Disclaimer : Aucun personnage de cette histoire ne m'appartient, pourtant j'aimerais ça avoir Snape (Rogue). Tout est propriété de son auteur J.K. Rowlings. Merci et amusez-vous bien.

Note de l'auteur : Un gros merci à tous les reviewers, je ne m'attendais pas à autant de réponses. Je suis extrêmement flattée de savoir que mon histoire vous plais. Je m'excuse aussi d'avoir pris autant de temps à up dater mon histoire, mais j'étais en vacance j'attendais habituellement d'avoir un chapitre d'avance.

Chap. 4 : Seulement une semaine... !!

Sévérus, qui tenait toujours Hermione dans ses bras, venait d'arriver dans un endroit paradisiaque. Il regarda tout autour de lui et reconnu l'immense maison grise, située dans une immense vallée. Entourée de montagnes, de lacs et d'une merveilleuse chute de cent pieds, il était certain que cet endroit serait le plus sécuritaire du monde, sorciers ou moldus confondus. Après quelques secondes d'émerveillement, il se dirigea finalement vers la maison et entreprit d'ouvrir la porte, avec le mot de passe connu de la famille Rogue seulement.

En entrant dans la maison, il cru retourner en enfance durant l'époque où sa famille était encore au complet. Il se revoyait courant dans les corridors et entendant sa mère lui dire d'arrêter, son père lisant la Gazette du Sorcier dans l'immense chaise berçante en face du foyer.

Il venait de pénétrer dans la maison familiale, qu'il avait héritée à la mort de ses parents, pour la première fois en un peu plus de trente ans maintenant. La dernière fois qu'il était venu ici fut durant l'été avant son entrée à l'école de sorcellerie en tant qu'étudiant.

Chassant de sa tête les images lui rappelant sa défunte mère, Sévérus se dirigea vers l'étage pour y déposer Hermione dans une des chambres. C'était une magnifique pièce éclairée par 4 fenêtres décorées de rideaux en velours rouge, le lit à baldaquin était au centre de la pièce et recouvert d'un voile transparent. Il y avait longtemps que Sévérus n'avait pas ressenti autant d'émotion, la chambre de sa mère y était sûrement pour quelque chose. « Cette chambre va être parfaite pour elle » pensa-t-il, « une chambre de Griffondor ! »


Elle était au centre d'un gigantesque lit, les couvertures jusqu'au menton lorsqu'elle se réveilla. Le soleil pénétrait par les magnifiques fenêtres dignes de la grande salle de Poudlard et venait la réchauffer considérablement. Elle ouvrit les yeux et fit un tour d'horizon de la chambre où elle était couchée et remarqua la richesse de l'ameublement et sa ressemblance avec les chambres des Griffondors. On y retrouvait du rouge et or partout, du tapis à la tapisserie. Il y avait des tonnes de livres placés dans les étagères qui rejoignaient le plafond, et ce sur trois murs. On retrouvait également une armoire tout près du lit, dans laquelle Hermione pouvait voir quelques-uns de ces effets personnels, arrivés comme par magie.

À ce moment, son attention fut détournée du reste de la chambre vers son propre lit, sur lequel il y avait une courtepointe. La représentation sur celle-ci la prise par surprise, il s'agissait d'un griffon combattant un loup-garou. C'était pour le moins inattendu de retrouver ce genre de dessin dans cette chambre, bien sûr le griffon était à l'honneur, mais pourquoi avoir mis un loup-garou ? Hermione se rappelait que trop bien les évènements survenus dans sa troisième année avec les Professeurs Lupin et Rogue. « Le combat entre ces deux personnes aurait pu servir de modèle pour la courtepointe, mais le seul problème réside dans le fait que Rogue est un pur Serpentard et non un Griffondor ! » pensa-t-elle

Bien sûr, elle ne savait pas à quel endroit elle était, mais elle avait un pressentiment sur l'identité de la personne qui se trouvait avec elle dans cette maison, le Professeur Rogue. « Où est-il d'ailleurs? » dit-elle. Depuis les quelques minutes qu'elle était réveillée, aucun bruit n'avait pu trahir la présence de quelqu'un dans les environs. « À moins d'avoir une maison de 22 pièces, je ne vois pas où il pourrait être, autre qu'à l'extérieur. » C'est pourquoi elle entreprit de sortir du lit.

