Salut ! J'ai mis un peu plus de temps pour poster la suite et j'en suis vraiment désolée ! Je…j'ai eu un imprévu lors de cette semaine…un imprévu très…triste. Mais je ne parlerai pas de ça car je sens que je vais me remettre à pleurer…Enfin bref, quoi de neuf ? Rien. Tout le monde me fou des vents en ce moment, j'ai rien fait pourtant ! Remarque, pour un ami ( celui qui ressemble à Ginny au niveau personnalité) j'ai toujours été sa cible préférée mais là, tout le monde à décidé de s'allier avec lui. C'est particulièrement exaspérant surtout quand on vient d'apprendre une très mauvaise nouvelle…mais bon, il a dit que c'était pour me changer les idées…Mais quand même !

Bon, j'arrête de vous embêter avec ma vie inintéressante et voilà la suite ! Bonne lecture !

CHAPITRE VII : Souvenirs

Que tout soit clair, dit Ginny d'un air autoritaire qui ne lui allait pas, vous ne vous faites pas remarquer ! Il faut être discret ! Car franchement, ce n'est pas tous les jours que les moldus vont voir des centaines d'élèves à la gare.

Harry lui sourit.

Ce n'est pas à nous que tu dois dire ça. C'est aux élèves. Au cas où tu n'aurais pas comprit, nous ne sommes plus des élèves.

Bien sûr que je le sais ! Pour qui me prends-tu ? Je ne m'appelle pas Tom Jédusor ! Ah, ce qu'il pouvait être bête ce type. Et aussi un peu dérangé…Au cas où tu n'aurais pas comprit, je m'entraîne sur vous.

Harry échangea un regard avec Parvati tandis que Ginny poursuivait son discourt face à des élèves imaginaires.

Si jamais votre comportement est…très…mauvais, vous serez sanctionné dès notre retour à Poudlard et je peux vous dire que ça va chauffer, c'est comprit ? Alors ne me cherchez pas parce que vous allez me trouver, comprit ? Hé, toi là, tu ne m'écoutes pas ! Qu'est-ce que je disais ? Allez je t'écoute ! Parle plus fort, je n'entends rien !

C'est elle qui est un peu dérangée, murmura Draco à Hermione.

Vous, Mr Malfoy, je ne vous ai rien demandé ! Trois heures de retenues, vous entendez ? TROIS HEURES DE RETENUES ! Et que ça saute ! Non mais il rigole en plus ! Je suis sérieuse !

Ginny, ça ira pour aujourd'hui, dit Hermione tandis que Draco commençait à éclater de rire, vite imité par Harry. Tu…tu te débrouilles très bien.

Mais qu'est-ce que vous me voulez, vous ? TROIS HEURES DE RETENUES ! Dans mon bureau et que ça saute ! Et ne prenez pas cet air exaspéré devant moi, pour qui vous prenez-vous ? Non mais je rêve ! Les gosses d'aujourd'hui, c'est pathétique ! Dans mon temps, c'est à dire il y a cent ans, on obéissait sans discuter !

Toi ? Tu obéissais ? répéta Hermione, incrédule.

Hé oui ! Hé ! Je ne vous ai pas permis de parler ! ENCORE TROIS HEURES DE RETENUES !

Ginny…Ca devient…c'est…c'est légèrement déplacé. Ton discourt devant les élèves doit être plus…

Parvati se tut lorsque Ginny se tourna vers elle.

Qui êtes vous, mademoiselle, pour vous adresser à moi de la sorte ? TROIS HEURES DE RETENUES ! Et que ça saute !

Voilà pourquoi Ginny n'a jamais pu être professeur, déclara Draco, l'air faussement désolé. Elle est tellement douce et attentionné envers ces élèves…qu'elle les accueille à bras ouvert…

Harry et Mike éclatèrent de rire mais Ginny s'avança vers eux d'un pas menaçant.

Pourquoi riez-vous, Mr Potter ? Il me semble ne pas vous avoir donné la permission ! TROIS HEURES DE RETENURES PLUS UN BISOU OBLIGATOIRE A ROGUE !

Quoi ? Tu plaisantes !

TROIS HEURES DE RETENUES PLUS UN BISOU A ROGUE, SUIS-JE ASSEZ CLAIR ?

Elle se tourna ensuite vers Mike qui riait toujours.

