Disclaimer: Je ne possède pas Naruto. Monsieur Kishimoto mangaka résidant au Japon oui, ça paraît quand même plus normal.
Plus que trois chapitres avant la fin de cette fic! Je pars en vacances et ne pourrait pas travailler sur ces trois derniers chapitres avant un petit moment. J'en suis désolée.
J'aime beaucoup ce chapitre. J'espère que vous aussi l'aimerez. Bonne Lecture.
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Chapitre 17 : La mission.
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"Je sais que les deux mois ne sont pas encore écoulés, je suis désolé, mais nous avons vraiment besoin de toi, Kakashi."
"Je comprends, Hokage-sama."
"Bien, tu pars demain à 06h00."
"A vos ordres."
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"Une mission?"
Le mouvement rapide du couteau sur le chou cessa.
"Je pars demain à six heures du matin."
Iruka se retourna.
"Mais... Mais les deux mois ne sont pas encore finis..."
"Ils ont besoin de moi..."
Iruka revint à sa cuisine pour cacher son trouble.
"Bien sûr, je comprends."
Deux mains chaudement confortables glissèrent le long de son dos.
"Je serais de retour dans une semaine tout au plus."
Iruka se laissa aller contre le jounin.
"Ce soir sera notre dernière nuit avant un petit moment, ça te dirait de..."
"Pervers!"
Faussement outré, Iruka repoussa Kakashi d'un coup de fesses.
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"Une mission!"
Les yeux des enfants étaient démesurément ouverts. Les baguettes et le repas pour l'instant oubliés.
"Je pars demain."
"Ce sera dangereux?" demanda Naruto les yeux brillant de curiosité et d'espoir.
"J'en sais rien, on verra bien."
"C'est quel genre de mission? Aller retrouver un trésor? Protéger une princesse? Tuer des bandits?"
Kakashi sourit à ses enfants.
"Les missions d'un shinobis sont top secret! Donc vous ne saurez rien."
"Mais, Kakashi..." geignit Naruto.
"Mange tes poivrons au lieu d'embêter Kakashi." lui dit Iruka, le ramenant à son repas.
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Malgré tous les efforts de Kakashi, Iruka se réveilla peu après que ce dernier ait quitté le lit. Pendant que le jounin se douchait il prépara le petit déjeuner dans un état encore comateux typique des hautes heures du matin. Au moins, il ne pensait à rien pendant ce temps là. Kakashi mangea en silence pendant qu'Iruka finissait de lui préparer un léger bento.
"Reviens vite."
"Ne t'inquiète pas pour moi."
Un dernier baiser et Kakashi parti pour sa mission, laissant derrière lui sa maison en silence.
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Le premier jour se passa sans encombre et sans évènements. Iruka s'occupa des enfants comme à l'accoutumée. Il les emmena au parc, les fit manger, leur fit faire la sieste, les fit prendre un bain, prépara le dîner... Il trouva un peu étrange la place vide du jounin en face de lui mais n'y prêta pas vraiment attention.
Il prit conscience de l'absence de Kakashi cette nuit là en se glissant dans son lit. Le lit était extrêmement grand et froid en l'absence de son amant. Il mit une bonne heure avant de trouver une position confortable pour dormir.
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Très vite, l'absence du jounin devint de plus en plus pesante. L'heure de la sieste était incroyablement solitaire. La maison était silencieuse comme un tombeau et Iruka sentait un vide encore plus grand. Mais le pire était le grand lit vide et froid qui l'attendait chaque soir et il ne pouvait s'empêcher chaque soir de penser à lui, de regretter sa chaleur et la douceur de sa peau, son odeur qui remplissait son monde alors qu'il se blottissait contre lui après l'amour...
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"Kakashi, mon éternel rival!"
Baignant dans un coucher de soleil étrange à deux heures de l'après-midi, Gai se tenait fièrement dressé dans la position de la grue blanche à aigrette sur tortue, position connue des plus fins connaisseurs du Kama-Sutra pour les bègues.
"Une fois de plus tu m'avais surpassé par la fougue de ton ardente jeunesse, mais oh, mon rival, j'ai juré de ne jamais me laisser distancer par toi et d'être toujours sur tes traces, prêt à bondir tel le fauve de jade pour te surpasser! Et une fois de plus, je te surpasserai! Venez là mes fils!"
Tel un lutin shooté à l'exta, Lee bondit auprès de son père adoptif.
"Je suis Rock Lee, le chaton de Jade de Konoha!"
Il y eut un moment de pause.
Gai se tourna vers la droite.
"C'est à toi," murmura-t-il.
"Mais..."
"Allez, ne fais pas attendre mon sempiternel rival!"
"Mais Gai-too-sama... Je dois vraiment..."
La voix était toute faible et d'ores et déjà Iruka sentit dans son coeur grandir une immense sympathie pour ce pauvre enfant.
Une silhouette verte sauta auprès de la tortue.
"Je... Je suis Neji, le chiot de Jade de Konoha!"
L'enfant à la pâleur presque maladive était rongé par le vermillon de la honte.
"Aha! Qu'en dis-tu, Kakashi! Moi aussi j'ai deux enfants à présent! Nous voilà de nouveau à égalité et..."
