Je n'y crois pas moi-même : une semaine pour écrire ce chapitre ! Il faut dire qu'il me trottait dans la tête depuis un petit bout de temps… et toutes vos reviews m'ont poussée à faire cet effort pour vous. Alors continuez à en envoyer, c'est vraiment super motivant !
Chapitre 5 : Katharine Seymour
— Vous ne serez pas un élève ordinaire, monsieur Malefoy, l'interrompit Dumbledore. Vous serez son coéquipier. Félicitations, monsieur le Préfet en Chef.
Draco resta silencieux sous l'effet de la surprise. Puis il balbutia :
— Moi… Préfet en Chef ? Mais…
— Pour être franc, monsieur Malefoy, cette idée n'est pas récente, l'interrompit le directeur. Je l'avais déjà en tête à la fin de l'année dernière. Seulement voilà, je ne pouvais pas prévoir les événements de cet été, ni le fait que vous devriez changer d'identité. Mais tout semble bien devoir s'arranger, conclut-il avec un sourire contrit. Rogue a désigné un incapable pour vous remplacer, je n'ai donc pas d'autre choix que renverser sa décision et… vous nommer à sa place. Logique, non ?
Draco fixait le professeur sans bien comprendre ce qu'il lui disait. Un point cependant de la déclaration du directeur lui était resté en mémoire.
— Je ne sais pas si le terme « s'arranger » convient véritablement à la situation… murmura-t-il.
— Oh, je vous fais entière confiance sur ce point, monsieur Malefoy, répondit Dumbledore avec un grand sourire. Vous avez déjà prouvé maintes fois que vous possédiez des ressources étonnantes…
— Et comment allez-vous justifier que ce soit un nouvel élève qui occupe cette fonction ? Tous pensent que je ne connais rien à Poudlard. Ils me croiront incapable de mener ma mission à bien.
Le directeur croisa ses mains et appuya ses deux coudes sur le bord de son bureau, une expression d'intense réflexion sur le visage. Puis il commença à parler lentement, détachant chaque syllabe.
— Vous étiez Préfet en Chef à Durmstrang depuis déjà deux ans, quand des raisons familiales vous ont poussé à quitter cette école. M'étant rendu plusieurs fois sur place, j'ai pu constater que vous aviez de grandes aptitudes pour jouer ce rôle. Or Monsieur Malefoy a disparu, et monsieur Mandelstan est un crétin. Il existe certainement de bons éléments à Poudlard, mais vos méthodes me plaisent, et je souhaite pouvoir les retrouver ici. De plus, étant nouveau, vous n'avez pas encore de préjugés sur les élèves, et saurez vous montrer juste en toutes circonstances. Enfin, ce devoir vous permettra de vous familiariser rapidement avec le collège.
Dumbledore croisa le regard fatigué du Serpentard.
— Tout a bien été compris ?
— C'est enregistré, monsieur le directeur, répondit Draco avec un sourire ironique.
— Parfait, dans ce cas, vous pouvez aller vous reposer. Je crois que vous en aurez bien besoin…
Le bruissement de voix se faisait entendre depuis l'autre bout du château, et Hermione se demanda une fois encore quel pouvait être l'événement à l'origine d'une telle agitation. Elle s'était préparée rapidement, ne voulant pas arriver en retard le jour de la rentrée, mais quand elle pénétra dans le hall de Poudlard, il lui sembla que tous les élèves étaient déjà levés et réunis dans la pièce, occupés à fixer l'affiche d'informations présente près des sabliers.
— Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à un Poufsouffle situé non loin d'elle.
— Ça concerne les nominations de cette année. Il semblerait qu'il y ait eu un changement à propos des Préfets en Chef.
Hermione se sentit mal. Se pourrait-il qu'elle ait été démise de ses fonctions ?
— Hermione, tu connais la nouvelle ? questionna soudainement une Ginny surexcitée surgie de nulle part. Mandelstan n'est plus Préfet en Chef ! Dumbledore l'a renvoyé ce matin.
La Gryffondor se remit à respirer doucement. Bien sûr ! Le professeur Dumbledore lui avait pourtant dit qu'il songeait à quelqu'un pour le remplacer… Il lui sembla soudain que la vie était merveilleusement belle. Mais l'air sombre de Harry lui fit peur.
