Titre : La rédemption
Auteur : Shalimar
Base : GW, enfin si on enlève les colonies, les Gundam, Oz, et l'Alliance, c'est toujours Gundam Wing ?
Genre : Yaoï, violence, OCC, AU
Couple éternel 12, un petit 3+4, puis un 5+6.
Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, et c pas faute de les vouloir !
Note : L'idée m'est apparue d'un coup à partir de maintenant, j'inclurais entre deux chapitres, un interlude, racontant le passé de Trowa, Wufei et Duo avant leur incarcération. Par contre, il s'agit de petit saut dans le temps, donc rien de très détaillé.
Commencé le 4/10/04
La rédemption
Interlude 1 : Trowa
Un adolescent de seize ans marchait nonchalamment dans la rue. Il venait de terminer les cours pour la journée, et regagnait à présent son appartement ou l'attendait sa mère et sa sœur. Son père était marin, il était souvent absent durant plusieurs semaines. Il s'arrêta devant la vitrine de libraire et observa d'un air admiratif les statuettes de chevaux exposés. Il esquissa un sourire rêveur, un jour, lui aussi aurait son propre cheval ! Reprenant son chemin, il atteignit rapidement son immeuble. Il ouvrit la porte et entra.
-Maman ! Je suis rentré !
Il se figea soudain, des pleurs venaient du salon. Abandonnant son sac dans l'entrée, il se précipita dans la pièce pour trouver sa mère assise dans le canapé, sa tête enfoui dans ses mains. Un peu à l'écart, il vit sa sœur, les yeux rouges et bouffis.
-Que se passe-t-il ?
Sa mère leva un regard noyé de larme vers son fils.
-Ton père a disparu en mer. Fit-elle d'une voix étranglée de sanglots.
Trowa sentit un poignard lui transpercer son cœur. Non, ce n'était pas possible ! Ce ne pouvait pas être possible ! Son père était fort, il ne pouvait pas se noyer ! Il ne pouvait pas les abandonner !
-Non… Murmura-t-il.
-Trowa… Fit alors la voix de sa sœur.
Il se tourna vers Catherine. Sa douce Cathy. Âgée de quatre ans de plus que lui, elle avait atteint un niveau de maturité que lui n'avait pas encore. Il sut à son regard, que son père ne reviendrait pas.
Quittant précipitamment le salon, il alla s'enfermait dans sa chambre. Il ne pouvait pas pleurer devant sa mère et sa sœur. Il ne pouvait pas leur montrer qu'il était faible. S'écroulant sur son lit, il laissa libre court à sa peine.
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Un mois s'était écoulé depuis la mort de son père. Les gardes de côtes avaient retrouvé les corps des marins, dont son père. Sa mère avait réussi à surmonter tant bien que mal la tragédie, et avait trouvé un travail de blanchisseuse le jour, et femme de ménage dans une grande propriété le soir. Elle qui n'avait jamais travailléélevant ses deux enfants et vivant de la rente que son mari gagnait, rentrée chaque soir plus exténué que jamais. Ses mains si douces, se craquelait sous l'effort. Elle avait catégoriquement refusé que Trowa ou Cathy abandonne leurs études, malgré les protestations de son fils.
-Tu as besoin d'un avenir sur pour vivre, Trowa.
Avait-elle répondu avec un air déterminé. Il s'était alors plié à la volonté de sa mère.
Ce soir-là, il rentra tard, s'étant quelques peu attardé chez des amis. Il trouva sa mère dans la cuisine.
-B'jour maman.
Sa mère lui lança un regard noir.
-C'est maintenant que tu rentres ? Demanda-t-elle d'une voix sèche.
-Oui. J'étais chez des amis et je n'ai pas vu le temps passé.
-Tu aurais dû rentrer ! J'ai besoin de toi ici le soir !
-Mais maman….
-Je dois aller chez les Madrigal pour leur ménage dans vingt minutes ! Et mon fils est incapable de rentrer pour faire le dîner ! Je peux être partout à la fois ! Cria-t-elle les larmes aux yeux.
Elle lâcha la poêle qu'elle tenait dans les mains, et sortit de la cuisine.
-Si tu veux manger, débrouille-toi !
Trowa en resta sous le choc. C'était la première fois de sa vie qu'il entendait sa mère élever la voix sur lui. Il regarda l'heure. Huit heures et demi. Une lumière vint éclairer son esprit, sa mère était rentré il y a un quart d'heure de la blanchisserie, exténué et avait remarqué que rien n'avait était fait ici. De plus, elle n'avait pas mangé non plus. Se sentant un peu coupable, il entreprit de faire cuire trois morceaux de viande qu'il trouva dans le réfrigérateur.
