Titre : Devant toi
Auteur : dark.setsuna
Base : Harry Potter
Rating : M je dirais
Genre : Un semblant de Song Fic peut être, Romance assurée, pas vraiment de Angst, Lemon également
Pairing : DracoxHarry
Disclaimer : Les personnages de cette fiction ne m'appartiennent pas mais sont la propriété de JKR, seule ladite fiction est à moi. La chanson « Devant toi » est à un certain Calogero XD
Commentaire inutile : J'avais besoin de faire une petite pause dans mes révisions. Je n'arrivais pas à écrire la suite de UMNP. Je suis tombée par hasard sur cette chanson dans mes archives. Comme d'habitude, il y a les paroles de la chanson entremêlées à quelques phrases que j'ai rajouté. Cette fic n'a aucun but si ce n'est me changer les idées. Il y a un peu de narration sous la forme de POV pour une fois. Les POV alternent selon les scènes en règle générale, plus précisément ça donne : Harry, Harry, Draco, Harry.
Je n'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture ;)
Je rêve (ou plutôt je cauchemarde) ffnet vient de saccager ma présentation
Hum ... peace and love èé
(Faire, toujours, faire comme
Si la haine était reine
Si notre amour était injurieux
Ce qu'on fait quand on est un homme
N'est pas concevable avec un autre homme)
Nos regards s'accrochent au détour d'un couloir.
Moi en compagnie de mes amis qui se bécotent joyeusement.
Toi avec ceux que tu nommes ainsi, prêts à te cirer les pompes à chaque instant.
Je te lance un regard noir pour maintenir ma réputation.
Tu me réponds par un regard défiant, prêt à entrer en scène.
Ton épaule heurte la mienne et tu me bouscules brusquement.
Mon pied écrase le tien, tu esquisses une grimace.
Ta main glisse instinctivement contre ma hanche pour m'éviter de tomber.
Personne ne peut la voir.
Personne ne doit savoir.
Ils restent tous immobiles, suspendus à nos lèvres.
Spectateurs fidèles d'une nouvelle dispute entre nos deux maisons.
« Tu ne peux pas faire attention où tu marches, espèce de crétin »
Ta voix me martèle.
Ton regard sombre me brûle.
Tes lèvres sont pincées et semblent coléreuses.
J'ai une folle envie de t'embrasser et d'apaiser ta rancœur feinte.
« J'ai beau regarder partout où je marche, tu es toujours là. Comme un petit chien qui suit le moindre de mes pas. Alors ne vient pas te plaindre si je t'ai marché sur une patte »
Ton regard s'obscurcit à nouveau.
Ton exaspération est presque palpable.
Tu t'apprêtes à rétorquer quand les mots restent muets au creux de tes lèvres.
Ta main se lève rapidement et vient s'écraser contre ma joue, sans crier gare.
Je reste impassible, sentant la chaleur poindre sur mon visage.
Tous restent bouche bée, déconcertés par ton impulsivité.
Ron commence à s'agiter derrière moi.
Il meurt d'envie de t'affliger la correction que tu mérites.
Je le tiens écarté et m'approche de toi lentement.
Tu soutiens mon regard sans faillir, presque amusé.
Tu t'apprêtes à réitérer ton geste quand tes doigts se bloquent délibérément.
Ta main s'abaisse sous la mienne.
Tu ne parviens pas à lutter contre ma magie et murmures quelques mots en latin pour me repousser.
La magie blanche contre la magie noire.
(Les cris, les coups qu'on se donne
Maintenir les apparences et les habitudes
Entre piques et baisers assoiffés
L'un public, l'autre privé)
Le professeur McGonagall sort soudain de sa salle
On se sépare aussitôt, ne souhaitant pas écoper d'une énième sanction
Il est temps de rentrer en classe
On interrompt à là, notre petit numéro de force.
Sous les chuchotements hébétés des élèves présents.