Et vous, TROIS HEURES DE RETENUES….DANS MA CHAMBRE, COMPRIT ? Alors, comment j'étais ?

Ils s'échangèrent un regard amusés.

Fantastique, tu vas faire un malheur.

C'est vrai ? Ah, je suis rassurée. Hé ! Si c'étais de l'humour, c'était pas drôle ! TROIS HEURES DE RETENUES !

°°°°°°°°°°°°°

Tu es sûre que ça va ? s'inquiéta Toya. On peut demander à quelqu'un de porter tes affaires, si tu veux…Triver serait enchanté de le faire.

Non, non, tout va bien. Je suis en pleine forme.

Ashley acheva de faire sa valise. Au moment où elle allait la boucler, elle remarqua qu'elle avait oublié un objet qui lui était très précieux. Elle ramassa sur sa table de chevet un livre rouge qui contenait de nombreuses photos de son ancienne famille…lorsqu'elle était petite…et d'un ami qui avait sûrement dû l'oublier. Toya la fixa un long moment. Elle contemplait le livre rouge avec adoration, presque amoureusement ce qui l'amusa.

Si tu veux, je peux te laisser seule avec ton livre.

Ashley eut un petit rire en rangea l'objet dans son sac qu'elle ferma.

C'est un album photo, lui expliqua-t-elle. Je te le montrerai lorsqu'on sera dans le train.

Les deux Gryffondor sortirent de leur dortoir, leur valises bien en main. Le Hall était bondé d'élèves et les professeurs avaient beaucoup de mal à les maintenir en place. Les uns bavardaient sans façon, les autres allaient à droite et à gauche. Même Dumbledor qui réussissait toujours à obtenir le silence n'eut aucun résultat. Les élèves étaient tellement surexcités d'aller à Londres qu'ils ne faisaient pas attention aux signes désespérés d'Hermione.

Tu ne sais pas t'y prendre, répliqua Ginny avec un sourire narquois.

Elle se tourna vers l'assemblée d'élèves qui bavardaient toujours autant.

Hé ! Qui veut du chocolat ?

Plusieurs têtes se tournèrent vers elle puis elle gagna peu à peu leur attention.

Non, en fait j'en ai pas. J'ai simplement quelque chose à vous dire à propos de cette sortie.

Elle se racla la gorge et prit un air sérieux.

Tout d'abord, pas de bavardage jusqu'à la gare de Près-au-lard ! Et vous n'avez pas le choix, comprit ? Ensuite, je ne veux aucun incident durant le trajet dans le train car sinon vous aurez de mes nouvelles ! Ensuite, il est hors de question qu'une fois à Londres vous faites les boutiques pour trouver un cadeau à votre grand-mère ! Je vous connais ! Je connais l'excuse « oui mais ma grand-mère est très malade et je dois lui acheter un petit cadeau pour la consoler ! » Si vous devez acheter un cadeau, c'est pour moi, d'accord ? Après, euh…si votre comportement est mauvais durant cette sortie…euh…c'est trois heures de retenues ! Et vous avez de la chance, je suis très gentille avec vous ! Mr Carter, vous n'écoutez pas ! Qu'est-ce je disais ?

Triver fronça les sourcils. Il avait écouté !

J'ai écouté, répliqua-t-il.

Ah oui ? Et qu'est-ce que je disais ?

Tu donnais les consignes pour…

FAUX ! Aha ! Tu n'écoutais pas ! Je disais…je disais ce qu'il ne fallait pas faire !

Oui, on appelle ça des consignes, rétorqua Triver. Mais bon, c'est pas grave…

Hermione eut un rire derrière Ginny. Celle-ci lui lança un regard noir puis se tourna de nouveau vers Triver qui lui faisait un sourire particulièrement exaspérant. Il lui fit un clin d'œil ce qui l'exaspéra encore plus.

Oui, bon, je suppose qu'il est l'heure d'y aller, n'est-ce pas Hermione ?

Oh, oui, oui !

Toya rigola en voyant Triver embêter Ginny qui cherchait mille excuse pour convaincre tout le monde qu'il n'avait rien écouté du tout. Ashley eut un petit sourire et suivit avec Toya la foule des élèves qui sortait du château. A la différence d'hier, il faisait beau avec un soleil qui répandait une douce chaleur. Près-au-lard dégageait une bonne odeur de lavande et Ashley, pour une raison qu'elle ignorait, se sentait inspirée pour jouer du violon. Elle regarda l'une des valises qu'elle tenait dans les mains et sourit. L'une d'elle contenait son violon ou plutôt le violon de sa mère…L'objet qu'elle aimait le plus. Ce qui la rapprochait le plus d'elle. Ils arrivèrent enfin à la gare où le Poudlard-exprès était déjà là, prêt à partir.

