Disclaimer et rating : rien de neuf à l'horizon
Olorin on parle bien de la même fic ! Bref, voilà mon chapitre 5, qui a mis moins de huit mois à arriver, heureusement !
Areiavoilà la suite. Si je n'ai pas dit où été le dossier c'était pour entretenir le suspense, enfin levé dans ce chapitre ! Et si Percy ne fait pas confiance à Rogue, c'est qu'il ne sait pas, contrairement à nous, à quel point Rogue est génial !
Calynounettemerci ! Quelques mystères sont dévoilés ici, d'autres attendront le prochain et ultime chapitre.
Philoso et oui, on retrouve mes bons vieux chapitres toujours trop courts à ton goûts ! Le dernier chapitre devrait être plus long que le reste cela dit. Mais ce n'est pas non plus une longue histoire.
Sakurazukamori8 : je ne sais pas où je vais chercher mes idées, ce sont elles qui me trouvent plutôt ! Mais j'aime bien écrire sur Rogue, et le mettre avec des personnages en général délaissés par les autres auteurs (Percy, Frank Londubat, et dans une moindre mesure Neville).
Neljaexams terminés, ou presque. C'est vrai que les modifications de mémoire, ça peut être très perturbant. Enfin, Percy l'a retrouvée !
Chapitre 5
Les pétards mouillés du Dr Flibuste.
Percy se remit sur ses jambes en époussetant sa cape, respirant profondément dans l'espoir de dissiper son léger vertige. Il allait devoir jouer serré pour ne pas provoquer une catastrophe.
« Alors ? » grogna Rogue avec impatience, les yeux brillants d'une drôle de lueur.
Percy pensa un instant à lui dire que la potion n'avait pas marché, mais il savait pertinemment que Rogue n'en croirait pas un mot. C'était lui qui l'avait préparée, après tout.
« Eh bien, je me souviens de l'endroit où j'ai rangé le dossier » avoua-t-il donc.
Rogue secoua la tête avec impatience.
« Je m'en doute bien, Weasley, puisque je vous ai donné la potion pour y parvenir. Ma question portait sur l'endroit où vous avez bien pu planquer ce maudit dossier ! »
Percy n'aimait pas du tout la façon dont Rogue le fixait avec avidité, et détourna le regard un instant.
« Je ne suis toujours pas persuadé que je puisse vous faire confiance, Professeur. Je pourrais vous dire où il est, mais qu'est-ce qui me prouverait que vous ne l'apporteriez pas à Vous-Savez-Qui, quitte à vous débarrasser de moi, ou à me livrer aux Aurors une fois cela fait ? »
Rogue eut un vilain sourire.
« Weasley, je vous ai posé la question poliment… »
Tu parles, tu n'as même pas dit « s'il vous plait » pensa Percy, avant de réaliser que ce genre de réflexion était plus approprié à Fred et George. Pourquoi n'arrêtait-il pas de penser à eux depuis le début de ses problèmes ? C'est qu'ils n'étaient pas vraiment sans rapport avec tout cela, en fin de compte…
« … Mais je pourrais toujours vous le faire avouer, d'une façon ou d'une autre. » acheva Rogue.
Percy en était tout à fait persuadé. Il leva néanmoins bravement la tête.
« Alors, je ne pense pas que vous soyez au service de Dumbledore. Il ne cautionnerait pas ce genre de pratiques… »
Rogue eut un vilain sourire.
« Ne soyez pas naïf, Weasley. Nous sommes en guerre, même si vous avez passé un an à le nier, vous et Fudge. Vous seriez surpris de tout ce que Dumbledore peut… cautionner, lorsque cela signifie entraver les plans du Seigneur des Ténèbres. Sacrifier une ou deux personnes, que ce soit vous ou moi, pour atteindre un but noble l'attristerait, bien entendu, mais ne suffirait pas à l'arrêter. »
Percy resta un moment silencieux, pesant le pour et le contre.
« Je ne vous le dirais pas », déclara-t-il finalement.
Alors que Rogue ouvrait la bouche, le jeune homme leva la main pour faire comprendre qu'il n'avait pas fini.
« Non, je ne vous le dirais pas. Mais je vais vous conduire jusqu'à la cachette. Rien que vous ou moi. Vous allez me donner votre baguette. Puis nous irons tous les deux remettre le dossier à Dumbledore, qui trouvera sans doute un moyen de m'innocenter. Que pensez-vous de ma proposition ? »
Rogue étrécit les yeux et sembla y réfléchir.
