Titre : La rédemption

Auteur : Shali Maxwell

Base : GW, enfin si on enlève les colonies, les Gundam, Oz, et l'Alliance, c'est toujours Gundam Wing ?

Genre : Yaoï, violence, OCC, AU

Couple : éternel 1&2, un petit 3+4, puis un 5+6.

Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, et c pas faute de les vouloir !

Note : les phrases entre « » sont les dialogues puisque les tirets ne veulent plus apparaître.


La rédemption

Interlude II : Wufei.

Un jeune garçon d'origine chinoise, yeux et cheveux noirs, était enfermé dans sa chambre, nonchalamment assis sur le rebord de sa fenêtre grande ouverte, une cigarette roulée aux lèvres. Regardant dehors, il eut un soupir énervé. Son vieux avait encore fait une crise de nerf quand il avait appris qu'il avait été une nouvelle fois virée de son lycée. Ce n'était quand même pas de sa faute si sa prof de philo était partit en dépression ! Résultat son père l'avait interdit de sortir pendant une semaine entière. Il tira une bouffée sur sa cigarette et se laissa emporté par les sensations de son joint tout en se disant que c'était de l'injustice. Soudain, trois coups frappés à sa porte vint interrompre sa quiétude.

« Wufei ? » Fit la voix de son père à travers la porte.

« Une seconde ! »

Avec empressement, il écrasa sa cigarette et la jeta puis referma la fenêtre, sans se presser, il se dirigea vers sa porte, la déverrouilla et l'ouvrit. Son père se tenait derrière et lui lança un regard mi-désolé, mi-sérieux.

« Que faisais-tu ? »

« Rien. Je méditais ! » Répondis l'adolescent avec un air de défi.

Son père lui le regarda exaspéré.

« Écoute Wufei, je sais que tu n'as pas apprécié ta punition, mais c'est la seule que ta mère et moi pouvons faire. »

« Que veux-tu dire ? »

« Tu es en train de changer Wufei, et pas dans la façon dont nous l'espérions. »

« Et comment ça ? » Demanda Wufei avec crânerie.

« Mais regarde-toi ! Tu as pratiquement abandonné tes études, tu ne travaille plus, tu es violent, tu provoques tes professeurs, tu te fais virer de ton lycée, tu déclenches des bagarres, et tu t'habille comme un voyou ! »

L'Asiatique leva un sourcil et baissa le regard vers son jean noir moulant, son tee-shirt blanc tout aussi moulant et les chaînes qui encadraient sensuellement sa taille, sans parler des bracelets de pic à ses poignets. Il le trouvait très bien son style, lui. Il leva la tête et fixa son père dans les yeux.

« Toi regarde-moi ! Je suis le fils que tu as élevé, et si j'ai changé, ce n'est sûrement pas de ma faute ! »

Puis d'un geste brusque, il referma sa porte sur son père. Ce dernier, décidé de ne pas abandonner la conversation entra à son tour. Il allait répliquer quelque chose, mais se stoppa et huma l'air.

« Tu as fumé ? »

« Tu comptes me faire la morale plus longtemps ? »

Le regard de son paternel se durcit alors, et il regarda son fils avec un regard furieux.

« Plus le temps passe, et plus je me dis que ça ne sert à rien d'essayer de te parler. Si tu ne change pas, nous ne pourrons plus rien pour toi ! »

Puis sur ses paroles son père quitta la chambre en claquant la porte. Wufei en resta interloqué durant quelques minutes, jamais auparavant son père ne lui avait jeté un tel regard. Avait-il autant changé pour décevoir ses parents à ce point ? Son regard se posa sur une photo sur sa table de nuit, une photo qui représentait avec une jeune fille également chinoise avec des cheveux noir ébène et long et des yeux aussi noirs que les siens. Il sentit sa gorge se nouer à la vue de cette vision. Mei. Sa jumelle. Normalement, elle aurait dû avoir seize ans en même temps que lui dans six mois, mais un accident en avait décidé autrement. Le jour du drame, son père aurait dû aller la chercher à la sortie de classe, mais il était en retard et Mei avait commencé à faire le trajet à pied, puis un automobiliste ivre l'avait fauché. Elle était morte dans l'ambulance la conduisant à l'hôpital. Suite à ça, il avait tenu ses parents comme responsable de la mort de sa sœur. Est-ce à cause de cet accident qu'inconsciemment il avait changé ? Parce qu'il tenait ses parents responsables ? C'est vrai qu'au début… Mais maintenant, il avait appris à surmonter sa douleur, mais est-ce que son subconscient avec suivi son cœur ? Pris d'un sentiment de culpabilité qu'il n'avait pas ressentit depuis un très long moment, il quitta sa chambre et se rendit dans le salon ou se trouvait son père et sa mère. Mais il se stoppa avant même d'entrer dans la pièce, écoutant les bribes de conversation qui lui parvenait.

« Xian, calme-toi, je t'en pris. »

« Il fumait Misaki, et pas seulement du tabac. Ce n'est qu'un petit voyou. »

« Tu sais très bien que c'est faux. Il souffre, c'est tout. Nous savons tous les deux qu'il n'a jamais vraiment accepté la m… L'accident. » Termina sa mère avec un ton nettement plus triste.