Ashley, Toya et Triver trouvèrent un compartiment libre assez rapidement. Déposant leur valises dans les flets à bagages, Ashley tira son violon et son album photo. Elle prit entre ses doigts son instrument puis le regarda avec attention, comme elle le faisait toujours. Toya et Triver s'échangèrent un sourire tandis qu'Ashley prenait à présent son archet entre les mains.

Est-ce que tu comptes en jouer ? demanda Triver en s'asseyant sur la banquette. Ou bien tu vas continuer à le contempler ?

Non, je n'en jouerai pas, murmura Ashley en reposant le violon dans sa male. Pas dans le train, en tout cas. Sûrement ce soir quand on sera arrivé à l'hôtel…Je jouerai une gigue…

°°°°°°°°°°

Clide eut un sourire. Elle jouait donc du violon ? Aucun doute, c'était bien elle ! Pour en être sûr, il fallait qu'il voit de près ce violon. Qu'il regarde s'il y avait les initiales S.B. (aha…Qu'est-ce que S.B signifie… ?). S'il y avait ces initiales, alors il avait visé la bonne personne et tout sera réglé pour lui. Plus de problème, plus rien…tout rentrerait dans l'ordre.

°°°°°°°°°

Tu me fais voir ton album ? demanda Toya, tandis que le train commençait à avancer.

Oui.

Elle ouvrit lentement l'album et sourit en voyant la première photo. Il s'agissait de sa mère, tenant fièrement son violon. Elle ressemblait énormément à Ashley. Elles avaient la même chevelure dorée et les mêmes expressions malicieuses.

Comment s'appelait ta mère ? demanda Triver en regardant la photo.

Sharon, répondit Ashley contemplant sa mère qui lui souriait. C'était une célèbre violoniste dans le monde sorcier. Elle avait connu un grand succès. Ses musiques traditionnelles Irlandaise plaisaient à tout le monde, moi en particulier. Tous les soirs, elle me jouait un morceau et je m'amusais à danser la gigue en suivant le rythme. Tout le monde l'adorait. Elle était toujours là au bon moment et prête à aider n'importe qui…Elle ne se séparait jamais de son violon. C'était l'objet auquel elle tenait le plus. C'est avec cet instrument qu'elle me berçait lorsque que je n'étais qu'un bébé.

Elle sourit de nouveau puis tourna la page. A présent, il s'agissait d'un homme de nature joyeuse et rieur. C'était un homme qui inspirait la sécurité et sérénité. Ashley n'oubliera jamais l'amour qu'il lui avait apporté tout le long de sa petite enfance.

Et là c'est mon père, dit-elle en souriant. Un homme juste. Il savait mieux que personne la valeur des choses et leur prix. Il était quelqu'un d'extrêmement sage. Il jouait de la guitare et lui et ma mère formaient un duo exceptionnelle ! Dommage que je n'ai rien en moi qui lui ressemble, que ce soit physique ou psychologique…Il s'appelait Jonathan…mon merveilleux père.

La photo suivante fut celle de ses quinze chevaux qui gambadaient joyeusement dans un grand Ranch. L'un des chevaux étaient beaucoup plus rapide et fougueux que les autres et Toya n'eut aucun mal à reconnaître Epona, la jument indomptable. Seule Ashley arrivait à la chevaucher. Draco avait réussi, un jour. Mais c'était d'extrême urgence et la jument le savait alors elle lui avait permit de se hisser sur son dos. Triver avait essayé plusieurs fois de chevaucher la fougueuse mais il s'était vite rendu compte que c'était perdue d'avance. Ce n'était qu'une jument indisciplinée et sauvage. Seule Ashley la maîtrisait et elle en était fière.

La prochaine photo fut très émouvante pour Ashley. Elle représentait un petit garçon de huit ans. Elle avait son age lorsque la photo avait été prise. Il avait été son seul ami d'enfance.

Qui est-ce ? questionna Toya.

