Disclaimer et rating : pas bougés.

Sakurazukamori8 : Je ne sais pas si Percy va attirer du monde, mais je suis contente que l'histoire t'aies au moins attiré toi !

Neyarchess : En effet, tu vas avoir le fin mot de l'histoire sur le dossier dans ce chapitre.

Olòrin : M'enfin, en quoi c'est pas classe de fumer ? La prochaine fois, je lui donnerais un super fume-cigarette et tu vas voir si c'est pas classe. Non sérieusement, chacun ses vices, même Rogue. (j'ai lu une fic où il fumait de l'opium, au fait).

Chimgrid : Voilà enfin la suite. Je préviens que cette fic ne sera pas très longue, moins de 10 chapitres.

Bohemio : J'espère que tu vas trouver la suite à la hauteur du début !

Youpala : avait tiré beaucoup de fierté du fait qu'il devait être le seul de sa génération à rester éveillé" Je parlais des cours de Binns, pas des cours d'histoire en général (où j'ai plutôt passé de bons moments)
Enfin, la suite.

Corail Zaarea : Merci pour la review.

Areia : Mieux vaut tard que jamais, et voilà la suite.

Nelja : Enfin quelques révélations. J'espère qu'après tant d'attente, ça vaut le coup.

Philoso : Merci pour ton attente, elle est récompensée !

Les coautrices : Ben oui, Percy est couillon, en même temps, si Rogue avait l'air digne de confiance, on s'amuserait moins.

Chapitre 4

Souvenirs enfouis

La journée se passa avec une lenteur désespérante. Percy fit un nombre incalculable de fois le tour de la bicoque, se torturant les méninges inlassablement sur les mêmes questions : comment se sortirait-il de cette situation ? Sa famille le croyait-il coupable du crime dont il était accusé ? Et surtout, quelles étaient les véritables motivations de Rogue ?

Cette dernière question le mettait particulièrement au supplice : en effet, si Rogue était véritablement au service de Voldemort et que lui, Percy, connaissait véritablement la cachette du dossier Clothier, il fournirait au Mage Noir exactement ce dont il avait besoin. Et nul doute que Rogue, une fois en possession des informations désirées, l'éliminerait ou le livrerait aux Aurors contre récompense…

Alors qu'il entrait dans le séjour pour la énième fois, cherchant vainement à se changer les idées, Percy avisa sur le sol un élément auquel il n'avait pas fait attention jusque-là. Fronçant les sourcils, il se baissa et chassa tant bien que mal la poussière qui recouvrait le plancher vermoulu. C'était bien ce qu'il lui avait semblé voir : une trappe : la raison pour laquelle il ne l'avait pas remarquée jusqu'à présent était l'absence d'une poignée permettant de l'ouvrir de l'extérieur.

Percy resta un instant à genoux, se demandant vaguement que faire. La raison lui dictait de ne pas s'attirer davantage d'ennuis, et s'aventurer dans une cave située dans une masure sinistre appartenant de toute évidence à un Mangemort (ou dans le meilleur des cas, ex-Mangemort) n'était pas la plus sage des choses à faire. En même temps… Les jumeaux n'avaient jamais eu le monopole de la curiosité mal placée dans la famille Weasley, bien que Percy ne l'aurait jamais avoué en public. Et au point où il en était…

Percy sortit sa baguette et souffla un Alohomora ! le cœur battant. La trappe se souleva.

« Lumos ! » marmonna le jeune homme.

Il dirigea le faisceau lumineux vers l'intérieur. La cave avait un plafond plutôt bas, et une courte échelle y conduisait. Percy, la baguette entre les dents, amorça prudemment la descente. Le troisième barreau de l'échelle se brisa sous son poids, et le rouquin perdit l'équilibre. Heureusement, il se trouvait suffisamment près du sol pour ne pas souffrir de sa chute.

Reprenant son souffle, Percy examina rapidement la nouvelle pièce. Celle-ci ne contenait rien d'autre que de la poussière. Moitié soulagé, moitié déçu, Percy s'apprêtait à remonter lorsque son regard tomba sur le mur. À la lumière irrégulière de sa baguette, il lui semblait avoir vu des inscriptions gravées, à hauteur de sa taille.

Le jeune homme s'approcha et se mordit la lèvre en déchiffrant les mots irrégulièrement inscrits : Severus 11/05/1965. Percy fronça les sourcils et en découvrit d'autres, et d'autres encore. La plupart du temps il ne s'agissait que du prénom de son ancien professeur, suivi d'une date, mais il y avait également quelques dessins maladroitement gravés. Pourquoi diable Rogue avait-il passé autant de temps dans cette cave étant enfant, à graver son prénom sur tous les murs ? Alors qu'il était perdu dans ses réflexions, des craquements se firent entendre au-dessus de sa tête. Bientôt, une voix désagréable se fit entendre.

« Weasley ? Où êtes-vous encore passé ? Par Merlin, je n'ai pas toute la soirée ! »

Réalisant qu'il avait passé dans la cave plus de temps qu'il ne lui avait semblé, Percy remonta tant bien que mal à la surface, se retrouvant nez-à-nez avec Rogue, qui le fixait d'un air soupçonneux.

« Que faisiez-vous là-dedans ? demanda Rogue d'un ton agressif.

Rien d'autre que le tour du propriétaire, » rétorqua Percy avec une insolence dont il fut le premier surpris.

Tu parles à un professeur de Poudlard, bon sang ! Se morigéna-t-il.

Rogue lui lança un regard mauvais, puis sortit une fiole remplie d'un liquide verdâtre de sa poche. Percy cacha tant bien que mal son inquiétude.

