Je me lance dans Gundam Wing. Fuyez !
Disclamers : Les persos ne m'appartiennent pas. Ni la chanson. Super original ! J'aimerais bien pourtant…
Genre : One shot à tendance romantique… Oh le doux euphémisme ! Yaoi. Homophobes, adieu ! Song fic. La chanson est Comme un boomerang de S. Gainsbourg.
Rating : PG pas plus pas moins. Honnêtement G à la limite !
Couple : Duo et Heero
Résumé : Le temps a passé… 3 ans… mais le jeune homme n'oublie pas l'autre… l'amour ne le quitte pas mais revient… comme un boomerang. L'autre reviendra-t-il aussi ?
Comme un boomerang
C'était un vendredi 11 mars. Il était 6h 45 min et la nuit commençait lentement à tomber. Dans une petite rue de la colonie L2, un jeune homme marchait lentement mais sûrement.
C'était un jeune homme à l'apparence calme mais dont la tranquillité semblait être forcée, pas naturelle. Il était beau, ses cheveux châtains à reflets blonds coiffés en une longue natte qui suivait tous les mouvements de son corps, il était même très beau ; ça se voyait tout de suite, certains auraient même dit de lui qu'il était sexy et désirable. Et puis, quand on le regardait mieux, on tombait davantage sous son charme, parce qu'il avait les traits fins, parce que sa boucle était un appel aux baisers, parce qu'il avait des yeux magnifiques d'une couleur inhabituelle, l'améthyste et surtout parce qu'on était capturé par ces yeux magiques qu'on sentait remplis de tristesse et de mélancolie et qu'on ne voulait pas détacher ses yeux de ces perles violettes sans y avoir fait apparaître un fois encore cette étincelle de joie si rare qui attendait un on-ne-sait-quoi de particulier, de vital pour ce jeune homme si beau et si envoûtant.
Mais bon, le but de cette histoire n'est pas de décrire sa beauté, mais de décrire les évènements qui arrivèrent par la suite. Reprenons donc.
Le jeune homme, rentrait tranquillement chez lui après une dure journée de labeur dans un orphelinat où il avait la tâche de surveiller les enfants. Il était à noter que le jeune homme était le directeur de l'orphelinat et qu'il n'avait pas à s'occuper lui-même des bambins mais il répondait toujours, quand on lui demandait pourquoi, que rien ne devait avoir plus d'importance que le bonheur et le sourire de ces enfants et qu'il souhaitait s'assurer lui-même qu'ils conservaient cette innocence que lui avait perdu.
Il rentrait donc chez lui doucement, parce qu'il avait du temps pour se reposer, compte tenu du fait qu'il ne travaillait pas le lendemain ni le surlendemain parce qu'il tenait tout de même à ses week-end. Tant mieux. Il aimait s'occuper des orphelins mais il y avait tout de même une limite.
Il arriva toujours aussi tranquillement chez lui, déposa son manteau, se déchaussa, puis alla se faire un petit café. Il remarqua au passage qu'il avait des messages sur son répondeur… Il regarderait ça plus tard. En attendant, il allait écouter le disque qu'il avait reçu par la poste la veille d'expéditeur inconnu.
Il alluma sa chaîne hi fi, s'installa confortablement dans son canapé avec son café dans les mains, et démarra la lecture du disque. Une chanson commença
Je sens des booms et des bangs
Agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A pleurer les larmes dingues
D'un corps que je t'avais donné
La tasse de café lui échappa des mains, mais il ne s'en soucia même pas. Ca lui rappelait sa propre histoire. Et ça le rendait triste. Lui aussi avait donné son corps à un homme, quelques années auparavant. Puis il avait beaucoup pleuré. Plus que jamais il ne l'aurait imaginé. Et lui aussi avait encore mal. Le mal d'amour est un mal qui revient toujours.
J'ai sur le bout de la langue
Ton prénom presque effacé
Tordu comme un boomerang
Mon esprit l'a rejeté
De ma mémoire car la bringue
Et ton amour m'ont épuisé
Lui aussi ! Lui aussi… Il ne pouvait et ne voulait plus entendre ou prononcer le nom de celui qu'il avait tellement aimé, qui avait si bien semblé l'aimer ! Plus jamais, parce que rien que d'y penser, il en avait les larmes aux yeux. Il ne savait pas si la personne qui lui avait envoyé ce disque connaissait son histoire, mais si c'était le cas, c'était une très mauvaise blague. Sa blessure était loin d'être cicatrisée, et il doutait qu'elle puisse l'être un jour.