C'est…William…

Comme il était dur de revoir son visage. Il avait été son seul ami lorsqu'elle était petite. Elle lui avait tout raconté sur ses secrets. Et elle se demandait si aujourd'hui il ne l'avait pas oublié…

C'était mon ami lorsque nous avions huit ans. On s'est connu deux mois avant les vacances d'été et ce fameux soir. Il me rendait visite tous les jours au manoir et on s'amusait beaucoup tous les deux. Ma mère était très attentionnée envers lui, c'est même assez étrange, maintenant que j'y pense. Mais il était le seul à ne pas me trouver bizarre. Je lui ai tout confié, mes moindres secrets. Il aimait beaucoup le violon de ma mère, comme si c'était le plus bel objet qu'il n'avait jamais vu. On se ressemblait beaucoup. On avait les mêmes ambitions, les mêmes pensées et le plus amusant, c'était qu'on était nés le même jour à la même heure. On était très proche. Je me souviendrai toute ma vie de lui…Il m'appelait ma lionne.

« Ashley s'assit sur les escaliers qui permettaient d'accéder au manoir puis regarda le ciel ensoleillé. Le ciel, elle le regardait tout le temps quand elle en avait l'occasion. Elle passerait sûrement sa vie à le contempler. Elle tenait entre ses doigts le violon de sa mère, le tenant avec une grande tendresse, comme s'il s'agissait d'un nouveau né. La petite brise d'un vent tiède vint caresser son visage, agitant ses boucles blondes dans tous les sens. Elle commença à jouer une douce mélodie, ni triste, ni joyeuse. Une musique langoureuse et apaisante emportée par le vent. Elle venait tout juste de composer cette mélodie, inspirée par la vu du ciel et le bruit du souffle du vent. Elle savait que sa petite mélodie n'était pas exceptionnelle mais sa mère, une très grande violoniste, lui avait affirmé que c'était une très belle musique qui rappelait la sensibilité de chacun. Elle eut un petit sourire tandis qu'elle faisait un parfait vibrato avec les cordes grinçantes sous l'archet. Elle espérait un jour être aussi remarquable que sa mère. Etre aussi douée dans la musique. Avoir ce talent d'émouvoir des milliers de personnes rien qu'en jouant un solo avec un violon. Sa mère réussissait toujours à faire verser des larmes lorsqu'elle commençait à jouer une triste mélodie. Elle arrivait aussi bien à faire danser n'importe qui lorsqu'elle jouait une gigue très entraînante et très dure à jouer.

Elle refit ce fameux vibrato qu'elle réussit à la perfection avant de continuer d'enchaîner doucement les notes. Elle aimait entendre les notes du violon raisonner autour d'elle, c'était un élément dont elle ne pourrait jamais vivre sans. Chaque soir, il fallait qu'elle écoute ce violon grincer contre la joue de sa mère. Elle avait toujours vécu avec ce violon et elle continuera de vivre avec. Elle fit glisser l'archet sur les cordes d'un mouvement lent, jouant une note aigu puis ouvrit les yeux. Elle eut un hoquet de surprise puis rougit légèrement. Elle n'avait pas entendu que quelqu'un venait d'arriver, trop emportée dans sa mélodie. Il y avait devant elle un garçon qui devait très certainement avoir le même age qu'elle. Il avait les yeux d'un bleu comme les siens et avait des cheveux noirs en bataille. Il affichait un sourire moqueur et Ashley se sentit rougir encore. Il avait coincé sa baguette magique derrière son oreille ce qui la fit sourire.

Je…je ne t'ai pas entendu, dit-elle. Tu es là depuis longtemps ?

Non, peut-être dix minutes ? répondit-il en lui souriant. J'ai entendu le violon alors je suis venue voir qui jouait…

Comment t'appelles-tu ? Tu n'est pas d'ici ?

Je suis William et non, je ne suis pas d'ici. Mon père et moi venons juste d'arriver dans les environs…

William comment ?

Juste William, répondit-il d'un ton agressif. Et toi, c'est quoi ?

Ashley Bridings. Pourquoi ne veux-tu pas me dire ton nom ? Je ne le répèterai à personne.

Je n'ai pas le droit. Ce violon est à toi ? Tu en joues depuis longtemps ?

Non, il est à ma mère. C'est une célèbre violoniste dans le monde des sorciers ! Elle s'appelle Sharon, tu connais ?

Sharon…oui…je dois connaître.