–
Une heure plus tard, je sors de la pièce, plein de nouveaux sortilèges en tête
Ta main agrippe précipitamment mon poignet
Tu m'entraînes à l'ombre des casiers
Tes doigts frôlent mes reins
Tes lèvres se scellent contre mes lèvres
Avec enthousiasme et excitation
À bout de souffle, tu me murmures continuellement :
« Excuse moi. Excuse moi. Excuse moi »
Et déjà ta main glisse contre ma joue pour faire disparaître l'hématome
Ta bouche frôle la peau nue de mon cou dans un suçon
Tes doigts se croisent dernière mon dos
Ta langue se faufile à nouveau entre mes lèvres
Tu m'embrasses une dernière fois
Puis me repousses et repars déjà.
(Faire, toujours, faire fort
Toujours plus violent
Toujours plus blessant
Réconciliations au creux d'un oreiller
Un sentiment contre vent et marée)
Quelques minutes plus tard, les insultes fusent déjà
Tu me provoques en duel
Ta baguette au bois clair entre tes doigts enlacés
Leurs exclamations retentissent tout autour de nous
Un énième affrontement, un énième duel
Toi contre moi, moi contre toi
Un endroit désert, les professeurs semblent occupés
Tu murmures déjà un sort de désarmement
Et je le contre sans la moindre difficulté
Une coupure apparaît sur le haut de ta joue
Je te provoque volontairement
J'ironise sur ton incompétence
Quelques mots en Fourchelang s'échappent de tes lèvres
Tu n'as pas le droit d'employer la magie noire mais tu t'en moques éperdument
Commence alors un combat acharné
Aucun de nous deux n'a l'intention de céder
Tu me repousses à quelques pas et me fait trébucher
(En affaire, en corps à corps
On se déchire, on se blesse
Seulement parfois nos lèvres dérapent
Tandis que leurs regards sont détournés)
Bientôt les sortilèges ne suffisent plus
Le langage des mains peut alors s'avérer bien plus violent
Tes doigts frôlent ma peau et me meurtrissent
Le spectacle doit continuer malgré notre réticence inavouée
Plus que quelques mois, quelques mois à tenir …
Ton regard se contraste de désespoir et de douleur
Mais aucun d'eux ne le voit car ils ne te comprennent pas
Nos deux corps s'entrechoquent dans un corps à corps brutal
Nos souffles s'enlacent et se délacent inlassablement
Une tendresse, bestiale et douloureuse
Soudain tes lèvres frôlent les miennes
Un geste furtif, insaisissable, presque imperceptible
Comme une délivrance.
(Attaques, armures, châteaux forts
Regard de fer contre émeraude
La courtoisie au placard
Et la haine peau contre peau)
Rogue arrive enfin et nous sépare brusquement
Ils n'ont plus aucun doute sur notre rancune
Une haine illusoire mais nécessaire pour ne pas éveiller leurs soupçons
Rogue est furieux et nous reproche notre inconscience
Jamais ils ne doivent savoir ce qui se passe quand le rideau se baisse
Jamais ils ne doivent découvrir notre amour interdit
Un sourire satisfait fleurit au creux de tes lèvres
Ils ne devineront jamais la vérité sur nous
J'attends patiemment,
Alors que les reflets de la lune se dessinent sensuellement sur le plafond
De légers ronflements retentissent dans le dortoir des septièmes années gryffondors
Un courant d'air traverse les rideaux de mon lit à baldaquin et me fait frissonner
J'ai besoin de ta chaleur pour me réchauffer
J'attends que les douze coups de minuit sonnent, les yeux grands ouverts
Il ne reste plus que quelques minutes avant que je puisse m'échapper de ce mensonge sordide
Ils dorment tous paisiblement
Ils sont tous certains que nous nous détestons par nature
Ils sont tous certains qu'il ne peut en être autrement