Ce n'était vraiment pas le moment de le provoquer ! gémit-il intérieurement.

« Eh bien, voilà qui devrait vous rendre la mémoire, Weasley, » fit Rogue d'une voix doucereuse, un sourire mauvais étirant ses lèvres minces.

Après un temps d'hésitation, Percy prit la fiole des mains de son ancien professeur et la déboucha. L'odeur lui souleva l'estomac.

« Euh, il n'y aurait pas un autre moyen de… »

Un simple froncement de sourcil de Rogue lui apporta la réponse. Percy ferma les yeux, fronça le nez et avala vaillamment une gorgée.

« Eh, mais c'est que ça a bon goût final… » pensa-t-il avant de s'écrouler inanimé au pied de Rogue.

……………………………………………………………………..

Comme dans un rêve, Percy se voyait marcher d'un pas conquérant dans les allées du Ministère, le torse bombé, un petit sourire suffisant collé sur le visage. Le jeune homme emboîta le pas de son double avec curiosité. Il s'agissait de toute évidence d'un de ses souvenirs, mais lequel ? Il avait marché d'un pas conquérant dans les allées du Ministère depuis qu'il y avait été engagé.

Le Percy du souvenir s'arrêta enfin devant le bureau de Fudge, où un planton montait la garde.

« Le Ministre m'a fait appeler. » déclara t'il d'un ton hautain.

Le garde hocha la tête avec déférence et lui ouvrit la porte. Le Percy du souvenir entra sans s'arrêter, sans un regard pour le planton, mais celui du présent eut le temps d'entendre l'homme marmonner un « petit crétin » avant de partir à la suite de son souvenir.

Fudge était assis à son bureau, gratouillant vaguement un papier avec sa plume.

« Ah, Weasley, mon garçon ! »s'exclama Fudge d'un ton jovial en le voyant entrer.

Percy s'inclina bien bas.

« Monsieur le Ministre. » fit-il d'un ton obséquieux.

Le Percy du présent s'agita, mal à l'aise. Avait-il l'air lèche-bottes à ce point ?

Fudge se leva et posa une main sur l'épaule du Percy du souvenir.

« J'ai une mission très importante à vous confier, mon jeune ami.

Je suis toujours à votre disposition, monsieur le Ministre, répondit Percy en se rengorgeant.

Je n'en ai jamais douté. »

Le Percy du présent se souvint de ce que Rogue lui avait confié à propos de ce que Fudge avait dit de lui à Malefoy, et il fut soudain prit d'une envie folle de cogner l'une contre l'autre les têtes de Fudge et de l'espèce de paltoquet bourré d'auto-satisfaction qui n'était autre que lui-même.

Fudge marqua une pause, puis saisit une serviette en cuir posée sur son bureau.

« Ceci contient des documents d'une importance capitale. Sans doute avez-vous entendu parlé du bras droit de Grindelwald, L'empoisonneur ? Son vrai nom… »

Fudge se lança dans les mêmes explications que Rogue avait donné sur Clothier.

« Bref, acheva Fudge. Cette serviette contient l'ensemble des recherches de Clothier sur ses poisons anti-enfants de moldus. Avec le remue-ménage que provoque ce vieux fou de Dumbledore, et les sympathies qu'il génère chez certains membres du Ministère… »

Le Percy du souvenir prit un air froissé, pensant sûrement à son propre père.

« Il est regrettable que certains ne sachent pas quelle est leur place, monsieur le Ministre. » déclara-t-il.

Oh, par Merlin, ferme-là ! pensa le Percy du présent.

Mais Fudge avait l'air particulièrement satisfait.

« Je sais pouvoir compter sur vous. Dissimulez-là dans un endroit sûr, et prévenez-moi lorsque cela sera fait. »

Percy prit la serviette et fit une espèce de révérence grotesque avant de quitter le bureau. L'autre Percy partit à sa suite, curieux de voir où il avait pu cacher la fameuse serviette. Visiblement, jusque-là, Rogue avait eu raison.

Le Percy du souvenir semblait déjà avoir une idée de cachette en tête, car il sortit du Ministère la serviette sous le bras sans marquer la moindre hésitation, l'air tranquille. Il se fraya ensuite un chemin dans le Londres moldu. Le Percy du présent le suivait toujours, intrigué, et fut particulièrement surpris en voyant la cachette choisit par son alter-ego. Comment avait-il pu penser à cet endroit quelques mois auparavent alors qu'il ne lui serait jamais venu à l'esprit maintenant ? Avant que Percy ait pu s'interroger davantage, sa vue se brouilla, et l'instant d'après, il se trouvait à nouveau dans le bureau de Fudge.

« J'ai fait ce que vous m'aviez demandé, Monsieur le Ministre. Le dossier se trouve… »

Fudge leva une main apaisante. Une main qui tenait une baguette.

« Inutile de me le dire. Je le demanderais en temps voulu. Oubliettes ! »

Le Percy du souvenir vacilla et cligna des yeux, pendant que Fudge rangeait prestement sa baguette.

« Vous m'avez fait appeler, Monsieur le Ministre ? » demanda-t-'il, un peu désorienté.

Fudge lui lança un regard bienveillant.

« Euh, oui, en effet. Avez-vous reçu le rapport de Dolores sur les activités des professeurs de Poudlard ? »

À nouveau, le décor se brouilla autour du Percy du présent, qui repris soudain ses esprit sur le sol poussiéreux de la masure de Rogue. Ce dernier le regardait avec avidité, et Percy avala sa salive.

Il savait à présent où se trouvait le dossier Clothier. Mais devait-il vraiment y conduire Rogue ?