Seeing
Love Dogs
Part 3
Il y avait approximativement trois cent miles d'Istanbul jusqu'en Grèce. Le tapis allait vite, mais trois cent miles restait toujours un long chemin à parcourir. J'en avais assez de la vue après une heure de voyage. Tout n'était que soleil trempé d'eau et des îles de temps à autre. Je vérifiais la carte sur le tapis et découvrais que nous étions au dessus de la mer Egée. De temps à autre, nous passions au dessus d'un navire de pêche et même une fois au dessus d'un bateau de croisière. Personne ne semblait remarquer le large tapis volant à travers le ciel, et à mon grand soulagement aucun missile ni hélicoptère n'étaient venus à notre poursuite, ce qui signifiait que quelque soit les protections que le tapis possédait, ils marchaient.
J'étais en train de rêver, pensivement, rongeant mentalement quelque chose qui m'avait ennuyé depuis deux jours. C'était Heero, bien, ce n'est pas lui. Ou pour être plus précis, c'était lui, c'était juste ce qu'il n'avait pas fait dernièrement.
Nous n'avions pas été ensemble depuis que j'étais revenu du passé. Ce qui pour moi faisait seulement trois jours environ. Malheureusement, pour lui, c'était cinq cent ans. Et donc, ces trois derniers jours, il avait flirté avec moi, avait volé quelques baisers de temps en temps, avait tenu ma main, une fois il m'avait même mis la main au fesses alors que nous marchions. Mais, ce n'était pas du sexe, et c'était là tout ce que je voulais, en grande partie parce que je le désirais encore comme un fou. Après l'avoir eu en moi presque chaque nuit pendant trois mois, le manque soudain était en train de me rendre fou.
Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi aussi soudainement, il ne voudrait pas être avec moi. Je veux dire, nous étions finalement égaux, ou du moins tout les deux Djinns. Peut-être qu'il était timide. Ceci, même si ça semblait étrange, avait une logique particulière. Ca faisait cinq cent ans pour lui après tout, peut-être qu'il était nerveux. Je souris doucement. Heero être nerveux ? Oui bien sûr. Je me demandais vaguement combien d'heures de voyage nous avions avant d'atteindre Athènes, et puis une partie sournoise de mon esprit se demanda si c'était assez long pour un peu de séduction.
Du coin de l'œil, je pouvais le voir regarder l'horizon, se demandant probablement si son ami était toujours à Athènes. Je me demandais quel sorte d'ami ça allait être. Peut-être que ce mystérieux ami était la raison pour laquelle il était brusquement si timide avec moi. Je m'en fichais malgré tout, qu'Heero le veuille ou non, il allait me faire l'amour, et ça allait être très bientôt. Cinq cent ans pouvait être long, mais mes trois jours semblaient encore plus longs.
J'étais toujours en train de me demander comment commencer ma séduction, quand Heero se releva et enleva sa robe.
« Hey, je croyais qu'on devait les garder. »
Il me lança un regard et sourit. « Pas pendant le vol et hors de vue de la terre. »
« Tu ne m'as jamais dit ça. » Il tourna le dos et s'étira, puis commença à retirer sa chemise.
Je regardais alors que ses muscles ondulaient dans un mouvement soyeux sur ses épaules et son dos. Le peau dorée était sans défaut et presque incandescente dans la lumière de cette fin d'après-midi. Il tourna légèrement, me présentant son profil, et commença lentement à descendre le zip de son pantalon. Je secouai la tête quand je réalisais qu'il était en train de se dévêtir.
« Heero ? » Il se tourna pour me faire face, le zip à mi-chemin. « Pourquoi te déshabilles-tu ? » Je me demandais s'il avait finalement décidé de faire quelque chose.
« Je pensais bronzer un peu sous le soleil. » Il sourit et fit descendre le zip le reste du chemin, sortant avec nonchalance de son pantalon et faisant apparaître une petite bouteille en verre dans sa main.
Ma bouche semblait un peu sèche alors je ne répondis pas. Au lieu de ça, mes yeux s'agrandirent légèrement alors qu'il s'étirait devant moi et commençait à huiler ses cuisses, ses mains bougeant vers son ventre, sa poitrine. Mes yeux suivirent alors que ses doigts et son corps devenaient glissants et brillants. Il me vint à l'esprit qu'il savait que je le voulais, tellement fort, je pouvais le sentir comme de l'eau de roche dans le fond de ma gorge devenue soudainement sèche comme un parchemin.