Ils sont tous certains que ça finira tôt ou tard par une mise à mort
Je m'extirpe de mes draps et écarte les rideaux sans bruit
J'enfile le premier pantalon venu et attrape ma cape d'invisibilité
Je referme la porte doucement et m'enfuit à pas de loup
Ton dortoir n'est qu'à quelques couloirs du mien en réalité
Juste un escalier à franchir et Miss Teigne à hypnotiser
Je ne tarde pas à atteindre ton dortoir
Plus que le mot de passe à prononcer
« Sucre d'orge »
La porte s'ouvre et je me glisse à l'intérieur de la pièce silencieusement
Comme les gryffondors, les serpentards sommeillent profondément
Ma main caresse le velours vert du seul obstacle qui me sépare encore de toi
J'écarte le rideau et m'assoit au pied de ton lit, retirant ma cape
Tu esquisses un sourire et t'approches de moi aussitôt
Tu veux me dire quelque chose mais je te fais signe de ne pas parler
Un doigt posé sur ta bouche
Je prononce un sortilège pour insonoriser ton lit avant de reporter mon attention sur toi
Tu souris toujours et me renverses rapidement sous toi
Tu t'empares de mes lèvres comme tu t'empares de mon cœur à chaque fois
(Mais devant toi …
Quand les lumières sont éteintes
Que les indiscrets sommeillent
Je n'ai qu'à me taire
Ne parler qu'à travers tes lèvres)
Ta main se faufile sous mon tee-shirt et le fait disparaître instantanément
Mon genou remonte alors contre ta hanche et tu t'installes naturellement entre mes jambes
Tu mordilles un court instant ma lèvre inférieure, impatient
Mes mains descendent le long de ton dos contracté
Comme un besoin frénétique de sentir ta peau sous mes doigts
Tu te redresses soudain et m'attires contre toi
Tes lèvres ne peuvent se résoudre à quitter les miennes
Tu t'assois et passes tes mains sous mes cuisses, pour finalement les poser sur mes fesses
Je croise mes jambes derrière ton dos dans l'espoir de nous rapprocher toujours plus
Ma langue joue alors les guide touristique pour ta langue
Tes doigts glissent entre nos deux corps et détachent mon pantalon assidûment
Ta bouche descend le long de ma gorge lentement
Tu parsèmes mon cou de mille baisers
La température semble avoir augmentée brusquement dans la pièce
Mes doigts s'amusent entre tes mèches courtes d'une blondeur libertine
Tu retires mon pantalon et le délaisse au pied du lit
Tu me pousses à nouveau contre le matelas, t'allongeant au dessus de moi
Un léger murmure derrière les rideaux nous immobilise brusquement
Je retiens presque ma respiration par peur d'être démasqué
Le sort d'isolation n'aurait-il pas fonctionné ?
Tu écoutes attentivement avant de secouer la tête en souriant
« C'est Blaise qui doit s'imaginer en charmante compagnie »
Tu me chuchotes doucement, mordillant mon oreille
J'esquisse un sourire, amusé
(Et croiser les doigts
Pour que personne ne découvre
Que l'amour et la haine sont intimement liés
Comme nos deux corps enlacés)
Mes doigts s'insinuent entre nous et défont rapidement les cordons de ton bas de pyjama
Ton pantalon n'est plus qu'un souvenir quelques secondes plus tard
Je note avec surprise que tu ne portes pas de sous-vêtement
Tu souris de toutes tes dents, fier de l'effet produit
Ta main se ballade un instant sur l'élastique de mon boxer avant de s'introduire à l'intérieur traîtreusement
Je laisse échapper un gémissement au contact de tes doigts glacés
Tu m'embrasses tendrement et fais disparaître mon sous-vêtement grâce à un tour de passe-passe
Me rendants aussi nu que le jour de ma naissance.