Il arbora un sourire étrange mais Ashley l'ignora. Il fixa le violon et d'un pas décidé, il vint s'asseoir sur les escalier à côté d'elle. Ashley lui sourit. Peut-être était-elle en train de se faire un ami ? Cette idée lui plut énormément !

S.B, lut-il sur le dos du violon.

Oui, S.B, répéta Ashley. Sharon Bridings.

Oui, évidemment. Tu as de la chance de pouvoir jouer du violon. Mon père ne veut pas que je prenne des cours…J'ai toujours aimé le violon. Parfois, il m'arrive d'entendre un violon, dans ma tête. Surtout le soir…

Vraiment ?

Ouais. Mon père croit que je suis fou ! Mais le vrai fou, c'est lui !

Tu…tu n'aimes donc pas ton père ?

Je ne sais pas…c'est pas vraiment un père…c'est plutôt un professeur qui m'apprend la magie…Il n'a vraiment rien de quelqu'un de normal ! C'est embêtant, je ne peux pas faire ce que je veux. Je n'ai pas le droit d'avoir d'ami…

Ah non ? Et aujourd'hui, tu es bien là ! Tu ne vas pas te faire disputer en rentrant chez toi ?

Non, mon père m'a accordé le droit de partir, aujourd'hui…et pour les mois à venir aussi. Il dit que je mérite des vacances… »

Ashley n'avait jamais comprit pourquoi il avait appelé ça des « vacances ». Ni pourquoi il s'obstinait à lui cacher son nom de famille. Mais il avait été quelqu'un d'exceptionnel ! Elle donnerait n'importe quoi pour le revoir. Ils avaient passé de long moment ensemble et maintenant qu'elle y repensait, elle se rendait compte à quel point tous les deux s'étaient beaucoup ressemblés. Même s'il était resté très secret sur ses origines et tout ce qui concernait sa famille, ils avaient le même centre d'intérêt : la musique, puis le même amour pour les animaux. Bien que cela était très incroyable à admettre, elle avait cru le voir un jour communiquer avec un oiseau. A moins qu'elle s'imaginait des choses un peu folle, l'oiseau lui avait bel et bien répondu et s'était perché sur son épaule…

« Hey, c'est la première fois que je te vois, toi, murmura William en levant la tête pour fixer une magnifique colombe perchée sur une branche d'arbre. C'est la première fois que tu viens ?

La colombe battit des ailes en sifflant timidement à son adresse. Ashley écarquilla les yeux à ce spectacle. Tandis que William ordonnait à la colombe de venir se percher sur son épaule, la colombe sembla le comprendre et vint se poser sur lui. Le petit garçon eut un sourire et regarda Ashley. Il sembla fier de lui et caressa l'oiseau.

C'est une gentille colombe, dit-il, hein, ma lionne ?

Euh…oui, si tu le dis…Ca arrive souvent ce genre de chose ? Je veux dire, que tu parles animaux et…

Quelle heure est-il ? Il va falloir que je rentre…A plus tard !

Mais…oui, à plus tard… »

Là non plus, il n'avait rien voulu lui raconter…Mais ses yeux ne la trahissaient jamais, elle avait bien vu cela, elle en était sûre ! Il était inutile d'insister dpour lui faire dire quelque chose qu'il voulait garder secret. Ils étaient tous les deux aussi têtus l'un que l'autre et ils formaient tous les deux un duo infernal ! Mais pourquoi n'était-il pas venu à son huitième anniversaire ? Ce fameux soir où Voldemort a tué ses parents…Pourquoi n'était-il pas venu alors qu'il le lui avait promis ? Elle l'avait attendu presque toute la soirée qu'il fasse son apparition…mais il n'était jamais apparu…

« Et tu viendras ? demanda-t-elle les yeux pleins d'espoir.

Où ?Où tu veux que j'aille ?

A…A mon anniversaire…

Anniversaire, répéta-t-il avec un sourire énigmatique. C'est aussi mon anniversaire.

A toi aussi ? Ca alors ! On pourra fêter un double anniversaire, c'est génial ! Tu viendras ? Maman va préparer un grand gâteau puis elle jouera du violon pour danser la gigue toute la nuit !

Elle jouera du violon ? Et il y aura un grand gâteau ?

Oui ! Ca lui fera plaisir de te recevoir avec nous, tu sais combien elle t'adore !

Je ne sais pas si…

Allez, William ! Dis oui ! Si tu veux, on pourra aller voir ton père pour aller lui demander.

