Disclaimer: L'univers chatoyant et exotique de Naruto ne m'appartient pas, veuillez saluer l'imagination débordante de Monsieur Kishimoto.
L'avant dernier chapitre! Je désespérai de l'écrire. Je remercie les surveillances de bac qui m'ont sortie de l'ornière scénaristique dans laquelle j'étais tombée.
Bonne Lecture.
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Chapitre 19 : Confiance.
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"Où sont-ils?"
L'infirmière leva les yeux avec colère. Elle était au milieu d'une terrifiante scène de massacre, et l'héroïne était sur le point de se faire dévorer vivante par une armée de goules sous les yeux de ses deux merveilleux amants le loup-garou trop beau et le vampire super classe! Qui osait la déranger?
Oh! Il y avait un charmant monsieur juste de l'autre côté du comptoir de réception. Et il avait l'air très préoccupé. Ça allait bien avec son teint mat et ses jolis yeux marron. L'infirmière prit son temps pour plaquer son plus beau sourire avant de s'occuper du charmant chuunin.
"Que puis-je pour vous?"
"JechercheUzumakiNaruto!"
Bon sang! Pouvait-on être plus lent que cette fichue bonne femme!
"Une minute, je vous prie..."
Battant des cils, elle passa en revue le registre des admissions.
"Uzumaki... Il est dans la chambre 203, puis-je faire quelq..."
Le charmant chuunin avait déjà disparu au fond du couloir.
Iruka savait pertinemment qu'on ne coure pas dans un hôpital. Mais par tous les Hokage, son fils était quelque part dans ce bâtiment, blessé, et rien qu'à cette pensée ses jambes ne pouvaient plus s'arrêter.
Il déboucha en trombe devant la chambre 203 et s'arrêta soudain comme un pantin à qui on a coupé les fils. L'inquiétude le paralysa. Kaori-san était arrivée dans la salle des profs et lui avait dit que Naruto était à l'hôpital, c'était tout. Qu'est-ce qui avait pu lui arriver?
Bon, sang, c'est pas le moment de te poser la question, imbécile! Pousse cette porte!
Iruka obéit à ses voix intérieures.
"Iruka!"
La voix heureuse de son fils aux cheveux de soleil retentit dans la chambre. Le petit lui tendit les bras depuis le lit où il était allongé, une de ses jambes plâtrée et accrochée par des fils au plafond.
D'un regard rapide, la mère poule chercha trace d'autres lésions sur le corps de son fils. Visiblement, il n'avait rien d'autre. Il poussa un soupir de soulagement.
"Comment ça va Naruto?"
Le dauphin déposa un baiser sur le front doux de son renardeau.
"Mieux" répondit-il en se frottant le visage contre la peau chaude de son aîné.
Ils restèrent un long moment blottis l'un contre l'autre, réconfortés, dans la chaleur de cette tendresse. La porte s'ouvrit, troublant ce moment de paix parfaite.
"Sasuke! Kakashi!"
"Yo!"
"On t'a ramené des fruits."
Sasuke posa le panier sur la table de nuit avant de monter sur le lit s'asseoir à côté de son frère.
Iruka se tourna vers le jounin.
"Qu'a dit le médecin?"
Kakashi vola un baiser à son amant avant de passer à des choses plus sérieuses.
"Fracture nette. Connaissant Naruto il devrait être remis d'ici une semaine. Mais le médecin veut le garder ici ce soir."
"Je reste avec Naruto ce soir" déclara Sasuke d'un ton qui n'acceptait aucun refus.
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A contrecœur, Iruka avait laissé ses fils à la garde des infirmières de l'hôpital, trop heureuses de pouvoir aider en quoi que ce soit les superbes ninjas charismatiques et incroyablement sexy qui s'étaient adressés à elles.
L'air de la soirée était électrique. La journée avait été chaude et humide, l'orage couvait sous le ciel de Konoha. Le soleil amorçait lentement sa chute à travers les nuages. Iruka et Kakashi marchaient côte à côte.
"Comment est-ce arrivé?"
La voix d'Iruka était très calme, très posée, comme si cette question avait été précieusement préparée à l'avance.
"Il est tombé d'un arbre."
"Comment est-il arrivé en haut d'un arbre puisque tu devais le surveiller?"
"Ah... Vois-tu..."
Kakashi se gratta l'arrière du crâne et offrit à son dauphin son sourire le plus sincère.
"Il y avait Michèle-san qui avait perdu son chat et..."
"Par tous les Hokage Kakashi! Est-ce que tu ne peux pas rester sérieux cinq minutes!"
Iruka était vraiment furieux. Son chakra s'emballait dans ses veines, enflant comme un raz-de-marée.
"Est-ce que tu te rends compte qu'il aurait pu se blesser gravement! Bordel, Kakashi, je te fais confiance et toi tu..."
"Non."
Le visage du jounin était illisible.
"Quoi non?"
"Tu ne me fais pas confiance."
"Comment ça je ne te fais pas confiance? Bien sûr que je te fais confiance, je te confierais ma vie!"
