Chapitre 9 : Surprises d'anniversaire
Harry et Hedwige arrivèrent un moment plus tard dans l'étroit couloir du treizième étage de l'immeuble qu'il avait vu plus tôt cet été, juste devant l'ascenseur. Harry n'avait pas été sur cet étage avant, et il était un peu différent de ceux qu'il avait vus. Au lieu de trois appartements de chaque côté du hall, pour un total de six dans l'étage entier, il y avait quatre portes du côté est de l'immeuble. Un rapide regard à l'intérieur d'une des portes ouvertes lui dit pourquoi.
Les quatre appartements étaient plus petits, mais plus élégants que les autres qu'il avait vus. Bien que ce soit en grande partie un gaspillage, étant donné qu'Harry devrait enlever la plupart des murs et changer le plan d'ensemble en totalité, il pensa que certains des appareils pourraient être réutilisables. Tous les appartements, pas seulement les plus beaux, étaient presque tous achevés. Les murs n'avaient pas encore été peints, et certaines des moquettes n'étaient pas encore installées, mais ceci étaient les seules choses manquantes, autant qu'Harry pouvait le dire. Il se sentit de nouveau extrêmement chanceux d'avoir trouvé une si belle place où vivre, et à un temps si opportun.
« Hé bien Hedwige, »il se tourna vers son phoenix, « il est temps de commencer, hein ? »
Hedwige hocha en agrément alors qu'Harry saisissait sa malle miniaturisée et l'élargissait. Il ouvrit le second compartiment pour retirer la perche d'Hedwige, et l'installa pour elle. Maintenant qu'Hedwige avait sa 'chaise de surveillance' à disposition, il pouvait commencer le vrai travail.
« Dobby !Winky ! »appela Harry. « On est arrivés. Etes-vous prêts ? »
Deux petits pops annoncèrent l'arrivée des elfes de maison. Même s'ils étaient à l'intérieur de sa malle, leur branche unique de magie leur permettait d'entrer et sortir sans avoir à utiliser l'échelle ou les portails. Winky était toujours un peu timide autour de son nouveau maître, mais Dobby n'avait pas de tels problèmes.
« Oui Mr Harry Potter Monsieur, nous est tous les deux prêts ! Dobby a les plans tout prêts, et Winky va aider Dobby, monsieur. Y a-t-il quoi que ce soit que monsieur veux rajouter avant que Dobby ne commence ? »
Harry pensa pendant un moment. Le plan qu'il avait discutés avec les elfes étaient un plan d'ensemble au mieux, et pouvait aisément être changé. L'étage en son entier était beaucoup plus grand qu'Harry n'en avait besoin, ou pouvait même imaginer utiliser, alors un changement de dernière minute ne bouleverserait pas ses plans.
« Oui Dobby. Laisses l'appartement dans ce coin tel qu'il est. »Harry prit le temps d'indiquer l'un des somptueux appartements à l'elfe de maison, qui était tout excité. « Nous travaillerons dessus plus tard, mais pour l'instant laisses-le. Je vais travailler sur le sort de fidelitas, mais toi et Winky pouvez y aller et commencer avec les modifications. Ca me prendra environ une demi-heure, je pense. »
Dobby sautait d'excitation. « Oh, Dobby est content que Mr Harry Potter Monsieur fasse confiance à Dobby et Winky pour faire les changements eux-mêmes ! Un grand sorcier vraiment. Dobby ne décevra pas Mr Harry Potter Monsieur, Dobby et Winky jurent. »
Winky hocha et claqua aussi des mains. Même si elle n'était pas aussi étrange que Dobby lui-même, elle avait au long des années été infectée par ses bizarreries. Harry supposa qu'elle déteignait sur Dobby elle-même aussi. Les elfes semblaient avoir une bonne influence l'un sur l'autre, et chacun avait des talents différents qui complémentaient l'autre. De nouveau, Harry se félicita d'avoir pensé louer les deux pour travailler pour lui. Sans leur aide, les choses auraient été beaucoup plus difficiles.
« Je sais que vous ne me décevrez pas, je vous fais confiance à tous les deux. »Harry appuya sur le bouton du bas pour appeler l'ascenseur. « Allez-y et commencez, et quand je reviendrai, nous finirons ensemble. »
Les deux elfes hochèrent leur tête, les yeux pleurant de reconnaissance, et chacun s'en alla par une porte différente. Une minute plus tard l'ascenseur arriva, et Harry le prit jusqu'à l'étage inférieur pour commencer le travail qui ferait de lui un gardien du secret.
Le fidelitas, comme Harry le savait déjà, n'était pas aussi difficile qu'il pensait qu'il serait. En fait, à part le fait de prendre du temps et d'être obscur, il était presque trop facile. Et comme Harry avait déjà accompli le travail le plus difficile, tout ce qu'il restait à faire était de placer les runes et de lancer le sort.
La première chose à faire était de trouver les quatre coins du douzième étage, juste sous la zone qu'Harry voulait dissimuler. Dans chaque coin, où les murs rencontraient le plafond, Harry utilisa sa baguette (pas sa nouvelle) pour tracer dans l'air les grandes lignes de runes spécifiques. Des semaines plus tôt, Harry avait complété les formules arithmantiques pour son appartement, prenant en compte le volume, les interférences magiques, et autres facteurs de mesures. Le résultat du problème arithmantique correspondit à une charte d'anciennes runes indiquée dans un des livres sur le fidelitas qu'Harry avait trouvé dans ses propriétés de famille, et c'est ce qu'il gravait maintenant. Chaque combinaison de runes, un ensemble différent pour chacun des quatre coins du bâtiment en fonction de sa direction, apparurent dans l'air en écriture rouge et argent. Une fois cela accompli pour chacun des quatre coins, Harry retourna dans l'ascenseur.
Une courte montée plus tard, Harry répéta le processus sur les coins du sol du quatorzième étage, lançant la même séquence de runes dans chaque coin correspondant. L'idée était que le charme dissimulerait la zone totale entre l'ensemble de runes. Puisque Harry avait placé les runes sur le douzième et le quatorzième étage, l'étage entre les deux serait pris pour cible. Les portes sur cet étage étaient pour une certaine raison fermées, mais quatre simples 'Alohomora' permirent l'accès à Harry. Son travail était presque fini, et Harry fit une visite de plus à l'ascenseur.
Cette fois, au lieu de presser un quelconque bouton, Harry se tourna vers le mur comprenant un miroir installé dans l'ascenseur, et leva sa baguette vers sa propre tête. Traçant un cinquième motif, celui-ci liant ensemble les quatre autres, Harry pressa sa baguette contre son front, et des runes apparurent. Harry fit attention d'éviter sa cicatrice maudite parce qu'il ne savait pas s'il y aurait un effet indésirable, mais le côté gauche de son front avait largement assez de place pour la petite rune.
Le cinquième motif n'était pas rouge comme les autres, mais était aussi noir que la nuit, avec des scintillements argentés. Avec une dernière grande inspiration, Harry pointa la baguette sur le côté de sa tête, et tout en se concentrant sur le treizième étage qu'il voulait cacher, prononça l'incantation du fidelitas.
« Occulto Fidelius Invisus ! »
Au début il pensait que rien ne s'était passé, mais lentement la rune noire s'effaça de son front, jusqu'à ce qu'elle soit partie. Si Harry avait besoin d'une autre preuve pour être encore plus convaincu, il l'avait. Quand il alla presser sur le bouton du hall d'entrée, il nota avec stupéfaction que le bouton du treizième étage était en effet parti.
'Eh bien je suis chanceux !'pensa t'il. « Ca a marché ! Ca a vraiment marché ! » Bien qu'il ait pratiqué le charme chez les Dursley, il y avait une grande différence entre cacher une porte et cacher un étage en son entièreté. Lançant un rapide charme de déguise, un qui malheureusement ne marchait que sur les moldus, Harry se rendit au bureau d'entrée, et fut de nouveau accueilli par la même femme d'affaires qu'il avait rencontré avant.
Il prétendit être intéressé dans la location d'un appartement, et fut présenté avec les mêmes faits qu'il avait déjà entendus. La date d'ouverture de l'immeuble avait un peu changé, mais autrement le discours était le même. Harry demanda s'il pouvait voir un modèle, et les deux firent leur chemin vers l'ascenseur.
Pour sa part, Harry n'avait pas vraiment besoin de revoir le modèle, il voulait juste voir si la femme d'affaire notait quoi que ce soit de suspicieux avec le nombre de boutons d'étages dans l'ascenseur. Ce ne fut pas le cas. Le tour fut rapide, et presque le même (mot pour mot), que celui qu'elle avait tenu avant. Durant la descente, Harry demanda si un appartement au treizième étage était disponible. Il déclara que c'était son numéro porte-bonheur.
« Treizième étage ? Désolé, mais comme vous pouvez le voir nous n'en avons pas. C'est assez commun. Mais si vous êtes intéressé par le quatorzième étage, qui est vraiment le treizième évidemment, je serai peut être capable de… »
Harry ignora la femme. Il eut du mal à conserver un visage égal, mais intérieurement il avait un immense sourire. Ca avait réellement fonctionné, et il n'avait même pas besoin d'utiliser un sort de mémoire sur qui que ce soit. Le sort de fidelitas cachait toute connaissance du treizième étage, pas seulement sa représentation physique. Et si cela marchait sur le directeur de l'immeuble, cela avait probablement marché sur tout le monde également.
Pour être sûr, Harry suivit la femme à son bureau et lui lança un sort de sommeil tandis qu'elle ne regardait pas. Pendant qu'elle dormait, Harry prit un rapide coup d'œil autour de son bureau. Dans le cabinet des dossiers, dans les dossiers de l'ordinateur, et où qu'il regarde dans le bureau, il n'y avait aucune mention des sept appartements du septième étage.
Le hall était aussi affecté par le sort de fidelitas. Plusieurs boîtes aux lettres manquaient, et ne laissaient apparaître aucune trace de leur existence. Harry courut à la cave, et trouva encore plus de bonnes nouvelles. Il n'y avait pas de compteur pour l'étage manquant. Electricité, eau, gaz : tous les compteurs étaient absents. Harry savait que s'il se concentrait assez dur sur eux ils apparaîtraient, mais il était trop excité pour se concentrer.
Après avoir couru de nouveau en haut des escaliers, et se rappelant d'annuler le sort d'endormissement sur la femme d'affaires, Harry fit son dernier voyage de la journée vers l'ascenseur. Une fois les portes closes, Harry pensa à ses deux petits amis.
« Dobby ? Winky ? Pouvez-vous venir ici s'il vous plaît ? »Bien que les deux elfes n'aient pas été dans le voisinage immédiat, Harry avait appris que les elfes de maison avaient un sixième sens concernant leurs maîtres. S'ils étaient assez proches, et que leur maître les appelle, les elfes viendraient.
Deux 'pops' plus tard, Dobby et Winky apparurent dans l'ascenseur avec Harry. Cette fois-ci, ce fut Winky qui parla.
« Oui Mr Harry Potter Monsieur ? Winky et Dobby ont presque fini avec la première partie du plan. Y a-t-il quelque chose pour laquelle vous ayez besoin de Winky, monsieur ? »
Harry rit presque tout haut. Bien que Winky faisait de son mieux pour être une bonne elfe de maison et servir son maître, Dobby était occupé à se faire des grimaces dans le miroir, et les ignoraient complètement tous les deux. Ses oreilles de chauve-souris et son long nez pointu rendaient les poses assez intéressantes.