Tes doigts se resserrent autour de ma virilité, responsables d'un léger gémissement au fond de ma gorge
(Plutôt que le fer,
Je préfère l'or de tes caresses
La tendresse de tes sourires
La force de ta détermination)
Tes lèvres caressent les miennes sensuellement
Alors que ta main m'implique peu à peu un mouvement de balancier
Tu recueilles mes soupirs amoureusement
Mon corps se consume lentement sous tes doigts
Comme un volcan en fusion, un glacier en hibernation
J'ai la tête qui tourne et je commence à voir quelques étoiles
Le bout de ta langue dessine des arabesques le long de mes abdominaux
Et bientôt tes lèvres m'effleurent et me déflorent comme chaque nuit
Ta langue sillonne mon excitation avant de prendre le relais de ta main
Je ne peux retenir un gémissement, au contact de tes lèvres autour de moi
Tu esquisses un sourire avant de me dévorer tout entier
Le plaisir est tel que j'en perds mon latin, murmurant dans une litanie incessante ton prénom
Comme le mot de passe servant à pénétrer mon cœur
Je ne tarde pas à me libérer dans ta bouche, exulté
Tu lèches alors tes lèvres et me fais un clin d'œil mutin
(Car devant toi, je n'ai qu'une envie
Une envie insatiable de toi
De te sentir au plus profond de moi
Faire disparaître ce vide à l'intérieur de moi)
Ta bouche prend soudain possession de ma bouche de manière farouche
Tu enlaces ta main entre la mienne et ondules impatiemment contre moi
Ton autre main glisse le long de ma hanche, me plaquant contre toi
Quelques mots en latin sortent d'entre tes lèvres
Mes doigts se mêlent aux tiens pour recueillir le lubrifiant
Tu hausses un sourcil, surpris mais impatient
Ma main retrace le dessin de ton torse avant d'effleurer ta virilité
Tu sursautes discrètement, le cœur au bord des lèvres
Je t'embrasse longuement alors que mes doigts se jouent de ton impatience
Tu gémis, tu murmures, tu soupires, tu supplies
J'esquisse un sourire, prétextant que la patience est une vertu
Tu me réponds que la vertu n'est qu'une facette de la débauche
Et tu t'empares de ma bouche ardemment, entrant en moi progressivement
Ma douleur se meurt au creux de tes lèvres passionnées
Tu m'embrasses amoureusement et attends patiemment que je t'autorise à continuer
Je me cambre légèrement et colle nos deux torses, déjà serrés
Tu commences à remuer à l'intérieur de moi peu à peu
C'est une danse vieille de plusieurs siècles
Langage du corps, ritournelle de deux cœurs, promesse à demi-mot
Nos regards accrochés, nos deux corps étroitement liés par l'obscurité
Ta main me calque au rythme de tes mouvements
Tes lèvres ont comme un goût de paradis
Ton souffle caresse mon cou voluptueusement et tu déposes un baiser au creux de ma nuque
Tu intensifies doucement la cadence
Et murmures mon prénom sous l'excitation
Tes doigts redessinent le tatouage au creux de mes reins
Un serpent enlaçant étroitement un vif d'or
Tes dents marquent légèrement mon épaule
Et tes coups de reins deviennent peu à peu empressés
Tes gémissements se confondent avec les miens et nos mains se cherchent
Nos bouches redessinent les lettres de l'alphabet et mes jambes se croisent au creux de tes reins
Au sommet du plaisir, tu te libères brusquement à l'intérieur de moi et t'abandonnes au creux de mon épaule, fatigué
Les heures nocturnes sont rarement synonymes de sommeil, quelques heures tout au plus
Tes bras se resserrent autour de mes hanches et tu profites du temps qu'il nous reste pour te servir de moi comme oreiller
Mes mains effleurent ta peau avec fascination, tu es si beau que c'en est presque un crime que de te toucher
« Je t'aime »
Tu te redresses légèrement pour croiser mon regard épris
Et déclares avec toute l'effronterie qui te caractérise
« Et moi d'avantage »
Tu t'empares fougueusement de mes lèvres comme tu t'empares de mon cœur
À chaque fois …
(Je veux juste laisser le poids de mes ennemis, derrière moi.