« Mais où sont mes vêtements ? » s'écria-t-elle. En retirant les couvertures elle s'était aperçue que son état vestimentaire avait été réduit à de simple sous-vêtements. Elle regarda alors au bout du lit et aperçu des lambeaux de chemise et de pantalon. En fait, il s'agissait des restes de ce qu'elle portait la journée de son enlèvement et avec tous les sorts qu'elle avait subit là-bas, il n'y avait plus grand-chose pour retenir le tout ensemble.

S'imaginant son professeur en train de la déshabiller pour la mettre au lit, Hermione fut envahie par une colère, comme elle seul sait les faire. Elle était furieuse contre lui, contre le fait qu'il aurait pu la voir pratiquement nue, mais elle se sentait surtout horriblement gênée face à cette idée. Elle bondit du lit pour aller s'habiller plus décemment et aller le rejoindre à l'extérieur, afin de lui dire ces quatre vérités, mais le tout s'avérait être une grossière erreur. Dès qu'elle mit les pieds par terre, la douleur se ranima plus forte que jamais, localisée principalement dans ses jambes. Elle s'écroula de tout son long sur le sol, et resta ainsi pendant quelques minutes le temps de reprendre ses esprits. À ce moment elle avait juste le goût de crier sa douleur, mais quelque chose l'empêchait, pas physiquement mais mentalement. « Et si je n'étais pas avec lui; si c'était quelqu'un d'autre qui m'avait sortie de ma prison; si cette chambre n'était qu'un leurre! » Elle se questionna ainsi, des larmes coulant sur ses joues prouvant son désespoir, jusqu'à ce qu'elle entende des pas dans le couloir.

Dès les premiers sons, tout semblait s'être arrêté pour voir qui allait faire son entrée dans la chambre. Hermione ne pensait plus, ne respirait plus et avait même l'impression que les oiseaux avaient cessé de chanter devant une telle intensité. Retenant son souffle, elle essuya les quelques larmes encore visibles sur ses joues pour ne pas paraître faible face à cet intrus. Espérant, pour une fois dans sa vie, voir son professeur de potion faire son entrée spectaculaire, de le voir habiller tout de noir, avec ses capes virevoltantes derrière lui et non de revoir cet face de serpent appartenant à Voldemort.

C'est donc en souhaitant voir Rogue faire son entrée que la porte s'ouvrit lentement, trop lentement au goût d'Hermione. Une mince silhouette commença à faire son apparition au travers de l'ouverture, elle était petite, et crochue si on peut parler ainsi d'une personne. Ce fut ensuite au tour d'une tête difforme de faire son entrée pour saluer la jeune femme encore assise sur le plancher. Une elfe de maison se tenait maintenant à côté d'Hermione pour lui venir en aide, après avoir entendu le bruit de sa chute, quelques minutes plus tôt.

« Est-ce que Miss va bien ? » demanda l'elfe en lui tendant une main afin de l'aider à se relever et à se repositionner sur le lit.

« Oui, merci ! J'ai tout simplement perdu le pied. » Expliqua Hermione. « Mais qui êtes-vous et où sommes-nous? »

« La Miss peut m'appeler Korry, et ici est chez mon Maître. »

« Parfait Korry, moi je m'appelle Hermione. Est-ce que je peux te demander le nom de ton Maître, Korry ? »

« Il s'agit du Maître Rogue, bien sûr! » répondit l'elfe, étonné par cette question, puisque la réponse semblait si évidente à ses yeux.

Un soupir de soulagement fut entendu car, enfin Hermione pouvait respirer librement. Elle était réellement sortie des cachots et elle se trouvait en sécurité avec le meilleur professeur de potion que Poudlard ait connu depuis les Fondateurs. Elle était en compagnie de Sévérus Rogue, l'homme le plus mystérieux et le plus intelligent qu'elle est jamais rencontrée. Et contrairement à toutes les autres élèves de l'école, Hermione le trouvait même un peu attirant avec son nez crochu, probablement causé par plusieurs fractures, ses cheveux noirs de jais et son regard si intense pouvant pénétrer l'esprit. Plusieurs secondes s'étaient passées depuis son retour dans le lit et Hermione était perdue dans ses pensées sur son professeur, se remémorant toutes les situations dans lesquelles elle avait été en sa présence.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle arriva à la conclusion qu'elle avait le béguin pour lui et ce peut-être depuis quelques années maintenant. Jamais de sa vie elle n'aurait imaginée devenir amoureuse d'un homme beaucoup plus âgé qu'elle et encore moins du professeur le plus détesté de tout Poudlard et ex-mangemort. Refoulant cette possibilité d'amour (s'il s'agissait bien de cela) elle regarda Korry qui avait commencé à sortir des vêtements de la penderie et qui entama de l'habiller.

