Disclaimer et rating : idem
Drago Malefoy: merci!Je sais à peu près où va cette fic, mais je ne sais pas si elle va plaire. Elle sera plus courte que celle sur les Londubat…
Youpala: Merci! Bon, voilà la suite!
Chimgrid: merci pour la review! J'espère que l'histoire va plaire, même si Percy n'est pas hyper sympathique!
Nelja: c'est vrai que je fais des chapitres courts, mais bon, il se passe en général pas mal de chose. J'ai tendance à tout découper dans ma tête en petite séquence…
Ayako: le briquet, c'était surtout parce qu'il fallait un objet que Rogue puisse se trimballer dans la poche. Je ne sais pas s'il fume ou si c'est un cadeau (hmm!)
Corail Zaarea: Merci! On verra bien ce que je vais faire de Percy…
Chapitre 2
Une vieille connaissance
Percy atterit violemment dans une pièce sombre et poussiéreuse. Toussant et éternuant, il se remit sur ses pieds, rangeant le briquet-portauloin désormais inutile dans sa poche, et regarda autour de lui.
Il se trouvait visiblement dans une maison à l'abandon depuis longtemps. Les carreaux cassés laissaient entrer l'air froid de la nuit. Percy commença à faire le tour de la pièce, fort peu meublée: une table vermoulue, trois chaises dont deux avaient un pied cassé, et abandonné dans un coin, une espèce de baquet en métal complètement rouillé. Un escalier menait à l'étage supérieur.
Percy s'assit prudemment sur la seule chaise encore debout pour faire le point. Il venait d'être témoin d'un meurtre, pensa-t-il, et la vision de Burns projeté hors de son fauteuil par un éclair vert lui donna la nausée. Il venait d'être le témoin d'un meurtre et n'avait dû son salut qu'au fait qu'un des hommes sensés l'éliminer lui avait permis de s'échapper.
"Attends-moi" avait-il dit.
Bien. Mais n'était-ce pas un piège? Percy ne devait-il pas plutôt prévenir quelqu'un de ce qu'il avait vu? Mais qui?
La réponse la plus logique aurait été: un Auror. Un représentant de la loi que Percy respectait tant. Néanmoins… Percy se souvint de ce que ses parents lui avaient appris de la période de grandeur de Voldemort (lui même s'en souvenant fort peu, n'ayant que cinq ans lorsque Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom avait disparu): à l'époque, on ne pouvait faire confiance à personne. Des Mangemorts étaient introduits à tous les niveaux du Ministère.
Sans doute en était-il de même à présent…
Il y avait bien les membres de sa famille… Mais Percy se voyait mal, après les avoir snobés pendant un an, revenir leur demander de l'aide…
Restait donc à attendre que son mystérieux sauveur le rejoigne pour lui donner quelques explications.
Percy retira ses lunettes à monture d'écaille et essuya les verres poussiéreux avec la manche de sa cape. Il n'avait qu'à explorer la maison plus en détail, pour patienter.
Le jeune homme s'approcha de l'escalier et posa le pied sur la première marche, qui craqua de façon sinistre. Percy avança avec appréhension, s'attendant à chaque instant à ce que l'escalier se dérobe sous lui. Il parvint cependant à l'étage sans encombre. Il n'y avait de toutes façons pas grand chose à voir, juste trois pièces, dont l'une n'était qu'un cabinet de toilette fort peu ragoûtant. Percy jeta un coup d'œil aux deux autres pièces, des chambres à coucher. La première contenait un lit à deux places au sommier défoncé et aux draps en lambeaux, ainsi qu'une commode. Percy en ouvrit les tiroirs. Il n'y avait que de vieilles robes de sorciers maintes fois rapiécées.
Le gryffondor passa donc dans l'autre chambre. Cette fois, il n'y avait qu'un matelas posé par terre, avec un tas de haillons posé dessus. Quelques vieux livres aux pages moisies trainaient par terre. Percy en ramassa un et regarda le titre:Potions pour débutants. L'ouvrage était si vieux qu'il commença à s'effriter entre les doigts du jeune homme.