— Alors, tu es au courant ? demanda-t-il brusquement.
Hermione se força pour paraître joyeuse.
— Oui, Mandelstan ne travaillera pas avec moi. Oh, Harry, je suis si cont…
— Et tu sais qui le remplace ? la coupa le jeune sorcier.
L'appréhension étreignit la jeune sorcière.
— Non… qui est-ce ? balbutia-t-elle.
— Osborne. Alexander Osborne…
Hermione eut soudain du mal à respirer, et agrippa nerveusement sa manche en gémissant. L'air affolé de Ginny lui fit réaliser que les autres ne savaient rien encore d'Osborne — et qu'ils ne devraient jamais rien savoir. L'effort qu'elle fournit dépensa presque toute son énergie, mais ses fonctions cardiaque et pulmonaire reprirent un rythme normal.
— Hermione ! Hermione, tu es toute pâle ! s'écria Ginny. Qu'est-ce qui ne va pas ?… Tu devrais être contente, non ?
— Je le suis, Ginny, je le suis… répondit Hermione en souriant douloureusement.
La sœur de Ron l'emmena à l'écart et chuchota rapidement.
— Et puis tu auras une merveilleuse excuse pour rester avec lui le plus longtemps possible…
Hermione la regarda avec des yeux ronds.
— Allez ! Tu ne vas pas me dire que j'ai tort, non ? Il te crevait les yeux lors de la Répartition, tu n'as pas cessé de le fixer pendant toute la cérémonie !
— Mais non, je t'assure, je… commença de protester vigoureusement la Préfète.
— Tut tut ! Peut-être que les autres n'ont rien remarqué, mais moi j'ai vu. Et appartenant comme toi à la population féminine pour ma plus grande chance, je sais ce que certains regards signifient. Alors cris autant que tu voudras, mon opinion est déjà tranchée !
Et la jeune fille s'éloigna rapidement en sifflotant un air à la mode.
Draco vérifia une dernière fois son apparence dans le miroir de la chambre qu'il occupait chez les Serpentards. La cape vert et argent s'accordait à merveille avec son teint basané, et mettait en valeur sa nouvelle couleur de cheveux d'une façon étonnante. Il s'était volontairement préparé en dernier, ne souhaitant pas arriver dans la Grande Salle en compagnie de ceux qui partageaient sa chambre.
— Parfait ! murmura-t-il joyeusement.
Puis il inspira profondément pour se donner courage, et se prépara à l'avalanche de questions qui n'allait pas tarder à s'abattre sur lui. De fait, dès le premier couloir, il aperçut le professeur Rogue qui s'avançait vers lui d'un air hargneux.
— Toujours pas levé à cette heure, Osborne ?
Puis le maître des potions renifla d'un air dégoûté.
— C'est vrai que ça a dû vous prendre un certain temps pour vous asperger d'une telle quantité de parfum ! Allez, filez vous laver ! Ça me déplairait qu'un de mes élèves sente la rose… Et je serais également extrêmement contrarié si j'entendais des échos déplaisants sur votre compte, môssieu le Préfet en Chef ! Vous et Granger, vous faites bien la paire : une dégénérée et un futur mannequin ! Si seulement on pouvait nommer des gens compétents dans cette école…
Draco ne pouvait en croire ses oreilles. Lui qui avait toujours été traité par Rogue de manière somptueuse, presque comme un égal, se trouvait maintenant rabaissé au rang d'Hermione Granger dans l'estime de son professeur ! Puis il se rappela ce que lui avait confié Dumbledore la veille au soir : le sorcier qu'il devait remplacer avait été désigné par Rogue pour remplir les fonctions de Préfet en Chef… A l'évidence le professeur n'appréciait pas de voir son avis remis en question.
— Et bien, qu'attendez-vous pour déguerpir ? reprit Rogue brusquement. Vous ne croyez pas que vous êtes déjà suffisamment en retard comme ça !
Sans demander son reste, Draco fila en direction de la Grande Salle. Quand soudain un éclair de lucidité l'illumina : Rogue ne savait rien de son changement d'identité…
Hermione mâchonnait sans appétit quelques bouts de pain, quand Ginny la poussa brusquement du coude.