« Je n'aime pas cette idée de vous confier ma baguette. »
Percy haussa les épaules.
« L'endroit est isolé. Nous nous y rendrons par portoloin, aussi personne ne pourra nous suivre. Il n'y aura aucun danger, à moins que vous ne soyez véritablement un Mangemort. »
Rogue le regarda un instant avec un regard mauvais, puis eut un étrange sourire et sortit sa baguette de sa poche. Percy se tendit, s'attendant à recevoir un mauvais sort, mais Rogue se contenta de lui lancer la baguette. Le Gryffondor, surpris, faillit la rater.
« Très bien Weasley, allons-y. Il faudra que vous me disiez un jour comment vous avez fait pour ne pas vous retrouver à Serpentard, cela étant. Vous êtes un peu trop futé et ambitieux pour la Maison du Lion. »
Percy rangea la baguette de Rogue dans sa poche, ne sachant pas s'il devait prendre les réflexions de son ancien professeur pour un compliment ou une insulte. Prenant sa propre baguette, il la pointa sur une des chaises brisées qui traînaient, visualisa le bâtiment où il avait caché le dossier Clothier et souffla « Portus ! ». La chaise brilla un instant d'une lueur bleutée qui se dissipa.
Le Gryffondor et le Serpentard s'approchèrent.
« On y va ? fit Percy, Un, deux, trois ! »
Saisissant chacun un pied de la chaise, Percy et Rogue disparurent dans un tourbillon de couleur.
…
Les deux hommes se relevèrent dans une cour à l'abandon qui faisait penser à celle devant la masure de Rogue. Sauf qu'elle était beaucoup plus vaste, et que le bâtiment qui la dominait était colossal.
Rogue lut l'enseigne rouillée qui pendait au dessus de la porte et écarquilla les yeux.
« Ici ? »
Percy hocha la tête.
« Vous ne vous en seriez jamais douté, n'est-ce pas, fit-il avec un air de satisfaction exaspérant. L'ancienne usine de fabrication des Pétards mouillés du Dr Flibuste. Ella a fermé il y a 15 ans, suite à un disfonctionnement de l'équilibre magique des sortilèges d'explosion qui…
Merci, Weasley, il me semble bien avoir entendu parler de quelque chose de ce genre à l'époque. Rude coup pour le Dr Flibuste, mais il s'en est bien remis, même si vos frères semblent décidés à lui faire déposer son bialn, maintenant qu'ils ont leur mot à dire… Mais pourquoi diable choisir cet endroit ? »
Percy eut un drôle de sourire.
« Précisément à cause de Fred et George. Quelques années après la fermeture de l'usine, juste avant que j'aille à Poudlard, mes parents ont du s'absenter un soir, et m'avaient laissé la garde des jumeaux. »
Rogue ricana.
« Oui, c'était un sale coup à faire à un garçon de dix ans, mais mes parents pensaient que j'étais assez raisonnable pour les canaliser pendant une soirée. Fred et George avaient dû mijoter leur coup depuis qu'ils avaient entendu que mes parents allaient sortirent. Une heure après que ceux-ci soient partis, et alors qu'ils étaient parfaitement calmes, les petits monstres ont courut vers la cheminée, pris de la poudre et ont atterri ici. Heureusement que j'ai eu le temps de les entendre crier leur destination. J'ai pu les suivre, et j'ai passé la nuit à leur courir après pour les ramener à la maison. Mes parents sont rentrés entre temps. Je ne vous dit pas le drame. »
Le directeur des Serpentards prit un air entendu.
« Les charmants bambins. Et donc…
Donc, cet endroit m'est revenu à l'esprit quand il a fallu trouver une cachette. Comme il est potentiellement dangereux, on la rendu incartable. Et qui se douterait que j'irais traîner dans cet endroit ? Même Fred et George ne s'y intéressent plus. »
Percy fit le tour du bâtiment tout en parlant, et s'arrêta devant une vitre brisée qui donnait sur une pièce en sous-sol.
« On va rentrer par ici, » souffla-t-il.
Le jeune homme sauta et atterrit dans une immense réserve, remplie de colis dont les parois en carton avaient moisies, libérant des pétards surprises. Rogue fut bientôt au côté de son guide et jeta un coup d'œil alentours.