Se doutant que la jeune Miss ne voudrait pas se faire voir dans cette tenue, Korry avait préparée quelques vêtements faciles à enfiler, comme une chemise et une jupe longue. La chemise était de couleur bleue nuit avec les manches bouffantes, comme à l'époque médiévale tandis que la jupe était totalement noire avec une série de boutons or faisant office d'ouverture. Hermione n'eut aucun problème à mettre la chemise, mais elle dû demander l'aide de Korry pour la jupe puisque ses jambes ne semblaient pas vouloir lever toutes seules.

Lorsqu'elle fut complètement habillée, Hermione n'avait qu'une seule demande, voir son professeur. Elle voulait savoir où ils étaient et comment s'était passé la bataille entre l'Ordre du Phénix et le clan de Voldemort. C'est donc Korry qui alla le chercher, après avoir installer la jeune Miss au lit.


Comme le pensait Hermione, Sévérus était à l'extérieur assis sur le gazon, en attendant qu'elle se réveille, et était installé confortablement, les genoux sous le menton, regardant la chute tomber dans le petit bassin tout près de la maison. Il repensait aux années qu'il avait passé ici avec sa famille et tous les bains qu'il avait pris dans ce bassin. Comme c'était bon.

Bien sûr, à cette époque Sévérus n'était guère plus aimé par les autres sorciers, qu'il ne l'est présentement par ses élèves, mais au moins il pouvait compter sur l'amour de sa mère. Sa mère, ..., une femme formidable, passionnée et attentionnée. Si seulement il avait pu trouver une femme aussi merveilleuse que sa mère, sa vie n'aurait probablement jamais été aussi triste et sombre. Cette femme aurait pu combler le manque d'amour causé par le départ hâtif de sa mère; sa mort avait été beaucoup plus tôt qu'il ne l'aurait voulu. En fait, il avait espéré l'avoir à ses côtés pour célébrer plusieurs choses, tel son mariage, une naissance et plusieurs autres, mais rien de tout cela n'allait arriver maintenant!

Sévérus était resté plongé longuement dans ses pensées sur sa mère, lorsque celles-ci divergèrent tranquillement sur son étudiante, sa nouvelle patiente. Cette jeune femme aux cheveux bruns bouclés, yeux marron et ses formes nouvellement développées. Oh oui, il les avait remarquées. Ses seins, ses fesses, tout! Il avait tout vu. Comment avait-il pu passé outre ses détails avant ? Pourquoi ne l'avait-il jamais vu sous cet angle, comme la femme qu'elle était devenue au fil du temps ? « Facile, c'est à cause de ses maudits uniformes de Griffondor et de ses robes trop amples, mais aussi parce qu'elle est encore ton étudiante et qu'elle ne reste encore qu'une enfant! » fit une voix dans la tête de Sévérus, sûrement celle de la raison.

Malgré la petite voix dans sa tête, il ne pouvait s'empêcher de revoir, en fermant les yeux, son corps couché dans le lit à l'étage. Il se revoyait en train de lui enlever ses vêtements pour la mettre au lit. Il avait commencé par sa chemise et avait découvert sa poitrine en plein développement. Sa peau semblait si douce, si jeune qu'il lui fallu toute ses volontés pour ne pas y toucher.

En lui laissant son soutien-gorge, il avait continué avec le pantalon ou plutôt ce qui en restait. Elle était maintenant en simples sous-vêtements et couché tout près, devant lui. Cela faisait une éternité qu'il avait été aussi proche d'une femme nue. L'appel des hormones masculines était presque semblable à celui de Voldemort lorsqu'il ralliait ses partisans, c'était presque impossible à résister. Il dû se dépêcher pour sortir de la chambre avant de succomber à l'envie. Jamais de sa vie, il n'aurait voulu faire de mal à une si jolie fille, surtout lorsqu'il la respectait autant qu'elle. Oui du respect, c'était bien cela qu'il éprouvait pour Hermione, mais à cela venait s'ajouter beaucoup plus. Pour son intelligence et sa loyauté, Sévérus avait appris à la respecter en silence. Personne ne devait savoir ce qu'il pensait réellement, c'est pourquoi il la maltraitait autant lors des cours. Toutefois, lorsqu'il l'injuriait s'était pour faire sortir d'elle sa pleine capacité d'apprentissage.