— Eh, Hermione ! Ton bel inconnu… qui n'en est plus un, d'ailleurs.
La jeune fille se redressa immédiatement sur sa chaise, tentant d'apercevoir celui qui, il fallait bien se l'avouer, avait occupé toutes ses pensées depuis la veille. De toute façon, Ginny avait lu en elle comme dans un livre ouvert, alors à quoi bon se cacher ? Elle pouvait le dévorer du regard autant qu'elle le souhaitait… Et soudain elle le découvrit, toujours aussi indescriptible, se détachant des autres élèves tel le soleil se détache des étoiles…
— Mais qu'est-ce que je raconte, moi… marmonna la Gryffondor.
— Comment ? demanda Harry, qui était situé à sa gauche.
— Non, non, rien. Je me disais juste qu'il allait faire très beau aujourd'hui…
Harry jeta un coup d'œil aux nuages lourds de pluie qui s'amassaient au-dessus du château, puis à l'air rêveur d'Hermione perdue dans la contemplation de son tout récent collègue.
— Si tu le dis…
— Alex, par ici !
La voix stridente de Pansy avait résonné à travers toute la pièce, et de nombreuses têtes d'élèves se tournèrent en direction de la jeune fille. Le Serpentard serra les dents, et un muscle joua dangereusement dans sa mâchoire, signe de forte contrariété. Pourquoi ne pas faire une annonce publique, pendant qu'elle y était ?
— Oh, Alex, petit cachotteur ! gloussa Parkinson quand Alex les eut rejoignis. Pourquoi ne nous as-tu rien dit concernant ta nomination avant ce matin ?…
— Peut-être parce que je ne le savais pas moi-même, soupira Malefoy.
Sean réagit aussitôt, une lueur haineuse brillant dans ses yeux clairs.
— Tu n'en savais rien ? Vraiment ? Pourtant, ta réaction hier dans le train a été suffisamment explicite…
— Je crois m'être déjà expliqué sur ce sujet, Caldwell, répondit Draco froidement. A moins que tu n'aies des pertes de mémoire subites…
— Ce que je n'oublie pas, en tout cas, c'est que tu es nouveau ici, et que tu obtiens une place que de nombreux élèves convoitaient, des élèves beaucoup plus méritants !
— Comme toi, j'imagine, ironisa Draco.
Caldwell ne put retenir un mouvement de fureur, et son verre alla se briser sur le dallage de la Grande Salle. Les deux sorciers attirèrent l'attention de toute la table des Serpentards.
— Fais attention à ce que tu dis, Osborne… Tu es peut-être protégé ici par des gens puissants, mais il n'en sera pas de même partout. Et à ce moment-là…
Sa phrase était déjà suffisamment équivoque et le Serpentard se leva brusquement, suivi par deux acolytes à l'air aussi bête que méchant. Et dire que ce genre d'élève avait été lui seulement un an plus tôt… songea Draco. A l'époque, c'était lui qui répandait sarcasmes et mépris sur l'ensemble des élèves, et lui que suivaient avec adoration deux primates arriérés. Malefoy remarqua soudain qu'il n'avait jamais prêté grande attention au dénommé Caldwell pendant les six années qu'il avait passées à Poudlard. Celui-ci s'était toujours fait discret, ne cherchant jamais à attirer l'attention ni par son comportement, ni par ses résultas scolaires. En résumé un garçon tout à fait insignifiant. Mais son attitude s'était visiblement complètement modifiée. Il agissait en véritable chef de bande, semblant même… Draco respira fiévreusement. Oui, Caldwell souhaitait le remplacer à la tête des Serpentards, c'était évident. Sans aucun doute, sa conduite agressive le proclamait invulnérable, et seuls ceux ayant des contacts hauts placés pouvaient se le permettre. Caldwell aurait donc déjà pris contact avec le Seigneur des Ténèbres, et pris la tête des Mangemorts de l'école ? Draco se promit de poser la question à Dumbledore le plus tôt possible. Car s'il devait se tenir au courant des différentes actions menées par son ancienne bande, il devrait dans ce cas se plier brutalement à toutes les exigences de Caldwell. Charmante perspective… songea Draco. Malheureusement, celle-ci était presque certaine.