Une fois qu'il eut maîtrisé ses gloussements, il commença à parler et Dobby se retourna pour lui faire face. « Je suis désolé d'interrompre, mais j'ai besoin de votre aide pour tester quelque chose. »
Dobby sauta aux genoux d'Harry, ce à quoi il s'attendait au moins une fois par jour. « Oh, Mr Harry Potter est un sorcier trop bon pour avoir besoin de l'aide de Dobby ! Mais Dobby et Winky feront tout ce que Mr Harry dit ! »
Harry prit gentiment Dobby par les épaules et le poussa afin de pouvoir lui faire face. « Dobby, j'ai juste besoin d'une petite faveur. Pouvez-vous, toi et Winky, partir et me ramener ma malle ? J'ai besoin de quelque chose à l'intérieur, et vous pouvez partir beaucoup plus vite que je ne peux y aller moi-même. »
Winky parla pour les deux. « Oui Mr Harry monsieur, Winky et Dobby iront et prendront votre malle, et reviendront rapidement. »Elle attrapa alors la main de Dobby et les deux disparurent d'un claquement des doigts.
Harry attendit patiemment dans l'ascenseur, espérant que les elfes ne soient pas capables de trouver sa malle. Si sa recherche était bonne, pas même des elfes de maison ne seraient capables de passer au- travers du charme. Et assurément, environ une demi-minute plus tard, les deux revinrent, inquiétude clairement visible sur leurs visages.
« Moi être désolé monsieur, mais Winky ne peut pas trouver la malle. Winky ne sait pas comment, mais elle ne peut pas revenir à la maison ! »Dobby était en train de cogner sa tête contre le mur, et Harry dut le retenir afin d'éviter tout dommage futur.
« Ne vous inquiétez pas Winky, Dobby. Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez capables de revenir, je ne faisais que tester le charme. Il semble que je l'ai correctement lancé, je devais juste m'en assurer, et je vais vous montrer comment revenir. »
Harry se tourna pour faire face tableau d'affichage des étages vers la porte de l'ascenseur. Et se concentra. Il n'avait pas à lire d'un bout de papier vu qu'il était son propre gardien du secret, mais il devait toujours penser à la localisation de sa maison. Et pour Dobby et Winky, il prononça la phrase à vois haute. « Harry Potter vit au treizième étage. »
Et juste comme pour l'immeuble du 12 place Grimmauld avait apparu de nulle part l'été dernier, un bouton apparut comme ça, poussant les autres de côté, indiquant '13'.
« Voyez les gars, »dit-il en poussant le bouton, « tout ce que vous avez à faire est de vous concentrer. Les deux escaliers fonctionnent de la même manière. Si vous vous tenez entre les portes du douzième et quatorzième étage, et vous concentrez ou lisez 'Harry Potter vit au treizième étage', une porte apparaîtra sur le mur. Pour vous deux, avant que vous n'apparaissiez, assurez-vous que vous pensez cela dans vos esprits, et vous devriez être capables d'arriver là-bas. »
Aucun des deux elfes ne parut convaincu.
Harry rit. « Essayez juste. Retournez à la maison, et je serai là-bas dans une seconde. Simplement, n'oubliez pas de vous concentrer. »
Dobby et Winky hochèrent, et reprirent chacun la main de l'autre. Les deux elfes fermèrent leurs yeux et plissèrent leur visage, et cette fois ce fut Dobby qui claqua des doigts. Les deux disparurent, et accueillirent Harry avec des visages souriants quand la porte de l'ascenseur s'ouvrit.
Les elfes avaient été occupés quand Harry était parti, et l'appartement était à peine reconnaissable. Le précédemment riche appartement était toujours dans le coin éloigné droit, mais constituait la seule unité fermée de l'étage en son entier. Le reste n'était que de l'espace vide, sans aucun mur ou poutre de soutien en vue. Les deux elfes avaient enlevé toutes les structures internes, et enchanté le plafond pour qu'il ne s'effondre pas. Avec aucun mur en vue, et le plafond haut de 6 mètres, l'étage ressemblait à un loft. En fait, Harry ne savait pas comment appeler cela. C'était trop grand pour être appelé un appartement, mais vu qu'il faisait partie d'un immeuble plus grand, il ne pouvait pas l'appeler non plus 'maison'. Chez soi était ce par quoi il pouvait mieux définir cela.
Les elfes ne s'étaient pas arrêtés à enlever les murs non plus. Ils avaient aussi enlevé toutes les moquettes ; la surface entière étant maintenant faite de sol boisé pour s'accorder à ce qu'il y avait déjà dans les cuisines. Toutes les garnitures de fenêtres avaient également été enlevées, ainsi que les élément suspendus. Toutes les fournitures électriques (fours, cuisinières, machine à laver la vaisselle, etc) avaient été regroupées au milieu de l'espace vide, et pour la première fois Harry se demanda ce qu'il allait faire de six exemplaires de chacun d'entre eux.
Harry se retourna vers Dobby et Winky. « Très bien les gars, vous avez fait un super boulot. »Et c'était vrai, puisque maintenant Harry pouvait commencer à travailler. Il avait voulu faire de cet espace le sien, vu que c'était sa première vraie maison. Les elfes lui avaient fourni le modèle brut, maintenant c'était de son ressort de créer.
Enlevant sa chemise et ses étuis, Harry retira la lourde veste en peau de dragon qu'il portait toujours en sous-vêtements. Il ne portait le pantalon et les bottes que de temps en temps, mais la veste faisait partie de lui, comme ses lunettes auparavant. Durant les deux derniers mois, elle était devenue douce et flexible, et contournait le torse d'Harry comme une deuxième peau. Les parties serrées s'étaient étirées, et les zones détendues s'étaient adaptées aux muscles qu'Harry avait développés. En public, il n'aurait jamais retiré la veste, mais à l'intérieur de sa nouvelle maison, avec beaucoup de travail devant lui, Harry voulait être aussi confortable que possible. Par ailleurs, sans l'air conditionné mis en place, cela deviendrait chaud ! Quand Dobby et Winky avaient enlevé tous les murs, ils avaient temporairement enlevé tout le réseau électrique également. Etudier les plans de l'immeuble leur avait un peu enseigné sur l'électricité, le gaz et le plombage. Harry ne serait pas capable de réinstaller tous les appareils électriques avant que les nouveaux murs ne soient mis en place.
Avant qu'il ne remette sa chemise, Harry eut un rapide coup d'œil au tatouage de Cornedrue sur son épaule. Depuis qu'il avait les marques, ses tatoos gardiens n'avaient eu que très peu de mouvements. Quelquefois ils se visitaient l'un l'autre, mais la plupart du temps ils restaient simplement à la même place, et ne faisaient rien. Harry avait depuis longtemps cessé d'essayer de découvrir quelles propriétés magiques ils pouvaient avoir. Puisque les trois tatoos étaient sur son dos, Harry n'avait aucun problème à les extraire de son esprit, et les oubliait parfois complètement.
Une fois qu'il eut remis sa chemise, il commença le vrai travail. Utilisant sa baguette pour tracer des lignes sur le sol, Harry commença à marquer les pièces en accord avec le plan qu'il avait maintenant en main. La majorité de la zone était laissée grande ouverte, seuls les chambres et salles de bains devaient être séparées. Dans chaque zone délimitée, Harry nota le nom de la pièce, et vérifiait sa liste alors qu'il avançait. Les elfes créaient les murs à leur place appropriée, et utilisaient leur magie pour réarranger les canaux d'eau, réseau électrique et conduites d'air à l'intérieur de ces nouveaux murs. Un des nombreux avantages de vivre dans le monde moldu était l'accès à l'électricité, et Harry n'avait aucun plan pour ignorer cela. Et puisque sa nouvelle maison ne serait pas aussi saturée de magie que Poudlard ne l'était, cela fonctionnerait parfaitement. Beaucoup d'heures plus tard, et après quelques réaménagements, le plan de sol était complet. Il n'y avait pas encore de fournitures ou de décorations, mais cela viendrait avec le temps.
Juste devant la porte de l'ascenseur, il y avait un confortable espace surélevé par rapport au niveau du niveau du sol. Deux pas plus loin se trouvait ce qu'Harry aimait appeler son salon. Elle prenait le tiers de la longueur de l'immeuble, prenait la largeur entière, et ne comportait aucun mur. Tant d'années à vivre dans un placard étroit avait laissé à Harry l'envie de vivre dans un grand espace ouvert. La zone du milieu, juste devant l'ascenseur, allait être laissée vide, comme une sorte de hall. Le côté gauche, contre le mur, était une cuisine.
Dobby et Winky avaient sauvé les cabinets et équipements de la cuisine, et les avaient réarrangés afin qu'Harry ainsi qu'eux même puissent aisément y avoir accès. Un ensemble complet d'argenterie inoxydable et un équipement de cuisine de taille industrielle étaient rangés dans les cabinets, et une grande île flottait au milieu de l'espace, avec un comptoir. Un petit garde-manger était situé au bout des cabinets de cuisine, mais était enchanté pour être beaucoup plus grand. La cuisine était séparée du hall d'entrée par un grand comptoir à café d'environ 1m20 de haut, et prenait la moitié de la largeur de la cuisine. Il y avait un accès aux deux bouts, l'un vers l'ascenseur et l'autre à l'opposé, et Harry prévoyait de transfigurer des éléments de bar pour finir l'effet.
Après la cuisine, du côté gauche de l'immeuble, était une salle à manger informelle avec un accès aisé à la cuisine. Harry s'imagina manger la plupart de ses repas ici, et voulait en faire un espace confortable. Il avait marqué l'espace pour une table ronde et cinq chaises, et s'assura de laisser assez d'espace pour pouvoir installer des fournitures excédentaires qu'il pourrait avoir à rajouter par la suite. La place qui était laissée de côté était marquée par Harry en tant que petite pièce, mais il refusait de dire à Dobby et Winky de quoi il s'agissait.
Du côté opposé à la cuisine, du côté droit de l'immeuble, Harry laissa de la place pour le salon principal. Il y aurait beaucoup de place pour installer des fauteuils et des canapés confortables, ainsi que des tables basses, cabinets, et toute autre chose qu'Harry pourrait vouloir inclure. L'espace qu'il marqua prenait presque le double de l'espace de celle de sa malle (même si cette dernière était assez grande pour paraître extravagante).
Autre que la salle de séjour, Harry laissa de la place pour une table de dîner officielle. Il marqua l'espace comme il l'avait fait pour la table circulaire, à part que celle-ci était longue et rectangulaire, et dix personnes pouvaient s'y installer. Il ne prévoyait pas l'utiliser de si tôt, mais il pourrait avoir à entretenir un nombreux groupe de personnes un jour. Même si ce ne serait que le clan Weasley en son entier, Harry aurait besoin de cette pièce. Comme avant, il s'assura de laisser de la place pour quelques cabinets et tables de services, afin que la pièce ne soit jamais resserrée. Il n'y avait pas de division entre la table de dîner et la salle de séjour, mais Harry décida de réfléchir à cela plus tard. Quand il eut fini, le salon et la salle de séjour avaient la même longueur que la cuisine, la salle à manger, et la petite pièce au long de l'autre mur.
Au milieu de la pièce, directement en face de la porte de l'ascenseur, Dobby et Winky avaient désigné une immense cheminée. Elle devait être assez grande pour chauffer la pièce entière, et assez haute pour permettre le voyage par poudre de cheminette. S'il y avait une chose qu'Harry détestait par rapport aux cheminées, c'étaient la petitesse qui faisait que l'on se cognait la tête en sortant. Non, sa maison aurait un cœur massif. La cheminée divisait également la pièce un peu, vu que son cadre gigantesque bloquait la vue du salon de la salle à manger, et inversement. La cheminée était gravée dans une dalle d'un gris sombre, mais demeurait unie. Il n'y avait pas encore de dessus de cheminée, mais Harry en créerait un plus tard.
