aussi : elle était le bien que Voldemort recherchait, un bien qu'il croyait mort depuis des années, un bien qui avait été caché au monde pendant longtemps et qui chercherait à comprendre son existence… Asa comprenait parfaitement le sens de ces paroles maintenant ; elle se demandait comment elle pouvait être la fille du Mage noir, comment elle avait pu voir le jour. Elle comprenait aussi maintenant la réaction de son grand-père, il devait connaître son horrible lien de parenté avec le Seigneur des Ténèbres et avait dû décider de la garder éloignée du monde le plus longtemps possible pour qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains et qu'elle ne puisse ainsi pas faire du mal à Harry. Harry… Asa pensa avec douleur à lui, elle l'aimait plus que tout et elle savait que c'était réciproque mais elle était la fille de la personne qu'il détestait le plus au monde, cela pouvait avoir des conséquences, non ? Comme s'il avait lu dans ses pensées, Voldemort fit une réflexion moqueuse à ce sujet.

La fille de Lord Voldemort et Harry Potter ensemble, qui l'aurait cru ? C'est comique, vous ne trouvez pas ?

Non.

C'était Harry qui avait répondu d'une voix dure. Il n'avait plus le don de lire dans les pensées d'Asa mais il n'en avait pas besoin pour voir qu'elle était complètement bouleversée et qu'elle avait grandement besoin de se calmer. Il était tout autant stupéfait que sa compagne par la nouvelle apportée par son ennemi mais cela ne changeait rien en ses sentiments, il aimait Asa et ça, même si elle était la fille du monstre qu'ils détestaient tous les deux.

Il prit la main de sa bien-aimée, qui n'osait plus le regarder dans les yeux depuis qu'elle avait appris l'horrible nouvelle, pour essayer de lui redonner confiance.

Je ne sais pas ce que vous croyez, dit le Survivant d'une voix forte, mais vous n'arriverez à rien. Nous nous sommes déjà battus et j'ai réussi à vous échapper, vous ne pourrez pas me tuer en combat loyal !

Mais je n'ai jamais dit que je te tuerais, c'est ma fille qui le fera pour moi, répondit le Seigneur des Ténèbres d'une voix confiante.

Je ne ferais jamais ça ! Et je ne suis pas votre fille ! s'exclama de fureur Asa.

Très chère Asa, dis-moi, depuis quelques temps, n'as-tu pas ressenti des moments de colère ou de haine incontrôlables ?

La concernée ne put que baisser la tête à ces paroles.

Cela ne prouve rien, cria à son tour Harry.

Bien sûr que non mais moi, je sais ce que cela signifie, j'ai ressenti ces mêmes sentiments il y a fort longtemps de cela, j'étais alors encore un étudiant dans cette école…

Asa releva la tête et sécha ses larmes, elle s'était résignée à son sort, elle ne pouvait pas faire autrement, il fallait qu'elle soit forte et qu'elle aide Harry à combattre ce monstre.

Et puis, ce qui est une preuve, c'est que son cher grand-père l'ait gardée enfermée de peur qu'un de mes Mangemorts la retrouve et l'élève en digne successeur de son père. Mais Dumbledore ne pouvait se douter qu'aucun de mes fidèles n'était au courant de ta naissance… Je leur ai appris ton existence cette année seulement…

Oui, c'est une preuve mais ça ne change absolument rien, dit avec force Asa essayant de se reprendre même si elle pensait tout le contraire.

Oh, cela change beaucoup de choses crois-moi, répondit de sa voix sifflante le Seigneur des Ténèbres, je suis venue te chercher car je me suis rendu compte que je m'étais trompé dans le passé en voulant te tuer. Même si tu n'es pas un homme, tu es tout de même mon héritière et tu contrôleras le monde avec moi…

Vous avez essayé de me tuer ? Ça ne vous avez pas suffi de tuer ma mère ? Et après, vous pensez que je vous suivrai docilement pour devenir comme vous ? Je ne serais jamais comme vous ! Jamais, vous entendez !

Voldemort sourit devant la colère de sa progéniture.

Comment crois-tu que tous ceux qui te connaissent, tes sois-disant amis réagiront quand ils apprendront que tu es l'héritière de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ? Ils te tourneront le dos ou si ce n'est pire, ils t'emprisonneront à Azkaban… La colère t'envahirait alors devant cette trahison et tu te tournerais vers moi pour te venger. Il vaut mieux que tu sois avec moi maintenant et tu souffriras moins… Car malgré tout ce que peut dire ton prince charmant, il arrivera un jour où tu changeras et où il ne voudra plus de toi… Tu connais maintenant tes origines, tu n'as pas à choisir ton camp, il est déjà choisi, je l'ai fait pour toi !

Harry serra son étreinte sur la main d'Asa.

Ne crois pas ce qu'il dit Asa, je t'en prie, je ne te laisserais jamais tomber ! s'exclama le Survivant.