« Et nous ? Est-ce qu'il pense à nous ? Mei est morte, et nous n'y pouvons rien. Et je ne supporte pas qu'il se détruise ainsi. »

« Xian… »

« J'ai essayé Misa, je me suis montré calme et patient, mais je n'en peux plus. Que Wufei face ce qu'il veut ! Je m'en lave les mains ! »

Impuissante sa mère baissa la tête, tandis que Wufei songeait aux paroles de son père. Ainsi il abandonnait ? Il n'essayait même pas de comprendre ? Sentant la colère monter en lui, il fit irruption dans la pièce, faisant sursauter ses parents.

« Alors ça y est ? Parce que tu ne comprends pas alors tu abandonnes ? » S'écria l'adolescent avec fureur.

« Wu… »

« Tu n'essayes même pas de me comprendre ! C'est ma sœur qui est morte, c'était ma jumelle, une partie de moi ! Depuis que nous sommes naît, nous avons toujours tout partagé, et le jour de sa mort, tu n'étais pas là ! Tu étais censé passé la prendre mais tu es resté à ton bureau travaillé, et le jour de son enterrement, tu n'as même pas daigné rester avec ta famille ! Tu as passé toute ta journée à ton foutu boulot ! »

« Je souffrais aussi Wufei. Mei était ma fille et je l'aimais autant que je t'aime toi. Tu crois que je suis insensible à sa mort ? Tu crois que je ne m'en suis pas voulu de ne pas avoir était là pour elle quand je suis allé à l'hôpital ? Et as-tu seulement idée de la souffrance que j'ai ressentit quand on à mit son cercueil en terre en me disant que c'était mon enfant qu'on enterrait ? »

Les questions de son père blessaient Wufei intérieurement.

« Quand je me suis enfermé dans mon bureau cette journée-là, j'ai maudit la ville entière, j'ai maudit cet homme qui avait fauché la vie de ma fille, et j'ai pleuré toute la souffrance que j'avais en moi, mais je ne voulais pas le montrer devant vous. Je suis le chef de famille, je me devais de garder la tête froide pour vous aider à surmonter cette disparition. »

Alors cette attitude froide, celui qu'il prenait pour un père sans cœur, avait fait taire sa douleur pour le bien de sa famille, alors que lui, en tant que futur chef de famille n'avait fait qu'exprimer sa douleur en rejetant la société. Il était indigne des noms des Chang.

« Je… Je ne veux plus être ce fils indigne que je suis devenu. » Fit Wufei en baissant la tête.

Un silence s'installa suite à cette phrase, puis relevant la tête et fixant son père, il demanda :

« Comment pourrais-je regagner ton estime, papa ? »

Son père s'approcha de lui et le prit dans ses bras.

« Tu ne l'as jamais perdu, fils ! »

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Six mois plus tard.

« Xian, tu peux nous dire où est-ce que tu nous emmènes ? »

« Pas question, c'est une surprise. »

Misa échangea un regard avec son fils et soupira devant l'air buté de son mari. À l'heure de la débauche, il était passé pendre Wufei au collège avant de passer la prendre, et maintenant conduisait vers un lieu dont lui seul connaissait l'identité.

« Papa… » Tenta Wufei à son tour.

« N'insistez pas vous deux ! Mon fils à seize ans aujourd'hui, et il a droit à quelque chose d'exceptionnel. »

Wufei sourit en levant les yeux au ciel, décidément son père était d'humeur joueuse ce soir. Soudain le cri de sa mère le ramena à la réalité.

« Xian attention ! »

Dans les secondes qui suivirent Wufei n'eut plus conscience que du hurlement de sa mère, des crissements des pneus et du bruit de tôle.

Des bruits de voix autour de lui, des voix qu'il ne connaissait pas.

« Il n'a que seize ans, qu'allons nous en faire ? »

« Le mettre dans une institution où lui trouver des parents adoptifs. C'est tout ce que l'on peut faire. »

« Personne n'ait venu le voir, je me demande si cela n'aurait pas été mieux qu'il soit tué lui aussi ! »

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Marc marchait tranquillement dans la rue, quand soudain il se retrouva plaquait brutalement contre un mur, reprenant ses esprits, il croisa des pupilles onyx qui brillaient de rage.

« Dis donc le môme, il semblerait que tu n'as pas respecté notre accord ! »

« Que… Que… »

« Ou est mon argent ? »

« Je… Te l'amènerais demain, promis. »

« Désolé, je t'ai refilé une dose bien trop grande ! Il me faut l'argent maintenant ! »

« Mais…. Mais je ne l'ai pas…. »

Les onyx se rétrécirent.

«Alors tu me vois dans l'obligation de sévir ! »

Puis entraînant le jeune homme vers une ruelle sombre loin des regards indiscrets, il entreprit de lui apprendre sa façon de vivre. Quittant la ruelle quelques minutes plus tard, il laissa derrière lui le corps tuméfié du jeune homme.

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Ils avaient fait irruption dans le foyer en fin de journée, donnant pour seule explication un papier au dirigeant avant d'emmener sans douceur Wufei avec eux. L'Asiatique se retrouva dans une petite pièce, un homme grassouillet devant lui.

« Ce jeune homme à porté plainte contre toi pour coup et blessure, il nous a également dit que tu refilais toute sorte de drogue aux jeunes à la sortie des écoles. »

« … »

« Qui te la donne pour que tu la revendes ? »

« Va te faire foutre ! »

« Si tu ne parles pas devant moi, tu devras parler devant le juge, c'est au choix. »

Mais Wufei garda ostensiblement le silence que se soit devant l'agent de police ou devant le juge, il ne riposta pas quand le jury décréta une peine de deux ans dans la maison de corruption de Calbury.

Fin de l'interlude.