Chapitre 1 : Le village de la paix
La nuit était pure, une légère brise agitait les feuilles des arbres. Le ciel était parsemé d'étoiles lumineuses avec une Lune presque pleine qui illuminait la surface de la terre. Juste en dessous, une jeune fille, assise dans l'herbe, regardait un petit ruisseau s'écouler le long d'une petite pente dans une mélodie douce, le regard rêveur. Elle pensait à l'endroit où elle devrait se rendre dans peu de temps. Elle était impatiente mais anxieuse à la fois car elle n'avait jamais mis les pieds dans un tel lieu. Elle se pencha légèrement en avant, observant son refflet à la surface de l'eau, éclairée par la Lune. Il lui apparut une jeune fille de quinze ans avec un visage aux traits doux composé d' un nez petit et droit, des lèvres fines et des yeux bleus azur. De longs cheveux blonds bouclant légèrement lui tombaient jusqu'à la taille.
De sa main droite, elle rangea une mèche rebelle derrière son oreille. Une oreille légèrement pointue qui la rendait différente du commun. Elle se leva en douceur, rejetant en arrière son voile de cheveux blonds et s'avança vers la terasse de sa maison, dominant tout le village. Elle s'installa sur un divan et regarda les alentours. Elle pensa qu'elle avait de la chance de vivre ici. Tout était si beau. Le village endormit de Fondcombe était si clame, si tranquille.
- Tu n'arrives pas à dormir ? demanda une voix.
La jeune fille se retourna et reconnut sa mère. Pourtant, elle lui ressemblait peu. Elle n'avait hérité que de ses cheveux blonds et de ses yeux bleus. Ses traits étaient totalement différents. Ce qui était le plus étonnant, c'est que sa mère possédait des oreilles tout à fait normales alors que les siennes s'élevaient en pointes.
- Non, pas vraiment, avoua-t-elle.
Sa mère s'approcha et s'assit à côté d'elle.
- Tu as peur de la réaction des autres ?
La jeune fille acquiessa de la tête et serra dans sa main un pendantif en argent qu'elle avait autour du cou. Elle y tenait énormément. Il représentait l'étoile du soir.
- Je ne serais pas comme eux, dit-elle.
- C'est vrai, approuva sa mère. Toi, fille d'Etan, lui même fils d'Arwen Undomiel et d'Aragorn puis moi, ta mère, Myriam, fille de deux sorciers. Ce qui fait de toi une jeune fille mi - elfe mi - sorcière, Vanessa Undomiel.
- Je ne te l'ai jamais demandé, commença Vanessa. Mais, pourquoi ai-je gardé le nom d'Arwen et non le tien ou celui de Papa ?
- Dans la communauté des elfes, les enfants héritent du nom de famille qui leur est attribué àla naissance. Tu as hérité de celui de ta grand mère. Ton père le souhaitait.
- Pour quelle raison ?
- Il espérait que tu sois aussi belle qu'Arwen et il ne s'est pas trompé.
Elle eut un sourire et caressa le visage de sa fille.
- De plus, Arwen n'a jamais eut de fille. C'était aussi pour elle qu'il la fait.
Vanessa sourit à son tour.
- Tu ressembles tellement à Arwen, reprit-elle. A part pour les cheveux et les yeux qui sont les miens.
- Je le sais, dit Vanessa.
- Bon, je vais me recoucher, lui annonça sa mère en se levant. Ne tardes pas trop.
- Bonne nuit.
Vanessa s'allongea sur le divan et ferma les yeux. Dans quelques jours, elle entrerait à Poudlard, la plus prestigieuse des écoles de sorcellerie. Elle était parfaitement au niveau pour entrer directement en sixième année. A onze ans, elle avait reçu sa lettre de Poudlard mais son père avait dû refuser son entrée. C'était à cet âge que ses pouvoirs d'elfes se diffusaient et il fallait qu'elle aprenne à les contrôler. Pendant cette formation, sa mère l'avait aidé à développer ses pouvoirs de sorcière en suivant le programme donné à Poudlard. A la fin du mois de Juin, ses parents avaient envoyés une lettre à Poudlard, demandant au directeur l'adhésion de Vanessa, sa formation d'elfe étant terminée. Elle avait dû passer ses axemens de Buses sous demande du directeur au début du mois de Juillet et les avait tous obtenus. C'était un de ses dons. La facilité à apprendre. Elle avait donc été accepté à Poudlard et elle allait y entrer très bientôt.
