A la demande d'une amie très chère, voici la suite. Normalement il ne devait pas en avoir…

Note à moi-même : ne plus rien te promettre, Manon. Lol.

Et c'est toujours la même chose :

Les persos ne m'appartiennent pas. Laissez-moi en pleurer.

Le couple n'est pas original, mais c'est mon préféré : Heero et Duo

Rating : G, PG… J'ai du mal à me faire aux nouveaux…

GUIMAUVE ! QUI VEUT D'LA GUIMAUVE ?

C'est la suite de ma 2ème fic, donc c'est pas extra. J'espère qu'avec le temps, mon style s'améliorera.

Comme un boomerang (la suite et la fin)

Assis sur le rebord du lit, il regardait son ange dormir…

3 mois… 3 mois qu'il était revenu… 3 mois qu'ils étaient heureux, de nouveau, tous les deux ensemble.

Heureux, ils l'étaient mais… Heero n'avait toujours pas donné la raison de sa longue absence.

Tout simplement parce qu'il ne pouvait pas. Ne voulait pas ? Si. Oh, détrompez-vous, il aurait bien aimé. Mais… Il se sentait si bête, si nul ! Il avait tellement honte !

Cependant, il savait bien qu'un jour, il faudrait le dire à Duo. Tout expliquer. Ce serait long. Périlleux, peut-être. Duo n'avait pas une patience infinie. Il n'avait pas des nerfs très solides non plus. Il en avait eu, mais depuis qu'Heero s'était enfui (quel lâche il était !), leur état s'était dégradé. Trop.

« Heero, ne me quitte plus jamais. Si tu le fais, sois conscient que tu me tues. T'avoir retrouvé pour te perdre à nouveau… Je n'y survivrai pas. » lui avait dit un jour Duo. Ces mots l'avaient touché, lui avait stupidement donné envie de pleureur. Non, il ne pourrait plus jamais le faire souffrir.

« Tu sais Heero, j'aimerais que tu m'expliques. Je ne te force à rien mais… ça me tourmente, tu comprends ? Je voudrais savoir ce que j'ai fais de travers… Ce que j'ai dit de mal… Ce que tu aurais aimé que je fasse et que je n'ai pas fait. » Ce n'était pas sa faute !

Lui dire tout de vive voix lui était cependant impossible. Il craquerait avant la fin. Allez donc expliquer l'amour de votre vie la raison pour laquelle vous l'avez quitté… Votre traîtrise…

Ecrire serait probablement la meilleure solution. Oui. Il allait écrire. A la main, parce que ça devait venir du cœur, et qu'écrire à l'ordinateur serait trop conventionnel, pas assez personnel.

Il se leva, et se dirigea vers la table du salon, prenant aux passages des feuilles et un crayon. Il s'assit, inspira longuement et expira lentement.

Prenant son courage à deux mains… Non, prenant son courage de tout son corps, il se lança.

C'était un matin agréable. Le soleil artificiel de fin d'été se levait doucement, réveillant la colonie encore endormie. Mais pour Duo Maxwell, le réveil attendrait encore un peu. Il adorait, et le mot était faible, se prélasser dans son lit et rêvasser, entre le sommeil et l'éveil. Enfin, là, ce n'était pas parfait, loin de là. Se prélasser, d'accord, mais pas seul.

Il lui manquait la chose la plus importante : son oreiller vivant ! (qui, notons-le, pouvait tout aussi bien être désigné par les expressions : « collègue », « livreur attitré de croissants chauds », « petit ami », « amour de sa vie » ou tout simplement « Heero ».)

Profiter de son lit sans lui ne rimait à rien.

De plus, en son absence, la peur le prenait qu'il ne revienne pas…

Plongé dans ses pensées, Duo n'entendit même pas Heero arriver, croissants (chauds, évidemment) sous le bras.

« Duo-koi, tu dors encore ?

Non ! s'exclama-t-il en se redressant vivement.

Tes croissants sont arrivés… Je vais te préparer un café.

Fais vite ! » lui répondit Duo avec un sourire éblouissant.

Vous vous dites peut-être : « Oh, tu as vu ça ? Le natté ne fait rien… L'autre doit en avoir marre. Ou alors, il est de très bonne composition ! » Et alors, vous vous trompez. Duo faisait beaucoup de choses. Le repassage, la cuisine… Les tâches étaient bien réparties, dans un accord silencieux. Leur plaisir était le bonheur de l'autre, alors cela ne dérangeait pas Heero de se lever un peu plus tôt pour pouvoir amener le petit déjeuner au lit, tout comme ça ne dérangeait pas Duo de s'acharner sur les chemises de son amour afin qu'il n'y ait pas UN plis.