Des picotements désagréables le parcoururent soudainement à l'arrière du cou, et il tourna la tête discrètement, pour rencontrer les yeux de Granger fixés sur lui. Il lui adressa aussitôt un sourire narquois, et se leva tranquillement. La jeune Gryffondor se mit immédiatement à virer au rouge coquelicot, et chuchota d'un air affolé à l'oreille de sa voisine. Malefoy s'amusait extrêmement, il impressionnait visiblement beaucoup son ancienne ennemie. D'ailleurs, c'était un peu surprenant : il n'aurait jamais cru sa future collègue impressionnable…
— Bonjour, Granger, déclara-t-il d'une voix forte une fois parvenu à son niveau.
Toutes les conversations s'interrompirent autour d'eux, et Hermione leva deux yeux assombris par la fureur.
— Bonjour, Osborne.
— Tu sais comment je m'appelle ! s'exclama le Serpentard.
— Toi aussi, à l'évidence, répondit Hermione d'un ton glacial.
— Oui, c'est un bon début, n'est-ce pas ? Je dirais même un excellent début… Et pour faire plus ample connaissance, pourquoi ne pas nous rencontrer bientôt ? Comme… demain soir, par exemple ?
La Gryffondor se renfrogna ostensiblement.
— J'imagine qu'il ne t'est absolument pas venu à l'esprit que je pouvais avoir quelque chose de prévu.
— Franchement… non. Nous ne sommes qu'au début de l'année, et le travail demandé n'est pas encore très conséquent, se moqua Draco.
— Le travail, toujours le travail ! hurla Hermione. Vous êtes donc tous persuadés qu'il n'y a que ça qui m'intéresse !
— Pas du tout, je…
— ECOUTE-MOI ! Je suis peut-être première de classe, et passe peut-être un peu plus de temps à la bibliothèque que la moyenne des élèves, il n'empêche que je n'en suis pas moins une fille de dix-sept ans comme les autres ! J'ai moi aussi des désirs, des joies, des peines… et mon existence ne se résume pas à éternuer dans la poussière des vieux grimoires !
La Gryffondor s'arrêta brusquement, et rougit devant les regards de l'ensemble des élèves présents dans la Grande Salle. Un silence de mort s'était abattu, que la jeune fille s'empressa de rompre.
— Donc je ne suis pas libre demain soir.
Hermione adressa un sourire charmeur à un garçon situé à l'autre bout de la salle.
— John a la gentillesse de me prêter compagnie. Nous irons peut-être flâner au bord du lac, explorer la Forêt Interdite, fuguer… que sais-je ?
Et sans prêter attention à l'étranglement de Harry, elle poursuivit avec un rire de gorge :
— Tu ne nous trouveras certainement pas auprès de Mme Pince, en tout cas !
Draco ne répondit rien, semblant hermétique à la protestation enflammée d'Hermione. Puis il se pencha doucement, et son murmure parut un hurlement aux oreilles de la Gryffondor.
— Dans ce cas tu ferais bien de le prévenir dès maintenant que votre rendez-vous est annulé. Parce que j'ai bien l'intention de passer la soirée de demain avec toi, que cela te plaise ou non.
— Alex, pourquoi as-tu donné rendez-vous à cette pimbêche ?… grogna Sylvia pour la millième fois au moins.
Malefoy leva discrètement les yeux au ciel, et rencontra le regard amusé de Dumbledore qui croisait le groupe de Serpentards à ce moment-là. Le directeur lui lança un coup d'œil complice et Draco se sentit reprendre courage.
— Parce qu'elle est Préfète en Chef, et qu'à ce titre nous devons nous rencontrer pour mettre au point diverses dispositions, répondit-il patiemment.
— Et pourquoi es-tu Préfet en Chef ? geignit aussitôt la Serpentarde. Si tu ne l'avais pas été, tu n'aurais pas eu à supporter la compagnie de cette Sang de Bourbe pendant toute l'année !