Mais depuis les récents évènements, Sévérus avait appris à connaître ses ambitions et son caractère explosif. Il avait même commencé à apprécier sa présence auprès de lui et ses conversations soutenues sur des sujets passionnants tel que potions et lectures moldues.

Repensant encore et encore à Hermione, il commença à s'inquiéter puisqu'il n'avait toujours pas reçu de nouvelles de la part de son elfe. Elle était supposée venir l'avertir lorsque la jeune femme se réveillerait et cela faisait maintenant près de 5 heures qu'elle était inconsciente. Normalement, la potion régénératrice aurait dû faire son effet il y a de cela 3 heures.

Au moment où il allait se lever pour aller jeter un coup d'œil dans la chambre d'Hermione, Sévérus vit arriver son elfe en courrant.

« Maître, Maître, la jeune Miss est réveillée et vous réclame!! » cria Korry, toute essoufflée à cause de sa course depuis la chambre.

Sévérus pensa mourir sous l'effet de cette nouvelle; son cœur venait de manquer un battement. Elle était réveillée. Jamais il aurait pensé être aussi heureux qu'en ce moment. « Se pourrait-il que notre cher Sévérus tienne vraiment à notre jeune femme! serait-il amoureux? » lança de nouveau la petite voix.


L'anticipation face à cette future rencontre venait de prendre possession d'Hermione. Elle était nerveuse comme une jeune fille amoureuse de son camarade de classe, mais cette fois-ci c'était différent, elle était amoureuse de son professeur. Elle devait donc contrôler ses pulsions pour ne pas paraître folle en face de lui car il lui dirait sûrement d'aller voir ailleurs.

Ailleurs, ..., mais qu'est-ce qu'il y avait ailleurs, à part lui, Harry et Ron. En fin bref, personne avec qui elle pouvait parler intelligemment des cours de la journée, des livres moldues, d'archéologie, et d'autre chose que de Quiddich. Non, il n'y avait personne d'autre que lui.

Peut-être cessera-t-il de me traiter de Miss-Je-Sais-Tout durant les classes si je lui avoue mon attirance? Non, impossible! Il devra encore garder sa couverture face aux élèves de Serpentard.

Elle continua de réfléchir ainsi plusieurs minutes avant d'entendre des bruits de pas précipités dans l'escalier. Il ne s'agissait pas de Korry, elle en était certaine puisque le bruit était beaucoup plus sourd. « Ah non, c'est lui! » pensa-t-elle.

Prenant à peine 2 secondes, Hermione s'était réinstallée dans le lit dans une position assise et se recouvrant les jambes avec la courtepointe. Elle prit le temps de se replacer, un tant soit peu, ses cheveux bruns en une petite queue de cheval et espérait le tout parfait. Elle voulait bien paraître aux yeux de Rogue, malgré la douleur qui résonnait dans son corps tout entier.

Lorsqu'elle le vit entrer dans la chambre, son air hautain et ses yeux fixés sur elle, elle cru mourir de honte. Elle était persuadée qu'il ne l'aimerait jamais, malgré toutes les choses qu'ils avaient accomplis ensemble au courant de la sixième année. Ils avaient travaillés sur l'élaboration de plusieurs potions régénératrices en prévision des combats futurs, et ils avaient eu de nombreuses occasions de parler durant le temps réglementaire pour la « cuisson » des potions. Même si leurs conversations n'allaient pas plus loin que : « est-ce que vous pensez que cette potion fonctionnera plus que l'autre? » Hermione avait réussi à découvrir un nouvel homme derrière le masque frigide du professeur.

Retournant au temps présent, elle regarda son professeur de haut en bas en le détaillant le plus qu'elle le pouvait sans se faire remarquer. Lorsqu'elle arriva au niveau de ses hanches, elle sentie ses joues prendre une teinte rougeâtre. Elle venait de remarquer la bosse dans son pantalon et elle ne pu faire autrement que de baisser les yeux.

