2/.Escapade nocturne et retour au terrier:

-Salut Ginny, tu as beaucoup changée, je ne t'avais pas reconnue.

Ses pensées pour Sirius semblaient momentanément quittées son esprit trop occupé à contempler la plus jeune des Weasleys.

-Salut Harry, répondit elle alors qu'elle trouvait bizarre qu'il l'observe intensément. J'ai une bombabouse dans les dents ou quoi, pensa-t-elle.

-Bon faudrait se magner un peu, non, reprit elle, sur un ton plus pressant. La diversion ne va pas durer éternellement. Fais tes bagages et habiles toi, vite. Je vais prévenir Ron de lancer encore des pétards mouillés.

-Ok, dit il, un peu surpris.

Quelques minutes plus tard la nouvelle Ford Anglia apparu à la fenêtre avec à l'avant Fred et Georges qui lui lancèrent d'un ton enjoué:

-Ca rappelle des souvenirs, pas vrai ?

-Ca tu l'a dit, répondit Harry qui montait sa valise à l'arrière, avec l'aide de Ginny.

Une voix étouffée indiquait que du remue-ménage prenait place en bas.

-Mince, Ron s'écria Fred.

-Je vais le chercher, se proposa Ginny.

-Non, restes la, je m'en occupe. Montes dans la voiture, je connais mieux cette maison, coupa Harry

Il l'entendit marmonner furieusement "je suis plus une gamine".

-Non tu es devenue un très belle jeune femme, dit Harry sans réfléchir, en quittant la pièce.

En venant de percuter sur ce qu'il venait de dire, Ginny rougit rapidement et les deux jumeaux le regardèrent partir avec des yeux ronds.

Il ne fallait pas perdre de temps. Ron était peut être en danger avec l'oncle Vernon ou plutôt l'inverse. Ron n'est pas un violent mais Merlin seul sait qu'il panique vite. Il trouva au salon un désordre inimaginable. Ces pétards sont surprenant pensa-t-il.

Des meubles qu'il avait connu des années plus tôt était renversés. Leurs contenus s'étant répondu par terre, Harry du enjamber plusieurs assiettes cassées, des dossiers et autres papiers confidentiels, et enfin, le corps inanimé de l'oncle Vernon et à côté, un Ron plutôt hagard de ce qu'il venait apparemment de faire. Il bafouillait:

-J'sais pas ce qui c'est passé, ton oncle m'a foncé dessus en brandissant un chandelier et en hurlant qu'il allais me le payer cher. J'ai essayé de fuir, mais il me bloquait le passage, alors je l'ai stupéfixé.

-T'as bien fait, dit Harry, sans aucune émotion quelconque apparente, d'ailleurs, ce n'est pas Ron qui allait le contredire. Ta sœur et tes frères sont en haut. Il faut se dépêcher, mais avant, réanime-le, sinon on aura des ennuis.

C'est au moment où Ron stoppais son sortilège que Harry vit une lettre, d'apparence normale mais elle lui provoqua un sentiment aigu de curiosité, puisqu'elle était à remettre à lui-même, mais on ne lui avait jamais donné. Il l'examina consciencieusement, mais ne pu aller plus loin, car un cri strident l'en empêcha:

-Vernon….HAAAAAA, hurla la tante Pétunia.

A l'instant où Vernon se réveilla groggy, il reprit conscience de la situation et rugit:

-AHAAA mon garçon, je savais que c'était toi à l'origine de ce vacarme, mais je ne croyais pas que tu aurait eu l'audace d'amener un de tes petits camarades cinglés, et un roux en plus. Rien qu'à ses habits, on ne peut pas cacher que c'est un pauvre clochard !! Toi et moi, branleur de mes deux, dit il en s'adressant à Harry, on va s'expliquer maintenant avec ton copain!!

-Que dalle, vieux connard (ah les ados). Allez, viens Ron, on se tire de cette baraque de con.

-Pas si vite, dit en bloquant le passage, tu vas me parler plus poliment, petit merdeux, et remettre ma maison en ordre.

-Des clous, gros lard, répondit-il, tu peux te brosser, si t'arrives à atteindre ton dos, sac à merde. T'es tellement énorme que ça m'étonne que tu puisses encore rentrer dans les chiottes (pan dans les dents).

-Ah ouais ? Et il parait, petit salaud, que ton père éta….

Mais il ne pu terminer sa phrase car un puissant bruit de moteur de voiture se fit entendre derrière la porte d'entrée.

-Harry, Ron, dépêcher-vous hurla la voix des trois autres Weasley.

Sans perdre une minute, les deux amis se précipitèrent dans le hall d'entrée, défoncèrent la porte, et montèrent dans la Ford Anglia comme ils purent, c'est-à-dire par la fenêtre de l'auto. Quand ils furent arrivés à rentrer complètement, Ron à l'avant avec les jumeaux car grâce à la magie ils ont agrandis les places et Harry à l'arrière avec Ginny (drôle de coïncidence), la voiture pu démarrer.

-A la prochaine, bande de trou du cul, lança Harry.