"Tu me fais confiance pour vous protéger sur un champ de bataille, mais tu ne me fais pas assez confiance pour laisser les enfants plus d'un jour seuls avec moi."
Une étincelle de douleur brilla fugitive comme une étoile dans l'oeil découvert du jounin.
"Je..."
"Pourquoi n'as-tu pas confiance en moi?"
La colère remplaça la douleur et il attrapa le bras de son dauphin, interdit.
"Pourquoi?"
"Comment est-ce que tu veux que j'aie confiance en toi si tu ne m'as jamais dit une seule fois que tu m'aimes..."
Iruka leva les mains à ses lèvres, ses grands yeux écarquillés d'horreur. Il ne voulait pas dire ça. Il ne voulait pas qu'il sache. Il ne...
Il prit la fuite alors qu'un éclair zébrait le ciel, suivit par le lointain roulement du tonnerre.
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Le soleil se couchait dans une débauche de rouge qui éclaboussait les nuages. Iruka cacha son visage entre ses bras. Bon sang, mais pourquoi avait-il dit ça...
"Iruka-sensei... C'est bien vous Iruka-sensei?"
L'enseignant baissa les yeux depuis le toit où il était perché et vit une petite vieille lui faire des grands signes.
"Qu'y a-t-il, Michèle-san?"
Qu'est-ce que cette femme pouvait bien lui vouloir? Pourquoi les gens ne le laissaient pas bouder tranquillement?
"Est-ce que vous pourrez remercier Kakashi-san pour moi?"
"Hein?" fit très finement l'instituteur.
"Il a été chercher ma minouche qui s'était enfuie. Et j'ai entendu dire que l'un de vos fils s'était cassé une jambe à cause de ça... "
Bon sang...
Iruka abandonna la petite vieille et partit vers un endroit où il savait qu'il pourrait trouver un semblant de solitude.
Mais même sur les augustes têtes de pierre des précédents Hokage, le cerveau d'Iruka ne le laissait pas en repos.
Imbécile! Imbécile! Imbécile!
Iruka frappait sa tête contre ses genoux au rythme de ses insultes.
Imbécile!
Il revoyait Kakashi malicieusement allongé à côté des enfants à l'heure de la sieste.
Imbécile!
Kakashi récupérant en riant Naruto qui hurlait comme un chaton du haut de son arbre parce qu'il n'arrivait plus à redescendre.
Imbécile!
Kakashi revenant plein de terre et de sourires d'un expédition au fin fond du jardin avec ses louveteaux.
Imbécile!
Kakashi lui souriant simplement, ses yeux mystérieux débordant de facétie et de tendresse.
Imbécile... Je ne suis qu'un imbécile.
Il ne faisait pas confiance à Kakashi... Il le savait. Alors que cet homme était prêt à tout pour sa famille, prêt à risquer sa vie, à changer ses habitudes, à rester toute une vie aux côtés d'une personne qu'il n'aimait pas...
Iruka refusait de faire confiance à Kakashi. Sciemment, en connaissance de cause. Il avait offert son corps et son esprit à cet homme mystérieux. Mais... Mais si il ne lui faisait pas confiance... S'il ne lui faisait pas confiance peut-être qu'il n'aurait pas si mal le jour où Kakashi s'en irait...
Stupide espoir, dérisoire barrière entre lui et un abandon complet de son être. Il avait l'impression que faire confiance à quelqu'un revenait à lui présenter son coeur sur un plateau pour être dévoré.
"Rien de tel que la tête d'augustes vieillards pour méditer en paix."
Un souffle de vent rapporta à Iruka l'odeur caractéristique de la pipe du Hokage. Il s'empressa de relever la tête.
"Hokage-sama?"
"Regarde à tes pieds, Iruka. Que vois-tu?"
Le chuunin baissa le regard. Le village était illuminé par les derniers rayons du soleil.
"Le village. Un soir paisible."
"Faux."
Le vieux singe tira sur sa pipe.
"Ca que tu vois à tes pieds c'est une famille. La famille de Konoha, avec ses joies, ses peines, ses querelles, ses jalousies. Une famille. Peu importe le temps, peu importent les épreuves, Konoha restera une famille. Sais-tu pourquoi?"
"Non."
"Parce que chacun ici est prêt à tout risquer pour cette famille."
Iruka sourit. Ce vieux chimpanzé était vraiment trop fort pour lui.
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Il poussa la porte de la chambre très doucement. Assis sur le lit, baigné par la faible lueur des premières étoiles, Kakashi regardait la nuit tomber lentement. Il entendit le dauphin entrer mais ne bougea pas.
Appliquant la méthode traditionnelle de ceux qui veulent se donner du courage, Iruka inspira longuement.
"Je suis désolé. J'ai confiance en toi, Kakashi Hatake."
Ça y est, il l'avait dit. Il avait exposé son coeur palpitant sur un plateau d'argent...
Inquiet il leva les yeux et rencontra le sourire éblouissant de son aîné.
"Moi aussi je t'aime, gros bêta..."
Cette nuit là, dans l'intimité de la chambre, de douces étoiles murmurèrent toute la nuit d'insatiables mots d'amour.