« Voilà, ton petit déjeuner est servi ! annonça Heero en posant un plateau sur ses genoux.

Merci ! »

Puis, voyant qu'il repartait, il ajouta : « Tu ne restes pas ? »

« Un truc à finir, dit-il d'un air désolé.

Oh… Je suis déçu… !

Je te rejoins après, j'ai presque fini.

Ok ! »

Puis il le regarda sortir de la pièce, l'air triste.

Enfin ! Il n'allait pas déprimer pour une si petite chose ! Ce n'était pas la première fois que ça arrivait, depuis qu'Heero avait insisté pour se charger de la comptabilité de l'orphelinat.

« Ca y est, j'ai fini ! dit Heero en revenant dans la chambre un quart d'heure plus tard.

Chouette !

Mais… Tu n'as pas mangé ?

J'ai préféré t'attendre !

Baka.

Oui, oui. Moi aussi je t'aime, amour ! »

Voilà comment ça se passait, chez les Maxwell-Yuy. On y trouvait surtout des mots et des gestes d'amour, malgré le lourd silence au sujet de l'absence.

Il avait fini de tout écrire. Le plus dur était à faire. Le donner à Duo.

« Duo ? entendit celui-ci alors qu'il sortait de la douche.

Oui ?

Tu peux venir, s'il te plaît ? la voix tremblait un peu, c'était étrange.

J'arrive ! »

Deux minutes plus tard, ils se trouvaient tous les deux dans le salon, Duo en peignoir. Heero avait l'air calme, mais Duo voyait bien dans son regard qu'il était perturbé, inquiet.

« Qu'y a-t-il ?

Tu peux t'asseoir, s'il te plaît ? »

Duo s'exécuta, le cœur battant à tout rompre. Heero n'allait pas l'abandonner tout de même. Si ?

Déjà ? Après seulement trois mois de bonheur retrouvé ?

« Qu'y a-t-il ? répéta-t-il

Tiens, dit Heero en lui tendant un paquet de feuilles.

Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-il, tremblant.

Ce n'était pas une lettre d'adieu, n'est-ce pas ? Non, c'était beaucoup trop long. Ou peut-être pas, pour lui dire ses quatre vérités, pour lui faire des reproches…

« Je… Tu… Ce… bégaya-t-il

C'est la raison de mon départ. »

Le monde de Duo s'effondra. Son départ ! Alors il le quittait pour de bon cette fois ?

« Ton… départ ? réussit-il à prononcer

Mon absence ces trois dernières années… Je sais que tu souhaites en connaître la raison. La voici. »

Ouf. Centre cervical à centre respiratoire : « mise en fonction de vos services ». Il ne le quittait pas… Au contraire, il lui donnait une preuve d'amour. Pour lui, il avait tout écrit…

« Je peux lire ?

Bien sûr. Mais… Je vais aller faire un tour, tu veux bien ?

Ok. Je comprends. »

Evidemment. Il appréciait le fait qu'Heero se soit donné de mal, et il ne voulait pas le rendre encore plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà.

Il se leva et l'embrassa tendrement. Puis il chuchota à son oreille : « Merci. »

Heero sortit de l'appartement sous le regard amoureux de Duo qui lui lança un : « A tout à l'heure, Lover ! »

Respirer l'air frais de l'extérieur, puis marcher au hasard… Ne pas penser à Duo qui lisait… Se remémorer de bons souvenirs.

Mon amour,

Je vais tenter de t'expliquer la bêtise d'un gamin tout juste sorti de l'adolescence. Tu sais, j'ai vraiment honte de mes actes.

J'ai décidé de tout t'avouer. Mes peurs, mes envies, mes secrets, mes sentiments, tout. Je t'aime trop pour te faire des confidences.

Tu te souviens de nous cinq pendant la guerre ?

Wufei, encore plus solitaire qu'aujourd'hui, Quatre, qui prenait soin de nous tous, Trowa, toujours calme et moi, qui me la jouait « super héros mystérieux ».

Mais surtout toi… Toi qui, en dépit du fait que je ne voulait plus ressentir d'émotions pour ne plus avoir à souffrir, tentait désespérément de percer la carapace que je m'étais forgé, petit imbécile, et qui de temps en temps (plus que je ne voulait l'avouer) réussissait à obtenir un demi sourire.

J'ai appris à te connaître, petit à petit. A t'apprécier. Comme un compagnon d'armes, puis comme un ami.

Puis un jour, tu m'as avoué que tu m'aimais. Je me souviens très bien de toi, de tes paroles, bien que j'aie oublié le contexte. On devait être à l'extérieur, car tes cheveux se balançaient au rythme du vent. Tu avais les joues légèrement rouges. Tu étais beau. Je m'en suis rendu compte ce jour-là. Ca m'a chamboulé. Je ne devais pas avoir de telles pensées.