Draco se sentit des envies de meurtre. La dénommée Sylvia commençait à sérieusement l'insupporter et il se demandait comment la faire taire. Les élèves sortaient de leur troisième cours de la matinée, et Draco n'en pouvait plus de ses perpétuelles récriminations. Quand Pansy se mit soudain à diriger la suite des événements. Elle pria gentiment la Serpentarde d'aller se renseigner auprès de Mme Chourave pour un devoir qu'ils devaient rendre trois jours plus tard, et entraîna la conversation sur un sujet apprécié par tous : le Quidditch. Cela faisait six ans que Serpentard n'avait pas gagné la Coupe, et l'équipe allait sûrement être remaniée. Tous les pronostics étaient bons, et les élèves s'en donnèrent à cœur joie le reste de la journée. Quant à Draco, il était resté stupéfait. La maîtrise avec laquelle Parkinson avait réussi à relâcher la tension au sein du petit groupe ne ressemblait décidément pas à l'image qu'il se faisait de la Serpentarde.
Les cours se succédèrent de manière monotone. Draco débita le même discours à chaque professeur, et lut de l'ennui, de la compréhension ou de l'enthousiasme sur leurs visages selon qu'ils étaient au courant ou non de sa récente transformation. Cependant les membres du corps professoral appartenant à la dernière catégorie semblaient peu nombreux. Il y avait évidemment MacGonagall, mais ni le professeur de botanique ni celui d'Histoire de la Magie ne parurent soupçonner quoi que ce soit. Sans parler de Rogue, évidemment, qui s'était montré détestable le matin. Toutefois Draco fut surpris de découvrir que Hagrid connaissait manifestement tous les détails de sa récente aventure. Le professeur de Soin aux Créatures Magiques ne fit aucune remarque portant ouvertement dans ce sens, mais son regard pénétrant posé sur le Serpentard laissait supposer qu'il en savait beaucoup plus que ce qu'il voulait bien montrer. Le cours fut par ailleurs extrêmement brillant, et les Serpentards eurent du mal pour trouver à critiquer ce qui était visiblement un modèle d'enseignement.
Après le dîner le groupe se réunit dans la Salle Commune, bavardant joyeusement au milieu des élèves les plus jeunes, et s'étant réservés une place de choix devant la cheminée dans laquelle brûlait déjà un feu vif. Celui-ci réunissait Pansy bien sûr, Sylvia, Crabbe, Goyle, mais aussi Caldwell, ses deux gardes du corps, et un élève ayant sauté la sixième année, Justin Hugues. De nombreuses sorcières s'incrustaient aussi régulièrement dans la conversation, faisant généralement le va-et-vient entre plusieurs bandes, dont celle de Mandelstan située de l'autre côté de la Salle. Mais Draco restait plongé dans ses pensées, ne prêtant qu'une attention distraite à ce qui se disait autour de lui. La conduite de Pansy l'étonnait au plus haut point, et il décida d'avoir une conversation avec la jeune fille le plus tôt possible.
— Tu t'appelles Osborne, c'est ça ?… demanda brusquement une voix forte à son oreille.
Draco tourna la tête, et découvrit un regard rieur.
— Oui, et tu t'appelles…
— Justin, Justin Hugues, répondit rapidement l'autre garçon. Je viens de cinquième année.
— Ah oui, le jeune prodige ! s'exclama Draco en souriant. J'ai entendu parler de toi. On dit que tu es le premier depuis plus de vingt ans à avoir sauté un niveau à Poudlard !
A sa grande surprise, Hugues se mit à rougir violemment, au lieu de se vanter comme l'aurait fait tout Serpentard.
— C'est vrai ? Oh, il ne faut pas croire… enfin… Toi, tu es Préfet, c'est ça ? Et tu viens de Durmstrang ?
Draco accepta sans commentaire le changement de conversation et commença à réciter sa leçon. Quand il finit, Justin avait les yeux brillants et semblait excité au plus haut point.
— On m'a souvent parlé de la Coupe de Feu, et…
— Tu n'y étais pas ? l'interrompit Malefoy.
— Non, j'ai raté ça comme toi. Je suis arrivé en troisième année. Je venais de Beauxbâtons…
Justin fit la grimace.
— Je détestais cette école. Tous avec leurs grands airs… Et donc, oui, la Coupe : on m'a parlé de Viktor Krum… C'est un type fascinant, non ?
— Euh… à ce que j'ai pu en voir, il avait l'air assez sympathique, répondit prudemment Draco.