Voir mon père ? Tu es folle ? Tu es sûre qu'il dira non si tu fais ça ! J'essaierai de venir.

Promis ?

Eh bien…

Promis ?

Juré. »

Ashley eut un sourire triste. Il n'avait pas tenu cette promesse. Ce jour là, ce fut la dernière fois qu'elle le vit. Si elle avait su que Voldemort allait attaquer la nuit suivante, elle aurait prévenu ses parents et seraient parti aussitôt, peut-être emportant William avec eux. Il n'avait pas l'air très heureux avec son père. Elle aurait tellement voulu en savoir plus sur lui. Ils avaient étaient si proche que William avait été un frère pour elle. Elle regarda de nouveau la photo de William et sourit tristement. Il avait cette colombe perchée sur l'épaule et il semblait heureux mais aussi un peu inquiet. Pourquoi cette inquiétude se lisait-elle dans son regard ? Pensait-il à son père ?

Ashley, tu te sens bien ? demanda Triver en s'agenouillant devant elle.

Elle eut un léger sursaut. Elle avait complètement oublié qu'elle se trouvait dans le train, partant à Londres, accompagnée de Triver et de Toya. Triver avait un léger sourire amusé mais elle ressentit une sorte de frustration en lui. Et d'où venait cette frustration ? Elle ne savait pas…Triver ne lui disait jamais rien de toute façon.

Oui, tout va bien, dit-elle en regardant par la fenêtre le paysage défilant à toute vitesse.

Il y avait un tremblement dans sa voix qui trahissait sa mélancolie. Triver fronça les sourcils puis regarda cette photo qu'elle avait regardé de longues minutes sans même ciller un seul instant, absorbée dans ses pensées. Quel autre secret cachait-elle ? Qui était réellement ce garçon ? Il n'en savait rien…était-il…un autre…amoureux ? En tout, cas son visage lui était un peu familier. Ses yeux bleus lui disaient quelque chose. Son regard en disait long…cette colombe n'était pas un hasard…

D'un geste brusque et d'un soupir lointain, elle referma son album qu'elle laissa glisser à côté d'elle sur la banquette. Il détestait ne pas savoir et il était sûr qu'elle ne voudrait rien lui raconter ! Et Toya ? Etait-elle au courant ou était-il le seul à ne rien savoir, comme d'habitude ? Toya n'avait posé aucune question mais il voyait bien son regard qu'elle était étonnée, comme lui, qu'Ashley ne leur ai jamais parlé de William.

C'était un souvenir douloureux qui lui serra le cœur. Même si elle avait l'irrésistible envie de pleurer, elle ne se laissera pas aller. Les larmes ne ramenaient pas les gens qui nous étaient cher et ça, elle le savait depuis longtemps. Malgré l'amour qu'Hermione et Draco lui portait, son cœur s'était malgré tout construit une barrière contre toute émotion de tristesse. Si elle éprouvait une tristesse profonde comme à présent, elle savait qu'aucune larme ne coulerait sur sa joue. De colère, ça lui arrivait fréquemment. La dernière fois, c'était à l'infirmerie, une colère atroce faisait battre son cœur à tout rompre. Un colère qu'elle n'avait pas ressentit depuis de longues années. Cette colère refaisait surface maintenant…Puis plusieurs larme d'énervement, de colère et de frustration avait coulé sur ses joues le jour où son frère lui avait montré se dessin qui annonçait un mauvais présage.

Que la vie était injuste…

Je suis sûre qu'il voulait venir mais que…que quelque chose l'en avait empêché, gémit-elle en regardant le paysage. Il…Il m'avait promis…

Toya souleva les sourcils puis échangea un regard interloqué avec Triver. Elle devait sans doute réfléchir à voix haute car elle ne semblait pas se rendre compte leur étonnement.

Et puis…je ne sais pas…

Tu ne sais pas quoi ? demanda Toya.

Elle tourna un regard profondément concentré vers elle.