D'après sa mère, qui avait fait ses études à Poudlard, c'était un endroit magnifique.
Vanessa rouvrit les yeux. Quelque chose était tombé de sa proche. Elle regarda sous le divan et en retira une baguette en bois de charme longue de vingt trois centimètres. Sa baguette était unique pour ce qu'elle contenait à l'intérieur, un cheveu d'Arwen.
Tout en la faisant tourner entre ses doigts, Vanessa se leva et se dirigea dans sa chambre. Là, elle déposa sa baguette sur son bureau et retira d'une étagère le premier livre qui lui tombait sous la main. Elle s'installa sur le bord de son lit et lu le titre : Manuel de métamorphsoe à l'usage expérimenté de Miranda Fauconette. Elle le connaissait déjà par coeur tout comme ceux qui le précédaient. Elle le rangea à sa place, se changea et entra dans ses couvertures. Quinze minutes plus tard, alors qu'il était plus de 3h00 du matin, le sommeil s'empara d'elle.
Le lendemain, enne pensa que c'était son chat, Damocles, qui l'avait réveillé. Clignant des yeux, elle aperçut son pelage blanc éclatant, soyeux et ses yeux bleus foncés qui se rapprochaient d'elle. Elle se mit en position assise et le caressa derrière les oreilles. Des voix lui parvenaient du salon.
- Vous voulez l'envoyer dans une école où un de ses élèves est recherché par un mage noir ? demanda une voix stupéfaite de femme.
- Elle n'a aucune raison de s'inquiéter, répondit sa mère, tant que Dumbledore est à Poudlard, jamais Voldemort n'en franchira les portes !
- Ecoutez, j'aime ma petite fille comme une grand mère n'a jamais su en aimer, haleta la voix d'Arwen. Si jamais il lui arrivai malheur.
- Il ne lui arrivera rien, la rassura son fils. Nous aussi nous aimons notre fille ! On ne l'enverrait jamais là bas si on savait que la mort l'attendait.
- Je le sais, mon fils, mais...
- Trève de bavardages ! Elle ne va pas tarder à se lever. Vanessa se leva. Ainsi, un mage noir recherchait un élève de Poudlard ? Elle douta que ce soit pour son bien...Voulait-il le tuer ?
- Seigneur, c'est terrible, soupira Vanessa.
Elle s'approcha de son armoire, en retira une lonue robe bleue tout à fait semblable à ses yeux qu'Arwen lui avait offert. Elle était si longue qu'elle touchait le sol, lui cachant les pieds. Elle s'avança vers sa coiffeuse, s'assit sur le petit pouf qui lui faisait face, attrapa sa brosse et se démèla les cheveux. Elle se fit ensuite une longue tresse, laissant des petites mèches devant son visage puis se maquilla légèrement de fond de tein, cachant la pâleur de son visage et de far à paupière assorti à sa robe faisant ressortir ses yeux. Elle sourit à son refflet dans le miroir, révélant ses dents blanches et droites et se dirigea vers le salin où les voix de ses parents et sa grand mère lui parvenaient encore. Elle poussa les doubles portes de chêne et entra.
- Bonjour, dit-elle.
Arwen s'approcha immédiatement d'elle et vint la serrer dans ses bras.
- Ma petite chérie, que tu es belle ! s'exclama-t-elle en relâchant sa petite fille.
- Merci, Arwen.
Vanessa appelait sa grand mère par son prénom car cette dernière détestait qu'on lui rapelle son âge avancé. Plus de deux milles ans tout de mme ! Cependant, elle avait le visage jeune d'une femme d'un peu plus de trente ans à peine. On aurait pu penser que sa mère était un peu plus âgée qu'Arwen. Un autre pouvoir des elfes.