— Bien sûr, vous n'étiez pas dans la même année… Tu n'as pas pu le connaître vraiment…
— Non, pas vraiment. Mais c'est un type bien.
Au moins, de ça il en était sûr. Draco se sentait mal de devoir mentir à un garçon qui aurait pu devenir son ami. Mais il ne devait pas oublier que sa vie était en jeu… Et il ne pouvait pas accorder sa confiance à tous…
Il aperçut soudain Pansy qui s'éloignait et s'excusa rapidement auprès de Justin pour s'élancer à sa poursuite. Dès qu'elle l'aperçut la jeune fille recommença avec ses minauderies, mais Draco n'y croyait plus. Il l'entraîna à l'extérieur de la Salle Commune sans tenir compte de ses protestations, et la fit marcher d'un pas rapide le long des couloirs. Puis il s'arrêta devant le passage secret menant à la Salle sur Demande, et pénétra rapidement dans la pièce en tenant fermement Pansy sous son bras.
— Draco, mais qu'est-ce que…
La jeune fille s'interrompit brusquement, consciente de sa bévue.
— Nous y voilà, gronda Malefoy. Draco !
— Je peux tout expliquer…
— Tu as intérêt, oui ! Comment se fait-il que tu me protèges en permanence, et surtout… que tu connaisses mon nom !
La Serpentarde resta muette quelques instants, puis sans répondre elle plongea sa main à l'intérieur de sa poche. Draco l'observait sans comprendre. Elle finit par en extirper une vieille photographie, qu'elle tendit à Malefoy d'un geste lent. Le Serpentard se pencha sur l'image et découvrit une jeune fille brune, âgée d'une quinzaine d'années, le rire malicieux et les yeux d'un vert translucide.
— Qui est-ce ? demanda-t-il sèchement.
La Serpentard baissa les yeux. Puis elle les releva timidement et fixa Draco sans ciller.
— C'est moi. Ou plutôt… c'était moi.
— Tu veux dire que…
— Je suis un agent de l'Ordre, Draco. Comme toi, j'ai subi une transformation physique et identitaire. On m'a désignée pour t'aider dans ta tâche. Tu n'étais pas censé le savoir, mais ma couverture n'a pas tenu très longtemps… Sans doute ne devais-je pas connaître assez bien Pansy, soupira-t-elle.
— Et qui es-tu ?
— Katharine Seymour, une Serdaigle de septième année qui a officiellement rejoint ses parents en Nouvelle-Zélande. J'ai dû abandonner tous mes amis pour toi, Draco. Ne me regarde pas comme ça, je sais que tu n'as rien demandé ! Mais cela n'empêche pas…
La Serdaigle ne put finir sa phrase et fondit en larmes. Draco s'approcha doucement et la prit dans ses bras, la berçant tendrement.
— Oui, je sais combien c'est dur. Je suis dans la même situation que toi, tu te rappelles ?
— Ou… Oui. Mais, c'est juste que… à Serpentard… j'ai l'impression d'être une étrangère… je fais semblant de connaître tout le monde, et ne connais personne… j'ai toujours peur de commettre une erreur… et la façon dont tu m'as démasquée… si tu n'étais pas le seul…
— Allons, allons, calme-toi, murmura Draco. Je suis certain que personne d'autre ne t'a reconnue. Mon intelligence est très supérieure à la moyenne, tu ne le savais pas ?
Kate rit doucement à travers ses larmes, tandis que Draco poursuivait.
— Et pour t'éviter une bévue, je vais tout te dire sur Pansy. C'est que je la connais très bien, tu sais ? Elle n'a pas arrêté de me coller depuis la première année, jusqu'à l'été dernier ! J'ai d'ailleurs été très vexé quand tu t'es mise à simuler un amour fou pour Alexander Osborne !
Cette fois, la Serdaigle rit franchement.
— Bon, alors tout d'abord Pansy commence souvent ses phrases par « Des fois… »…
La conversation entre les deux adolescents dura jusqu'à très tard dans la nuit et c'est finalement vers cinq heures du matin que les deux Serpentards regagnèrent leur Salle Commune, épuisés mais ravis. Une amitié indestructible venait de naître.
Fin du cinquième chapitre.