Je commençais à sentir le soleil frappant sur ma tête, la légère brise qui se glissait à travers les protections. Je pouvais sentir la mer Egée en dessous de nous avec une pointe de terre, et quelque soit ce dont il s'était enduit semblait exotique et épicé, et peut-être que c'était aussi bon à goûter.
Essayant de faire comme si mes yeux n'étaient pas collés à chacun de ses mouvements, je finis de retirer ma robe, la déposant près de moi. Mes doigts marchaient automatiquement, déboutonnant la large chemise que j'avais mise, enlevant le short. Finalement aussi nu qu'il l'était, je me penchais et tendis ma main. « Puis-je avoir un peu de cette huile, s'il te plait ? »
Il cilla, ses yeux à l'air lointain se focalisant. Se rendant compte de mon manque complet de vêtements son regard suivit mon corps d'un bout à l'autre, lentement. Un sourire qui était doux et féroce surgit sur ses lèvres.
J'humidifiais mes propres lèvres en regardant ce sourire paresseux, elles semblaient sèches. J'eus soudain trop chaud, réchauffé d'une manière incroyable par le soleil au dehors et encore plus chauffé par ce regard pénétrant à l'intérieur. Je cillai surpris quand je sentis de l'huile sur ma paume, j'avais oublié que j'en avais demandé.
Avalant ma salive, essayant de regagner ma voix, je plongeai mes doigts dans la mare d'huile recoupée dans ma main. Je levai la tête et rencontrai son regard. Sans y réfléchir, je murmurai « Est-ce que ça a un bon goût ? » et amenai délibérément mes doigts luisant d'huile à ma bouche, en le regardant.
Ses yeux s'agrandirent un moment puis se rétrécirent, le cobalt brillant fendant la lumière du soleil. Ce sourire malicieux s'étalait encore sur son visage alors qu'il s'approchait de moi. « Essayes-la »
Je hochai de la tête à ce léger défi, suçant un doigt entre mes lèvres, mes yeux devenant paresseux et à moitié clos sous autant de tension sexuelle. Sa bouche tressauta légèrement, sa langue léchant sa lèvre inférieure comme si elle me goûtait en train de goûter l'huile.
Elle était délicieuse, douce et épicée, chaude et sentant presque comme sa peau ambre. Nos yeux se rencontrèrent à nouveau, et je pouvais voir la chaleur qui était dans son regard aussi clairement que je pouvais sentir le soleil sur mon dos. Tout commençait à être distant mais aussi étrangement proche, comme les choses avaient tendance à devenir à ces moments là. A un moment je crus entendre le bruit de l'eau en dessous de nous, et à un autre, tout ce que je pouvais sentir était ce lourd regard rencontrant le mien. Le temps semblait démarrer et s'arrêter sans rythme ni raison, les couleurs devenaient éclatantes et brillantes, puis disparaissaient jusqu'à ce que tout ce que je vois soit lui, assis devant moi, souriant de ce lent et sexy sourire.
Je lui lançai un de mes propres sourires. « Qu'est ce qui t'as pris autant de temps ? »
Il savait exactement ce que je voulais dire, il s'approcha, jusqu'à ce qu'à peine quelques centimètres nous séparent. « J'ai pensé que je te laisserais demander cette fois. »
J'amenai la main qui retenait toujours l'huile au dessus de sa cuisse, laissant le liquide chaud glisser entre mes doigts pour se poser sur cette douce étendue de peau. « Je demande alors » je dis doucement, faisant courir mes doigts luisants sur sa hanche, les glissant au dessus de son estomac et puis autour de son dos, le pressant contre moi. « J'ai pensé que tu étais juste timide. »
Il retourna mon sourire alors que ses lèvres effleuraient à peine les miennes. Je sentais le soleil sur ma peau, et sa bouche, douce et sucrée. La brise changea, devenant légèrement plus forte, et sa bouche devint un peu moins gentille. Je fermai les yeux, me concentrant sur cette sensation de peau contre peau. J'avais toujours trouvé difficile de garder les yeux ouverts chaque fois qu'il me faisait des choses, c'était comme si je ne pouvais supporter de regarder et de ressentir en même temps.
Ma main glissa contre sa nuque, le penchant vers moi, contre mon corps. Il était en fusion à cause de la chaleur du soleil, glissant à cause de l'huile parfumée, un banquet pour les sens. Mes lèvres s'entrouvrirent, sa langue un toucher délicat à l'intérieur, jouant. Elle envoyait des frissons le long de mon épine dorsale, avec juste cette petite caresse.