Ça, je n'en sais rien, répondit tristement la jeune fille mais ce que je sais, c'est que je ne peux pas suivre une personne qui a essayé de me tuer…

Ha, tu ne connais pas les circonstances, à l'époque, il y a une quinzaine d'années, j'étais jeune et insouciant, j'ai pris une mauvaise décision, je le reconnais, lança le Mage noir d'un ton moqueur. Si tu veux, je vais te raconter ta naissance et la mort de ta mère ainsi que la nuit où j'ai essayé de te tuer ainsi que ce maudit avorton à côté de toi…

Quoi ? dit Asa

Tais-toi et tu sauras. Ta mère était bien plus jeune que moi lorsque je l'ai connu, il n'y avait pas très longtemps que j'étais devenu l'homme puissant que je suis aujourd'hui mais je possédais déjà des adeptes. Ta mère est tombée amoureuse de moi, elle était fascinée mais je ne comprends toujours pas car nous n'étions pas du tout du même monde… Mais j'ai profité de la situation, je voulais un héritier à qui je puisse léguer le territoire que je dominais. Ta mère ne connaissait pas mes véritables activités mais elle a fini par rapidement découvrir qui j'étais vraiment : elle s'est enfuie chez sa meilleure amie qu'elle avait connue pendant ses études à Poudlard. Amie qui était elle-même enceinte et qui allait bientôt accoucher, une certaine Lily Potter…

Le Mage noir savoura son effet avant de continuer.

Les Potter l'ont bien entendu hébergée, sachant qu'elle était maintenant en danger. Ta mère leur a fait promettre de s'occuper de son enfant si par malheur il lui arrivait quelque chose… Je sais tout ça car j'avais un bon informateur.

Queudver, devina Asa.

De nouveau, elle sentit la haine monter en elle et elle avait une grande envie de la laisser déferler. Elle se sentait prête à tuer ces monstres qui massacraient, trahissaient leurs amis et cette sensation lui faisait peur.

Oui, il m'a permis aussi de savoir à quel moment Lily et son amie allaient accoucher. Car figurez-vous que vous êtes nés au même moment !

A cette information, les deux Gryffondors se regardèrent, alors c'était peut-être pour ça qu'ils étaient liés ? Voldemort, ne connaissant pas les dons que possédaient sa fille et son ennemi par rapport à leurs pensées, continua ses révélations.

J'ai transplané après avoir changé d'apparence à l'hôpital Ste Mangouste et j'ai joué le rôle du mari. J'ai pu ainsi entrer dans la chambre de ta mère et je l'ai tuée. Toi, on t'avait déjà emmenée pour que tu te reposes et c'est à ce moment que j'ai appris que tu étais une fille. J'étais en colère que tu ne sois pas l'héritier dont j'avais rêvé et j'ai pris la décision de t'éliminer. Les Potter sont vite rentrés chez eux en apprenant la mort de leur amie et ils t'ont emmené avec eux, tenant leur promesse de te protéger. Il me fallut beaucoup de temps pour retrouver la trace des Potter. Mais ils finirent par prendre la décision qui allait leur coûter la vie : prendre leur cher ami Pettigrow comme Gardien des Secrets. Ami qui m'annonça aussitôt le lieu où vous habitiez… C'est ainsi que je suis arrivée à te retrouver, Asa. J'ai commencé par tuer le père d'Harry puis sa mère qui m'avait suppliée de ne pas tuer son enfant chéri mais lorsque je suis arrivé devant le berceau où vous vous trouviez tous les deux et que j'ai lancé l'Avada Kedavra qui aurait dû vous permettre de rejoindre vos parents déjà morts, le sort s'est retourné contre moi, comme tout le monde le sait. Mais la plupart des personnes croient que c'est un seul bébé qui m'a vaincu alors qu'il y en avait deux…

Harry, qui avait revécu la mort de ses parents par les paroles de son ennemi, n'en croyait pas ses oreilles, alors il n'était pas le seul Survivant ? La cicatrice qu'Asa dissimulait sur son ventre avait maintenant une explication.

Dumbledore a dû te récupérer et fait en sorte que personne ne se doute de ton existence, offrant la célébrité de ma disparition au seul Harry Potter, continua le Seigneur des Ténèbres en regardant sa fille dans les yeux. Qu'aurait fait le Ministère en apprenant que Vous-Savez-Qui laissait derrière lui une enfant qui possédait probablement les mêmes dispositions pour la magie noire que son père ? Sûrement pas te laisser aller à Poudlard comme une élève normale… Ton cher grand-père devait s'en douter et c'est pour cela qu'il t'a gardé en sécurité, éloignée du monde extérieur.

Asa regardait son géniteur avec douleur et tristesse, elle qui avait toujours voulu connaître sa famille, maintenant, elle connaissait son origine mais était-elle pour cela plus heureuse ? Elle se sentait vidée de l'intérieur, comme si elle regardait la scène qui se déroulait devant ses yeux comme une personne extérieure, quelque chose qui ne la concernait pas… Elle ferma les yeux, elle voulait que tout cela finisse et le plus vite possible.

Tu as les yeux de ta mère, lui dit Voldemort lorsqu'elle rouvrit les yeux.

Puis il se tourna vers son ennemi de toujours.

J'ai toujours cru que te vaincre serait très facile puisque je n'avais en face de moi qu'un Survivant. Mais la force qui m'a vaincue il y a quinze ans ne vient pas que du fait que vous étiez ensemble comme je l'ai cru au départ. Tu possèdes en toi un très grand pouvoir même s'il n'est pas aussi fort que celui d'Asa… Maintenant, je sais que te vaincre n'est pas aussi simple que je ne le croyais, c'est pour cela que je vais laisser cette tâche à ma fille.