Tu me regardais fixement, l'air un peu perdu, mais déterminé. Puis tu m'as dit d'un petite voix inhabituelle : « Heero, je… » et tu t'es arrêté.

Tu m'as regardé et j'ai vu des étoiles dans tes yeux. J'ai réalisé avec émotion que tes yeux étaient magnifiques.

« Je… t'aime » m'as-tu déclaré. Tu as fermé les yeux. Je suis resté sans voix. Pour la première fois de ma vie, j'avais l'impression d'être important, irremplaçable.

Je ne t'ai rien répondu. Tu t'es retourné, sans rouvrir les yeux. Aujourd'hui je me demande si tu ne retenais pas tes larmes. Tu es sorti de mon champ de vision lentement, me laissant à mes réflexions.

J'étais véritablement perdu. Surpris aussi. Je savais qu'on pouvait m'aimer. Relena le faisait déjà avec conviction. Je la respecte, c'est une personne fantastique. Mais être aimé d'une personne telle que toi… c'était trop. Tu me semblais, si fort, si pur, si…

Je n'avais pas saisi notre attirance. C'était nouveau pour moi. J'étais loin d'être innocent, cependant. Le pêché de chair, je l'avais déjà commis plusieurs fois auparavant. Avec des femmes.

Tu étais un homme. Je pensais que c'était mal. Enfin, c'est la raison que je me suis trouvée. Je n'ai jamais fait uniquement le bien. Je ne crois pas qu'on encourage les gens à tuer. J'ai finalement accepté ce désir que j'avais pour toi.

Pendant les mois qui ont suivis, j'ai eu de plus en plus de mal à me contrôler. J'étais idiot. Je ne pouvais pas me dire tout simplement : « je l'aime ». Je m'obstinais alors à me dire : « ce sont les hormones. Duo est désirable, c'est tout. »

Et un jour d'été, je l'ai compris. Tu étais assis sur un petit muret, à regarder la mer. Ta natte était défaite. Tes cheveux voletaient dans le vent. Tu étais complètement décoiffé. Je t'ai trouvé adorable.

Ca m'a fait un choc. Je ne te trouvais pas sexy ou désirable, je te trouvais adorable. J'avais envie de te serrer contre moi, contre mon cœur. J'avais envie de t'embrasser…

Je me suis enfin dit : « JE L'AIME ! »

J'ai attendu patiemment la fin de la guerre, espérant que tu m'aimerais encore.

Et Quatre a organisé une fête pour qu'on puisse se dire au revoir.

Vers la fin de la fête, je t'ai emmené à l'écart et je t'ai avoué mes sentiments. Tu es resté immobile jusqu'à ce que je t'embrasse. Lorsqu'on s'est séparé tu m'as fait le plus beau de tous les sourires.

Tu m'as murmuré : « C'est un rêve ? » Et je t'ai répondu « non ».

A partir de ce jour, on ne s'est plus quittés. Toujours ensemble. Je n'avais jamais été aussi heureux.

Plus tard, on a emménagé tous les deux dans une petite maison. Je t'aimais…

Tu m'as offert ta croix. En gage d'amour, m'as-tu dit en rougissant. Tu ne m'avais jamais paru plus désirable que ce jour-là. Je réalise maintenant que je t'aime un peu plus chaque jour qui passe.

Et j'ai rencontré Adrien. Tu ne l'as jamais connu je crois. Moi non plus en fait.

Il est venu me voir à mon travail. C'était le représentant d'une banque qui voulait être partenaire de notre boite.

Il était éblouissant. Il était charismatique. Il était beau.

Je l'ai désiré. Si tu savais comme je m'en veux… mais c'est ainsi, je l'ai désiré. Je t'aimais pourtant. Je le désirais. Fort.

Il m'a fait du rentre dedans et… je n'ai pas assez résisté.

J'ai essayé mais… Pardon. Je n'étais qu'un putain d'adolescent minable.

Je t'ai menti. J'ai utilisé l'excuse minable du boulot. J'ai couché avec lui. Je t'ai trompé.

Pardon, amour. Est-ce que j'ai encore le droit de t'appeler comme ça ?

Nous n'avons pas fait l'amour au moins. Juste soulagé notre désir. Le soir, tard, je suis rentré à la maison, tu avais laissé un mot : « Désolé, je suis monté me coucher, je tombe de fatigue. Si tu as faim, je t'ai préparé du saumon et du riz, c'est dans le frigo. Je t'aime. Ton amour. »

Et j'ai réalisé ce que j'avais fait.

J'ai pleuré. Beaucoup.