Percy le reposa et se laissa tomber sur le matelas, faisant s'élever un nuage de poussière. Même du temps où elle était habitée, cette maison ne devait pas être très reluisante. Lui-même avait souffert de la pauvreté de sa famille, mais à côté de cette masure, Le Terrier était tout à fait convenable…
Percy se prit la tête dans les mains, assailli par une nouvelle vague de panique. Il ne savait décidément que faire, et l'inconnu ne revenait toujours pas…
L'aube était presque là et Percy n'avait toujours pas bougé loursqu'il entendit du bruit au rez-de-chaussé, suivi de pas dans l'escalier. Par prudence, il sortit sa baguette de sa poche. Bientôt, la porte de la chambre s'ouvrit, laissant entrer quelqu'un que Percy n'aurait jamais imaginé revoir: Severus Rogue, son ancien Maître des Potions, toujours vêtu de ses éternelles robes noires, un paquet et un journal sous le bras.
"Professeur?" balbutia Percy.
Rogue haussa les épaules en lui jetant un regard méprisant.
"À l'évidence, Weasley. Rangez cette baguette, nous avons beaucoup à nous dire."
Rogue lui jeta le paquet que Percy ouvrit. Il contenait un simple sandwich.
Percy commença à manger, jetant un œil sur son ancien professeur. Contrairement à la plupart des élèves de Gryffondor, il n'avait jamais détesté Rogue. Celui-ci n'avait rien eu à lui reprocher quant à son travail, même si évidemment il s'était toujours contenté de le regarder avec son mépris habituel. Mais la sévérité et la compétence étaient des choses que Percy appréciait. Une chose, en fait, avait toujours empêché le jeune homme de respecter Rogue autant que, par exemple, le professeur McGonagall: les bruits qui couraient sur le Maître des Potions à propos de son intérêt pour la Magie Noire. Ceci était parfaitement inconvenant et contraire à la loi et la morale.
Et ainsi, c'était lui qui lui avait sauvé la vie… Mais…
"Pourquoi m'avez-vous aidé? Demanda soudain Percy, cessant de dévorer son sandwich. Vous… Vous avez tué Burns!"
Rogue retroussa les lèvres.
«Je n'ai pas tué Burns. Je ne voulais pas qu'il meure. Mais cet imbécile de Parkinson… Enfin, ce n'est pas ce qui doit vous préoccuper le plus."
Percy se leva brusquement. Il ne savait plus où il en était.
«Mais… Vous… Pourquoi m'avez-vous sauvé?"
Rogue leva les yeux au ciel.
«Je ne suis pas un Mangemort, d'accord? Je travaille comme espion pour Dumbledore, en me faisant passer pour un Mangemort. Maintenant, silence et écoutez-moi ça. Si j'ai mis du temps à vous rejoindre, c'est que je devais passer faire mon rapport auprès du Seigneur des Ténèbres et de Dumbledore. J'ai acheté la Gazette du Sorcier de ce matin, et je suis sûr que cela vous passionnera…"
Tandis que Percy recommençait à manger, Rogue se mit à lire l'article de une avec une sorte de délectation. Ce que Percy entendit lui coupa bientôt l'appétit
Meurtre au Ministère
Silas Burns, employé au Département de la Magie expérimentale, a été retrouvé ce matin mort dans son bureau, où il était resté travailler la veille au soir. Le fait que Burns, paisible sorcier marié et père de deux enfants ait été victime du sortilège de l'Avada Kedavra ne laisse pas le moindre doute. Le suspect principal n'est autre que Percy Ignatus Weasley, vingt ans, ancien secrétaire junior du futur ex-Ministre de la Magie, Cornélius Fudge. En effet, une serviette de cuir à son nom, contenant un rapport de son écriture a été retrouvé dans le bureau de la victime. Weasley est pour l'heure introuvable, et tous les sorciers l'ayant aperçu sont prié d'en référer au Ministère, sans prendre d'initiative.