Asa, qui était restée silencieuse depuis plusieurs minutes, prit la parole.

Et comment croyez-vous que je pourrais tuer Harry ? Il est la personne que j'aime le plus au monde… Mais c'est vrai que vous ne comprenez rien à l'amour, vous ne connaissez que la terreur, la douleur, le pouvoir…

Oui, c'est vrai mais je ne suis pas le seul ; toi aussi, tu as la soif du pouvoir !

Vous rêvez, plutôt mourir que d'être de votre côté ! cria Asa.

Tu as la même réaction que ton compagnon a eu il y a quelques années mais je sais que tu changeras d'avis ; bien que vous vous ressembliez tous les deux, tu es différente en de nombreux points ma fille, et ces différences viennent de ton côté paternel je le crains pour toi, dit Voldemort avec un sourire sardonique. Le temps me donnera raison, tu verras. Et pour répondre à ta question, si tu ne veux pas m'obéir de ton plein gré, je t'obligerais à le faire…

Comprenant ce qu'il allait lui faire, Asa se mit à courir entraînant Harry à sa suite. Mais ils n'allèrent pas très loin, ils se cognèrent dans le champ de force qui les coupaient du reste du monde. Le Seigneur des Ténèbres les regardait avec de l'amusement dans les yeux, certains de ces Mangemorts pensaient que c'était une mission suicide mais ils se trompaient, c'était tellement facile ! Lorsqu'elle releva la tête, Asa put voir son père à quelques mètres d'elle lever sa baguette et lui lancer le sort qu'elle redoutait.

Impéro ! cria le Mage noir.

Lorsque le sort l'atteignit, Asa sentit tout de suite qu'elle était aux ordres de Voldemort, elle ne pouvait faire autrement, elle ne pouvait qu'obéir aux ordres de son père.

Lève-toi, lui ordonna Voldemort. Et approche.

Asa sentit ses jambes la porter vers l'homme qu'elle détestait le plus sans qu'elle puisse faire quelque chose. Lorsqu'elle ne fut plus qu'à quelques pas de lui, le Seigneur des Ténèbres lui tendit sa baguette.

Prends-la et tue Potter. Il n'y a que lui qui te retient ici, quand il sera mort, tu ne pourras que me rejoindre car tous ceux qui te connaissent te tourneront le dos et voudront te tuer.

Alors, je les laisserai me tuer, lança Asa, terrifiée à l'idée qu'elle allait tuer celui qu'elle aimait.

Je ne crois pas, dit le Mage noir. De toute façon, cet acte te changera à jamais, ton esprit sera devenu aussi noir que le mien… Allez, vas-y tue-le.

Asa sentit son bras se lever malgré tous ces efforts. Elle rencontra le regard horrifié d'Harry qui savait qu'il ne pouvait rien faire et que c'était la fin pour lui. Le Survivant était stupéfait, jamais il n'aurait imaginé qu'il finirait de cette manière, tué par celle qu'il adorait plus que tout. La Survivante pleurait de nouveau, ne pouvant pas croire qu'elle allait faire ce qu'on lui avait ordonné.

Je vous en prie, non, ne me faites pas tuer Harry, s'il vous-plait, arriva à murmurer Asa entre ses larmes, par pitié, non…

Le jeune homme n'essaya même pas de se lever, toute force l'avait abandonné.

Dis-le, ricana le Seigneur des Ténèbres, dis Avada Kedavra…

La Gryffondor lutta de toutes ces forces pour ne pas lancer ce sort mais malgré tous ces efforts, sa bouche s'ouvrit pour laisser échapper ces deux mots maudits.

Avada Kedavra ! lança Asa.

Et un éclair vert surgit de sa baguette…

Mais il n'atteint pas Harry. Dans un ultime effort, la Survivante avait réussi à bouger son bras et le sort avait touché un arbre situé à quelques pas du jeune homme. Asa fut soulagée en voyant que son compagnon n'avait rien mais sa joie fut de courte durée. Voldemort, qui n'appréciait pas cet échec, s'était approché d'elle et il lui murmura à l'oreille.

Je n'aime pas qu'on me tienne tête, Asa. Il vaudrait mieux pour toi que tu m'obéisses car j'arriverais à mes fins mais pour toi, cela peut être plus ou moins douloureux ; j'espère que tu comprends ce que je veux dire…

Pour être sûr que sa fille avait enregistré ce qu'il venait de dire, il lui lança un Doloris espérant aussi que ses forces seraient plus amoindries ensuite. Asa s'effondra sur le sol, terrassée par la douleur. Harry ne pouvait pas supporter de la voir dans cet état et en oublia sa triste position. Il allait s'élancer vers sa bien-aimée mais Voldemort s'aperçut de son mouvement et l'immobilisa.

Je ne voudrais pas que tu t'enfuies avant que ma chère fille ne te tue, se moqua le Seigneur des Ténèbres.