La cheminée séparait en particulier la grande pièce en deux, et créait intentionnellement une bifurcation sur le chemin. De chaque côté de la cheminée, il y avait un couloir qui parcourait le reste le la longueur de l'appartement. Pour accentuer encore plus la séparation du chemin, Harry marqua un couloir en Y sur le sol, et conjura quelques carreaux à cet effet. Ainsi, le chemin de carreaux commençait à l'ascenseur et dépassait les marches pour aller vers le hall d'entrée. Cela comportait l'espace autour du cœur de la cheminée, et se séparait en deux halls séparés. La cuisine, le salon et la salle à manger comportaient toujours leurs sols de bois ; seul le chemin était couvert des carreaux qu'Harry conjurait.
Le hall de droite, du côté est de l'immeuble, devint l'espace personnel d'Harry. Il marqua les murs qui parcouraient la longueur entière de l'immeuble, afin que le hall demeure droit. Finalement, le hall fut complété, et Harry commença à appeler cela l'aile est afin de ne pas se confondre lui-même. L'aile est avait trois portes le long du côté droit du hall, et quatre du côté gauche.
La première pièce le long du côté droit de l'aile est fut ce qu'Harry appellerait plus tard la 'pièce moldue'. Elle était jusqu'ici vide, mais Harry avait des plans pour mettre à l'intérieur tout ce qui serait moldu, certaines des joies qui lui avaient toujours été interdites chez les Dursley. Il savait déjà qu'il voulait une grande télévision, un ensemble stéréo, une table de billard, mais n'avait pour l'instant aucun plan.
La pièce moldue avait une porte se connectant à la pièce d'après le long du hall : la chambre maître d'Harry. Elle était juste un peu plus large que la chambre de sa malle, mais Harry prévoyait de la mettre en place de la même manière. Il avait aimé la grande chambre, vu que ses soi multiples avaient dormi dedans durant plus de trois mois.
La dernière porte du côté droit du hall était l'appartement standard qu'Harry avait demandé aux elfes de laisser. L'appartement à deux chambres avait des chambres beaucoup plus petites que le reste de sa nouvelle maison, mais Harry pensa que cela serait intéressant d'avoir une maison d'hôtes privée. Plus, il pourrait toujours utiliser la magie pour élargir les pièces. Elle était totalement séparée du reste de l'immeuble, avait sa propre cuisine et ses quartiers d'habitation, et avait même sa propre entrée. Juste à l'extérieur de la porte de l'appartement, à la fin du hall, il y avait une porte menant au premier des deux cages d'escalier.
Le long du mur opposé étaient quatre pièces plus petites, et un grand espace. Chacune des pièces prenait la moitié de la largeur entre les deux halls, et les quatre petites pièces étaient repoussées vers le côté nord de l'immeuble, à l'opposé de l'ascenseur. Harry utiliserait la pièce la plus éloigné pour emmagasinage, et ce fut où il plaça tous les appareils et matériels électriques dont il ne se servait pas. Harry ferait de l'autre pièce une chambre d'exercice physique. Il ne savait pas encore s'il devrait utiliser plus d'équipement ou s'il bougerait simplement tout l'équipement depuis sa malle, mais la pièce était là. De même, la troisième petite pièce serait transformée en chambre de duel, et presque identique à celle de sa malle. La seule différence était l'absence de mannequins de pratique pendus le long des murs. La quatrième pièce, parce qu'il ne pouvait pas penser à quoi que ce soit, demeura vide pour le moment.
Le grand espace qui restait derrière la cheminée et parcourait le reste de l'espace vide dans l'immeuble, Harry en fit une librairie. Elle était deux fois plus grande que les quatre petites pièces, parce qu'Harry voulait qu'elle soit ouverte aux deux halls, afin qu'il puisse passer à travers elle s'il voulait. Il n'y avait pas de portes mais une grande arche au milieu du côté est de la librairie.
L'autre hall recouvert de carrelage, du côté ouest de l'immeuble, Harry n'avait que peu de plans le concernant. Il savait qu'il voulait quelques chambres d'hôtes au cas où il aurait de la compagnie, mais il ne savait pas combien en faire. Parce qu'il pourrait toujours les changer plus tard, et parce qu'il avait une ridicule quantité d'espace à disposition, Harry décida d'en faire six. Les six chambres d'hôtes, chacune avec leur salle de bain accolée, étaient alignées le long de l'aile ouest de l'immeuble, repoussées vers le mur nord. Il y avait trois chambres d'un côté, avec la seconde cage d'escalier à la fin du hall tout comme dans l'aile est.
La librairie prenait tout l'espace restant le long du côté droit du hall, et était accessible par deux arches ouvertes de chaque côté de la pièce. C'était un beau contraste par rapport à la simple arche du mur opposé.
L'espace restant, entre la cuisine et les trois chambres d'hôtes le long du côté ouest de l'immeuble, Harry n'avait pas idée de quoi en faire pour le moment. Il ne voulait toujours pas dire aux elfes ce qu'était la petite pièce qu'il avait faite à côté de la salle à manger, et leur ordonna de ne pas y entrer. Derrière cette pièce, la première porte du côté ouest du hall, était une blanchisserie de belle taille. Il y avait plein de place pour la machine à laver le linge et la sécheuse qui venaient avec l'immeuble, avec assez de place pour quelques cabinets, et de l'espace pour que les deux elfes de maisons puissent s'y coucher durant la nuit. Il y avait aussi une évier avec débordoir pour les nettoyages manuels, un placard à balai pour les éponges et balais, et un fil d'étendage pour pendre les habits afin qu'ils sèchent. Sept années à aider sa tante Pétunia avec le linge lui avaient enseigné que tout ne pouvait pas être lavé à la machine. Il n'avait pas encore fait d'arrangements permanents avec les elfes, et voulait être capable de laver son linge si besoin était.
Le reste de l'espace, un peu plus grand que les chambres d'hôtes (mais pas de beaucoup), Harry le sépara en deux petites pièces et les laissa vides. Comme la simple pièce dans l'aile est, il ne savait pas encore quoi en faire, alors il laissa cela pour plus tard.
Après tout cela, Harry était très content de sa nouvelle maison. Et c'était ce que c'était maintenant, pas juste le 'treizième étage' d'un immeuble. C'était encore très vide et requerrait beaucoup de travail, mais le début était bon.
Après ces nombreuses heures de dur labeur, Harry, Dobby et Winky se retirèrent vers la plus petite cuisine de la malle d'Harry pour dîner. Maintenant que toutes les conduites d'eau et branchements électriques étaient de nouveau en place, le matériel de cuisine fonctionnait proprement, mais il n'y avait toujours pas de nourriture. Winky aurait pu leur avoir conjuré un repas, mais tous trois étaient épuisés après une journée entière à créer une nouvelle maison. Les elfes firent donc un rapide repas, et Harry leur en était reconnaissant. Depuis leur arrivée, les repas s'étaient beaucoup améliorés. Ils n'étaient pas aux standard de Poudlard, mais proches. Et Harry n'était plus limité aux quelques ingrédients de base que Leeds avait pu stocker dans les placards et le frigo. Dobby et Winky avaient froncé des sourcils au manque de variété, et avaient été rapides pour enchanter la cuisine pour fournir à Harry toute nourriture qu'il pourrait vouloir.
Après ce bon repas, les trois quittèrent la malle, et admirèrent leur travail. Avec la permission d'Harry, Dobby et Winky se retirèrent pour la nuit, et s'installèrent confortablement dans la blanchisserie. Harry se conjura lui-même un lit confortable dans le salon, et s'allongea le long du mur en observant la grande pièce.
Il ne sentait pas que c'était à lui. Avant sa nouvelle maison (c'était trop grand pour être appelé un appartement), son Eclair de Feu était la chose la plus chère qu'Harry ait possédé. Cela lui avait prit des semaines pour lui de surmonter le sentiment surréel de posséder un balai de course de luxe. Il se demanda combien de temps cela lui prendrait pour accepter que cette maison était réellement sienne. Et avec ces pensées, Harry s'endormit.
BREAK
« Queudver, laisses-les rentrer ! »une maléfique voix haut-perchée dit d'une grande chaise ornementale, ordonnant au petit homme bedonnant qui était agenouillé au sol. Bien qu'il était assis faisant face à la pièce, son visage était anormalement entouré de ténèbres.
« Oui maître, dès maintenant. »Le petit homme, une fois connu en tant que Peter Pettigrew, maintenant appelé le servant du Seigneur des Ténèbres, geignit sur son chemin vers la porte pour laisser les mangemorts rentrer. Ces quatre avaient manqué à l'appel depuis des semaines maintenant, mais étaient finalement revenus à la maison.
Le chef des quatre, un grand homme avec des touches de cheveux blonds dépassant son masque blanc s'avança devant les autres, et s'agenouilla devant l'homme, tout en embrassant le bas de ses robes.
« Mon Seigneur : vous nous avez appelés, et nous venons pour servir. »
Voldemort, oui c'était bien lui, attendit avant de parler. « Oui, je peux voir cela Lucius. Mais pourquoi n'es-tu pas venu avant ? Ce n'est pas la première fois que je vous ai appelé. »
« Je suis désolé Maître, mais bien que nous ayons été trouvés innocents de nos crimes, Dumbledore et ses alliés surveillent toujours nos actions de près. J'ai pensé qu'il serait prudent de rester tranquille pendant un moment, en particulier jusqu'à ce que les procès aient fini. »
Lucius Malfoy était peut être le seul mangemort avec assez de culot pour aller contre les ordres du Seigneur des Ténèbres, et il espéra que Voldemort verrait la logique de ses actions.
« Tu as de la chance que j'ai besoin de toi vivant Lucius ! A cause de toi et de tes hommes, non seulement n'ai-je pas eu la prophétie, mais six de mes serviteurs les plus loyaux sont de nouveau à Azkaban ; mais pas pour beaucoup plus longtemps. » Voldemort avait la tête pleine de rage désormais. « Si ce n'était pour le fait que j'ai besoin de ton argent, et que tu as toujours une certaine influence sur cet idiot de Ministre, je me serais déjà débarrassé de toi! »
Lucius Malfoy savait assez pour paraître rempli de remords. Bien que le fiasco au Ministère de la Magie n'était que partiellement sa faute, argumenter maintenant serait demander la mort. « Oui maître, je suis désolé, je ne vous ferai plus défaut. »
Voldemort ricana. « Tu ferais mieux. Nott, Avery, Macnair ! Vous trois n'avez pas non plus répondu à mes convocations. Quelle est votre excuse ? »
Les trois autres mangemorts se regardèrent l'un l'autre rapidement, chacun montrant qu'il ne voulait pas répondre. Finalement, Macnair s'avança. Laisser Voldemort attendre serait pire que de répondre à quelque question que ce soit.
« Mon Seigneur, »dit-il, « nous aussi pensions qu'il serait mieux d'attendre. Nous voulions venir vous servir, mais étions suivis jusqu'à la fin des procès la semaine dernière. Ceci était la première convocation que nous ayons reçue depuis. »
Voldemort ne semblait pas content. « Alors, vous laissez quelques hommes de Dumbledore vous embêter et me laissez attendre ? Pourquoi ne les avez-vous pas juste tués ? J'ai peut être besoin de Lucius, mais vous trois n'avez pas cette excuse. Ne me désobéissez plus jamais ! ENDOLORIS ! »
Plus vite qu'ils ne l'avaient noté, Voldemort avait brandi sa baguette et la traînait désormais vers les trois sorciers hurlant. Bien que la force du sort fut affaiblit du fait qu'il était dirigé vers plus d'une personne, Avery, Nott et Macnair souffrirent une agonie infinie pendant presque deux minutes. Le visage de Lucius demeura vide d'émotions, mais intérieurement il soupira de répit de ne pas faire partie du groupe.