Et seul mon ennemi de cœur peut me permettre cela)
(Aller, toujours plus haut
La prétention pour seule religion
L'amour en contradiction
Assis, debout, faire le beau
Petit chien d'un nom noble)
Tout autour de moi sont assis mes « amis »
Les personnes qui vantent mes mérites devant moi
Pour mieux me poignarder quand je ne suis pas là
La table des Serpentard est pire que l'Inquisition
On te considère, on t'admire, on t'honore
On t'examine, on te critique, on t'accuse
L'important c'est ton nom, adjectif de ta prétention
Un univers ou le mensonge est roi
Et où l'on parle de l'amour comme un vice
(Trop lourd, le monde, plein le dos
Devoir aller, toujours plus fier
Argent, Prestance, Cruauté pour devise
Ce cercle hypocrite me donne la nausée)
Actuellement, les batailles font rage entre les disciples du Mage Noir et les membres de l'Ordre
Chaque jour, mon père me rappelle qu'à ma majorité, une marque infâme viendra souiller ma peau
Je deviendrais un vulgaire pantin, une marionnette entre les mains calleuses de celui que l'on nomme comme tout puissant
Je ne veux pas me soumettre aux intentions malsaines de Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom
Je ne veux pas me soumettre aux exigences de mon père et suivre ce chemin tout tracé
Je veux juste être moi, Draco Malfoy
La seule personne pour qui je pourrais me soumettre n'est autre que celui qu'on m'a toujours appris à détester
La personne que j'aime en réalité
(Insultes, blessures et punitions
L'amour comme châtiment
Aimer n'est pas crime
À condition que l'on respecte les étiquettes)
Mais en ces lieux, l'homosexualité rime avec décadence
Mon père a déjà planifié mes noces jusqu'à la couleur du carrelage dans la salle de bain
Mon regard s'égare un instant sur la jeune femme assise à mes côtés
Pansy Parkinson, l'incarnation de la beauté idiote
Elle pourrait être une épouse parfaite, soumise et élégante
À condition, que l'on ne soit pas attiré par les petits bruns impulsifs et altruistes
Je me lève brusquement en plein repas
Tous les regards se tournent vers moi instantanément
Je prétexte devoir m'entretenir d'une affaire importante avec mon père, sous leurs yeux fervents
Je me moque un instant de la tenue d'une jeune Serdaigle et quitte la pièce sans un mot de plus
(Trophées, honneurs, phrases en l'air
Parler d'amour sans le faire
Devoir courber l'échine à cause de notre éducation
Sourire toujours alors que l'on a qu'une envie : pleurer)
J'entre alors dans les toilettes des hommes précipitamment
Un besoin irrépressible de fuir mon monde
D'effacer toute cette hypocrisie dans mes yeux mensongers
L'eau me rafraîchit mais ne me permet pas d'oublier …
Que je ne suis qu'un petit aristocrate stupide et prétentieux
Mon nom est un boulet que je traîne depuis bientôt dix-huit ans
Brusquement, je remarque que je ne suis pas seul dans la pièce
Tu es là, silencieux, m'observant tristement
(Moi devant toi
Je n'ai qu'à me taire
Plus de non-dit ni de langue de vipère
Juste ma langue jouant entre tes lèvres
Mon regard s'égare sur le reste du lieu pour vérifier que nous sommes seuls
Les toilettes semblent vides et aucune respiration ne diffère
Je m'approche de toi, à grand pas et t'embrasse ardemment
Je te soulève légèrement, impatient
Et tu m'entraînes doucement vers l'un des cabinets
Refermes la porte avec ton pied et la verrouilles par un sortilège
Tes mains glissent entre mes mèches soigneusement coiffées
Tu me décoiffes délibérément, chassant cette image de fils à papa ordonné
Ta langue caresse ma lèvre inférieure et s'insinue à l'intérieur de ma bouche
Tes bras se resserrent autour de mon cou et tu te presses entièrement contre moi
Comme si ta vie en dépendait …
Simplement croiser les doigts
Et sentir ta paume contre ma paume
Nos mains s'enlaçant, se délaçant continuellement
Se griffant, se faisant l'amour au rythme de nos corps)
Mes mains descendent le long de ton dos et effleurent la descente de tes reins
Ta main caresse ma joue de manière tendre et sincère
Ton regard est mystérieux mais impétueux
Mes doigts glissent sous ta robe pour se poser au plus bas de ton dos
Ils effleurent alors l'élastique de ton boxer qui ressort en toute discrétion