Après d'interminables minutes pour Asa et Harry, il ôta le sort et la Survivante arrêta de crier. Lorsque son père lui ordonna de se relever, la jeune fille, toujours sous l'influence de l'Impérium, se redressa malgré ses jambes tremblantes. Se doutant de ce que le Mage noir allait lui demander, Asa regarda avec douleur son compagnon. Grâce à son don, la Gryffondor savait que le Survivant était tout autant horrifié qu'elle mais qu'il préférait mourir de ses mains plutôt que celle de son ennemi. Dans ce regard échangé entre les deux Survivants, Asa demandait à Harry de lui pardonner tandis que le jeune homme lui accordait aussitôt sa demande.

Quand Voldemort lui redemanda de jeter le sort de la mort, Asa ne put empêcher les larmes de couler de nouveau sur ses joues. Encore une fois, la fille du Seigneur des Ténèbres obéit à son père et leva son bras en direction du Survivant. Elle était affaiblie par le Doloris mais la volonté de combattre l'Impérium était toujours présente en elle.

Pourquoi devrais-je obéir au monstre qui a assassiné ma mère ? pensa Asa. Pourquoi devrais-je lui donner satisfaction ? Il a dit que j'étais puissante, il faut que j'y arrive, il faut que j'y arrive, je ne pourrais pas vivre sans Harry et je ne veux pas vivre sans lui…

Voldemort regardait avec impatience sa fille, il voulait qu'elle tue celui qu'elle aimait, il voulait voir la douleur sur son visage quand il la libèrerait de l'Impérium tandis qu'elle se précipiterait vers Harry, il voulait la voir souffrir avant qu'elle ne devienne sa plus fidèle Mangemorte. Mais ce qu'il espérait n'arriva pas. Asa baissa le bras et se retourna vers celui qui l'avait conçue, une lueur de triomphe dans son regard turquoise. Devant le petit sourire narquois de sa fille, le Mage noir sut qu'elle avait définitivement combattu les effets de l'Impérium. De colère, il lança un sort sur Asa qui la fit s'élever dans les airs avant de retomber sur un arbre à quelques mètres d'Harry et récupéra sa baguette.

Si j'ai bien compris, c'est à moi que revient le droit de te tuer, Potter. Tu aurais sans doute préféré que ça soit Asa qui le fasse car avec moi, tu vas souffrir…

Et il lança un Doloris sur le jeune homme.

Les cris d'Harry réveillèrent Asa qui s'était évanouie après le choc contre l'arbre et les efforts fournis pour combattre l'Impérium. Le spectacle qu'elle découvrit sous ses yeux la remplit d'horreur : le Survivant avait des spasmes de douleur et du sang coulait des coupures que lui avait infligées le Seigneur des Ténèbres. Asa se releva avec difficulté et s'empressa de rejoindre son compagnon mais Voldemort s'amusa en lui lançant des sorts coupants comme ceux qu'il avait lancés sur le Survivant quelques instants plus tôt. A chaque coupure, Asa ralentissait sa course mais elle continuait toujours de courir. Voyant que son petit jeu n'arrivait pas à son but et qu'Asa ne tomberait pas, Voldemort l'immobilisa à une dizaine de pas d'Harry.

Bien, comme ça tu pourras apprécier le spectacle de la mort de ton amour ! dit le Seigneur des Ténèbres. Je me suis bien amusé au début mais je commence à en avoir assez de vous deux. Je te tuerais presque Asa, tellement je suis énervé, tu ne pourrais pas faire un peu plaisir à ton pauvre père ?

Il enleva le sort sur Harry qui se releva avec difficulté, ne voulant pas se courber devant son ennemi.

Ça ne vous va pas de faire de l'humour, lança le Survivant d'une voix coupée.

Je vois que tu veux être debout pour mourir, ça ne te gênait pourtant pas d'être assis tout à l'heure… continua-t-il sur le même ton moqueur. Bon, trêve de plaisanterie, c'est l'heure pour toi de mourir, ça fait bien trop longtemps que tu esquives mais cette fois, je ne te laisserais pas t'échapper…

Voldemort allait lever le bras pour lancer son sortilège mortel mais il resta surpris quand il vit sa fille se positionner entre lui et sa cible. Le Seigneur des Ténèbres ne comprit pas comment Asa avait fait pour se débarrasser de son sort d'immobilité.

Serait-elle encore plus puissante que je ne l'avais imaginé ? se demanda-t-il.

Si vous voulez tuer Harry, il faudra me tuer d'abord, dit Asa.

La jeune fille s'était collée contre son compagnon et ils se soutenaient mutuellement car leurs forces étaient très affaiblies après tous les sorts reçus.

Tu crois vraiment que tu vas m'empêcher de le tuer ? questionna Voldemort. Tu sais très bien que tu ne le pourras pas.

Oui je sais, mais j'aurais essayé, répondit-elle.

Ce que le Mage noir ne savait pas, c'est qu'au fond d'elle-même, Asa espérait quelque chose, quelque chose qui avait déjà sauvé Harry, il y avait longtemps de cela…

Faites que ça marche, faites que ça marche, suppliait-elle dans sa tête.

