Chapitre 2 : Matinée habituelle

Mais cette nuit ne fut pas différente des précédentes. Harry n'avait pas fait de cauchemar à propos de Sirius ou de Voldemort. Non, cette fois-ci, des milliers de parchemins volaient autour de lui dans tous les sens. Harry avait réussi à en saisir un et avait reconnu la lettre mystérieuse qu'il avait reçu avant de s'endormir. Mais lorsqu'il avait lu cette lettre, toutes les autres volaient dans sa direction. Il était en train d'étouffer au milieu de ces parchemins lorsqu'il se réveilla en sueur dans son lit.

Certes, ce rêve n'avait pas la même signification que ceux où il voyait Sirius ou Voldemort, ce rêve n'était pas réel… mai il avait quand même réussi à gâcher sa nuit.

Le jeune homme regarda sa montre : 8h30. Harry savait très bien qu'il ne dormirait plus maintenant. Il se leva donc, fit son lit puis s'habilla. Il décida ensuite de descendre prendre son petit déjeuner.

Lorsqu'il arriva dans la petite cuisine trop propre à son goût, les Dursley arrêtèrent de parler. Il y eut un moment de silence puis son oncle, sa tante et Dudley reprirent leurs activités. Les Dursley avaient changé d'attitude vis-à-vis d'Harry depuis leur discussion avec les membres de l'Ordre. Cette entrevue à la gare de King's Cross avait été courte mais dissuasive. En effet, maintenant Harry pouvait se déplacer à sa guise dans la maison, il pouvait sortir et rentrer à l'heure qu'il voulait. En fait, les Dursley n'osaient plus dire non à Harry. Ils savaient pertinemment que le jeune homme n'avait pas le droit d'utiliser la magie sur eux mais l'oncle Vernon et la tante Pétunia savaient aussi que certains amis de leur neveu le pouvaient en toute légalité. Les conditions de vie du jeune homme s'étaient donc grandement améliorées mais celui-ci n'en avait réellement profité que dans de rares moments. Un an auparavant, il se serait servi de cette liberté pour faire regretter à Dudley les nombreuses années de fuite qu'il lui avait fait subir mais, cet été, il était trop triste pour pense à quoi que se soit.

Harry était une fois de plus perdu dans ses pensées lorsque le téléphone sonna. L'oncle Vernon se leva t alla décrocher le combiné dans le petit salon. Pendant ce temps, le jeune homme but son chocolat chaud. Il s'apprêtait à retourner dans sa chambre lorsque son oncle qui venait de raccrocher l'appela.

« Miss Figg vient d'appeler. Elle a encore besoin de toi cet après-midi pour s'occuper de ses chats. Elle t'attend à 14h. »

L'oncle Vernon avait annoncé tout cela très rapidement et était retourné dans la cuisine. Depuis le début de l'été, il avait en effet évité toute confrontation avec Harry. Sans doute avait-il peur de contrarier son neveu et donc de s'attirer des ennuis.

Harry remonta dans sa chambre. L'été dernier, l'idée d'aller chez Miss Figg l'aurait particulièrement dérangé. En effet, il la considérait à l'époque comme une vieille femme un peu folle qui né pensait qu'à ses chats. Mais depuis ce fameux été, tout était différent. Il avait en effet découvert que sa voisine était une Cracmol. Elle était le seul lien avec le monde magique pendant les interminables étés d'Harry. Il passait de nombreux après-midi chez elle à s'entraîner à la magie. Bien entendu, les Dursley, qui n'étaient au courant de rien au sujet de Miss Figg, étaient persuadés qu'Harry aidait la vieille femme à entretenir sa maison.

Le jeune homme s'installe devant son bureau et décida de répondre à ses amis avant d'aller chez sa voisine. Il commença par la lettre pour Hermione.

« Chère Hermione,

J'ai bien reçu ta lettre et ton paquet et tout cela à temps !

J'aime beaucoup ton cadeau ! Peu de personnes peuvent se vanter d'avoir une robe de Quidditch de Bulgarie dédicacée par l'équipe au complet ! Remercie Viktor et ses coéquipiers de ma part s'il te plait !

A part cela, mes vacances ne se passent pas trop mal… Les Dursley ont changé d'attitude à mon égard depuis la discussion de la gare. Je peux maintenant sortir et rentrer quand je le veux. Je suis plus libre mais je dois avouer que je ne profite pas de cette liberté. La mort de Sniffle reste très douloureuse et je fais souvent des cauchemars. Mais ne t'inquiète pas pour moi Hermione, je pense que tout cela est parfaitement normal.