- Elle te ressemble de plus en plus, annonça fièrement le père de Vanessa à sa mère. Elle a prit la beauté des deux femmes que j'aime le plus en ce monde.
Il sourit à sa femme et à sa mère.
- Alors, tu vas aller à Poudlard ? demanda Arwen en conduisant Vanessa jusqu'à une chaise. Tu es contente ?
- Oui, très, répondit Vanessa e, s'asseyant. Mais un peu inquiète aussi.
- C'est normal, ma chérie, assura Arwen. Mais je suis certaine que tu teferas pleins de nouveauw amis.
- De toute façon, elle reverra les anciens pendant les vacances, rappela sa mère.
- Oui, en effet, répondit Arwen avec un sourire entendu.
- Je dois prendre un bon petit déjeuner pour être en forme, dit Vanessa en se levant. Je vous rejoins plus tard.
- Tu n'as qu'à nous rejoindre au temple quand tu auras terminé, proposa Arwen. Cela fait longtemps que je n'y suis pas allée.
- D'accord, répondit Vanessa. A tout à l'heure.
Elle tourna les talons, traversa la pièce et referma les portes de chêne derrière elle. Dans le couloir, elle croisa son chat qui la suivit jusqu'à la cuisine où elle prépara son petit déjeuner. Un miaulement sonore l'interpella.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle à son chat.
- J'ai faim, répondit-il d'une voix aigüe.
- Tu as déjà mangé tout ce que je t'ai donné hier soir ?! s'exclama Vanessa.
- Mais je mourrais de faim hier, s'indigna le chat.
- Comme toujours ! Tu dois probablement être le chat le mieux nourris au monde !
- Néxagérons pas !
Vanessa alla prendre la gamelle de son chat, y versa la moitié d'un paquet de nourriture pour chat, lui remplit un bol de lait et posa le tout devant lui.
- Merci, dit le chat qui commença aussitôt à manger.
Vanessa retourna préparer son petit déjeuner et mangea dans la cuisine.
- En fait, commença le chat entre deux bouchées, Daren se sent mal en ce moment.
- Ah bon ?
- Oui, il n'arrête pas de marmoner tout seul et de dire qu'il ne supporterait jamais de te savoir loin de lui.
- Moi aussi, j'aurai du mal, avoua Vanessa.
Daren était son meilleur ami. Elle le connaissait depuis l'enfance. Il avait toujours été là pour elle dans les bons moments puis dans les moins bons.
Quand elle eut fini de déjeuner, elle se leva de table, laissa son chat et se dirigea vers le temple du village. Elle monta rapidement les marches du grand escalier qui menait au temple et s'arrêta en arrivant en haut pour reprendre son souffle. Le temple était immense, fait de marbre blanc. Une grande porte en or se tenait en son centre entourée de deux grandes torches libérant des flammes bleues claires.
Elle se redressa, s'avança vers la porte, la poussa des deux mains et pénétra dans le batiment. Elle se retrouva dans une grande pièce circulaire entourée de statues de grands chevaliers des temps anciens. Elle chercha Arwen du regard et vit qu'elle se trouvait devant la statue d'un roi, située près d'un escalier menant à une anti - chambre où, autrefois, les hommes se préparaient au combat.
- Ah te voilà, chérie, dit sa mère. Ne fais pas de bruit. Arwen prie.
La statue devant laquelle ils se tenaient étaient celle d'Aragorn, son grand père et mari d'Arwen. Etant mortel, il avait disparu bien avant sa femme et malgré que cette dernière ait rejeté son privilège de l'immortalité pour donner naissance à son fils et se marier avec Aragorn, elle allait encore vivre longtemps.
Arwen se releva lentement, les yeux embués de larmes et regarda sa petite fille, son fils et sa belle - fille.
- J'espère qu'il est heureux là ouù il est, murmura Arwen.
- J'en suis certaine ! s'empressa de dire Vanessa qui détestait voir Arwen pleurer.
- C'est tellement dommage que tu ne l'aies pas plus connu, dit Arwen sur u nton de regret.
Vanessa ne répondit rien. Oui, Aragorn était mort quelques mois seulement après sa naissance. On lui avait raconté qu'il avait été si heureux de la tenir dans ses bras.