Quand Voldemort cessa le sort, il retourna son attention vers Lucius alors que les autres se recomposaient. Queudver tremblait juste dans un coin.
« Je n'ai toujours pas entendu tous les détails de cette nuit. Bellatrix m'en a dit la majorité, mais j'ai compris que vous vous êtes dispersés à un moment. Dis moi ce que tu as vu. Et Lucius, pries que ce que tu me diras me plaise. »
Malfoy dit alors à son maître tout ce dont il pouvait se rappeler, sur comment Potter avait plus que ses deux amis avec lui. C'était en grande partie pourquoi le plan avait échoué. Lucius et les autres mangemorts avaient prévu qu'Harry se serait montré seul, ou au mieux avec seulement Ron et Hermione. Draco n'avait pas dit à son père que Potter était proche de qui que ce soit d'autre, cela surprit donc tous les mangemorts qu'au lieu de trois, six étudiants se soient montrés.
Lucius parla aussi du problème causé par la sphère de la prophétie. Parce que Potter la lançait autour dans sa main comme un jouet, il était dur d'attaquer le garçon. Lucius avait été averti qu'il ne fallait à aucun prix que la prophétie ne soit détruite, il prit donc grand plaisir à dire à Voldemort que c'était Bellatrix qui avait finalement été la cause de sa destruction.
« Oui, »rétorqua Voldemort, « j'ai déjà puni Bellatrix pour cela. Elle récupère en ce moment, mais pourrait être assez forte pour rejoindre nos efforts dans quelques jours. »Lucius ne voulait pas penser à quelle torture elle avait du subir pour être rendue inapte physiquement pour si longtemps. « As-tu reconnu qui que ce soit d'autre avec Potter ? »
« Oui maître, mais seulement deux. Une des autres femelles avait des cheveux rouges, je suppose donc que c'est la plus jeune des Weasley. Cela aurait du sens, vu que son frère était là-bas aussi. Je crois que Londubat était aussi avec eux. Bellatrix prit grand plaisir à le moquer à propos de ses parents. Je n'ai pas reconnu la dernière femelle. C'était trop sombre, et je me concentrais sur Potter. »
Voldemort se retourna vers les trois autres sorciers qui venaient juste de regagner leur calme après le doloris. « Et vous trois ? L'un d'entre vous a-t-il reconnu l'autre femelle ? »
Macnair, Nott et Avery secouèrent leurs têtes, et par le regard colérique présent sur le visage de Voldemort, ils se préparèrent pour un nouveau tour de doloris.
« Incompétents ; chacun d'entre vous ! Six adolescents se battent contre dix mangemorts pleinement entraînés, et non seulement ne réussissez-vous pas à les surmonter, mais vous vous faites également capturer ! Et maintenant, vous ne pouvez même pas me dire qui ils étaient tous ! »
Les trois pensèrent qu'il valait mieux ne pas parler de la présence de l'Ordre. Voldemort alla chercher sa baguette de nouveau, mais cette fois il fut interrompu.
« Mais Seigneur, j'ai quelques nouvelles que vous pourriez aimer ! »cria Lucius pour surmonter la rage de son maître. « La prophétie ! Avant qu'elle ne soit perdue, j'ai découvert quelques intéressantes nouvelles. »
Voldemort baissa sa baguette à la mention de la prophétie, et oublia d'attaquer de nouveau les sorciers. « Quoi Lucius ? Que disait-elle ? Bellatrix a dit qu'aucun de vous ne l'a entendue ? »
Malfoy avait attendu pour ce moment. Bien qu'il ait échoué dans sa mission de ramener la prophétie à son maître, il avait apprit quelques informations de valeur qui pourraient se révéler importantes. Il espéra seulement que Bellatrix était soit trop stupide, folle ou effrayée pour réaliser combien cette information avait de la valeur.
« Désolé Maître, mais je n'ai pas entendu ce que la prophétie disait. »Il se serait arrêté pour expliquer, mais Voldemort semblait assez fou pour tuer. « Mais j'ai appris quelque chose d'autre ! Personne d'autre n'a entendu la prophétie d'ailleurs ! Tout ce temps nous pensions que Potter la connaissait, mais il n'avait aucune idée. La seule raison pour laquelle il vint au Ministère cette nuit était pour venir à la rescousse de son parrain ! Il semble que votre plan d'infiltrer son esprit a fonctionné ! Il ne savait même pas que le Ministère gardait trace de prophéties, ou qu'une ait été faite pour lui. Quand je l'ai confronté, Potter était aussi ignorant qu'un moldu ! Et il n'a pas entendu non plus la prophétie quand elle s'est cassée, je suis sûr de cela. »Lucius parlait pour sauver sa vie maintenant. S'il pouvait convaincre Voldemort que c'était une information de valeur, qu'il avait atteint avec succès l'esprit de Potter, et que la prophétie lui était toujours inconnue ; alors peut être pourrait-il obtenir certaine faveur du Seigneur des Ténèbres.
Et il avait raison. Bien que Voldemort ne l'admettrait pas, et encore moins à ses sous-fifres, il n'avait pas su que son plan avait parfaitement fonctionné. Quand il avait planté les images de Sirius au Ministère dans les rêves d'Harry, il n'avait senti qu'une connexion de base, et n'avait pas su l'étendue du succès du transfert d'images. Tout au long de l'année, la connexion était devenue plus forte, et Voldemort avait même été quelque peu capable de contrôler les actions et les émotions de Potter quelques fois, mais l'information de Lucius était la seule preuve de combien cela avait été un succès. La nouvelle le calma donc réellement.
« Donc tu dis, Lucius, que Potter n'avait aucune idée de ce que la prophétie disait ? »Voldemort demanda, dressant ses inexistants sourcils.
Malfoy sourit. Il avait réussi. « Non maître, il n'en a aucune idée. Il ne savait même pas que la prophétie existait jusqu'à cette nuit. Et bien que Dumbledore puisse lui dire à tout moment, comme il ne l'a pas fait avant, pourquoi le lui dirait-il maintenant ? »
Voldemort copia le sourire de Malfoy. « Pourquoi en effet ? Même si le vieux fou le dit maintenant à Potter, l'information va être si nouvelle et troublante que je pourrais être capable de la piocher dans son faible esprit. Et si Dumbledore décide de garder l'information secrète, il y a d'autres moyens pour découvrir ce qu'elle dit. »
Voldemort était content. Les choses n'avaient pas été comme prévu, et il avait gâché presque une année entière de son temps à planter de fausses visions dans la tête de Potter, mais les choses allaient mieux. La prophétie était peut être inconnue de Harry, et tant qu'elle l'était, les plans de Voldemort demeureraient inchangés. Sans savoir de quoi parlait la prophétie, Voldemort prenait garde de prendre un rôle plus public dans le monde magique. Son ambition et son arrogance avaient causé sa chute avant, et il ne laisserait pas cela se reproduire. De toute façon, si Potter ne savait pas ce qui était prophétisé, les choses demeuraient alors encourageantes. Il serait prudent, mais Voldemort savait que ses ennemis manquaient aussi d'information. Et comme l'information était pouvoir, le champ de jeu était de nouveau égalisé.
« Lucius, nouveaux plans, »ordonna-t-il. « Gardes un œil sur la résidence de Potter et celle de ses amis. Ne te fais pas voir, mais regarde de près et rassemble des informations. Les hommes de Dumbledore devraient être aux alentours également, alors sois prudent. Intercepte quelques chouettes si tu le peux, et envoie Queudver pour espionner si possible. Je veux savoir si Potter connais la prophétie, et qui est l'autre étudiant mystère. Si ton fils pense qu'il peut aider, alors laisses-le faire. Il s'est prouvé utile avant. Reviens dès que tu sais quelque chose. Walden, Avery, Nott, vous êtes avec Lucius. Vous devriez me remercier pour vous donner une dernière chance pour vous prouver vous-même. »Voldemort ne pouvait plus attendre de recommencer sa campagne pour nettoyer le monde magique des sang-de-bourbe, mais avant qu'il ne soit sûr que l'information contenue dans la prophétie n'était plus un problème, et ne pouvait pas être utilisée contre lui, Voldemort décida qu'il devrait attendre son heure. Il avait appris la patience ces dix dernières années, et un peu plus longtemps ne mettrait pas en danger ses plans ultimes.
Les trois hochèrent et marmonnèrent des mercis. Malfoy salua une dernière fois son maître, embrassa de nouveau ses robes, et tourna pour partir. Il avait beaucoup à planifier.
« Oh, et Lucius, » Voldemort l'appela à mi-chemin de la porte. « Ne me fais plus défaut. ENDOLORIS ! »
BREAK
« Aaaaaaaaahhhhhhh ! »Harry fut réveillé par ses propres cris, la paume de sa main posée contre sa cicatrice brûlante. A sa montre, il était un peu plus de trois heures du matin, et Harry se rappela de chacun des mots de sa récente vision.
En fait, le rêve était plus vif qu'aucun qu'il ait jamais eu auparavant. Non seulement connaissait-il les mots prononcés et l'état émotionnel de Voldemort, mais Harry sentait presque ce qu'il pensait. C'était un peu comme ce qu'il ressentait quand Hedwige lui chantait, mais avec une teinte beaucoup plus noire.
Afin de ne pas oublier un seul détail, Harry conjura rapidement un parchemin et un crayon moldu et décrivit son rêve aussi bien qu'il pouvait s'en souvenir. Tandis qu'il écrivait, il considéra pourquoi le rêve avait été aussi vif. Il était possible que sa connexion avec Voldemort ait grandi en force, comme le mage noir l'avait suggéré, mais Harry ne pensait pas cela. Toute l'année dernière, sa perspicacité n'avait aucunement augmenté, seulement l'influence de Voldemort envers lui. Harry pensa qu'il s'agissait plutôt de son entraînement en occlumentie. En ayant une plus grande compréhension de son propre esprit, Harry pensa que cela avait du sens qu'il ait un sens de la perception accru concernant les images qui n'appartenaient pas à sa sphère mentale. Pensées étrangères, si on veut. Le peu qu'il avait lu sur la légilimentie confirmait son opinion, mais il était encore trop tôt pour dire. Une fois qu'Harry aurait étudié la légilimentie plus en profondeur, il serait assuré.
Alors qu'il finissait d'écrire son rêve, il entendit un petit bruit derrière lui. Il faisait trop noir pour voir quoi que ce soit, alors Harry prit sa baguette hors de son étui et performa un lumos. Dirigeant la lumière vers la vitre de la fenêtre, il fut surpris par une flopée de chouettes essayant de rentrer. La plupart lui étaient inconnues, mais Harry reconnut une petite chouette dans la lumière qui essayait plusieurs fois de voler à travers la vitre.
« Coq, idiot d'oiseau ! »Harry n'était pas en colère, mais plutôt amusé. Dans l'excitation de la redécoration de sa nouvelle maison, il avait oublié que c'était maintenant son anniversaire. Il chercha un moyen pour ouvrir la fenêtre, mais trouva qu'elles ne s'ouvraient pas. Etant dans l'un des étages supérieurs de l'immeuble, cela avait du sens, mais cela n'aidait pas le groupe fatigué de chouettes battant de l'aile dans le vent. « Attendez les gars ! Je vais trouver quelque chose. »
Maintenant complètement réveillé, Harry vint vers le mur et alluma les lumières du plafond. Dobby et Winky avaient enlevé tous les éléments suspendus, mais avaient laissé les ampoules pendues au plafond. Elles ne procuraient pas beaucoup d'ambiance, mais il y avait suffisamment de lumière pour voir. Il semblait que toutes les fenêtres dans la grande salle étaient les mêmes, alors Harry ne pouvait ouvrir manuellement aucune d'entre elles. Magicalement cependant, il pouvait. D'un mouvement de sa baguette, le pan de vitre disparut, laissant entrer huit chouettes.