Percy Weasley, après de brillantes études à Poudlard, a vite gravit les échelons au Ministère. D'abord assistant de Barthémius Croupton (mystérieusement assassiné peu après) puis de Fudge lui-même; nul doute que Percy Weasley aspirait à un poste avancé que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononce-le-nom a. du lui promettre en échange de sa complicité.
«Il a toujours été très ambitieux" déclare Marcus Flint, un ancien camarade de classe, grand espoir de l'équipe des Vagabonds de Wigtown où il joue comme poursuiveur de réserve.«Il se vantait constamment de devenir le plus jeune Ministre de la Magie de l'histoire. Il n'hésiterait devant rien pour parvenir à ce poste, et c'est sûr, si Burns avait découvert à son sujet quelque chose qui pouvait lui nuire, il n'aurait pas hésité à l'éliminer"
On sait également que Percy Weasley a pris ses distances par rapport à sa famille lorsque celle-ci s'est courageusement rangé au côté de Dumbledore l'année précédente. Aucun Weasley n'a cependant voulu commenter la nouvelle. Fred et George Weasley, gérants de la boutique «Farces pour Sorciers Facétieux" ont seulement déclaré:«Fichez-nous le camp, ou on vous fait avaler de force une dizaine de pralines longues-langues"
Rogue tourna une page du journal, et s'apprêtait à continuer d'en donner la lecture, lorsque Percy l'interrompit, outragé.
«Comment peut-on tenir de tels propos à mon sujet! S'indigna-t-il, bondissant sur ses pieds. Tout le monde sait parfaitement que je n'ai jamais rien fait de répréhensible, que je suis quelqu'un de tout à fait respectable!"
Rogue replia le journal avec un sourire narquois.
«Mais c'est marqué dans le journal, Mr Weasley! Fit-il d'une voix doucereuse. Ce même journal qui annonçait il y a quelques mois qu'Albus Dumbledore n'était qu'un vieux gateux perdant les pédales… Ce que tout le monde a cru…"
Percy suffoquait d'indignation.
«Je suis sûr de pouvoir expliquer ça aux Aurors. Ils me protégeront et…"
Rogue ricana et montra le journal.
«Vous serez sans doute intéressé par le fait que les deux Aurors en charge de votre cas, Paulus Peterson et Arius Blanck, sont tous deux au service du Seigneur des Ténèbres…"
Percy, qui se dirigeait vers la porte, s'arrêta net.
«Quoi? Ce n'est pas possible… Qu'est-ce que… Comment vais-je faire?"
Comment, en quelques heures à peine, avait-il pu passer du stade de fonctionnaire respectable à celui de pseudo-meurtrier en fuite? C'était absurde. Quelqu'un s'apercevrait que tout cela ne tenait pas debout… Les gens n'étaient pas stupides au point de croire ce qui était écrit dans le journal… Mais il était bien placé pour savoir que si…
«Vous allez rester là, pour l'instant, répondit tranquillement Rogue, comme si tout cela ne l'intéressait que fort peu. Ordre de Dumbledore. En fait, tout tourne autour de ce fameux dossier Clothier que Parkinson et moi avions mission de ramener au Seigneur des Ténèbres. Je dois le détruire avant qu'il ait réussi à se le procurer. C'est pour cela que ni lui, ni Peterson et Blanck ne doivent vous trouver. Car ils vous extorqueraient cette précieuse information…"
Percy lui jeta un coup d'œil incrédule, puis éclata d'un rire forcé:
«Mais je n'ai rien à voir avec le dossier Clothier! Je ne sais pas ce que c'est, je n'en avais pas entendu parler avant que vous ne le mentionnniez!"
Même s'il savait que Rogue avait à peu près autant le sens de la plaisanterie que lui, Percy s'accrochait vaillamment à l'espoir que ce ne soit qu'une blague.
Mais Rogue avait l'air parfaitement sérieux, et toute trace de sourire narquois avait disparu de son visage lorsqu'il déclara gravement:
«Vous vous trompez, Weasley. Vous savez parfaitement où est ce dossier et ce qu'il contient. Il suffit juste de vous en rappeler."