Je ne sais pas qui il était…Je…je connaissais pas grand chose sur lui…Il aimait le violon. Une fois, il m'a dit : « Parfois, il m'arrive d'entendre un violon dans ma tête. Surtout le soir… ». Je ne sais pas ce que ça signifie mais…mais c'est lourd de sens…

°°°°°°°°°°°°°

Clide eut un sourire inconscient sur les lèvres. Pourquoi souriait-il ainsi ? Pourquoi ces souvenirs le rendaient-il presque heureux ? Et pourquoi ces souvenirs la troublait-elle à ce point ? Tant de question mais pas de réponse…C'était particulièrement exaspérant ! Sourire sans vrai raison valable ! Ce William, quel imbécile il avait été de se lier d'amitié avec une fille comme elle ! Mais…pourquoi souriait-il malgré tout ? Cela lui rappelait-il aussi des souvenirs qu'il s'était forcé d'oublier ? Tandis qu'il était devant la porte de leur compartiment, écoutant attentivement leur conversation, il sentit son cœur sauter un battement lorsqu'il l'entendit annoncer cette phrase : « Parfois, il m'arrive d'entendre un violon dans ma tête. Surtout le soir… ». Il déglutit péniblement et regarda fixement devant lui. Troublé, voilà ce qu'il était ! Ca n'avait aucun sens ! C'était vraiment n'importe quoi ! Qu'est-ce qu'il lui prenait, enfin ? Où était passé le Clide dur et froid comme de la glace ? Il poussa un soupir exaspéré et s'en alla à grand pas alors que l'équipe qui faisait tant parler d'elle arrivait tranquillement. Le compartiment qu'il ouvrit était occupée par une seule personne. Ange regardait pensivement le paysage et ne se rendit pas tout de suite compte de sa présence, lorsqu'elle le vit enfin, elle fronça les sourcils.

Je n'arrive pas à croire que tu m'as convaincu de te joindre à toi…

Et pourtant…marmonna-t-il en regardant ailleurs.

Ange l'observa un long moment, intriguée par son manque de réaction. Il était rarement comme ça, aussi perdu dans ses pensées.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Non…enfin…Tu te souviens de William ?

Ange fronça de nouveau les sourcils et le regarda droit dans les yeux.

Evidemment, répliqua-t-elle sèchement. Comment l'oublier ? Il était vraiment quelqu'un de très gentil. Il…il me manque, d'ailleurs.

Il la dévisagea un long moment.

C'est vrai ? Mais je…

Tu l'as tué ? Hum…si tu le vois de cette manière…Pourquoi est-ce que toi, Clide, tu as souhaité prendre sa place, hein ?

Clide haussa les épaules et détourna le regard.

J'ai mes propres raisons et elles ne te regardent pas…Tu te souviens comment William adorait le violon, est-ce que tu te souviens de ça ? Il y a tellement longtemps…Mais maintenant que je suis revenue en Angleterre, c'est comme si ses souvenirs me hantaient…Je crois que j'entends aussi ce violon…Je…Je crois que je suis fou.

Ange haussa les sourcils puis éclata de rire.

Oui, je confirme, tu es complètement fou ! Est-ce que tu…tu éprouves quelque chose, là ?

Clide la regarda de travers. Il ne fallait jamais lui parler de sentiment car ça avait le don de l'exaspérer et de le mettre profondément en colère. Pourtant Ange le savait.

Quoi ? Non, j'éprouve rien, si tu veux tout savoir. Et je te défends de me parler de ça, comprit ? Mets-toi dans la tête que nous avons un plan en tête et qu'on va bientôt passer à l'action ! Alors laisses les sentiments de côté et fonce, suis-je clair ?

Oui, soupira Ange.

Malgré tout, Ange ne put réprimer un sourire tandis que Clide sortait du compartiment, bouillonnant de rage. Même si les intentions de Clide était très mauvaises, elle avait accepté de le rejoindre car elle savait qu'il y avait une solution pour régler tout ces problèmes. Une seule solution…Elle avait vu juste lorsque Clide lui avait parler du violon. Oui, ça allait marcher. Elle allait tout régler et faire en sorte qu'il ne se penche pas d'avantage du côté obscur. Elle fera tout ce qu'elle pourra et elle jura qu'elle parviendra à ses fins.

Clide…William, soupira-t-elle avec un sourire. Ils ont tous les deux été manipulés. Je peux refaire la même chose et faire en sorte que William prenne de nouveau la place de Clide. William est beaucoup plus fort, je le sais.

°°°°°°°°°°

Elle ne dit plus rien, murmura Toya à Triver. Je crois que les photos…c'était pas une bonne idée….

Je comprends rien, qu'est-ce qu'elles ont de spécial ? Je suis sûre qu'elle est amoureuse de ce William !

Mais Triver afficha un air horrifié.