De son côté, Sévérus n'avait pas eu l'audace de la regarder dans les yeux, ni ailleurs, il regardait intensément le plancher, comme pour trouver une imperfection quelconque. Cependant, il osa jeter un coup d'œil, au même moment où Hermione détournait son regard.

La tension était palpable et un certain inconfort s'installa entre les deux à savoir qui allait parler le premier. Ce fut Sévérus qui brisa le silence.

« J'ai su par Korry que vous étiez tombée du lit. Est-ce que vous vous sentez bien? Je pourrais vous donner une potion pour le mal si vous voulez. »

« Merci professeur, je crois que je vais en avoir de besoin. Cette jambe me fait souffrir. » Dit-elle en pointant la jambe droite. « J'ai l'impression qu'elle est brisée à plusieurs endroit, est-ce que vous avez une potions pour réparer les fractures avec vous? »

« Pas pour l'instant Miss Granger, mais je vais m'y mettre dès que je quitterai votre chambre. Au fait, Korry m'a dit que vous vouliez me parler de quelque chose d'important, je vous écoute. »

Sur ce, Sévérus vint s'asseoir au bord du lit pour écouter son élève et effleura intentionnellement la main d'Hermione. Il senti une décharge électrique le parcourir et cru remarquer le frison passer dans le corps de la jeune brunette également. Une hallucination, c'est sûrement cela, pensa-t-il.

Alors qu'elle reprenait son calme intérieur, Hermione réfléchissait à tout ce qu'elle voulait savoir et avec quoi commencer. Elle se décida alors,

« Pour commencer, professeur, je voudrais savoir, puisque nous sommes que tous les deux pour encore une semaine, si nous étions obligé de nous vouvoyés? Bien sûr, lors de notre retour à Poudlard je ferai comme si rien ne s'était passé et vous appellerai Professeur ou Monsieur, mais pour l'instant je crois que notre relation pourrait être plus calme et aimable. Qu'en pensez-vous? »

« Je pensais que tu ne me le demanderais jamais, Hermione. J'espérais depuis longtemps avoir une conversation civilisée avec toi et sans formalités. Toutefois, la seule chose que j'aurais à ajouter, serait que nous pourrons continuer à se parler amicalement à notre retour à Poudlard, lorsque nous serons seul. Qu'en dis-tu?

Hermione parut surprise par l'entrain que son professeur exprimait face à la possibilité de se parler sans le vouvoiement.

« Parfait Sévérus, j'accepte ta proposition! » dit-elle en le fixant droit dans les yeux.

Après un long moment à se regarder de cette façon, ils s'aperçurent, chacun leur tour, du malaise qui s'installait comme la gêne devant l'évidence. Leurs yeux se parlaient comme jamais ils ne l'avaient fait. Ils reflétaient leurs sentiments qu'ils avaient si ardûment essayés de cacher à l'autre et à eux-mêmes. Ils détournèrent au même moment le regard et rougirent énormément.

Ne voulant pas paraître plus ridicule qu'il se croyait, Sévérus se leva et s'installa sur le bord de la fenêtre, la plus proche du lit quand même, et ferma les yeux. Hermione aurait tellement voulue aller le rejoindre mais elle savait que ses jambes ne lui permettraient pas. Elle reprit donc la parole, mal à l'aise.

« Tu sais, j'aurais jamais pensée éprouver ce genre de chose pour toi auparavant. Le plus bizarre dans cette histoire est que je ne l'ai réalisé que très récemment. Mais mes sentiments proviennent de bien plus loin que le début de l'été, crois-moi, en fait, je t'aime depuis presque un an maintenant ou peut-être deux. Le plus surprenant pour moi est d'avoir réalisé que tu éprouves la même chose pour moi! »

Pendant qu'elle parlait, Sévérus avait tourné la tête vers elle, mais n'avait toujours pas ouvert les yeux de peur de rencontrer son regard. Après s'être refait à l'idée de ses propres sentiments pour elle, il revint s'asseoir sur le lit, plus près d'elle que la dernière fois. Il garda la tête penchée et les mains jointes se serrant nerveusement. Il se sentait si ridicule qu'il n'osait parler.