Je sens des booms et des bangs
Agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A s'aimer comme des dingues
Comme deux fous à lier
Probablement que l'autre l'avait aimé aussi, parce qu'on ne peut pas faire semblant d'aimer quelqu'un aussi bien, c'est impossible. Et voilà… le jeune homme sentait déjà ses larmes couler sur ses joues… Il se maudissait d'être si émotif, d'être si faible, de l'aimer autant…
Ah ! Tout lui rappelait sa vie avec lui ! Tout ! Même ce canapé sur lequel il était assis ! Tout ! Et cette chanson… Il voulait l'arrêter ! Il saisit la télécommande, mais elle ne marchait pas… c'était l'inconvénient des vieux disques, ils bousillaient parfois tout le système des appareils électriques de son époque. Il ne voulait pas entendre la suite, il ne pouvait pas… Il s'enfonça dans son canapé, se remémorant en un instant un énième souvenir qu'il avait avec lui…
Ils étaient dans un grand magasin de meubles et d'objets pour la maison. Ils emménageaient ensemble ; tout devait être parfait. Ils avaient donc décidé d'acheter leur mobilier ensemble. A cet instant-là, ils étaient devant une rangée de canapés, ne sachant pas se décider. Et puis d'un seul coup, l'autre lui dit : « Celui-ci ! Regarde la couleur ! ». Le canapé était bleu d'un côté, violet de l'autre, les deux couleurs se rejoignaient vers le centre. Puis l'autre continua : « Parfait, non ? Violet et bleu pour toi et moi. Je pense que c'est vendu. ». Il acquiesça.
Plus tard, il avait fallu marchander pour avoir celui qui était en exposition, parce qu'ils étaient en rupture de stock. Mais ils restèrent fermes. Celui-là et pas un autre. La vendeuse avait les larmes aux yeux…
Le jeune homme ria à ce souvenir… puis éclata en sanglots en se remémorant les paroles que l'autre lui avait glissé à l'oreille à leur sortie du magasin : « Tu es si mignon quand tu t'énerves… Je t'aime… »
Sache que ce cœur exsangue
Pourrait un jour s'arrêter
Si comme un boomerang
Tu ne reviens pas me chercher
Peu à peu je me déglingue
Victime de ta cruauté
Le jeune homme ne se faisait plus d'illusions de ce côté-là. L'autre ne reviendrait pas le chercher. Il ne l'aimait plus, si un jour il l'avait aimé. Ca faisait 3 ans… Il serait venu avant sinon. Mais il ne pouvait pas dire le contraire, il le souhaitait. Il n'avait pas arrêté de le souhaiter. De toute son âme. Et la chanson continuant à dire la vérité, il ne pouvait pas non plus dire que les choses s'arrangeaient et que petit à petit il guérissait et oubliait. Plus le temps avançait, et plus il avait l'impression qu'il avait mal… Même quand il était avec ses enfants, il lui arrivait d'arrêter de sourire et de devenir triste, inquiétant ainsi les pauvres petits qui se croyaient coupables. Cependant il ne pouvait pas empêcher son cœur de saigner… malgré ses efforts et ceux de ses amis, Hilde qui s'efforçait de le distraire et Quatre qui ne pouvait pas le laisser parce qu'il était son meilleur ami, comme il disait.
Je sens des booms et des bangs
Agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A t'aimer comme un dingue
Prêt pour toi à me damner
Ca aussi, c'était vrai. Mais c'était quoi cette chanson ? Pourquoi on lui avait envoyé ça ? Ca lui faisait se souvenir. Et se souvenir ça faisait mal !
« Je t'aime aussi… » baiser timide
« Tu es si beau… Souris-moi encore, je t'en prie… … merci …. » baiser amoureux.
« Tu veux vivre avec moi ? Tu me demandes si moi aussi ? La question ne se pose même pas mon koi. » baiser passionné
« Ta croix ? Non… je ne peux pas… c'est trop ! Tu y tiens tellement… Tu es sûr ? Oh merci ! » baiser heureux
« Cette nuit était superbe. Comme toutes les autres d'ailleurs. » baiser taquin
« Comment ça tu n'en veux pas… Tu ne trouves pas que cette robe te va à merveille ? Hum… Tu as peut-être raison. N'empêche que tu ressembles vraiment à une fille ! » baiser amusé
« Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime je 'aime je t'aime. » baiser d'amant
Et tant d'autres moments, d'autres belles paroles, d'autres baisers…
Mon dieu ce que ça pouvait faire mal !