« Vos frères devaient trouver scandaleux un tel gâchis, » marmonna-t-il.
Sans répondre, Percy traversa la pièce et gravit un escalier en fer rouillé, Rogue toujours sur ses talons. Ils pénétrèrent dans ce qui ressemblait à une vieille chaîne de montage. Un immense réservoir qui devait contenir la potion nécessaire aux explosions sans chaleur les dominait. Un tapis roulant sur lequel se trouvait des récipients prêts à accueillir la potion et dans lesquels on devait ensuite plonger les bandes cartonnées qui formaient les pétards faisait le tour de la pièce.
Percy était tendu. Il allait bientôt montrer à Rogue où se trouvait le dossier. S'il n'était pas loyal à Dumbledore…
Prenant sa décision, Percy longea le tapis roulant, puis se baissa et farfouilla un instant dans le système de mise en marche. Il en retira la serviette en cuir que lui avait confié Fudge.
« Parfait, fit Rogue. Maintenant, apportons-là à Dumb… »
Au moment où il disait cela, les torches fixées aux murs s'allumèrent brusquement. Faisant volte-face, Percy et Rogue virent un groupe de cinq Mangemorts qui les toisaient depuis l'escalier rouillé.
« Tu n'apporteras rien à ce vieux fou, espèce de traître, » fit la voix de l'un d'eux à l'adresse du Serpentard.
Percy reconnut la voix de Parkinson.
« Comment… »fit Rogue, encore plus blême que d'ordinaire.
Les Mangemorts ricanèrent.
« Tu ne t'imagines pas, continua Parkinson, que le Seigneur des Ténèbres ait jamais cru à ta sincérité quand tu as prétendu, il y a un an maintenant, que tu lui avais toujours était fidèle ? Tu crois que les doloris qu'il t'a lancés à ce moment-là était le seul châtiment qu'il te réservait pour ne pas avoir aidé à son retour ? Il savait que tu travaillais pour le vieux cinglé. La seule raison pour laquelle il ne t'a pas tué à ce moment-là était qu'il ne voulait pas attirer l'attention. Mais remercie Potter ! Le monde est désormais au courant de son retour, et il n'a plus à être aussi discret. Tu nous as été utile ce soir. Il savait que tu avais mis Weasley à l'abri. Pendant ton compte-rendu l'autre soir, il a placé sur toi à ton insu un sort temporaire de localisation, et nous t'avons suivi à la trace. C'était tout juste, le sort s'est dissipé quand tu es entré dans l'usine… »
Rogue, les dents serrées, plongea la main dans sa poche. Mais c'était Percy qui avait sa baguette.
Trois Mangemorts levèrent la leur, pointée sur Rogue.
« Avada… »
Tout se passa très vite. Rogue plongea derrière le tapis roulant, les éclairs verts lui frôlant le crâne tandis que Percy se planquait derrière une pile de cartons. Il lança à Rogue sa baguette et sortit la sienne. Les Mangemorts entrèrent carrément dans la pièce.
« Expelliarmus ! » beugla Percy en pointant sa baguette sur Parkinson, qui dévia le coup avec un sortilège du bouclier.
Rogue fit tournoyer sa baguette, mais au lieu de jeter un sort à ses ennemis, seule une forme grisâtre en sortit et disparut par une vitre cassée. Rogue s'en désintéressa aussitôt et lança sort sur sort aux Mangemorts qui approchaient. Percy dégoulinait de sueur. Ils ne tiendraient pas leur position bien longtemps. Alors qu'il se faisait cette réflexion, un sortilège mortel passa au dessus de sa tête, faisant exploser un carton rempli de pétards. La pièce fut aussitôt remplie de détonations, de tourbillons de couleur et de hurlements. Le reste de la pile de cartons s'écroula sur Percy, qui crut que son crâne allait exploser. Il eut le temps d'entendre encore des cris, l'impression qu'il y avait soudain beaucoup plus de monde dans la pièce qu'un instant auparavant, puis il sombra dans l'inconscience.
…
Voilà, c'était l'avant-dernier chapitre ! Et oui, cette histoire n'était pas prévue pour être aussi longue que les précédentes. J'espère pouvoir mettre l'épilogue la semaine prochaine, mais je ne promets rien.