Son père lui lança un sortilège qui l'envoya de nouveau dans les airs mais elle atterrit cette fois-ci sur le sol. Asa essaya de se relever mais elle avait trop mal, ses jambes n'arrivaient pas à la porter, elle retomba sur le sol et ne put qu'observer de loin la scène qui la hantait depuis longtemps : voir Harry se faire tuer mais ne pouvoir rien faire pour le sauver…

Le Seigneur des Ténèbres leva son bras pour la dernière fois et lança l'Avada Kedavra, un sourire méchant sur ses lèvres.

Non ! cria Asa impuissante.

Mais ce qu'elle avait espéré arriva, encore une fois, le sort mortel rebondit sur Harry et toucha à la place son auteur. La jeune fille vit le corps de son père se désagréger pour ne devenir que poussière et ne laissant derrière lui qu'un esprit, comme il l'était devenu une quinzaine d'années auparavant. Le Survivant mis du temps à réaliser qu'il avait survécu une fois de plus à son ennemi mais quand il comprit que Voldemort était vaincu, il se dirigea aussitôt vers Asa qui n'arrivait toujours pas à se relever. Quand ses yeux rencontrèrent ceux de la jeune fille, il put y lire du soulagement. Il vit aussi les traces laissées par les larmes sur ses joues mélangées à la terre et au sang qui coulait de la blessure qu'elle s'était faite à la tête après s'être cognée sur l'arbre. Il s'accroupit pour l'embrasser puis l'aida à se relever. Mais les jambes d'Asa étant encore trop faibles, Harry la porta dans ses bras. Il n'avançait pas vite, lui aussi souffrait des coupures infligées par Voldemort.

Mais après avoir fait quelques pas, les deux Survivants purent constater que le monde gris autour d'eux s'estompait. Les couleurs reprirent le dessus et les bruits revinrent à leurs oreilles. Voldemort n'avait pas menti, le sortilège qui les coupait du monde disparaissait à sa mort… Comme surgis du néant, à quelques mètres d'eux, ils purent voir plusieurs professeurs qui étaient sûrement en train de les chercher. Lorsque Lupin et Sirius aperçurent le jeune couple, ils se précipitèrent vers eux. En voyant les professeurs venir vers eux ainsi que Ron et Hermione qui les avaient aussi cherchés, Harry se pencha du côté d'Asa pour lui parler.

Tu sais, tout ce qu'a pu dire Voldemort ne changera rien à mes sentiments, crois-moi, lui murmura-t-il à l'oreille.

En voyant le regard inquiet de sa compagne, il ajouta :

Ne t'inquiètes, je ne dirai rien à personne, pas même à Hermione et Ron. Ta parenté avec Voldemort restera secrète.

Merci…

Dès qu'il vit l'état de son filleul, Sirius lui ordonna de poser Asa car Harry n'arrivait plus trop à avancer, il allait finir par trébucher et tomber. Remus reprit le rôle du Survivant et prit Asa dans ses bras tandis que Sirius faisait de même malgré les protestations du Survivant.

Je suis assez grand pour marcher tout seul, pas besoin de me porter ! s'exclama le jeune homme.

Mais bien sûr, et moi je suis un dresseur de dragons, se moqua son parrain. Allez, direction l'infirmerie !

Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Ron avec son tact habituel.

Je ne crois pas trop que c'est le moment, Ronald, l'avertit Hermione.

Voldemort a été tué, lança Harry. Enfin, il est dans le même état qu'il y a quinze ans…

Comment c'est possible ? questionna Sirius.

Comme l'a remarqué si intelligemment Hermione, ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour poser des questions, coupa Remus. Harry et Asa ont besoin de soins.

Arrivés dans le château, de nombreux élèves les regardèrent avec curiosité, mais Harry en avait l'habitude depuis même si ce n'était toujours pas agréable. Ils rencontrèrent Dumbledore pendant leur trajet vers l'infirmerie. Le directeur sentit un lourd poids disparaître dans sa poitrine, il était tellement soulagé de les voir tous les deux en vie !

Conduisez-les s'il vous plait, dans mon bureau, je vais faire venir Pompom, demanda Albus à Sirius et Remus.

Lorsqu'ils furent dans le bureau directorial, Sirius fit apparaître des chaises pour tout le monde. Dumbledore revint cinq minutes après accompagné de l'infirmière mais aussi, au plus grand regret des Gryffondors, de Rogue.

Pompom va voir si vous avez besoin de soins médicaux rapidement ou si vous pouvez rester un petit peu de temps pour nous raconter ce qui s'est passé, dit le directeur. Le professeur Rogue a apporté des potions de Guérison qui supprimeront vos douleurs, avant que vous preniez du repos à l'infirmerie…

L'infirmière s'approcha des Survivants pour voir s'ils ne présentaient pas trop de blessures graves. Elle remarqua les nombreuses coupures présentes sur tout le corps des deux élèves ainsi que la blessure d'Asa à la tête mais ne trouva pas d'os cassé, à son grand soulagement.

C'est bon, ils n'ont rien de très grave, la potion de Séverus suffira pour le moment mais après je les veux tous les deux à l'infirmerie, compris ?

Bien sûr Pompom, dès que nous aurons fini, nous les amènerons, répondit Dumbledore

Mme Pomfresh sortit du bureau tandis que Rogue s'approchait d'Harry et d'Asa pour leur donner leur potion.

Tenez, ce n'est pas empoisonné, dit le professeur de Potions en leur tendant les deux fioles.

