Titre : La rédemption

Auteur : Shalimar

Base : GW, enfin si on enlève les colonies, les Gundam, Oz, et l'Alliance, c'est toujours Gundam Wing ?

Genre : Yaoï, violence, OCC, AU

Couple : éternel 1&2, un petit 34, puis un 56.

Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, et c pas faute de les vouloir !

La rédemption

Chapitre 5 : Représailles

À la vue d'une Mercedes flambant neuve, il n'eut aucun doute sur l'identité de leur visiteur. Serrant les dents, il s'avança vers le visiteur.

-Bonjour monsieur Khushrenada, que nous vaut cette visite ? Fit Wufei d'un ton aimable.

-Je suis venu en personne voir où en était le projet. Monsieur Merquise est-il là ?

-Bien sur, je vais aller le prévenir de votre arrivé. Si vous voulez bien attendre dans le salon.

-Faites vite.

Wufei les conduisit au salon avant de se précipiter dans le bureau de son amant. En voyant cette entrée brutale, Zechs s'étonna.

-Fei, mais qu'est-ce qui t'arrive ?

-Khushrenada est dans le salon, il veut te voir.

-Merde ! Mais qu'est-ce qu'il veut ?

-D'après ce qu'il dit, il veut voir où en est le programme de réinsertion.

-Mon œil ! Ou est-il ?

-Dans le salon.

-Ok, j'y vais.

Ensemble, ils descendirent au salon, Treize l'accueillit avec un sourire poli.

-Heureux de vous revoir Zechs Merquise. Comme vous l'a dit votre employé, je voudrais voir où en sont les progrès de ces jeunes.

-Le juge Gé ne m'a pas prévenu de votre visite.

-Parce qu'elle n'a été décidée qu'hier.

-Je vois.

-Bien. Où sont-ils ?

-Ils travaillent.

-Je n'en doute pas. Puis-je faire un tour de ce ranch ?

-Bien sur, Wufei vous servira de guide ! J'ai malheureusement trop de travail pour me permettre de prendre une pause.

-Entendu.

Wufei grinça une fois de plus des dents à l'annonce de cette nouvelle. Le voilà maintenant dans le rôle d'un guide. Avec un sourire poli plaqué sur ses lèvres, il débuta par la visite de certaine pièce de la demeure principale, puis par les dortoirs des jeunes. Treize restait sceptique quant à l'aménagement des bâtiments, faisant des remarques à tout va que son assistant ne manquait pas de marquer sur un bloc-note.

Poussant un soupir silencieux, il se dirigea vers les écuries.

Cela faisait maintenant une semaine que Quatre avait rejoint Trowa pour l'aider. Bien que le brun n'était pas très sur que cela soit une bonne idée, il s'était avéré que le blond était très à l'aise avec les chevaux, et qu'il savait s'en occuper sans même demander conseil. Ce qui intrigua Trowa. Ce matin, il lui posa alors la question qui lui brûlait les lèvres.

-Comment cela se fait-il que tu t'y connaisses autant sur les chevaux ?

-Dans mon pays, ce sont des animaux très respectés, et très utile. Je monte à cheval depuis que j'ai trois ans. S'il y a une chose que j'aimais faire s'était galopé pendant des heures dans les dunes avec Sandrock. Mon cheval. Précisa-t-il face un sourcil interrogateur de Trowa.

-De quel pays viens-tu ?

-D'Arabie.

-Tu es arabe ? Tu n'en as pas le physique pourtant.

Quatre éclata de rire face à la remarque de son aîné.

-Ma mère était française. C'est d'elle que je tiens mon physique.

-Ok. Tu es en Amérique depuis longtemps ?

-Je suis arrivé dans ce pays il y a cinq ans, mais j'aurais préféré jamais y venir.

-Tu te drogué en arrivant ?

-Non. Mais la vie ici était tellement dure à supporté que je n'arrive plus à suivre entre mes cours et mon job pour financer mes études, alors on m'a fait une proposition et j'ai accepté. Et voilà ou ça m'a mené.