« Tu sais, je pense que nous n'avons pas à nous sentir gênés ou ridicule, ce sont des sentiments normaux. Alors je t'en pris, regarde-moi!! » supplia-t-elle.

Sur ce il ne bougea pas plus. Elle dû faire des pieds et des mains pour s'approcher de lui et prendre son visage dans ses mains. Elle voulait l'obliger à la regarder, mais il l'évitait toujours, regardant par-dessus sa tête, ou à côté. Mais il se décida enfin à lui parler.

« Je ne peux pas Hermione, je ne peux plus te regarder comprends-tu. J'ai tellement honte de moi, je ne pensais jamais que j'aurais l'occasion de te l'avouer. Tu sais, ton intelligence, ta beauté et ton caractère m'ont séduit il y a de ça si longtemps que j'avais tout refoulé depuis. Je ne voulais pas te faire peur avec l'amour que j'éprouvais pour toi et que j'éprouve toujours. Les différences entre nous sont si présentes que j'avais jamais espéré me faire aimer en retour par une femme aussi spéciale que toi. Mais maintenant que je sais pour toi, pour ton amour, je ne sais plus comment réagir. T'imagines Hermione, le directeur des Serpentards qui ne sait plus quoi faire! Une grande partie de moi voudrait t'embrasser dans la seconde qui suit, mais l'autre partie me dit que ce ne serait pas correct. Je suis ton professeur et toi mon étudiante pour encore une année à Poudlard. Tu imagines comment nos vies seraient perturbées durant l'école et personne n'acceptera notre relation. »

Il avait toujours le visage enfouit dans les mains d'Hermione mais son regard était maintenant dans le sien. Elle le regardait attentivement durant tout son discours et lorsqu'il eut finit, elle s'approcha de lui et déposa un doux baiser sur ses lèvres.

« Je n'ai pas peur de leur réaction Sévérus, car ils ne sont pas obliger de savoir. Nous aurons juste à garder le secret pour un an, et comparativement à l'attente que nous avons subie, chacun de notre côté, ce n'est pas si long » lui dit-elle toute confiante de son plan.

« Hermione, mon amour, tu as encore raison. Nous aurons juste à nous voir en cachette. Le seul problème c'est que mon caractère en général va avoir changé. J'ai enfin trouvé la femme que j'aime et puisque je n'ai pas l'intention de te faire souffrir, je vais avoir de la misère à ne pas te sourire lorsque je vais te voir dans les couloirs ou dans la grande salle. J'ai d'ailleurs eu toutes les misères du monde à me contrôler lorsque j'ai vu toutes les blessures que ces andouilles t'avaient fait subir. J'ai cru mourir en te voyant si faible et je ne savais toujours pas pourquoi. Maintenant je sais et je ne laisserai plus rien de grave t'arriver. » Il s'approcha d'elle et à son tour vint déposer un baisé, tendre et passionné.

Leur baisé s'enflamma très rapidement et Sévérus se retrouva rapidement couché à ses côtés. Il s'accrochait à ses lèvres ne voulant pas se séparer d'elle. Soudainement, un cri de souffrance sorti de la bouche de sa bien-aimée. Alarmé et inquiet, il se recula et remarqua le visage crispé d'Hermione.

« Qu'est-ce qu'il y a mon amour, je t'ai fais mal?! demanda-t-il

« Non, non, ce n'est pas de ta faute, ce sont mes jambes qui me font souffrir. » dit-elle en pointant vers celles-ci. « Est-ce que tu aurais la gentillesse d'aller me chercher quelque chose pour la douleur? Et nous pourrons reprendre là où nous en étions,... mais après avoir parlé de cette maison et de la bataille. » Elle avait terminée sa phrase avec toute la sincérité qu'elle avait pu trouver sous l'excitation du moment.

« D'accord ! » ce mot fut prononcé, beaucoup plus par résignation que par choix, mais sachant qu'elle était encore fragile, il ne voulait pas la brusquer à faire quoique se soit. « Et lorsque je reviens, nous parlerons, si c'est ce que tu veux réellement. » Et il parti chercher un flacon de potion calmante et régénératrice.


Lorsqu'elle eu fini de boire la potion que Sévérus lui avait apporté, elle s'installa confortablement dans ses bras et il commença à lui expliquer la bataille, enfin, tout ce qu'il savait.