Les deux élèves burent tout le liquide d'un seul coup et grimacèrent en même temps après avoir fini.

C'est vraiment mauvais mais ça va mieux, lança Harry.

Oui, ça va, renchérit sa compagne même si dans sa tête tout n'était que désordre et qu'elle ne savait pas du tout où elle en était.

Bien, comme vous pouvez vous en douter, je vais vous demander de me raconter ce qui s'est passé même si c'est douloureux… commença le directeur mais sa petite fille le coupa.

Harry a vaincu Voldemort comme d'habitude, lança Asa.

Il n'est pas mort, il est juste dans le même état qu'il y a quinze ans, reprit le Survivant voyant que sa compagne n'était pas de très bonne humeur pour répondre correctement sans faire de l'humour noir.

Tu veux parler du jour de la mort de tes parents ? demanda Sirius.

Harry aquieça en silence.

Mais c'est parce-que Lily s'est sacrifiée que le sort a rebondi sur toi. Comment cela a pu marcher cette fois ? questionna Remus.

Dumbledore regarda sa petite fille, sachant que c'était elle la cause de ce miracle. Asa lui envoya un regard triste.

C'est grâce à Asa, répondit le Survivant. Elle est encore plus coriace que moi. Voldemort lui a lancé le sort de l'Impérium et lui a ordonné deux fois de me tuer…

Mon dieu ! s'exclama Hermione. C'est horrible !

Et deux fois, elle a résisté au sortilège, continua Harry. Voyant que ça ne marchait pas, Voldemort a pris la décision de me tuer lui-même. Au moment où il allait lever sa baguette, Asa s'est interposée entre lui et moi. Voldemort l'a jetée contre un arbre, il voulait qu'elle assiste à ma mort en sachant qu'elle ne pouvait rien faire d'autre à part me regarder. Mais quand il a lancé l'Avada Kedavra, le sort a encore rebondi sur moi et l'a touché une nouvelle fois. Asa et moi l'avons vu tous les deux se décomposer. Son esprit doit errer quelque part à la recherche de ses Mangemorts…

On peut dire que vous avez une chance insolente, lança Rogue. Et heureusement que Miss Dundore était là pour vous sauver.

Oui, c'est sûr que vous, vous n'étiez pas là pour le faire, répondit Asa en colère.

Dumbledore rompit le moment de tension qui suivit.

Je sais, Asa, je suis désolé, personne n'a été là pour vous protéger…

A l'intérieur même de Poudlard, c'est un comble, se moqua sa petite-fille.

Quoi ? Vous étiez dans le parc ? demanda Sirius.

Oui, répondit Harry. Voldemort a réussi à créer une brèche dans le temps et l'espace qui nous séparait du reste du monde.

Mais comment a-t-il fait ?

Le sang, dit Asa. Il nous a repérés grâce au sang qui coule dans ses veines depuis l'année dernière maintenant…

Le mien, renchérit Harry qui voulait absolument protéger le secret de sa compagne.

Les professeurs présents échangèrent un regard avec le directeur, tous savaient très bien que le sort de Voldemort n'aurait pas marché à un moment où Harry n'était pas tout seul s'il n'avait qu'utilisé le sang du Survivant… En voyant ce regard de connivence, Asa eut soudain un doute : seraient-ils au courant du lien qui la liait à Voldemort ? Elle sentit la colère monter en elle en même temps que les larmes couler de nouveau sur ses joues. Les professeurs savaient qu'elle était la fille du Seigneur des Ténèbres et ils ne lui avaient jamais rien dit. Asa se demanda si quand ils la regardaient, ils pensaient tout de suite à son horrible père, se disant qu'elle finirait comme lui et qu'elle deviendrait, comme lui, un monstre… La voix d'Hermione la secoua de ses sombres pensées.

Ça ne va pas, Asa ? demanda la préfète inquiète, en voyant que son amie pleurait. Tu veux aller à l'infirmerie ?

Ça va, c'est juste les nerfs, fit la Survivante en essuyant ses larmes. Je reste ici, mon grand-père veut me parler et il faut que je lui parle aussi, dit-elle d'un air grave en regardant le directeur. Il y a juste une chose qui ne va pas : Voldemort a pu pénétrer les défenses si bien mises au point de Poudlard. Il ne faut plus que quelqu'un puisse venir ici avec de mauvaises intentions… Les défenses du château doivent redevenir impénétrables sinon les élèves sont tous en danger.

Mais Voldemort a été vaincu, lança Ron.

Et d'après toi, combien de temps mettra-t-il pour avoir de nouveau un corps ? répondit Asa.

Le rouquin baissa les yeux, ne sachant pas quoi répondre et un peu blessé par le ton coléreux utilisé par sa camarade.

Tu as raison, reprit le directeur. Cet été, les professeurs et moi allons travailler pour que même avec le sort qu'a utilisé Voldemort aujourd'hui, personne ne puisse transplaner ici.

C'est une bonne chose, conclut Harry.

Tout le monde avait senti que le moment était venu de laisser Asa seule avec son grand-père.

Bien, nous allons accompagner Harry à l'infirmerie, dit Remus.

Pourriez-vous l'attendre quelques minutes ? demanda Dumbledore. J'ai quelque chose à lui dire.