Harry attrapa immédiatement Coq et défit le paquet. La petite chouette était comme toujours facilement excitable, et Harry n'avait aucune intention d'énerver les autres chouettes qui attendaient une réponse.
« Désolé Coq, mais tu dois rentrer à la maison maintenant. J'enverrai ma réponse avec Errol, au revoir ! »Cela dit, Harry rejeta la petite chouette par la fenêtre et replaça le morceau manquant de vitre d'un autre mouvement de sa baguette. Cela allait prendre du temps d'ouvrir toutes ces lettres et paquets, puis ensuite d'écrire les réponses. Harry ne voulait pas laisser la fenêtre ouverte à la fraîcheur de l'aube durant l'attente.
Les chouettes qu'il reconnut, à part Coq, étaient Errol, le petit oiseau de Dumbledore, et une chouette scolaire bien connue. Les autres chouettes lui étaient inconnues, et il y avait même un faucon dans le groupe. Au début, Harry l'avait confondu avec un hibou noir, mais sous inspection approchée, l'oiseau noir était beaucoup plus grand et sauvage qu'aucun hibou ne pouvait l'être. 'Il doit venir d'Hagrid', pensa t'il.
Une par une les chouettes (et le faucon) se posèrent sur le bras tendu d'Harry pour délivrer leurs messages. Errol tomba presque sur ses genoux, et délivra les cadeaux assemblés de la famille Weasley. Une chouette de taille moyenne avait du être louée d'un bureau postal, vu que l'écriture nette d'Hermione était à l'arrière de l'enveloppe, et Harry savait qu'elle n'avait pas son propre hibou. Le faucon venait en effet d'Hagrid, et avait un grand paquet carré pour lui. Une chouette cornue particulièrement distinguée surprit Harry, vu qu'elle avait une lettre et un petit paquet de Neville avec elle. La chouette scolaire avait une enveloppe épaisse qu'il supposa était sa lettre de Poudlard, et la petite chouette de Dumbledore avait également un petit paquet. Le dernier oiseau, une chouette brune plutôt fatiguée, était la seule qu'Harry ne pouvait reconnaître. C'était ce paquet qu'Harry décida d'ouvrir en premier.
Après avoir conjuré quelques perches et des bols d'eau pour les chouettes, et amené quelques uns des biscuits d'Hedwige (elle ne voulait plus en manger), Harry s'assit sur le sol parmi les nombreux paquets et parchemins pour tous les observer. La fatigue qu'il avait ressentie à se réveiller après la vision de Voldemort était désormais complètement partie.
La première lettre se révéla être de Rémus, et une lumière s'alluma dans la tête d'Harry en notant combien fatiguée et épuisée était la chouette qui avait délivré la lettre. C'était stupéfiant comment certaines personnes ressemblaient à leurs familiers. La lettre disait….
BREAK
Cher Harry,
Je sais que nous venons de nous voir, mais Joyeux Anniversaire ! Désolé de ne pas avoir pu te donner beaucoup de choses, mais j'ai été occupé ces dernières semaines, et le cadeau que j'avais prévu pour toi nécessite que j'y travaille encore dessus. C'était quelque chose que Sirius et moi avions décidé de te donner il y a des mois, mais maintenant cela ne semble pas juste, sans lui. Je n'ai pas encore complètement abandonné dessus, j'ai juste besoin de changer quelques choses. Entre temps, profite du chocolat que je t'ai envoyé, et je suppose que je te reverrai dans quelques jours.
Remus
BREAK
Harry fut content de trouver une grande barre de chocolat de chez Honeyduke's, et se rappela la première fois que Rémus lui en avait donné un morceau. C'était sur le Poudlard Express durant sa troisième année quand des Détraqueurs avaient fouillé le train. Beaucoup s'était alors passé depuis.
Harry n'avait aucune idée quel don lui et Sirius avaient prévu de lui faire, mais il était touché que les deux aient pensé à son anniversaire plusieurs mois à l'avance. Il allait juste devoir attendre et voir, vu que Rémus avait dit qu'il n'avait pas abandonné cette idée de cadeau. Harry se demanda aussi ce que Rémus voulait lui dire en disant qu'il le verrait dans quelques jours. Cela voulait sans doute dire qu'il prévoyait de venir encore voir Harry, et dieu savait qu'il serait surpris de trouver Privet Drive vide !
Le paquet d'Hagrid était le plus grand, Harry décida donc de l'ouvrir. Décriptant son horrible écriture, Harry réussi à déchiffrer qu'Hagrid voyageait encore, et lui souhaitait un joyeux anniversaire depuis la route. Il avait envoyé ses biscuits de roche habituels, et un grand portrait sorcier qu'il avait trouvé dans une petite ville d'Allemagne. C'était le portrait d'un sombral, et était peint assez artistiquement. Beaucoup pensaient que cela portait malheur de pouvoir voir un sombral proprement, mais Harry savait que ce n'était pas le cas. Il avait même volé sur l'un d'eux depuis Poudlard jusqu'au Ministère de la Magie, et Hagrid avait du en entendre parler. C'était bien lui d'offrir un cadeau en rapport avec des 'bêtes dangereuses'. Toutefois, le portrait était beau, et Harry prévoyait de laisser Hagrid savoir qu'il appréciait.
La note de Neville était courte et allait au but. Elle ressemblait beaucoup à ses lettres précédentes, et il remerciait encore Harry pour son aide additionnelle l'année dernière. Pour montrer son appréciation, il avait envoyé à Harry un livre avancé sur les techniques de duels défensifs qu'il pensait qu'Harry pourrait aimer. En vérité, Harry était très familier avec la plupart des sorts dans le livre, mais la pensée était belle. Se rappelant que c'était aussi son anniversaire, Harry prit note de lui souhaiter un joyeux anniversaire retardé, et d'envoyer le livre qu'il avait acheté avec sa lettre de retour. Harry avait originellement prévu de le donner au garçon à l'école, mais pensa qu'un cadeau d'anniversaire serait plus apprécié.
La note de Ron était la prochaine, et c'était amusant dans son infantilité. Elle disait…
BREAK
Cher Harry,
Comment ça va ! Je sais que cela doit être terrible de passer ton anniversaire avec les moldus, mais je suis sûr que quelques cadeaux réduiront ta douleur. Au cas où ils ne te nourrissent pas assez, Maman t'envoie quelques friands. Tout est toujours pareil ici, et la famille entière revient à la place où nous étions l'année dernière dans une semaine. J'essaye de faire en sorte que Maman demande à Dumbledore qu'il te laisse venir avec nous, mais il n'a pas encore dit oui. As-tu des nouvelles d'Hermione ? Elle commence son voyage dans quelques jours, et ne veut pas me dire où elle va. Reconnais-tu qu'elle va finalement visiter Krum ? Je parierais que le vieux Vicky adorerait de revoir son « Her-mi-ô-ne ». Si tu as de ses nouvelles, dis-lui de rester loin de ce crétin ! Je pense toujours qu'il n'apportera que du mal. De toutes façons, Bon Anniversaire ! On se revoit vite.
Ton meilleur ami,
Ron
BREAK
Le petit paquet qu'il avait pris de la patte de Coq contenait deux cadeaux. L'un était un poster enroulé des Canons de Chudley d'une teinte orange particulièrement horrible. L'autre était une boîte de Chocogrenouilles, avec une manquante. Il avait une petite note dedans disant. « Désolé mon gars, mais j'ai eu faim ! Je t'en dois une-Ron. »Harry rit. Le jour où Ron n'aurait pas faim serait le jour où il embrasserait Malfoy.
La lettre d'Hermione ne disait rien sur une visite à Krum, mais avais quelques mots bien choisis à dire à propos de Ron.
BREAK
Cher Harry,
Joyeux Anniversaire. Je suis désolée si je semble de mauvaise humeur, mais je viens juste de lire une lettre de Ron, et ce garçon me rend folle ! Sais-tu qu'il a en fait exigé que je lui donne un itinéraire du séjour que je vais faire avec mes parents ? C'est comme s'il pensait que je ne pouvais pas prendre soin de moi-même, et que j'aie besoin qu'il me surveille. Franchement !
De toute façon, désolée de radoter, mais mes parents ne savent pas comment est Ron, et ils sont en général d'accord avec tout ce que je dis. J'espère que tu as eu un bon été jusqu'ici, et que tu étudies réellement ces livres que tu as achetés. Comme tu as dis que tu le faisais, j'ai décidé de ne pas te faire mon don usuel d'un livre, et t'ai acheté quelque chose d'autre à la place. J'espère que tu aimes cela. Je suis désolée que je ne serai pas aux environs pour recevoir des lettres de ta part cet été, mais je pars très bientôt pour mon voyage, je te verrai donc au 1er septembre. Fais-moi une faveur cependant. La chouette qui a délivré cette lettre doit être de retour à midi le jour de ton anniversaire. Veilles à ce qu'elle revienne à temps. Merci encore, et profites de ton cadeau.
Amour,
Hermione.
BREAK
Le petit cadeau emballé qu'elle lui avait envoyé ressemblait à un livre, mais quand Harry le déballa, il découvrit combien il l'avait méjugée. C'était un échiquier miniature, et à la seconde où Harry enleva la dernière pièce de papier d'emballage, il s'agrandit automatiquement à sa taille normale. Le plateau lui-même était fait de marbre bleu et gris. Il y avait une boîte recouverte de velours, et Harry trouva à l'intérieur les pièces d'échecs. Elles étaient des traditionnelles couleurs noir et blanc, et assez bizarrement, elles ne bougeaient et ne parlaient pas. Harry découvrit pourquoi quand il lut la petite note posée sur le fond de l'échiquier.
BREAK
Harry,
Je ne sais pas pour toi, mais je trouve les échecs sorciers bruyants et odieux ! Cet ensemble moldu est beaucoup plus relaxant sans les pièces te hurlant dessus, juste comme les échecs devraient l'être. Je ne pense pas te l'avoir jamais dis, mais j'étais en fait dans le club d'échec à mon école primaire. Puis les échecs sorciers viennent et me dégoûtèrent de cela. Peut-être maintenant serons-nous capables de jouer quelques jeux ensembles. Qui sait ? Tu pourrais être capable de battre Ron sans ses pièces pour l'aider. Gardes-moi le premier jeu !
Hermione.
BREAK
Le cadeau était amusant et sympa, mais aussi très pratique et éducationnel. 'Seulement Hermione !'pensa Harry. Parce qu'il ne pouvait envoyer une note de remerciement, et que la chouette postale devait revenir à quelque poste d'où elle était partie, Harry laissa rapidement partir la chouette par la fenêtre qu'il réouvrit. C'était un spécimen fort et jeune, et n'avait pas besoin de beaucoup d'heures de repos comme certaines des autres chouettes.
En parlant d'Errol, Harry ouvrit ensuite le grand paquetage venant des Weasley. Il y avait trois paquets séparés à l'intérieur. L'une venait des jumeaux, un de Ginny, et l'un de Mr et Mme Weasley. Harry ouvrit la dernière en premier.
Comme Ron l'avait dit, ils avaient livré les tourtes à la viande, ainsi que du caramel maison également, spécialité de Mme Weasley. La note était courte et adorable, et Harry ressentait beaucoup d'amour pour le clan de Weasley. Bill et Charlie n'écrivirent pas de note séparée, mais disaient que leurs parents indiquent qu'ils lui souhaitaient un bon anniversaire et beaucoup de joie. Ils mentionnaient aussi avoir demandé à Dumbledore la permission qu'Harry les visite, et disaient qu'ils écriraient quand il serait d'accord.