Il lui raconta tous sur les sorts qui l'avaient frappée à leur sortie de la chambre, dans les cachots de Voldemort. Le moment où elle était tombée dans les pommes et lorsqu'il la prit dans ses bras pour sortir du manoir. Il lui décrit également le sort que Dumbledore jeta à Bellatrix Lestrange et la chute de celle-ci sur la pierre. Il lui épargna les détails sur l'état de la femme après sa chute, mais il vit qu'elle était totalement heureuse de savoir que cette folle était partie pour toujours. Il lui expliqua également que le combat était loin d'être fini lorsqu'il avait décidé d'apparaître à l'endroit où ils étaient présentement. Il ne savait donc pas l'issue du combat, ni s'il y avait eu d'autres blessés ou morts. Lorsqu'il fut rendu à lui raconter leur arrivée ici, il hésita. Il ne savait pas s'il devait lui avouer que c'était lui qui l'avait déshabillé ou prétendre que c'était Korry.

Hermione nota alors qu'il prenait beaucoup de temps pour arriver à l'histoire de cette maison, comme s'il n'osait pas continuer son récit. Elle se retourna alors pour le regarder et elle lui dit tout bas qu'elle savait.

« Tu sais quoi? » demanda-t-il intrigué.

« Je sais que c'est toi qui m'a mis dans ce magnifique lit, je sais également que c'est toi qui m'a déshabillée. » essaya-t-elle, pas certaine de ses affirmations.

Et bien voilà... elle l'avait découvert. Ils avaient rougis en même temps, pour la deuxième fois de la journée. L'une pour signifier sa gêne face à sa nudité, et l'autre pour montrer sa culpabilité. Elle se repositionna dans ses bras et s'installa pour écouter le reste de l'histoire qui ne tarda pas à venir.

« Maintenant que tu connais la vérité sur les circonstances de ton arrivée ici, je crois que je vais t'expliquer mon choix pour cet endroit. Tu vois, cette maison a appartenue à la famille Rogue depuis plusieurs générations et à la mort de mes parents, j'en ai hérité. Et ce qui fait de cet endroit le plus sécuritaire pour nous deux c'est son secret. Cette maison ne peut être accédée que par un membre de la famille Rogue ou son invité. Donc personne, pas même Dumbledore pourrait nous trouver ici. »

« J'ai vécu ici toute mon enfance, avec ma mère et mon père. Celui-ci ne s'intéressait pas vraiment à moi, mais essayait toujours de me montrer à être fort face à l'adversité, tout le contraire d'un Serpentard à vrai dire. En résumé, il était tout le contraire de ma mère, elle était aimante et douce tout comme toi, comme une vraie Griffondor! »

Il fit une pause lorsqu'il senti Hermione se figer mais il décida de continuer.

« Et oui mon amour, tu as bien compris, ma mère était une Griffondor. Nous sommes présentement dans sa chambre. Elle aurait été tellement contente faire ta connaissance. » expliqua-t-il avec une voix douce et sobre, à travers laquelle on pouvait discerner de la peine.

« Sévérus? »

« Oui, mon amour... »

« Je sais que ce que je vais te demander est très personnel, mais j'aimerais savoir comment tes parents sont décédés. Bien sûr, si tu ne veux pas répondre c'est ton choix et je te comprendrais, mais tu sembles si triste lorsque tu parles de ta mère! J'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose d'affreux dont tu as été témoin et qu'à cause de cela tu t'es tourné vers la solitude. Est-ce que j'ai tord? » Elle était triste pour lui et voulais savoir pourquoi il était devenu l'homme mystérieux qu'il est maintenant.

« Je vais te le dire si tu le désires. Nous étions durant l'été de mes 11 ans et j'allais faire mon entrée à l'école Poudlard en septembre. C'était une journée où il faisait très chaud et mes parents avaient décidés d'aller se balader sur le chemin de Traverse, me laissant seul à la maison. À l'heure du souper, lorsque j'ai remarqué qu'ils ne revenaient pas, j'ai été faire un tour pour essayer de les retrouver. Une fois arrivé au Chaudron Baveur, il semblait que tout le monde était agité, plus qu'à l'habitude à l'approche de la rentrée. Ils parlaient tous très fort et se dépêchaient vers les lieux d'un accident. J'ai donc décidé de les suivre et lorsque tout le monde était arrêté, formant un rond, je me suis faufilé jusqu'au centre pour découvrir les corps de mon père et de ma mère. » Il ferma les yeux sous la douleur du souvenir et reprit, sentant une main réconfortante sur son bras.