Harry sembla ravi, lui aussi voulait dire quelque chose au directeur. Lorsqu'ils ne furent plus que trois dans le bureau, Albus prit la parole.

Harry, je voulais te dire que je suis très soulagé de te voir en bonne santé mais aussi te remercier d'avoir protégé Asa…

C'est plutôt Asa qui m'a protégé, elle m'a même sauvé de la mort si vous vous souvenez de ce que j'ai dit.

Oui, tu as raison, je suis tellement content que vous soyez en vie…

Et que je sois revenue dans ton camp et pas partie dans celui de mon père, le coupa sa petite fille.

Je suis vraiment désolé que tu ais dû apprendre cela de cette manière…

Tu ne me l'aurais jamais dit sinon ?

Dumbledore baissa la tête.

Je ne sais pas.

Je suis en colère que tu m'ais caché ça pendant toutes ces années mais je comprends tes raisons : tu m'as adoptée juste pour me garder loin de toutes les activités malsaines de mon père. Tu avais peur que je sois élevée par des Mangemorts et que je devienne Lady Voldemort… J'ai souffert pendant des années de ne pas savoir pourquoi tu me gardais enfermée, loin du monde extérieur, et de ne pas connaître mes origines mais je crois que tu as bien fait de ne rien me dire, je me sens tellement mal depuis que j'ai appris cette nouvelle.

Le directeur la regardait avec tristesse, il n'osait pas la contredire, lui dire qu'elle ne connaissait pas toute la vérité mais il ne se sentait pas le courage. Il se sentait vieux, beaucoup trop vieux et avec beaucoup trop de responsabilités.

Je m'excuse encore, j'ai pris cette décision mais peut-être que ce n'était pas la meilleure, je ne sais pas. Même un sorcier de mon niveau peut faire des erreurs, je ne suis pas parfait…

Sache que je ne t'en veux pas, tu as eu raison, je n'aurais pas supporté de vivre pendant toutes ces années en sachant que j'étais la fille d'un monstre… Au fait, certains professeurs sont au courant n'est-ce pas ?

Oui, ceux qui savent que tu es ma petite fille savent aussi pour ton père.

Harry les regardait tous les deux et il hésitait à dire ce qu'il avait en tête, il ne voulait pas accabler plus le directeur qu'il ne l'était déjà. Mais il fallait qu'il le dise quand même.

Je voulais vous dire que j'ai été blessé d'apprendre que je n'étais pas le seul Survivant. Depuis tout le temps que je suis à Poudlard, j'ai dû vivre avec cette célébrité forcée mais je pense que tout aurait pu être différent si le monde avait su que je n'étais pas le seul.

Oui, je sais Harry, je m'excuse pour toi aussi. J'ai fait cela pour protéger Asa. Et puis, tu as montré que tu pouvais très bien te débrouiller seul contre Voldemort…

Nous allons y aller, dit Asa. Je suis fatiguée.

Et les deux Survivants sortirent du bureau directorial sous le regard perdu de Dumbledore. Il avait raté l'occasion de lui dire toute la vérité et il savait qu'il n'arriverait pas à le lui dire plus tard. Il allait faire souffrir sa petite fille et il le regrettait…

Sirius et Remus, accompagnés de Ron et d'Hermione servirent d'escorte aux deux Gryffondors, Rogue les avait laissés pour retourner à ses chers cachots. Pendant le trajet, Asa vint se placer au milieu de ses deux amis.

Je voulais m'excuser pour tout à l'heure, Ron, j'étais en colère et je m'en suis prise à toi. C'était pas très sympa de ma part….

Ha, je t'excuse, tu avais des raisons d'être sur les nerfs, combattre Tu-sais-qui n'est pas de tout repos.

Oui, et comme ça, j'espère que vous avez compris que l'enthousiasme ne suffit pas contre lui.

Message reçu, sourit Hermione.

Mme Pomfresh ne laissa pas le loisir à l'escorte de rester quelques minutes avec les deux élèves, voulant qu'Asa et Harry prennent du repos tout de suite.

Tant pis, se moqua Ron, vous raterez la fête et le merveilleux repas de la fin des exams !

Les Survivants durent rester trois jours à l'infirmerie. Ils en profitèrent pour dormir la plupart du temps. Pour Asa, c'était éprouvant car elle faisait souvent des cauchemars à propos de sa rencontre avec Voldemort et les révélations qui avaient suivi. Mais les visites de leurs amis Gryffondors lui remontèrent le moral, surtout lorsque les jumeaux se joignaient à eux et qu'ils apportaient plein de nourriture et de boisson en cachette de l'infirmière.

Lorsqu'ils sortirent enfin de l'infirmerie, il ne restait plus que très peu de jours avant la fin des cours. Harry n'était pas du tout joyeux à cette idée, retrouver les Dursley ne lui apportait pas tellement de bonheur que ça… La veille du départ, Asa se trouvait dans le parc, Harry venait de la quitter après une longue discussion. Le Survivant s'inquiétait de son état et ne faisait que lui répéter que sa parenté avec leur ennemi ne le gênait en aucun point. Asa le croyait avec quelques doutes pourtant. Les sentiments de son compagnon ne changeraient-ils pas si elle-même se mettait à changer ? Ses pensées furent coupées par l'arrivée de Sirius. Asa se demandait bien pourquoi il venait lui parler.