Ouvrir quoi que ce soit de Fred et Georges était toujours à ses risques et périls, comme il y avait une chance sur deux que cela vous explose à la figure. La chance était avec lui cette fois cependant, et Harry passa les quelques prochaines minutes avec ses cheveux intacts. Une note accompagnait un assortiment de bonbons, aucun qu'Harry ne mangerait de si tôt. Leur note disait….
BREAK
Cher petit Harrynouchet,
Joyeux Anniversaire ! Notre garçon est tout grand maintenant, qu'allons-nous devoir faire ? Nous pensions voler pour te voler de nouveau, mais nous ne pouvions pas très bien répéter cela. Outre ne plus avoir de voiture, nous aurions du nous enlever des points pour manque d'originalité. De toute façon, profiteS des bonbons, et assures-toi que ton cousin favori n'en prenne aucun (oui, assures t'en bien !).
Nous devons aussi te dire que la compagnie va bien. Après avoir quitté l'école l'année dernière, nous sommes devenus un peu impatients, et décidâmes d'ouvrir un magasin sur le Chemin de Traverse. Inutile de le dire, c'était un peu plus cher que nous ne le pensions, et nous avions dû fermer après un mois. Pas d'inquiétudes cependant, nous avons laissé toutes les enseignes et décorations que nous avions faites, et les taux de production augmentent toujours. Nous avons pensé qu'après quelques mois de vente par correspondance, nous serions prêts à essayer le Chemin de Traverse de nouveau. Si Poudlard avait eu une classe sur les finances, nous aurions peut être payé attention en classe. Ici, une leçon pour toi Harry, payes attention à l'école. Je pense que tu vas bientôt avoir tes résultats de BUSES, alors fais y attention. Et quoi que tu fasses, ne jettes jamais un des bonbons jaunes dans une potion avec de la peau de serpent d'arbre du sud. Les résultats seraient erratiques pour un certain maître de potions.(Devons-nous encore cligner de l'œil ?). Mais si par hasard quelque chose se produit, assures-toi que toute l'école sache que les Chouchous Jaunes Hurlant ne coûtent que sept noises pièce, et sont offerts dans le catalogue de FSF. A plus,
Gred et Forge.
BREAK
De sa part, Dudley devrait remercier sa chance qu'Harry et ses bonbons ne soient pas à proximité de Privet Drive. La dernière fois, quand il n'avait prit qu'une dragée Longue Langue, un tohu-bohu complet s'était produit. Avec une boîte entière de Farces, il n'aurait pas eu une chance.
La dernière lettre était de Ginny, et elle n'avait aucun paquet attaché. Ouvrant la lettre, Harry découvrit pourquoi.
BREAK
Cher Harry,
Joyeux Anniversaire ! J'espère que tu as eu beaucoup de belles choses jusqu'ici, au moins de la part d'autres personnes. J'ai vu le poster que Ron t'a envoyé, et, de la part de la famille Weasley, je suis désolée pour son goût horrible concernant les cadeaux. Nous ne savons pas ce qui ne va pas avec lui, mais il insiste que tu aimes les Canons autant que lui, et n'aimerait rien de mieux que le poster de leur dernière équipe. J'espère qu'Hermione a eu meilleur goût que Ron, afin que tu aies au moins un cadeau décent pour ton anniversaire.
Je n'ai pas pu acheter beaucoup par contre, mais je me suis rappelée comment tu t'étais senti l'été dernier, laissé en-dehors de tout. J'espère que cela n'importe pas au professeur Dumbledore, mais j'ai payé pour suscription d'un mois à la Gazette du Sorcier pour toi, afin que tu connaisses les nouvelles. Je sais que les nouvelles ne sont pas géniales ces derniers temps, et disent plus de mensonges que de vérités, mais tu peux au moins lire ce que font tous les autres. Tu as dis qu'Hedwige devrait aller mieux maintenant, elle pourra donc prendre ton journal tous les matins, ou tu peux payer un extra pour qu'il te soie délivré par une chouette. Désolée, mais je ne pouvais pas supporter cette dépense.
Tu seras content de savoir que j'ai passé la plupart de l'été à pratiquer le Quidditch. Que tu puisses jouer Attrapeur ou non, j'ai décidé d'essayer d'être poursuiveur maintenant qu'il y a des places dans l'équipe. Contre Ron, je peux maintenant obtenir six buts sur dix essais ! Je me suis presque mise à chanter 'Weasley est notre roi' tellement j'étais contente. Nous retournons au QG dans une semaine, et maman dit que nous te verrons peut être là-bas. Bye !
Amour,
Ginny
BREAK
Harry était surpris du don attentionné de Ginny. Il était vrai que l'été dernier il s'était senti plus seul que jamais, et avait risqué la colère de son oncle pour ne serait-ce qu'écouter les infos moldues. Et même s'il avait une prescription au journal sorcier l'été dernier, Harry n'avait jamais lu plus loin que le gros titre de la première page. Beaucoup de bien que cela lui avait fait ! Cet été, il se fit la promesse qu'il lirait plus profondément. Même s'ils ne disaient que des mensonges et des demi-vérités, Harry aurait l'œil ouvert pour toute attaque suspicieuse. Harry savait que Voldemort et ses mignons garderaient profil bas pendant un moment, mais qu'ils allaient devoir faire quelque chose tôt. Et si quoi que ce soit arrivait, Harry pourrait maintenant le savoir.
Il se demanda brièvement comment Hedwige pourrait prendre le journal sans être vue, mais se dit qu'il s'en inquièterait plus tard. Il avait toujours deux autres lettres à lire.
L'enveloppe épaisse de l'école comprenait en même temps sa lettre scolaire et ses résultats de BUSES. Excité par ses résultats, Harry lut ses résultats de BUSES en premier.
BREAK
Cher Mr Potter,
Veuillez trouver ici les résultats de votre Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire. Nous nous excusons pour le délai dans l'envoi de vos résultats, mais plusieurs évènements sans précédent nous ont forcé à réévaluer les critères de graduation. Comme cela vous affecte, votre Buse d'Astronomie à été augmentée d'un grade, pour compenser avec l'incident infortuné qui s'est produit. Les résultats possibles sont comme suit :
OOptimal
EEEffort Exceptionnel
AAcceptable
PPiètre
DDésolant
TTerrible
Un résultat O, EE ou A vaut une BUSE. Les résultats P, D et T ne reçoivent aucun crédit. Si vous avez des questions à propos de vos examens ou de vos résultats, sentez-vous libres d'écrire à l'un de mes assistants.
Sincèrement,
Griselda Marchbanks
Autorité des Examens Sorcier
Les résultats des BUSEs pour Harry James Potter sont comme suit :
AstronomieA
Soins aux Créatures MagiquesO
CharmesE
Défense Contre les Forces du MalO plus
DivinationA
BotaniqueE
HistoireD
PotionsO
MétamorphoseE
(Un score O plus indique un score parfait, ce qui se produit environ une fois tous les dix-sept ans. Vous avez gagné l'une des deux notes parfaites cette année. Un score parfait de O plus vaut deux BUSES)
BUSES TOTAL 9
BREAK
Neuf BUSES ; et un score parfait à son crédit ! En effet, c'était un résultat d'une buse par sujet pris ! Harry ne pouvait croire qu'il avait fait aussi bien. Le résultat augmenté A en Astronomie avait du sens, et Harry s'était attendu à avoir un résultat O en SACM et DCFM, mais il ne s'était pas attendu à avoir celui-ci en Potions. Il pensait qu'il pourrait avoir un E, et qu'avec l'aide de McGonagall il pourrait rentrer en classe avancée de potions. Maintenant, Rogue devrait le prendre pour ses propres mérites. Ha ! Si seulement il n'était pas tombé endormi en Histoire, il aurait eu une note supérieure à la moyenne dans cette classe aussi.
Harry se demanda combien de Buses Ron et Hermione avaient eus. Ron n'était pas un étudiant particulièrement bon, mais avait quand même du avoir un bon score en DCFM. Et Hermione avait sans doute du établir un nouveau record ; y compris cette autre score parfait. S'il avait pu avoir neuf Buses lui-même, elle avait du faire beaucoup mieux ! Peut-être plus que les douze possibles, comme Percy l'avait fait.
Harry réenveloppa la lettre puis lut l'autre de Poudlard. C'était la lettre standard indiquant les livres et ingrédients dont il aurait besoin, mais il y avait une note ajoutée par McGonagall.
BREAK
Cher Mr Potter,
Cela me fait plaisir de voir un si bon résultat de votre part pour vos BUSEs. Je dois dire que j'ai été très choquée de voir des résultats si remarquables, et beaucoup dans l'équipe ressentent la même chose. Félicitations pour vous être dédié pour votre choix de carrière en tant qu'auror ; vous êtes sur le bon chemin. Veuillez envoyer une réponse avec la chouette scolaire dans laquelle vous indiquerez quelles classes préparatoires aux ASPICs vous voulez prendre. Vous êtes qualifié pour toutes les classes sauf histoire. Le nombre maximum de classes préparatoires aux ASPICs que vous pouvez prendre est de dix, mais comme vous ne vous êtes qualifié que pour huit, cela ne sera pas un problème. Si vous voulez prendre Etudes Moldues comme électif, je pourrai être capable de vous placer dans cette classe si vous passez un examen d'équivalence, comme vous avez grandi dans un environnement moldu.
Sur un autre sujet, je suis heureuse de vous informer que votre ban éternel sur le Quidditch a été levé, ainsi que toutes ces autres règles ridicules. J'ai votre balai rangé en sécurité dans mon bureau, et je vous le retournerai en début d'année scolaire. Je suis impatiente de voir vos performances cette année, comme j'apprécie particulièrement d'avoir la coupe de Quidditch dans mon bureau.
Professeur Minerva McGonagall
Sous-Directrice, Ecole Poudlard de Sorciers
BREAK
Les bonnes nouvelles ne cessaient de venir. Non seulement avait-il eu de très bonnes notes durant ses BUSEs, mais il pouvait toujours jouer au Quidditch ! Harry avait jusqu'ici un vraiment très bon anniversaire.
La dernière lettre était de Dumbledore, et Harry n'était pas pressé de la lire. Le Directeur n'avait jamais rien envoyé à Harry pour son anniversaire, alors cela devait être quelque chose d'autre. Durant sa visite, Rémus avait dit à Harry que Dumbledore allait laisser Harry à peu près tranquille, mais il savait que cela n'allait pas durer.
« Bon, »dit-il tout haut, « autant voir ce que le vieil homme veux. »
L'enveloppe épaisse contenait une longue lettre écrite sur presque trois parchemins. Mais ce n'était pas la cause de son épaisseur. Un badge de métal en était la cause, et il tomba sur les genoux d'Harry alors qu'il ouvrit la lettre. C'était un badge de préfet, pensa Harry.'Génial, maintenant il essaye de m'acheter.'
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Cher Harry,
J'espère que tout va bien pour ton anniversaire. Seize ans est un âge à marquer d'une pierre pour un jeune homme. Je me rappelle mon seizième anniversaire comme si c'était hier, mais je dérive. J'ai quelques choses à discuter avec toi, et ai pensé qu'il valait mieux te les présenter le plus tôt possible, afin que cela ne te surprenne pas septembre venu.
Le premier élément est de t'offrir mes congratulations pour avoir été nommé préfet à Gryffondor. Comme je l'ai mentionné l'année dernière, tu aurais du l'avoir, et j'ai décidé de corriger mon erreur passée. Même avec le poids supplémentaire dont j'avais eu précédemment peur, je n'ai aucun doute que tu seras un élève modèle pour d'autres. Malheureusement Mr Weasley est incapable de continuer dans sa capacité de préfet, alors tu devras prendre sa place.