- Vous vous seriez sûrement adoré, ajouta Arwen.
- Mère, arrêtes de te faire du mal, lui conseilla son fils.
- Oui, tu as raison, répondit Arwen. Sortons.
En quittant le temple, Vanessa aperçut Daren près d'un arbre, l'air renfrogné.
- Je vous rejoins un peu plus tard, indiqua-t-elle à ses parents.
- D'accord, rentre tout de même pour déjeuner, dit sa mère.
- Bien sûr.
Ses parents et Arwen redescendirent donc les marches faisant face au temple tandis que Vanessa se dirigeait vers la droite.
- Bonjour, Daren ! dit-elle en arrivant à sa hauteur.
Daren sursauta et regarda Vanessa comme si c'était la première fois qu'il voyait une fille.
- Je peux m'asseoir à côté de toi ? demanda Vanessa.
- Euh...oui, oui, bien sûr, bafouilla-t-il.
La jeune fille s'assit et regarda son ami. Il avait de longs cheveux bruns, des yeux marrons foncés, des traits parfaits et il était grand, bien plus que Vanessa. C'était un beau jeune homme.
- Il y a quelque chose qui ne va pas, Daren ? s'inquiéta Vanessa.
- Non, tout va bien, essaya sans succès d'assurer Daren.
- Allons, tu sais bien que tu peux tout me dire, dit Vanessa d'une voix douce en posant une main appaisante sur le bras de son ami.
Celui-ci ne répondit pas et attrapa la main de son amie.
- Je-ne-veux-pas-te-perdre ! dit-il très rapidement.
- Mais tu ne vas pas me perdre, assura Vanessa. On se verra pendant les vcances.
- Oui, mais là bas, tu te feras pleins de nouveaux amis et...tu m'oublieras...
- Jamais je ne t'oublierais ! haleta Vanessa en se relevant brusquement. Tu es mon meilleur ami ! Comment ne pourrais-je jamais t'oublier ?
Vanessa respirait précipitamment comme si elle venait de courir sur une longue distance sans s'arrêter.
- Bon, je te revois plus tard, annonça Vanessa. Je vais déjeuner. Arwen est là aujourd'hui.
- Ah d'accord, souffla Daren.
- Alors, à plus tard !
Vanessa tourna les talons mais alors qu'elle avait fait à peine deux pas, elle rebroussa chemin, s'avança vers Daren et l'embrassa sur la joue. Sans attendre sa réaction, elle repartit à grandes enjambées vers l'escalier du temple lui permettant de rejoindre sa maison.
" Pourquoi a-t-elle fait cela ? se demanda Daren en se caressant la joue"
Quelques minutes plus tard, il s'appuya contre le tronc de l'arbre et se leva.
- Il ne me reste plus que deux jours pour lui avouer mes sentiments. Sinon, elle trouvera quelqu'un d'autre dans son école. C'est sûr. Et là, qu'elle le veuille ou non, elle m'oubliera.
Perdu dans ses pensées, il se dirigea devant le temple et descendit les marches sur les traces de Vanessa. Quand il arriva en bas, il tourna son regard vers la maison de son amie où il la vit discuter avec Arwen et sa tante. Elle faisait rouler sa baguette entre ses doigts. Il détourna les yeux et se dirigea chez lui.
L'après midi, Vanessa et Daren allèrent faire une promenade dans les bois derrière le village. Ils parlèrent de tout et de rien comme le font deux très bons amis. Vanessa annonç avec regret qu'elle ne pourrait pas le voir le lendemain car elle devrait préparer toutes ses affaires. La gare de King's Cross étant éloignée du village, elle devrait se lever tôt dans la matinée, marcher jusqu'à la première ville Moldu et y appeler le Magicobus. Le village des elfes était trop bien cacher pour que même les sorciers le trouve.
- Tu viendras me dire au revoir ? demanda Vanessa.
- Oui, bien entendu, assura Daren.
Ils se balladèrent toute l'après midi et à l'heure du dîner alors que la nuit tombait, Vanessa quitta Daren et rentra chez elle.