-On fait tous des erreurs. Si tu aimes tant galoper, un jour je t'emmènerais, il y a des coins géniaux.

-C'est vrai ?

-Hn.

-Cool.

Plus tard dans la matinée, ils étaient en train de nettoyer les écuries quand ils entendirent Wufei et deux hommes entrés. À leur vue, Trowa se tendit immédiatement et Quatre observa alors avec curiosité celui qui semblait être le plus important. Wufei lança un petit regard discret à Trowa. Ce dernier se tourna vers le blond.

-Continue sans moi, je reviens.

-D'accord.

Il regarda alors le grand brun se diriger vers le groupe, et les saluer. Il continua son travail dans les stalles tout en essayant d'écouter la conversation.

-Trowa, monsieur Khushrenada voulait visiter les environs, et étant donné qu'il tient à avoir des renseignements, je l'ai conduit ici.

-Hn.

-Comment cela se passe-t-il avec les jeunes Barton ?

-Bien. Rien à dire !

-Et lui ? Fit Treize en désignant Quatre, que fait-il ici ? Ne devrait-il pas être avec les autres.

-Et bien… Commença Wufei.

-J'avais besoin d'aide pour m'occuper des animaux, et Winner c'est porté volontaire. Coupa Trowa.

-Je vois. Un feignant qui ne voulait pas s'impliquer avec les autres !

-Êtes vous en train de dire que mon travail est celui d'un feignant ?

-Je ne parler de vous Barton. Vous n'êtes pas une généralité.

-Mais Quatre exécute les tâches que je fais moi-même. Veuillez faire attention à vos paroles monsieur Khushrenada ! Siffla Trowa, nul impressionné d'insulter un gouverneur.

-Approche ! Dit Treize à Quatre qui avait entendu toute la conversation.

Il lança un regard à Trowa qui hocha la tête. Il s'approcha donc non sans lâcher le seau qu'il tenait dans les mains.

-Pourquoi as-tu voulu travailler dans les écuries ? Demanda Treize d'une voix sèche.

-Je… Je… Quatre paniqua et se mit à bafouiller.

-Répond ! Cria Treize.

Ce qui eut pour effet au blond de lui rappeler de mauvais souvenir. Terrorisé, il recula brutalement en lâchant son seau qui était rempli d'eau et qui se déversa sur les chaussures cirées du gouverneur. Prenant enfin conscience de sa bêtise, il fixa bêtement les pieds de l'homme avant de remonter lentement ses yeux pour rencontrer deux prunelles coléreuses.

-Espèce de petit idiot ! Se mit à hurler Treize. Je suis sûr que tu l'as fait exprès !

Le gouverneur fit un pas dans la direction du blond qui le fixé sans bouger, puis leva le bras dans l'intention de le frapper. Quatre ferma brièvement les yeux dans l'attente du coup, mais celui-ci ne vint pas. Quand il les rouvrit, il vit Trowa entre lui et le gouverneur, et le bras de ce dernier retenu par la main du brun.

L'assistant de Treize avait palis tout d'un coup, tandis que Wufei esquissa un léger sourire.

-Barton !! Comment osez-vous !!

-Vous ne le toucherez pas ! Ces jeunes ont été placés sous notre protection, alors que soit vous ou les surveillants, je vous interdirais de les toucher ! Compris ? Fit-il en plongeant son regard émeraude dans ceux du gouverneur.

-Vous ne perdrez rien pour attendre ! Fit Treize en se dégageant d'un geste brusque.

Trowa recula mais garda sa place entre le blond et le châtain.

-Puisque vous parlez de ça ! Autant mettre les choses au point ! Ils sont peut-être sous votre responsabilité mais ça ne vous donne pas pour autant le droit de passer vos nerfs sur les autres ! Chang, allez me chercher Maxwell, lui et moi allons avoir une sérieuse conversation en privé.

Wufei lui lança un regard haineux puis s'exécuta. Treize quant à lui, regagna la maison dans le peu de dignité qu'il pouvait garder face au français.