Dix minutes plus tard, la viande était cuite à point, il dressa la table et se dirigea vers la chambre de sa mère. Des sanglots lui parvinrent à travers la porte, il toqua quelques coups.
-Maman ?
Elle ne lui répondit pas, mais au bout que quelques secondes, elle lui ouvrit pour sortir.
-Je fais à manger, viens.
Elle lui sourit tendrement.
-Non, je n'ai pas le temps.
-Mais tu n'as pas mangé !
Elle lui sourit tendrement, et lui embrassa le front.
-Ne t'en fais pas. À demain mon chéri.
Trowa ne sentit pas la culpabilité le quitter, loin de là. Sa mère lui semblait si fragile dans ces moments-là. Il se promit de ne plus être une gêne pour elle, et à partir de demain ne traîneras plus après ses cours.
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Bien que profondément endormi, Trowa se redressa brusquement quand il sentit une présence près de lui, s'asseoir sur le bord de son lit. Aux lueurs du petit matin, il reconnut sa mère.
-Maman ?
Il remarqua qu'elle avait mis sa plus belle robe et s'était maquillé. Elle était redevenue la femme qu'elle était avant la mort de son père.
-Trowa, mon bébé. Je suis désolée.
-De quoi ?
-De ne pas pouvoir rester auprès de toi. C'est toi le chef de famille. Prends soins de ta sœur.
Elle lui déposa un baiser sur le front, comme elle le faisait souvent.
-Ton père m'attend.
Elle se leva et quitta la pièce. Trowa entendit un bruit de serrure et mit plusieurs minutes à réagir. « Ton père m'attend » mais….
-MAMAN !
Il se leva d'un bond et s'habilla à la hâte, mais quand il voulut ouvrir sa porte, cette dernière était fermée à clef de l'extérieur. Il ne pouvait pas la défoncer, il se mit à rechercher dans les tiroirs de son bureau et sortit le double des clés mais l'autre clé était encore sur la serrure de l'autre côté de la porte et s'acharner sur la serrure ne servirait à rien. Son seul espoir restait sa sœur. Il se mit à tambouriner comme un malade, et s'époumona à crier le nom de sa sœur.
-Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? Fit la voix endormit de sa sœur à travers la porte.
-Je suis enfermé, ouvre-moi !
Il entendit la clé tourner, et à peine Catherine ouvrit qu'il était déjà hors de l'appartement.
Arrivé au bas de son immeuble, il regarda dans toutes les directions, mais sa mère n'était nulle part en vue.
-Le port ! S'écria-t-il.
Il partit en courant en direction du port, ancien lieu de travail de son père. Il était proche de l'appartement, mais il mit quand même de nombreuses minutes à l'atteindre. Il arriva à proximité de la mer, et vit un rassemblement pas loin du ponton. Sentant l'inquiétude le prendre, il s'y dirigea et se fraya un passage parmi les curieux. Arrivant devant, tout ce qu'il eut le temps de voir, ce fut un drap recouvrir le visage bleu de sa mère.
-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNN
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-As-tu déjà fait ce genre de travail auparavant ?
-Non, monsieur.
-Je vois, tu as l'air bien jeune pour travailler.
-J'ai seize ans, et d'après la loi c'est légal.
-Très bien, je t'engage. Mais au moindre retard, je te vire. Et tu as le droit de partir que quand tous les clients sont partis ! T'as compris ?
-Oui, monsieur.
-Bien. Tu commences ce soir !
Trowa s'éloigna sous l'œil intéressé de celui qui venait de devenir son patron. Sa mère était morte il y a maintenant deux mois, mais les problèmes d'argents devenaient pressants. Il avait appris que son père avait fait de nombreuses dettes que sa mère avait tenté d'éponger en vidant leur compte en banque et en travaillant, mais aujourd'hui, ils n'avaient plus de quoi vivre. Les sommes avaient été trop importantes. Il avait alors décidé de stopper ses études, et de travailler afin d'avoir de quoi se nourrir. Sortant de ses sombres souvenirs, il ouvrit la porte de l'appartement. Sa sœur se trouvait dans la cuisine, faisant divers devoirs.
-Salut Cathy.
-Trowa, pourquoi rentres-tu si tard ?
-J'ai trouvé du travail ! Déclara-t-il de bute en blanc.
Sa sœur en lâche son crayon et le regarda d'un regard incompréhensible.
-Un travail ? Mais tes cours ?
-Je n'irais plus.