Et cette chanson qui continuait…
Toi qui fait parti du gang
De mes séducteurs passés
Prends garde à ce boomerang
Il pourrait te faire payer
Toutes ces tortures de cinglés
Que tu m'as fait endurer
Non. Il ne lui voulait pas. C'est lui qui n'avait pas su le retenir sans doute.
Si. Il lui en voulait. Il l'avait fait souffrir. Il l'avait blessé au plus profond de lui. Ah, il ne lui avait même pas dit adieu ! Il lui avait juste laissée un mot, après presque un an de vie commune, après une relation qui durait depuis 2 ans, après un amour qui était resté inavoué pendant 2 ans.
Pardon. Adieu. Pardon. J'espère qu'un jour, je pourrai me présenter devant toi la tête haute et te demander pardon de vive voix. J'espère qu'à ce moment là tu me pardonneras. Adieu.
Il n'avait pas voulu y croire au début. Puis au bout d'un mois, il fut forcé de l'admettre. L'autre était parti. L'autre allait revenir un jour, n'est-ce pas ? Bientôt il reviendrait.
Mais l'autre ne revint pas. Et le jeune homme, après 2 mois d'attente, pleura. Il oublia son précepte selon lequel les hommes ne pleurent pas. Boys don't cry. Mais le jeune homme après 3 ans, ne pouvait toujours pas l'oublier lui. Cet autre jeune homme si beau. Ses yeux si bleus. Sa bouche si tendre. Sa peau si douce. Son sourire si malhabile… Lui. Son amour…
Je sens des booms et des bangs
Agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
C'est une histoire de dingues
Une histoire bête à pleurer
Quatre et les autres l'avaient aidé à le chercher, mais Trowa et Wufei abandonnèrent après un an et demi de recherches. Le jeune homme ne leur en voulait pas, il comprenait. Lui-même était découragé. Seul Quatre continuait activement de rechercher l'autre. Alors que lui ne savait même plus s'il avait envie de le retrouver.
Au fond, la chanson avait encore raison. C'était une histoire bête. Une histoire qui continuait de le déchirer, de le faire pleurer. Tout simplement parce qu'il s'était dit que l'autre serait son seul amour et qu'il lui avait promis de le garder dans son cœur tant qu'il serait vivant.
Ma raison vacille et tangue
Elle est prête à chavirer
Sous les coups de boomerang
De Flash-back enchaînés
Et si un jour je me flingue
C'est à toi que je le devrai
Probablement qu'un jour il deviendrait fou. Fou d'amour perdu. C'est possible de mourir d'amour ? Oui, mais pas comme on l'entend. S'il mourrait d'amour, lui, ce serait parce qu'il n'en pourrait plus, ce serait d'une mort voulue et ardemment désirée comme le corps et le cœur de l'autre. Probablement aussi qu'il se tirerait une balle dans la tête s'il faisait le choix de mourir avant de sombrer dans la folie… ou peut être après avoir perdu la raison ? Se suicidait-on par folie ou par raison ? Ce genre de choses avait si peu d'importance à ses yeux…
Que lui prenait-il tout à coup ? Il ne devait pas mourir ! Ne serait-ce que pour Hilde, Quatre ou les enfants ! Quoiqu'il serait aisément remplaçable… Les enfants avaient cette faculté qu'il aimerait tant avoir d'oublier vite les choses et les gens et Quatre et Hilde finiraient par ne plus y penser… Sa raison de vivre consistait à exister et à se voir dans les yeux de l'autre. Sa raison de vivre c'était l'autre. Sa raison de vivre était partie… Combien il était difficile d'aimer lorsque l'autre est parti, bien plus difficile que d'aimer d'un amour interdit ou à sens unique…
Je sens des booms et des bangs
Agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A pleurer les larmes dingues
D'un corps que je t'avais donné
La chanson se terminait. Enfin.
Il devait se ressaisir et penser à demain. Quatre viendrait sûrement le voir. Oui, sûrement. Le petit blond était toujours bienveillant avec lui, s'assurait que tout allait bien pour lui et n'étant pas dupe lorsqu'il lui répondait que tout allait pour le mieux.
