Disclaimer: Naruto ne m'appartient pas. Merci à M. Kishimoto.
Je m'excuse pour l'affreux retard qu'à subit ce chapitre. J'ai eu beaucoup de mal à le faire.
Nous nous approchons lentement de la fin. J'espère que cette fic ne vous déçoit pas trop.
Attention: ce chapitre est plein de yaoi et de sexe! Bonne lecture.
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Chapitre 18 : Maman
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Iruka se regardait dans le miroir. Une fois de plus. Il observait avec inquiétude son visage, se tournant sous tous les angles. Les grands yeux chocolat scrutaient chacun de ses traits. C'était devenu une habitude, presque une obsession. Il ne pouvait plus passer devant un miroir sans s'arrêter avec angoisse.
Est-ce que ses traits...
Etaient-ce ses manières...
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C'était une journée normale pour Iruka Umino, le professeur le plus gentil et le plus stable de Konoha.
Il avait préparé le petit déjeuner, avait lavé la vaisselle pendant que la machine tournait, avait étendu le linge au milieu des jeux et des cris des enfants, il avait fait le déjeuner. Après la sieste il avait dû s'occuper des bobos de Naruto qui n'avait rien trouvé de plus intéressant à faire que de jouer au loup avec Kiba, se récoltant moult griffures et égratignures et même si il savait que le Kyûbi soignait tous les maux physiques de Naruto il préférait toujours désinfecter. Et après avoir joué les infirmières il fallait préparer le dîner de son étrange famille.
"Iruka est-ce que Chouji et Shikamaru peuvent rester manger avec nous?"
"Iruka, y a encore une tortue bizarre à la porte... Oh, tonton Gai..."
"Iruka, Chouji veut pas m'aider à mettre la table."
"Merci de nous inviter à dîner, Iruka."
"Iruka-san... Naruto et Lee sont en train de se battre dans le salon..."
"Iruka, il m'a piqué ma part de gâteau!"
"C'était délicieux Iruka."
"Pourquoi est-ce qu'on aurait pas droit à un chien nous aussi, Iruka?"
Face à tout ça, le visage d'Iruka savait toujours garder sa sérénité et sa douceur.
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"Dis, Iruka, on est une famille?"
"Bien sûr; répliqua Iruka en levant les yeux de son petit déjeuner."
Le soleil baignait la cuisine, la journée promettait d'être superbe.
"Sasuke est mon grand frère, non?"
Iruka regarda son fils, ou voulait-il en venir?
"Evidemment."
"Alors..."
Son regard passa de Kakashi à Iruka.
"Lequel de vous deux est notre maman?"
La bouche d'Iruka s'ouvrit et se ferma silencieusement comme celle des poissons rouges dans leur aquarium.
Toute la partie visible du visage de Kakashi se plissa en un grand sourire.
"Je... je..."
Iruka continuait à faire des bulles dans son aquarium, complètement déstabilisé.
Naruto sourit.
"Moi je crois que je sais qui est notre maman."
Le sourire du renardeau blond se fit plus grand encore.
"Notre maman c'est ... Iruka!"
Et il se précipita dans les bras du dauphin.
Iruka était totalement figé, tétanisé.
Le visage confiant de Naruto se leva vers celui du chuunin, la lumière faisant briller plus intensément ces yeux d'un azur éclatant et pur.
"Maman!"
Iruka se sépara de l'enfant.
"Non... je..."
Ses mains tremblaient, ses mots lui manquaient, son cerveau s'était transformé en fromage blanc.
Le sourire toujours aux lèvres, Naruto fit un pas vers le dauphin tremblant.
"Maman!"
Le bruit de la gifle retentit dans la cuisine comme un boulet de canon tombant au milieu du salon par un tranquille après-midi de printemps.
Stoppé dans son élan, Naruto leva une main tremblante vers sa joue, son visage figé par la surprise et l'incrédulité.
L'horreur se peignit sur celui d'Iruka, drainant son visage de tout son sang. Il commença à reculer dans le silence de la cuisine puis fit demi-tour et courut jusqu'à sa chambre.
Tremblant il s'adossa contre la porte.