J'avais trahi ta confiance, pendant que toi, tu me cuisinais un bon petit plat avec amour et tentait de m'attendre avant d'aller te coucher.

Les jours qui ont suivis, je ne t'ai rien dit. Je sais que j'aurais dû t'en parler, quitte à ce que tu rompes. Je n'ai pas pu. Je suis resté avec ma culpabilité.

Je suis inexcusable, je le sais. J'espère que tu ne te demandes pas si tu as fait quelque chose de mal qui aurait pu me pousser dans les bras de cet homme.

Tu es un ange Duo. Avant, je croyais que tu étais le mien, parce que tu me rendais heureux. A partir de ce jour-là, je me suis rendu compte que je ne te méritais pas.

Je suis parti. J'ai fui. Lâchement. Je suis lâche.

J'ai longtemps erré sur Terre. Puis je me suis installé en Norvège. Je voulais un pays froid.

C'est Quatre qui m'a retrouvé, il y a 6 mois.

Il m'a dit que tu étais malheureux, sans moi. J'étais malheureux sans toi.

Mais je ne pouvais pas revenir.

Quatre est revenu souvent, tentant de savoir ce qu'il s'était passé.

Un jour, j'ai craqué. Après m'avoir écouter vider mon sac, il m'a dit calmement : « Heero, tu as fait une erreur de parcours. Duo est intelligent, il t'aime. Il souffre de ton absence. Si tu dis ne plus être digne de lui, alors va le voir. Récupère-le. Prouve-lui que tu le mérites. Que tu ne feras pas deux fois la même erreur. Il te pardonnera. »

J'ai mis une semaine à me décider.

Je voulais te revoir.

Te reconquérir.

Mériter ton amour.

Me racheter.

Récupérer mon ange et être de nouveau digne de lui.

La suite, tu la connais.

J'espère que je ne t'ai pas trop blessé. Pas trop profondément.

Je t'aime. Je n'ai pas pu me résigner. Je t'aime.

Heero.

Duo posa les feuilles sur la table, les mains tremblantes.

Il pleura.

Duo devait avoir fini de lire. Il faudrait peut-être penser à rentrer…

Le courage… Il fallait trouver le courage de lui faire face.

Il ne pouvait plus s'arrêter de pleurer… Pleurer, pleurer, pleurer…

Pleurer…

De tristesse.

De soulagement.

De douleur.

De joie.

D'émotion.

Il l'avait trompé… ça faisait mal.

Mais l'absence d'Heero n'avait-elle pas été plus douloureuse ?

Ainsi ce n'était pas de sa faute…

Heero avait fait une erreur, l'avait payé chèrement.

Lui pardonner ?

Non.

Lorsqu'Heero était revenu, ils avaient réappris à se faire confiance. Pourquoi ne pas continuer sur cette voie ? Il n'y avait à présent plus de mystère. Tout était clair.

Ils n'étaient à cette époque que des adolescents, comme Heero disait si bien.

Finalement, le plus mature était Duo et pas Heero.

Pff, tout ceci était risible au fond…

La porte d'entrée sonna. Il se leva et alla ouvrir directement.

« Depuis quand tu sonnes ? demanda-t-il d'un ton de reproche

Depuis que tu as entièrement le droit de ne pas m'ouvrir.

Te serais-tu donc trompé ? Est-ce donc toi le baka ici ?

Je me suis trompé sur beaucoup de choses. »

Duo le regarda fixement, Heero baissa la tête.

« Comme tout le monde. Ne reste pas sur le palier. » dit-il en s'effaçant pour lui laisser la place.

Heero rentra, légèrement surpris, énormément heureux.

« On efface tout ? demanda Duo.

Non, s'il te plait. On n'efface rien. On apprend des erreurs du passé pour ne pas recommencer.

Ca me va. Ca me va très bien. » répondit Duo en souriant légèrement.

Puis il le serra dans ses bras avec possessivité.

« Attention, je vais être encore plus jaloux maintenant. Personne d'autre que moi n'a le droit de te toucher. Enfin… rougit-il en s'apercevant de la teneur de ses propos.

Ca marche. Je suis propriété de Duo Maxwell. Je ne l'oublierai plus.

Embrasse-moi. »

Heero s'exécuta.

Parce que la vie n'est pas toujours facile, ils eurent des disputes de temps en temps, des froids, mais Heero ne fit plus jamais la même erreur.

Duo pris soin de ne pas commettre de faute non plus.

Tout le restant de leur vie, ils vécurent ensemble, presque toujours heureux.

OWARI (pour de bon)

Ouf… Enfin terminé.

C'est toujours pas extra. Mais c'est pas trop, trop mal non plus. Si ?

Une review please ?