Harry se réveilla en sursaut, le corps luisant de sueur. Encore ce rêve qui le tourmentait, mais cette fois plus intense que jamais...
Depuis le départ de Sirius sur Becky, Harry faisait des rêves étranges qui le laissait pantelant et hébété au matin. Jamais encore il n'avait eu désir plus fort pour quelqu'un...Il voulait pourtant comprendre, savoir ce qui s'était passé cette nuit, mais ne le pouvait...
Dehors, la nuit était fraîche et sans lune, parfaite pour ce que voulait entreprendre Harry. Il se glissa hors de son lit et s'avança sans bruit vers sa valise. Il prit sa cape d'invisibilité et se dirigea vers le dortoir des filles. C'était la première fois qu'il entrait dedans. Il chercha brièvement le lit de son amie et s'arrêta quelques instant pour la regarder dormir paisiblement.
Puis, il ouvrit sa valise et trouva l'objet recherché : un petit sablier suspendu au bout d'une chaîne. Harry s'en retourna à son dortoir, s'assit sur son lit et retourna le sablier trois fois. D'abord, il craignit que cela ne fonctionne pas, il se levait même pour aller le reporter à Hermione quand il sentit la sensation famillière du retour dans le temps.
Il était debout dans son dortoir . Tout le monde dormait et Harry aurait pu croire que le sablier n'avait pas fonctionné si ce n'était que d'un détail: Il y avait quelqu'un dans son lit, lui, plus précisemment, qui se débattait contre un ennemi invisible en entremêlant ses couvertures.
Harry se regarda dormir, il savait à quoi il rêvait présentement, il l'avait déjà vécu. C'était à ce moment du rêve qu'une chaleur bienfaisante l'avait envahie et qu'il avait senti une présence réconfortante l'apaiser, le dorleter. Cette présence lui avait rappelé ses parents, lorsqu'Harrry était tout petit, qui le cajolait, le faisait planer dans les airs... toujours avec ce contact qui l'enveloppait et lui faisait découvrir tout un monde de nouvelles sensations. Harry frissonna à ce délicat souvenir. Il attendit avec nervosité pour découvir qui était cette présence.
Alors, il eut un doute, peut-être était-ce en fait la même situation que celle qu'il avait déjà vécue il y a peu de temps de cela, lorsqu'il avait crû voir son père dans le bois?Harry attendit encore quelques instants avant de se rendre à l'évidence: il ne va pas venir...
Non, définitivement, il fallait qu'il fasse vivre à son sosie l'univers qu'il avait senti lui aussi. Alors,Harry se pencha vers son lui-même endormi et caressa légèrement d'abord sa peau laiteuse, puis, tout doucemment, il l'embrassa sur la bouche. Se voyant répondre langoureusement à ses timides débuts, Harry augmenta la cadence et s'appliqua pour refaire exactement ce qu'il avait senti lors de son rêve qui lui avait d'abord paru si étrange, mais qui lui paraissait maintenant si clair.