Mais alors ça veut dire qu'elle flirte avec l'autre imbécile et qu'elle ne l'aime pas puisqu'elle est amoureuse de William ! Oh ! C'est horrible ! Elle…non, elle n'est pas pire que moi mais quand même !

Toya leva les yeux aux ciel puis hocha la tête d'un mouvement exaspéré.

Triver, je crois que tu es une cause désespérée. Ca va faire sept ans qu'elle n'a pas vu ce garçon !

Triver compta sur ses doigts pour vérifier.

Oui mais non. Je veux dire, même si ça fait sept ans, elle peut encore l'aimer. Moi, ça va faire cinq ans que je…je…tu vois ?

Triver lança un regard noir à Briyan qui parlait à voix basse à Ashley, lui caressant la joue. A côté d'eux, Stéphanie chantonnait joyeusement tandis que Ryley lui demandait poliment de se taire toutes les cinq minutes. De son côté, Stan lui racontait comment il était rentré dans l'école The Unicorne et c'était fort ennuyeux.

Bon, j'admets que j'avais un certain talent pour le combat au corps à corps, racontait-il, mais c'est surtout ma détermination et ma motivation qui a convaincu les professeurs. Je ne te raconte même pas comment ils sont exigeant, en plus ! Mais je m'en suis plutôt pas mal sorti ! Ca me rappelle le jour où…

Non mais t'as vu comment il la touche , murmura Triver à Toya. C'est pas croyable ! Si c'était moi à sa place, elle me ficherait une de ses claques !

Tiff, peux-tu te taire, s'il te plaît ? demanda Ryley pour la énième fois.

Mais cela ne servit à rien…

Une claque dont je me souviendrai toute ma vie ! Je suis sûr qu' j'aurais une marque rouge qui resterait pendant des jours ! Et là elle est toute contente quand il glisse ses mains vers ses…

Mais c'est vrai que cet entraînement là était particulièrement dur, poursuivit Stan. D'autant plus que le vampire était vraiment grand ! J'étais à court d'eau bénite ! Il a faillit me mordre, c'était très flippant ! Mais bon, heureusement que j'avais eu l'idée de le décapiter parce que…

Il peut pas se taire, lui ? marmonna Triver alors qu'il fixait Ashley qui embrassait Briyan en pleine bouche.

Toya eut un rire. La jalousie…elle prenait bien des formes. Celle qui habitait Triver était très amusante !

Je n'arrive pas à le croire ! s'exclama Triver. Elle…il…ils sont allongées, maintenant !

Tiff…C'est la dernière fois, après je passe à l'acte. Peux-tu te taire, s'il te plaît ?

Elle continua à chanter de plus belle, ignorant totalement ce qu'il venait de dire. Ryley étira un sourire narquois tandis que Stéphanie ne s'arrêtait toujours pas. D'un mouvement vif, il pressa ses lèvres contre les siennes, laissant Triver bouche bée.

Non mais je rêve ! s'exclama-t-il en fixant Stéphanie enrouler ses bras autour de son cou. Eux aussi ils s'y mettent ! Et moi, alors ? Je suis tout seul !

Moi aussi, fit remarquer Toya. Ainsi que Stan.

Mais ce jour-là il pleuvait, continua Stan. Alors le terrain était boueux et on glissait pratiquement tout le temps ! C'était trop bien ! Il fallait trouver des objets un peu partout comme une…une…

Chasse aux trésors ? proposa Toya en lui souriant.

Oui, exactement, une chasse aux trésors !

Triver n'en revenait pas ! Depuis le début, ce n'était pas à lui qu'il parlait, mais à Toya ! C'était à Toya qu'il souriait comme ça ! Et lui qui croyait que Stan avait une sexualité mal placée…C'était donc Toya qui l'intéressait ? Et voilà, il n'allait vraiment pas tarder à être réellement tout seul ! Il n'y avait plus que des couples autour de lui…Il fallait d'urgence qu'il trouve une fille avant le bal d'Halloween à Londres…

°°°°°°°°°°°°°°°A SUIVRE°°°°°°°°°°°°°°°°°

Et voilà ! Ah là là…que du mysthère…Qui est William, que prépare Clide et Ange…et plein d'autre ! Je sais, je suis sadique, méchante, horrible et tout ce que vous voulez mais…j'en suis fière ! RDV au prochain chapitre ! Bisous !