Je voudrais aussi demander si tu prévois de continuer les classes de défense que tu as mises en place l'année dernière. Je crois que tu les as appelées l'AD ? Comme tu le sais sûrement par la lettre du Professeur McGonagall, ton ban éternel sur le Quidditch, ainsi que tous les autres 'décrets Educationnels' ont été révoqués. En tant que tel, je serais heureux si tu pouvais continuer ces leçons, et peut être même les étendre. J'ai pensé que tu pourrais offrir deux niveaux d'études : un pour les débutants et un pour les étudiants plus avancés. Dans ces temps périlleux, nos étudiants ont besoin de toute l'aide supplémentaire qu'ils peuvent avoir. Si tu agrées, tu pourras diriger les réunions comme tu le désires, et pourras même donner et retirer des points, avec raison évidemment. Que toi ou un autre étudiant décides de diriger le club de défense, j'ai demandé à un professeur précédent de superviser les leçons ; strictement dans un rôle de conseil. Je crois que tu te rappelles du professeur Lupin ? Comme son affliction rend cela difficile pour lui de prendre soin de classes tout un mois durant, ce type de travail à temps partiel lui convient beaucoup mieux que de tenir le rôle d'un professeur à temps plein. Cela permettrait aussi à Rémus d'être proche de Poudlard, où il devra faire quelques travaux supplémentaires pour l'Ordre.
J'ai peur que tu n'aies pas envie d'entendre cette nouvelle supplémentaire, mais cela doit être dit. Tu devras continuer tes leçons en occlumentie dès septembre. Je sais qu'il existe une tension entre toi et Professeur Rogue, mais tu dois mettre cela de côté pour apprendre à bloquer Voldemort hors de ton esprit. J'ai parlé au professeur Rogue, et il est d'accord pour commencer d'un nouveau début avec toi, et de n'avoir aucune rancune par rapport à ce qu'il a pu se produire durant les leçons de l'année dernière. Comme nous ne pouvons plus utiliser l'excuse de leçons de rattrapage en potions étant donné ton résultat impressionnant durant les BUSEs, une autre excuse sera donnée. Je n'ai pas encore décidé quoi, mais j'ai quelques idées à l'esprit. Il est plus important que jamais pour toi d'apprendre cela, nous augmenterons donc le rythme à deux fois par semaine. L'information que je t'ai dite à propos de la prophétie ne doit pas tomber dans de mauvaises mains. Je conserve toujours le secret, mais je t'encourage de partager l'information avec ceux en qui tu fais confiance.
Tu seras aussi content de savoir que Molly Weasley a insisté particulièrement beaucoup pour te laisser nous visiter, et j'ai finalement agréé. Un mois a passé, ce qui renouvelle le lien du sang entre toi et ta famille, alors tu peux désormais quitter la maison. Dans cinq jours une équipe arrivera pour t'escorter de nouveau au QG, et tu resteras ici pour le reste de l'été. Je comprends que tu as déjà beaucoup de tes affaires scolaires, nous t'enverrons donc le reste de tes affaires. Veuilles être prêt à 23 heures, et assures-toi que tes affaires soient rangées.
Dans une note personnelle, j'ai fais de mon mieux pour respecter tes vœux Harry. Ta dernière lettre était plutôt surprenante, et je dois admettre que j'avais espéré que tu aies vu au-delà des erreurs d'un vieil homme. Je serai très occupé le reste de l'été, comme je n'ai toujours pas trouvé de professeur de DCFM, mais si tu pouvais mettre de côté quelque temps pour parler, laisses-le moi savoir. Contrairement à l'année dernière, avec quelques précautions nécessaires, je prendrai du temps pour toi.
Veuilles croire en l'expression de mes sentiments distingués,
Albus Dumbledore
Directeur, Ecole Poudlard de Sorcellerie
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Les deux jours suivants s'envolèrent pour Harry. Après avoir ouvert tous ses cadeaux et lu toutes ses lettres, il retomba finalement endormi. Il réussi à attraper quelques heures de sommeil avant que le soleil ne le réveille de nouveau, puis il répondit immédiatement à tous ses amis. Il ne mentionnait rien de spécifique, mais il laissa savoir à Rémus, Hagrid et les Weasley que Voldemort allait essayer d'intercepter leurs chouettes, et qu'il ne pouvait donc écrire de nouveau, et qu'ils ne devraient pas le faire. Il envoya à Neville le livre sur les carrières qu'il avait acheté pour lui, en espérant que le garçon l'aimerait.
Harry répondit au professeur McGonagall, et la remercia de l'informer comme quoi son ban sur le Quidditch avait été levé. Il signa aussi pour les classes qu'il désirait prendre, mais ne choisit en rien les neuf classes qui lui étaient offertes. Les seules classes préparatoires pour ASPICs qu'il prit furent Potions, Métamorphose, Charmes, DCFM, et Arithmantie. Il ne savait même pas s'il pouvait entrer dans cette dernière classe, mais assura McGonagall qu'il avait étudié, et qu'à la fin de l'été il serait d'un niveau de sixième année. Harry savait que cinq classes n'étaient pas considérées beaucoup, mais il informa sa directrice de maison qu'avec les pratiques de Quidditch, réunions du DA, leçons d'occlumentie, et devoirs de préfets hors de ces horaires, il serait très occupé. Il n'avait aucune intention de prendre les leçons supplémentaires avec Rogue, mais ne pensait pas que cela aiderait de le mentionner.
Toutes ses lettres de réponse et ses remerciements étaient normaux, sauf celle pour Dumbledore. La note d'Harry était aussi franche et directe que celle du vieux sorcier l'avait étée.
BREAK
Cher professeur Dumbledore,
J'accepte la position de préfet, mais seulement parce que Ron l'a abandonnée. Mais si c'est une attente pour acheter mon pardon, veuillez savoir que cela n'a pas fonctionné. Je n'accepte le rôle que parce que je pense que je peux faire un bon travail, et je pense que je l'ai mérité. En dépit de mes sentiments envers vous, je promets de rendre le meilleur travail que je peux en tant que préfet de Gryffondor. Je suis aussi d'accord pour continuer l'AD. Honnêtement, j'allais continuer de toute façon, mais je suis heureux de pouvoir le faire avec l'autorisation de l'école. Avoir Rémus dans les environs aidera grandement également. Je pense que faire de lui un conseiller est une superbe idée.
C'est la seule part de cette lettre que vous allez aimer, un petit retour à l'envoyeur n'est que justice. Vous m'avez écrit qu'une équipe viendra me chercher dans cinq jours, d'où je passerai le reste de l'été au QG. Hé bien, vous pouvez dire à votre équipe de rester sur place, parce cela n'arrivera pas. J'ai quitté Privet Drive, et ne prévois pas de jamais revenir. Même si j'étais à la 'maison', qu'est-ce qui vous fait penser que je retournerai jamais au QG ? C'est la dernière place où je veux être, et je n'apprécie pas que vous me donniez des ordres.
Tout ce que vous avez à savoir est que je vais bien, et que j'ai pris des précautions afin que personne ne me trouve. En vérité, j'ai le meilleur été que j'ai jamais eu, et pour la première fois je ne compte pas les jours jusqu'à mon retour à l'école. Je vous préviens maintenant, je ne veux pas être puni pour avoir disparu quand je vous verrai la prochaine fois. Je n'ai jamais demandé d'être surveillé, et je vous dis même maintenant de ne pas gaspiller votre temps à me chercher. Je doute que vous passez par autant de troubles pour quelque autre étudiant. J'apprécie que vous vouliez prendre soin de moi, mais vous n'êtes pas mon gardien. Sirius l'était, et maintenant il est parti. Tel que je le vois, les prochains dans la ligne pour avoir un droit à me garder sont les Dursley, et ils n'en ont rien à faire de moi. Je prends donc soin de moi moi-même, et je promets que je serai au bord du Poudlard Expresss le premier septembre.
J'ai eu une vision de Voldemort la nuit dernière, et je vais vous la résumer rapidement pour vous. Il a rencontré Malfoy, Nott, Avery et Macnair, et les a puni pour ne pas avoir répondu à ses convocations plus tôt. Ils ont dit qu'ils ont essayé d'éviter toute détection, et que vous aviez des gens surveillant leurs actions jusqu'à ce les procès de mangemorts soient finis. Lucius lui a raconté les évènements du DdM, et lui a dit comment l'existence de la prophétie était une surprise pour ma part. Voldemort a ordonné à ses mangemorts de surveiller Privet Drive, la maison d'Hermione et le Terrier pour essayer d'intercepter mes lettres et gagner des infos. Il veut savoir qui était l'autre étudiant avec moi (il sait pour Ron, Hermione, Neville et Ginny), et il veut savoir si vous m'avez parlé de la prophétie. Voldemort assume et espère que je ne sais pas ce que dit la prophétie, et je dis de le laisser croire cela. Il ne veut faire aucun mouvement public avant qu'il ne sache ce que dit la prophétie ou qu'il est sûr que je ne la connais pas. J'apprécie que vous gardiez cela tranquille, et voudrais que vous le demeuriez. Je ne sais pas encore si je vais la dire à qui que ce soit, mais je pense à cela.
J'ai dis à tous mes amis qu'ils ne peuvent plus m'écrire de lettres cet été à cause de Voldemort, mais ils ne savent pas que j'ai quitté Privet Drive. Demeurez libre de leur dire quoi que vous vouliez, mais vous serez celui qui devrez expliquer. Je sais que je ne voudrais pas faire face au tempérament de Weasley si on leur disait que j'ai disparu. Je suggère que vous leur disiez que je ne voulais pas venir au QG, et laissez cela à ce point.
Comme vous pouvez le deviner, j'ai été plus actif cet été que je ne vous l'ai laissé croire. Je suppose que je devrais me sentir coupable d'avoir du vous décevoir, mais je ne le suis pas. Si j'étais honnête, je n'aurais jamais eu la chance d'avoir fait la moitié de choses que j'ai voulu faire. Je suis fatigué d'avoir ma vie dictée, et jusqu'ici cet été n'a produit rien d'autre que des bonnes choses pour moi. Si j'ai d'autres visions, je garderai le contact, sinon je vous verrai à l'école.
Harry Potter
BREAK
Une fois qu'Harry ait envoyé toutes ses réponses, la première chose qu'il fit fut de lancer un champ empêchant la détection de magie. Le sort de fidelitas prendrait soin de la plupart de ses problèmes, mais Harry se rappela que les chouettes pouvaient toujours trouver leur chemin vers Grimmauld Place. Il ne voulait pas prendre le risque que quelqu'un puisse suivre une chouette afin de le trouver, il devait donc lancer un sort pour empêcher cela. Le champ d'anti-détection perturbait la signature magique d'une personne, les chouettes et les sorts de détection ne seraient donc pas capables de le percevoir sur un radar. Harry avait aussi prévu à l'origine de lancer un sort empêchant le transplanage, mais celui-ci était inutile avec le sort de fidelitas. Tant qu'il n'indiquait pas à qui que ce soit sa location, personne ne pourrait apparaître dans sa nouvelle maison. Par ailleurs, le champ d'anti-transpanage était l'un des sorts les plus difficiles qu'il ait jamais vu. Couramment, Harry était incapable de le performer.
Harry se rendit alors dans le Londres moldu pour acheter de nouvelles fournitures. Il acheta un grand écran de télé, un système vidéo avancé, une stéréo de haute qualité, des haut-parleurs et des casques, quelques horloges ainsi que quelques autres éléments. Les équipements électroniques ne pouvaient être conjurés ou métamorphosés, c'étaient donc les quelques éléments qu'Harry avait à payer. Il passa le reste du matin à conjurer des allumettes, des pièces de métal et des bandes de cuir puis les métamorphosa en fourniture.
Harry garda ses après-midi pour effectuer des exercices et de l'entraînement en magie offensive. Bien qu'il s'amuse à décorer sa nouvelle place, il ne voulait pas prendre de retard dans le programme qu'il s'était imposé. Harry finit par acquérir un tout nouvel ensemble d'équipement d'exercice, il pouvait donc laisser le reste dans sa malle.