« Tous le monde semblait dire qu'il s'agissait d'un simple accident, mais je n'étais pas convaincu. Mes parents étaient des sorciers très puissants et ils étaient respectés par toute la communauté pour leur engagement dans la lutte contre les loups-garous. Mais une seule personne ne les aimait pas et il s'agissait de mon oncle.

« Le frère de mon père, lors d'une chasse, avait réussi à tuer un loup-garou, mais celui-ci l'avait mordu juste avant son décès, emportez par l'adrénaline. Il passait donc du « chasseur » au « chassé » par sa propre famille. Alors, cette journée-là, je présume que mes parents sont tombés face à face avec lui, sans savoir qu'il était devenu une bête, et il n'a pas attendu la nuit pour les attaquer. Je n'ai jamais eu de preuves conséquentes, mais lorsque je revois le visage de mes parents figés par la peur, je me dis que la seule personne qui était capable de jeter ce sort Impardonnable sur eux était lui. » Il inspira profondément et se concentra pour continuer.

« Grâce à la mort précipité de mes parents, je nourrissais une rage sans borne pour mon oncle. C'est, je crois, la raison pour laquelle j'ai été envoyé à Serpentard. J'avais envie de connaître le pouvoir pour tuer le responsable de mon chagrin. Durant les sept années passées à Poudlard, j'ai mis de côté les amitiés et les amours pour me concentrer pleinement sur mes études. Je voulais être le plus fort! Et j'ai réussi, mais trop tard. Juste avant la fin de ma septième année, j'ai appris la mort de mon oncle aux mains de Dumbledore. Mon oncle s'était aventuré sur le terrain de Poudlard le soir de pleine lune et Dumbledore l'avait tué pour protéger les élèves de l'école. C'est à ce moment que ma rage s'est agrandie au lieu de s'éteindre, car je venais d'entrer dans le cercle des Mangemorts, pour approfondir mes connaissances dans la magie noire, afin de rendre ma vengeance encore plus délectable. Je sais, c'était stupide d'avoir pensé ça pendant toutes ces années, mais mes parents me manquaient tellement. Je voulais lui faire payer le plein prix! » À ce moment Hermione entendit les sanglots de l'homme sur lequel elle était blottie. Sévérus pleurait.

Ne sachant pas quoi faire pour le consoler, elle lui dit à l'oreille qu'elle l'aimait et l'embrassa tout doucement. Il arrêta tranquillement ses sanglots et répondit de plus en plus aux baisés de sa bien-aimée. Il s'arrêta quelques instant et lui dit tout bas.

« Peu de temps après, j'ai été voir Dumbledore pour devenir espion. La motivation n'y était plus et les crimes envers les moldus ne me plaisaient pas. En plus, je venais d'avoir la preuve que le bien peut tout faire contre le mal! » Et il se blottit de nouveau contre elle et ils s'endormirent ainsi.


Lorsqu'il se réveilla, il faisait nuit et Hermione dormait toujours paisiblement. Ne voulant pas la réveiller, il se glissa tout doucement hors du lit et se dirigea vers sa chambre lorsqu'un mouvement dans le lit le fit se retourner. Elle s'était réveillée et son regard demandait pourquoi il partait.

« Rendors toi mon amour, je reviens te voir demain matin. » chuchota-t-il. « Je vais préparer la potion pour ta jambe. »

« D'accord, mais ne tarde pas trop, j'ai froid sans toi à côté de moi! » dit-elle avec un grand sourire.

« Ne t'inquiète pas, ce ne sera pas long. C'est juste que je veux que ta jambe soit guérie le plus tôt possible pour t'amener visiter le reste de la maison et l'extérieur. »

Sur ce, il sorti de la chambre, laissant Hermione seule. Il est si attentionné et doux, j'aimerais rester avec lui pour toujours mais pour l'instant nous n'avons qu'une seule semaine avant d'être séparés par les obligations de l'école.


Et voilà un autre chapitre de terminée. Désolé, il n'y avait pas beaucoup d'actions entre les 2 perso, mais j'avais beaucoup de choses à dire et ça prit beaucoup de temps... alors l'action sera dans le prochain chapitre.