J'espère te revoir bientôt,

Amicalement,

Harry

PS : Hier soir j'ai reçu un parchemin très mystérieux. En effet, il n'y avait que « BON ANNIVERSAIRE HARRY POTTER » d'inscris. Ce n'était pas signé et il n'y avait même pas d'adresse sur l'enveloppe, juste mon nom. As-tu une idée de qui cette lettre peut venir ? »

Harry relut sa lettre. Il savait qu'Hermione allait s'inquiéter à propos de cette lettre mais tant pis … Lui-même y avait réfléchi une majeure partie de al matinée, avant de se lever. Il avait tout d'abord pensé à une blague de Draco Malefoy ou d'un autre fils de Mangemort. Mais en se souvenant de la haine qu'éprouvaient ces derniers à son égard à la fin de l'année, il se dit qu'il ne se serait sûrement pas arrêter à une simple lettre. Ils auraient signé et auraient peut-être même été capable d'y enfermer un mauvais sort. Or, ce parchemin était parfaitement inoffensif. Cela ne pouvait donc pas provenir d'eux…

Le jeune homme avait beaucoup réfléchi à cette histoire et avait même penser que Voldemort pouvait être à l'origine de ce courrier. Mais cette idée était encore plus saugrenue que la précédente… Voldemort avait autre chose à faire qu'envoyer des cartes d'anniversaire.

Harry était une fois de plus perdu dans ses pensées lorsqu'un hululement d'Hedwige le ramena à la réalité. Il se souvint alors qu'il lui restait deux lettres à écrire. Il prit donc un nouveau morceau de parchemin et commença sa nouvelle lettre, destinée à son meilleur ami.

« Cher Ron,

Je te remercie pour ta lettre et ton cadeau. Coq était très heureux et j'ai mis 5 minutes avant de pouvoir l'attraper mais bon, on ne peut pas lui en vouloir !

C'est génial que tu passes l'été au chemin de traverse ! Même si tu travailles, cela doit quand même être plus intéressant que la vie à Privet Drive !

Tu féliciteras tes frères : leurs nouvelles inventions sont toutes plus géniales les unes que les autres !

Sinon il n'y a pas grand-chose de nouveau à te raconter…. Mon oncle et ma tante ont décidé de m'ignorer, ce qui me permet de pouvoir sortir et rentrer aux heures que je veux. Mais je n'ai envie de rien faire en ce moment donc je n'en profite pas.

J'ai reçu un courrier mystérieux hier soir … Il y avait une enveloppe sans adresse, seulement mon nom était inscrit dessus… Et à l'intérieur il n'y avait qu'un petit bout de parchemin où il était écrit « BON ANNIVERSAIRE HARRY POTTER ». A ton avis, qui pourrait m'envoyer ce genre de courrier ?

Je ne sais pas quand nous pourrons nous revoir mais j'espère que cela arrivera bientôt !

Amicalement,

Harry »

Le jeune homme était content de cette lettre. Ron n'avait pas mentionné Sirius et Harry lui en était reconnaissant. Cela lui évitait de repenser à des choses encore trop douloureuses. Afin d'éviter de sombrer dans ses pensées une nouvelle fois, il prit un troisième morceau de parchemin pour répondre à son ami garde-chasse.

« Cher Hagrid,

Merci beaucoup pour votre lettre ! Je suis impatient de découvrir mon cadeau !

Tout se passe bien ici… La vie des moldus est très calme !

Vivement la rentrée que l'on se revoit !

A bientôt,

Harry »

Le jeune homme n'avait pas parlé à Hagrid de la mystérieuse lettre qu'il avait reçue la veille. Cela n'aurait servi qu'à attirer une nouvelle fois l'attention sur lui et Harry voulait éviter cela le plus possible.

Il prit les trois enveloppes, les confia à Hedwige en lui expliquant à qui elles étaient destinées. Il lui conseilla aussi d'apporter celle d'Hermione en dernier étant donné qu'elle était la plus éloignée. La chouette hulula pour montrer son approbation et s'envola par la fenêtre de la petite chambre.

Harry regarda l'heure : 10h30. Il lui restait un petite peu de temps … Il prit donc un de ses livres de cours et commença à le lire.

Le reste de la matinée se déroula sans problème. Harry descendit déjeuner vers 12h30. Le repas se passa dans le silence, comme la plupart du temps depuis le début de l'été.

Puis, aux alentours de 14h, le jeune homme se rendit chez Miss Figg en se demandant pourquoi elle avait demandé à le voir. Lorsque celle-ci lui ouvra la porte, un large sourire s'étalait sur son visage. Et lorsqu'elle fit entrer Harry dans le salon, celui-ci ne put retenir une exclamation d'étonnement en voyant qui y étaient présents…