Une fois sortit, le brun se tourna vers Quatre.

-Est-ce que ça va ?

-Oui, merci. Mais vous allez avoir des problèmes.

-Ne t'en fais pas pour ça, comparé à toi, je ne risque rien.

Le blond hocha la tête et se remit lentement au travail.

Duo aidait Heero et un autre jeune avec une barrière quand une voix dans son dos l'appela.

-Maxwell ?

Duo se retourna vers Wufei, étonné de le voir ici. Il allait lui sortir une réplique mais à la vue de son ami, il comprit qu'il se passait quelque chose.

-Que se passe-t-il ?

-Khushrenada est ici, et il veut te voir !

-…

Le visage de Duo se ferma automatiquement au grand étonnement des jeunes qui se trouvait dans les alentour.

-Maintenant.

-Oui.

-…

-Je reste avec eux. Fit Wufei.

Sans rien ajouté, Duo se dirigea d'un pas mécanique vers la demeure ou son plus grand cauchemar l'attendait.

Quand il pénétra dans le bureau de Zechs ou Treize avait élu domicile, il le trouva debout dos à la porte regardant la fenêtre et les mains croisées derrière son dos. Exactement la même posture que par le passé.

-Assied-toi Maxwell.

Duo s'exécuta en tremblant légèrement. S'il y avait quelqu'un qui pouvait l'ébranler à ce point, c'était bien Treize Khushrenada.

-Alors comme ça, tu t'amuse à frapper un surveillant ? En quel honneur ?

-…

-Tu ne réponds pas ? Pourtant tu avais la langue bien pendu par le passé Duo ! Fit Treize avec un sourire malsain.

-Je n'ai pas de compte à vous rendre.

-Le crois-tu vraiment ?

-Oui ! Répondit Duo en fixant le gouverneur dans les yeux.

Puis il se leva et se dirigea rapidement vers la porte, mais un poids le colla contre cette dernière.

-Détrompe-toi mon cœur. Tu m'appartiens bien plus que tu ne le crois ! Murmura Treize à son oreille et en se collant contre lui.

-Lâchez-moi… Murmura Duo en essayant de refouler la panique qui l'envahissait.

Mais Treize n'obtempéras pas et se mit à lui renifler les cheveux avant de l'embrasser dans le cou.

-Tu sens toujours aussi bon mon cœur. J'aime cette odeur de pêche. Une vraie friandise.

Sentant la colère monter en lui, Duo réussit à se dégager d'un geste brusque.

-Le passé est derrière, monsieur. Ne vous avisez plus de me touchez !

-Sinon quoi ?

-Il y a des personnes qui seraient très intéressé par vos activités lorsque vous étiez directeur de Calbury !

-Personne ne te croira mon ange, tu es une vermine et tu le resteras. Qui voudrez croire un voleur et un mendiant comme toi ? Qui voudrez écouter quelqu'un qui donnait du plaisir à des gardiens pendant des années ?

-C'était des viols ! Et vous en faisiez parti !

-Mais eux, ils croient à ma parole, tes dires ne seront à leurs yeux que des mensonges d'un moins que rien voulant raquer l'argent de l'état.

Avant de sortir, Treize rajouta une dernière chose :

-Tu es peut-être sorti de Calbury, mais tu n'es rien dans la vie ! Tu resteras le jouet des autres !

Duo resta silencieux et ne bougea pas quand le gouverneur sortit définitivement de la pièce. Il resta prostré de longues minutes puis quitta la pièce.

Trowa le rencontra dans l'escalier et le fixa avec sa prunelle émeraude. Sans un mot il lui tendit un trousseau de clé.

-Que…

-Prend-les, tu en as besoin. Et ne reviens que quand tu seras calmé.

Duo lui adressa un regard reconnaissant et finit de descendre sans un mot.

Quelques minutes plus tard, une moto quitta le ranch.