Peu importait. Au moins, il ne lui disait rien. Ne lui faisait pas se souvenir tout en lui donnant de l'espoir. Peut être était-ce justement cela qui le gênait… Il ne savait pas. Se souvenir et avoir de l'espoir. Les deux faisaient mal à la fin. Très mal. Trop. Il était temps d'oublier pour de vrai.
Il se déclara que c'était terminé, tout en sachant que ça ne le serait jamais, puisqu'il n'aimerait qu'Heero toute sa vie. Il tâcherait de vraiment ne plus trop y penser, plus trop parce que pas du tout c'était impossible. Il se devait de tourner la page, même s'il savait que le moindre coup de vent pouvait tourner les pages en arrière comme l'avait fait cette chanson.
Carpe diem. Il ferait comme il pourrait.
Il décida d'écouter ses messages. Il n'avait rien de mieux à faire de toute façon.
« Vous avez 5 nouveaux messages. »
Wouah ! En seulement une journée !
« Message 1 : Duo, c'est Quatre. Je passerai demain à 17 h. Je te souhaite bonne chance. Ecoute-le d'accord ? »
Hein ? Mais de qui parlait-il ?
« Message 2 : Maxwell. Ca fait longtemps. Je pense qu'on pourra bientôt se reparler maintenant. »
Que voulait dire Wufei ?
« Message 3 : Duo, Ici Hilde à l'appareil. Oui, je t'ai appelé pendant le travail… Pardon ! Tu vas avoir ce message avant de le voir je pense. As-tu aimé la chanson ? Je pense que nous avons fait un bon choix. »
Quoi ! Il était perdu, complètement dépassé là…
« Message 4 : Duo, c'est Trowa. Soyez heureux de nouveau. A plus ! »
Mais…
« Message 5 : Duo. C'est Heero…
La voix tremblait. Duo n'y croyait pas.
… S'il te plaît, ouvre la porte. Je t'en prie… »
Non. Non. Non. Et non. Impossible. C'était impossible.
La porte sonna.
Il était en train de délirer. Il était forcément en train de délirer. C'était très grave.
Qu'avait-il mangé à midi ?
« Duo… Please… »
La voix venait de derrière la porte. La voix était celle d'Heero.
Heero était derrière la porte.
Heero était revenu.
Heero était là.
Duo aimait Heero.
Il courut ouvrir la porte et tomba nez à nez avec un Heero qui avait les larmes aux yeux et qui pensait déjà être rejeté comme lui l'avait fait.
« Heero… » La voix était douce et le regard de Duo plein d'amour. Et puis soudain, la crainte le remplaça.
« Es-tu venu te faire pardonner ? Rien que te faire pardonner ?
Je suis venu pour me faire pardonner et retrouver mon ange. Pardon. Je suis un baka finit. Je t'aime.
Je t'aime aussi. » Répondit Duo avec délice.
Heero était revenu le chercher. Le reste, il s'en fichait. Il ne pouvait pas laisser passer sa chance. Les explications viendraient plus tard et ne seraient pas douloureuses. Duo n'en voulait plus à Heero, parce qu'Heero était revenu.
« Je ne te laisserai plus jamais repartir.
Je ne voudrai plus jamais repartir Duo. Vivre sans toi était trop difficile.
Rentres.
Je rentre. Je rentre à la maison. »
La porte refermée, ils s'embrassèrent, mais pas tout de suite avec la bouche. D'abord avec le regard. Ils s'enlacèrent. Puis ils firent l'amour. Aucun d'eux ne pouvait attendre plus longtemps. Ils ne s'endormirent pas après leur fusion, mais se regardèrent avec amour, se caressèrent avec tendresse, écoutèrent la respiration de l'autre avec délectation jusque tard dans la nuit
Et le lendemain, Heero était toujours là.
Et le surlendemain aussi.
Et le jour suivant aussi.
Et encore et encore et encore et encore.
Ils se réveillèrent ensemble tous les jours.
Heero savait qu'il ne partirait plus.
Duo savait qu'Heero ne partirait plus.
L'amour était revenu… comme un boomerang.
OWARI
Bon, je l'avoue, ce n'est pas génial. Mais j'espère que ça vous a plu. Une petite review ?
Laura Kaede, pour vous servir…