-Trowa…
Écoute Cathy, nous avons besoin d'argent, et tu ne peux pas te permettre d'arrêter tes cours de droit pour moi. Tu es allée trop loin, pour tout stopper maintenant.
-Non, je…
-Il n'y a rien à redire ! Déclara le jeune garçon.
Catherine soupira.
-Et il consiste à quoi ce travail ?
-Barmaid. Dans un bar un peu à la sortie de la ville.
-Trowa ! Ces bars là, sont mal réputés !
-Je m'en moque ! Tant qu'il me paye, je n'ai pas à me plaindre.
Cathy baissa le regard et n'ajouta rien d'autre, consciente que son frère faisait d'énormes sacrifices. Mais il est vrai que cela lui briserait le cœur de stopper ses études à ce stade, alors qu'il ne lui restait plus que deux années de fac. Un sentiment de honte la submergea.
-Promet-moi de tout abandonné aux moindres problèmes.
-Promis.
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-Et Trowa, je ferme la porte ! Tu sortiras par la sortie de service !
-D'accord !
-Une dernière chose, le patron veut te voir !
Trowa se figea imperceptiblement, cela faisait quatre mois qu'il travaillait dans ce bar louche, et son patron devenait de plus en plus entreprenant envers lui. Une peur panique s'empara de lui, alors qu'il réalisa qu'il était seul. Le dernier employé venait de partir. Prenant une grande inspiration, il se dirigea vers le bureau de son patron et toqua quelques coups.
-Entre.
-Vous vouliez me voir ?
L'homme leva la tête vers lui, et esquissa un sourire grossier.
-Oui. Mais installe-toi Trowa.
Ce dernier s'assit sur une chaise, face à lui.
-Cela fait un moment que je t'observe, et tu fais du bon boulot ! J'ai donc décidé d'augmenter ton salaire de … Voyons… Cinquante dollarsça te va ?
Trowa en resta muet durant quelques secondes.
-Merci. Articula-t-il.
-C'est tout naturel, tu es un très bon élément. Fit le patron en se levant et en s'approchant de son jeune employé, prêt à bondir au moindre geste.
Mais avant que Trowa ait pu bouger, ce dernier posa une main puissante sur ton épaule, et se pencha vers son oreille.
-A toi de me montrer maintenant que tu les mérites !
Trowa se dégagea d'un coup, et se leva. Sans même un mot, il se dirigea rapidement vers la porte, mais l'homme l'en empêcha et le repoussa contre son bureau.
-Allons, tu ne vas quand même pas partir alors que l'on commençait à peine à s'amuser.
-…
Trowa ne répondit pas, mais posa discrètement sa main sur le bureauà la recherche d'une quelconque arme. L'homme, qui n'avait rien vu du manège de son employé, se jeta alors sur lui et se mit à déposer des baisers baveux dans son cou. Vif comme l'éclair, Trowa lui planta alors le coupe-papier, qu'il avait trouvé, dans l'épaule. Son patron poussa un cri de douleur et se recula, une main sur sa blessure.
-Espèce de sale petit con !
S'approchant une nouvelle fois de lui, il se mit à le frapper et le jeta à terre, mais au moment ou il allait le frapper à nouveau, Trowa dans un moment de panique lui planta une seconde fois le coupe-papier en pleine poitrine. L'homme étouffant un gémissement de douleur sous l'impact et s'écroula au sol. Il tenta de parler et leva la main vers Trowa mais ce dernier fut prit dans une panique vengeresse et frappa à nouveau, jusqu'à ce que son patron ne bouge plus du tout.
Prenant conscience de son acte, il lâcha son arme et contempla ses mains pleines de sang.
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-Pourquoi l'as-tu tué ? Fit une voix menaçante et impatiente.
Trowa ferma les yeux avant de fixer l'inspecteur face à lui.
-Il a tenté d'abuser de moi, je me suis défendu.
-Non ! Quand on veut se défendre, on frappe son agresseur qu'une seule fois, mais on l'achève quand on veut cacher quelque chose !
-Je n'ai rien à cacher !
-D'après les recherches que j'ai effectué sur toi, tu as vraiment besoin d'argent. Tu aurais pu voler la caisse et ton patron t'a surpris. Il t'a menacé de te virer et tu l'as tué !
-Je ne l'ai pas tué !
-Tes empreintes sont sur l'arme ! Fit l'inspecteur en prenant en main une poche plastique contenant le coupe-papier ensanglanté.
Trowa garda le silence. Il n'y avait pas de témoin et personne ne voulaient croire à son innocence mis à part sa sœur. La sentence tomba quelques jours plus tard : quatre ans à la maison de corruption de Calbury.
Fin de l'interlude.