Dieux, qu'avait-il fait?
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Kakashi retrouva son amant en train de se taper la tête contre le mur. Fort, trop fort.
"Oy!"
Il écarta le mur de son précieux dauphin, remarquant au passage les gouttes vermeilles qui maculaient ce visage tant aimé. Les larmes coulaient sur les joues du dauphin. Kakashi ouvrit instinctivement les bras. Mais Iruka refusa le doux réconfort dont il était indigne.
Les larmes ruisselaient le long de son visage tandis qu'il se tournait vers le mur, loin de Kakashi et de sa gentillesse. Il était indigne... Il avait frappé un enfant. Il avait frappé Naruto!
Les larmes redoublèrent et Iruka se laissa tomber contre le mur, blotti dans l'ombre comme un animal blessé.
Avec délicatesse et fermeté, Kakashi s'empara du dauphin et le transporta vers le lit. Il laissa le temps aux tremblements de se calmer et aux sanglots de s'atténuer. Iruka était toujours lové contre lui, son visage caché dans les plis de ses vêtements, rongé par la honte.
Un coup timide résonna dans la chambre et la porte s'ouvrit lentement, peureusement. Les enfants marchaient craintivement, collés l'un à l'autre, comme pour se protéger.
"Iruka?"
La voix de Naruto habituellement claire comme un soleil était voilée et tremblante.
Iruka enfonça plus profondément la tête contre les vêtements de son amant. Il ne pouvait pas faire face à Naruto. Pas après ce qu'il lui avait fait. Pas après...
"Je suis désolé, Iruka!"
Une boule de peau dorée plus chaude et tendre que toutes les lumières du monde se précipita contre son torse et malgré toutes ses réticences, Iruka prit l'enfant dans ses bras.
"Je suis désolé. Iruka, je suis désolé."
Les larmes coulaient de nouveau sur les joues d'Iruka.
"Non, non, mon chéri, c'est moi qui suis désolé. Naruto, je suis désolé!"
Le dauphin et son fils étaient serrés l'un contre l'autre.
"Je... je n'ai jamais eu de maman..."
Le visage mouillé du renardeau émergea d'entre les plis de la chemise d'Iruka et d'immenses yeux bleus plus purs que la rosée matinale transpercèrent le coeur du chuunin.
"Mais je sais qu'elle devait être comme toi... Gentille et chaude..."
Les petits bras du blond serrèrent encore plus fort.
"Tu es ma maman, Iruka!"
Le coeur du dauphin enfla comme la marée.
"Oh! Naruto... "
Et Umino Iruka serra son fils dans ses bras en pleurant.
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Naruto avait encore migré dans le lit de Sasuke. Ils étaient mignons. Sourire aux lèvres, Iruka les regardait dormir depuis l'embrasure de la porte, la lumière du couloir venant doucement illuminer leurs visages paisibles. Encore une dure journée dans sa nouvelle vie de famille. Heureusement que la journée était finie.
"Iruka?"
Kakashi l'enlaça. Ses bras étaient chauds et rassurants.
"Il faut qu'on parle."
Ok, la journée éprouvante n'était pas finie.
La porte de la chambre se ferma doucement. Iruka s'assit sur le lit, le poids du monde soudain sur ses épaules.
"Qu'est-ce qui ne va pas, Iruka?"
Pourquoi fallait-il qu'il pose toujours les bonnes questions.
"Faut vraiment qu'on en parle?"
Kakashi s'approcha tel un féroce prédateur.
"Tu ne m'échapperas pas."
Iruka soupira. Kakashi était connu pour être têtu comme une mule. Il prit sa respiration.
"Est-ce que je suis efféminé?"
Kakashi s'arrêta, interloqué.
"Efféminé?"
"Je ressemble à une femme..."
Iruka tourna la tête, fixant son regard sur la nuit à travers la fenêtre.
"Une femme..."
Soudain, Kakashi éclata de rire.
"Quoi?"
Iruka était choqué et légèrement mécontent. Il était là, à raconter ses problèmes les plus intimes et... il se mettait à rire!
"Iruka regarde moi!"