A la fin de la semaine, Harry avait complètement garni sa nouvelle maison. Les bandes de cuir brun qu'il avait conjurées devinrent de confortables canapés et fauteuils, et ils constituaient aussi de bons délimiteurs de zone dans son salon. Harry utilisa le même type de cuir dans l'ensemble de sa maison, ainsi que pour le fer forgé et le bois d'érable qui constituait les tables, chaises et cabinets. Les trois matériaux liaient la maison ensemble, et Harry était content d'avoir pris le temps de sélectionner quelques magazines de décoration à un magasin moldu de fournitures.
La suite maître finit par être du même style que celle de sa malle, mais avec des couleurs différentes. Harry adorait vraiment Gryffondor, mais devenait parfois malade du rouge et or qui se trouvait partout. A la place, il décora sa chambre en bleu marine et crème, ainsi que la plupart de son salon. Avec l'exception des deux longs couloirs, la pièce était couverte d'un plancher de bois. Harry conjura donc quantité de tapis de fourrure, dont la plupart comportaient le thème bleu marine/crème. Il ajouta une petite cheminée dans sa chambre, mais juste pour l'ambiance et la chaleur. Elle n'était pas assez grande pour y utiliser de la poudre de cheminette, mais pouvait être utilisée pour parler par cheminée.
Harry arrangea les six chambres d'hôte dans un style différent. Une chambre était rouge, une autre verte, et il en fit même une orange, dans le cas où Ron viendrait visiter. Les fournitures étaient toutes des mêmes types de bois et métaux, mais chacune avait son propre style. Certaines contenaient des lits à baldaquins, une avait deux lits jumeaux, et une autre avait un matelas rond rotatif. Le seul type de lit qu'Harry ne prit pas fut un lit-traîneau, vu que c'était le sien. Peu importe combien c'était facile, il voulait que la maître suite soit plus belle que les autres.
Les linges de toilettes, matelas et serviettes de bains étaient accordés aux couleurs de leurs chambres respectives. Les six chambres d'hôtes et salles de bains avaient toutes le même agencement, les décorer fut donc plus facile qu'Harry ne l'imagina.
La salle de duel fut organisée exactement comme Harry le voulait, à l'exception qu'elle ne comprenait pas de mannequin d'exercice. Harry décida que lors de son prochain voyage sur le Chemin de Traverse il en chercherait plus, mais pour l'instant il se contenta d'en amener trois de sa malle jusque dans la pièce.
La table de billard qu'Harry voulait se révéla être un grand défi pour ses talents en métamorphose, mais il y réussit finalement. Encore, il dut se rendre dans le Londres moldu pour obtenir les dimensions correctes pour la table ainsi que les queues de billard, mais le résultat final fut une œuvre d'art. Harry termina aussi sa chambre moldue avec une cible pour fléchettes, une table de ping-pong et un bar. Le bar ne contenait aucun alcool, mais Harry pensa qu'il pourrait être capable de convaincre Tom de lui vendre des barils de bièraubeurre au lieu des innombrables bouteilles. Harry prenait au moins une bièraubeurre par jour, et trouva qu'il ne s'en était pas encore fatigué. Cela l'avait surpris quand les caisses qu'il avait amenées ne manquaient jamais de bouteilles, mais Harry supposa que cela avait quelque chose à faire avec la magie.
Harry laissa l'appartement séparé tel qu'il était. Il ajouta un enduit de peinture aux murs, mais c'était le seul changement dont il avait besoin. Il ne voulait pas s'embêter à installer des fournitures pour le moment, vu qu'il ne savait pas s'il allait même l'utiliser, ou juste le changer en quelque chose d'autre.
Le grand accomplissement pour Harry, et une grande surprise pour Dobby et Winky, était la chambre secrète à l'angle de la salle à manger de la cuisine dans laquelle il leur avait dit de ne pas rentrer. Pendant une heure chaque jour, durant toute la semaine, Harry s'était glissé dans la pièce pour travailler à son chef d'œuvre.
Le jour où il a finalement permis aux elfes d'entrer, les deux étreignirent Harry aux genoux et pleurèrent de joie. La pièce était une version miniature de la suite maître, avec toutes les fournitures mises à la taille des elfes. Harry ne savait pas combien Dobby et Winky étaient proches l'un de l'autre, mais décida de laisser un lit unique. Il pensa que s'ils voulaient changer cela, ils en avaient le pouvoir.
Mais même si cela avait le même aménagement que la suite maître, elle était très différente. C'est parce que là où Harry avait décidé de décorer sa chambre en bleu marine et crème, il utilisa chaque couleur de l'arc en ciel pour la chambre de Dobby et Winky. Les murs étaient une grande muraille de couleurs, enchantés pour bouger comme un portrait sorcier. Et la grande muraille n'avait qu'un thème : des chaussettes.
Pendant une heure chaque jour, durant une semaine entière, Harry avait atteint les limites de son imagination en créant tout ensemble de chaussettes auquel il aurait pu penser. Les murs, les draps de lit, les serviettes de bain ; tout était couvert de chaussettes, et aucune ne correspondait.
Harry était d'abord inquiet que, bien que Dobby adorerait la pièce, Winky serait déboussolée d'avoir comme thème principal des vêtements, mais ses peurs étaient infondées.
« Mr Harry Potter monsieur, c'est beaucoup trop ! Winky est un bon elfe de maison, et les bons elfes dorment dans la lingerie. »Une fois que Winky a cessé de pleurer, elle arriva facilement à articuler.
« Non-sens Winky, »répondit-il, « toi et Dobby vivez ici aussi, et vous devriez avoir votre propre chambre. Avec toute la place supplémentaire que j'ai, cela n'a que du sens. Et je ne veux aucun de mes amis dormant dans une pile de linge sale. »
« Ami ! »Dobby était un elfe heureux. « Le grand sorcier Mr Harry Potter monsieur a appelé Dobby et Winky ses amis ! Oh comme Dobby est heureux ! Vois Winky, ce n'est pas mauvais d'être des elfes libres ! »
Cela amena un autre sujet qu'Harry voulait discuter. Une fois qu'il en fut capable, il reconduisit les deux elfes hors de la porte de la chambre qui menait à la cuisine, et les fit s'asseoir à la petite table ronce. Il était temps qu'ils aient une discussion sérieuse.
« Maintenant Winky, en parlant d'elfes libres, nous devons discuter ta situation. Quand Dobby est venu me visiter au début, nous avons fait quelques arrangements. Nous nous sommes décidés sur une paye de cinq gallions par mois pour lui, avec du temps libre chaque semaine qui devait être discuté plus tard. Puisque tu n'étais pas encore là, nous ne savions pas ce que tu désirais. Et maintenant que tu ne vis plus dans la malle, il est temps de parler. Es-tu toujours opposée à prendre des habits ? Je ne vais pas te forcer si tu ne le veux pas, mais j'aimerais que tu portes quelque chose de joli. »
Winky semblait extrêmement nerveuse. Perchée dans une chaise trop grande, seule sa tête dépassait la surface de la table, et elle mordait ses petits ongles. « Mais Winky est un bon elfe de maison. Bons elfes n'ont pas d'habits ! »Elle émettait à peine un bruit, mais Harry savait qu'elle pensait qu'elle était punie.
« Tu es une bonne elfe Winky, sinon je n'aurais pas voulu que tu travailles pour moi. Mais je crois que tu dois avoir ta liberté, tout comme Dobby l'a déjà. Je ne suis pas en colère avec toi, je veux te récompenser. L'été n'en est qu'à sa moitié, et vous avez tous deux déjà tant fait pour moi. »
Winky écouta attentivement Harry. Il pouvait voir qu'elle voulait dire oui, mais des centaines d'années de servitude l'avaient conditionnée à dire non. Harry attendit patiemment tandis qu'elle se tordait les mains et tenait une courte conversation privée avec Dobby en tons soufflés. Elle sembla finalement arriver à une conclusion, et se retourna pour faire face à Harry.
« Si Mr Harry Potter le désire, Winky portera des habits ! » l'expression sur son visage était sans prix. C'était la même que celle que les sorciers montraient en entendant le nom de Voldemort. « Mais Winky ne veux pas de gages. Winky est un bon elfe de maison, et les bons elfes ne sont pas payés. »
Harry s'était attendu à cela, et agréa rapidement. Il fut en fait surpris qu'il l'ait convaincue si rapidement de porter de vrais vêtements. Jusqu'à maintenant, elle portait toujours la même robe déchirée dans laquelle il l'avait vu en dernier. Elle n'était pas aussi sale qu'elle l'avait un jour été, quand elle buvait des bièraubeurres, mais c'était toujours un torchon.
« Très bien Winky. La dernière chose dont j'ai besoin de te parler est de ton temps libre. Je me suis déjà mis d'accord avec Dobby pour lui en donner un peu, et je ne veux pas le laisser seul, alors tu auras les mêmes congés. »
Dobby semblait stupéfait, et Winky semblait confuse. Harry ne pensait pas qu'elle savait ce qu'était un congé. Il s'expliqua donc.
« Chaque nuit après huit heures, et toute la journée les dimanches, vous êtes libres de faire tout ce que vous voulez, tant que cela n'implique pas me servir. Pas de repas cuisinés, pas de lessive, et pas de ménage de la maison. Occasionnellement, j'aurai peut-être à vous demander de travailler à ces moments, mais je m'assurerai de vous donner plus de temps libre un autre jour pour y remédier. Le dimanche je ferai mes propres repas, et si vous deux êtes aux environs, vous serez bienvenus à ma table. Le reste du temps, vous pourrez faire tout ce que vous voudrez. »Il était triste de penser qu'Harry savait toujours si peu à propos de ses deux amis. Il ne savait pas ce qu'ils feraient de leur temps libre, il fit donc quelques suggestions.
« Je sais que dans le passé Dobby avait fait certains de ses habits. Vous pouvez faire des choses comme ça. Peut être avez-vous de la famille que vous voudriez visiter ? Ou des amis à Poudlard que vous aimeriez voir ? Durant votre temps libre, vous pouvez y allez les voir si vous voulez. Si je suis autour, nous pouvons jouer des jeux ensemble dans la salle moldue, ou vous pouvez lire des livres de la librairie. »
« Vous pouvez même visiter le Londres moldu si vous voulez, mais vous devez faire attention de ne pas être vus. Il n'y a rien que vous ne puissiez faire, tant que vous restez en sécurité et ne dites à personne où je vis, ou que vous travaillez pour moi. »
Dobby et Winky semblèrent horrifiés. Dire les secrets de son maître était la pire offense qu'un elfe de maison puisse faire.
« Ne vous inquiétez pas, »les rassura Harry, « je sais que vous ne direz à personne à propos de moi. Je suis juste prudent. J'ai une fois rencontré un elfe de maison nommé Kreatur, et il a dit des mensonges à propos de son maître, et l'a désobéi. Je ne pense pas que vous deux fassiez jamais cela, je veux juste que vous soyez prudent. »
Les deux elfes de maison semblaient déroutés. Harry ne savait pas comment Dobby avait passé son temps libre dans le passé, mais il doutait qu'il ait jamais eu autant de libertés à Poudlard. Il savait que les deux elfes voudraient objecter à tant de liberté, alors, avant qu'ils ne puissent dire un autre mot, Harry se leva et se retira pour la nuit dans sa chambre. C'était un lundi soir, exactement une semaine après son anniversaire, et il serait de retour à son programme normal maintenant que sa maison était complètement finie.
Bon, s'il arrivait à avoir assez de sommeil après s'être réveillé hurlant suite à une autre vision de Voldemort.