"Kakashi n'est pas là."
"Ah! Mon éternel rival, tu m'as encore eu!"
Iruka soupira quand il entendit les bruits de pas venant de l'escalier. Gai avait réussi à réveiller les garçons de leur sieste.
"Pourquoi n'entreriez-vous pas?"
Naruto et Sasuke regardèrent avec de grands yeux entrer Gai et ses enfants tous enroulés dans une tenue verte moulante.
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Les enfants s'étaient naturellement mis à jouer. Iruka était presque heureux que Gai soit passé, au moins il n'aurait plus à supporter le silence qui régnait dans la maison. Pour l'instant, les quatre jouaient à chat perché, ce qui avec de jeunes ninja donnait des choses assez acrobatiques.
"Il est en mission? Mais je croyais qu'il devait rester deux mois avec sa nouvelle famille? "
"Hokage-sama n'avait personne d'autre pour cette mission..."
Iruka soupira en sirotant son thé.
"Il est vrai que la situation est tendue..."
Le bol trembla dans les mains de l'enseignant.
"La situation?"
"Il semblerait que le Mizukage ait très envie de nous envahir et..."
Gai remarqua les phalanges blanches d'Iruka qui serraient convulsivement le bol.
"Euh... J'ai décidé d'adopter un autre enfant!"
Iruka accepta de changer de sujet.
"J'ai remarqué. Mais Neji a tout d'un Hyuga, comment..."
"Ce fut une lutte sans pitié contre une kunoichi à moitié folle! Figurez-vous que..."
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C'était donc ça que ressentaient toutes les épouses de Konoha? Cette patte griffue qui vous serrait le coeur sans jamais arrêter. Cette peur viscérale de fermer les yeux de peur de voir l'être aimé couché dans son sang. Cette terreur mêlée d'espoir qui vous secouait à chaque fois que quelqu'un sonnait à la porte.
Cela faisait une semaine et deux jours qu'il était parti. Il n'arrivait plus à fermer les yeux, il passait ses nuits à regarder les enfants dormir paisiblement. Bien sûr, il essayait de se raisonner. Kakashi était un professionnel et un génie. C'était normal qu'une mission prenne plus de temps que prévu. Kakashi avait l'habitude d'être en retard...
Rien ne marchait, la peur était toujours présente, tapie dans son coeur, à l'affût de la moindre brèche pour s'installer et paralyser tout son corps, tous ses gestes, toutes ses pensées. Seule la présence des enfants l'empêchait de penser à ce cauchemar qui le poursuivait jour et nuit. Quand il était avec eux, il savait cacher sa peur, il savait sourire, il savait encore jouer.
Il avait cru avoir une attaque quand hier il avait ouvert et vu le Hokage sur son pas de porte. Des images sanglantes étaient passées devant ses yeux, il avait dû se raccrocher aux montants de la porte pour ne pas s'écrouler. Heureusement le vieux singe lui avait dit que ce n'était qu'il ne faisait que venir voir les enfants. Kakashi n'était pas encore rentré, mais il n'y avait aucune raison de s'inquiéter.
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Iruka essayait de dormir. Une fois de plus. Mais il avait beau fermer les yeux et compter tous les shinobis qui passaient sur les branches, il ne trouvait pas le sommeil.
Il tendit l'oreille. Il avait l'impression d'avoir entendu un bruit...
Son coeur s'emballa. Quelqu'un venait d'ouvrir la porte d'entrée.
Il sauta de son lit et se précipita vers l'escalier. Il descendit les marches quatre à quatre et s'arrêta net.
Dans la pénombre, à moitié éclairé par la lune se tenait un shinobi vêtu de nuit et de lune.
"Kakashi..."
Il se précipita dans les bras du jounin. Comme un orage longtemps désiré, les larmes se mirent à couler sur les joues du chuunin alors qu'il enfouissait son visage dans la veste de son amant.
Kakashi laissa passer la tempête de larmes laissant échapper quelques grincements de douleur quand Iruka le serrait trop fort contre lui. Enfin la source se tarit, le monstre tapi dans le coeur d'Iruka disparut sous la présence chaude de son amant contre lui.
"Comment ça s'est passé?"
Honteux de ses larmes, le dauphin se dégagea des bras chauds.
"Mission banale, j'ai juste eu un petit accrochage avec une grosse sardine... Je suis revenu au village cet après-midi mais j'ai dû faire un petit tour par l'infirmerie. Rien de bien grave."
D'un geste fatigué, Kakashi retira sa veste et baissa son masque. Ils montèrent en silence les marches menant vers leur chambre. Kakashi s'arrêta devant la chambre des garçons et l'ouvrit. Les deux petits démons dormaient comme des petits anges. Kakashi embrassa ses fils.
« C'est la première fois que je ressens le besoin de rentrer quelque part après une mission » chuchota-t-il.
« Bienvenu à la maison, mon amour. »
Iruka l'enlaça.
« Je suis rentré. »
Silencieuses les larmes coulèrent sur le visage d'albâtre du génie.
Cette nuit là, alors qu'il s'apprêtait à étreindre les étoiles, Iruka cria pour la première fois ces mots qui étaient gravés dans son coeur: je t'aime Kakashi.