Heu, si vous chercher Harry, il vient de partir à l'instant, il doit être maintenant avec Ron et Hermione dans la salle commune.

Je sais, je viens de le croiser, c'est lui qui m'a dit où tu te trouvais. C'est à toi que je voulais parler.

Ha bon ? demanda Asa même si elle se doutait bien du sujet qu'il allait aborder.

Déjà, je viens de ma propre initiative, Harry ou Albus n'ont rien à voir là-dedans. Je pense que tu as deviné de quoi je voulais parler. J'espère que ça ne te dérange pas…

Non…

Je pense que tu dois te sentir mal depuis la nouvelle, c'est compréhensible mais ça ne peut pas durer. Tu ne peux pas te punir pour les méfaits de ton père, Asa. C'est un monstre, je te l'accorde volontiers, mais ça ne fait de toi la même vermine que lui. Même si son sang coule dans tes veines, cela ne change rien. Tu as été bien éduqué dans le respect de chaque individu, qu'il soit Moldu, sorcier ou géant… Harry ne serait pas ce qu'il est s'il avait vécu chez ces odieux Malefoy.

Je sais, Harry me l'a déjà dit.

Je connais le sentiment d'être pris pour une mauvaise personne mais c'est encore pire si c'est toi-même qui le pense…

Je comprends, j'essaierai de contrôler mes craintes.

Ne te fais pas de mal pour rien et pense à Harry, il souffre quand tu souffres…

Le lendemain, Harry, Asa, Hermione et Ron étaient tranquillement assis dans le Poudlard Express en train de manger des sucreries.

Ha, enfin fini ! Je suis bien content d'être en vacances ! s'exclama Ron.

Tu seras moins content quand tu recevras les résultats de tes Buses, se moqua Hermione.

Je les recevrai en même temps que George et Fred, je ne serais pas le seul à me faire enguirlander. En fait, le mieux, ça serait que vous soyez tous présents, peut-être que ma mère s'énervera moins s'il y a du monde…

Aucune chance, le rassura Harry.

Ginny venait de partir pour retrouver ses frères qui mijotaient encore des farces pour changer. Asa avait craint qu'Hermione et Ron profitent de son absence pour aborder le sujet des deux Survivants mais ils ne l'avaient pas fait, à son grand soulagement. En effet, Harry, trois jours auparavant, lui avait demandé si ça ne la gênait pas qu'il raconte à ses deux meilleurs amis qu'il n'était pas le seul Survivant. Elle avait accepté, comprenant qu'il avait besoin d'en parler à d'autres personnes qu'à elle-même.

Nous, on va passer une super bonne semaine entre filles, lança Hermione.

On va pouvoir vous critiquer et encore vous critiquez, si vous avez les oreilles qui sifflent, vous saurez pourquoi, rigola Asa.

C'est pas juste, ronchonna Ron, tu me connais depuis plus longtemps qu'elle et tu l'invites à passer du temps chez toi et moi non !

Tu comprends, ça ne ferait pas le même effet à ses parents si elle amenait un garçon qui dormirait dans le même lit qu'elle, dit Asa.

Ce qui eut pour effet d'installer une certaine gêne entre Hermione et Ron mais les deux autres Gryffondors commençaient à être habitués !

On se verra cet été ? demanda Harry avec crainte à Asa lorsqu'ils furent descendus du train.

Mais bien sûr, tu crois que je pourrais me passer de toi pendant deux longs mois ?

Comment on va faire pour se voir ?

Ne t'inquiètes pas, déjà je pense inviter chez moi les Weasley et Hermione donc je pense qu'il restera de la place pour toi…

Ouais, super, moi je suis partant pour venir chez toi, Asa ! dit Ron. Je demanderais à mes parents que tu viennes aussi chez moi avec Hermione et Harry, ça serait super !

HAAAAAAAARRRRRRRRYYYY, gronda soudain une voix.

Je crois que c'est ton oncle, lança Asa

Harry regarda derrière sa compagne pour voir en effet son oncle à l'entrée de la gare.

Ça ira alors ? demanda-t-il à sa compagne.

Je ne sais pas, pensa Asa.

Oui, il le faudra bien, répondit-elle avec le sourire à Harry.

Après s'être embrassés, la jeune fille le regarda s'éloigner. Elle alla rejoindre Hermione qui était toute seule, Ron étant parti depuis quelques minutes. Asa ne savait vraiment pas ce qui allait se passer pour elle, la seule dont elle était sûre, c'est qu'il fallait qu'elle contrôle ses peurs par rapport à son secret sinon il la détruirait…

Le 11/06/05.

Voilà, le chapitre est fini, ainsi que la première partie de cette fic. J'espère que cela vous a plu et que vous viendrez lire la suite. Je remercie toutes les personnes qui m'ont lue et qui m'ont laissée des reviews, merci de m'avoir suivie depuis le début de cette fic que j'ai commencée le 3 août, presque un an déjà lol

Bon ben gros bisous à tous et à bientôt pour la suite. Je vais peut-être commencer une autre fic… AlllbaAmbre