Vous avez enfin l'explication du titre ! Et oui, Marie-Amélie, ton personnage vient de naître ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre, que j'ai pris personnellement beaucoup de plaisir à écrire ! Et j'attends vos reviews, bien sûr !
Bisous, Caraibos.
Réponses aux reviews :
Amelia Black : j'adore les reviewers enthousiastes ! tout d'abord merci pr tes quatre longues reviews ! ensuite pour répondre à ta question concernant alex, dumbledore n'a pas fait d'annonce officielle, et draco dit la même chose à tt le monde concernant sa nomination, ce que le directeur lui a dit de dire (cf début du chapitre) j'espère que c (assez ) clair. Et saul n'est autre que alastor maugrey bis ds le chap 2, c vrai que je ne l'avais pas dit explicitement ! bisous et à bientôt j'espère ! ps : si tu veux savoir qd je poste, inscris-toi sur où j'ai le même pseudo et les mêmes titres de fics, et inscris-moi sur ta « author alert watch list » !
Moony ! : Wow ! tu es une vraie fan ! (je rougis), merci bcp pr ta review, en fait le nom d'alex osborne vient d'un bouquin d'anglais que j'ai lu cette année et qui s'appelle « on the beach » je ne me souviens plus du nom de l'auteur, c'est peut-être ça… continuez à reviewer, surtout ! bisous !
Laure : bien sûr que je mets des suites ! je ne compte pas m'arrêter maintenant ! surtout que j'ai pas mal d'idées ds la tête…j'espère que cette suite t'a plu en tt cas, et à bientôt !
Lilice : j'espère moi aussi que ma fic sera « toujours aussi intéressante » par la suite ! merci bcp pr ta review qui m'a fait très plaisir et m'a bcp touchée ! bisous !
Lunder : Je n'ai pas décrit vraiment la tête d'Hermione, mais je crois que ce qu'elle a ressenti qd elle a appris qu'alex étair préfet en chef a été assez explicite ! je me suis bien marrée pour écrire cette scène, merci bcp pr ta review et à bientôt !
Zeeve lelula : j'espère que mon explication pour la nomination d'alex t'a convaincue ! en fait tt le monde croit qu'il était préfet en chef à durmstrang, et que des gens puissants le soutiennent, d'où sa nomination… qui fait bcp d'envieux. Et encore, l'entrevue avec mandelstan n'a pas encore eu lieu… looooool ! bisous !
Maamlily : alors ? heureuse ? j'espère que kate te plaît (mais normalement elle devrait , surtout par rapport à la suite… je me tais d'accord !) et alex est bien brun aux yeux bleus ! big bisous et à bientôt ma belle !
Sarouchka : mmmh… draco avec hermione, ou draco avec kate ?… non, ne t'inquiète pas, draco va bien finir avec hermione ! mais pas avt pas mal de péripéties bien sûr ! merci bcp et à bientôt j'espère !
Laeti : j'ai dû mal cpdre : tu veux une description détaillée de la garde robe d'alex ? t'es sûre que ça va laetitia ? bon on en reparle en cours… sinon merci bcp, et ne t'inkièt pas pr les chaussures, tu les auras pr lundi ! bisous !
Isaure : ça y est tu connais la suite… j'espère que tu aimes tjs autant et… et que tu me fais de la pub, qd même ! ah non ? t'en as pas fait ? sans blague… bon et bien je compte sur toit alors ! allez, trêve de plaisanteries, gros bisous !
Lily Evans 2004 (et pas 2005, c'est bien compris) : j'espère que tu as lu ma review pr hayden bloom, et que tu vas pdre en compte ce que je t'ai dit. Sinon je suis très flattée de ta review, même si je ne sais pas ce que ce très bons trucs signifie… enfin bon on va dire que c'était positif ! normalement là tu as dû cpdre dès le début ce dont je parlias, non ? c'était assez explicite qd meme ! bisous !
Et toujours merci au Saut de l'Ange (dont je suis une grande fan, d'ailleurs), dragonia, Isa-Syn, bloodymelou, bloomy19, LaskaMalfoy, chacha, cha (c'est pas possible, vous êtes jumeaux ?), Yunie, Loufoca et Mirabelle P pour leur review !