Chapitre 1:

Il y a les moments d'hier, il y a le temps qui passe.

Il y a les petits bonheurs, et il y a la douleur.

Il y a la joie d'être deux, et il y a la solitude.

La solitude... Au fond de mon exil d'impassibilité, je suis l'incarnation décharnée de la solitude... Vous ne le croyez pas? Pourtant les regards qui convergent vers le vide que je suis s'en persuadent facilement. Le suis-je vraiment? J'aurais préféré. Ces regards me transpercent sans pourtant me toucher, ils croient fermement en leur vérité... Mais faudrait-il encore qu'ils acceptent que l'amour ne soit rien d'autre qu'une solitude à deux... Non, je vais trop vite, vous ne comprendriez pas.

Voilà mon cerveau qui s'emballe, retranché dans la douleur... La douleur, je la connais, elle est la sueur qui me colle à la peau. Pourtant, ce soir je la découvre à nouveau, comme si elle m'aparaissait pour la première fois dans toute sa splendeur, dans tous ses épenchements tragiques qui m'ont toujours fait sourire, persuadé qu'ils ne touchaient que le commun des mortels, dont je ne faisait décidemment pas partie. Il y a longtemps que j'ai renié mon humanité, elle est restée cachée dans les méandres de souvenirs inabordables.

Mais le temps passe. Je m'aperçoit que que rien n'est fais pour durer. Qu'elle ironie! Non rien n'est fait pour durer, surtout pas l'homme... Mais je vais encore trop vite... Et bien, voilà que les larmes me prennent. Oh non, ce n'est pas de la tristesse, plutôt de la surprise. Peut être une trace de celui que je fus et que j'ai fuit.

Et il a fallut que ce soit ton image qui m'éveille et me rapelle à cette inconfortable vie que j'ai voulu renier...

Tu ne me lachera donc jamais Black?

Dites moi ce que vous en pensez!