Kakashi retira son masque en souriant.
"Je suis désolé de te décevoir mais... je crois que je suis beaucoup plus féminin que toi!"
Un rire hystérique naquit dans la gorge du dauphin qui s'écroula sur le lit, les larmes aux yeux.
"Ça va mieux?"
Kakashi avait profité des moments d'absence de son amant pour s'alléger de ses vêtements et s'installer confortablement sur le lit, c'est à dire qu'il s'était étiré de tout son long et avait pris une pose qu'il savait avantageuse. Les zygomatiques fatigués se mirent au repos alors que tout le sang de son corps affluait sur ses joues. Kakashi était... érotique, pur concentré de grâce et animalité. Et il le savait pertinemment.
"Alors, pourquoi croyais-tu être efféminé?"
La rougeur sur les joues du dauphin augmenta encore d'une teinte.
"Je... Tu... euh..."
"Quelle élocution."
"Cesttoujoursmoiquisuisendessous" expectora-t-il en un seul souffle.
"Oh!"
Le visage de Kakashi devint sérieux.
"Je suis la femme dans notre couple... et disons que je me sens pas très viril en ce moment et quand Naruto..."
"Shh..."
Kakashi posa un doigt sur les lèvres de son amant et l'attira contre lui.
"Est-ce que tu es en train de dire que tu voudrais être au-dessus?"
Il posa la main sur la braguette du chuunin et la chair brûlante d'Iruka pulsa en réponse.
"Je vais prendre ça pour un oui."
Ensemble ils se débarrassèrent de tout ce tissus qui se mettait en travers de leur chemin. Soudain, ils furent nus, tous les deux et Kakashi plongea ses yeux dépareillés dans les yeux sombres de son amant. Il se laissa aller sur le lit sans le quitter des yeux.
"Prends-moi, Iruka."
Il prit la main de son amant et introduisit deux doigts dans sa bouche. Iruka ferma les yeux, se laissant emporter par la sensation chaude et humide qui l'enveloppait. Le radiateur devait être cassé, il faisait beaucoup trop chaud dans cette chambre.
Iruka rouvrit les yeux et contempla le merveilleux spectacle sous ses yeux. Cet homme, son homme, complètement à sa merci, exposé et ouvert, ses hanches remuant lentement sur le lit dans un délicieux murmure de draps froissés. Il retira lentement ses doigts à présent dûment lubrifiés et s'installa, le coeur battant entre les cuisses blanches et musclées.
Tremblant comme un pèlerin atteignant l'autel, Iruka arriva au niveau du trou palpitant. Lentement il caressa la peau rose laissant une trace brillante autour de l'anneau de chair. De petits cris échappèrent au jounin. Un long frisson traversa l'échine d'Iruka et il pressa un doigt à l'entrée. Petit à petit une délicieuse chaleur l'engloba. Il gémit et commença à bouger à l'intérieur de son amant. Il rajouta un deuxième doigt et regarda le visage de Kakashi se contracter sous la montée du plaisir.
"Maintenant! Prends-moi maintenant."
Malgré le ton de sa phrase, ses yeux étaient suppliants et le sexe d'Iruka se réjouit à cette vue.
Souriant il se plaça à l'entrée et se laissa engloutir par la chaleur qui menaçait de le noyer. Dieux que c'était bon! Ses mains attrapèrent les draps comme pour se retenir de plonger plus vite, plus profond au sein de cette chaleur.
Puis, Kakashi se mit à bouger, attirant son amant plus loin, toujours plus loin. Et Iruka cessa de se retenir. Ses mains s'accrochèrent aux hanches de son partenaire, ses yeux se fixèrent dans les yeux vairons et il se mit en devoir de briser un solide lit de bois sous la force de son désir dévorant.
Les ongles de Kakashi lui labourèrent le dos au rythme de ses plongeons. La sueur parcourait leurs corps, les cris et gémissements se répercutaient sur les murs. La nuit s'était tue pour mieux profiter de la scène. Et soudain au milieu des vagues, triomphant, le dauphin se jeta au milieu des étoiles, laissant derrière lui une traînée d'étoiles.