Je m'agenouillai, me frottant contre lui, complètement à l'abandon et ne me souciant de rien d'autre que de la sensation de son corps glissant contre ma peau. Ce fut seulement quand il cessa de m'embrasser que je devins conscient une fois de plus de ce qui m'entourait.
J'ouvris les yeux, regardant le vent ébouriffer ses cheveux alors que sa bouche suivait le chemin que ses doigts avaient déjà parcouru. Mon regard se tourna vers le dôme bleuté du ciel, un gémissement s'échappa de ma bouche alors que ses lèvres s'enroulaient autour de mon érection. Sa langue la lécha, ses doigts dansant plus bas en un toucher léger comme une plume, massant, et faisant grandir le besoin en moi.
Son nom devint un bas ronronnement dans ma gorge alors qu'il glissait un doigt recouvert d'huile à l'intérieur de mon corps, exerçant lentement un mouvement de vas et viens. Sa bouche continuait de travailler mon érection avec sa langue chaude et humide. Je me reposai sur mes bras, m'écroulant sous la tension. Je ne fus pas surpris de voir sa bouche et ses mains me suivre dans mon mouvement, écartant encore plus mes jambes, ajoutant un autre doigt.
« Uhhnn…Heero…s'il te plait… » Ma respiration se bloqua dans ma gorge.
Sa bouche s'arrêta, se retirant de mon érection avec un doux son 'pop'. « S'il te plait ? » il demanda d'une voix basse, ses doigts bougeant toujours à l'intérieur de mon corps.
« Ca fait…mmm…si longtemps Heero… trois jours… ». Ses lèvres commencèrent à remonter jusqu'à mon estomac, tendrement et doucement, comparé au mouvement brusque de ses doigts.
« C'est ce que ça a été pour toi, hmm ? ». Il sourit, mordillant la chaire tendre de mes côtes. Ses doigts ralentirent, bougeant à peine. Je pouvais le sentir sourire contre moi. Quand je ne répondis pas, il continua de remonter le long de mon corps, jusqu'à ce que son visage soit à côté du mien.
Avec un grand effort je réussis à garder mes yeux ouverts, toute ma volonté m'ayant été retiré par ses doigts à l'intérieur et son lourd regard à l'extérieur. « Sais-tu combien ça a été long pour moi ? Combien de temps j'ai dû faire sans, parce que rien ne pouvait me donner l'envie comme tu le faisais ? » Sa voix était intense, sa main libre agrippa mon menton, attirant mon visage plus près jusqu'à ce que ses lèvres frôlent les miennes quand il parlait.
« J'ai attendu cinq cent ans que quelqu'un comme toi croise mon chemin à nouveau. Et au lieu de ça, je t'ai eu toi à nouveau, celui que j'avais toujours voulu le plus. » Murmura t-il contre ma bouche, sa main cessant finalement ses mouvements et se dégageant de mon corps.
« S'il te plait….Heero… »
Il bougea mes jambes, se glissant entre elles et les soulevant pour les enrouler autour de sa taille. « Il y a juste une chose qui ne va pas. »
Ses doigts entrèrent à nouveau, étirant, élargissant mon corps plus que consentant. Je sentis son sexe dur pousser légèrement alors que ses doigts huilés glissaient hors de moi. Il commença à lentement pousser. J'ouvris les yeux quand il s'arrêta après que juste le gland ait pénétré à l'intérieur, et je grognai, faisant courir mes ongles courts sur son dos. J'étais réduit à des sons brusques, incapables de former des mots, seulement des demandes.
« C'est étrange d'être de cette taille. » Il sourit encore une fois, envoyant des spasmes le long de mes muscles internes. J'essayai de pousser contre lui, de le faire entrer en moi encore plus. Il me sourit, arrêtant facilement mes efforts d'en avoir plus de lui. « Ce n'est pas familier d'être de la même taille que toi. » dit-il d'une voix rauque, et je me retrouvai incapable de faire quoique ce soit sinon regarder ses vibrants yeux cobalts, désemparé.
Il se pencha, capturant mes lèvres, plongeant brusquement sa langue, m'envahissant alors que ses hanches demeuraient absolument immobiles. Je ne pus m'empêcher de grogner, me tortillant en vain en dessous de lui. Son gémissement à l'intérieur de ma bouche me faisant gémir, et puis finalement il commença à pousser plus profondément, cet incroyable sensation de plénitude m'enveloppant. Alors que je commençai à m'accoutumer à sa taille, il s'arrêta à nouveau. Je commençai à être pris de secousses, réussissant à sortir finalement quelques mots.