Il ignora combien de temps il avait passé à errer dans la ville, mais quand il rentra au ranch, tout était silencieux et noir. Se doutant que Trowa ou Wufei avaient dû s'occuper des adolescents, il entreprit de traverser le dortoir en silence pour rejoindre sa chambre.

Sans allumer, il se débarrassa de ses vêtements et ne garda que son boxer avant de se glisser sous sa couette. Quelques minutes plus tard, il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir et se refermer presque silencieusement, et quelqu'un s'avança dans la pièce.

-Qui que tu sois, je te conseille de partir avant de m'énerver plus que nécessaire ! Gronda-t-il d'un ton menaçant.

Mais loin de prendre peur, l'ombre continua son avancée, et Duo alluma la lampe de chevet.

-Heero ? Que veux-tu ?

Mais le japonais ne répondit rien et s'installa près de Duo qui était trop abasourdi pour entreprendre le moindre geste. Mais il décida de réagir quand il sentit deux lèvres entreprenantes sur les siennes. Doucement, pour ne pas le froisser, il le repoussa.

-Heero, arrête. Qu'est-ce qui te prend ?

-Tu as fait beaucoup de choses pour moi.

-Et alors ?

-Je voudrais te remercier ! Déclara Heero en reprenant les lèvres de l'américain et en le renversant sur le lit.

Durant quelque instant il se laissa aller au baiser, de toute évidence, Heero semblait être doué dans ce domaine, mais il se reprit de nouveau.

-Non, Heero. Y'a d'autre façon de me remercier, tu n'as pas à t'abaisser à ça !

-Mais…

-Si tu veux vraiment me remercier, fais tout ce que tu peux pour ne pas tomber une fois que le programme sera terminé.

Heero le regarde un moment avant de baisser le regard comme un enfant pris en faute.

-Gomen.

-Tu n'as pas à t'excuser, mais maintenant c'est toi qui choisit ce que tu fais de ton corps, et si tu veux un conseil, attend d'être vraiment sur de vouloir le faire avant de coucher avec un homme. Non seulement tu te sentiras pas sale, mais en plus tu prendras du plaisir.

-Hn.

Un long silence accueillit les paroles de l'américain, puis d'une toute petite voix Heero formula une dernière requête :

-Est-ce que… Est-ce que je pourrais dormir avec toi cette nuit ?

-…

-Juste dormir ?

-Bien sur.

Duo se décala un peu et fit une place au japonais qui le rejoignit aussitôt sous les couvertures, puis il éteignit la lumière. Au bout de quelques minutes, la voix du métis s'éleva de nouveau.

-Tu sais, c'est la première fois que je dormirais avec un homme qui ne me touchera pas de la nuit.

Duo se rapprocha de lui et le prit dans ses bras dans une étreinte protectrice.

-Dors Heero.

Le lendemain, c'est une vision de rêve qui apparut aux yeux de Duo. Heero dormait profondément, aux creux de ses bras. Perdu au pays des rêves, une expression innocente se peignait sur son visage.

« Je pourrais vite m'habituer à sa présence à mon réveil chaque matin » Pensa Duo, mais il chassa vite cette pensée. Il regarda l'heure, et entreprit de réveiller son ange endormi.

-Heero… Murmura-t-il. Heero, réveille-toi.

-Hm…

-Heero…

Deux prunelles cobalt s'ouvrirent lentement, et regardèrent Duo.

-'jour.

-Bonjour. Répondit Duo dans un sourire tendre.

-Pourquoi tu me réveille si tôt ?

-Il faut que tu retournes dans ton lit avant le réveille des autres pensionnaires.

-Hn.

Il se leva puis se dirigea vers la porte, mais au dernier moment, il fit demi-tour en embrassa longuement Duo.

-Et là, je l'ai fait parce que j'en avais envie ! Murmura le brun avant de quitter la pièce.

L'américain fixa un moment la porte avec un sourire béat sur les lèvres. L'avantage, c'est que le japonais lui avait remis le moral que Treize lui avait enlevé.

A suivre...