Pendant une partie du long du trajet, Ron raconta à Fred et Georges de leur petit et délicat échange de parole avec l'oncle de Harry, alors que ce dernier jetait des regard furtifs à la jeune Weasley quand celle-ci regardait le paysage par la fenêtre de l'auto, et inversement. Elle aurait tellement voulu qu'il lui parle. Depuis sa rupture avec Michael Corner, elle broyait du noir, elle se sentait si seule, elle voulait parler à quelqu'un, quelqu'un qu'elle apprécierait, quelqu'un comme Harry. Mais elle savait qu'il était encore sous le choc de la mort de Sirius, qu'il se sentait coupable, qu'il mettrait du temps à s'en remettre. Elle voulait alléger sa souffrance, lui faire oublier tout ce qu'il le mettait dans cet état, elle voulait tout simplement qu'il l'aime. Car aimer, l'avait il déjà ressentit ? Lui qui avait été privé d'amour maternel et paternel durant toute son enfance, pouvait il encore aimer quelqu'un ? De plus il n'empêche qu'il l'ignore complètement, et que si Harry faisait preuve d'affection profonde, ce ne serait pas envers Ginny. Cette pensée la terrorisa soudain mais elle ne laissa rien paraître car personne ne comprendrait cela, pas même Harry. Lui, se dit elle, ne pouvait aimer que cette greluche de Cho Chang, qui l'hypnotisait avec ses histoires de petites filles tristes. Elle se sentit grandement égoïste, méchante, elle se dégoûtait après cette pensée.

Harry, lui, jetait des regards mélancoliques au dehors de la voiture, et de temps en temps fixait Ginny qui ne remarquait rien, sans doute perdue dans ses pensées. Le souvenir de son réveil lui revint et la culpabilité l'envahissant dans toute sa tristesse s'intensifiait rapidement à tel point, que tout désir de continuer à vivre, à se battre dans un monde que Voldemort allait détruire le quitta. Mais soudain, il pensa à Ginny. Son arrivée dans sa chambre l'avait très franchement étonné du premier fait qu'elle avait beaucoup changée, ses courbes s'étaient féminisée, ses lèvres étaient devenues parfaites et brusquement, un désir d'y goûter s'empara de lui. Le second était qu'il sentait ses sentiments changer légèrement. Il ne pouvait plus l'ignorer, maintenant qu'il l'avait vu, il avait envie de la connaître et de sympathiser un peu mieux avec elle. Cependant il se mura dans un silence total et essayait de s'occuper pour ne plus penser à ça.

Il trouva dans poche de son pantalon l'étrange lettre qu'il avait trouvé au salon des Dursley. Il l'examina et vit au dos de la missive un sceau marqué "P". Il se demanda quelle signification pouvait avoir cette lettre et alors il rompit le sceau et ouvrit l'enveloppe mais elle était vide. Ne pouvant expliquer en lui ce phénomène, il la rangea, perplexe et décida de dormir en vue du reste du voyage jusqu'au Terrier.

Le terrible cauchemar qui l'avait persécuté pendant tout l'été le hanta de nouveau. Il voulais ne plus a avoir faire face à la culpabilité qu'il le tourmentait. Il ne voulait plus vivre, il voulait mourir dans son sommeil. Quand il cru avoir atteint le fond de sa mélancolie, il fut réveillé par un ange. Le même ange qu'il avait vu à sa fenêtre le réveilla doucement comme si il était la chose la plus fragile au monde:

-Harry, dit précautionneusement Ginny, réveilles toi, nous sommes arrivés.

Harry la contempla plus longtemps qu'à Privet Drive et trouva que Cho n'égalait pas sa beauté. Il se dit également que si elle était aussi intelligente, gentille et active que belle, il ferait mieux de s'intéresser plus à elle.

Ca y est, il recommence, mais qu'est ce que j'ai, j'me suis pas coiffée ou lavée les dents ? pensa Ginny, merde serait il en train de s'intéresser à moi ? Non c'est pas possible. Jamais il ne pourrait, il est trop bien pour moi...

Harry lui, pensa soudain que s'il la fixait trop, il aurait l'air d'un parfait abruti, alors il arrêta, a contrecœur.

Mais il ne pouvait pas s'en empêcher, si bien que ce fut Ron qui le sorti de sa rêverie:

- Je ne sais pas ce que tu regardes, mais t'a l'air con.

-Hein, quoi ? Dit Harry en détournant les yeux de celle qui l'intéressait.

-Nan laisses tomber, répondit Ron.

Mais Harry se remit à l'observer précisément, comme s'il voulait tout connaître d'elle. Une voix d'un ton maternel l'interrompit:

-Oh Harry, mon chéri, tu es là dit Mrs Weasley en le serrant affectueusement contre elle.

Qu'est ce que j'aimerais bien le serrer dans mes bras moi aussi pensa subitement Ginny.

-Et Hermione, demanda Ron d'un air pressant.

-Elle arrive demain, répondit sa mère.

Ron avait du mal de cacher son excitation à la nouvelle de maman, bizarre, se dit Ginny. Mais c'est génial, elle pourrait tout raconter la nuit étrange de l'évasion d'Harry à son amie.

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Hum vous avez aimé? Il était plus long que le précédent mais la suite est encore mieux c'est le début d'une relation. A vous de deviner…

DABLJU