Tes yeux aux couleurs de l'espoir me rassurent silencieusement
Et tes lèvres confiantes me murmurent doucement :
« Il ne reste plus que trois mois. On a bien tenu deux ans et sept mois, ce n'est pas le moment de flancher »
Tes doigts épousent la forme de mes doigts et les entrelacent langoureusement
Ta langue taquine mon menton et caresse mes lèvres
Quand soudain, plusieurs personnes entrent dans les toilettes en riant
(Plutôt que le fer, je préfère le feu
Le feu de ton regard impétueux
Le feu de ta langue sillonnant ma peau
Le feu de tes reins sous mes mains)
Tu baisses les yeux vers le sol et m'intimes d'en faire autant
Je devine tes craintes alors que leurs mots résonnent dans la pièce
Quatre pieds ce n'est pas très orthodoxe dans un même WC
Mes mains descendent le long de tes cuisses et te soulèves facilement
Tes jambes ne tardent pas à se croiser derrière mon dos, tu t'agrippes à mes épaules
Tu penches légèrement la tête sur le coté et scelles tes lèvres contre les miennes
Mes mains reposent à hauteur de tes fesses sous ta robe entrouverte
Tu m'embrasses lentement avec langueur et application
J'ai très envie de toi mais ce n'est ni le moment ni le lieu
Tu ne sembles pas en reste non plus de ce côté là
À la manière dont ton corps ondule sournoisement contre le mien,
Je devine aisément tes intentions non prononcées
Les voix s'éloignent progressivement et la porte se referme silencieusement
Car avec toi, je n'ai qu'une envie
Etre moi et seulement moi
Dépasser la haine et l'incompréhension
T'aimer sans condition)
Tu détaches un instant tes lèvres des miennes
Tes prunelles tilleul caressent mon visage pensivement
Tu laisses glisser tes jambes jusqu'au sol
Et fait apparaître l'heure par un sortilège précis
Tu m'embrasses langoureusement, légèrement sur la pointe des pieds
Au bout de quelques minutes, tu murmures d'une voix résolue
« Je t'aime Draco Malfoy »
Puis tu sors et quittes la pièce, sans un mot
Il est grand temps que chacun reprenne son rôle
La sonnerie de la fin de la pause retentit dans toute l'école
Je veux juste laisser les faux-semblants derrière moi
Et le poids de mes ennemis, que j'appelle chaque jour « amis »)
(Je laisse l'or et l'argent à qui le veut
La célébrité de ma cicatrice et de mon potentiel
À d'autres, la sueur et le sang
Je déteste ce destin déjà tout tracé
Je ne veux plus de ce nom de malheur)
Mon regard se promène sur chaque individu présent
J'entends les instructions de Dumbledore sur les derniers événements en date
Ils écoutent tous religieusement ses mots pleins d'optimisme
Comme s'abreuvant de ses paroles
J'envie d'un certain côté, leur ignorance
Ils ne se sont jamais retrouvés face à 'Lui'
Leurs parents sont encore là pour les rassurer et leur promettre monts et merveilles
Je contemple pensivement le directeur de l'Ecole
La magie qui émane de lui me transcende sans hésitation
Il est bien plus puissant que moi alors pourquoi laisse-t-il un gamin de dix-sept ans porter le poids du monde sur ses épaules ?
Ce n'est pas parce que j'ai survécu une fois qu'il en sera de même à chaque fois
Mes parents sont mes seuls sauveurs et mon extraordinaire potentiel magique je ne le tiens que de 'Lui'
Quelle ironie s'il venait à mourir par sa propre magie dépouillée
Ils ne me demandent même pas mon avis comme si c'était déjà écrit dans les livres.
(Discours semés dans le vent
Confiance aveugle et entêtement
Moi devant ça, je me sens vide
Je n'ai qu'à me taire, rien d'autre à faire)
Dumbledore me demande de m'approcher pour dire quelques mots sur ma dernière rencontre avec Voldemort
Mon regard s'oriente aussitôt vers les visages compatissants de mes deux meilleurs amis
Ma voix me semble impersonnelle parfois
Comme si une force à l'intérieur de moi me dictait mes mots
Je raconte de manière allusive notre dernier combat
Fatigué par toute cette mascarade et ces paroles en l'air
Rogue m'observe au fond de la salle de son regard noir
Il n'a toujours pas confiance en moi celui-là
Si seulement, ils pouvaient tous partagés son opinion et me laisser en paix
Oublier mon histoire, oublier mon avenir prometteur
(Pantin de leurs revendications
Alors que je veux juste poser loin de moi
Mes armes de guerre
Et m'enfuir avec toi, loin de tout ça.)