« Heero ! S'il te plait…s'il te plait… plus… »
« Mmm…tout ce que tu voudras… » Sans bouger, il commença à grandir en moi, et je réalisai qu'il retournait à sa taille normale.
« Ooohhh mon dieu….noonnn…mmmm. » Je me sentais rempli au-delà du possible, son érection glissant encore plus profondément alors qu'il se retransformait en cette forme intimidante. « Aaahhh…. Tu… tu ne peux pas faire…mmmm…. »
Il fit rouler ses hanches lentement, se glissant en de légers petits mouvements. Mes mains devinrent sans vie, tombant près de ma tête pour saisir faiblement le tapis. Un faible cri étrange s'échappa de ma bouche ouverte quand il sortit brusquement, ses mains se glissant le long de mes côtes, avant que je ne sois retourné sur mon ventre. Je grognais dans le tapis alors que je réalisai ce qu'il avait prévu de faire ensuite.
Elevant mes hanches, il glissa une main le long de mon dos puis les posa entre mes épaules, m'appuyant au sol. Son autre main courut le long de ma colonne vertébrale, et ses doigts me pénétrèrent à nouveau, poussant si profondément que je vis des étoiles sous mes paupières closes. Des frissons me parcoururent, et je poussais contre ses doigts, écartant les jambes autant que je le pouvais, suppliant en silence.
Des larmes coulèrent de mes yeux, alors qu'il s'exécutait, son sexe tout entier pénétrant à nouveau mon corps, plongeant sans limites, impitoyablement. J'adorais ça. Ses mains agrippèrent mes fesses, les écartant contre lui, et il plongea avec encore plus de force, je pensais que je ne pourrais survivre à cette attaque. Un cri déformé empli l'air et je réalisais que c'était le mien.
Juste au moment où je pensais que j'allais tomber dans le gouffre de l'insanité pour plonger dans l'orgasme, il s'arrêta à nouveau, sortant rapidement. Je sanglotais dans le tapis en velours, complètement inconscient du soleil ou de la mer, ou du vent qui soufflait sur ma peau échauffée et humidifiée par la sueur. Ses mains me soulevèrent, ses bras s'enroulant autour de ma taille et de mes côtes, tirant mon corps comme une poupée sans vie jusqu'à ce que je repose avec mon dos contre sa poitrine, mes jambes écartées de chaque côté des siennes.
« J'ai toujours aimé la sensation de ton corps. » grogna t-il contre mon oreille, son sexe dur glissant profondément en moi à nouveau. Une de ses mains s'enroulant autour de mon érection douloureuse, effleurant le gland avec des doigts huilés, avant de me caresser d'un mouvement languide. Ma tête tomba contre son épaule, je me sentais empalé sur lui, complètement ouvert et possédé. Sa respiration était chaude et chaotique contre ma nuque. « Mmm….Duo… mon bel humain… »
Il pompait avec langueur, prenant son temps, me rendant lentement fou. Mes mains étaient noués derrière autour de son cou alors que je ne me retrouvais incapable de quoique ce soit, sinon suivre le mouvement impuissant de mon corps alors que son érection glissait sans se presser en moi. Ses dents mordillèrent le long de mon cou, et il grogna doucement alors qu'il me caressait ensuite de son nez. Puis il commença à pilonner de nouveau, me prenant fort et vite, sa main une pression constante sur mon sexe.
Le souffle me manqua, bloqué dans ma gorge alors que mon corps tout entier se raidissait, et puis avec un faible halètement, je jouis, couvrant sa main et mon estomac. J'entendis son halètement en réponse, et sentis une chaude sensation alors qu'il se libérait dans mon corps. Ses mains pressèrent mon estomac mouillé, me pressant fort et plus près. Il embrassa avec douceur ma nuque, léchant la sueur salée. Je me retrouvais à fixer le ciel d'un bleu vif au dessus de nous, le son de la mer pénétrant à peine dans mon esprit embrumé.
Son murmure fut une douce exaltation contre mon oreille. « Rien n'a jamais été aussi bon que toi. Rien ne m'a jamais fait ressentir autant que tu ne le fais. Penses-tu que tu puisses jamais aimer un bâtard comme moi ? »
Je souris au ciel clair au dessus. Ma réponse fut un murmure inaudible, et je tournais ma tête contre lui, fermant les yeux et plongeant dans un sommeil sans pensées alors que son sexe était toujours profondément en moi.