La réunion touche à sa fin quelques heures plus tard
Dumbledore souhaite me parler quelques minutes encore
Il cherche à me rassurer à sa manière
Il semble si confiant en mes capacités que c'en est pétrifiant
Je ne suis pas à ma place parmi eux car mes dons ne sont que malversations
Je ne suis pas celui qu'ils s'imaginent tous, je suis juste Harry avec mes caprices et mes doutes
Tout le monde raconte que Dumbledore est le sorcier le plus puissant, qu'il le prouve alors.
Hermione souhaite aller à la bibliothèque pour rendre un livre avant la fermeture
Elle aimerait également vérifier quelques informations pour son devoir d'Histoire de la Magie
Ron confesse à mi-voix qu'il ne l'a pas encore commencer
Sa petite amie s'en offusque et l'entraîne à sa suite pour le commencer dès ce soir
J'esquisse un sourire et les suit en riant
Ron fronce les sourcils et me qualifie de « faux frère » alors que nous pénétrons dans la bibliothèque
Je me dirige dans une rangée pour chercher un peu de lecture en attendant
Soudain, ta main frôle soudain ma main et tu m'attires contre toi discrètement
J'esquisse un sourire et remet en place l'une de tes mèches indisciplinées
Tu me demandes si mes amis sont là, j'acquiesce silencieusement
Tes lèvres effleurent les miennes dans un léger baiser avant que tu ne t'écartes
« Je viendrais dans ton dortoir ce soir »
Tu t'apprêtes à partir mais je te retiens encore un instant
« J'ai vraiment hâte qu'on quitte tout ça »
Un sourire se dessine doucement sur tes lèvres et tu me réponds, me volant un dernier baiser :
« Moi aussi, mon amour »
(Devant toi, avec toi, contre toi
Rien d'autre à se faire, surtout pas la guerre
Juste croiser les doigts, plutôt que le fer
Espérer silencieusement que personne ne découvrira
Nos intentions cachées
Et nos baisers volés)
D'ici la fin de cette septième année à Poudlard …
Fin
Un OS bien long au final et un peu éloigné de mes intentions premières en fait
J'aimerais beaucoup connaître votre opinion à son sujet (commentaires, questions, désapprobations, critiques)
Merci d'avoir pris la peine de lire cette fic ;)
Voici les paroles de la chanson « Devant toi » de Calogero
Hum cette fois j'ai écris en écoutant cette chanson, je l'aime beaucoup d'ailleurs :)
Faire, toujours, faire comme
Ce qu'on fait quand, on est un homme
Les cris, les coups qu'on se donne
Faire, toujours, faire fort
En affaire, en corps à corps
Attaques, armures, châteaux forts
–
Mais devant toi
Je n'ai qu'à me taire
Et croiser les doigts
Plutôt que le fer
Devant toi
Je n'ai qu'une envie
C'est de laisser le poids
De mes ennemis
Derrière moi
–
Aller, toujours plus haut
Assis, debout, faire le beau
Trop lourd, le monde, plein le dos
Aller, toujours plus fier
Trophées, honneurs, phrases en l'air
Parler d'amour sans le faire
–
Mais devant toi
Je n'ai qu'à me taire
Et croiser les doigts
Plutôt que le fer
Devant toi
Je n'ai qu'une envie
C'est de laisser le poids
De mes ennemis
Derrière moi
–
Je laisse l'or et l'argent
A d'autres, la sueur et le sang
Discours semés dans le vent
Moi devant ça
Je n'ai qu'à me taire
Poser loin de moi
Mes armes de guerre
–
Devant toi
Rien d'autre à se faire
Que croiser les doigts
Plutôt que le fer
Devant toi
Je n'ai qu'une envie
C'est de laisser le poids de mes ennemis
Derrière moi.
